Loin d'Olympe Création 2020 - compagnie de l'estuaire - Théâtre du Galpon

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Loin d'Olympe Création 2020 - compagnie de l'estuaire - Théâtre du Galpon
Loin d'Olympe
Création 20 20

compagnie de l'estuaire
danse et sculpture en mouvement
Loin d'Olympe Création 2020 - compagnie de l'estuaire - Théâtre du Galpon
Dossier de production
Sommaire
   Distribution et dates                          p.   3
Intentions et thématiques
   Genèse                                         p.   5
   L'être de langage, une question chorégraphique p.   6
   Puissances féminines                           p.   7
Mise en oeuvre
   Espace – ce qui émerge du chaos                p. 9
   La danse – une narration à partager            p. 11
   La musique – une rythmique épique              p. 13
Création et ramifications
   Récits, ancrages et décentrages                p.   15
   Ateliers à Santa Barbara, Colombie             p.   15
   Résidence à Minca, Colombie                    p.   16
   Ateliers et Avec les écoles                    p.   16
   Calendrier création et diffusion               p.   16
Biographies
   La compagnie de l'estuaire                     p. 17
   Nathalie Tacchella                             p. 21
   Équipe artistique                              p. 21
Bibliographie
   Références                                     p. 25
Contacts                                          p. 26
Loin d'Olympe Création 2020 - compagnie de l'estuaire - Théâtre du Galpon
Creuser sous ce qui est enfoui
Contempler en silence
Traverser les brumes
Empoigner ce qui émerge
Ici…
   … Loin d'Olympe
Loin d'Olympe Création 2020 - compagnie de l'estuaire - Théâtre du Galpon
Conamara Chaos sur Europe, lune de Jupiter
Loin d'Olympe
                                 création 2020
                      compagnie de l'estuaire

                           du 12 au 17 mai 2020
                             Théâtre le Galpon
      Conception et chorégraphie Nathalie Tacchella
             en collaboration avec l'équipe artistique
                     Scénographie Padrutt Tacchella
      Réalisation et peinture en cours de distribution
                              Musique Adrien Kessler
                             Lumières Bruno Faucher
                           Costumes Marion Schmid

                Danse Marion Baeriswyl, Ambre Pini,
                Diane Senger et distribution en cours

                          Ateliers Nathalie Tacchella
              en collaboration avec l'équipe artistique

            Direction technique distribution en cours

Production déléguée Laure Chapel – Pâquis Production
            Diffusion et communication Maike Rinne

                  Production compagnie de l'estuaire
Intentions et thématiques

                            Nuit et Jour, décembre 2018 – Aline Zandona

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Intentions et thématiques

Genèse
Cinq danseurs s'avancent, hagards, essoufflés ; marche lente et moulinets ramollis avec
les poignets. Ainsi se terminait Nuit et Jour, la dernière pièce de l'estuaire créée en
décembre 2018. C'était une fin en forme de question triste, un point d'orgue à une longue
séquence de danse disco. Une fin qui, de façon lancinante, me renvoyait à un "et après ?"
Un "et après ?" relayé par de nombreux spectateurs, surtout ceux de plus de cinquante ans,
qui "réclamaient" une suite. Comme si Nuit et Jour était un pan de notre histoire européenne
de la fin du XXe siècle, faite de guerres, de libérations, de projets communs et leur mise à mal.
Cette vision historique n'était pas mon intention première avec Nuit et Jour, même si je
m'étais plongée, par le prisme de l'habillement, à l'évolution de notre relation à l'apparence
et aux codes vestimentaires. Pourtant cet environnement politique, social, artistique et
culturel m'a suffisamment imprégnée pour qu'il soit perceptible dans la pièce.
Ainsi – pour faire court, car les perceptions des uns et des autres sont toujours multiples,
singulières et nuancées – les plus jeunes spectateurs nous demandaient pourquoi on
faisait de la "danse de l'ancien temps" et les spectateurs plus âgés nous demandaient
quelle était la suite…
J'aime ces temps de vie rythmés par la création et ces temps de création rythmés par les
rencontres. L'alternance et les allers retours entre réflexion solitaire, fabrication
partagée, évolution en public, rétroactions multiples sont autant de temps poreux entre
eux qui nous nourrissent, enclenchent de nouveaux mouvements, des virages et
bifurcations inattendues.
L'improbable s'invite dans nos vies. Et, de la culture disco qui terminait Nuit et Jour,
émerge un "et après ?" qui plonge en enfance.

