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LES PUBLICATIONS 8 JUIN 2020 ÉCONOMIQUES DE COFACE BAROMÈTRE RISQUES PAYS & SECTORIELS T2 2020 Par les économistes du Groupe Coface D’un choc massif à une reprise différenciée Q uelques semaines après les premières devrait toucher toutes les principales économies m e sure s d ’asso uplisse m e nt d u matures : États-Unis (+43 %), Royaume-Uni, (+37 %), confinement, l’activité économique Japon (+24 %), France (+21 %), Allemagne (+12 %). semble redémarrer dans la plupart Mais beaucoup d’économies émergentes (+44 % des pays européens . Mais , environ au Brésil, +50 % en Turquie) seront aussi affectées deux mois après la Chine, cet te par les conséquences économiques des mesures de reprise progressive et partielle ne gommera pas les confinement ainsi que la chute des recettes touristiques, effets du confinement sur la croissance : l’ampleur des remises des travailleurs expatriés et celles liées à de la récession cette année (baisse du PIB mondial l’exploitation des matières premières dont les cours de 4 , 4 % d ’après Coface) sera plus for te qu ’en ont baissé. 2009. Malgré la reprise attendue en 2021 (+5,1 %), en absence de 2e vague épidémique le PIB resterait Cette sinistralité en forte hausse implique une montée 2 à 5 points inférieur à celui de 2019 aux États-Unis, du risque de crédit des entreprises à court terme (6 à en zone euro, au Japon ou encore au Royaume-Uni. 12 mois) dont le niveau moyen par pays est évalué tous La montée de l’épargne de précaution des ménages les trimestres sur une échelle de 8 crans par Coface en et les annulations d’investissements des entreprises utilisant des données macroéconomiques, financières dans un contexte d’incertitude persistante quant à et microéconomiques. Contrairement aux agences l’évolution de la pandémie, le caractère irrécupérable de notation, l’évaluation Coface ne vise donc pas à des pertes de production dans certains secteurs (en mesurer le risque d’insolvabilité des États à moyen particulier des activités de services ainsi que matières terme. Coface prend acte de cette montée du risque premières utilisées comme combustible) expliquent de crédit observée au cours du dernier trimestre qui cette absence de rattrapage rapide. Certes les mesures se traduit par 71 déclassements d’évaluations pays, des banques centrales ont permis de stabiliser les soit un peu plus de 40 % des économies couvertes marchés financiers depuis le mois d’avril. Et celles dans le monde. Même chose du côté des 13 secteurs des États (notamment en Europe de l’Ouest) ont eu le d’activité évalués dans 28 pays représentant 88 % mérite de contribuer jusqu’ici à sauvegarder certaines du PIB mondial, dont environ 40 % sont déclassés. capacités de production des entreprises, notamment Sans surprise, les transports sont les plus touchés en accroissant l’endettement. Mais elles reportent les par ces changements dans le contexte actuel de ajustements en matière d’emploi et les problèmes de crise de la mobilité. Viennent ensuite l’automobile et trésorerie des entreprises. la distribution, déjà en position de faiblesse l’année dernière. À l’autre bout de l’échelle, les secteurs Malgré ce soutien public, Coface anticipe donc que pharmaceutiques et, dans une moindre mesure, les défaillances d’entreprises devraient augmenter agroalimentaire ainsi que les segments médias et d’un tiers dans le monde d’ici 2021 par rapport à 2019. télécommunications du secteur de l’ICT, sont les Comme nous le soulignions déjà dans notre précédent plus résilients. baromètre publié le 4 avril dernier, cette tendance RETROUVEZ TOUTES LES AUTRES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE http:/www.coface.com/fr/etudes-economiques
2 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE T2 2020 Graphique 1 : Prévision Coface de la croissance du PIB mondial (moyenne annuelle, %) 6 5,1 4,3 4 3,2 2,7 3,0 3,0 3,3 3,2 2,5 2,3 2,6 2 0 -2 -1,7 -4 -4,4 -6 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Sources : FMI, Autorités nationales, Datastream, Coface Graphique 2 : Prévision Coface de l’évolution du PIB (pays sélectionnés, moyenne annuelle, %) 15 2019 2020 (p) 2021 (p) 9,7 10,2 10 9,5 8,9 7,7 7,5 6,1 6,5 6,1 5,8 5,5 4,7 5 3,7 3,3 2,4 2,8 1,7 2,2 2,0 1,1 1,2 1,2 1,2 1,1 1,5 1,0 0,5 0,9 0,9 0,0 0 -1,4 -3,0 -5 -5,6 -5,8 -6,8 -6,5 -7,2 -10 -9,7 -11,6 -12,8 -13,6 -13,4 -15 -20 Pays Zone Euro France Allemagne Italie Espagne Royaume- Japon États-Unis Pays Brésil Russie Inde Chine Avancés Uni Émergents Source : FMI, Autorités nationales, Coface Graphique 3 : Variation cumulée du nombre de défaillances d’entreprises par pays en 2020 et 2021 par rapport à 2019 (en %) 90 % 80 % 76 % 70 % 66 % 60 % 53 % 50 % 50 % 43 % 44 % 40 % 36 % 37 % 37 % 37 % 33 % 30 % 28 % 22 % 22 % 23 % 24 % 21 % 19 % 19 % 20 % 18 % 14 % 12 % 12 % 9% 10 % 7% 3% 3% 0% an r ud d ne k a e ge ue ce e de e n e as RU al lie S il e ie e ng de ou és ar ad nd gn èd nd ui gn po U Su ug al -B Ita an ïw ag iq vè an on S Ko rq em Br ap tr an Su la lo pa la Ja rt lg du du ys Ta Fr or m nl us M Tu Is Zé Po g ng Po C Be an Es Pa Fi lle N on A ée ue Si lle D A H or iq ve fr C ou A N Source : Coface, données nationales JUIN 2020
