LES SOINS PALLIATIFS EN CARDIOLOGIE - Faculté de Médecine de Sfax
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Mise au point LES SOINS PALLIATIFS EN CARDIOLOGIE FATEN TRIKI, RANIA HAMMAMI, DORRA ABID, SAHER BELKAHLA, RAHMA KALLEL, MOURAD HENTATI, SAMIR KAMMOUN Service de Cardiologie de SFAX 1- INTRODUCTION Les soins palliatifs (SP) sont des soins donnés aux d’équipe pour répondre aux besoins des malades dont l’affection ne répond pas au patients et de leurs familles en y incluant si traitement curatif, elles ont été crées initialement nécessaire une assistance au deuil, peuvent avec la maladie cancéreuse. Les soins palliatifs en améliorer la qualité de vie et influencer peut- cardiologie est une notion assez récente nait en être aussi de manière positive l’évolution de la 2005, la cardiologie qui est une spécialité connue maladie, sont applicables tôt dans le décours de par ses soins intensifs, son progrès en matière de traitement curatif et du domaine interventionnel la maladie, en association avec d’autres trouvera des obstacles à admettre des patients en traitements pouvant prolonger la vie, comme la soins palliatifs. Ce travail a pour but de répondre à chimiothérapie et la radiothérapie, et incluent certaines questions: pour quel patient en les investigations qui sont requises afin de cardiologie on offre les soins palliatifs, quels sont mieux comprendre les complications cliniques les objectifs de ces soins chez ce type de patient et gênantes et de manière à pouvoir les prendre qui va donner ces soins ? en charge ». 2- DEFINITION DES SOINS 3- POUR QUEL PATIENT EN PALLIATIFS CARDIOLOGIE ON PROPOSE LES SOINS PALLIATIFS ? Ils sont définit par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 2002 « Les soins Ainsi définis les soins palliatifs concernent les palliatifs cherchent à améliorer la qualité de patients atteins de maladie grave et incurable vie des patients et de leur famille, face aux qui sont théoriquement en fin de vie. En conséquences d’une maladie potentiellement cardiologie c’est l’insuffisance cardiaque (IC) mortelle, par la prévention et le soulagement qui répond à ces caractéristiques, elle est même de la souffrance, identifiée précocement et appelée « le cancer du cœur » par certains évaluée avec précision, ainsi que le traitement praticiens vu son issue souvent fatale malgré de la douleur et des autres problèmes les progrès des thérapeutiques physiques, psychologiques et spirituels qui lui pharmacologiques et non pharmacologiques. sont liés. Les soins palliatifs procurent le L’insuffisance cardiaque présente un syndrome soulagement de la douleur et des autres clinique complexe du à un désordre structurel symptômes gênants, soutiennent la vie et ou fonctionnel du cœur. Sa prévalence est de considèrent la mort comme un processus 23 million dans le monde entier (1). Elle est normal, n’entendent ni accélérer ni repousser reconnue comme l’un des plus importants la mort, intègrent les aspects psychologiques et problèmes de santé publique, tant en termes de spirituels des soins aux patients, proposent un morbidité, de mortalité, que de coût pour la système de soutien pour aider les patients à société. Avec des populations vieillissantes vivre aussi activement que possible jusqu’à la dans les pays industrialisés, l’insuffisance mort, offrent un système de soutien qui aide la cardiaque risque de compter parmi les famille à tenir pendant la maladie du patient et problèmes de santé publique majeurs encore leur propre deuil, utilisent une approche longtemps. A partir des données de l’étude de Framingham (2) le risque de développer une J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 1
