Loin d'Olympe Création 2020 - compagnie de l'estuaire - Théâtre du Galpon
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Dossier de production Sommaire Distribution et dates p. 3 Intentions et thématiques Genèse p. 5 L'être de langage, une question chorégraphique p. 6 Puissances féminines p. 7 Mise en oeuvre Espace – ce qui émerge du chaos p. 9 La danse – une narration à partager p. 11 La musique – une rythmique épique p. 13 Création et ramifications Récits, ancrages et décentrages p. 15 Ateliers à Santa Barbara, Colombie p. 15 Résidence à Minca, Colombie p. 16 Ateliers et Avec les écoles p. 16 Calendrier création et diffusion p. 16 Biographies La compagnie de l'estuaire p. 17 Nathalie Tacchella p. 21 Équipe artistique p. 21 Bibliographie Références p. 25 Contacts p. 26
Creuser sous ce qui est enfoui Contempler en silence Traverser les brumes Empoigner ce qui émerge Ici… … Loin d'Olympe
Loin d'Olympe création 2020 compagnie de l'estuaire du 12 au 17 mai 2020 Théâtre le Galpon Conception et chorégraphie Nathalie Tacchella en collaboration avec l'équipe artistique Scénographie Padrutt Tacchella Réalisation et peinture en cours de distribution Musique Adrien Kessler Lumières Bruno Faucher Costumes Marion Schmid Danse Marion Baeriswyl, Ambre Pini, Diane Senger et distribution en cours Ateliers Nathalie Tacchella en collaboration avec l'équipe artistique Direction technique distribution en cours Production déléguée Laure Chapel – Pâquis Production Diffusion et communication Maike Rinne Production compagnie de l'estuaire
Intentions et thématiques Nuit et Jour, décembre 2018 – Aline Zandona 4
Intentions et thématiques Genèse Cinq danseurs s'avancent, hagards, essoufflés ; marche lente et moulinets ramollis avec les poignets. Ainsi se terminait Nuit et Jour, la dernière pièce de l'estuaire créée en décembre 2018. C'était une fin en forme de question triste, un point d'orgue à une longue séquence de danse disco. Une fin qui, de façon lancinante, me renvoyait à un "et après ?" Un "et après ?" relayé par de nombreux spectateurs, surtout ceux de plus de cinquante ans, qui "réclamaient" une suite. Comme si Nuit et Jour était un pan de notre histoire européenne de la fin du XXe siècle, faite de guerres, de libérations, de projets communs et leur mise à mal. Cette vision historique n'était pas mon intention première avec Nuit et Jour, même si je m'étais plongée, par le prisme de l'habillement, à l'évolution de notre relation à l'apparence et aux codes vestimentaires. Pourtant cet environnement politique, social, artistique et culturel m'a suffisamment imprégnée pour qu'il soit perceptible dans la pièce. Ainsi – pour faire court, car les perceptions des uns et des autres sont toujours multiples, singulières et nuancées – les plus jeunes spectateurs nous demandaient pourquoi on faisait de la "danse de l'ancien temps" et les spectateurs plus âgés nous demandaient quelle était la suite… J'aime ces temps de vie rythmés par la création et ces temps de création rythmés par les rencontres. L'alternance et les allers retours entre réflexion solitaire, fabrication partagée, évolution en public, rétroactions multiples sont autant de temps poreux entre eux qui nous nourrissent, enclenchent de nouveaux mouvements, des virages et bifurcations inattendues. L'improbable s'invite dans nos vies. Et, de la culture disco qui terminait Nuit et Jour, émerge un "et après ?" qui plonge en enfance. Oui, cet "et après ?" est peut-être bien l'enfance d'aujourd'hui. Celle du XXIe siècle qui, comme chaque enfance à son tour, à la suite ou en rupture de ce que les précédentes ont reçu, est au présent. Un présent qui n'est évidemment pas vierge de son passé. Et j'ai la sensation que l'enfance d'aujourd'hui, comme celle d'hier, pour pouvoir avancer, choisir son propre chemin a tout à gagner à se relier à une histoire commune. La mythologie est l'une des formes de cette histoire commune, lointaine, puissante et fondatrice. Cet "et après ?" se nourrira-t-il du "et avant ?" 5