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 3 BAROMÈTRE T2 2020 ENCADRÉ 1 : Les hypothèses clés • Principales hypothèses sanitaires : dans le scenario central sorties de capitaux et de faibles réserves de change (par à partir duquel ont été faites les prévisions de croissance du exemple Argentine et Turquie). Du côté de la politique PIB et de défaillances d’entreprises, le risque d’une 2e vague budgétaire, malgré la hausse rapide de l’endettement de la pandémie subsiste jusqu’à la découverte d’un vaccin public mondial, son durcissement est peu probable en dans le courant de l’année 2021 mais ne se réalise pas. Des 2021, d’autant plus que beaucoup de mesures de relance mesures de sécurité sanitaire continuent de pénaliser des budgétaire annoncées pour lutter contre les effets récessifs entreprises et la mobilité des personnes. Dans le scenario de de la pandémie porteront seulement leurs fruits à partir risque, une 2e vague de la pandémie stoppe la reprise en fin de l’année prochaine. Par exemple dans l’UE, le plan de d’année 2020 et l’économie mondiale replonge en récession. financement de 750 milliards d’euros annoncé par la • Taux d’épargne : Le taux d’épargne des ménages restera Commission européenne à la fi n du mois de mai, sera au-dessus de sa moyenne de long terme montée attendue effectif au mieux qu’en 2021. et maintien à un niveau élevé de l’épargne de précaution des • Prix du pétrole : Coface prend pour hypothèse que le cours ménages dans le contexte d’incertitude persistante quant du baril de pétrole de Brent atteindra 35 dollars en moyenne à l’évolution de la pandémie. Cette épargne élevée devrait cette année. La chute de la demande mondiale de pétrole pénaliser en premier lieu les secteurs produisant des biens n’a, en effet, pas été compensée par une baisse équivalente de consommation durables (automobile, construction) de l’offre au 1er semestre (malgré l’accord de l’OPEP+ et les ainsi que les loisirs et le tourisme, le risque d’une 2e vague tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient), si restant présent. bien que les stocks sont à un niveau extrêmement élevé. • Politiques économiques : les politiques monétaires La reprise molle de l’économie mondiale attendue en resteront ultra expansionnistes, y compris dans le monde 2e partie d’année ne permettrait pas un rebond marqué émergent, sauf pour les économies contraintes par des des cours de l’or noir. Covid-19, une remise en cause durable de la mobilité et donc des transports Tous les secteurs devraient être touchés par cette crise employés vers et de leur lieu de travail. La perturbation de mondiale d’une nature unique et d’une ampleur sans précédent la mobilité est également visible avec la réduction des trains dans les temps modernes. Mais elle est, avant tout, une crise mis à la disposition des passagers, par exemple en Europe, de la mobilité qui remet en cause durablement nos modes tant entre pays qu’au sein d’un même pays. Les Graphiques 4 de déplacements à la fois quotidiens et épisodiques, locaux et 5, qui indiquent les tendances de la mobilité selon Google et à l’étranger. Le secteur du transport est donc le premier en France et aux États-Unis, montrent le contraste entre la touché. La nécessité de maintenir une distance physique forte baisse de la mobilité liée au transport (gares de transit) entre les individus et d’utiliser des « mesures de protection » et la mobilité relativement plus élevée autour des lieux de comme le port de masques, remet par exemple en question résidence (dont les achats de biens essentiels). Les tendances les systèmes de transport public, sur lesquels la plupart des s’améliorent lentement et progressivement à mesure que le mégapoles comptent pour assurer les déplacements des confinement est assoupli. Graphique 4 : Graphique 5 : Google Mobility Trends - France Google Mobility Trends - États-Unis (variation en % par rapport à la valeur initiale) (variation en % par rapport à la valeur initiale) Supermarchés et pharmacies Supermarchés et pharmacies 60 Gares de transit 40 Gares de transit Lieux de résidence Lieux de résidence 40 20 20 0 0 -20 -20 -40 -40 -60 -60 -80 -80 -100 -100 20 20 20 20 20 20 4/ 0 4/ 0 20 20 20 20 5/ 0 20 20 20 2/ 0 0 20 20 3/ 0 20 4/ 0 4/ 0 20 20 20 5/ 0 20 20 2 /0 02 2 2 07 202 2 /0 02 2 2 20 20 07 20 20 20 28 /20 04 /20 20 20 20 0 16 /20 20 20 20 20 20 20 28 /20 20 20 20 02 /20 09 /20 16 /20 20 20 2 09 /2 2 2/ 2/ 2/ 3/ 3/ 4/ 4/ 5/ 2/ 2/ 3/ 3/ 4/ 5/ 5 5 4 5 5 3 3 3 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 29 14 29 14 15 15 23 23 21 21 22 02 22 25 04 25 11 18 11 18 Sources : Google Mobility Trends, Coface Sources : Google Mobility Trends, Coface JUIN 2020
