LES TROUBLES DEMENTIELS - Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé
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Sommaire • Introduction • Vous avez dit…. « démence »…? 1. Définition 2. Epidémiologie et prises en compte en France 3. Symptômes • Classifications des pathologies • Évolutions • Rôle aide-soignant auprès de personnes atteintes de troubles démentiels 1. Au domicile 2. En établissement, jour, nuit 3. Risques • Les nouvelles approches thérapeutiques, non médicamenteuses 1.Thérapies des 5 sens ; Snöezelen 2. Sophrologie/ relaxation • Quelques clés, conseils Conclusion, sources, repères, biblio 2
VOUS AVEZ DIT… « DÉMENCE »…? • 1. DEFINITION OMS : « syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d'effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l'on pourrait attendre du vieillissement normal. » « Le dément est un riche devenu pauvre tandis que l’idiot a toujours été pauvre » (Esquirol) . 3
Article de presse, 2019, sources CNRS Paris : Démences en France et dans le Monde 4
en France, prise en compte des démences : Plan National Santé Maladie d’Alzheimer, lancé en 2008-2012 : la personne malade ;sa famille ; la recherche; favoriser un diagnostic plus précoce, de mieux prendre en charge prolongé d’un second Plan Maladies neurodégénératives 2014-2019, avec un budget plus important et des développements • Les Consultations Mémoires • Les Accueils de Jour • Les Cantou, PASA ET UHR • MAIA - Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des Malades d’Alzheimer • SSIAD :Équipes spécialisées Alzheimer en service auprès de Services de Soins Infirmiers à Domicile • Plateformes d’Accompagnement et de Répit • Unités Cognitivo-Comportementales 5
3. SYMPTÔMES Ils sont répertoriés à des fins diagnostiques dans le DSM IV ( DSM = consensus international de critères permettant le diagnostic d une pathologie) . Le patient dément présente : ➢ DIMINUTION DES CAPACITES INTELLECTUELLES ➢ AMNESIE = des TROUBLES DE LA MÉMOIRE ➢ APHASIE = Une DETERIORATION DU LANGAGE Successivement l’expression, l’élaboration puis la compréhension du langage parlé, écrit et lu . ➢ APRAXIE = incapacité à réaliser une activité gestuelle malgré des fonctions sensorielles et motrices intact et le maintien de la capacité de comprendre les signes . ➢ AGNOSIE = incapacité à reconnaître ou identifier les objets malgré des fonctions sensorielles intactes. 6
➢AGNOSOGNOSIE = ABSENCE DE RECONNAISSANCE DES TROUBLES ➢PERTURBATION DES FONCTIONS EXECUTIVES = PERTE CAPACITES à penser de façon abstraite , à planifier, à initier, à organiser son temps … Il est nécessaire enfin pour affirmer un diagnostic de démence de mettre en évidence un facteur organique (afin d’exclure les troubles mentaux non organiques) . Par ex : une entrée dans la psychose, une dépression, une tumeur bénigne ou maline … Le scanner participe également à l’orientation vers une démence puisqu’il montre une atrophie corticale dans les états démentiels . TAILLE NORMALE TAILLE ATROPHIÉE COMPARAISON DES DEUX 7
Classifications des démences • LES DEMENCES DEGENERATIVES • Différencier : Alzheimer/ Pick / démence Corps de Lewy • Maladie d’ALZHEIMER La maladie d'Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. 8
Démence fronto-temporale Démence à Corps de Lewy DémenceOu fronto-temporale et démence à Corps de Lewy Maladie de Pick DEFINITION Démence du 3eme âge d’évolution rapide et sévère Démence présénile, progressive, caractérisée par une Présence de corps de Lewy (inclusions situées sur les atrophie cérébrale prédominant au niveau des lobes frontaux noyaux gris centraux et le cortex mis en évidence par le et temporaux neuropathologiste Lewy en 1912) donnant son nom à la maladie CARACTERISTIQUES - Entrée dans la maladie entre 60 et 69 ans -déclin cognitif/Apathie - Survie 6 à 8 ans - Déficit de l’attention/Défaillance visuo-spatiale - 1 fois sur 2 ATCD familiaux retrouvés - Hallucinations récurrentes - Impulsivité/juron/comportement injurieux - Trouble délirant - Deshinibition sexuelle + - Syndrome parkinsonien possible - Compulsions, mouvements répétitifs - Hypo tension entrainant des chutes à répétition - Troubles alimentaires type boulimie - Parfois des syncopes - Perte d’intérêt pour l’apparence physique - Troubles du sommeil et dépression associée - Troubles du langage - Amnésie - PAS de trouble mnésiques - Patients très sensibles aux benzodiazépines 9
• AUTRES DÉMENCES DÉGÉNÉRATIVES CONNUES • Démence dans la maladie de Parkinson (20 à 30 % et après 10 ans d’évolution de la maladie) • Chorée de Huntington • Paralysie supra-nucléaire de Steel-Richardson . . . 10