Intentions et thématiques L'être de langage, une question chorégraphique A l'occasion de nombreux ateliers destinés à de jeunes élèves, je me suis appuyée sur les ouvrages de Murielle Szac et notamment l'incontournable Feuilleton d'Hermès. Je prévoyais de lire un épisode ou deux et de m'appuyer sur ces textes pour irriguer un travail de danse et de construction chorégraphique. Mais ce qui se produisait toujours, c'était que ces textes mettaient les pouces des enfants dans leur bouche, les faisaient s'allonger, en mettaient d'autres sur le qui vive, yeux écarquillés et bouche entrouverte. Lorsque je fermais le livre, d'une part c'était un scandale, pourquoi donc ne pas continuer toujours ce récit, d'autre part il enclenchait questions, témoignages, discussions, disputes, arguments… Une parole totalement empreinte à la fois du récit et à la fois de l'histoire personnelle de chacun des enfants. La transposition chorégraphique était laborieuse et je trouvais qu'elle n'avait aucun sens. En pensant à notre "et après ?" qui se fonderait sur "l'avant" par la mythologie et imaginant qu'il s'adressera notamment aux enfants, je me pose la question du chorégraphique. L'expérience du récit lu à des enfants est puissante dans sa force d'évocation ; je pouvais en quelque sorte sentir les mots se transformer en images personnelles pour chacune et chacun. Des personnages que ces jeunes enfants mangeaient, des mots qu'ils buvaient, un récit dans lequel ils se projetaient et, par ce mouvement mental, se l'appropriaient. Et je dois dire qu'au fond, je faisais de même. Que ce soit avec ces récits mythologiques adaptés pour la jeunesse ou tout récit que je lis ou entends, j'incorpore les mots en images, en sensations. Dès lors, le chorégraphique est ailleurs. Je peux l'enraciner dans cette expérience de récit partagé mais je veux le laisser se déployer dans une symbolique non littérale. Le chorégraphi- que serait alors ce que nous sommes nous, humains, face au récit qui a traversé les siècles. Nous qui créons les récits dont nous avons besoin pour donner un sens intime et commun à nos élans, nos fuites, nos chutes, nos gloires, nos limites, nos peurs, nos fiertés, nos combats et nos réconciliations. Nous qui vivons loin d'Olympe pour que l'Olympe reste le miroir de notre humanité. S'en approcher trop nous y noierait, comme Narcisse. 6
Intentions et thématiques Puissances féminines Loin d'Olympe, de ses ors et ses drapés, de son ambroisie et son nectar réservés aux seuls dieux, je veux donc me concentrer sur "notre" monde aimé par certains dieux. Un monde choisi par Artémis, déesse de la forêt, des animaux, de la chasse, la déesse vierge qui veille sur les accouchements. La déesse qui vit loin de l'Olympe, qui choisit de vivre sans contraintes dans les forêts. Artémis, la déesse archétypique de l'indépendance farouche, s'opposant et fuyant les intrigues qui habitent le palais de Zeus, son père. À ses côtés, Atalante et d'autres jeunes femmes viennent vivre au milieu des éléments, viennent se former et grandir à l'écoute et la connaissance d'elles-mêmes et du monde. Dans Forces, créé en 2014, trois femmes incarnaient nos relations marquées par les forces d’attraction. Elles dansaient avec détermination contre ce qui nous fige Ici, dans Loin d'Olympe, quatre femmes dansent une humanité qui émerge de ce qui est enfoui et compose les odes mythiques dont elle a besoin. Non comme un modèle, mais pour donner du sens à son existence. Femmes en marche vers Delhi, Janadesh 2007, Inde. Photo Ekta Parishad 7
Mise en oeuvre Croquis scénographie – Padrut Tacchella 8
Mise en oeuvre Espace – ce qui émerge du chaos Dans ce qui ressemble à une chambre en désordre, des cartons ondulés d'emballage dépliés forment un paysage fait d'arrêtes, de plaines, de vallées desséchées. Cette surface accidentée est progressivement parcourue d'une pulsation irrégulière, un grondement visuel. Des doigts surgissent et amorcent un récit. Les corps reliés à ces doigts émergent progressivement. Leur apparition modifie le paysage. Les surfaces deviennent volumes. Les volumes, comme autant de briques, passent de mains en mains, de corps en corps, sont posés, soulevés, déplacés. De ces agencements naissent un labyrinthe, un vaisseau, des sacs à dos, un mur dont une petite ouverture peut mener vers un autre lointain. Les cartons seront