Oui, cet "et après ?" est peut-être bien l'enfance d'aujourd'hui. Celle du XXIe siècle qui, comme
chaque enfance à son tour, à la suite ou en rupture de ce que les précédentes ont reçu, est au
présent.
Un présent qui n'est évidemment pas vierge de son passé. Et j'ai la sensation que l'enfance
d'aujourd'hui, comme celle d'hier, pour pouvoir avancer, choisir son propre chemin a tout à
gagner à se relier à une histoire commune.
La mythologie est l'une des formes de cette histoire commune, lointaine, puissante et
fondatrice. Cet "et après ?" se nourrira-t-il du "et avant ?"

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Intentions et thématiques

L'être de langage, une question chorégraphique
A l'occasion de nombreux ateliers destinés à de jeunes élèves, je me suis appuyée sur les
ouvrages de Murielle Szac et notamment l'incontournable Feuilleton d'Hermès. Je
prévoyais de lire un épisode ou deux et de m'appuyer sur ces textes pour irriguer un travail
de danse et de construction chorégraphique. Mais ce qui se produisait toujours, c'était
que ces textes mettaient les pouces des enfants dans leur bouche, les faisaient s'allonger,
en mettaient d'autres sur le qui vive, yeux écarquillés et bouche entrouverte. Lorsque je
fermais le livre, d'une part c'était un scandale, pourquoi donc ne pas continuer toujours ce
récit, d'autre part il enclenchait questions, témoignages, discussions, disputes,
arguments… Une parole totalement empreinte à la fois du récit et à la fois de l'histoire
personnelle de chacun des enfants. La transposition chorégraphique était laborieuse et je
trouvais qu'elle n'avait aucun sens.
En pensant à notre "et après ?" qui se fonderait sur "l'avant" par la mythologie et
imaginant qu'il s'adressera notamment aux enfants, je me pose la question du
chorégraphique. L'expérience du récit lu à des enfants est puissante dans sa force
d'évocation ; je pouvais en quelque sorte sentir les mots se transformer en images
personnelles pour chacune et chacun. Des personnages que ces jeunes enfants
mangeaient, des mots qu'ils buvaient, un récit dans lequel ils se projetaient et, par ce
mouvement mental, se l'appropriaient.
Et je dois dire qu'au fond, je faisais de même. Que ce soit avec ces récits mythologiques
adaptés pour la jeunesse ou tout récit que je lis ou entends, j'incorpore les mots en images,
en sensations.
Dès lors, le chorégraphique est ailleurs. Je peux l'enraciner dans cette expérience de récit
partagé mais je veux le laisser se déployer dans une symbolique non littérale. Le chorégraphi-
que serait alors ce que nous sommes nous, humains, face au récit qui a traversé les siècles.
Nous qui créons les récits dont nous avons besoin pour donner un sens intime et commun à
nos élans, nos fuites, nos chutes, nos gloires, nos limites, nos peurs, nos fiertés, nos
combats et nos réconciliations.
Nous qui vivons loin d'Olympe pour que l'Olympe reste le miroir de notre humanité. S'en
approcher trop nous y noierait, comme Narcisse.