• LES DÉMENCES VASCULAIRES Pour les autres catégories, il n’y a pas réellement de syndrome démentiel mais plus des troubles de 20 à 30 % de l’ensemble des démences la mémoire et de la vigilance . Elles représentent 10% des démences . On retrouve dans l’histoire du malade des ATCD Il est fondamental de les identifier car leur d’ AVC, HTA, problèmes cardio-vasculaires traitement permet la réversibilité des troubles : (IDM) , cardiopathies (insuffisance cardiaque) . Démences médicamenteuses (neuroleptiques, ATD…), Début = brutal , souvent concomitant d’accidents neurologiques (hématome sous dural post Démences métaboliques (carence en vit B12) chute, AVC…) Evolution = par à coups D’autres pseudo-démences peuvent être la conséquence d’une atteinte physique : démence Survie = moins longue que dans la maladie infectieuse (maladie de Creutzfeldt-Jackob , d’Alzheimer encéphalites herpétiques dans certains cas de SIDA avancés ) , atteinte tumorale (qui comprime • LES DÉMENCES MIXTES, certaines région du cerveau ) , traumatismes SECONDAIRES ET PSEUDO (crâniens : particulièrement impressionnant chez DÉMENCES les adolescents ; hématomes sous duraux et extraduraux ). Une démence mixte = association des éléments Il existe enfin des démences induites par des évoquant un démence dégénérative et des troubles vasculaires . comportements addictifs comme la démence alcoolique ou syndrome de Korsakoff (amnésie Par ex : un début de maladie insidieux et lent + un antérograde et fabulation majeure ) . scanner cérébral montrant un infarctus cérébral étendu . 11
Focus sémantique La démence est un terme général qui désigne l’affaiblissement progressif de l’ensemble des fonctions cognitives (mémoire, attention, jugement, raisonnement) et comportementales. C’est un syndrome, ce qui signifie qu’elle décrit un ensemble de symptômes sans cause commune. Un syndrome est différent d’une maladie, qui a des symptômes spécifiques et une cause commune. 12
Focus sur le syndrome de Korsakoff 13
4 stades d’évolution : stades cliniques décrit par Gonthier (2010) • La phase prodomale : ( non reconnue comme étant un stade ) • Le stade de début : (repéré par les proches) • Stade modéré • Stade évolué :.=>Aggravation des symptômes • Stade terminal Cf tableau suivant résumant les troubles notables 14
Plan cognitif Plan comportemental Ou psycho/social IDD=> vol, infidélité du conjoint HALLUCINATIONS=> visuelles/auditives/olfactives ou tactiles AGITATION=> verbale/motrice/vocale, agressive ou AMNESIE => des faits nouveaux non Ex : la date du jour, ce que la personne a mangé le midi INSTABILITE PSYCHOMOTRICE=> déambulation, ⇒ Des faits anciens tasikinésie (incapacité à rester assis ou allongé) Ex: le prénom de ses enfants, son nom de famille COMPULSIONS=> répétitions verbales, stéréotypies ( d’épouse pour les femmes mariées) . gestuelles . ⇒ Plongeon rétrogrades EX: S. de Godot(le patient suit le soignant dans tous APHASIE=>d’expression d’abord, puis de ses déplacements) comprehension DESHINIBITION => trble du contrôle des émotions et du APRAXIE (gestes) comportement. AGNOSIE (ne se reconnait plus dans le miroir) APATHIE=> réduction de l’initiative motrice/cognitive ALTERATION DU JUGEMENT/RAISONNEMENT et du ressenti affectif (peur de se mettre en danger ou au contraire inconscience face au MANIFESTATIONS DEPRESSIVES danger) ANXIETE TROUBLES DU SOMMEIL => rythme circadien perturbé avec fragmentation des cycles + périodes d’hyperactivité (syndrôme du coucher du soleil) . TROUBLE DES CONDUITES ALIMENTAIRES/ SEXUELLES Perte d’identité progressive, interne/externe 15
Le rôle Aide-soignant auprès de personnes atteintes de troubles démentiels • La place de l’aide soignant auprès de ces patients est CAPITALE : c’est lui qui va observer, accompagner, stimuler, soulager, prendre soin de la personne démente au quotidien . • l’Aide Soignant le lien avec le reste de l’équipe soignante ; il peut évaluer la pertinence du projet de soin /vie établi en équipe pluridisciplinaire ou le besoin de le modifier puisqu’il suit au quotidien l’évolution de la maladie et l impact sur la personne soignée (en terme de dépendance notamment) . 16