travaillés en peinture pour souligner ou atténuer la transformation des surfaces en volumes. Mais aussi pour aboutir à des interprétations de quelques figures mythologiques. L'empilement des cartons pourra alors peut-être évoquer des totems… Le carton est, comme chacun le sait, un produit manufacturé à partir des arbres des forêts qui nous oxygènent. Il est recyclable et recyclé. Cette matière première incarne au moins deux des éléments thématiques de Loin d'Olympe. La forêt est un lieu de vie végétale et animale et l'environnement choisi par Artémis. La notion de recyclage, non seulement de la matière, mais des récits fondateurs m'intéresse. Le début de la chaîne perdure, quelque soit l'évolution, parfois hélas l'édulcoration, du récit d'origine ; le récit originel semble se renforcer par sa permanence, quelle que soit l'étape de son évolution. Enfin cette masse de cartons permet de construire des espaces et des images comme autant de représentations des mythologies qui donnent du sens à nos vies, nous lient à notre histoire, à notre culture, à notre environnement. Le sacré n'implique pas la croyance en dieu, ou en des esprits, c'est l'expérience d'une réalité et la source de la conscience d'exister dans le monde. Mircea Eliade La nostalgie des origines 9
Mise en oeuvre Croquis scénographie – Padrut Tacchella 10
Mise en oeuvre Et la danse raconte la traversée du labyrinthe de la même manière que le fil d’Ariane. Marcel Detienne, De la Grèce à l’Étrurie La danse – une narration à partager Le premier mouvement de danse sera vraisemblablement celui des cartons dépliés, animés par une pulsation. Ce mouvement de la matière inerte pourra faire surgir le premier mouvement des danseuses : des doigts qui évoquent un récit mystérieux, mais très clairement un récit. Une partie du matériel de danse sera construit sur cette idée de langage des signes, se déployant dans tout le corps à partir des doigts et de la tête. Ce qui m'importe ici, c'est de signifier le récit, sans entrer dans un mot à mot. Là encore je me réfère à l'expérience du récit lu à des enfants ; ils le recevaient très puissamment, sans forcément en comprendre chaque mot. Ils saisissaient au moins autant l'essence du récit que le sens de celui-ci. Une autre partie du matériel de danse se fondera sur les illustrations ou descriptions de la "Géranos". Cette danse est irrémédiablement perdue et seuls des fragments de textes et d’images antiques offrent de restaurer par l’imaginaire cette chorégraphie sacrée évoquant le labyrinthe. Selon certaines traditions, l’idée de la construction du labyrinthe serait née d’une danse. Dédale, professeur de danse d’Ariane se serait inspiré des pas de la princesse pour concevoir le labyrinthe emprisonnant son frère. Liant les danseuses entre elles, les déplacements inspirés du Géranos sont un hommage à Ariane la maline inspiratrice, trop souvent envisagée comme une amoureuse éconduite. La danse double constamment l’expérience du labyrinthe. Elle en est à la fois l’origine et la solution.. Est-ce le tracé du labyrinthe qui détermine la danse ou les traces de la danse qui dessinent le labyrinthe ? Est-ce la chorégraphie qui exprime une énigme architecturale ou l’architecture qui traduit un mystère chorégraphique ? Ici assurément la danse et les murs se font écho sans fin. Laurent Derobert et Estelle Delasalle Danses perdues 11
Mise en oeuvre Croquis scénographie – Padrut Tacchella 12
Mise en oeuvre La musique – une rythmique épique En imaginant l'univers sonore et musical de Loin d'Olympe, je me représente à la fois des environnements concrets faits de bourdonnements d'insectes, de chants d'oiseaux, de sifflements et feulements sauvages et à la fois de textes rythmés, structurés en ritournelles évolutives. Immanquablement, le texte rythmé m'amène au rap avec son flot rapide, répétitif, haché ou étiré de texte rimé. Ce "Rythme And Poetry" est ce récit non seulement de la condition quotidienne des communautés afro-américaines où il naît, mais aussi de vérités, de rêves, d'aspirations. Il répond au même besoin de témoigner de notre humanité, de nos questionnements et nos croyances que les odes antiques. Puis par les méandres