Les textures modifiées et le plaisir de manger - EHPAD

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Les textures modifiées et le plaisir de manger - EHPAD
Université René Descartes- Paris V
Faculté Cochin-Port Royal

               Les textures modifiées
                             et
                 le plaisir de manger

                 Docteur Jacques CABY

       DIU de formation à la fonction de médecin
              coordonnateur en EHPAD

               Année universitaire 2012-2013

                                        Directeur de thèse :
                                     Docteur Sylvie DEBACQ-CAZOT

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Les textures modifiées et le plaisir de manger - EHPAD
PLAN
I /Introduction                                             page 4

II/ Les différentes textures modifiées                      page 5

III/ Apports nutritionnels chez la personne âgée            page 7

      A/ Apports nécessaires en protéines

      B/ Apports nécessaires en glucides

      C/ Apports nécessaires en lipides

      D/ Apports nécessaires en calcium

      E/ Apports nécessaires en vitamines

      F/ Conclusion

IV/ Physiologie de la déglutition                           page 11

      A/ Définition

      B/ Temps buccal

      C/ Temps pharyngé

      D/ Temps œsophagien

      E/ Conclusion

V/ Dans quelles situations le recours à une alimentation à textures modifiées
est-il nécessaire?                                           page 14

      A/ Pathologie de la mastication

            1)   Etat dentaire
            2)   Modification de la mastication
            3)   Modification du goût
            4)   Mycose buccale
            5)   Les autres affections buccales

      B/ Troubles de la déglutition

            1) Les troubles d’origine neurologique

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a) Les accidents vasculaires cérébraux
                  b) Les maladies neurologiques
                  c) Les troubles de la conscience
            2) Les autres causes de fausses routes

      C / Troubles de l’alimentation

            1) Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer et des démences
               apparentées
            2) Dans les affections psychologiques et psychiatriques

VI/ Dans quels buts?                                         page 22

VII/ Comment fait-on?                                        page 24

      A/ Matériel nécessaire

      B/ Méthodes de préparation

            1) Préparation à chaud
            2) Préparation à froid
            3) Adaptation de la préparation aux textures modifiées

      C/ présentation des aliments à textures modifiées

VIII/ Limites de la mise en place des textures modifiées     page 27

      A / Limites bactériologiques

      B / Limites de moyens

      C/ Restaurations collectives.

IX/ Quelques exemples                                        page 28

X/ Conclusion                                                page 31

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I/ Introduction

Tout établissement médico-social se doit de satisfaire autant que possible les
besoins nutritionnels de ses résidents par une restauration « source de plaisir ».

La cuisine à texture modifiée est une méthode de préparation des aliments
permettant d’en modifier la texture tout en conservant leurs qualités nutritives,
leurs saveurs et leurs couleurs afin de laisser aux personnes ayant des problèmes
d’ingestion alimentaire le plaisir de manger.

Pour permettre aux textures modifiées de concilier plaisir de la restauration et
besoins nutritionnels, elles doivent s’appuyer sur des recettes traditionnelles et
des produits naturels et proposer:

                 des formes authentiques
                 des apports concentrés pour optimiser la densité
                  nutritionnelle des aliments
                 des saveurs marquées pour lutter contre la perte du goût liée
                  au vieillissement et/ou à leur pathologie
                 des couleurs pour stimuler les sens.

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II/ Les différentes textures modifiées

L’alimentation mixée regroupe plusieurs types de textures. C’est une
alimentation où les aliments ne sont plus entiers. Il existe différentes façons de
modifier les aliments :

                 Hachée : la viande est moulinée mais tous les autres aliments
                  restent entiers
                 Moulinée : les aliments sont tendres sans morceaux et la
                  viande est moulinée. Il ne peut y avoir de crudités dans la
                  texture moulinée
                 Moulinée spécifique : il s’agit d’une alimentation moulinée
                  dont les morceaux ne sont ni fibreux, ni collants.
                 Mixée : c’est une texture sans morceau (exemple purée), la
                  viande y est mixée à part.
                 Mixée lisse : c’est une texture homogène sans phase liquide,
                  lisse et onctueuse. La viande et la garniture sont mixées
                  ensemble.
                 Liquide : la texture est liquide, consommable à la paille.

Les textures hachées et moulinées sont des alimentations normales et équilibrées
destinées à soulager les efforts de mastication. Elles sont conseillées chaque fois
que la mastication s’avère difficile (mauvaise dentition, problème de prothèse
dentaire,…) ou lorsqu’il existe des difficultés à déglutir.

Différents aliments de consistance molle ou pouvant être hachés sont utilisés
dans les textures hachées ou moulinées: viandes hachées, poissons bien cuits,
œufs ou préparation aux œufs, charcuterie tendre, tofu, produits laitiers (à
l’exclusion des fromages à pâte dure), céréales et légumineuses bien cuites,
légumes et fruits cuits ou crus finement râpés, friture, produits sucrés, pâtisseries
molles.

