LES GENRES MAJEURS EN RADIO RURALE - (Guide méthodologique pour la production des émissions radiophoniques)
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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE LES GENRES MAJEURS EN RADIO RURALE (Guide méthodologique pour la production des émissions radiophoniques) Produit par Jean-Pierre ILBOUDO, Ph.D. Spécialiste de la Communication pour le Développement Service de la Vulgarisation de l’Education et la Communication (SDRE) Rome, Février 2006
TABLE DES MATIERES - INTRODUCTION…………………………………………………... 2 - I - La sécurité alimentaire: une approche modulaire………………... 3 - II - Les genres radiophoniques majeurs……………………………... 4 - 1- Les notions de collecte et de traitement de l’information……. 4 - 2 - Les techniques de collecte de l’information…………………. 4 - III. Les différents genres majeurs en radio rurale………………….... 5 - 1. L’émission publique ou jeu radiophonique…………………… 5 - 1.1. Pourquoi les jeux radiophoniques?..................................... 5 -1.2. Les différents types de jeux radiophoniques…………….... 5 - 1.3. Mais comment réalise-t-on un jeu radiophonique?............. 6 - 2. Les magazines………………………………………………… 7 - 2.1. Les éléments du magazine……………………………...... 7 - 2.2. Le contenu du magazine…………………………………. 8 - 2.3. La musique……………………………………………...... 8 - 2.4. Les types de magazines radio……………………………. 8 - 3. L’enquête radiophonique……………………………………... 11 - 3.1. Travail d’élaboration d’une enquête……………………... 11 - 3.2. Rédaction………………………………………………… 11 - 3.3. Les composantes de l’enquête…………………………… 11 - 4 - Le microprogramme…………………………………………. 15 - 5 - La causerie-débat…………………………………………….. 16 - CONCLUSION……………………………………………………… 20 - BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………... 22
INTRODUCTION La nourriture est un droit de base de tout être humain. La sécurité alimentaire est le terme utilisé pour décrire le besoin de garantir le droit à la nourriture dont ont besoin toutes les populations. L’accès aux technologies de l’information et de la communication devient de plus en plus important face aux problèmes de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. On estimait en 1990 en Afrique, que pour 1000 habitants, il y avait 12 journaux, 52 télévisions, 14 lignes téléphoniques, 5 téléphones mobiles, 7,5 d’ordinateurs personnels et 200 postes récepteurs radios. Face à la rareté des médias ainsi qu’à leur accès difficile (journaux et télévision), la radio est en ce moment le seul média de masse capable d’éveiller la conscience, d’informer et de mobiliser les populations rurales. La radio rurale existe en Afrique depuis une quarantaine d’années et elle a connu une formidable évolution qui l’a rapprochée pendant la dernière décennie de ses auditrices et auditeurs. Le concept de radio locale, de radio communautaire, et plus récemment de radio de proximité militent dans le souci d’exprimer ce rapprochement. Mais la radio rurale a ses facteurs de légitimité parmi lesquels l’utilisation des langues locales, des informations basées sur les besoins des communautés ainsi que sur leurs valeurs culturelles et enfin une thématique diversifiée intégrant tous les domaines et secteurs du développement économique, social et culturel. La radio rurale est ainsi une technologie appropriée pour poser les problèmes de sécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté, de protection de l’environnement et d’autres préoccupations en milieu rural africain. Les programmes et genres radiophoniques utilisés pour traiter les problèmes relatifs à la sécurité alimentaire feront l’objet du présent guide. Ce guide voudrait faire suite aux réflexions menées en février 2001 lors de l’atelier sur la radio rurale mais aussi sur le rôle et les perspectives en général des radiodiffuseurs ruraux ainsi que leur contribution importante à amener les décideurs à orienter, à décider et à corriger les plans de développement, les politiques de sécurité alimentaire, les investissements en fonction des besoins fondamentaux des populations. Enfin, le présent guide voudrait partir d’une observation: on constate que peu de place est accordée aux informations relatives à la production végétale, à la consommation et à la nutrition, à la commercialisation des produits agricoles, à la gestion de l’aide alimentaire, aux zones et groupes à risque alimentaire, à la promotion et à la transformation des céréales locales, à la production et à la commercialisation du bétail, des produits animaux et des produits halieutiques. Il est vrai que la notion de sécurité alimentaire est complexe; et dans une approche graduelle, non exhaustive et à compléter au fur et à mesure, nous avons retenu 10 modules de base que vous aviez hiérarchisés en partant des besoins de vos auditrices et auditeurs. Quant aux genres radiophoniques, ils sont nombreux si l’on considère l’émission publique, les pièces et sketches radiophoniques, les magazines, l’enquête, la causerie- débat, le flash d’information, le microprogramme, les interviews, le documentaire, etc. Mais quels sont les genres radiophoniques les plus indiqués, les plus appropriés pour traiter des questions relatives à la sécurité alimentaire?