de conversations sur le titre "Loin d'Olympe", il y a eu la découverte du monologue de Jean-Claude van Damme dans JCVD. Six minutes d'improvisation d'un dieu déchu qui pleure en disant "c'est con de tuer des gens. Ils sont tellement beaux". Tout le monologue de cet acteur qui veut avant tout être un homme fait écho à ce que je souhaite travailler dans Loin d'Olympe. La rythmique du texte est ici tout sauf formelle ; elle suit le flux des souvenirs, des pensées. Mais aussi des regards, des mouvements de tête, de doigts, de mains et d'épaules. La gestuelle de ce monologue m'a incitée à considérer différemment la gestuelle dans le rap. Les mouvements du corps m'apparaissent comme autant de voix complémentaires à la voix parlée et scandée. Le récit incarné dans chaque muscle, dans chaque pore du poète. Je n'avais pas prévu cela : Nuit et Jour plongeait dans la culture disco. Loin d'Olympe, qui lui succède, va traquer l'épique qui se cache dans le rap. Rosa Park s'assit pour que Martin luther King puisse marcher. Martin Luther King marchait pour qu'Obama puisse courir. Obama court pour que nous puissions tous voler. Jay-Z . 13
Création et ramifications Pendentif en pierre du Délion de Paros représentant le Géranos 14
Création et ramifications La vision du monde des Kogis est une vision éminemment cosmique, qui relie l'homme à la terre et à l'univers, comme l'était celle de tous les "peuples racines", pour qui l'homme n'est ou n'était que l'une des composantes d'un tout, immense et mystérieux. Edward Goldsmith, préface de Kogis le réveil d'une civilisation pré-colombienne d'Èric Julien. Récits, ancrages et décentrages Le temps fort Nature et culture mis sur pied par le Galpon en automne 2019 consolide la collaboration inédite avec le centre d’investigations théâtrales (CENIT) en Colombie. Les deux lieux ont entamé un dialogue pour échanger sur la façon dont les acteurs de culture ancrent leur travail dans leurs écosystèmes naturel et social respectifs et sur la solidarité avec les populations fragilisées. Dans ce contexte les artistes du CENIT sont invités à Genève pour présenter Antigona in exilium et animer des ateliers de pratique artistique le théâtre comme un pont avec des adolescents et adultes en rupture. Au printemps 2020, ce sont les compagnies permanentes du Galpon qui se rendront en Colombie pour partager leur pratique artistique. La compagnie de l'estuaire commence ce voyage dans la province d'Antoquia puis se rendra dans la Sierra Nevada. Ateliers à Santa Barbara, Colombie Le centre culturel de Pandora, situé dans la commune de Santa Barbara, nous invite en raison de notre longue expérience de création partagée avec des enfants, adultes amateurs, mais aussi de formation artistique et culturelle des enseignants. Il s'agit d'animer une formation pour les enseignants et un atelier de création avec les enfants. Ainsi, dans un environnement rural, au flanc des montagnes, nous rencontrerons des enseignants actifs dans les villages de la commune, mais également des enseignants d'art de l'Université. Il s'agit pour nous de témoigner de notre expérience dans la pratique artistique en milieu scolaire urbain et de découvrir la façon dont se lient l'art, la culture et les savoirs dans cette région rurale. L'atelier de création est destiné aux enfants des villages autour du centre culturel Pandora. À partir de notre matériel chorégraphique, en le mettant à l'épreuve de la forêt qui entoure le centre culturel, nous créerons avec eux une version inédite de Loin d'Olympe. 15
Création et ramifications Résidence de création à Minca, Colombie Minca est au cœur de la forêt de la Sierra Nevada, haut lieu de la culture pré-colombienne. La résidence de la compagnie de l'estuaire au CENIT prend une place symbolique forte dans le processus de création. Au cœur de la forêt, en lien avec des artistes et des habitants, nous aurons l'occasion de nourrir notre recherche sur la figure d'Artémis et de présenter une étape de notre création. La puissante cosmogonie des indiens va certainement irriguer et probablement ébranler nos propres ancrages mythologiques. Ateliers à Genève Une session d'ateliers de danse ouverts aux