Les textures mixées sont également des alimentations normales et équilibrées
ayant une texture pâteuse sans morceau ni pépin. Elles sont conseillées quand la
mastication est impossible et/ou que la déglutition ne peut se faire normalement
(exemple : denture en très mauvais état ou inexistante).

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Les textures modifiées et le plaisir de manger - EHPAD
Différents aliments peuvent être mixés : viandes tendres sans le gras, poissons,
œufs (sauf durs) ou préparations molles aux œufs, jambon (à l’exclusion
d’autres charcuteries), terrines, lait, yaourts, fromages blancs, céréales et
légumineuses en purée, petites pâtes, légumes et fruits cuits ou crus en purée ou
en mousse, produits sucrés de type entremets, flans, glaces, crèmes.

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III/ Apports nutritionnels nécessaires chez la personne
                            âgée

Contrairement à l’idée reçue, les besoins énergétiques de la personne âgée ne
sont pas diminués par rapport à l’adulte. En effet, les dépenses énergétiques
peuvent paraître moindres mais le rendement des apports nutritionnels est
inférieur à celui d’une personne adulte.

En moyenne, les besoins caloriques de la personne âgée sont estimés à 2000
Kcal/jour chez l’homme et 1800 Kcal/jour chez la femme, besoins à adapter
éventuellement à l’activité physique.

30 à 50% des personnes âgées en EHPAD souffrent d’une malnutrition protéino-
énergétique. Cette malnutrition augmente la morbidité, la dépendance et la
mortalité.

Elle est souvent préexistante à l’entrée en institution. Même à domicile, les
personnes âgées ont souvent une alimentation inadaptée à leurs besoins. Elles
ont tendance à diminuer leur apports ;

                  poids des idées reçues
                  isolement social ou familial
                  dépendance physique
                  installation de troubles mnésiques
                  faibles revenus
                  état dépressif
                   poids des régimes antérieurs : diabète,
                   hypercholestérolémie, régime sans sel, …
                   Aucun régime ne devrait subsister après un certain âge.

      A/ Apports nécessaires en protéines

Le vieillissement s’accompagne d’une fonte musculaire (sarcopénie). La
personne âgée a plus de mal à reconstituer les protéines catabolisées
quotidiennement. Ce catabolisme est majoré par des états inflammatoires, les
traumatismes.

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L’apport en protéines conseillé est de 1g/kg/j. Il doit être varié sous forme

                  de viandes, poissons, œufs et produits laitiers
                  protéines végétales (céréales et légumes secs) apportant
                   également des fibres.

La sarcopénie augmente le risque de chute et de fracture par diminution des
forces musculaires.

Elle peut par conséquence entraîner:

                 une perte d’autonomie
                 un risque de sédentarisation
                 une majoration de l’ostéoporose.

 Il existe, associé à la sarcopénie, une diminution de la résistance aux infections
et agressions et une augmentation de l’insulinorésistance.

Elle doit être autant que possible prévenue par l’exercice physique qui associé à
un apport correct en protéines permet de prévenir la dépendance et améliore la
qualité de vie.

En pratique, 18 à 20 g de protéines sont apportées par 100 g de viandes rouges,
volailles ou abats; 100g de poisson; 2 œufs; 1/2 litre de lait; 200 g de fromage
blanc; 4 yaourts; 90 g de camembert; 70 g d’emmental.

      B / Apports nécessaires en glucides

Ils sont indispensables au fonctionnement musculaire et cérébral et impliqués
dans l’anabolisme des protéines.

Les personnes âgées ont tendance à réduire leurs apports en glucides complexes.
Par contre, leur appétence en produits sucrés augmente (les papilles gustatives
responsables du goût sucré étant les premières à être modifiées).

Un excès de sucre risque d’entraîner une sensation de satiété trop rapide au
détriment des aliments riches en protéines et en vitamines.

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C/ Apports nécessaires en lipides

Indispensables pour l’apport en acides gras essentiels et en vitamines, ils sont
aussi importants pour leur qualité gustative.

Leur absorption n’est pas altérée chez la personne âgée.

Contrairement à la personne adulte, un régime pauvre en lipides n’est pas
justifié chez la personne âgée.

      D/ Apports nécessaires en calcium

Le vieillissement s’accompagne d’une perte osseuse (ostéoporose).En effet, l’os
est en éternel remaniement.

Physiologiquement, la résorption osseuse est supérieure à la formation osseuse.
Les déficits cumulés au cours de la vie entraînent donc une ostéopénie
physiologique. La perte osseuse est de l’ordre de 30% chez les hommes entre 20
et 80 ans et atteint 50% chez la femme. La différence est due à l’accélération de
la perte osseuse après la ménopause chez la femme.

