Les femmes restent marginales dans les métiers de la

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Les femmes restent marginales dans les métiers de la
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Les femmes restent marginales dans les métiers de la…
Revue de la Presse • August 2019 • Seite 4                                               Seite 1 von 5

                                                                  Sources du texte : Le Soir, 15-4-2019 ;
                                                                  reproduit in : Revue de la Presse 8/2019
                                                                  Nombre de mots : 780
                                                                  Niveau du texte : moyen
                                                                  Thèmes : monde du travail, parité
                                                                  hommes-femmes, féminité, masculinité,
                                                                  stéréotypes de genre, préjugés, métiers
                                                                  manuels

Une conductrice de pelleteuse et un chef de projet sur un chantier.
| Photo : picture alliance

Articles de la Revue de la Presse à consulter :
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Résumé des deux articles :

Document 1 : Les femmes restent marginales dans les métiers de la construction

Ce texte rédigé par Pauline Martial est paru dans le quotidien Le Soir du 15-4-2019 et traite de
la présence des femmes dans les métiers de la construction. La journaliste s’appuie d’abord sur
un chiffre : 8,4% des travailleurs de ce secteur sont des femmes. Un faible pourcentage qui
peut étonner puisque les métiers de la construction, perçus traditionnellement comme sales et
difficiles physiquement, ont beaucoup changé depuis 20 ans. En effet, grâce aux technologies
utilisées aujourd’hui, les travaux sont devenus plus légers et donc plus accessibles aux
femmes.
Afin de comprendre pourquoi ces dernières restent sous-représentées dans les métiers de la
construction, la journaliste fait appel à Françoise Vouillot, psychologue et spécialiste des
questions d’orientation et de genre. Selon l’experte, les normes de féminité et de masculinité
intégrées dès l’enfance sont très difficiles à transgresser, en particulier à l’adolescence, phase
d’orientation et de construction de l’identité. Lorsque l’on est adolescent, le besoin d’être
reconnu et accepté au sein d’un groupe social est fort. Transgresser les normes de féminité de
ce groupe, c’est donc prendre le risque de ne plus être « reconnue comme une vraie fille »
(§ 3). À la fin de l’article, la psychologue conseille de déconstruire activement les stéréotypes
dès le plus jeune âge par une éducation non genrée.

Document 2 : Témoignage : « C’était trop difficile de s’intégrer »

Le second texte, également rédigé par Pauline Martial pour le même quotidien, est consacré à
Mélissa. Cette jeune femme de 25 ans, attirée depuis toujours par les métiers de la
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Les femmes restent marginales dans les métiers de la
Les femmes restent marginales dans les métiers de la construction

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construction, a choisi à l’âge de 15 ans une filière professionnelle en maçonnerie. Bien que la
formation lui ait plu et que ses travaux aient été souvent de meilleure qualité que ceux de ses
camarades masculins, elle a abandonné au bout de deux ans, sans cesse en butte aux
moqueries et réflexions sexistes. Elle s’est finalement tournée vers un apprentissage en
boulangerie, un autre domaine masculin, mais visiblement moins difficile à intégrer en tant que
femme.

Compréhension
1. Résumez les deux textes.

2. Vrai ou faux ? Ajoutez un V ou un F selon le cas, puis justifiez votre réponse en citant
   le texte.

Document 1 :
a) 8,4% de femmes travaillent dans le secteur de la construction.
b) Les métiers de la construction sont restés « sales » et physiquement très pénibles.
c) Selon Françoise Vouillot, l’éducation genrée est la cause du faible pourcentage de femmes
   dans le secteur de la construction.
d) Avant l’adolescence, l’éducation n’est pas genrée.
e) Le besoin de reconnaissance par les autres n’encourage pas la transgression des normes
   de genre.

Document 2 :
a) Mélissa a d’abord travaillé dans le domaine de la boulangerie avant de s’intéresser au
   métier de maçon.
b) Elle a dû subir nombre de moqueries et réflexions sexistes de la part de ses camarades
   apprentis maçons.
c) Elle a abandonné la maçonnerie au bout de deux mois.