amateurs est proposée pendant 6 semaines en automne au Galpon. Il s'agit d'explorer les thématiques de l'humain dans sa relation au mythe et de construire un vocabulaire simple de mouvements et de déplacements. Avec les écoles Trois représentations scolaires sont programmées. Des ateliers et rencontres sont proposés en prolongement. Calendrier de création Du 11 au 24 novembre 2019 recherche dramaturgique et chorégraphique Du 28 janvier au 9 février 2020 recherche scénographique et chorégraphique Du 17 au 23 février 2020 écriture chorégraphique Du 24 mars au 5 avril 2020 création plateau Du 7 au 13 avril 2020 résidence de création à Minca, Colombie Du 15 au 18 avril 2020 ateliers à Santa Barbara, Colombie Du 28 avril au 11 mai 2020 création plateau Du 12 au 17 mai 2020 6 représentations et 3 représentations scolaires Diffusion Forts de l'expérience des ateliers de création, nous travaillerons à la diffusion de la pièce, mais aussi à réaliser des adaptations in situ dans différents contextes et avec différentes populations. 16
Biographies La compagnie de l'estuaire La compagnie de l’estuaire est fondée en mars 1995. Elle est l’une des compagnies permanentes du Théâtre du Galpon à Genève. Pendant six ans, la compagnie revendique la création collective. Dès 2001, c’est Nathalie Tacchella qui dirige les projets de création. La compagnie a développé une identité artistique fondée sur la mise en poésie des phénomènes physiques, des relations que nourrissent les êtres entre eux et avec leur environnement. La compagnie crée des formes chorégraphiques qui se déclinent aussi bien dans les espaces scéniques que dans l'espace public. Les pièces de groupe de la compagnie traitent des notions d’équilibre, de constructions et de déconstructions, de solidarité ; comment les choses tiennent-elles ensemble, comment les gens vivent-ils ensemble. Panneaux, planches ou plots en bois que les danseurs se passent, qu’ils organisent dans l’espace, qu’ils escaladent, sont autant d'organisations précaires et éphémères, des petits arrangements avec le vivant qui donnent des débuts de réponses visuelles et sensorielles à ces questions. Les petites formes, créées en collaboration avec la compagnie A Hauteur des Yeux sont des condensés de situations que l’on retrouve dans les pièces de groupe. Elles rendent toutes sensible la notion de confinement et de proximité entre le corps humain et celui des marionnettes. Les projets artistiques ouverts de la compagnie de l’estuaire intègrent élèves, enseignants ou habitants dans les processus de création. Nuit et Jour – 2018 Action – 2017 Le Galpon - Temps fort Frontières des apparences En collaboration avec l'ensemble vide – Arcoop 17
Biographies Derrière la mémoire – 2016 Khambalik/Cambaluc – 2015 Pour les 30 ans du SAT – Théâtre le Galpon Temps fort Imaginaires et catastrophes – Le Galpon GO – 2015 Forces 1+ - 2015 Les 20 ans de l'estuaire – Théâtre le Galpon Spaziozut, Foligno (I) Cache-cache – 2014 Forces – 2014 Droits de l'enfant – Quartier de la Jonction Théâtre le Galpon 18
Biographies Inlassablement – 2014 Tosca Xd3r – 2013 Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Avec A Hauteur des Yeux, Théâtre le Galpon Verdoliak+ – 2012 Les Gens des Villes – 2011-2012 Classes d'intégration sourds et malentendants, Gryon Quartier de la Jonction Verdoliak – 2010 Pour en finir avec les dames III - 2008 Théâtre Am Stram Gram This is an end, Le Galpon 19
Biographies Tierce – 2007 Pour en finir avec les dames II - 2006 adc Derrière la mémoire, Le Galpon Pour en finir avec les dames I – 2006 Les tables – 2005-2006 - 2006 Exposer, s'exposer, Artamis Le Galpon et la Maison du Concert, Neuchâtel Rencontre sur la Lune 2000 Le Galpon Un fil de soie 1999 Le Galpon Cette nuit-là 1998 Blizzard – 1996 Le Galpon Newton 1 2 3 – 2002-2003 Le Galpon, inauguration Le Galpon et Festival de la Cité 20