I – La sécurité alimentaire: une approche modulaire Bien que la sécurité alimentaire soit un concept intégré autour de quatre domaines qui sont la disponibilité en aliments, la stabilité des approvisionnements, l’accès à ces approvisionnements et l’utilisation biologique correcte des aliments - toutes choses que vous discuterez en détail avec Geneviève Coullet du Service de la sécurité alimentaire et de l’analyse des projets (ESAF) - nous avons voulu pour des raisons didactiques et pédagogiques, découpez le domaine de la sécurité alimentaire en plusieurs secteurs pratiques: 1- la sécurité alimentaire 2- l’agrométéorologie 3- la biodiversité et les ressources génétiques 4- la nutrition 5- les opérations après-récolte 6- l’alerte rapide 7- la commercialisation des produits agricoles 8- les forêts 9- les pêches 10-le programme spécial pour la sécurité alimentaire 11-le Centre mondial d’information agricole (WAICENT). 12- la collecte et la gestion de l’eau 13- la production et la santé animale 14- les semences
II - Les genres radiophoniques majeurs 1- Les notions de collecte et de traitement de l’information La fonction sociale de la presse qu’elle soit écrite ou audiovisuelle consiste, avec d’autres institutions sociales mais d’une manière originale, à assurer la communication à l’intérieur d’une société, cette fonction sociale se résume d’un point de vue étymologique à «mettre en forme»; c’est à dire informer; et si l’on divise l’activité journalistique en deux temps, à savoir se renseigner et informer, dès lors deux concepts se dégagent: - la recherche/ou la collecte de l’information - le traitement de l’information. Ces deux aspects de l’activité journalistique supposent la connaissance des: - genres radiophoniques - sources d’information. 2 - Les techniques de collecte de l’information Collecter l’information revient à se renseigner et à recueillir les éléments de connaissance qui seront nécessaires à confectionner l’émission. Les techniques généralement utilisées sont aussi des genres journalistiques qui servent à forger l’information; elles sont au nombre de quatre: - l’interview - le reportage - le compte-rendu - l’enquête. En ce qui concerne l’interview qui est la technique de collecte la plus utilisée, plusieurs situations de terrain induisent le type d’interview; nous y reviendrons.
III. Les différents genres majeurs en radio rurale 1. L’émission publique ou jeu radiophonique Les jeux radiophoniques sont un élément de l’animation radiophonique, mais, ils ont aussi précédé l’animation; ce qui veut dire qu’ils sont aussi anciens que la radio elle- même. Les composantes du jeu dans les médias audiovisuels ont bien évolué, que ce soit à la télévision où c’est l’effet visuel spectaculaire qui domine, ou à la radio où ce sont la rapidité de réplique, la drôlerie verbale et le suspens qui ont le dessus. 1.1. Pourquoi les jeux radiophoniques? La première raison est sans conteste, le maintien du taux d’audience qui vise à promouvoir la station en utilisant la distraction, la concurrence et la publicité. La deuxième raison consiste à satisfaire certains besoins des auditeurs. Ces besoins sont en général des besoins de divertissement. La satisfaction de ces besoins se fait sur deux ressorts psychologiques: l’émulation et l’identification. Par rapport aux réponses et aux questions, l’auditeur joue lui-même et gagnera ou perdra selon l’aptitude du candidat interrogé. Il sera joyeux ou mécontent et fera en même temps le bilan de ses connaissances sur tel ou tel sujet. En d’autres termes, nous avons affaire à un auditeur non passif. Il s’agit d’offrir un appoint aux activités éducatives, de sensibiliser les esprits à des actions nouvelles et de jouer un rôle de rappel. Pour tout dire, le jeu radiophonique peut aider à évaluer l’impact des émissions précédentes (évaluation indicative et non scientifique). L’animateur doit arriver à combiner les capacités ludiques d’un meneur de jeu et celles didactiques de l’éducateur. Toutefois, l’objectif n01 du jeu radiophonique est de se divertir. 1.2. Les différents types de jeux radiophoniques Les jeux radiophoniques les plus courants sont: - les jeux rubriques qui restent les composantes d’une animation quotidienne ou hebdomadaire. Un exemple de jeu rubrique consisterait à prendre un extrait de musique, à le faire écouter et à demander aux auditeurs de trouver le nom du compositeur ou du chanteur; - les jeux de connaissances consistent à donner une réponse exacte à une ou plusieurs questions portant sur des questions vérifiées et établies. L’intérêt de ce type de jeu est fonction des sujets abordés et de la manière dont les questions sont posées. Ce qu’il faut éviter, c’est d’adopter un ton scolaire comme l’on entend dans les campagnes radiophoniques;
- les jeux de perspicacité font appel aux facultés de raisonnement des auditeurs, à leur imagination et à leur culture (par exemple, découvrir un mot coupé dans un discours ou dans une musique); - les jeux sonores. Leur point de départ est un enregistrement; l’auditeur en identifie la nature. C’est l’exemple du bruitage qu’il faudrait découvrir et identifier. 1.3. Mais comment réalise-t-on un jeu radiophonique? a) Les questions Il faut tout d’abord avoir un sujet à vulgariser, un thème de sensibilisation, un sujet sur lequel on voudrait évaluer le niveau de connaissances des populations. Ensuite, il faudrait énoncer une énigme comme première question, avoir une deuxième question qui permet de confirmer la perspicacité des candidats par rapport au sujet technique de l’émission. Et enfin, il faudrait demander aux candidats d’inciter, par une poésie, un chant, une brillante présentation orale, d’autres personnes à suivre l’exemple. b) Les candidats La communauté villageoise constitue donc les candidats pour ce genre d’émissions publiques. Tout le monde participe, chacun tente sa chance. Après l’énigme, six candidats sont retenus; après la deuxième question, quatre sont retenus; et pour la troisième question, deux sont retenus. c) Le jury Le jury est composé par les membres représentatifs de la communauté villageoise (l’instituteur, le chef de village, l’agent de développement communautaire). d) Les musiciens Un ou plusieurs musiciens pour animer l’émission. e) Les prix Des prix pour récompenser les meilleurs. f) Les spectateurs Des spectateurs pour participer et soutenir les meilleurs candidats. g) L’animateur Un très bon animateur et un bon dispositif de sonorisation.