Vocabulaire

1. Quels métiers de la construction connaissez-vous ? Citez-en 5.

2. Quelles sont les tâches du maçon ? Citez-en 4.

3. Citez 8 substantifs se terminant par -çon. Indiquez leur genre puis donnez leur signification
   en ajoutant un synonyme ou une courte définition.

Analyse
1. Caractérisez Mélissa (document 2).

2. « C’était trop difficile de s’intégrer » (document 2, § 3). Analysez les propos de Mélissa d’un
   point de vue stylistique puis montrez que cette constatation n’est pas l’aveu d’un échec
   personnel.

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Les femmes restent marginales dans les métiers de la construction

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Commentaire et créativité
1. « Ils me disaient sans cesse que (…) ce n’était pas un métier pour les filles » (document 2,
   § 2). Commentez en avançant une ou deux raisons expliquant cette réticence masculine à
   intégrer les femmes dans des métiers qui leur sont traditionnellement réservés.

2. La maçonnerie ne serait pas un métier pour les femmes. Commentez ce jugement en
   rappelant une période de l’histoire française ou allemande pendant laquelle les femmes ont
   prouvé qu’elles étaient tout à fait capables d’exercer des métiers ou activités dits
   « masculins ».

3. « À aucun moment, on laisse entendre aux petites filles que les métiers de la construction
   sont des métiers pour elles » (document 1, § 2). Commentez en citant d’autres métiers ou
   domaines où, à votre avis, la compétence des femmes est encore difficilement reconnue.

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Solutions
Compréhension

1. Reportez-vous au résumé de la première page.

2. Document 1 :
   a) V – introduction : La construction n’emploie que 8,4% des femmes. / § 1 : … seuls 8,4% des
      travailleurs du secteur sont des femmes.
   b) F – § 1 : Tout est devenu plus technologique et les travaux sont beaucoup plus légers…
   c) V – § 2 : … la faible représentation des femmes dans un secteur comme la construction
      s’explique par notre éducation genrée.
   d) F – § 2 : « Dès notre plus jeune âge, nous sommes élevés selon des normes de féminité et de
      masculinité. »
   e) V – § 3 : Transgresser ces normes s’avérerait difficile en raison du besoin de reconnaissance.

    Document 2 :
    a) F – § 1 : À l’âge de 15 ans, elle (…) s’inscrit dans une filière professionnelle en maçonnerie…
    b) V – § 2 : Les moqueries et réflexions sexistes faisaient, en effet, partie de son quotidien.
    c) F – § 3 : Après deux ans, Mélissa choisit pourtant d’abandonner. / § 3 : « J’ai quitté l’école pour
       un apprentissage en boulangerie ».

Vocabulaire

1. Solutions possibles : couvreur/-euse (m./f.) • charpentier (m.) • peintre (m./f.) en bâtiment •
   électricien/-ienne (m./f.) • terrassier (m.) • carreleur/-euse (m./f.) • plâtrier (m.) • ferronnier (m.)

2. Solutions possibles : bâtir les fondations • couler la dalle • monter les murs • poser les planchers
   • poser les appuis de fenêtre • réaliser les soubassements

3. Solutions possibles :
   • garçon (m.) : enfant du sexe masculin ; serveur (garçon de café)
   • glaçon (m.) : morceau de glace ou petit cube de glace artificielle que l’on plonge dans une boisson
   par exemple
   • contrefaçon (f.) : imitation, copie
   • leçon (f.) : chose à apprendre ou apprise
   • soupçon (m.) : suspicion
   • tronçon (m.) : morceau coupé ou rompu d’un objet plus long que large
   • charançon (m.) : insecte qui se nourrit de matières végétales, souvent nuisible aux récoltes et aux
   arbres
   • rançon (f.) : somme d’argent exigée pour libérer une personne captive