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Intentions et thématiques

Puissances féminines
Loin d'Olympe, de ses ors et ses drapés, de son ambroisie et son nectar réservés aux seuls
dieux, je veux donc me concentrer sur "notre" monde aimé par certains dieux. Un monde
choisi par Artémis, déesse de la forêt, des animaux, de la chasse, la déesse vierge qui veille
sur les accouchements. La déesse qui vit loin de l'Olympe, qui choisit de vivre sans
contraintes dans les forêts. Artémis, la déesse archétypique de l'indépendance farouche,
s'opposant et fuyant les intrigues qui habitent le palais de Zeus, son père.
À ses côtés, Atalante et d'autres jeunes femmes viennent vivre au milieu des éléments,
viennent se former et grandir à l'écoute et la connaissance d'elles-mêmes et du monde.
Dans Forces, créé en 2014, trois femmes incarnaient nos relations marquées par les forces
d’attraction. Elles dansaient avec détermination contre ce qui nous fige
Ici, dans Loin d'Olympe, quatre femmes dansent une humanité qui émerge de ce qui est
enfoui et compose les odes mythiques dont elle a besoin. Non comme un modèle, mais pour
donner du sens à son existence.

                Femmes en marche vers Delhi, Janadesh 2007, Inde. Photo Ekta Parishad

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Mise en oeuvre

                 Croquis scénographie – Padrut Tacchella

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Mise en oeuvre

Espace – ce qui émerge du chaos
Dans ce qui ressemble à une chambre en désordre, des cartons ondulés d'emballage
dépliés forment un paysage fait d'arrêtes, de plaines, de vallées desséchées. Cette
surface accidentée est progressivement parcourue d'une pulsation irrégulière, un
grondement visuel. Des doigts surgissent et amorcent un récit.
Les corps reliés à ces doigts émergent progressivement.
Leur apparition modifie le paysage.
Les surfaces deviennent volumes. Les volumes, comme autant de briques, passent de
mains en mains, de corps en corps, sont posés, soulevés, déplacés. De ces agencements
naissent un labyrinthe, un vaisseau, des sacs à dos, un mur dont une petite ouverture peut
mener vers un autre lointain.
Les cartons seront travaillés en peinture pour souligner ou atténuer la transformation des
surfaces en volumes. Mais aussi pour aboutir à des interprétations de quelques figures
mythologiques. L'empilement des cartons pourra alors peut-être évoquer des totems…
Le carton est, comme chacun le sait, un produit manufacturé à partir des arbres des
forêts qui nous oxygènent. Il est recyclable et recyclé.
Cette matière première incarne au moins deux des éléments thématiques de Loin d'Olympe.
La forêt est un lieu de vie végétale et animale et l'environnement choisi par Artémis. La
notion de recyclage, non seulement de la matière, mais des récits fondateurs m'intéresse.
Le début de la chaîne perdure, quelque soit l'évolution, parfois hélas l'édulcoration, du récit
d'origine ; le récit originel semble se renforcer par sa permanence, quelle que soit l'étape
de son évolution.
Enfin cette masse de cartons permet de construire des espaces et des images comme
autant de représentations des mythologies qui donnent du sens à nos vies, nous lient à
notre histoire, à notre culture, à notre environnement.
                                            Le sacré n'implique pas la croyance en dieu, ou en des
                                            esprits, c'est l'expérience d'une réalité et la source
                                            de la conscience d'exister dans le monde.
                                            Mircea Eliade La nostalgie des origines

                                                                                                   9
Mise en oeuvre

                 Croquis scénographie – Padrut Tacchella

10
Mise en oeuvre

                                            Et la danse raconte la traversée du labyrinthe de la
                                            même manière que le fil d’Ariane.
                                            Marcel Detienne, De la Grèce à l’Étrurie