A cette ostéoporose dite trabéculaire, s’associe une ostéoporose corticale
affectant les deux sexes correspondant à un amincissement ou à une
augmentation de la porosité des corticales.

Les apports en calcium chez la personne âgée doivent être de 1200 mg/jour au
minimum. Ils sont en général insuffisants chez les personnes âgées de l’ordre de
800mg/jour. L’absorption du calcium est également diminuée par le manque de
vitamine D dont la synthèse cutanée est altérée chez la personne âgée.

La carence en calcium du fait du risque accru de morbidité et mortalité justifie
l’augmentation des apports calciques et de vitamine D, associée au maintien
d’une activité physique.

      E / Apports nécessaires en vitamines

Les personnes âgées présentent de nombreuses carences vitaminiques, il est
donc important de veiller à leur apport :

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 vitamine A : 600 mg/j chez la femme et 700 mg/j chez
                 l’homme contenue dans de nombreux aliments comme les
                 carottes mais aussi bettes, épinards, oseilles et foies.
                vitamine du groupe B : 2,2 mg/j de vitamine B6 ; 330 à 400
                 mg/l de vitamine B9 ; 3 mg/j de vitamine B12. Les sources
                 en vitamine B dans l’organisme sont représentées par le foie
                 de veau, les légumes secs, les céréales complètes.
                vitamine C : 100 à 120 mg/j contenue par exemple dans les
                 oranges, citrons, kiwis, cassis, le persil,…
                vitamine D : 10 à 15 µg/j synthétisée dans la peau par
                 l’action des ultraviolets du soleil (cholécalciférol) et présent
                 dans     de     nombreux      aliments     d’origine     végétale
                 (ergocalciférol).
                 Elle est très souvent diminuée chez la personne âgée.
                vitamine E : 20 à 50 mg/j contenue dans les huiles comme le
                 tournesol.

      F/ Conclusion

Une alimentation équilibrée demeure donc indispensable chez la personne âgée.
Toute agression de l’organisme (infection, syndrome inflammatoire,
traumatisme physique ou psychique, hospitalisation) peut entraîner rapidement
une dénutrition mettant en jeu le pronostic vital à travers ses complications.

Dans ces situations à risques, il importe donc de dépister rapidement les
carences et de proposer une alimentation hypercalorique (40 à 50 kcal/kg/ j) et
hyperprotidique (jusqu’à 1,5 voire 2 g/kg/j de protéines) en enrichissant
l’alimentation, voire en la supplémentant par des compléments hypercaloriques.

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IV/ Physiologie de la déglutition

La déglutition est un acte important de l’alimentation. Elle est souvent modifiée
chez les personnes en institution. C’est un acte volontaire mais aussi réflexe.

      A / Définition

La déglutition est l’acte d’avaler les aliments et les liquides. Elle permet de
réaliser le transport des aliments et liquides de la bouche vers l’estomac en
assurant la protection des voies aériennes.

La déglutition permet également d’avaler la salive (environ 1,5 litre de salive
quotidienne).

Il existe plusieurs temps à la déglutition ;

                 Temps buccal
                 Temps pharyngé
                 Temps œsophagien.

      B/ Le temps buccal

Il s’agit du premier temps de la déglutition.

Il consiste à préparer les aliments à la déglutition. C’est un temps automatique
mais surtout volontaire. Il consiste à prendre les aliments, les introduire dans la
bouche, les sectionner, les mastiquer, les recouvrir de salive. Il se forme un
bolus homogène sur le dos de la langue. Le bolus ainsi formé entre en contact
avec les papilles gustatives : organes sensoriels qui vont envoyer des
informations aux centres moteurs cérébraux. Ils stimulent le péristaltisme
intestinal, les secrétions pancréatiques et biliaires. La stimulation des papilles
gustatives participe au plaisir de manger.

La presbyphagie (effets du vieillissement sur la déglutition liés à la dégradation
des différents mécanismes de la déglutition) entraîne un ralentissement du temps
buccal. Il existe une modification du goût par altération des papilles gustatives.

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Le premier temps de la déglutition se termine par la phase de propulsion où la
langue pousse le bol alimentaire vers le pharynx, le voile du palais s’élève pour
empêcher les aliments de remonter vers le nez.

      C/ Le temps pharyngien

Le deuxième temps est le temps pharyngé. De durée courte, il est totalement
réflexe. C’est le temps le plus dangereux de la déglutition et le plus court (une
seconde environ). Il consiste en la propulsion dans le pharynx du bol. C’est à ce
stade que le larynx se ferme pour protéger les voies aériennes pour éviter les
fausses routes.

A ce stade le positionnement de la personne âgée est primordial : il faut éviter la
position en hyperextension qui a tendance à ouvrir les voies aériennes ce qui
implique un risque accru de fausse route.

