LES TROUBLES DEMENTIELS - Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé

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LES TROUBLES DEMENTIELS - Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé
LES TROUBLES

                        DEMENTIELS

Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé

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LES TROUBLES DEMENTIELS - Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé
Sommaire
•   Introduction

•   Vous avez dit…. « démence »…?
1. Définition
2. Epidémiologie et prises en compte en France
3. Symptômes
• Classifications   des pathologies
• Évolutions

•   Rôle aide-soignant auprès de personnes atteintes de troubles démentiels
1. Au domicile
2. En établissement, jour, nuit
3. Risques
•   Les nouvelles approches thérapeutiques, non médicamenteuses
1.Thérapies des 5 sens ; Snöezelen
2. Sophrologie/ relaxation

•   Quelques clés, conseils

Conclusion, sources, repères, biblio         2
VOUS AVEZ DIT… « DÉMENCE »…?

•   1. DEFINITION
OMS : « syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on
  observe une altération de la fonction cognitive (capacité
  d'effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle
  que l'on pourrait attendre du vieillissement normal. »

« Le dément est un riche

devenu pauvre

tandis que l’idiot a toujours été pauvre » (Esquirol) .

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Article de presse, 2019, sources CNRS Paris : Démences en France et dans le Monde
                                        4
en France, prise en compte des démences :

Plan National Santé Maladie d’Alzheimer, lancé en 2008-2012 : la personne malade ;sa famille ; la
recherche; favoriser un diagnostic plus précoce, de mieux prendre en charge

prolongé d’un second Plan Maladies neurodégénératives 2014-2019, avec un budget plus important
et des développements

•   Les Consultations Mémoires

•     Les Accueils de Jour

•     Les Cantou, PASA ET UHR

•     MAIA - Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des Malades d’Alzheimer

•   SSIAD :Équipes spécialisées Alzheimer en service auprès de Services de Soins Infirmiers à Domicile

•   Plateformes d’Accompagnement et de Répit

•   Unités Cognitivo-Comportementales

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3. SYMPTÔMES
    Ils sont répertoriés à des fins diagnostiques dans le DSM IV
    ( DSM = consensus international de critères permettant le
    diagnostic d une pathologie) .
Le patient dément présente :
➢   DIMINUTION DES CAPACITES INTELLECTUELLES
➢   AMNESIE = des TROUBLES DE LA MÉMOIRE
➢   APHASIE = Une DETERIORATION DU LANGAGE
Successivement l’expression, l’élaboration puis la compréhension
  du langage parlé, écrit et lu .
➢   APRAXIE = incapacité à réaliser une activité gestuelle malgré
    des fonctions sensorielles et motrices intact et le maintien de la
    capacité de comprendre les signes .
➢   AGNOSIE = incapacité à reconnaître ou identifier les objets
    malgré des fonctions sensorielles intactes.

                                    6
➢AGNOSOGNOSIE = ABSENCE DE RECONNAISSANCE DES TROUBLES

➢PERTURBATION DES FONCTIONS EXECUTIVES = PERTE CAPACITES à penser
de façon abstraite , à planifier, à initier, à organiser son temps …

Il est nécessaire enfin pour affirmer un diagnostic de démence de mettre en évidence
un facteur organique (afin d’exclure les troubles mentaux non organiques) .
Par ex : une entrée dans la psychose, une dépression, une tumeur bénigne ou maline …
Le scanner participe également à l’orientation vers une démence puisqu’il montre une
atrophie corticale dans les états démentiels .

               TAILLE NORMALE                           TAILLE ATROPHIÉE

                                     COMPARAISON DES DEUX
                                         7
Classifications des démences

•   LES DEMENCES DEGENERATIVES

•   Différencier : Alzheimer/ Pick / démence Corps de Lewy

•   Maladie d’ALZHEIMER
La maladie d'Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative (perte
   progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la
   perte progressive et irréversible des fonctions mentales et
   notamment de la mémoire.