La danse – une narration à partager
Le premier mouvement de danse sera vraisemblablement celui des cartons dépliés, animés
par une pulsation. Ce mouvement de la matière inerte pourra faire surgir le premier
mouvement des danseuses : des doigts qui évoquent un récit mystérieux, mais très
clairement un récit.
Une partie du matériel de danse sera construit sur cette idée de langage des signes, se
déployant dans tout le corps à partir des doigts et de la tête.
Ce qui m'importe ici, c'est de signifier le récit, sans entrer dans un mot à mot. Là encore je
me réfère à l'expérience du récit lu à des enfants ; ils le recevaient très puissamment, sans
forcément en comprendre chaque mot.
Ils saisissaient au moins autant l'essence du récit que le sens de celui-ci.
Une autre partie du matériel de danse se fondera sur les illustrations ou descriptions de la
"Géranos". Cette danse est irrémédiablement perdue et seuls des fragments de textes et
d’images antiques offrent de restaurer par l’imaginaire cette chorégraphie sacrée
évoquant le labyrinthe.
Selon certaines traditions, l’idée de la construction du labyrinthe serait née d’une danse.
Dédale, professeur de danse d’Ariane se serait inspiré des pas de la princesse pour
concevoir le labyrinthe emprisonnant son frère.
Liant les danseuses entre elles, les déplacements inspirés du Géranos sont un hommage à
Ariane la maline inspiratrice, trop souvent envisagée comme une amoureuse éconduite.
                                            La danse double constamment l’expérience du
                                            labyrinthe. Elle en est à la fois l’origine et la solution..
                                            Est-ce le tracé du labyrinthe qui détermine la danse
                                            ou les traces de la danse qui dessinent le labyrinthe ?
                                            Est-ce la chorégraphie qui exprime une énigme
                                            architecturale ou l’architecture qui traduit un
                                            mystère chorégraphique ? Ici assurément la danse et
                                            les murs se font écho sans fin.
                                            Laurent Derobert et Estelle Delasalle Danses perdues

                                                                                                      11
Mise en oeuvre

                 Croquis scénographie – Padrut Tacchella

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Mise en oeuvre

La musique – une rythmique épique
En imaginant l'univers sonore et musical de Loin d'Olympe, je me représente à la fois des
environnements concrets faits de bourdonnements d'insectes, de chants d'oiseaux, de
sifflements et feulements sauvages et à la fois de textes rythmés, structurés en
ritournelles évolutives.
Immanquablement, le texte rythmé m'amène au rap avec son flot rapide, répétitif, haché
ou étiré de texte rimé. Ce "Rythme And Poetry" est ce récit non seulement de la condition
quotidienne des communautés afro-américaines où il naît, mais aussi de vérités, de rêves,
d'aspirations. Il répond au même besoin de témoigner de notre humanité, de nos
questionnements et nos croyances que les odes antiques.
Puis par les méandres de conversations sur le titre "Loin d'Olympe", il y a eu la découverte
du monologue de Jean-Claude van Damme dans JCVD. Six minutes d'improvisation d'un
dieu déchu qui pleure en disant "c'est con de tuer des gens. Ils sont tellement beaux". Tout
le monologue de cet acteur qui veut avant tout être un homme fait écho à ce que je
souhaite travailler dans Loin d'Olympe. La rythmique du texte est ici tout sauf formelle ;
elle suit le flux des souvenirs, des pensées. Mais aussi des regards, des mouvements de
tête, de doigts, de mains et d'épaules.
La gestuelle de ce monologue m'a incitée à considérer différemment la gestuelle dans le
rap. Les mouvements du corps m'apparaissent comme autant de voix complémentaires à la
voix parlée et scandée. Le récit incarné dans chaque muscle, dans chaque pore du poète.

Je n'avais pas prévu cela : Nuit et Jour plongeait dans la culture disco. Loin d'Olympe, qui lui
succède, va traquer l'épique qui se cache dans le rap.

                                             Rosa Park s'assit pour que Martin luther King puisse
                                             marcher. Martin Luther King marchait pour
                                             qu'Obama puisse courir. Obama court pour que nous
                                             puissions tous voler.
                                             Jay-Z

.

                                                                                               13
Création et ramifications

                     Pendentif en pierre du Délion de Paros représentant le Géranos

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Création et ramifications

                                             La vision du monde des Kogis est une vision
                                             éminemment cosmique, qui relie l'homme à la terre
                                             et à l'univers, comme l'était celle de tous les
                                             "peuples racines", pour qui l'homme n'est ou n'était
                                             que l'une des composantes d'un tout, immense et
                                             mystérieux.
                                             Edward Goldsmith, préface de Kogis le réveil d'une
                                             civilisation pré-colombienne d'Èric Julien.