Le vieillissement de la musculature pharyngée perturbe la propulsion et la
protection des voies aériennes supérieures.

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D/ Le temps œsophagien

Le temps suivant est le temps œsophagien qui est lui aussi totalement réflexe, il
dure de 8 à 20 secondes et consiste à la progression du bol dans l’œsophage vers
l’estomac.

      E/ Conclusion

Si le début de la déglutition est volontaire (temps buccal), le reste de la
déglutition est « réflexe » et nécessite une activité sensori-motrice complexe où
de nombreux nerfs crâniens entrent en jeu (V, VII, IX, X, XI, XII) ainsi que le
bulbe rachidien. L’activité de contrôle est réalisée par le cortex frontal.

En institution, 30 à 50% des résidents ont des troubles de la déglutition. Ces
troubles peuvent être

                 d’origine neurologique (accident vasculaire cérébral,
                  démence, …)
                 stomatologique et ORL (dentition, candidose, …)
                 œsophagien (œsophagite, reflux œsophagien, tumeur,...)
                 par iatrogénie médicamenteuse
                 par des troubles de la conscience liés à une déshydratation,
                  une insuffisance rénale.

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V/Dans quelles situations le recours à un repas à textures
               modifiées est-il nécessaire ?

Les textures modifiées doivent être prescrites :

             si la mastication est difficile ou impossible
            si le goût est modifié (âge, médicaments, mycoses)
            si la déglutition ne peut pas se faire normalement
            en cas de troubles de l’alimentation liés à une maladie d’Alzheimer
             et autres pathologies apparentées

   A/ Les pathologies de la mastication

             1) L’état dentaire.

L’état dentaire joue un rôle important dans la déglutition :
                           lors la mastication
                           lors de la salivation.

Les personnes âgées en institution sont nombreuses à souffrir de problèmes
dentaires. Seulement 3% gardent une dentition saine à l’âge de 80 ans:

                           mauvaise hygiène dentaire. Certains résidents n’ont
                            pas eu l’habitude de se brosser régulièrement les
                            dents ou ont développé une démence pouvant les
                            amener à refuser le brossage des dents. D’autres ne
                            peuvent plus se brosser les dents correctement du
                            fait de l’arthrose ou de difficultés de mobilisation
                            des membres supérieurs
                           appareil dentaire défectueux ou inexistant (perte de
                            poids rendant l’appareil inutilisable, démence
                            entrainant la perte de l’appareil,…)
                           affections dentaires ou gingivales.

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2) Modifications de la mastication

Certaines affections occasionnent des modifications de la mastication
notamment des affections neurologiques :

                       Séquelles moteurs d’accident vasculaire cérébral
                       Mouvements anormaux lors d’affections neurologiques
                        (scléroses en plaque, maladie de parkinson, chorée,…

            3) Modification du goût : la dysgueusie

Avec l’âge, le goût se modifie. Cette perte du goût est liée à la diminution
physiologique des papilles gustatives de la langue. Le sujet se plaint d’avoir une
bouche amère et recherche les aliments sucrés.

Si on goûte avec la langue, on goûte également avec son cerveau. Le goût ne
serait rien sans les capacités d’intégration, d’analyse et de transmission au
cerveau.

Il existe aussi une diminution de la salive, les personnes âgées se plaignant de
bouche sèche parfois majorée par les prises médicamenteuses.

De nombreux facteurs peuvent modifier le goût et principalement de nombreux
médicaments. La liste est longue et on peut retenir plusieurs grandes classes
utilisées chez les personnes âgées :

                            -   cardio-vasculaires
                            -   antibiotiques
                            -   hypoglycémiants
                            -   psychotropes
                            -   antiparkinsoniens
                            -   anticonvulsivants.

Les carences en certains sels minéraux ou en oligoéléments peuvent perturber le
goût, de même qu’une déshydratation.

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4) la mycose buccale

Elle touche 13 à 47% des personnes âgées selon les études
      Étude (auteur, année)                Nombre de patientÂge moyen Lieu de séjour             Critères diagnostiques Prévalence (%)
      Wielkieson et al., 1991 [8]          (n = 137) 82 ans                    EHPAD             Clin et bio              47
      Alix et al., 1998 [9]                (n = 148) 84 ans                    CS                Clin et bio              34
      Brocker et al., 2000 [10]            (n = 8 230) 84 ans                  CS (n = 1 125)    Clin                     31
                                                                               SSR (n = 1 804)   Clin                     29
                                                                               EHPAD (n = 4 976) Clin                     21
      Rothan-Tondeuret al., 2001 [11] (n = 557) 87 ans                         CS + SSR + EHPAD Clin et bio               17
      Grimoud et al., 2003 [12]            (n = 110)                           EHPAD             Cin et bio               43
      Paillaud et al., 2005 [13]           (n = 97) 82 ans                     SSR               Clin et bio              37
      Charru et al., 2005 [14]             (n = 110) 80 ans                    EHPAD             Clin et bio              15
      Dufour et al., 2006 [15]             (n = 367) 85 ans                    EHPAD             Clin                     32
      Fanello et al., 2006 [3]             (n = 256) 83 ans                    CS                Clin et bio              13

La mycose entraîne une sensation de bouche sèche (21,5 %), des douleurs ou
brûlures (13 %), des difficultés récentes à s’alimenter (15 %), une intolérance
récente de la prothèse (5,5 %) et des troubles du goût.