                                      8
Démence fronto-temporale        Démence à Corps de Lewy
        DémenceOu fronto-temporale et démence à Corps de Lewy
          Maladie de Pick

                                                      DEFINITION

                                                                    Démence du 3eme âge d’évolution rapide et sévère
    Démence présénile, progressive, caractérisée par une           Présence de corps de Lewy (inclusions situées sur les
atrophie cérébrale prédominant au niveau des lobes frontaux       noyaux gris centraux et le cortex mis en évidence par le
                       et temporaux                               neuropathologiste Lewy en 1912) donnant son nom à la
                                                                                          maladie

                                               CARACTERISTIQUES

-         Entrée dans la maladie entre 60 et 69 ans
                                                                                  -déclin cognitif/Apathie
-                       Survie 6 à 8 ans
                                                              -       Déficit de l’attention/Défaillance visuo-spatiale
-          1 fois sur 2 ATCD familiaux retrouvés
                                                              -                 Hallucinations récurrentes
-        Impulsivité/juron/comportement injurieux
                                                              -                        Trouble délirant
-                  Deshinibition sexuelle +
                                                              -              Syndrome parkinsonien possible
-           Compulsions, mouvements répétitifs
                                                              -       Hypo tension entrainant des chutes à répétition
-           Troubles alimentaires type boulimie
                                                              -                     Parfois des syncopes
-        Perte d’intérêt pour l’apparence physique
                                                              -        Troubles du sommeil et dépression associée
-                    Troubles du langage
                                                              -                            Amnésie
-                 PAS de trouble mnésiques
                                                              -        Patients très sensibles aux benzodiazépines

                                                                  9
•   AUTRES DÉMENCES DÉGÉNÉRATIVES CONNUES

      •   Démence dans la maladie de Parkinson (20 à 30 % et après 10
          ans d’évolution de la maladie)

      •   Chorée de Huntington

      •   Paralysie supra-nucléaire de Steel-Richardson

                                          .   .   .

                                   10
•   LES DÉMENCES VASCULAIRES                               Pour les autres catégories, il n’y a pas réellement
                                                           de syndrome démentiel mais plus des troubles de
20 à 30 % de l’ensemble des démences                                  la mémoire et de la vigilance .
                                                                 Elles représentent 10% des démences .
On retrouve dans l’histoire du malade des ATCD                Il est fondamental de les identifier car leur
    d’ AVC, HTA, problèmes cardio-vasculaires               traitement permet la réversibilité des troubles :
    (IDM) , cardiopathies (insuffisance
    cardiaque) .
                                                             Démences médicamenteuses (neuroleptiques,
                                                                            ATD…),
Début = brutal , souvent concomitant d’accidents
   neurologiques (hématome sous dural post                   Démences métaboliques (carence en vit B12)
   chute, AVC…)

Evolution = par à coups                                          D’autres pseudo-démences peuvent être la
                                                             conséquence d’une atteinte physique : démence
Survie = moins longue que dans la maladie                      infectieuse (maladie de Creutzfeldt-Jackob ,
   d’Alzheimer                                                encéphalites herpétiques dans certains cas de
                                                           SIDA avancés ) , atteinte tumorale (qui comprime
•   LES DÉMENCES MIXTES,                                       certaines région du cerveau ) , traumatismes
      SECONDAIRES ET PSEUDO                                 (crâniens : particulièrement impressionnant chez
      DÉMENCES                                                  les adolescents ; hématomes sous duraux et
                                                                                extraduraux ).
Une démence mixte = association des éléments                   Il existe enfin des démences induites par des
   évoquant un démence dégénérative et des
   troubles vasculaires .                                      comportements addictifs comme la démence
                                                             alcoolique ou syndrome de Korsakoff (amnésie
Par ex : un début de maladie insidieux et lent + un                 antérograde et fabulation majeure ) .
    scanner cérébral montrant un infarctus
    cérébral étendu .
                                                      11
Focus sémantique
La démence est un terme général qui désigne
l’affaiblissement progressif de l’ensemble des
fonctions cognitives (mémoire, attention, jugement,
raisonnement) et comportementales.

C’est un syndrome, ce qui signifie qu’elle décrit un
ensemble de symptômes sans cause commune.

Un syndrome est différent d’une maladie, qui a des
symptômes spécifiques et une cause commune.

