ABC douleurs - soins palliatifs - Dr Valérie LOMBION Pr J. HELENE-PELAGE - eCursus

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ABC douleurs - soins palliatifs - Dr Valérie LOMBION Pr J. HELENE-PELAGE - eCursus
ABC douleurs – soins palliatifs

        Dr Valérie LOMBION
        Pr J. HELENE-PELAGE
ABC douleurs - soins palliatifs - Dr Valérie LOMBION Pr J. HELENE-PELAGE - eCursus
Questions
                                    COMMENT ELLE SE DIT EN GUADELOUPE?

  DOULEURS                                        CAUSALGIE? KE ZA KÔ?

                                                 ECPA??? DOLOPLUS 2???

                                                      DEFINITION?

SOINS PALLIATIFS                                PAYS LE PLUS PERFORMANT?

                                                 DIRECTIVES ANTICIPEES ?

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Réponses des « spécialistes »
                    COMMENT ELLE SE DIT
                                                                      …
                      EN GUADELOUPE?
                                                 Dystrophie sympathique réflexe douloureuse
   DOULEUR         CAUSALGIE? KE ZA KÔ?
                                                             régionale complexe
                         ECPA???                    Echelle comportementale des personnes
                       DOLOPLUS 2???                          non communicantes
                                                 soins actifs dans une approche globale d’une
                         DEFINITION?                personne atteinte d'une maladie grave,
                                                             évolutive ou terminale.
                        PAYS LE PLUS
                                                    CANADA et pays anglo-saxons en général
SOINS PALLIATIFS       PERFORMANT?
                                           Expression des souhaits quant à sa fin de vie,
                                           prévoyant ainsi l’hypothèse où on ne serait
                   DIRECTIVES ANTICIPEES ?
                                           pas, à ce moment-là, en capacité d’exprimer
                                           sa volonté.
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Cas cliniques
        .

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• Julius 39 ans vient de subir une intervention pour
  compression médullaire .aigue sur hernie discale
  latéralisée à gauche.

• Il ne ressent plus de lombalgie mais persiste un
  steppage et des paresthésies à type de
  fourmillements en continue du membre inférieur
  gauche
• Il a bien récupéré au niveau moteur grâce à la
  kinésithérapie.
• Ci après l’ordonnance de sortie du neuro-
  chirurgien

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Ordonnance
• Il trouve qu’il a trop de comprimés, il vous
  demande s’il peut supprimer quelques uns
  et lesquels ? :
  – Doliprane* 1 g: 1-1-1-1 pendant 15 jours
  – Biprofenid* 100 LP : 1-0-1 pendant 7 jours
  – Inexium*10 : 1-0-1 pendant 7 jours
  – Miorel *4 mg : 2-0-2 pendant 15 jours
  – Lyrica* 50 mg : 1-0-1 pendant 15jours
  – Niflugel : 2 tubes

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Avis des spécialistes
• Il faut caractériser la douleur qui semble d’origine
   neuropathique
  -----------------------------------------------------------------
• Au bout de 15 jours il est douloureux sous
   traitement, peut on proposer par exemple? :
   – Tramadol Lp 50: 1-0-1
   – Laroxyl*: 10 gouttes le soir, augmentation progressive
   – Doliprane* 1g: 1 comprimé en cas de douleurs tous
     les 6 heures

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Douleur nociceptive
• .

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Douleurs neuropathiques
     DN continue sourde                       DN avec résurgences
classe des antidépresseurs :             classe des antiépileptiques :
   – Laroxyl*                                 – Gabaline
   – Anafranil*                               – Prégabaline
   – Cymbalta*

• Commencer par des petites
     doses et augmentez
      progressivement

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Cas clinique 2

• Madame D. âgée de 76 ans, hypertendue
  diabétique de type 2 évoluant depuis 16 ans est
  une patiente discrète, préoccupée par sa santé
  car toutes les règles hygiéno-diététiques sont
  suivies à la lettre, permettant d’obtenir des
  résultats satisfaisants
• Elle s’est mise au régime, elle a une activité
  physique régulière