De nombreux facteurs favorisent la survenue de mycoses chez la personne âgée :
    Facteurs généraux                                                                               Facteurs locaux
    Perte d’autonomie                                                                               Mauvaise hygiène buccodentaire

    Déficits nutritionnels : dénutrition, déficit en Zn, Se, vit C, fer                             Port de prothèses dentaires

                                                                                                    Sécheresse buccale associée :
                                                                                                    -

                                                                                                     médicaments anticholinergiques
                                                                                                    -

    Médicaments : antibiotiques, corticoïdes inhalés, chimiothérapies, immunosuppresseurs            syndrome de Goujerot-Sjögren
                                                                                                    -

                                                                                                     radiothérapie locorégionale
                                                                                                    -

                                                                                                    Déshydratation

    Néoplasies : hémopathies malignes, cancers de l’oropharynx, cancers en phase terminale

    Endocrinopathies : diabète, maladie de Cushing

    Déficits immunitaires

                     5) les autres affections buccales

Très fréquentes, elles doivent être recherchées:

                               les aphtes
                               les tumeurs de la bouche et de l’oropharynx
                               les plaies (par exemple liées à un appareil dentaire
                                défectueux),…

                                                                          16
B/ Les troubles de la déglutition

Les troubles moteurs de la déglutition sont fréquents chez la personne âgée et
sont liés à plusieurs pathologies

      1) Les troubles d’origine neurologique

         a) Les accidents vasculaires cérébraux

Fréquents et souvent responsables de grave perte d’autonomie chez les
personnes âgées, ils entraînent une modification importante de l’alimentation
soit la personne ne peut plus manger seule, soit elle présente des troubles de la
déglutition nécessitant un recours à des textures modifiées

          par atteinte de la commande au niveau du cortex frontal
          par atteinte des nerfs crâniens ou du bulbe et responsable de
           paralysie au niveau des muscles entrant dans le mécanisme de la
           déglutition.

         b) Les maladies neurologiques

De nombreuses maladies neurologiques peuvent entrainer des troubles de la
déglutition et nécessiter de recourir à des textures modifiées dont:

                       la maladie de Parkinson
                       les scléroses en plaques
                       la chorée.

         c) Les troubles de la conscience

Ils sont fréquents chez les personnes âgées. Les       troubles peuvent être de
nombreuses origines :

                       accidents vasculaires cérébraux
                       hématome extra ou sous dural
                       évolution d’une démence (maladie d’Alzheimer,
                        maladie de Parkinson,…)
                       déshydratation
                       syndrome infectieux
                       état confusionnel
                       déséquilibre d’un diabète
                       surdosage médicamenteux,…
                                       17
2) les autres causes de fausses routes

Elles sont multiples et variés.

Le positionnement de la personne âgée est important. Il faut éviter
l’hyperextension qui risque d’envoyer directement les aliments vers les voies
respiratoires.

La fatigue et l’inattention peuvent être responsables de fausse route.

Outre les pathologies déjà citées, bien d’autres causes de fausse route existent :

                 presbyphagie (ralentissement de la déglutition, diminution de
                  la force musculaire)
                 affections stomatologiques
                 ORL et œsophagien (tumeur, œsophagite,…)
                 rhumatologique (scoliose, arthrose)
                 iatrogène (sonde nasale ou trachéale, médicaments)

Les médicaments sont responsables de fausses routes :

                 les anticholinergiques par diminution de la salive
                 les médicaments qui diminuent la vigilance comme les
                  anxiolytiques et les somnifères.
                 les dérivés nitrés, les inhibiteurs calciques en favorisant le
                  reflux
                 les AINS et les disphosphanates par leurs effets indésirables
                  sur la sphère digestive.

30 à 50% des personnes âgées en institution ont un risque de fausse route.

      C/Les troubles de l’alimentation

      1) Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer et des démences apparentées

   Les troubles de l’alimentation peuvent survenir à n’importe quel stade de ces
   maladies et sont parfois précoces. Consécutifs aux troubles du comportement
   chez ces patients, ils sont potentiellement graves car source de dénutrition et
   donc de perte d’autonomie.