2. Les magazines Tout comme le magazine dans un périodique imprimé, le magazine radio comprend toujours différents sujets; il est constitué de différents éléments qui peuvent être en rapport entre eux par le thème ou qui peuvent être disparates. Nous considérons ici le but du magazine et les éléments constitutifs entrant dans l’équilibre radiophonique. Ces éléments sont: - l’interview - les causeries de toutes sortes - les courtes discussions - les reportages - la musique. Nous devons avoir présent à l’esprit, et ce, en considérant cette question d’équilibre que, contrairement au documentaire, le magazine vise toujours la variété des sujets et non la profondeur. Un magazine radio ne pénètre pas toujours dans la profondeur des sujets parce que les différents éléments doivent être courts. Il éveille l’intérêt des auditeurs et fournit à la fois le divertissement et l’information. 2.1. Les éléments du magazine Les deux éléments principaux du magazine sont la musique (populaire) et la parole. Commençons par voir le 2e élément qu’est la parole. La partie parlée d’un magazine est aussi de deux sortes suivant sa fonction: a. le narrateur ou le modérateur b. les sujets d’information ou le divertissement. Examinons d’un peu plus près ces deux sortes de parole en nous souvenant que pour le moment nous pensons à la forme, à la fonction du magazine, pas tellement à son contenu. a) Le narrateur Tous les sujets d’information ou de divertissement du magazine sont reliés entre eux par le narrateur. Pour cette raison, il est souvent appelé le «narrateur lien». Dans sa narration, il essayera de créer un lien entre un sujet et le sujet suivant. Il est le guide tout au long du programme. Pour varier, vous avez parfois deux narrateurs alternant en tenant une conversation ayant pour but de relier les sujets. b) Les sujets d’information Ces derniers contiennent la chair du magazine. Le contenu peut être présenté de différentes façons en utilisant les différentes formes radio que nous avons déjà vues ou que nous aurons à voir, exemples: interviews, actualités, faits-divers, reportages, extraits d’exposés ou discours.
2.2. Le contenu du magazine Presque tout peut convenir pour un programme de magazine: la politique, les sujets économiques ou agricoles, l’information sur la santé et l’éducation, éléments culturels, des événements sociaux, les services. Sans entrer beaucoup dans les détails et dans l’information de fond, on peut offrir à l’auditeur un service d’information sur différents sujets: prévision du temps, situation routière, départ des trains, pharmacies de garde, bals populaires du week-end, etc., tandis qu’un programme documentaire essaye de donner un solide et agréable plan d’information sur le sujet qu’il traite. Le magazine radio donne une information générale sur ce qui se passe en ce moment ou sur certains aspects d’un domaine d’intérêt. 2.3. La musique Un magazine radio utilise toujours de la musique. Des airs populaires sont utilisés pour capter l’attention de l’auditeur et l’empêchent d’éteindre la radio ou de passer à un programme purement divertissant. Pour parvenir à faire tenir l’auditeur, les parties parlées doivent être courtes (3 à 5 minutes). La musique, elle, rompt la monotonie, avive et éveille l’intérêt. La musique et les paroles doivent être également équilibrées. 2.4. Les types de magazines radio Il y a différents types de magazine radio qui se regroupent dans une certaine mesure en: a) magazine d’information b) magazine à sujet c) magazine pour une page auditoire spécial d) magazine de variété. Ces programmes pourraient être nommés différemment. Il s’agit de créer une terminologie afin que nous sachions de quoi nous parlons. Le magazine d’information traite d’information courante et décide de l’histoire générale. Le magazine à sujet traite d’un sujet spécifique: science, sécurité alimentaire, santé, musique, etc. Il est généralement assigné à un auditoire général et aussi spécifique. Dans ce dernier cas, il en est de même que le magazine du type 3. Exemple: un programme intitulé «Progrès de l’agriculture aujourd’hui» peut être destiné à une large cible. Mais le programme « Coopérative des maraîchers» s’adresse aux agriculteurs. Autre exemple: «Votre santé» est destinée à nous tous, mais le «Spécial du docteur» ne peut être destiné qu’à des travailleurs de la santé, ce qui ne signifie pas qu’il ne pourrait pas être intéressant pour nous tous. Le magazine pour auditoire spécial est tout simplement ce que son nom indique. «Le quart d’heure du consommateur», «Le chauffeur et la loi», «L’hebdo des jardiniers»,
«Identification du bétail», «Magazine des enfants», «L’heure des femmes». Leur titre même relève que ces magazines sont destinés à un auditoire spécial. Le magazine de variétés est généralement destiné à procurer des fragments de nouvelles, de divertissements, de nouvelles disparates, excentriques sur des gens ou sur des lieux hors du commun. Son contenu pédagogique est faible, bien qu’il puisse avoir un effet à long terme en élevant le niveau d’information ou d’intérêt général. Voyons alors ces différents types de magazines d’un peu plus près. a) Le magazine d’information Il n’y a pas de limite aux sujets qui peuvent être inclus dans un magazine pour autant qu’ils soient des nouvelles. Le mot nouvelle s’explique de lui-même, car une nouvelle est tout ce qui se passe récemment ou qui se produit au moment même, ou qui se produira dans un futur proche. Cela doit être nouveau ou relativement nouveau pour l’auditeur. Une