4 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE T2 2020 Mais, même une fois le confinement terminé, cette remplissage des avions est limité par des contraintes crise de la mobilité continue d’affecter durablement réglementaires visant à limiter l’expansion de la profitabilité des entreprises. L’exemple du du virus ? Sans compter que l’évolution des transport aérien est le plus frappant : dans le cadre comportements des consommateurs dans cette des mesures de distanciation physique, quelles période d’absence de traitement et/ou de vaccin compagnies seront encore rentables si le taux de est une autre incertitude. Les faillites de plusieurs compagnies aériennes depuis le début de l’année Graphique 6 : confirment ces difficultés. Si une amélioration Nombre de vols dans le monde progressive et très lente peut être observée sur les (moyenne mobile de 7 jours) indicateurs haute fréquence détaillant l’évolution Nombre total de vols Nombre de vols commerciaux quotidienne des vols, alors que les mesures de confinement s’atténuent progressivement dans le 200 000 monde (voir le Graphique 6), il est peu probable 180 000 qu’ils retrouvent leur niveau « normal » d’avant crise 160 000 dans les mois à venir. La tendance est la même dans 140 000 le secteur du transport maritime (voir Graphique 7). 120 000 100 000 Coface a mis en place une méthodologie pour 80 000 établir des scénarios globaux de reprise par secteur 60 000 d’activité jusqu’à fin 2021, en se basant sur le chiffre d’affaires agrégé de toutes les entreprises cotées 40 000 d’un secteur dans le monde. Pour ce faire, l’évolution 20 000 du chiffre d’affaires par secteur en 2020 et 2021 est 0 prévue selon 3 scenarii différents : 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 1) Un scenario d’évolution s’il n’y avait eu cette 1/ 1/ 2/ 2/ 3/ 3/ 4/ 4/ 5/ 5/ /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 pandémie, en utilisant comme techniques 30 16 27 07 26 13 12 21 09 23 Sources : Flightradar24, Coface statistiques la combinaison d’un ARIMA et d’un Lissage Double Exponentiel à partir des données Graphique 7 : historiques jusqu’à la fin de l’année dernière. Indice Harpex Shipping 2) Nous avons ensuite utilisé les données financières 750 disponibles et l’avis d’experts afin d’anticiper le choc potentiel sur le chiffre d’affaires par rapport 700 au scenario sans crise Covid-19. Cela a constitué notre scénario de reprise central. 650 3) Nous avons ensuite procédé de la même 600 manière pour le scénario de risque (c’est-à-dire en supposant qu’une deuxième vague de la 550 pandémie se produise plus tard dans l’année). 500 D’après ces scenarii, le secteur des transports devrait être l’un des plus touchés, les ventes étant attendues 450 à un niveau plus de 40 % inférieur à ce qu’elles 9 19 4/ 9 19 6 9 7/ 9 19 9 9 19 19 19 19 0 20 4/ 0 5/ 0 20 auraient été sans la crise du Covid-19 cette année /0 01 /0 01 /0 01 1 1 /0 02 /0 02 /0 02 01 /20 20 01 /20 20 0 01 /20 01 20 01 20 01 /20 01 /20 20 01 1/2 01 /2 2 01 /2 01 /2 01 /2 2 5/ 0/ 1/ 3 2 8 2 (voir le Graphique 8). 3 1 2 /0 /1 /0 /0 /0 /1 /0 /0 /0 /1 /0 01 01 01 01 01 Sources : Harper Petersen & Co, Coface , Datastream Graphique 8 : Crise du COVID-19 : scénarii de reprise de Coface prévus du chiff re d’aff aires pour le secteur des Transports (niveau mondial, milliards d’USD) 1 100 Scénario de base 1 000 Scénario de risque 900 Scénario sans l’apparition de la crise du COVID-19 800 700 600 500 400 300 200 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Source : Datastream, Coface - Dernier point : T4 2021 JUIN 2020
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 5 BAROMÈTRE T2 2020 ENCADRÉ 2 : Prévisions Coface de l’impact de la crise du COVID-19 sur la trajectoire financière des secteurs au niveau mondial Coface a réalisé une étude statistique afi n de Graphique 9 (une approche similaire a été utilisée classer les secteurs susceptibles d’être les pour le Graphique 11, p. 7) montre la relation entre plus impactés par la crise sanitaire du point de la croissance du ratio de dette nette (Dette nette/ vue des répercussions sur la santé financière total des actifs) et la croissance du chiffre d’affaires des entreprises du secteur, en produisant des entre le T4 2019 et le T2 2020, pour les 13 secteurs prévisions d’évolution d’indicateurs financiers suivis par Coface. Les résultats du graphique (chiffres d’affaires et niveau d’endettement net) confirment les analyses évoquées par ailleurs pour le 2e trimestre 2020. La base de données dans cet article. Parmi les secteurs résilients, s’y considérée est constituée de celle des entreprises distinguent le secteur pharmaceutique ainsi que cotées disponibles dans Datastream Refinitiv, pour celui des TIC. De même, les secteurs automobiles les 13 secteurs pour lesquels Coface produit des et de la métallurgie, se distinguent parmi les plus analyses de risque sectoriel. Pour ce faire, Coface a en difficulté, avec un niveau d’endettement net étudié et intégré aux travaux l’ampleur du choc de en forte augmentation et un chiffre d’affaires qui la Grande Récession (2008-2009) par secteur. Le décroît fortement. Graphique 9 : Évolution du chiff re d’aff aires et du ratio de dette nette entre T4 2019 et T2 2020 (%) Chiffre d’affaires (axe horizontal) -80 % -70 % -60 % -50 % -40 % -30 % -20 % -10 % 0% -20 % -10 % TIC Pharmaceutique Ratio de dette nette (axe vertical) 0% Énergie 10 % Textile-habillement Distribution 20 % Bois Papier 30 % Chimie Construction Automobile Agro-alimentaire 40 % 50% Transport Métallurgie 60 % Sources: Datastream, Coface La pandémie fragilise