1.Pour les personnes vivant au domicile : • Les types de suivi s’intègrent à une prise en charge par SSIAD / ADMR / hôpitaux de jour essentiellement . L’AS apporte une aide à la personne : soins de nursing ; il permet le maintien de la communication en apportant : nouvelles de l’extérieur , le temps, l actualité . L’aide soignant est alors un des rares lien social restant au malade . Il est nécessaire que le soignant s’intègre à l’environnement du malade sans y faire intrusion : il faudra respecter les rituels du patients (même s’ils vous exaspèrent) car ils diminuent l’angoisse . La personne démente a besoin de ces repères . Se sont des interventions courtes = 20/30 min environ; plus longues ce sont des aides à la vie, surveillance accrue : et là = « aide de vie » Soins retrouvés = aide à la toilette, toilette au lavabo/au lit , aide au lever , habillage, capilluve, pédiluve, pose de bas de contention , change de protection, aide au coucher . . . ATTENTION : ces soins de nursing ne doivent pas occulter l’évaluation de l’état moral , la communication avec le malade , mais aussi avec l’ aidant principal La stimulation douce et adaptée , la valorisation de ce que peux faire la personne seront primordiales à ce stade . 17
SURVEILLANCE DU BENEFICE/RISQUE MEDICAMENTEUX EN LIEN AVEC L’IDE Parmi ceux-ci les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont : LA SEDATION LA CONSTIPATION LES NAUSEES ou VOMISSEMENTS LA RETENTION URINAIRE LA SOMNOLENCE DIURNE => ATTENTION A LA TRACABILITE 18
• EN RESUMÉ : • La pertinence de l’accueil se fait par l’anticipation de l’entrée du Résident . L’ AS : un recueil de données . Il prend connaissance du rythme de vie de la personne Par ex : horaires lever/coucher/gouts/hygiène/occupations) et effectue les transmissions auprès de l’équipe . • L’ACCUEIL • L’EVALUATION des capacités de la personne • Par ex : texture alimentation/régime/suivi podologue( diabétiques, sous AVK), activités ludiques adaptées/goûts vestimentaires/frilosité/sieste/douche… • RELATIONS AVEC LA FAMILLE • l’AS pourra, dans la mesure de ses compétences répondre aux questions de la famille, la rassurer, expliquer une situation difficile . 19
L’accompagnement au quotidien: • Il se fait sur une période plus ou moins longue pouvant aller de quelques mois à une dizaine d’années . • On parle de soins palliatif puisqu’il n’y a pas possibilité de guérir le malade . • L’AS tente de freiner l’aggravation de l’état du patient dément en : - Luttant contre l’isolement relationnel et social ; en favorisant les relations humaines . - Connaissant les habitudes de vie - Favorisant la marche - Veillant à l’hygiène/au confort - Soignant son aspect - Évitant la mise en échec - Evitant de lui intimer des ordres sur un ton autoritaire/violent - Maintenant chez lui la capacité du désir - En gardant toujours à l’esprit que l’AFFECTIVITE DU DEMENT DEMEURE VIVE ET SENSIBLE . 20
La nuit : rituels sommeil fractionné naturellement angoisses possible L’attitude thérapeutique face à ces troubles est la médication ( hypnotiques, anxiolytiques à vertue sédative) ou la contention ( port de pyjadrap) . Mais ces options sont limitées et sur prescriptions , il est important d’élaborer des stratégies qui aideront la personne malade à se détendre : - Reveil en début de nuit , l’attitude du soignant déterminera le reste de la nuit => douce et calme, souriant( la personne instinctivement reconnait la bienveillance), qui peut même offrir une tisane , créer un moment convivial , raccompagner / réorienter le patient à sa chambre . - Laisser une lumière allumée peut rassurer la personne ( elle peut avoir l’effet inverse et l’attirer ) - -En milieu ou fin de nuit, penser au passage aux WC ( la continence du sujet âgé doit être stimulée) , le manque du mot peut simplement cacher ce besoin . - La faim également peut réveiller le patient dément sans qu’il puisse s’exprimer clairement , proposer une collation si pas de contrindication : en parler à l’équipe de jour. - transmissions 21
Nouvelles approches thérapeutiques non médicamenteuses 1. Thérapies des 5 sens La mémoire sensorielle est maintenue bien après la perte du raisonnement, du langage . Il s’agit du lien avec la toute petite enfance , la madeleine de Proust . Des formations toucher dans le soin, toucher massage peuvent être mises en pratique dans les unités long séjour, hospitalisation… Des pièces spécialement aménagées peuvent être créer avec des diffuseurs d’huiles essentielles , de la musique douce ou des bruits de la nature . 22
2. Snöezelen Le snöezelen est une stimulation multisensorielle contrôlée, une pratique visant à éveiller la sensorialité de la personne stimulée, dans une ambiance sécurisante . • Le snöezelen est une pratique non-directive. 3. Sophrologie/relaxation Proposées aux patients ayant conservé certaines capacités cognitive, elle soulage l’anxiété, revalorise le patient . 23