                          12
Focus sur le syndrome de Korsakoff

               13
4 stades d’évolution :

stades cliniques décrit par Gonthier (2010)

• La    phase prodomale : ( non reconnue comme
       étant un stade )
• Le   stade de début : (repéré par les proches)

•   Stade modéré
•   Stade évolué :.=>Aggravation des symptômes
•   Stade terminal

Cf tableau suivant résumant les troubles
  notables
                                   14
Plan cognitif                                          Plan comportemental
                                                                             Ou psycho/social

                                                                                IDD=> vol, infidélité du conjoint
                                                                    HALLUCINATIONS=> visuelles/auditives/olfactives ou
                                                                                             tactiles
                                                                   AGITATION=> verbale/motrice/vocale, agressive ou
               AMNESIE => des faits nouveaux                                                   non
Ex : la date du jour, ce que la personne a mangé le midi               INSTABILITE PSYCHOMOTRICE=> déambulation,
⇒                         Des faits anciens
                                                                       tasikinésie (incapacité à rester assis ou allongé)
     Ex: le prénom de ses enfants, son nom de famille                COMPULSIONS=> répétitions verbales, stéréotypies
           ( d’épouse pour les femmes mariées) .                                           gestuelles .
⇒                       Plongeon rétrogrades
                                                                    EX: S. de Godot(le patient suit le soignant dans tous
          APHASIE=>d’expression d’abord, puis de
                                                                                       ses déplacements)
                       comprehension
                                                                  DESHINIBITION => trble du contrôle des émotions et du
                       APRAXIE (gestes)
                                                                                         comportement.
       AGNOSIE (ne se reconnait plus dans le miroir)
                                                                   APATHIE=> réduction de l’initiative motrice/cognitive
         ALTERATION DU JUGEMENT/RAISONNEMENT
                                                                                      et du ressenti affectif
(peur de se mettre en danger ou au contraire inconscience face au
                                                                                 MANIFESTATIONS DEPRESSIVES
                            danger)
                                                                                             ANXIETE
                                                                   TROUBLES DU SOMMEIL => rythme circadien perturbé
                                                                         avec fragmentation des cycles + périodes
                                                                     d’hyperactivité (syndrôme du coucher du soleil) .
                                                                     TROUBLE DES CONDUITES ALIMENTAIRES/ SEXUELLES

          Perte d’identité progressive, interne/externe
                                                         15
Le rôle Aide-soignant auprès de personnes atteintes de
                       troubles démentiels

•   La place de l’aide soignant auprès de ces patients est
    CAPITALE : c’est lui qui va observer, accompagner,
    stimuler, soulager, prendre soin de la personne
    démente au quotidien .

•   l’Aide Soignant le lien avec le reste de l’équipe soignante ;
    il peut évaluer la pertinence du projet de soin /vie
    établi en équipe pluridisciplinaire ou le besoin de le
    modifier puisqu’il suit au quotidien l’évolution de la
    maladie et l impact sur la personne soignée (en terme
    de dépendance notamment) .

                                16
1.Pour les personnes vivant au domicile :

•   Les types de suivi s’intègrent à une prise en charge par SSIAD / ADMR /
    hôpitaux de jour essentiellement .

L’AS apporte une aide à la personne : soins de nursing ; il permet le maintien de la
   communication en apportant : nouvelles de l’extérieur , le temps, l actualité .
   L’aide soignant est alors un des rares lien social restant au malade .

Il est nécessaire que le soignant s’intègre à l’environnement du malade sans y
     faire intrusion : il faudra respecter les rituels du patients (même s’ils vous
     exaspèrent) car ils diminuent l’angoisse . La personne démente a besoin de
     ces repères .

Se sont des interventions courtes = 20/30 min environ; plus longues ce sont des
   aides à la vie, surveillance accrue : et là = « aide de vie »

Soins retrouvés = aide à la toilette, toilette au lavabo/au lit , aide au lever ,
   habillage, capilluve, pédiluve, pose de bas de contention , change de protection,
   aide au coucher . . .

ATTENTION : ces soins de nursing ne doivent pas occulter l’évaluation de
  l’état moral , la communication avec le malade , mais aussi avec l’ aidant
  principal

La stimulation douce et adaptée , la valorisation de ce que peux faire la personne
   seront primordiales à ce stade .

                                          17
SURVEILLANCE DU BENEFICE/RISQUE MEDICAMENTEUX
                            EN LIEN AVEC L’IDE
Parmi ceux-ci les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont :

                           LA SEDATION
                         LA CONSTIPATION
                   LES NAUSEES ou VOMISSEMENTS
                      LA RETENTION URINAIRE
                      LA SOMNOLENCE DIURNE

                    => ATTENTION A LA TRACABILITE

                                      18
•   EN RESUMÉ :

•   La pertinence de l’accueil se fait par l’anticipation de l’entrée du Résident .