davantage l’automobile et la métallurgie (voir Graphique 9). les secteurs déjà vulnérables Les niveaux d’endettement du secteur automobile l’année dernière : automobile, mondial s’envolent, ce qui devrait inciter de métallurgie, distribution et nombreuses entreprises à vendre des actifs et textile-habillement se restructurer, comme l’a déjà annoncé le grand équipementier allemand Continental en mars dernier. Outre le secteur des transports, les plus touchés La course aux liquidités supplémentaires va pousser sont ceux qui ont dû faire face à cette crise l’endettement à des niveaux plus élevés, à l’image alors qu’ils étaient déjà en difficulté en raison du de ce qui avait été observé il y a dix ans, lorsque le ralentissement économique mondial en 2019 et ratio d’endettement net était passé de 26 % à 32 % de bouleversements structurels. C’est le cas des entre le deuxième trimestre 2008 et le deuxième secteurs de la métallurgie et de l’automobile, tout trimestre 2009, imposant ensuite une période de comme celui du commerce de détail et du textile- désendettement difficile. Les petits acteurs et en habillement. particulier les fournisseurs seront probablement les plus touchés. En effet, les faillites de fournisseurs De plus, l’analyse de l’impact de la crise sur le vont probablement augmenter, car de nombreuses chiffre d’affaires et l’endettement des entreprises petites entreprises n’ont pas la capacité financière par secteur d’activité (Encadré 2 ci-dessus) indique de faire face à un tel choc. Elles sont généralement que les secteurs les plus fortement touchés, tant en liées à un client unique et ne sont pas en mesure de termes de chiffre d’affaires que d’endettement, sont négocier des conditions contractuelles avantageuses. JUIN 2020
6 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE T2 2020 Parfois, elles produisent des pièces critiques et, intéressant, se développera mieux pour les magasins à ce titre, constituent donc un maillon faible de la traditionnels s’il existe un magasin physique connexe1. chaîne d’approvisionnement automobile mondiale. Le seul type d’entreprises qui se démarque dans ce Elles n’ont pas la capacité d’augmenter leur dette, secteur et qui parvient à développer ses activités car leurs liquidités s’épuisent rapidement. En outre, exclusivement en ligne est celui d’Amazon. Les la baisse de l’appétit des clients pour les moteurs entreprises du commerce de détail et du textile- diesel affaiblit les fournisseurs d’équipements axés habillement continuent donc de se réorganiser. Les sur ce type de technologie. Le passage des moteurs premières données du marché de détail américain à combustion aux moteurs électriques exercera sans montrent le déclin des chaînes qui n’ont pas réussi aucun doute une pression supplémentaire sur les à passer à temps au commerce électronique. fournisseurs, car nombre d’entre eux n’ont pas investi Le pays enregistre une vague de faillites dans le dans ce nouveau type de moteur. Les véhicules secteur, comme celles qui ont été déclarées le mois électriques et hybrides devraient connaître un rebond dernier (J.C Penney créée en 1902, Neiman Marcus, plus rapide des ventes et bénéficier du soutien des par exemple). gouvernements. Par conséquent, les constructeurs automobiles traditionnels ayant investi suffisamment dans ces technologies avant la crise Covid-19 risquent Le secteur pharmaceutique de connaître des situations moins difficiles. Ceux qui, et, dans une moindre mesure, comme Tesla, sont à la pointe des véhicules innovants l’agroalimentaire et les TIC sont les semblent alors mieux positionnés dans la phase de secteurs les plus résilients reprise économique lente pour ce secteur. Toutefois, les résultats positifs et les perspectives prometteuses dans le secteur des TIC ne doivent Les secteurs de la vente au détail et du textile- pas masquer les risques. Certains existaient avant habillement sont également confronté à des défis le choc de Covid-19, comme le renforcement de technologiques. Au-delà de la baisse de la demande la réglementation visant à garantir une meilleure due à la récession économique, les modèles protection des données des consommateurs, économiques de ces secteurs sont en train de qui risque d’avoir un impact sur des géants tels changer. Ces deux secteurs sont gravement touchés que Facebook ou Google, ainsi que le niveau de par les répercussions de la crise Covid-19. En effet, concurrence intense entre les « grands géants en raison des mesures de fermeture, les clients n’ont technologiques ». En outre, la guerre commerciale pas pu se rendre dans les magasins physiques. Les n’est pas terminée et peut donc encore aggraver entreprises du secteur devront faire face à deux défis des problèmes d’approvisionnement. La décision importants tant que l’épidémie ne sera pas stoppée récente de l’administration Trump de bloquer les par un traitement efficace ou l’émergence d’un livraisons de semi-conducteurs à la société chinoise vaccin car les « gestes barrière » devront continuer Huawei Technologies, l’un des principaux fabricants à être appliqués. Cette situation décourage en effet mondiaux de téléphones intelligents, le