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Antécédents
         Personnels                                  Familiaux

• 1997: diabète de type 2 ,            • HTA chez les 2 parents
  découvert lors d’un bilan              ( père,mère)
  systématique
                                       • Diabète de type II chez la
• 1997: HTA                              grand-mère maternelle
• 1980: hernie ombilicale
• 1975 : G12 P13 dont une
  grossesse gémellaire

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Traitement médical

• Sitagliptine -                  • Ibésartan/hydrochloro-
  metformine 50/1000 :              thiazide 300/12,5 : 1c/j
  1/0/1
                                  • Simvastatine 20: 1c/j
• Glimépiride 3mg : 1c/j
                                  • Diltiazem LP300: 1c/j
• Metformine 700 :
  0/1/0

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31 décembre 2013
• Après un appel en catastrophe de sa fille, elle
  est reçue en urgence
• Habituellement seule lors des consultations
• Madame D. vous présente une échographie
  pelvienne et un scanner abdominal demandés
  par la gynécologue de sa fille
• Madame D. effacée,laisse parler sa fille qui a
  pris les « choses en main »
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Examens paracliniques

Echographie abdominale : masse abdominale
développée au dépens de l’utérus

Scanner AP 31/12/13:
• masse abdomino-pelvienne de 17 cm hétérogène
   avec nécrose centrale
• 2 formations nodulaires de la base pulmonaire
   droite
• 2 nodules mammaires droits 22 et 12 mm
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Examens paracliniques

IRM abdomino-pelvien: masse utérine de 150 mm avec
nécrose centrale et infiltration de la paroi abdominale
antérieure. Pas de signe de compression + image kystique
du sein droit
Mammographie le 6/01/14: nodule du QIID de 2,5 cm
très suspect
Biopsie: adénocarcinome infiltrant du sein droit

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Pr E.Janky

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Pr E.Janky

                                                 Grêle
Madame D.
 77 ans

            Tumeur
                                                 Utérus

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Intestin

                                Tumeur dépassant la
                                     séreuse

                                        Pr E.Janky

ABC douleurs Janvier 2016                     18
ANAPATH /LAPAROTOMIE
• UTERUS: Leiomyosarcome de l’utérus de
  grade 3,Envahissement massif dépassant
  l’utérus avec atteinte du grêle
• Liquide d’ascite: présence de cellules
  néoplasiques de type adéno-carcinomateux
• Atteinte du grêle
• Appendicite aigue avec réaction de péritonite
• Epiploon inflammatoire
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ANAPATH/MASTECTOMIE

• MASTECTOMIE DROITE
  – 5 foyers de carcinome mixte: canalaire et lobulaire
    infiltrant
  – SBR (3+3+3) 9 de grade 3
• Curage GANGLIONNAIRE
  – 11 ganglions envahis sur 16

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Quel cancer traité ?

• Exérèse complète du Leiomyosarcome
  grade 3 , avis spécialisé au niveau du centre
  de référence métropolitain pour la prise en
  charge
• Prise en charge thérapeutique du cancer du
  sein métastasé (poumon-péritoine)

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Evaluation
• Bénéfices - Risques
  – Age
  – Terrain: co - morbidités
• Préserver la qualité de vie
• Facteurs prédictifs
• Bilan complémentaire afin d’évaluer
  l’agressivité de la tumeur mammaire

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Place du médecin
• Revue rapidement pour le renouvellement de son
  traitement hypotenseur et ADO
• Une question délicate à aborder que ses filles
  puissent se faire dépister recherche d’une
  mutation du BRCA1 ou du BRCA2
• A la fin de la consultation elle vous dit de
  renouveler son traitement pour les douleurs car
  elle ne voit pas l’oncologue tout de suite et si
  vous pouviez augmenter la dose car les douleurs
  du ventre recommencent comme une colique, ou
  bien ajouter un peu de Spasfon*

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L’ordonnance sécurisée

• Actiskenan* vingt milligrammes : une gélule
  tous les quatre heures pendant vingt huit
  jours
• Durogesic* 75 microgrammes : un patch à
  poser tous les soixante douze heures pendant
  vingt huit jours

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Questions
• Que dites-vous ?
• Que faites-vous ?