nouvelle pourrait être un reportage du dernier discours du président sur la session permanente du parlement. Elle pourrait être l’extrait d’une rencontre ou d’une manifestation qui a eu lieu le jour précédent, une interview d’un politicien étranger en visite dans le pays, le commentaire d’un député ou d’un ministre, un projet de loi passé récemment... Elle pourrait être aussi une information sur un nouveau médicament, sur des nouveaux produits, un reportage d’événements sociaux ou sportifs, la prévision d’une rencontre qui aurait lieu ce jour-là ou une information globale des prix du jour. Sa durée variera de 15 à 45 minutes. b) Le magazine à sujet Le magazine à sujet peut aussi être un magazine d’information en ce sens qu’il nous donne des reportages de nouvelles sur le sujet spécial qu’il traite. Un magazine intitulé «la science» nous parlera de nouvelles tendances et découvertes, nouvelles techniques, conférences... Mais la nouvelle ne doit pas nécessairement être très courante comme c’est le cas dans le magazine général d’information quotidien ou hebdomadaire. La nouvelle sera plutôt d’actualité que de dernière minute bien qu’elle puisse l’être aussi. Dans «Santé moderne», les docteurs peuvent parler de leurs travaux, donner des conseils mais ils peuvent aussi parler du passé. «La spéciale Afrique» peut traiter de l’histoire de l’Afrique aussi bien que du présent. Dans ce sens, un magazine ainsi intitulé traitera du sujet (l’Afrique), mais il présentera toutes sortes d’aspects de ce sujet (économique, géographique, culturel, pop., commerce, alimentation, sport). Parce que c’est un magazine à sujet, peu importe quelle variété de sujet il couvre, le critère pour leur solution sera évidemment leur relation avec le sujet. Nous pouvons aussi examiner cette sorte de magazine d’une autre manière. Le sujet peut être très général, politique ou culturel. Dans ce cas, la particularité du programme se trouvera dans le fait qu’il traite de la politique ou de la culture d’un point de vue particulier, qu’il ne peut traiter d’événements politiques mondiaux que dans la mesure où ils se rapportent aux affaires africaines ou bien encore il peut être en rapport avec les événements extérieurs. Un magazine qui traite de culture est culturel. Mais il peut se limiter à un simple but, relier la culture au développement ou encore traiter de la culture en fonction de ses subdivisions: théâtre - chant - coutume. Sa durée variera de 15 à 45 minutes.
c) Le magazine pour auditoire spécial Le magazine pour auditoire spécial peut aussi contenir des nouvelles qui ne seront pas générales mais sélectionnées pour leur intérêt pour un auditoire spécifique. Par exemple, une annonce gouvernementale au sujet d’un nouveau cours de formation pour fermiers est bien entendu d’intérêt général mais il est manifestement d’intérêt spécifique pour les fermiers et leurs enfants. Si le programme est pour les femmes, les jeunes gens, les fermiers, les travailleurs urbains, il se concentrera manifestement sur les sujets, nouvelles ou non, qui sont intéressants pour le groupe particulier visé. Si le programme se compose uniquement de nouvelles, il est alors simplement un magazine à auditoire particulier. S’il contient des causeries sur, par exemple, les jardins d’enfants, les potagers, les nouvelles manières de cuisiner, les carrières féminines, il s’agit du magazine particulier. Le magazine particulier pour les femmes à pour but une éducation générale et une invitation à la modification d’attitude. La série d’auditoire que vise le programme est limitée uniquement par le temps d’émission dont on peut disposer pour un auditoire restreint. On peut avoir des programmes pour les travailleurs urbains, les femmes, les jeunes cultivateurs mais pour des auditoires encore plus spécifiques. Votre programme pourra encore se spécialiser. Puériculture Le régime de votre bébé La femme rurale Cuisine pour la femme rurale La femme en ville Budget familial La femme et le sport Les femmes et l’alphabétisme Femmes et carrières La carrière et la famille Sa durée variera de 15 à 45 minutes. d) Le magazine de variété Deux sortes de bruits sont possibles pour capter l’attention des gens: la musique ou l’effet sonore. Il ne doit pas être fracassant mais il doit intriguer l’auditeur, l’inciter à écouter ce qui se passe. Les deux méthodes peuvent être efficaces. • La musique: n’importe quel vieux thème musical ne suffit pas. Il faut qu’il ait soit une valeur psychologique, soit un rapport étroit avec le sujet. Le bruit seul n’est pas un critère de choix. C’est pour cela qu’il faut porter son attention à la signification thématique et psychologique. • Le bruitage: les mêmes règles s’appliquent ici. La suite du programme doit mentionner la nature du bruit comme un élément de caractérisation. Les bruitages peuvent introduire une interview. Bruit de la vie quotidienne, des gens au marché... L’accent dans le magazine de variété est mis sur le divertissement. Bien que des informations utiles et des sujets pédagogiques puissent être inclus, la partie parlée d’un magazine de variétés est principalement destinée à divertir. Elle est très informelle, très personnelle désinvolte et souvent superficielle. Son but principal est de distraire l’auditeur. Pour cette raison, elle a probablement moins d’applicabilité pour les éducateurs qui, eux, ont en vue un but spécifiquement pédagogique, spécialement dans les pays en voie du développement où le temps d’émission est précieux. Sa durée variera de 15 à 45 minutes.