LES SOINS PALLIATIFS EN CARDIOLOGIE insuffisance cardiaque sur la vie entière Les différentes dénominations de ce tableau avoisine les 20% après 40 ans. On sait que le clinique nous rappellent que le pronostic des risque de décéder d’une insuffisance cardiaque malades est engagé à court terme (IC est plus important que celui de décéder d’un terminale), qu’il s’agit souvent du résultat cancer du côlon, de la vessie, ou de la prostate d’une aggravation progressive et sur le long chez les hommes (figure 1) (3). Elle est la terme des malades (IC avancée) et qu’aucun première cause d’hospitalisation chez les traitement curatif n’est aujourd’hui identifié patients de plus de 65 ans, elle est responsable (IC réfractaire). Ce stade terminal de la de 20 à 30% des hospitalisations en cardiologie maladie est un tableau sémiologique et elle est la cause de 50% de réhospitalisation d’apparition récente consécutif à l’émergence dans les six mois (4). En terme de mortalité, d’une population de grands vieillards fragiles l’insuffisance cardiaque représente la poly pathologiques et à cause de la deuxième cause de mortalité chez les hommes prolongation des pathologies cardiovasculaires de plus de 65 ans après le cancer pulmonaire et jusqu’à des stades ultimes en raison des dans les stades les plus avancés, la mortalité progrès de prise en charge ces dernières peut atteindre 50% à 5 ans (1). Environ 10 % années. C’est à ce stade là de la maladie que des patients en insuffisance cardiaque souffrent les soins palliatifs trouvent toute leur place d’une forme grave de la maladie. pour accompagner des patients en fin de vie. Figure 1 : Courbe de survie de l’IC et divers types de cancer J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 2
F. TRIKI et al. 4- LES OBSTACLES AUX SOINS Mais le problème qu’il est quasi impossible de PALLIATIFS EN CARDIOLOGIE prédire la mortalité à 6 ou à 12 mois, avec une incidence très élevée de mort subite qui peut aller En effet, il n'existe pas de « marqueurs » pour la fin jusqu’à 25 à 50%. A cause de cette imprévisibilité de vie du patient atteint d'insuffisance cardiaque. Il de la trajectoire de la maladie il persiste toujours est donc difficile pour les cardiologues de définir une incertitude pronostic devant l’insuffisance précisément à quel moment les traitements ne cardiaque même au stade terminal. A la différence seront plus efficaces et combien de temps, de jours, du cancer où on arrive à identifier les signes de fin de semaines il reste à vivre à leurs patients. Il de vie, dans l’insuffisance cardiaque il y a peu de n’existe pas de critères officiels pour identifier un symptômes spécifiques à la fin de vie avec une patient en insuffisance cardiaque avancée. Les trajectoire « en dent de scie » (figure 2 et 3). recommandations (5, 6) et conférences de L’étude SUPPORT (9) a porté sur plus de 1 000 consensus (7, 8) des Sociétés savantes définissent malades hospitalisés pour insuffisance cardiaque en ces patients selon des critères distincts (tableau 1). stade IV de la NYHA. Un des paramètres analysés Plusieurs éléments semblent néanmoins était l’évaluation par le médecin du pronostic vital incontournables : du patient. Pour 8 malades décèdes sur 10, un – une augmentation permanente des pressions de pronostic vital de plus de 6 mois avait été établi remplissage cardiaque qui peut être objectivée par dans les 3 jours précédant le décès du patient. Les le cathétérisme cardiaque, l’échographie ou le très nombreux marqueurs prédictifs cliniques, dosage sanguin des peptides natriurétiques, échographiques et biologiques dont nous disposons – la limitation fonctionnelle objectivée par un pic actuellement restent donc finalement peu efficaces VO2 < 12 mL/min/kg, un test de marche en 6 dans l’insuffisance cardiaque avancée, ne minutes < 300 m ou le recours à des permettant pas de donner une estimation précise du hospitalisations itératives pour décompensation, pronostic vital individuel à court ni à moyen terme. – la persistance des symptômes d’insuffisance cardiaque malgré un traitement optimal incluant l’obtention d’une euvolémie. TABLEAU1: DEFINITION DE L’IC AVANCEE J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 3