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L’ordonnance sécurisée
    Ordonnance initiale                A propos de l’ordonnance
• Actiskenan* vingt                  • Lequel(s) des médicaments
  milligrammes : une gélule            allez-vous augmenter ?
  tous les quatre heures             • Pourquoi ?
  pendant vingt huit jours           • Auriez-vous ajouté autre
• Durogesic* 75                        chose ?
  microgrammes : un patch à
  poser tous les soixante
  douze heures pendant vingt
  huit jours

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Avis du spécialiste : la morphine
• La voie royale :

• Titration per os :
    – Forme LP : 0.5 à 1mg/kg/j en 2 prises
    – Forme LI : 5 à 10 mg /4H/j en systématique
    – Dans les 2 cas : interdose LI 1/6 à 1/10 dose/j si douleur intense
      ou EN > 6/10
    – Majoration de dose de fond : 30 à 50% de la dose/j

•   Titration IVD:
    –   Diluer une ampoule de morphine dans un soluté G5 ou Na Cl
        afin d obtenir 1mg/ml de solution
    –   Injecter 3mg toutes les 5 min après évaluation douleur
        jusqu’à douleur faible
    –   Y associer du paracétamol .
    –   Relais 2 heures après avec un traitement de fond en
        attendant de traiter la cause
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Avis du spécialiste: délai d’action
• Délai d’action :                       •    Voie IV: 7 à 10 minutes
   – correspond au temps                 •    S/C: 20 à 30 minutes
     nécessaire entre
     administration du produit           •    Per os LI: 30 à 45 mn
     et le début de l’action             •    Orodispersible : 20 à 35 mn
     antalgique
   – Dépend de la voie
                                         •    Per os LP : 60 à 120 mn
     d’administration , de la            •    Fentanyl trans-muqueux : 1
     forme galénique                          à 20 mn
   – Existence d’importantes
     variations inter-
     individuelles
• Délai d’action pour les
  morphiniques

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Avis du spécialiste: durée d’action
• Durée d’action
  – Correspond à la durée d’efficacité de l’action
    antalgique
  – Tramadol LI, morphinique LI per os ,S/C,IV : 4
    heures
  – Morphiniques per os LP: 12 h(sauf Kapanol * 24 h)
  – Fentanyl trans-muqueux : 1 à 2 selon les
    spécialités
  – Fentanyl patch transdermique : 72h

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Utilisation des morphiniques en
                  pratique
• Traiter la douleur en continu

• Évaluez l’efficacité du traitement et sa tolérance (
  évaluation 24 à 48h)

• Prévenir les effets secondaires ( constipation et laxatif
  systématique)

• Expliquer le traitement au patient et aux proches

• Associer d’autres traitements antalgiques et des co-
  antalgiques

                       ABC douleurs Janvier 2016          30
Morphiniques oraux en pratique courante
         Libération immédiate
Morphine                             • Oxycodone : meilleure
• Actiskenan* 5,10,20,30               tolérance pour les
  mg : gélules peuvent être            personnes âgées,
  ouvertes pour être                   meilleure efficacité sur les
  administrées par sonde               douleurs neuropathiques
• Sévrédol* cp sécable:              • Oxynorm * gélules:
  10,20mg                              5,10,20 mg ou comprimés
• Oramorph*dosette                     orodispersibles à 5,10,20
  10,30,100 mg ou solution             mg
  à 20 mg/ml,1gtte=
  1,25mg morphine, 4gtts =
  5mg morphine