                                        18
Ces troubles peuvent être multiples souvent associés entre eux :

                 agressivité
                 opposition
                 comportements moteurs aberrants comme la déambulation :
                  le patient ne reste plus à table ou est trop fatigué par sa
                  marche incessante
                 apraxie (perte de l’autonomie gestuelle)
                 agnosie (perte de la reconnaissance des aliments)
                 syndrome dépressif
                 apathie
                 crise d’angoisse.

D’autres causes peuvent occasionner une modification de l’alimentation et
entraîner un recours à des textures modifiées.

                 prise de nombreux médicaments qui peuvent modifier le goût
                 les maladies intercurrentes (constipation, infections urinaires
                  ou autres,…) qu’il faut toujours rechercher
                 troubles de la déglutition
                 retour d’hospitalisation.

Une texture modifiée particulière, le « manger-mains » , est parfois proposée
dans la maladie d’Alzheimer et autres affections apparentées.

le manger-mains
Du fait de l’apraxie et de l’agnosie survenant à certains stades de la maladie, les
malades n’ont plus la notion de prendre des couverts pour manger. Ils sont alors
totalement dépendants des autres pour manger.

Le « manger mains » doit leur permettre de retrouver une certaine autonomie et
le plaisir de manger.

Il faut surmonter les réticences des familles mais aussi former les soignants à
cette alimentation, car manger avec les mains reste, dans notre société,
synonyme de mauvaise éducation.

Certains patients présentent également des troubles de déglutition. Il faut donc
que les textures du « manger-mains » soient adaptées à ces troubles.

                                        19
Le principe du « manger mains » est que ces aliments doivent pouvoir être
avalés sous forme de bouchées. Ils doivent être présentés de façon à être avalés
en une ou deux bouchées.

Ils prennent la forme de boulettes, bâtonnets, cubes, flans, galettes, quenelles.

La texture doit être modifiée par des épaississants de façon à avoir une
présentation de texture suffisamment compacte pour pouvoir être prise avec les
mains.

Il faut veiller à la température pour éviter tout risque de brûlure.

Il est important d’y associer fruits et légumes pour éviter la carence en
vitamines. Ils peuvent être préparés sous forme de jus qui peut être présenté à la
paille.

Afin de laisser le plaisir de manger, il faut éviter que les aliments soient trop
secs ou trop durs. Ils ne doivent pas être trop cuits et peuvent être accompagnés
d’une sauce relativement épaisse afin d’éviter qu’elle coule et provoque des
salissures.

De même, il faut éviter que ces aliments aient toujours le même goût.

                    Exemple de préparation « manger-mains »

                                         20
2) dans les affections psychologiques et psychiatriques

En plus de la maladie d’Alzheimer et autres maladies neurodégénératives, les
troubles de l’alimentation peuvent survenir :

               lors de dépression (refus alimentaire, anorexie)
               lors de psychose
               lors d’un syndrome de glissement ( dégradation rapide de
                l’état général secondaire à une affection aigüe médicale,
                chirurgicale ou psychologique évoluant vers la mort).

                                     21
VI/ Dans quels buts ?
Les aliments mixés ou moulinés ont longtemps provoqué une diminution de
l’appétit des personnes âgées car :

                        Les goûts et les saveurs n’étaient pas conservés et les
                         aliments étaient insipides
                        Les différents aliments étaient mélangés rendant à la
                         préparation un aspect peu attirant
                        Il existait une grande monotonie des repas (aspect,
                         couleur)

                         Exemple de préparation à éviter

30% à 40% de l’alimentation servie en EHPAD est donc jetée chaque jour à
cause de ces multiples raisons.

La cuisine à textures modifiées a donc plusieurs buts :

  1) maintenir le plaisir de manger en luttant contre la monotonie par une
     alimentation variée, colorée et d’aspect variable et donc de donner un
     aspect appétissant au repas
  2) lutter contre la dénutrition et permettre le maintien d’un équilibre
     alimentaire.

Pour cela, il faut que l’alimentation contienne :

            Au moins une crudité par jour
            Des protéines (sous forme de viandes, poissons, fromages, beurre)
            Un produit laitier à chaque repas
            Un apport de féculent à chaque repas
            Des fibres en quantité suffisante.
                                         22
Exemples de préparations appétissantes

         23
VII/ Comment fait-on?

A/ Matériel nécessaire

   Pour préparer les textures modifiées, il faut un équipement adapté :
                Moulins à légumes avec des grilles suffisamment fines
                Hachoirs
                Mixeurs électriques
                Blenders
                Centrifugeuses

B/ Méthodes de préparation

Les textures modifiées peuvent être préparées à chaud ou à froid

   1) Préparation à chaud

La préparation et la cuisson du plat cuisiné comprennent plusieurs temps qui
doivent toujours être à chaud à plus de 65°

              Après la cuisson, on broie à chaud
              On conditionne le plat toujours à chaud
              On pratique l’assainissement à plus de 80° pendant au moins
               quatre minutes
              On démoule et tranche à chaud.