3. L’enquête radiophonique Beaucoup de similitudes avec le magazine. La principale différence entre eux réside dans le fait que le magazine tend à traiter deux ou plusieurs sujets dans un seul programme, alors que l’enquête se limite généralement à un seul thème auquel le programme est entièrement consacré. L’enquête vise à communiquer des idées ou des informations par le truchement d’un certain nombre de voix recueillies en studio ou à l’extérieur et présentées directement sous forme d’interview ou de débat. Ces éléments peuvent être émaillés d’enregistrements d’actualité (voix humaines, bruits des machines, musique) et l’ensemble est combiné à une séquence logique soutenue par la narration d’un ou deux animateurs ou davantage, assurant les «raccords» en studio. Se limitant à un thème unique, l’enquête radiophonique peut aborder le sujet (et l’auditeur) sur un front plus large sous un plus grand nombre d’angles et de ce fait avec une profondeur d’investigation plus importante que celle du magazine. Cependant l’enquête, associée au magazine, repose sur de fréquentes variations ayant pour but de capter l’attention de l’auditeur. Encore une fois, la différence est dans la présentation qui va de pair avec un changement de sujet. Les parties successives (exposés, interviews, débats) portent chaque fois sur un sujet différent, tandis que l’enquête peut utiliser le même genre de canevas (exposé/interview, interview/exposé) pour apporter sans cesse de nouveau développement à un thème constant. 3.1. Travail d’élaboration d’une enquête Il faudra avoir une solide culture générale, une volonté constante de se documenter et de se tenir au courant. Où se documenter? - Dans les livres, à travers les monographies, chez les hommes parce qu’ils ont une mémoire, sur l’Internet (la toile). 3.2. Rédaction Il faut savoir éliminer le superflu pour être clair. La rédaction ne consiste pas seulement à éliminer ce qui est mauvais. Il faut parfois éliminer le bon et ramener deux bons morceaux à n’en faire qu’un dans le but de la concision. Rédiger signifie aussi décider où l’on doit placer les différents éléments et dans quel ordre. En fait, l’objectif poursuivi par votre enquête décidera à votre place de sa rédaction. 3.3. Les composantes de l’enquête • Les interviews: elles doivent être courtes et parfois scindées. Les questions doivent être brèves et simples. Il faut poser une question à la fois. • Les éléments d’actualité: on ne force pas la note.
• Les effets: il faut en user modérément car leur rôle est de donner à la radio une dimension supplémentaire et de créer du relief. • La musique: même remarque que pour les documents d’actualité. La musique sert seulement à créer une atmosphère. La narration ou raccord permet la continuité du récit et une transition facile entre les différentes parties: deux à trois minutes pour un quart d’heure, quatre à cinq minutes pour une demi-heure. 3.4. L’interview ou l’entretien Tout homme qui vit en société a besoin d’un minimum d’informations sur autrui, ses actes, ses prévisions et intentions. C’est aussi bien son voisin, son collègue, son ennemi. C’est aussi bien sa famille, les habitants de son quartier, son village pourquoi pas la région ou la nation à laquelle il appartient. En un mot l’homme qui vit en société fait une enquête perpétuelle plus ou moins maladroite, plus ou moins systématique, plus ou moins importante. En effet comment pourrait-il réagir, parler et faire le moindre geste sans une connaissance minimum du milieu où il vit, de la société qui l’entoure? Il suffit de regarder un enfant et de l’écouter avec attention pour s’en convaincre. Son discours est tissé de questions par d’interminables pourquoi et comment. Il passe son temps à questionner les adultes et ses petits camarades quand ils en savent plus que lui. L’interview ne consiste pas à faire comme le petit enfant. L’interview a des objectifs précis; c’est une technique dont la maîtrise demande beaucoup de travail. Nous utiliserons indifféremment les deux termes « interview » ou « entretien », car le mot anglais « interview » veut dire « entretien » avec cette différence que l’habitude a été prise de l’employer dans le vocabulaire professionnel d’une part, et que d’autre part, on utilise souvent le terme « interview » pour désigner un entretien guidé ou dirigé que nous étudierons plus loin. a) Les objectifs de l’entretien Les objectifs de l’entretien sont divers. On peut se contenter de recueillir des faits ou des opinions. L’interlocuteur a été témoin direct d’un événement et on lui demande de les décrire en même temps que ses opinions personnelles à ce sujet et les réactions qu’il a manifestées en actes ou en paroles devant ces faits. Exemple: incendie (causes-secours). L’entretien peut avoir également pour objectif d’informer et de motiver. Informer ici consiste à donner des renseignements que l’interlocuteur ne possède pas et dont la possession lui permettra ensuite de mieux élaborer ses opinions ou ne pas être en retard sur les autres: c’est le mettre au courant. Motiver par l’entretien consiste à mieux faire comprendre à l’interlocuteur le sens ou l’importance des faits dont il est question de manière à ce qu’il se situe correctement par rapport à ces faits. Combien de fois les événements nous semblent lointains alors qu’une meilleure compréhension les rapproche d’une façon inattendue. Exemple: une nouvelle loi vient de sortir sur le taux des loyers. Elle est publiée dans le journal officiel mais le texte est difficile et certains citoyens renoncent à le lire dès les premières lignes. L’entretien serait utile pour motiver le public à lire ce texte.