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Morphiniques oraux à libération
             prolongée
Morphine                             Oxycodone
• Skenan*LP                          • Oxycontin* LP cp
  10,30,60,100,200 mg :                5,10,15,20,30,40,60,80,
  gélules peuvent être                 120 mg
  ouvertes                           Hydromorphone
• Moscontin cp LP:                   • Morphinique de 2éme
  10,30,60,100mg les cp ne             intention et peut être
  doivent pas êtres coupés             intéressant en cas de
  ou croqués                           rotation des opioïdes, la
• Kapanol LP gélules                   forme à libération
  20,50,100mg                          immédiate n’existe pas
                                     • Sophidone
                                       *Lpgélules:4,8,16,24 mg
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Morphiniques à libération prolongée
           forme patch
Fentanyl                    • Coller sur une peau saine
• Durogésic*,Matrifen*,Fent • Ne pas oublier d’enlever
  anyl ratiopharm             le patch précédent
• Dosage: 12,25,50,75,100   • L’élévation de la
  µg/h                        température cutanée
• Doivent être changés tous   augmente l’absorption du
  les 72 h                    produit
                            • Galénique a utilisée pour
                              les douleurs chroniques
                              stabilisées

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Table équiantalgie simplifiée

Fentanyl patch = morphine = oxycodone orale = hydromorphone
  25µg/h         60mg/24 h     30mg/24h         8mg/24h

       1 morphine orale = ½ morphine SC= 1/3 morphine IV

              1morphine IV = 1 oxycodone IV ou SC

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Risque d’accoutumance !!
• Elin a 86 ans, est porteur d’un cancer de la prostate
  métastasée comme l’a montré la scintigraphie osseuse
  il présente des douleurs lombaires qui ne passent pas
  avec le codoliprane*, il pense que c’est plus que de
  l’arthrose et vous demande un médicament pour le
  soulager
• Vous lui proposez des petites doses de morphine
• Tout de suite sa fille qui l’accompagne s’exclame que
  cela va le fatiguer et qu’il risque de s’y habituer
   – Que faites-vous ?
   – Délivrez-vous une ordonnance laquelle ?

                        ABC douleurs Janvier 2016     35
Ce que j’ai proposé !
• Skenan*LP dix milligrammes : une gélule
  matin et soir pendant vingt huit jours
• Oramorph*gouttes: deux gouttes à chaque
  prise (2.5mg de morphine par prise) espacés
  au moins d’une heure avec possibilité de six
  prises par jour pendant vingt huit jours
• Forlax : 2 sachets le matin

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Une demande pressante
• Priam 54 ans souffre de douleurs
  abdominales non calmées par les antalgiques
  de paliers 2, on vient de découvrir un
  néoplasme du colon
• En attendant les résultats du bilan d’extension
  et de la RCP, il vous demande un médicament
  plus fort
  – Que lui répondez-vous ?
  – Que faites-vous ?

                    ABC douleurs Janvier 2016   37
Ce que j’ai proposé !
• Skenan*LP dix milligrammes : deux gélules
  matin et soir pendant vingt huit jours
• Actiskénan* cinq milligrammes : une gélule
  espacés au moins d’une heure avec possibilité
  de six prises par jour pendant vingt huit jours
• avec possibilité de six prises par jour pendant
  vingt huit jours
• Forlax : 2 sachets le matin

                   ABC douleurs Janvier 2016    38
Avis spécialiste
• Palette des opioïdes forts :
 Libération prolongée      Libération immédiate           Equianalgésie EMO
       Skénan                   Actiskenan                       1
                                Oramorph
      Oxycontin                 Oxynorm                          2
Fentanyl transdermique    Fentanyl transmuqueux                 150

• 2 et seulement 2 signes de surdosage :
    – Coma  score de RUDKIN supérieur ou égale à 2
    – Dépression respiratoire  Fr < 8/min
    – Pas d accoutumance si douleur associée

                              ABC douleurs Janvier 2016                       39
Que faire en cas de :
• Effets indésirables gênants : réduire dose de 30%

• Surdosage : protocole narcan:

  IVD : 0,4 mg dans 10 ml de NaCl 0,9% ou G5%, soit 0,04 mg/ml.
  Administration d’1 ml sur 15 secondes.
  Administrer 1 à 2 ml toutes les 3 minutes jusqu' à Fr >10/min
  PSE : dans 50 ml, diluer la dose nécessaire pour lever du
  surdosage et la passer chaque heure.