Biographies Nathalie Tacchella – chorégraphie vit et travaille à Genève Elle suit sa formation de danse à Genève parallèlement à sa formation musicale. Dès 1983, elle complète sa formation classique et jazz par la danse contemporaine auprès de Peter Goss, Yvonne Städler et Fabienne Abramovich, puis en contact improvisation avec Urs Stauffer et Kurt Kogel. Elle s’initie au yoga de l’énergie avec Cindy van Acker. Interprète au sein du Modern Jazz Ballet de Brigitte Matteuzzi, puis de la compagnie Metal de Fabienne Abramovich, elle fonde en 1995, avec Diane Senger et Padrutt Tacchella, la compagnie de l’estuaire, qu’elle dirige et en signe les chorégraphies dès 2000. En 1996, elle cofonde le théâtre le Galpon à Genève et poursuit sa carrière d’interprète avec la compagnie des Hélices, l’estuaire, et pour Cindy van Acker (pneuma). Elle conçoit et interprète des présentations dansées pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, l’Orchestre de la Suisse Romande et l’ensemble Contrechamps à Genève. Elle conçoit et réalise des actions de formation et de médiation artistique et culturelle dans le domaine des arts de la scène et de la danse en particulier. Elle a enseigné la danse contemporaine à l’Atelier Danse Manon Hotte. Depuis plus de 15 ans, elle tisse des liens entre création artistique, formation et citoyenneté. Padrutt Tacchella – scénographie et construction vit et travaille à Genève Inventeur infatigable dans l’art de la marionnette et la conception d’espaces scéniques, il fonde avec Nathalie Tacchella et Diane Senger, la compagnie de l’estuaire et participe à toutes les créations dont il signe les scénographies et participe en tant que performer depuis 1995. En tant que marionnettiste, il conçoit des systèmes de suspension et de robotique mécanique et hydraulique. Avec sa compagnie A Hauteur des Yeux il réalise des performances mettant en jeu ses marionnettes, des danseurs, des musiciens, des acteurs et diverses machineries. Ces performances sont présentées aussi bien dans des lieux scéniques que dans l’espace public urbain. Les créations de l'estuaire sont toutes marquées de l'empreinte visuelle forte de cet artiste ingénieux qu'est Padrutt Tacchella. 21
Biographies Adrien Kessler – composition musicale vit et travaille à Genève Figure emblématique de la scène rock genevoise, ce pianiste, chanteur, bassiste et compositeur faisait de la musique bien avant de l’apprendre. Il se fait remarquer en fondant le groupe Goz of Kermeur dans les années 90, 3 albums, de nombreuses tournées internationales, et une belle reconnaissance artistique. Il élabore en 2003 une performance pour piano électrique et voix (AK solo) commandée par le théâtre de l'Arsenic à Lausanne, en Suisse, et tournera une dizaine de fois ce répertoire à travers l'Europe. En 2006, il compose et enregistre à Berlin un répertoire de rock pop avec Vincent Haenni (Young Gods), Andrea Valvini (GOZ), et Anne Cardinaud (percussionniste musique contemporaine) aux claviers. Le disque éponyme "Darling" sort en décembre 2007 sur le label cave12 fetish. Parallèlement à sa carrière de musicien et son métier de sound designer et mixeur dans le cinéma, il compose et réalise de nombreuses musiques pour des spectacles de la compagne des Hélice (Isabelle Matter) et la compagne de l'Estuaire. Son acuité artistique et son engagement généreux nourrissent les projets auxquels il collabore et font d'Adrien Kessler un acteur précieux de la création. Bruno Faucher Vit en France, travaille en Europe Formé aux éclairages dans le spectacle vivant durant les années 80, il vit et travaille à Paris comme régisseur à la MC93 et dans différentes productions du théâtre privé. Il s’installe ensuite à Marseille pour travailler avec le chorégraphe Georges Appaix et le collectif Groupe Dunes avec qui il conçoit les lumières de diverses installations multimédia. Parallèlement à diverses collaborations artistiques dans le théâtre et la danse, il accompagne Marco Berrettini en tant que concepteur lumière, scénographe et parfois interprète. Avec l'estuaire il a créé les lumières de Nuit et Jour. Sa grande expé- rience des différents dispositifs scéniques, sa sensibilité au collectif (il est également apiculteur) et sa connaissance du langage chorégraphique font de Bruno Faucher un allié déterminant de la création. 22