LES SOINS PALLIATIFS EN CARDIOLOGIE Figure 2 : trajectoire du cancer : évolution au Figure 3 : trajectoire de l’IC : évolution début en plateau puis entrée en phase imprévisible avec une courbe sinusoïdale faite terminale avec une courbe décroissante de phases de décompensation réversibles 5- QUELS SONT LES SYMPTOMES DES douleur iatrogène suite à des interventions PATIENTS IC EN FIN DE VIE ? médicales. Elles sont souvent des « totalgies ». - Les œdèmes : signes de défaillance En cas d’IC avancée le tableau clinique est cardiaque droite avec ascite et tableau d’anasarque. similaire à celui d’un patient atteint d’un cancer - La dépression : assez fréquente, elle mais avec des symptômes plus intenses. Ce sont touche 21 à 36% des patients des symptômes marqués même au repos et - La cachexie cardiaque expliquée par un réfractaire au traitement médical optimal (10). hyper métabolisme avec un syndrome Il existe néanmoins des critères permettant de inflammatoire (IL5) et des modifications reconnaître des patients à mauvais pronostic à hormonales avec surproduction de NO et apoptose court terme: des antécédents d’hospitalisation des cellules musculaires secondaire à l’hypoxie. En plus le patient est souvent anorexique avec des pour IC, une aggravation de l’IC sans cause problèmes de malabsorption. identifiable, une aggravation sous traitement - Retentissement cérébral : un syndrome optimal de l’IC, une fonction rénale dégradée dépressif est fréquent et il est prédictif de ou une poussée d’IC ne répondent pas au l’aggravation de l’IC, un dysfonctionnement sous traitement diurétique et vasodilatateur dans un cortical peut se voir aussi avec des troubles délai de 2 à 3 jours (12). En plus on connait dysexécutifs, des troubles posturaux et une des manifestations cliniques classiques au altération corticale. On peut avoir un syndrome stade avancée et terminale de l’IC (13), qui démentiel ce qu’on appelle «démences sont : circulatoires». A ce stade un syndrome - La dyspnée : le plus important symptôme confusionnel n’est pas exceptionnel avec parfois rapporté à ce stade. Elle donne une limitation des comitialités. importante de la capacité à l’effort et au repos - Insuffisance rénale fonctionnelle qui même à la parole. Elle peut être due à une marque un tournant évolutif dans l’évolution d’une congestion vasculaire pulmonaire, à une arythmie, IC. à une poussée d’ischémie myocardique, à une - Manifestations digestives : on peut voir fatigue musculaire entrant dans le cadre de une colite ischémique avec des douleurs cachexie cardiaque comme elle peut être due à une abdominales intense. Une diarrhée ou un iléus anxiété ou à une maladie concomitante. paralytique sont notés mais plus fréquemment on - La douleur : très fréquente à ce stade constate une constipation. Des nausées et des puisque 85% des patients en souffrent et elle est vomissements sont très fréquents à ce stade. Le tout intense dans un tiers des cas (14). Les douleurs aggrave la malabsorption et majeure la dénutrition peuvent être de type angineux ou d’autres origines: qui est marquante à ce stade. douleurs de neuropathies diabétique, d’arthrose ou - La fatigue : elle est multifactorielle J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 4
F. TRIKI et al. Tableau 2 : Tableau comparatif entre insuffisance cardiaque terminale et cancers (11) 6- QUELS SONT LES OBJECTIFS DES à leurs questions et clarifier les incompréhensions. SOINS PALLIATIFS DANS L’IC ? Il faut donner l’information considérée comme essentielle à la prise de décisions sur les soins et Les soins palliatifs ont pour objectifs de contrôler demander s’ils ont des questions et confirmer ce les symptômes et d’optimiser la qualité de vie tout qu’ils comprennent. en faisant une approche globale du patient et de son Dans le cadre de ces soins palliatifs il faut assurer entourage. Les soins palliatifs sont des soins actifs, une présence calmante avec le patient en fin de vie, continus, évolutifs, coordonnés et pratiqués par une le maintenir dans une posture en position assise à équipe pluriprofessionnelle. Dans une approche 45 degrés de préférence placé près d’une fenêtre globale et individualisée, ils ont pour objectifs de ouverte. La pièce doit être aérée avec une direction prévenir et soulager la douleur et les autres de l’air sur l’ensemble du visage (la stimulation de symptômes, prendre en compte les besoins la branche V2 du nerf trijumeau a des effets psychologiques, sociaux et spirituels, dans le centraux inhibiteurs sur la dyspnée). Le patient sera respect de la dignité de la personne soignée, de mis sous oxygène en lunette sans surveillance de la limiter la survenue de