Quelques clés, conseils Un trousseau de clés psychogériatriques pour aider les malades âgés confus Écrit par trois gériatres : « La confusion d’une personne âgée , qu’il s’agisse d’un syndrome confusionnel ou d’une confusion satellite de troubles neuropsychologiques, est difficile à appréhender tant au plan diagnostique que sur sa prise en charge. » (limite floue). « Elle s’accompagne souvent de désordres comportementaux voire de violences interpersonnelles. Le bon sens gériatrique prime à tout modèle théorique.(…) des soins adaptés personnalisés conduisent à des améliorations parfois spectaculaires. » Des pièges sont à éviter. (…) « primum non nocere. » Perturbation s’installant dans un temps court Fluctuant dans la journée Anamnèse importante Aucune explication physique malgré examens: ce qui est différent de la démence parfois des changements, stress, sociofamilial, environnemental une étiologie doit donc être recherchée pour ne pas plaquer abusivement le diagnostique de démence devant une confusion(…)ni trop vite de type Alzheimer, mais peut être associée. Source : revue Geriatrie n°44 Page 219 24
Trousseau de clés (à prendre avec mesure ) A ÉVITER Confronter coûte que coûte à la réalité Parler aux proches des activités sexuelles parler entre soi en sa présence Infantiliser Déshabiller ou découvrir sans tenir compte de sa pudeur lui faire des choses sans lui dire ce qu’on fait Accepter la frappe sans retour de recadrage stimuler à outrance, mettre à l’épreuve 25
CONSEILLÉ Savoir s’excuser Réhumaniser l’espace , la présentation physique et les tenues vestimentaires Être courtois proposer des choix et être prévisible L’accepter tel qu’il est ; personnaliser les soins Éviter de le laisser seul un toucher rassurant Investir le tact l’accordage affectif empathique 26
de la relation à l’autre… Pourquoi des conseils sur des choses à dire ou pas , à faire ou être….? parce qu’il s’agit de relation à l’autre et que vous êtes acteur du soignant que vous allez devenir . La réalité est une image mentale construite à partir de notre perception on peut suggérer mais il peut être traumatisant d’imposer la violence est difficile à vivre pour un soignant : mais il convient de ne pas agresser en retour la stimulation à outrance est basée sur des injonctions : donc des ordres et cela peut être perçu comme agressif Parler au malade confus c’est ne pas négliger ses capacités d’intelligence affective. Empathie : définition : « Capacité de s'identifier à autrui, d'éprouver ce qu'il éprouve ». http://www.cnrtl.fr/ Centre National de ressources Textuelles et Lexicales IL faut de l’empathie pour aussi supporter les odeurs, les cris. Selon la revue : Géraitrie et Psychologie neuropsychiatrie du vieillissement, l’article sur la Gestion des comportements d’agitation verbale chez les personnes âgées souffrant de pathologie démentielle, page 35 les cris sont fréquents en gériatrie : en parler en équipe, brainstorming pour en décrypter les situations : cause , interventions possibles, évaluation des résultats : actions/résultats : cela est porteur de sens pour soigner, aider à soigner. 27
-Attirer l’attention de la personne en la nommant ; si elle ne répond pas , lui toucher doucement l’avant bras - Se positionner en face d’elle , établir un contact visuel, le maintenir tout le long de la conversation . - Si elle est assise se mettre à sa hauteur ; se pencher afin qu’elle voit qui est en face d’elle . - Aider la personne à trouver ses mots ; lorsqu’elle hésite, lui en proposer deux afin qu’elle fasse son choix mais éviter de trop la reprendre lorsqu’elle se trompe . • Maintenir la - Capter son attention en posant des questions précises sur le sujet qu’elle veut développer . Si elle se trouve dans communication un groupe, diriger la conversation en évitant que deux personnes parlent ensemble . • faire face aux - Employer des phrases courtes et simples, les répéter, faciliter les réponses, surtout lorsque la maladie est à un troubles du stade évolué afin qu’elle puisse répondre par oui ou non comportement (questions fermées) . - Employer un ton calme , rassurant ( le stress aggrave la maladie) ; la calmer lorsqu’elle s’énerve ou se met en colère . - Stimuler, encourager la personne dans ses effort s . - Essayer de deviner ce qu’elle dit si on ne la comprend pas : observer ses mimiques, les expressions du visage, son comportement, ses gestes (communication non verbale). - Expliquer à la personne ce qui va être fait avant de 28 rentrer en action .