  EFFETS SECONDAIRES ET SURVEILLANCE :
  Monitorage cardiaque, respiratoire
  Risque d’effet rebond, la demi-vie de la naloxone est inférieure à
  celle de la morphine.
  Surveillance étroite de la conscience.
                           ABC douleurs Janvier 2016                   40
QU’EST CE QU’UNE ORDONNANCE
          SÉCURISÉE ?

          ABC douleurs Janvier 2016   41
ABC douleurs Janvier 2016   42
Ordonnances sécurisées
Les ordonnances sécurisées répondent à des spécifications techniques précises fixées
par arrêté :
• elles sont réalisées sur du papier filigrané blanc naturel sans azurant optique, à un
    format dont le choix est laissé au praticien
• l’identification du prescripteur (en bleu, d’une teinte et d’une intensité donnée)
    est pré-imprimée
• une numérotation d’identification du lot est inscrite dessus
• un carré en micro-lettres où doit être indiqué le nombre de médicaments prescrits
    est pré-imprimé. Seuls des éditeurs agréés par l’AFNOR (Association française de
    normalisation) peuvent fabriquer des ordonnances sécurisées.
• L’ordonnance doit également comporter un duplicata pour les médicaments pris
    en charge par l’assurance maladie.
• Le prescripteur peut rédiger l’ordonnance manuellement ou par micro-ordinateur.
• En cas de perte ou de vol de leurs ordonnances, les prescripteurs doivent en faire
    la déclaration sans délai aux autorités de police.

                                  ABC douleurs Janvier 2016                          43
Questions
• Permet la prescription exclusive de
  médicaments stupéfiants ?
• Quel est le délai de présentation de
  l'ordonnance sécurisée à la pharmacie ?
• Que faire des médicaments stupéfiants après
  le décès du patient ?

                 ABC douleurs Janvier 2016   44
Médicaments stupéfiants
• L’ordonnance est exécutée dans sa totalité ou pour
  totalité de la fraction du traitement si elle est
  présentée dans les trois jours suivant sa date
  d’établissement ou suivant la fin de la fraction
  précédente.
• Sinon elle est exécutée uniquement pour la durée de la
  prescription ou de la fraction de traitement restant à
  courir.
• Par conséquent, le pharmacien est tenu de
  déconditionner la spécialité pour ne délivrer que le
  nombre exact d’unités thérapeutiques prescrites.

                      ABC douleurs Janvier 2016        45
Pour les médicaments
           "assimilés stupéfiants"
• Le délai de présentation de l’ordonnance est
  de 3 mois comme pour tout médicament
  relevant de la liste I des substances
  vénéneuses.
• Depuis le 20 mars 2012 le délai de carence de
  3 jours ne s’applique plus aux médicaments
  "assimilés stupéfiants"
• Cette disposition restrictive étant levée, il n'y a
  plus de déconditionnement de ces spécialités .

                    ABC douleurs Janvier 2016      46
Privilégier les soins et les traitements de confort

PATIENT GRABATAIRE

                              ABC douleurs Janvier 2016   47
Une mamie choyée
• Elle vit depuis plusieurs années chez sa fille où elle est
  aimée et choyée à 91 ans, elle s’en sort plutôt bien,
  hypertendue, elle a eu un AVC à 77 ans avec une
  hémiplégie séquellaire gauche, elle peut marcher avec un
  déambulateur, par la suite elle a développé une IRC sévère
• Ce jour nous sommes appelés à domicile car depuis 24h ,
  elle ne se lève plus
• Après l’examen, nous souhaitons l’hospitaliser car on
  suspecte une pneumopathie fébrile , elle pleure car ne veut
  pas aller à l’hôpital, nous arrivons à la convaincre en lui
  promettant aussitôt le diagnostic fait ,elle entre à la
  maison ( en HAD )