L’ AS : un recueil de données . Il prend connaissance du rythme de vie de la personne

Par ex : horaires lever/coucher/gouts/hygiène/occupations) et effectue les transmissions auprès de
    l’équipe .

•   L’ACCUEIL

•   L’EVALUATION des capacités de la personne

•   Par ex : texture alimentation/régime/suivi podologue( diabétiques, sous AVK), activités ludiques
    adaptées/goûts vestimentaires/frilosité/sieste/douche…

•   RELATIONS AVEC LA FAMILLE

•      l’AS pourra, dans la mesure de ses compétences répondre aux questions de la famille, la
    rassurer, expliquer une situation difficile .

                                                   19
L’accompagnement au quotidien:
•    Il se fait sur une période plus ou moins longue pouvant aller de quelques mois à une dizaine
     d’années .

•    On parle de soins palliatif puisqu’il n’y a pas possibilité de guérir le malade .

•    L’AS tente de freiner l’aggravation de l’état du patient dément en :

-    Luttant contre l’isolement relationnel et social ; en favorisant les relations humaines .

-    Connaissant les habitudes de vie

-    Favorisant la marche

-    Veillant à l’hygiène/au confort

-    Soignant son aspect

-    Évitant la mise en échec

-    Evitant de lui intimer des ordres sur un ton autoritaire/violent

-    Maintenant chez lui la capacité du désir

-    En gardant toujours à l’esprit que l’AFFECTIVITE DU DEMENT DEMEURE VIVE ET
     SENSIBLE .
                                                    20
La nuit :

                                              rituels

                               sommeil fractionné naturellement

                                       angoisses possible

L’attitude thérapeutique face à ces troubles est la médication ( hypnotiques, anxiolytiques à
vertue sédative) ou la contention ( port de pyjadrap) . Mais ces options sont limitées et sur
prescriptions , il est important d’élaborer des stratégies qui aideront la personne malade à se
détendre :
-   Reveil en début de nuit , l’attitude du soignant déterminera le reste de la nuit => douce et
    calme, souriant( la personne instinctivement reconnait la bienveillance), qui peut même
    offrir une tisane , créer un moment convivial , raccompagner / réorienter le patient à sa
    chambre .
-   Laisser une lumière allumée peut rassurer la personne ( elle peut avoir l’effet inverse et
    l’attirer )
-   -En milieu ou fin de nuit, penser au passage aux WC ( la continence du sujet âgé doit être
    stimulée) , le manque du mot peut simplement cacher ce besoin .
-   La faim également peut réveiller le patient dément sans qu’il puisse s’exprimer clairement ,
    proposer une collation si pas de contrindication : en parler à l’équipe de jour.
-   transmissions
                                                21
Nouvelles approches thérapeutiques non
                médicamenteuses

1. Thérapies des 5 sens

La mémoire sensorielle est maintenue bien après la perte du
raisonnement, du langage . Il s’agit du lien avec la toute
petite enfance , la madeleine de Proust .

Des formations toucher dans le soin, toucher massage
peuvent être mises en pratique dans les unités long séjour,
hospitalisation…

Des pièces spécialement aménagées peuvent être créer avec
des diffuseurs d’huiles essentielles , de la musique douce ou
des bruits de la nature .

                               22
2. Snöezelen

Le snöezelen est une stimulation multisensorielle contrôlée, une pratique visant à
éveiller la sensorialité de la personne stimulée, dans une ambiance sécurisante .

•   Le snöezelen est une pratique non-directive.

3. Sophrologie/relaxation

Proposées aux patients ayant conservé certaines capacités cognitive, elle soulage l’anxiété,
revalorise le patient .

                                           23
Quelques clés, conseils
Un trousseau de clés psychogériatriques pour aider les malades âgés confus
Écrit par trois gériatres :
« La confusion d’une personne âgée , qu’il s’agisse d’un syndrome confusionnel ou
d’une confusion satellite de troubles neuropsychologiques, est difficile à
appréhender tant au plan diagnostique que sur sa prise en charge. » (limite floue).
« Elle s’accompagne souvent de désordres comportementaux voire de violences
interpersonnelles. Le bon sens gériatrique prime à tout modèle théorique.(…) des
soins adaptés personnalisés conduisent à des améliorations parfois
spectaculaires. »
Des pièges sont à éviter. (…)
                              « primum non nocere. »