   2) Préparation à froid

   Après avoir lavé et rincé les crudités

              On les broie à cru
              On les conditionne et les dresse à froid
              On les stocke sous film en chambre froide à 3°
                                        24
Qu’il s’agisse de préparation à froid ou à chaud, il ne peut y avoir
   que deux heures entre le mixage et la consommation.
   3) Adaptation de la préparation aux textures modifiées

Il faut souvent épaissir les aliments. Pour cela, on utilise souvent la fécule de
pomme de terre, des farines mais aussi on peut utiliser des produits naturels
comme l’AGAR-AGAR.

L’agar-agar, mot d’origine indonésienne, autrement appelé E406 dans la liste
des additifs alimentaires, est un produit gélifiant. Il s’agit d’un polymère de
galactose contenu dans certaines espèces d’algues rouges. Ce mucilage, extrait à
chaud de ces algues donne, après purification, déshydratation et broyage, la
poudre d’agar-agar utilisée pour gélifier un grand nombre de produits
alimentaires. Cette substance s’utilise en très petite quantité et n’a pratiquement
ni goût, ni couleur.

C/ Présentation des aliments à textures modifiées

Pour permettre une préparation agréable, les préparations sont présentées sous
forme :
                          de ramequins
                          des verrines
                          d’assiettes adaptées

Pour cela on utilise :
                          Des poches à douille
                          Des emporte-pièces
                          Des pinces à glace.

Des assaisonnements, des coulis, des aromates, des épices doivent permettre de
rehausser les saveurs et de raviver les couleurs.

                                          25
Il faut également pour permettre aux résidents de manger avec plaisir:

                Que les volumes proposés soient adaptés. Il ne faut pas
                 proposer des volumes qui risquent de saturer trop vite
                 l’appétit
                Conserver l’ordre naturel des plats (par exemple ne pas
                 donner le dessert avant le plat principal)
                Privilégier les plats uniques par exemple quiche sans pâte ou
                 hachis Parmentier
                Ne pas mélanger les plats
                Ne pas diluer les plats par addition de bouillon ou de jus ce
                 qui entraînerait une augmentation de volume et une
                 diminution de la valeur énergétique et utiliser des sauces
                 pour créer le lien.
                Favoriser les préparations à haute valeur énergétique
                                   Gratins
                                   Sauce type béchamel
                                   Entremets riches en œufs
                                   Flans,…
                Enrichir les préparations.

                                       26
VIII/ Limites à la mise en place des textures modifiées ?

      A/ Limites bactériologiques

Le risque bactériologique est accru avec les textures modifiées et leur durée de
conservation est réduite à quelques heures. Il est donc nécessaire de préparer ces
préparations le jour même de leur utilisation dans le respect strict des règles
sanitaires (Suivi de la démarche HACCP)

      B/ Limites de moyens

                 Temps

Il faut plus de temps pour préparer et présenter de façon agréable les plats.

                 Coût

Les textures modifiées entrainent un coût supplémentaire par :

                        Investissement en matériel
                        Temps supplémentaire de cuisinier qui doit être formé
                         aux nouvelles techniques de textures

      C/ Restaurations collectives

Si certaines EHPAD continuent à faire leur repas eux-mêmes dans leur cuisine,
d’autres ont dû avoir recours à une restauration collective.

Ce type de restauration est plus difficile à modifier. Les repas à type modifié
arrivent souvent sous forme de barquettes toutes préparées, barquettes qui sont
stéréotypées, répétitives, peu appétissantes et peu goûteuses, les viandes sous
forme de gros saucisson à trancher.

                                        27
IX Quelques exemples

Variation de concombres et tomates

                28
Sauté de dinde

      29
Soufflé poires-amandes

          30
X/ Conclusion

L’utilisation de textures modifiées paraît donc être une alternative intéressante
chez les personnes âgées présentant des troubles de l’alimentation.

Par le maintien des formes, des goûts et des couleurs, elles participent au
« plaisir de manger » et permet donc de lutter contre la dénutrition.

Mais dans notre société, le repas garde un caractère social. Il importe donc dans
les EHPAD, de s’efforcer d’établir un environnement agréable au moment des
repas : présentation soignée, table bien dressée, atmosphère conviviale.

Le « manger- mains », chez les résidents atteints de maladie d’Alzheimer doit,
quant à lui, permettre de revalider les gestes quotidiens et de réduire les troubles
du comportement lors des repas.