L’entretien peut avoir pour objectif l’évaluation, les tests et les examens sous des formes concises pour évaluer l’habileté d’un ouvrier, les difficultés des enfants à l’école, etc. L’entretien peut avoir comme objectif de résoudre un problème entre deux interlocuteurs et de préparer une décision à prendre en commun. b) Les différents types d’entretiens Situations de Types d’entretien terrain Non-directif Directif Semi-directif Exploration x Vérification x Contrôle x Approfondissement x Précision x Détail x b.1) Entretien dirigé ou directif On dit qu’un entretien est dirigé lorsque le sujet, les thèmes successifs, les questions à poser sont déterminées à l’avance par celui qui mène l’entretien. Il consiste pour l’interviewer à recueillir le maximum d’informations en évitant l’erreur de trop engager sa propre personne dans la conversation. L’entretien dirigé peut être effectué à l’aide d’un questionnaire préétabli (de préférence guide d’entretien ou canevas). Cette manière de faire à l’avantage de présenter la même formulation des questions auprès des interlocuteurs. Quelle doit être la qualité des questions dans le cadre d’un entretien dirigé? - Clairement formulées dans des termes immédiatement compréhensibles. De nombreux journalistes et enquêteurs s’imaginent que ce qui est clair pour eux l’est pour les autres. Il y a là une illusion qu’il est souvent nécessaire de combattre. La sagesse est de dire que l’on n’est jamais assez clair. Ces questions doivent appeler des réponses précises selon l’objectif de l’entretien. Il y a deux types de question. • Questions fermées: l’interlocuteur choisit entre le « oui » ou le « non » sans qu’il ne lui soit possible de dire « oui, mais » ou « non, mais »; il faut noter que les questions fermées sont autoritaires, du moins elles apparaissent ainsi au public non-habitué aux enquêtes, aux entretiens (toutes les questions d’identification dans un sondage). • Questions ouvertes: plus souples et permettant d’abord de mieux s’exprimer et selon sa propre manière de parler. b.2) L’entretien non directif Comme son nom l’indique, c’est un entretien qui n’implique pas de direction à prendre. L’interviewer laisse son interlocuteur créer lui-même le cadre dans lequel il veut s’exprimer. Il n’est jamais hors sujet; il peut développer comme il l’entend ses informations et ses opinions selon la forme et l’ordre qu’il veut. L’interviewer pose peu de questions. L’entretien ne doit pas s’écarter de son objectif. Exemple: il ne convient pas de laisser parler une assistante sociale de la famille et du travail lorsqu’on est venu s’informer sur l’augmentation du prix de la bière. L’art de l’interviewer consiste à
remonter le fil de l’entretien et à débloquer l’interviewé quand il tourne en rond; l’interviewer reformule les aspirations, les jugements et les sentiments de l’interlocuteur en des termes qui ouvrent de nouvelles affirmations, de nouveaux jugements, de nouveaux sentiments sur de nouveaux faits. Il met son interlocuteur en situation de préciser sa pensée. b.3) L’entretien centré ou semi-directif Il est ni dirigé ni discuté. L’enquêteur dispose d’un guide d’entretien contenant quelques questions sur des thèmes à explorer. Il a comme originalité sa méthode d’alternance entre les moments où l’interviewer intervient pour guider le sujet, le questionner, lui faire préciser certains points; les moments nondirectifs dans lesquels l’interviewer se préoccupe de soutenir le sujet, de faciliter chez lui sa propre interrogation sur les thèmes à aborder. Directif: dix questions Semi-directif: quatre ou cinq questions Directif: Canevas (dix questions) sur les inondations. Semi-directif: Questions-Réponses Le paysan qui vient de perdre sa récolte de mil à cause de la sécheresse.