Récits, ancrages et décentrages
Le temps fort Nature et culture mis sur pied par le Galpon en automne 2019 consolide la
collaboration inédite avec le centre d’investigations théâtrales (CENIT) en Colombie. Les
deux lieux ont entamé un dialogue pour échanger sur la façon dont les acteurs de culture
ancrent leur travail dans leurs écosystèmes naturel et social respectifs et sur la solidarité
avec les populations fragilisées.
Dans ce contexte les artistes du CENIT sont invités à Genève pour présenter Antigona in
exilium et animer des ateliers de pratique artistique le théâtre comme un pont avec des
adolescents et adultes en rupture.
Au printemps 2020, ce sont les compagnies permanentes du Galpon qui se rendront en
Colombie pour partager leur pratique artistique. La compagnie de l'estuaire commence ce
voyage dans la province d'Antoquia puis se rendra dans la Sierra Nevada.

Ateliers à Santa Barbara, Colombie
Le centre culturel de Pandora, situé dans la commune de Santa Barbara, nous invite en
raison de notre longue expérience de création partagée avec des enfants, adultes amateurs,
mais aussi de formation artistique et culturelle des enseignants. Il s'agit d'animer une
formation pour les enseignants et un atelier de création avec les enfants.
Ainsi, dans un environnement rural, au flanc des montagnes, nous rencontrerons des
enseignants actifs dans les villages de la commune, mais également des enseignants d'art de
l'Université. Il s'agit pour nous de témoigner de notre expérience dans la pratique artistique
en milieu scolaire urbain et de découvrir la façon dont se lient l'art, la culture et les savoirs
dans cette région rurale.
L'atelier de création est destiné aux enfants des villages autour du centre culturel Pandora.
À partir de notre matériel chorégraphique, en le mettant à l'épreuve de la forêt qui entoure
le centre culturel, nous créerons avec eux une version inédite de Loin d'Olympe.

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Création et ramifications

Résidence de création à Minca, Colombie
Minca est au cœur de la forêt de la Sierra Nevada, haut lieu de la culture pré-colombienne.
La résidence de la compagnie de l'estuaire au CENIT prend une place symbolique forte dans le
processus de création. Au cœur de la forêt, en lien avec des artistes et des habitants, nous
aurons l'occasion de nourrir notre recherche sur la figure d'Artémis et de présenter une
étape de notre création. La puissante cosmogonie des indiens va certainement irriguer et
probablement ébranler nos propres ancrages mythologiques.

Ateliers à Genève
Une session d'ateliers de danse ouverts aux amateurs est proposée pendant 6 semaines
en automne au Galpon. Il s'agit d'explorer les thématiques de l'humain dans sa relation au
mythe et de construire un vocabulaire simple de mouvements et de déplacements.

Avec les écoles
Trois représentations scolaires sont programmées. Des ateliers et rencontres sont
proposés en prolongement.

Calendrier de création
Du 11 au 24 novembre 2019 recherche dramaturgique et chorégraphique
Du 28 janvier au 9 février 2020 recherche scénographique et chorégraphique
Du 17 au 23 février 2020 écriture chorégraphique
Du 24 mars au 5 avril 2020 création plateau
Du 7 au 13 avril 2020 résidence de création à Minca, Colombie
Du 15 au 18 avril 2020 ateliers à Santa Barbara, Colombie
Du 28 avril au 11 mai 2020 création plateau
Du 12 au 17 mai 2020 6 représentations et 3 représentations scolaires

Diffusion
Forts de l'expérience des ateliers de création, nous travaillerons à la diffusion de la pièce,
mais aussi à réaliser des adaptations in situ dans différents contextes et avec différentes
populations.