confirme. mécaniquement les consommateurs d’entrer dans Parmi les défis directement liés à la crise, la réduction les magasins physiques pour des achats « non progressive des recettes publicitaires, les entreprises essentiels » et, lorsqu’ils le font, le nombre de clients connaissant des difficultés à mesure que la récession potentiels dans le magasin est contrôlé et réduit, ce s’aggrave, est progressivement prise en compte par qui réduit le temps passé par les consommateurs les entreprises du secteur qui ajustent leurs coûts en à faire des achats et potentiellement le montant conséquence (y compris Google). Plus généralement des dépenses par client. Par conséquent, le défi dans les segments des équipements électroniques et consistant à maintenir l’attrait physique des magasins informatiques, le confinement a pénalisé les ventes sera crucial. Il sera particulièrement important dans et ce choc ne sera pas complètement compensé à un contexte où le développement du commerce court terme par un rattrapage post-confinement électronique, qui pourrait être un débouché (Graphique 10). Graphique 10 : Crise du COVID-19 : scénarios de reprise de Coface prévus du chiff re d’aff aires pour le secteur des TIC (milliards d’USD) 7 000 Scénario de base 6 000 Scénario de risque Scénario sans l’apparition de la crise du COVID-19 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Source : Datastream, Coface - Dernier point : T4 2021 1 Une étude Deloitte de 2018 a montré (en prenant l’exemple des achats de vacances) que même si 2/3 des consommateurs réalisent leur achat en ligne, 1/3 d’entre eux seulement commencent par regarder en ligne. Les autres privilégient les visites à un magasin physique. JUIN 2020
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 7 BAROMÈTRE T2 2020 Graphique 11 : Prévisions de l’impact de la crise du COVID-19 sur les données financières du secteur pharmaceutique au niveau mondial (sociétés côtées, dernier point sur le graphique T2 2020) 25 20 20 15 15 10 10 5 5 0 -5 0 Évolution du chiffre d’affaires -10 (%, glissement annuel) -5 -15 NDR* secteur pharmaceutique -20 -10 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 * NDR( ratio de dette nette, %) = dette nette/ total des actifs Source : Datastream , Coface Dans le cadre de notre analyse des risques crise, en raison des facteurs mentionnés ci-dessus, sectoriels en ce deuxième trimestre, le secteur des répercussions de la guerre commerciale entre pharmaceutique ressort en haut du classement : il les États-Unis et la Chine ou encore des mesures est le seul qui enregistre encore des évaluations de de restriction d’exportation prises par certains risques sectoriels à un niveau faible dans certaines pays producteurs (par exemple Russie et Ukraine régions (en l’occurrence Asie Pacifique et Europe pour le blé, Vietnam pour le riz). Le manque de centrale et orientale, voir p. 9-10). Néanmoins, des main d’œuvre engendré par les restrictions de risques structurels demeurent d’actualité pour déplacement en Europe et en Amérique du Nord le secteur, notamment la pression des autorités a aussi créé des incertitudes pour les producteurs publiques sur les prix des médicaments, notamment agricoles, même si ces mesures de contrôle aux aux États-Unis (marché clé pour les multinationales frontières tendent désormais à être remises en cause pharmaceutiques) dans le contexte de campagne (voir Focus Coface sur le commerce mondial de mai électorale. L’importance de cette question des 20202). La production mondiale de viande a aussi prix des médicaments pourrait être exacerbée par été pénalisée par la pandémie qui semble davantage la crise sanitaire en cours, qui a révélé une forte se répandre dans les abattoirs de viande que dans corrélation négative entre le niveau de revenus et les autres usines. Parmi les hypothèses envisagées, le taux de mortalité lié au Covid-19 dans le pays. il y a les équipements de ventilation dans les Autre exemple de pression publique sur les prix usines ainsi que la nécessité –selon le système de des médicaments : un projet de loi visant à limiter production mis en place jusqu’à présent– d’avoir les profits des pharmacies et des cliniques privées des travailleurs proches les uns des autres durant pendant la crise a été adopté en mars dernier l’exécution de leurs tâches. Cela pourrait en effet au Chili. Dans ces circonstances, les stratégies entraîner une flambée des prix de la viande et des grandes entreprises pharmaceutiques, une rupture d’approvisionnement importante, débutées avant l’épidémie mondiale, consistent notamment aux États-Unis où, le 12 avril, Smithfield à favoriser des rapprochements sur la recherche Food, la plus grande entreprise de transformation de de médicaments plus rentables et entraînent un la viande de porc au monde, a annoncé la fermeture mouvement de fusions et d’acquisitions dans d’une de ses usines parce que plusieurs de ses le secteur. Cette tendance a pour conséquence employés avaient été testés positifs. un niveau d’endettement plus élevé pour ces entreprises (voir Graphique 11). Enfin, l’émergence À plus long terme, le secteur agroalimentaire de nouveaux acteurs comme