Biographies Marion Schmid – création costumes vit et travaille à Genève Elle débute comme costumière au Grand-Théâtre de Genève où elle travaille jusqu'en 2009. Dès 2010 elle créée les costumes pour divers chorégraphes tels Andonis Foniadakis ou Guilherme Botelho, ainsi que pour des écoles de danse et le Ballet Junior. Marion Schmid a créé les costumes de Forces, Inlassablement, Cache-Cache et GO pour la compagnie de l'estuaire. Sa finesse d'interprétation et son ingéniosité en font une alliée précieuse des créations de la compagnie. Marion Baeriswyl – danse vit et travaille à Genève. Danseuse solidement formée à la danse contemporaine, la création et l'impro- visation à l’Atelier Danse Manon Hotte/Cie Virevolte à Genève, Marion Baeriswyl crée ses pièces au sein du collectif eamb ou en duo avec le musicien D.C.P. Après l'obtention d'un Bachelor en Histoire de l’Art et Histoire et Esthétique du Cinéma, elle collabore régulièrement avec le CENC (Centre d'expression numérique et corporelle) à Genève en tant qu'interprète et chorégraphe. Elle est co-fondatrice du Projet H107, lieu de création pour la danse contemporaine. Avec l'estuaire, elle a dansé Forces, Inlassablement, Cache-cache, Go, Nuit et Jour. Danseuse précise et imaginative, son intelligence d'interprétation nourrit les créations auxquelles elle contribue. 23
Biographies Ambre Pini – danse vit et travaille à Genève. Danseuse contemporaine formée également en modern-jazz et en hip- hop, Ambre Pini met sa brûlante énergie et sa technique au service de différentes compagnies et chorégraphes, parmi lesquels, Claude Brumachon, la compagnie Alias de Guillermo Botelho ou Jozsef Trefeli. Durant l'été 2017 c'est à Beyrouth pour le festival BIPOD qu'elle monte sur scène avec la compagnie Alias, ainsi qu'à Paris pour le festival "les étés de la danse"; suivi d'une création avec le metteur en scène Patrick Mohr et le chorégraphe Joszef Trefeli pour le spectacle "Les Pistes". Ambre Pini enseigne la danse contemporaine depuis 2010. Avec l'estuaire, elle a dansé Forces, Inlassablement, Cache-Cache, Go, Action, Nuit et Jour. Danseuse solaire et ingénieuse, son énergie dynamise les créations qu'elle interprète. Diane Senger – Danse vit et travaille à Genève. Interprète s’intéressant à tout ce qui constitue la fabrication d’une pièce chorégraphique et co-fondatrice de la compagnie de l’estuaire, Diane Senger crée et danse les pièces de la compagnie depuis 1995. Elle a également dansé dans les pièces de Serge Ricci, Fabienne Abramovich, Noemi Lapzeson et les créations de la compagnie Testaluna. Elle a travaillé avec Cindy van Acker, compagnie greffe, pour la création et tournée de pneuma. Elle a assisté Nathalie Tacchella pour les créations Forces et Inlassablement et dansé Go, Action et Nuit et Jour. Danseuse lumineuse, son organicité et sa précision irradient les créations qu'elle interprète. 24
Bibliographies Références Les sources et références qui alimentent la recherche sont multiples, parfois incongrues, souvent inattendues ou inespérées… Il est impossible de nommer toutes les sources et références. Ci-dessous, dans le désordre quelques œuvres qui, de façon récurrente, jalonnent la phase de recherche de Loin d'Olympe. Jean Shinoda Bolen Artémis L'esprit indomptable en chaque femme. Traduction Mireille Adenis Le Courrier du livre. 2018 Edward Goldsmith Préface de Kogis : le réveil d'une civilisation pré-colombienne. Auteur Éric Julien. Albin Michel. 2004 Monologue JCVD un film de Mabrouk el Mechri. Gaumont 2008 Mireille Szac Le feuilleton d'Hermès et Le feuilleton d'Artémis. Bayard 2006 et 2019 Michèle Petit Lire le monde Expériences de transmission culturelle aujourd'hui. Éditions Belin 2014 Laurent Derobert et Estelle Delasalle Danses perdues Geranos Mathématiques existentielles. 2015 Hélène Marquié Danse du labyrinthe et quête de nouveaux sens Errand into the Maze de Martha Graham (1947). Archives ouvertes HAL 2013. Mircea Eliade La nostalgie des origines Gallimard. 1991 25
La compagnie de l'estuaire danse et sculpture en mouvement 2, route des Péniches - case postale 100 1211 Genève 8 www.estuaire.ch | compagnie@estuaire.ch Nathalie Tacchella Direction artistique et pédagogique nathalie.tacchella@estuaire.ch Laure Chapel Production déléguée laure.chapel@estuaire.ch
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