Perturbation s’installant dans un temps court
Fluctuant dans la journée
Anamnèse importante
Aucune explication physique malgré examens: ce qui est différent de la démence
parfois des changements, stress, sociofamilial, environnemental
une étiologie doit donc être recherchée pour ne pas plaquer abusivement le
diagnostique de démence devant une confusion(…)ni trop vite de type Alzheimer,
mais peut être associée.
                                                      Source : revue Geriatrie n°44
                                                                            Page 219

                                        24
Trousseau de clés (à prendre avec mesure )

                    A ÉVITER
        Confronter coûte que coûte à la réalité

       Parler aux proches des activités sexuelles

            parler entre soi en sa présence

                       Infantiliser

Déshabiller ou découvrir sans tenir compte de sa pudeur

     lui faire des choses sans lui dire ce qu’on fait

      Accepter la frappe sans retour de recadrage

        stimuler à outrance, mettre à l’épreuve

                        25
CONSEILLÉ

                               Savoir s’excuser

Réhumaniser l’espace , la présentation physique et les tenues vestimentaires

                                 Être courtois

                    proposer des choix et être prévisible

               L’accepter tel qu’il est ; personnaliser les soins

                           Éviter de le laisser seul

                            un toucher rassurant

                                Investir le tact

                       l’accordage affectif empathique

                                       26
de la relation à l’autre…
Pourquoi des conseils sur des choses à dire ou pas , à faire ou être….? parce qu’il
s’agit de relation à l’autre et que vous êtes acteur du soignant que vous allez
devenir .
La réalité est une image mentale construite à partir de notre perception

on peut suggérer mais il peut être traumatisant d’imposer

la violence est difficile à vivre pour un soignant : mais il convient de ne pas agresser en retour

la stimulation à outrance est basée sur des injonctions : donc des ordres et cela peut être perçu comme agressif

Parler au malade confus c’est ne pas négliger ses capacités d’intelligence affective.

Empathie : définition : « Capacité de s'identifier à autrui, d'éprouver ce qu'il éprouve ».
http://www.cnrtl.fr/ Centre National de ressources Textuelles et Lexicales

IL faut de l’empathie pour aussi supporter les odeurs, les cris.
 Selon la revue : Géraitrie et Psychologie neuropsychiatrie du vieillissement, l’article sur la Gestion des
comportements d’agitation verbale chez les personnes âgées souffrant de pathologie démentielle, page 35
les cris sont fréquents en gériatrie : en parler en équipe, brainstorming pour en décrypter les situations : cause ,
interventions possibles, évaluation des résultats : actions/résultats : cela est porteur de sens pour soigner, aider à
soigner.

                                                          27
-Attirer l’attention de la personne en la nommant ; si elle
                              ne répond pas , lui toucher doucement l’avant bras
                     -   Se positionner en face d’elle , établir un contact visuel, le
                                 maintenir tout le long de la conversation .
                     -   Si elle est assise se mettre à sa hauteur ; se pencher afin
                                       qu’elle voit qui est en face d’elle .
                     -   Aider la personne à trouver ses mots ; lorsqu’elle hésite,
                          lui en proposer deux afin qu’elle fasse son choix mais
                             éviter de trop la reprendre lorsqu’elle se trompe .
•   Maintenir la     -     Capter son attention en posant des questions précises
                         sur le sujet qu’elle veut développer . Si elle se trouve dans
    communication          un groupe, diriger la conversation en évitant que deux
                                        personnes parlent ensemble .