complications, en saturation tout en maintenant l’humidité dans la développant les prescriptions personnalisées pièce. anticipées, de limiter les ruptures de prises en Il faut traiter les symptômes : charge en veillant à la bonne coordination entre les - La douleur : le maitre symptôme à ce différents acteurs du soin. La démarche de soins stade de la maladie, il faut une évaluation détaillée palliatifs vise à éviter les investigations et les de la douleur (endroit, qualité, durée, facteurs traitements déraisonnables tout en refusant de d’aggravation et de soulagement, intensité et provoquer intentionnellement la mort. Il faut à ce incidence sur les fonctions et la qualité de vie). stade de l’IC éviter les manœuvres de réanimation Traitement de la cause sous-jacente si possible. Un intempestive (intubation, mise sous drogue traitement pharmacologique est nécessaire tout en inotrope positif) et supprimer les thérapeutiques à respectant les paliers des antalgiques. Un soutien et visée préventive (Ex : nitrés, anticoagulants, un conseil psychologique, spirituel et émotionnel statines….). L’environnement de l’insuffisant doivent accompagner les traitements contre la cardiaque doit être adapté en fonction des restants douleur. La douleur peut en effet être plus de ses aptitudes. Les soins sont centrés sur la difficilement supportable si elle s’accompagne de communication ≪ Demandez-Répondez- culpabilité, de peur de la mort, de solitude, Demandez ≫ : il faut demander ce que les patients d’anxiété, de dépression. Il faut répondre aux comprennent et ce qu’ils désirent savoir et répondre questions et expliquer ce qui se passe pour soulager J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 5
LES SOINS PALLIATIFS EN CARDIOLOGIE la peur et l’anxiété. On peut utiliser des techniques 7- QUI PEUT DISPENSER SES SOINS de respiration profonde et de relaxation, à moins PALLIATIFS ? que le patient ne soit psychotique ou sévèrement déprimé. La distraction, l’utilisation de musique Ils doivent être dispensés par une équipe sont des moyens de relaxation efficaces (15). multidisciplinaire, comprenant des infirmières - Anxiété et dépression : une évaluation du spécialisées, le médecin de famille qui s’avère le bien-être mental est à réaliser de façon régulière principal prestataire de soins de fin de vie selon une pour détecter et traiter précocement une éventuelle étude récente (19), le cardiologue et des dépression et un état d’anxiété. Les opioïdes ou les professionnels de la santé associés (kinésie benzodiazépines à action prolongée peuvent thérapeute, psychologue..) avec une équipe soulager l’anxiété nocturne. spécialisée en médecine palliative. - Fatigue : Traiter les facteurs traitables L’introduction des soins palliatifs doit se faire (anémie, hypokaliémie, hypomagnésiémie et effets précocement en parallèle avec d’autres traitements secondaires des médicaments). Les initiés pour prolonger la vie des insuffisants psychostimulants (exemple: méthylphénidate) cardiaques (médication, défibrillateur triple peuvent être proposés. On peut constater les chambre, assistance ventriculaire, dialyse…). La avantages en 1-2 jours. décision d’impliquer les soins palliatifs devrait être - Nausées anorexie : pour y remédier il faut basée sur une évaluation des symptômes et des contrôler la dyspnée et la douleur. Il faut réviser la besoins plutôt que sur une estimation pronostique. biochimie et la médication (ex : digoxine). Il faut Sinon les patients et leurs parents risquent d’en être évaluer l’apport alimentaire, envisager les privés (20) suppléments et des stimulateurs de l’appétit. - Oedèmes : il faut une détection précoce 8- CONCLUSION par une surveillance du poids. Les diurétiques sont maintenus jusqu’à la fin avec une restriction L’insuffisance cardiaque avancée est associée à un liquidienne et du sodium, mais prudente pour ne fardeau de symptômes (physiques, psychosociaux pas se balancer vers la déshydratation. et spirituels) entrainant une souffrance globale et - Dyspnée : A ce stade la dyspnée est des symptômes similaires avec une intensité réfractaire au traitement habituel et à comparable au cancer. Il faut favoriser l’oxygénothérapie. Les