Amazon sur la devrait être traversé par des tendances contrastées. distribution des médicaments, constitue toujours Les activités agro-alimentaires étant essentielles, un risque pour les acteurs traditionnels. plusieurs segments devraient rester résistants. Toutefois, des incertitudes pèsent sur la demande, L’agroalimentaire est le dernier membre dans notamment en ce qui concerne l’évolution du cette catégorie des secteurs résilients, certaines comportement des consommateurs dans le de ses filières ayant profité pendant la période contexte de conditions économiques plus difficiles. de confinement de surconsommation. À mesure Un autre risque pour la demande mondiale de que ces confinements s’assouplissent, les défis produits agroalimentaires est lié à la réouverture structurels liés aux activités du secteur reviennent progressive ou non des restaurants, qui restent des sur le devant de la scène : conditions climatiques points de vente importants. En outre, la mesure (sécheresses, inondations) et les maladies dans laquelle la demande de biocarburants (à base biologiques (comme la peste porcine ou l’invasion de maïs et de soja par exemple) reste attractive de légionnaires d’automne). La crise du Covid-19 –dans le contexte de la baisse des prix du pétrole– a alimenté la volatilité des prix des produits aura des conséquences sur les éventuelles pressions agroalimentaires de base, qui existait avant la à la hausse des prix des denrées alimentaires. 2 https://www.coface.fr/Actualites-Publications/Publications/Focus-Commerce-international-Malgre-une-interruption- soudaine-les-chaines-de-valeur-mondiales-ont-encore-un-bel-avenir JUIN 2020
8 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE T2 2020 ENCADRÉ 3 : Économies émergentes : moins de sorties capitaux, mais le confinement, la chute des recettes touristiques et celles des matières premières pèsent sur les finances publiques et la croissance Bien que les sorties de capitaux massives observées en mars qu’à cet effet prix s’ajoute un effet volume pour les pays (dont dernier, et les pressions à la baisse sur les devises qu’elles l’Arabie saoudite) qui ont accepté de réduire drastiquement impliquent, aient été stoppées depuis avril, le PIB des économies leur production afin de limiter l’ampleur de la chute des cours émergentes prises dans leur ensemble devrait reculer de 1,4 % engendrée par celle de la demande (voir Baromètre Coface cette année (avant de progresser de 5,6 % en 2021) d’après les Risques Pays et Sectoriels d’avril 20204). Les exportateurs nets prévisions de Coface. L’Amérique latine serait la zone la plus d’autres matières premières non agricoles5 subissent aussi une touchée par cette crise mondiale (-6,5 % en 2020), suivie de détérioration de leurs termes de l’échange en ce début d’année l’Europe centrale et orientale (-5,8 %). L’Afrique sub-saharienne 2020. Les pays exportateurs de matières premières sont ceux (-1,0 %) et le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (-3,6 %) seraient dont le solde budgétaire devrait le plus se détériorer cette aussi en récession cette année. À l’inverse, l’Asie émergente année (respectivement -15 % et -16 % du PIB pour l’Algérie et (+0,6 %) éviterait d’y tomber grâce à la Chine (+1,0 %) et l’Inde Oman prévu par le FMI). (+1,5 %). Ces chiffres négatifs s’expliquent par les multiples 2) Les pays dépendants des recettes touristiques seront aussi chocs, souvent simultanés, que ces économies subissent cette affectés par les restrictions de déplacement peu propices année. Outre les niveaux de risque souverain et de change aux voyages. Le secteur touristique pèse pour au moins 15 % initiaux, 3 autres facteurs sont à prendre en compte pour évaluer du PIB dans 45 pays, dont le Maroc, la Tunisie, le Mexique, la l’exposition d’un pays aux conséquences économiques de la Thaïlande, les Philippines, la Croatie ou encore le Cambodge. pandémie comme nous le soulignions en avril dernier3 : 3) Les pays touchés par la pandémie et dont les gouvernements 1) La dépendance aux revenus tirés de l’exportation de matières ont décidé des mesures de confinement obligatoires (au premières non agricoles. Malgré un rebond des cours anticipé niveau national ou local) devront faire face à une montée de au 2e semestre par Coface, le niveau anticipé (35 dollars en l’endettement résultant de la diminution des recettes publiques moyenne prévu en 2020 pour le baril de Brent) est insuffisant liées à cette pandémie et de l’augmentation des dépenses pour que la plupart des principaux pays exportateurs de santé et celles destinées à atténuer les conséquences équilibrent leurs soldes budgétaires et courants. D’autant plus économiques sur la population. ENCADRÉ 4 : Inclusion des risques environnementaux dans l’analyse risque pays de Coface Comme nous le présentions le 4 février dernier lors du Colloque mesuré à partir de la fréquence de participation du gouvernement annuel Coface Risque Pays à Paris6, Coface inclut désormais les du pays à des conférences sur les changements environnementaux, risques environnementaux dans sa méthodologie d’évaluation à celle du traitement de ce sujet dans les médias nationaux ainsi