                        ABC douleurs Janvier 2016           48
La vie n’est pas un long fleuve
                 tranquille
• 24 h d’hospitalisation, elle fait un AVC
  ischémique droit avec au scanner une
  hypodensité temporo-occipitale gauche gauche
• Finalement, il s’agissait d’une infection urinaire
  qui sera traitée par Rocéphine* en IV
• Après avis neurologique, pas d’investigation , ni
  thérapeutique curative envisagée , la patiente est
  en soins palliatifs et un retour à domicile est
  organisé
                    ABC douleurs Janvier 2016      49
Retour à domicile
• Nous sommes de nouveau sollicitées car
  plusieurs difficultés sont rencontrées par la
  famille et l’IDE
  – On ne trouve plus de veine, la poursuite
    l’alimentation parentérale ne peut se faire
  – Poursuite Rocéphine* IV impossible
  – Somnolente la journée
  – Geignements nocturnes
  – Respiration buccale ,langue ro^tie

                     ABC douleurs Janvier 2016    50
Ordonnance de sortie
• Oxygénothérapie nasale : 3l
• Nacl 1,5L/j
• Rocéphine* 2g/j pendant 8 jours
• Inexium* 40 mg/j
• Aérosols de Bricanyl* + Atrovent* matin et
  soir
• Perfalgan 1g/12 h

                   ABC douleurs Janvier 2016   51
LOI LEONNETTI VERSION 2005
   Pas d’obstination déraisonnable.

   Droit au patient de refuser un traitement.

   Tous les moyens thérapeutiques doivent être mis en œuvre
    pour soulager la douleur.

   Directives anticipées concernant l'organisation de sa fin de
    vie.

   Si le malade est inconscient, l’arrêt ou la limitation du
    traitement ne peuvent être décidés que dans le cadre d’une
    procédure collégiale et après consultation d’un proche ou
    d’une "personne de confiance" préalablement désignée par
    le malade.

                         ABC douleurs Janvier 2016                 52
Le tableau
  Arrêt per os
                                                                                                          AB s/c
   Nettoyage
                                                  Sepsis
  ordonnance

                         Toux                                                     « Impiquable »
                                                                                                              Perf
                      provoquée                                                                               S/C

 Soins
buccaux
                                                   La                                                            Soin
                                                patiente                                                        Coussi
                 Langue
                                                                                             Escarres
                                                                                            talonnier ,
                                                                                                                  ns
                  rôtie
                                                                                               sacré

                                  Respiration
                                   buccale                        Douleurs à la                           Antalgie
                                                                  mobilisation

                                      ABC douleurs Janvier 2016                                                      53
Le tableau

                     Sepsis

    Toux                               «   Impiquable
 provoquée                                     »

                      La
                   patiente
Langue
 rôtie
                                               Escarres

                               Douleurs
         Respirati            mobilisatio
            on                    n
         buccale
                              nocturnes

           ABC douleurs Janvier 2016                      54
Compétences requises
• Prescription soins
  bouche

• Prescription d’une
  Hypodermoclyse

                       ABC douleurs Janvier 2016   55
Perfusion sous-cutanée
           ( Revue Prescrire mai 2004 n°250)

• Hypodermoclyse
• Employée dès le 19 éme siècle dans le
  traitement du choléra
• Abandon en 60 : accidents graves
• Efficace pour réhydrater les patients âgés
  modérément déshydratés

                    ABC douleurs Janvier 2016   56
Matériels et méthodes

• Matériel non spécifique: cathéters souples
• Introduit dans le tissu sous cutané en
  direction de la partie supérieure du corps
  parallèlement au fascia sans toucher le
  muscle sous-jacent
• Perfusion de sérum salé isotonique et de
  sérum glucosé à 2.5% avec 4.5 g de NaCl /L