4 - Le microprogramme C’est le message radiophonique utilisé dans les campagnes éducatives composé de plusieurs éléments dont l’ensemble concourt à présenter de manière persuasive une idée ou une indication à l’action. Ce message est caractérisé par sa durée très courte destinée à une programmation répétitive; il fait généralement partie d’une série de messages du même type, consacré au même sujet et comportant des éléments communs sonores ou verbaux. La conception de sa programmation s’inspire très directement des méthodes utilisées par les spots de publicité commerciale. La première utilisation du microprogramme date de 1966 quand Pierre Billard a été chargé de lancer une campagne sur les notions du développement: Bénin et Mali en 1967; Tchad en 1968; Burkina en 1970; Gabon en 1971-72; Burundi en 1979. Composition du microprogramme Ce sont des programmes qui durent entre 2 et 3 minutes et qui ont comme caractéristique leur brièveté. Une minute et dix secondes serait la durée idéale. Le microprogramme a pour but de sensibiliser les auditrices et les auditeurs par une série de thèmes considérés comme prioritaires par les organisateurs des campagnes éducatives. Cette sensibilisation est basée sur une action répétitive d’émissions brèves et diffusées selon un programme dispersé. Il s’intercale dans les autres émissions de la journée; il doit être attrayant dans sa forme, d’où son rôle attractif. Son langage doit frapper l’imagination de l’auditeur de manière à retenir son attention (langage vif et alerte). Il sera diffusé plusieurs fois à des heures différentes et cette répétition a pour but de toucher l’ensemble de l’auditoire pour que les thèmes diffusés ou abordés soient retenus. Le microprogramme est réalisé sous forme de: • musique («jingle») • slogan/adage/proverbe • musique («jingle») • un commentaire • un témoignage ou interview • musique («jingle») • un slogan ou un adage ou un proverbe • musique («jingle»).
5 - La causerie-débat Elle permet d’avoir plusieurs opinions sur un sujet. Elle réunit autour du micro (en plein air ou en studio), plusieurs protagonistes invités à défendre des points de vue sur un sujet d’actualité ou un sujet de fond. Le rôle de l’animateur radio est de bien expliquer aux participants la règle du genre qui veut un respect mutuel entre les participants et beaucoup de civilité. L’animateur radio doit veiller à ce que le partage du temps soit équitable et à ce qu’une ou deux personnes ne monopolisent pas la parole. L’introduction et la conclusion de la causerie-débat doivent être soigneusement préparées autant que l’animation du débat. Une causerie est une méthode ou une technique d’animation de groupe. C’est un entretien (un échange) entre un animateur et un groupe de personnes en vue de lui (groupe) apporter un message précis. Dans la causerie, on associe souvent les aides audiovisuelles. Le message donné va aider ce groupe de personnes à changer un comportement qui n’est pas bien, pour aller vers un autre comportement qui est très bien, pour lui et pour la communauté. 5.1 Différentes étapes de la causerie a) Préparation Il faut : ♦ Identifier les personnes avec qui on va faire la causerie. ♦ Fixer les objectifs de la causerie, c’est à dire après cette causerie ce que les participants devront savoir, ou être capables de faire. ♦ Identifier le lieu, la date et l’heure de la causerie. ♦ Préparer le matériel que l’on va utiliser pour permettre aux participants de comprendre. ♦ Chercher la manière dont la causerie va être menée (méthodes d’enseignement). ♦ Bien préparer le sujet, c’est-à-dire ce sur lequel on va échanger avec les participants. Il faut aussi : ♦ Elaborer les indicateurs d’évaluation. ♦ Fixer la durée de la causerie. ♦ Ecrire l’ensemble des idées principales sur lesquelles on va insister et que les participants doivent garder dans la tête. ♦ Informer les personnes avec lesquelles on va causer quelques jours avant. ♦ Choisir un jour où tout le monde peut être là. ♦ Préparer le lieu de la causerie avant l’arrivée des participants. ♦ Elaborer des indicateurs d’évaluation. ♦ Fixer la durée de la causerie. ♦ Les installer dès leur arrivée. b) La causerie proprement dite : • Créer un climat de confiance et l’ambiance (salutations, etc.) • Se présenter si nécessaire. • Mettre les participants à l’aise par des blagues ou des petites histoires.
• Commencer à rentrer dans le sujet petit à petit. • De temps en temps, utiliser des supports visuels si nécessaires • Etre sûr que les participants le suivent et son en train de comprendre ce qu’on dit et les supports qu’on leur montre. • Poser des questions d’éveil pour susciter la participation de l’auditoire. • Animer les débats , poser des questions ouvertes, faire des reformulassions • Amener l’auditoire à faire des synthèses partielles. • Amener l’auditoire à faire des résumés des points importants. c) Résumé ou synthèse ou révision ❒ Dire à un ou plusieurs participants de reprendre les idées importantes et de voir si ce qu’ils ont appris est utile pour leur vie et leur travail. ❒ Encourager les participants à continuer de partager ce qu’ils ont appris avec ceux qui ne sont pas venus à la rencontre. ❒ Les remercier, leur dire au revoir et leur souhaiter bon retour en famille. ❒ Amener les participants à continuer la discussion en famille, entre amis, etc. d) Evaluation Pendant la causerie - Vérifier en posant des questions aux participants pour voir s’ils ont vraiment compris - Essayer de compter les participants - Surveiller les attitudes non verbales - Regarder continuellement votre auditoire afin de voir s’il est intéressé, s’il comprend - S’il y a une seconde causerie, voir si le nombre a augmenté ou a diminué. e) Après la causerie Voir si le public vient pour des renseignements individuels. 5.2 Conseils à suivre pour l’utilisation des supports visuels • Assurez-vous d’avoir compris vous-même, vos supports audiovisuels • Assurez-vous que tout le monde peut voir le support • Montrer vos supports assez longtemps • Expliquer les détails avec lesquels les gens ne sont pas familiers • Contrôler l’attention que chaque support reçoit • Garder le contact des yeux avec l’auditoire lorsque vous utilisez un support visuel. • Faire circuler votre support visuel dans l’assistance si nécessaire 5.3Qualités d’un bon animateur a) Le savoir-faire ▲ Il doit éviter de lire ou de réciter un texte. ▲ Il doit s’intéresser aux personnes qui parlent moins ou qui ne parlent pas. ▲ Lorsqu’il y a du bruit, veiller au silence sans leur dire du mal.