Analyse

1. Proposition de solution :

Mélissa décide à 15 ans de s’orienter vers un métier traditionnellement masculin, celui de maçon. Elle
témoigne d’un grand courage puisqu’à cet âge, les adolescents sont particulièrement dépendants des
normes régnant au sein de leurs groupes sociaux. Mélissa, elle, n’hésite pas à transgresser les normes
de féminité pour s’inscrire dans une filière en maçonnerie. De plus, son choix prouve qu’elle est très
indépendante et surtout fidèle à elle-même. Elle adore faire des dessins techniques et c’est pourquoi elle
décide d’apprendre un métier en lien avec sa passion, dans lequel elle pourra s’épanouir.

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Mélissa est patiente et reste indifférente aux moqueries de ses camarades masculins.
Elle est persévérante, tenace même, et tient bon pendant deux ans.
Elle est réaliste et abandonne une voie trop difficile.

2. Proposition de solution :
En lisant le témoignage de Mélissa, on constate que la jeune femme parle le plus souvent à la première
personne. Ceci prouve l’authenticité de son discours. De ses premiers choix d’orientation professionnelle
à l’ultime décision d’abandonner une filière trop difficile, c’est elle qui a pris les initiatives, sans se laisser
influencer, et c’est donc elle qui porte la responsabilité de ses décisions. Mélissa fait ainsi preuve d’une
grande maturité. Pour ce qui est des « garçons des classes supérieures », elle emploie le pronom « ils »
dans deux phrases seulement pour relater les faits, sans céder à la tentation de tomber dans les
reproches et les récriminations.

Commentaire et créativité

1. Proposition de solution :

Cette réticence masculine peut s’expliquer par la crainte…
• … d’une baisse de salaire pour tous : un haut pourcentage de femmes dans un métier masculin
entraînerait à plus ou moins longue échéance une baisse de salaire pour tous (rémunération au tarif
« féminin »).
• … de la dégradation de l’image du métier : l’augmentation du nombre de femmes entraînerait une
féminisation de la profession concernée, donc aux yeux de certains hommes une détérioration de son
image traditionnelle (tâches faciles à effectuer, sans effort, sans le prestige de la force…).

2. Proposition de solution :

Pendant la Première Guerre mondiale, en France, afin de combler la pénurie de main-d’œuvre masculine
(les hommes étant partis au front), les femmes ont troqué leur tablier de cuisine contre la salopette ou les
vêtements de bureau par exemple. En ce qui concerne la « salopette », on cite souvent l’exemple des
femmes qui ont travaillé dans les manufactures et usines d’armement (où elles fabriquaient des armes,
des munitions et autres équipements militaires). On les surnommait alors les « munitionnettes ».
Prenons aussi l’exemple des « Trümmerfrauen » en Allemagne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Leur tâche principale consistait à démolir les parties restantes des bâtiments atteints par les bombes, le
plus souvent avec des treuils manuels ou des pioches. Ces femmes devaient ramasser les briques non
endommagées qui étaient ensuite réutilisées pour des réparations ou la construction de nouveaux
bâtiments. Transportées à la main jusqu’au bord de la route grâce à des chaînes humaines, les briques
étaient débarrassées des résidus de mortier à l’aide d’un pic ou d’un marteau. Ensuite, elles étaient triées
selon leur taille et empilées. Quant aux morceaux de briques qui n’étaient plus utilisables, les « femmes
des ruines » les transportaient à l’aide de brouettes notamment jusqu’à l’arrivée du prochain camion…

3. Proposition de solution :

Métiers : pilote (m./f.) • capitaine (m./f.) • conducteur/-trice (m./f.) de poids lourds • conducteur/-trice
d’engins de chantier (bulldozers, grues, pelleteuses …) • électricien/-ienne (m./f.) • peintre (m./f.) en
bâtiment • jardinier/-ière (m./f.) • chauffeur/-euse (m./f.) de bus …
Domaines : la vente d’automobiles • l’informatique • les télécommunications • la police • le bâtiment
• les transports • les sciences …
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