                   ABC douleurs Janvier 2016   57
Méthodes
• Sites : faces externes des cuisses et faces
  latérales de l’abdomen
• Volume maximale est de 1l500
• Rythme 1l en 2 à 4 heures
• Perfusions nocturnes afin de libérer le patient
  dans la journée

                   ABC douleurs Janvier 2016        58
Perfusion sous-cutanée
               effets indésirables

•   Collapsus solution hypertonique
•   Infection
•   Hématomes
•   Œdème au site d’injection
•   Contre-indication : troubles de l’hémostase

                     ABC douleurs Janvier 2016    59
Anticiper les situations d’urgence
• À domicile, il est ainsi indispensable :
  – de prévoir les relais pour le week-end
  – de rédiger des prescriptions anticipées
  – d’élaborer des fiches de signalement pour le Samu
  – d’identifier les situations d’urgence potentielles

                    ABC douleurs Janvier 2016        60
Le rituel de la mort apparait comme l’un des derniers bastions où la
tradition demeure la plus vivace. Mais on en est en droit de prévoir la
mort de ses rites devant le nombre de chambres mortuaires qui
fleurissent

LA MORT AUX ANTILLES

                            ABC douleurs Janvier 2016                     61
Introduction
• Pour le participant aux rites de la mort, il
  importe peu, que le rite soit d’essence profane
  ou chrétienne, pourvu qu’il remplisse sa
  fonction qui est de canaliser l’angoisse des
  survivants, de permettre le partage des
  émotions et de faciliter la cohésion du groupe .
• Il faut noter que tous les rites profanes sont
  exécutés en majorité par les hommes et à
  contrario les rites religieux sont dévolus aux
  femmes .
                   ABC douleurs Janvier 2016    62
Rites funéraires
• Ce rituel funéraire, amalgame entre le sacré et le
  profane, permet à l’antillais d’appréhender la mort avec
  une certaine sérénité
• La mort n’est pas exclue, elle n’est pas cachée, tous
  participent au rite, même les enfants .
• Les sentiments des deuilleurs sont aussi pris en charge
  par le groupe, ils peuvent s’extérioriser, il n’est pas rare
  d’assister à des crises d’hystérie tolérées et même
  attendues
• La participation de tout l’entourage (proches, amis,
  voisins) permet de compenser le sentiment de la perte
  irremplaçable, ce n’est plus le mort d’un seul, mais la
  mort de tout le groupe
                        ABC douleurs Janvier 2016           63
Rites conjuratoires de la peur d’une
           contagion de la mort
• Les remèdes qui ont appartenu au disparu, ne doivent pas
  être utilisés par d’autres, même s’ils sont intacts
• Les bijoux et les vêtements qui lui ont appartenu et qui
  n’ont pas été attribués lors de son vivant, ne doivent pas
  être portés car il risque de nous entrainer avec lui
• Ceci est valable pour tout objet ayant été en contact avec le
  mort de son vivant ou après le décès (eau de bain, épingle)
• Il faut noter que la contagion peut se faire à distance, à la
  faveur d’une effraction cutanée (on n’assiste pas à un
  enterrement lorsque l’on a une plaie car celle-ci peut ne pas
  guérir et devenir chronique) ou d’une déficience transitoire
  (maladie)
                         ABC douleurs Janvier 2016         64
Bibliographie
• G. Hirsch, M-C. Daydé. Soins palliatifs :Repères
  pour la pratique .2014 Le Coudrier
  www.edition-lecoudrier.fr

                   ABC douleurs Janvier 2016     65
Merci de votre attention et de votre
                 participation

N’ OUBLIEZ PAS QUE L HUMANITE EST
NOTRE PLUS GRAND BIEN, INALIENABLE
ET POURTANT SI SOUVENT MALMENEE
              ABC douleurs Janvier 2016      66
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