▲ Parler aux participants dans un langage qu’ils comprennent, à haute voix et pas trop rapidement. ▲ Surveiller la durée pour rester dans le délai. ▲ Lorsque quelqu’un a le visage serré, demander ce qui ne va pas. ▲ Reformuler les questions mal posées. ▲ Ne poser pas deux questions à la fois. ▲ Il faut savoir réveiller les gens lorsqu’ils ne sont pas en forme. b) Le savoir-être Il doit savoir donner la parole à tout le monde. • Respecter tout le monde. • Etre patient. • Avoir une tenue correcte. • Sourire, ne pas avoir le visage trop serré. • N’être ni trop long, ni trop court dans ses paroles. • Savoir écouter. Résume des qualités requises de l’animateur L’animateur doit être: Accueillant Respectueux, poli, courtois Savoir écouter Savoir poser des questions ouvertes Savoir adopter un langage simple Etre attentif aux réactions du public Encourager la participation du public Savoir reformuler les questions Savoir-faire des synthèses Tenue (bonne attitude) Eviter les tics. 5.4 Conseils pratiques ♦ Respecter le public ♦ Ne pas mémoriser le texte (faire le par cœur) ♦ Utiliser le moins possible un texte écrit ; cela empêche le contact des yeux avec auditoire. ♦ Garder le texte comme référence. ♦ Adopter une tenue vestimentaire appropriée (éviter les habits qui pourraient distraire ou intimider votre auditoire). ♦ Illustrer la causerie avec des supports visuels si possible. ♦ Groupe idéal pour la causerie 25 à 30 personnes ♦ Faire attention aux tics qui pourraient déranger l’auditoire (racler la gorge, etc.) ♦ Remercier l’auditoire et fixer la date de la prochaine réunion.
CONCLUSION A ces cinq genres majeurs, je voudrais indiquer d’autres genres que l’on pourrait considérer mineur non pas par leur taux d’audience mais parce qu’ils coûtent chers à la production; il s’agit des feuilletons radiophoniques/sketchs et des chroniques. Tous les cinq genres ci-dessus cités sont adaptés au traitement de l’information sur la sécurité alimentaire. Nous pouvons toutefois spécifier au regard de chaque module des contenus sur la sécurité alimentaire, les genres radiophoniques ci-après: • Sécurité alimentaire - Magazine d’info - Magazine à sujet - Magazine pour auditoire spécial - Microprogramme - Flash d’info - Emission publique • Agrométéorologie - Bulletin(chronique) - Interview semi-directive - Flash d’info - Magazine à sujet • Prix des marchés - Flash d’info - Causerie-débat - Magazine à sujet - Magazine d’info - Microprogramme - Enquête radiophonique • Alerte rapide - Flash d’info - Interview directive - Reportage • Nutrition - Microprogramme - Magazine à sujet - Magazine d’info - Magazine pour auditoire spécial - Interview semi-directive - Emission publique - Enquête radio • Opérations après-récolte - Microprogramme - Magazine d’info - Magazine à sujet
- Emission publique - Enquête radio • Biodiversité et ressources génétiques - Emission publique - Magazine à sujet - Magazine d’info - Interview non-directive • Programme spécial pour la sécurité alimentaire - Emission publique - Interview directive ou semi-directive - Magazine à sujet - Magazine d’info. - Microprogramme - Causerie-débat • Pêches - Magazine pour auditoire spécial - Magazine d’info - Magazine à sujet - Microprogramme - Emission publique - Causerie-débat - Enquête radio • Forêts - Magazine pour auditoire spécial - Magazine d’info - Magazine à sujet - Microprogramme - Emission publique - Causerie-débat - Enquête radio
BIBLIOGRAPHIE Ansah Paul, Fall Chérif,Chin Dji Kouleu Bernard,Mwaura Peter, Le journalisme rural en Afrique. Etudes et documents d’information.- Paris, 1981, n. 88 Escarpit Robert, L’écrit et la communication.-Paris, Puf. Que sais-je Hoffmann Volker, Welche Media konnen die ausbildung und beratung in landlichen entwiclunks-projekten unterstuzen? En Entwicklung und Landliches Raum 4, 1987 Manuel du producteur en radio éducative, Deutsche Welle, Ausbildungzentrum, Cologne 1994 J.P Ilboudo, Mamadou Koumé et Ngoné Sow Cissé, Recherche et traitement de l’information (guide didactique à l’intention des correspondants de la cellule agro-sylvo- pastorale pour la sécurité alimentaire et l’alerte rapide, 1998) J-P Ilboudo, Les genres majeurs en radio rurale, cours polycopié et dispensé au CIERRO (1984-1990) L’expression orale, PUF L’expression écrite, PUF
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