des risque pays. Deux risques clés pour les entreprises ont été que du nombre de mesures prises par le gouvernement pour identifiés : effectivement lutter contre le réchauffement climatique et la pollution (niveau d’émission du pays, efficience énergétique • Le risque physique mesure la fréquence d’occurrence des principaux secteurs d’activité et investissement réalisé pour d’événements climatiques exceptionnels (comme les incendies favoriser la transition énergétique). au Brésil et en Australie en 2019). Il dépend à la fois de l’exposition du pays à ce type d’événement (mesurée notamment en prenant en L’indice d’exposition permet de mesurer à quel point un pays peut compte des projections de long terme des rendements agricoles, être vulnérable face à un dérèglement climatique et capture ainsi de montée des températures dans le pays, de montée des eaux, l’impact physique lié au risque climatique. L’indice de sensibilité, entre autres) et de sa sensibilité, mesurée grâce des indicateurs en se basant sur des variables topographiques, démographique de structure géographique, démographique et sociale (comme la ou encore la structure économique du pays (i.e. sensibilité des part de la population rurale, celle de la population de plus de 65 principaux secteurs d’activité du pays à un choc climatique), ans, le taux de pauvreté) et la dépendance à l’étranger pour des permet d’évaluer le degré d’impact d’un choc climatique. biens qui seront plus rares avec le changement climatique (part Ces deux indices combinés permettent d’évaluer la vulnérabilité d’importations dans la consommation totale de biens agricoles, d’un pays quant aux aléas climatiques et se basent sur six secteurs d’eau et d’énergie). essentiels au bon fonctionnement d’un pays : l’alimentaire, l’accès • Risque de transition : Face à ces changements climatiques à venir à l’eau, le système de santé, les services écosystémiques, l’habitat et pour tenter d’en éviter certains, des gouvernements prennent humain et les infrastructures. De ce fait un pays est considéré des mesures (normes anti-pollution dans le secteur automobile en comme fortement exposé, si un aléa climatique peut fortement Europe et en Chine par exemple), et des consommateurs changent limiter l’accès à l’eau potable, causer une insécurité alimentaire, ou leurs modes de consommation. Si ces changements réglementaires si la qualité des infrastructures n’est pas adéquate pour répondre et de comportement auront des effets bénéfiques à moyen terme, à ce type de choc. En parallèle, un pays est considéré comme ils sont susceptibles à court terme de mettre en difficulté des fortement sensible, dans le cas où il est fortement dépendant de ses entreprises qui n’ont pas anticipé ces changements de mode importations pour subvenir aux besoins énergétique, alimentaire, de production ou de consommation. Ce risque de transition est pharmaceutique ou en eau. 3 https://www.coface.fr/Actualites-Publications/Publications/Focus-Le-COVID-19-remet-la-dette-des-pays-emergents-sur-le-devant-de-la-scene 4 https://www.coface.com/News-Publications/Publications/Country-Sector-Risk-Barometer-Q1-2020-Quarterly-Update 5 Hors métaux précieux 6 https://www.youtube.com/watch?v=8hsDsD3fJr4&list=PLqBKgnGAf1kEs5ic2VeHtH9u72AwbmUNM&index=14&t=0s JUIN 2020
Décryptage de L'ECONOMIE MONDIALE 2e trimestre 2020
CARTE DES 162 PAYS PASSÉS RISQUE D’IMPAYÉS DES ENTREPRISES À LA LOUPE UNE MÉTHODOLOGIE UNIQUE • Une expertise macroéconomique en matière d’appréciation des risques pays • L’appréhension de l’environnement des affaires • Les données microéconomiques à travers 70 ans d’expérience en matière de paiement DÉGRADATIONS AMÉRIQUES Pays Argentine D Belize C Bolivie C Brésil C Canada A3 Chili A4 Colombie B Costa Rica C Cuba E Equateur D États-Unis A3 Guatemala D Guyana D Haïti D Honduras D Jamaïque C Mexique C Nicaragua D Panama B Paraguay B Pérou A4 République Dominicaine B Salvador D Suriname D Trinité et Tobago B Uruguay A4 Venezuela E AFRIQUE Pays Pays Afrique du Sud C Maroc B Algérie D Maurice B Angola D Mauritanie C Bénin B Mozambique D Botswana B Namibie C Burkina Faso D Niger C MOYEN-ORIENT Burundi E Nigeria D Cameroun C Ouganda C Cap Vert C Rép. Centrafricaine D Pays Cote d’Ivoire B Rép. Démocratique du D Arabie saoudite C Djibouti C Congo Bahreïn D Egypte C République du Congo D Emirats Arabes Unis A4 Erythrée E Rwanda A4 Irak E Ethiopie C Sao Tomé-et-Principe D Iran E Gabon C Sénégal A4 Israël A3 Ghana B Sierra Leone D Jordanie C Guinée D Soudan E Koweït A4 Kenya B Tanzanie C Liban D Libéria D Tchad D Oman C Libye E Togo C Qatar A4 Madagascar C Tunisie C Syrie E Malawi D Zambie D Territoires Palestiniens D Mali D Zimbabwe E Yémen E