                                        31
Bibliographie
1. Le goût de …………….vieillir
   Les troubles de l’alimentation de la personne âgée.
   Importance de la prise en charge du goût dans la prévention et la correction
   de la dénutrition.
   Docteur Briard Philippe
   Diplôme inter-universitaire de Médecin Coordonnateur d’EHPAD
   Année universitaire 2007-2008

2. L’alimentation à texture modifiée     Colloque Gestion des risques en
   EHPAD : la dénutrition-30 septembre 2011
   http://www.ars.centre.sante.fr/fileadmin/CENTRE/Internet_ARS/Qualite_et_performance/
   Gestion_du_risque/41/2_L_alimentation_a_texture_modifiee_CHB.pdf

3. Troubles de la nutrition dans la maladie d’Alzheimer : Approche
   comportementale dans le cadre d’un travail en réseau.
   Docteur Nadia Goldadler Margoline
   Diplôme inter universitaire de Médecin coordonnateur d’EHPAD
   Année 2007- 2008

4. Les      candidoses     oropharyngées      des      personnes    âgées
   Marie Laurent, Bruno Gogly, Farzad Tahmasebi, Elena Paillaud
   Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement. Volume 9,
   Numéro 1, 21-8, Mars 2011, Synthèses
   http://www.jle.com/e-docs/00/04/65/DD/vers_alt/VersionPDF.pdf

5. Les troubles de la déglutition de la personne âgée Dr Nelly LE REUN
   ehpad chru brest sgoc 18-19 juin 2010
   http://www.sgoc.fr/Brest%202010/communications/ateliers/SGOCd-glutition.pdf

6. Alimentation à texture modifiée : version « manger mains »
   Groupe de travail pluri-institutionnel RENOVA-AROVAL Novembre 2003
   http://www.aroval.net/promotions/classeur_alimentation_chap2003.pdf

7. Association      nutrisenior      « mieux      manger       pour     mieux   vieillir »
   http://www.nutrisenior.fr/evaluation/les-besoins-alimentaires.html

8. Nutrition/Dénutrition Alimentation de la Personne âgée en EHPAD et
   établissements de santé Promotion de l’amélioration des pratiques
   professionnelles dans le cadre du programme MOBIQUAL

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9. L’alimentation enrichie et les mixés en institution : comment combiner
   saveurs et qualité nutritionnelle. Jeudi 16 octobre 2008
   Frédéric DUSART : Professeur certifié en production culinaire- Lycée
   Hôtelier de Chamalières

10.De la saveur du goût pour vos textures modifiées
   Robot coupe

11. Les repas mixés Réseau de nutrition des personnes âgées en Limousin
   (réseau LINUT)
   www.sante-limousin.fr

12.Les mixés. Le recours aux textures modifiées. L’importance du repas plaisir
   http://www.agevillagepro.com/article-310-1-les-mixes.html

13.Fiche nutrition. Les textures modifiées
   http://www.bienmangerpourmieuxvivre.fr/images/fiches/pdf/1275662005.pdf

14.Les nouvelles textures modifiées par ec6
   Cuisine âge 3

15.Les repas dans les établissements de santé et médico-sociaux : les textures
   modifiées       mode d’emploi ANAPles t
   http://www.anap.fr/uploads/tx_sabasedocu/ANAP_Restauration_Guide_textures_modifie
   es_mars2011_01.pdf

16.Présentation des différents régimes et textures HCL service diététique 2012
   http://www.chu-lyon.fr/web/attached_file/14_R%C3%A9gimes-
   Textures.pdf?ComponentId=kmelia16&attachmentId=19348

17.Manger mains Manger plaisir notre devise « Prendre plaisir à manger, c’est
   prendre plaisir à la vie »
   .http://www.ars.centre.sante.fr/fileadmin/CENTRE/Internet_ARS/Qualite_et_performance
   /Gestion_du_risque/41/3_POWER_POINT_MANGER_MAINS.pdf

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18.Les troubles de la déglutition de la personne âgée Dr Nelly Le Reun, gériatre
   22emes Journées Médicales de Brest,
    27 novembre 2009
      http://op17.fr/wp-content/uploads/2012/02/TroublesDeglutition.pdf

19. Les besoins de la personne âgée Associations nutrisenior « mieux manger
   pour mieux vieillir »
   http://www.nutrisenior.com/index.php

20. Dossier La sarcopénie : une nouvelle préoccupation de santé
   publique Institut Danone pour la nutrition et la santé
   http://www.institutdanone.org/objectif-nutrition/93-la-sarcopenie-une-nouvelle-
   preoccupation-de-sante-publique/93-dossier-la-sarcopenie-une-nouvelle-preoccupation-
   de-sante-publique/

21.Ostéoporose J.L. KUNTZ, RM JAVIER Version 23.01.07
   Rhumatologie
   http://www-ulpmed.u-
   strasbg.fr/medecine/cours_en_ligne/e_cours/vieillissement/osteoporose.pdf

22.Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles
   du comportement perturbateurs. Recommandations HAS Mai 2009
   http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-07/maladie_dalzheimer-
   troubles_du_comportement_perturbateurs-recommandations.pdf

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