opioïdes trouvent toutes l’introduction précoce des soins palliatifs dans la leur place ici pour calmer ce symptôme. Leur rôle trajectoire et ce parallèlement à d’autres traitements est bien établi dans les cas de dyspnée réfractaire actifs. Des soins palliatifs adéquats exigent des (16). Ils diminuent la perception de la dyspnée traitements qui tiennent compte des besoins de la centrale, ils diminuent l’anxiété liée à la dyspnée, fin de vie. Les efforts de collaboration sont la sensibilité à l’hypercapnie, la sensibilité à déterminants pour la mise en place de ses soins l’hypercapnie, la consommation d’oxygène et ils palliatifs. Les opioïdes gardent une place diminuent la pré et la post charge (en diminuant importante à ce stade de la maladie mais on aura les reflexes vasculaires sympathiques par dilatation besoin d’essais bien conçus. Dans notre contexte artériolaire et veineuse) (17). Il faut une titration tunisien on a besoin de services spécialisés qui progressive, une augmentation de 30% si permettent d’instaurer des soins palliatifs à nos nécessaire (2,5 à 5 mg toutes les 6 heures). La voie insuffisants cardiaques en fin de vie qui sont d’admission est orale de préférence. Exemple : actuellement pris en charge dans des services de Codéine 30-60 mg per os ou Morphine 2,5-5 mg cardiologie ou confiés à leurs parents sans aucun po (18). La titration se fera selon l’effet ou les soutient ni accompagnement. effets secondaires intolérables, on peut passer à une libération prolongée une fois que les RÉFÉRENCES symptômes sont contrôles par une dose stable. Il faut accompagner le traitement d’un laxatif. Les 1 ESC Guidelines for the diagnosis and treatment of acute effets indésirables des opioïdes sont la sédation, la and chronic heart failure 2012. European Heart Journal (2012) 33, 1787–1847 confusion, les nausées (à prévoir et à traiter par 2 Kannel WB, Ho K, Thorn T. Changing epidemiological métoclopramide, prochlorérazine et halopéridol), la features of cardiac failure. Eur Heartff 1994; 72 (suppl): constipation (une prescription de laxatifs S3-9 impérative). 3 Norwegian cancer registry, Oslo 1980 J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 6
F. TRIKI et al. 4 Delahaye F. Epidemiology of heart insufficiency. Ann 11 Réf 11. D. Schoevaerdts, B. Choteau, P. Cornette, D. Cardiol Angéiol (Paris) 2001;50:6-11 Vanpee, C. Swine, Place des soins palliatifs dans la prise 5 HUNT SA. ACC/AHA2005 Guideline Update for the en charge de l’insuffisance cardiaque terminale, Louvain Diagnosis and Management of Chronic Heart Failure in Médical, 123, septembre 2004, 166-170 the Adult. Circulation, 2005; 112: e154-235 12 European Journal of Cardiovascular Nursing 2003; 2;213- 6 SWEDBERG K. Guidelines for the diagnosis and 17 treatment of chronic heart failure : executive summary 13 Shah, Ankit B et al. Reviews in cardiovascular medicine (update 2005). Eur Heart J, 2005 ; 26 : 1115-40 (2013), 14 (1) 41-48) (Goodlin, SJ et al (2012). Journal of 7 METRA M. Advanced chronic heart failure. Eur J Heart cardiac Failure 18(10): 776- 783 Fail, 2007; 9: 684-94. 14 Journal of the American Heart association 2010, 120 : 8 GOODLIN SJ. Consensus statement : Palliative and 2597-2606 supportive care in advanced heart failure. J Card Fail, 15 Googlin JACC 2009 , 54: 386-396) (Jaarsma, Europ J 2004 ; 10 : 200-9. Heart Failure 2009, 11: 433-443 9 The SUPPORT Principal Investigators. A controlled trial 16 Cochrane Review 2002, Jennings et autres. Thorax) to improve care for seriously ill hospitalized patients. The (Abernethy et autres, BMJ 2003) (Oxberry et autres. Eur J study to understand prognoses and preferences for Heart Fail. 2011;13:1006-12 outcomes and risks of treatments (SUPPORT). JAMA, 17 Jennings. Thorax. 2002; Ahmedzai S. Oxford textbook of 1995; 274: 1591-8. palliative medicine. 2e. 1998 10 Janssen D et al (2012) journal of palliative medicine, 15 : 18 Johnson et autres. Eur J Heart Fail 2002 Dec;4(6):753-6 447-456) 19 Rutten. Family Practice. 2012 20 Mckelvie, RS et al (2011). Canadian journal of cardiology ; 27: 319-338 J.I. M. Sfax, N°21/ 22; Juin / Déc 15 : 1 - 7 7
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