ÉVALUATIONS PAYS A1 A2 A3 A4 B C D E TRÈS FAIBLE PEU ÉLEVÉ SATISFAISANT CONVENABLE ASSEZ ÉLEVÉ ÉLEVÉ TRÈS ÉLEVÉ EXTRÊME ASIE-PACIFIQUE Pays Afghanistan E EUROPE ET CEI Australie A3 Pays Pays Bangladesh C Cambodge C Albanie D Lituanie A4 Chine B Allemagne A3 Luxembourg A2 Corée du Nord E Arménie D Macédoine du Nord C Corée du Sud A3 Autriche A2 Malte A2 Hong Kong RAS A3 Azerbaïdjan B Moldavie C Inde B Belgique A3 Monténégro C Indonésie A4 Biélorussie C Norvège A2 Japon A2 Bosnie Herzégovine D Ouzbékistan B Laos D Bulgarie B Pays-Bas A2 Malaisie A4 Chypre A4 Pologne A4 Maldives C Croatie B Portugal A3 Mongolie C Danemark A2 Roumanie B Myanmar D Espagne A3 Royaume-Uni A4 Népal C Estonie A3 Russie C Nouvelle-Zélande A2 Finlande A2 Serbie B Pakistan D France A3 Slovaquie A4 Papouasie-Nouvelle- Géorgie C Slovénie A4 B Grèce B Suède A2 Guinée Philippines B Hongrie A4 Suisse A2 Singapour A3 Irlande A4 Tadjikistan D Sri Lanka C Islande A3 Tchéquie A4 Taiwan A3 Italie B Turkménistan D Thaïlande A4 Kazakhstan B Turquie C Timor-Leste E Kirghizistan D Ukraine D Vietnam B Lettonie A4
ÉVALUATIONS DU RISQUE SECTORIEL 2e trimestre 2020 13 SECTEURS MAJEURS ÉVALUÉS À L’ÉCHELLE MONDIALE EUROPE DE L’OUEST L’indicateur de risque de crédit s’appuie sur 70 ans d’expertise de Coface Données financières publiées des entreprises cotées dans 6 grandes régions du monde 5 indicateurs financiers pris en compte : chiffre d’affaires, profitabilité, taux d’endettement net, cashflow et sinistralité observée par les arbitres EUROPE CENTRALE AMÉRIQUE DU NORD ET DE L’EST MAURITIUS ILE DE LA RÉUNION AMÉRIQUE LATINE ASIE-PACIFIQUE MOYEN-ORIENT ET TURQUIE risque risque agroalimentaire distribution textile- Amélioration très élevé faible habillement du risque automobile énergie TIC* Déterioration risque risque du risque élevé moyen bois métallurgie transports chimie papier construction pharmacie * Technologies de l’Information et de la Communication
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 9 BAROMÈTRE T2 2020 Changements d’évaluations risques sectoriels ÉVALUATION SECTORIELLE DES RÉGIONS Asie- Europe centrale Amérique M. Orient Amérique Europe Pacifique et de l’Est latine & Turquie du nord de l’Ouest Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois RISQUE RÉGION ASIE-PACIFIQUE D’IMPAYÉS DES ENTREPRISES Asie- Australie Chine Inde Japon Corée du Sud Pacifique Risque faible Agroalimentaire Automobile Risque moyen Chimie Risque élevé Construction * Technologies de l’information et de la communication Risque très élevé Énergie TIC* Reclassement Métallurgie Papier Déclassement Pharmaceutique Distribution Textile-Habillement Source : Coface Transport Bois JUIN 2020
10 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE T2 2020 RÉGION EUROPE CENTRALE ET DE L’EST Europe centrale Tchéquie Pologne Roumanie et de l’Est Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois RÉGION AMÉRIQUE LATINE RISQUE Amérique latine Argentine Brésil Chili Mexique D’IMPAYÉS DES ENTREPRISES Agroalimentaire Automobile Risque faible Chimie Risque moyen Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie Risque élevé TIC* Risque très élevé Métallurgie Papier Reclassement Pharmaceutique Déclassement Distribution Textile-Habillement Source : Coface Transport Bois JUIN 2020
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 11 BAROMÈTRE T2 2020 RÉGION M. ORIENT & TURQUIE M. Orient Arabie Émirats Israël Turquie & Turquie saoudite Arabes Unis Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois RÉGION AMÉRIQUE DU NORD RISQUE Amérique du nord Canada États-Unis D’IMPAYÉS DES Agroalimentaire ENTREPRISES Automobile Risque faible Chimie Construction Risque moyen * Technologies de l’information et de la communication Énergie Risque élevé TIC* Risque très élevé Métallurgie Papier Reclassement Pharmaceutique Distribution Déclassement Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois JUIN 2020
12 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE T2 2020 RÉGION EUROPE DE L’OUEST Europe Pays-Bas Royaume- Autriche France Allemagne Italie Espagne Suisse de l’Ouest (les) Uni Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Textile-Habillement Source : Coface Transport Bois AUTRES PAYS RISQUE Russie Afrique du Sud D’IMPAYÉS DES ENTREPRISES Agroalimentaire Automobile Risque faible Chimie Risque moyen Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie Risque élevé TIC* Risque très élevé Métallurgie Papier Reclassement Pharmaceutique Déclassement Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois JUIN 2020
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 13 BAROMÈTRE T2 2020 LES ÉCONOMISTES DU GROUPE COFACE Julien Marcilly Dominique Fruchter Marcos Carias Économiste en chef Économiste, Économiste, Paris, France Afrique Europe du Sud Paris, France Paris, France Sarah N’Sondé Responsable des analyses Erwan Madelénat Patricia Krause sectorielles Économiste Sectoriel Économiste, Paris, France et Data Scientist Amérique latine Paris, France São Paulo, Brésil Bruno De Moura Fernandes Économiste, Grzegorz Sielewicz Ruben Nizard Belgique, France, Irlande, Économiste, Économiste, Royaume-Uni et Suisse Europe centrale et de l’Est Amérique du Nord Paris, France Varsovie, Pologne Paris, France Carlos Casanova Khalid Aït-Yahia Seltem Iyigun Économiste Asie-Pacifique Économiste Sectoriel Économiste, Hong Kong et Statisticien Moyen-Orient & Turquie Paris, France Istanbul, Turquie Christiane von Berg Économiste, Europe du Nord Mainz, Allemagne Avec le concours de Aroni Chaudhuri Coordinateur & Économiste Junior Paris, France JUIN 2020
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