Conserver les activités comme : ! La toilette/l’habillage L’alimentation et tout ce qui concerne le repas : Poursuivre les ! • l’associer à la préparation des menus, à la mise du couvert ( attention toutefois aux contraintes activités liées au fonctionnement , par ex : HACCP, la marche en avant) physiques ! La participation au ménage : balayer, essuyer la poussière ; faire le lit ! L’accompagner pour des promenades journalières ! L’occuper en essayant de maintenir chez la personne un sentiment de responsabilité, de compétence ; ! Proposer des activités créatives : jardinage, cuisine, chansons, musique, danse qui peuvent être un plaisir sans égal ! Proposer la mise en place de repas thérapeutique ( excellent outil d’évaluation REEL des capacités de la personne) . ! Si la personne résiste, il est inutile d’essayer de la raisonner : arrêter quand elle s’ennuie ou quand elle commence à s’agiter, ne pas lui faire faire quelque chose qui lui déplait . ! L’objectif de l’AS sera d’inciter la personne à • Toutes les occupations évoluer, à se mobiliser en veillant à redonner quotidiennes peuvent être prétexte confiance ; il devra à tout prix éviter les à prendre de l’exercice .Il faudra situations d’échec qui augmentent la régression . en respecter les rythme afin qu’elles servent de repères . 29
- Prévenir les chutes : ranger le matériel ( fauteuils de transfert, déambulateurs, rolators) pouvant faire trébucher Pour les personnes continentes : laisser la lumière des toilettes allumée ou une veilleuse dans la chambre pour qu’elles puissent se lever la nuit sans chuter dans le noir . - Penser à assurer une sécurité aux fenêtres • Préserver la sécurité du - Créer des repères pour identifier sa chambre, sa place à table ( plan de table patient dans son fixe), les toilettes, ceux du service . environnement - Attention aux rivalités avec d’autres personnes malades , elles peuvent mener jusqu’à des rixes ; il est important de les prendre en compte . - Attention aux fugues Les personnes atteintes de démence ont des capacités d’adaptation réduites vis-à-vis du changement . Elles Évaluation devant un patient à risques auront plus de chance de conserver une activité normale si elles trouvent des points de repère dans Elles peuvent avoir des conséquences leur cadre de vie dramatiques ( risque d’AVP, de décès ) Services fermés, alerte si absence d’un À un certain stade de la maladie, il faudra cependant résident , bracelets anti-fugue … changer les habitudes pour leur sécurité . 30
CONCLUSION • Restez humains avec bon sens • Bonne continuation dans vos études Merci de votre attention. Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé 31
Sources, repères, bibliographie • votre livret de formation • vos formateurs; les encadrants en stages; la vie • Revues : sources presses et littératures diverses dont : • Gérontologie et société, 2011/3 (vol. 34 / n° 138), p. 127-142. DOI : 10.3917/gs. 138.0127. URL : https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2011-3- page-127.htm; article :« À quel âge est-on vieux ? La catégorisation des âges : ségrégation sociale et réification des individus »,Ennuyer Bernard • Journal des psychologues, mensuel, février 2017, ISSN/ 0752-501, N°344; article pages 57 à 61 : « Évaluation et intervention non médicamenteuse auprès de personnes âgées dépendantes », Tonna S. • Gériatrie et Psychologie & Neuropsychiatrie du vieillissement, Mars 2017, ISSN / 2115-8789, volume 15 N°1, pages 35 à 46 : « Gestion des comportements d’agitation verbale chez les personnes âgées souffrant de pathologie démentielle », Berastegui/ Monfort/Boudin • Soins Gérontologie, bimestrielle, • Mai/juin 2017 ISSN / 1268-6034 , N° 125 • Janvier/février 2019, N°135 Cours IFAS Le Puy, Février Mars 2022- LIOUTAUD Alexandra, Cadre de santé 32
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