•   faire face aux   -     Employer des phrases courtes et simples, les répéter,
                         faciliter les réponses, surtout lorsque la maladie est à un
    troubles du           stade évolué afin qu’elle puisse répondre par oui ou non
    comportement                             (questions fermées) .
                     -   Employer un ton calme , rassurant ( le stress aggrave la
                          maladie) ; la calmer lorsqu’elle s’énerve ou se met en
                                                  colère .
                     -      Stimuler, encourager la personne dans ses effort s .
                     -   Essayer de deviner ce qu’elle dit si on ne la comprend pas
                          : observer ses mimiques, les expressions du visage, son
                          comportement, ses gestes (communication non verbale).
                     -      Expliquer à la personne ce qui va être fait avant de
                               28           rentrer en action .
Conserver les activités comme :
                                         !                 La toilette/l’habillage
                                              L’alimentation et tout ce qui concerne le repas :
    Poursuivre les
                                         !
•                                             l’associer à la préparation des menus, à la mise
                                              du couvert ( attention toutefois aux contraintes
    activités                                   liées au fonctionnement , par ex : HACCP, la
                                                               marche en avant)
    physiques                            !    La participation au ménage : balayer, essuyer la
                                                            poussière ; faire le lit
                                         !   L’accompagner pour des promenades journalières
                                         !      L’occuper en essayant de maintenir chez la
                                               personne un sentiment de responsabilité, de
                                                               compétence ;
                                         !      Proposer des activités créatives : jardinage,
                                              cuisine, chansons, musique, danse qui peuvent
                                                          être un plaisir sans égal
                                         !   Proposer la mise en place de repas thérapeutique
                                             ( excellent outil d’évaluation REEL des capacités
                                                               de la personne) .
                                         !   Si la personne résiste, il est inutile d’essayer de la
                                             raisonner : arrêter quand elle s’ennuie ou quand
                                               elle commence à s’agiter, ne pas lui faire faire
                                                       quelque chose qui lui déplait .
                                         !      L’objectif de l’AS sera d’inciter la personne à
•      Toutes les occupations                   évoluer, à se mobiliser en veillant à redonner
    quotidiennes peuvent être prétexte            confiance ; il devra à tout prix éviter les
    à prendre de l’exercice .Il faudra       situations d’échec qui augmentent la régression .
    en respecter les rythme afin
    qu’elles servent de repères .
                                              29
-     Prévenir les chutes : ranger le matériel (
                                                                         fauteuils de transfert, déambulateurs,
                                                                           rolators) pouvant faire trébucher
                                                                      Pour les personnes continentes : laisser la
                                                                          lumière des toilettes allumée ou une
                                                                         veilleuse dans la chambre pour qu’elles
                                                                        puissent se lever la nuit sans chuter dans
                                                                                          le noir .

                                                                  -       Penser à assurer une sécurité aux
                                                                                       fenêtres

•   Préserver la sécurité du                                      -       Créer des repères pour identifier sa
                                                                        chambre, sa place à table ( plan de table
    patient dans son                                                       fixe), les toilettes, ceux du service .

    environnement                                                 -      Attention aux rivalités avec d’autres
                                                                        personnes malades , elles peuvent mener
                                                                        jusqu’à des rixes ; il est important de les
                                                                                  prendre en compte .

                                                                  -              Attention aux fugues
Les personnes atteintes de démence ont des capacités
     d’adaptation réduites vis-à-vis du changement . Elles            Évaluation devant un patient à risques
     auront plus de chance de conserver une activité
     normale si elles trouvent des points de repère dans                Elles peuvent avoir des conséquences
     leur cadre de vie                                                   dramatiques ( risque d’AVP, de décès )
                                                                       Services fermés, alerte si absence d’un
À un certain stade de la maladie, il faudra cependant                       résident , bracelets anti-fugue …
     changer les habitudes pour leur sécurité .
                                                             30
CONCLUSION

•   Restez humains avec bon sens

•   Bonne continuation dans vos études

                 Merci de votre attention.

    Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé

                                        31
Sources, repères, bibliographie

•   votre livret de formation

•   vos formateurs; les encadrants en stages; la vie

•   Revues : sources presses et littératures diverses dont :

     •   Gérontologie et société, 2011/3 (vol. 34 / n° 138), p. 127-142. DOI : 10.3917/gs.
         138.0127. URL : https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2011-3-
         page-127.htm; article :« À quel âge est-on vieux ? La catégorisation des âges : ségrégation
         sociale et réification des individus »,Ennuyer Bernard

     •    Journal des psychologues, mensuel, février 2017, ISSN/ 0752-501, N°344; article pages
         57 à 61 : « Évaluation et intervention non médicamenteuse auprès de personnes âgées
         dépendantes », Tonna S.

     •   Gériatrie et Psychologie & Neuropsychiatrie du vieillissement, Mars 2017, ISSN /
         2115-8789, volume 15 N°1, pages 35 à 46 : « Gestion des comportements d’agitation
         verbale chez les personnes âgées souffrant de pathologie démentielle », Berastegui/
         Monfort/Boudin

     •   Soins Gérontologie, bimestrielle,

          •   Mai/juin 2017 ISSN / 1268-6034 , N° 125

          •   Janvier/février 2019, N°135
         Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé
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