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Biographies

La compagnie de l'estuaire
La compagnie de l’estuaire est fondée en mars 1995. Elle est l’une des compagnies permanentes
du Théâtre du Galpon à Genève. Pendant six ans, la compagnie revendique la création collective.
Dès 2001, c’est Nathalie Tacchella qui dirige les projets de création.
La compagnie a développé une identité artistique fondée sur la mise en poésie des phénomènes
physiques, des relations que nourrissent les êtres entre eux et avec leur environnement. La
compagnie crée des formes chorégraphiques qui se déclinent aussi bien dans les espaces
scéniques que dans l'espace public.
Les pièces de groupe de la compagnie traitent des notions d’équilibre, de constructions et de
déconstructions, de solidarité ; comment les choses tiennent-elles ensemble, comment les
gens vivent-ils ensemble. Panneaux, planches ou plots en bois que les danseurs se passent,
qu’ils organisent dans l’espace, qu’ils escaladent, sont autant d'organisations précaires et
éphémères, des petits arrangements avec le vivant qui donnent des débuts de réponses
visuelles et sensorielles à ces questions.
Les petites formes, créées en collaboration avec la compagnie A Hauteur des Yeux sont des
condensés de situations que l’on retrouve dans les pièces de groupe. Elles rendent toutes sensible
la notion de confinement et de proximité entre le corps humain et celui des marionnettes.
Les projets artistiques ouverts de la compagnie de l’estuaire intègrent élèves, enseignants ou
habitants dans les processus de création.

          Nuit et Jour – 2018                                           Action – 2017
Le Galpon - Temps fort Frontières des apparences         En collaboration avec l'ensemble vide – Arcoop

                                                                                                     17
Biographies

         Derrière la mémoire – 2016                          Khambalik/Cambaluc – 2015
 Pour les 30 ans du SAT – Théâtre le Galpon         Temps fort Imaginaires et catastrophes – Le Galpon

                   GO – 2015                                        Forces 1+ - 2015
Les 20 ans de l'estuaire – Théâtre le Galpon                       Spaziozut, Foligno (I)

             Cache-cache – 2014                                      Forces – 2014
     Droits de l'enfant – Quartier de la Jonction                    Théâtre le Galpon

18
Biographies

         Inlassablement – 2014                                           Tosca Xd3r – 2013
Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge   Avec A Hauteur des Yeux, Théâtre le Galpon

               Verdoliak+ – 2012                                 Les Gens des Villes – 2011-2012
Classes d'intégration sourds et malentendants, Gryon                   Quartier de la Jonction

                Verdoliak – 2010                              Pour en finir avec les dames III - 2008
             Théâtre Am Stram Gram                                     This is an end, Le Galpon

                                                                                                           19
Biographies

                 Tierce – 2007                                 Pour en finir avec les dames II - 2006
                      adc                                            Derrière la mémoire, Le Galpon

     Pour en finir avec les dames I – 2006                        Les tables – 2005-2006 - 2006
           Exposer, s'exposer, Artamis                        Le Galpon et la Maison du Concert, Neuchâtel

                                             Rencontre
                                             sur la Lune
                                             2000
                                             Le Galpon
                                             Un fil de soie
                                             1999
                                             Le Galpon
                                             Cette nuit-là
                                             1998
                Blizzard – 1996              Le Galpon               Newton 1 2 3 – 2002-2003
             Le Galpon, inauguration                                 Le Galpon et Festival de la Cité

20
Biographies

Nathalie Tacchella – chorégraphie
vit et travaille à Genève
Elle suit sa formation de danse à Genève parallèlement à sa formation
musicale. Dès 1983, elle complète sa formation classique et jazz par la
danse contemporaine auprès de Peter Goss, Yvonne Städler et Fabienne
Abramovich, puis en contact improvisation avec Urs Stauffer et Kurt
Kogel. Elle s’initie au yoga de l’énergie avec Cindy van Acker. Interprète au
sein du Modern Jazz Ballet de Brigitte Matteuzzi, puis de la compagnie
Metal de Fabienne Abramovich, elle fonde en 1995, avec Diane Senger et
Padrutt Tacchella, la compagnie de l’estuaire, qu’elle dirige et en signe les
chorégraphies dès 2000.
En 1996, elle cofonde le théâtre le Galpon à Genève et poursuit sa carrière
d’interprète avec la compagnie des Hélices, l’estuaire, et pour Cindy van Acker (pneuma).
Elle conçoit et interprète des présentations dansées pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève,
l’Orchestre de la Suisse Romande et l’ensemble Contrechamps à Genève. Elle conçoit et réalise des
actions de formation et de médiation artistique et culturelle dans le domaine des arts de la scène
et de la danse en particulier. Elle a enseigné la danse contemporaine à l’Atelier Danse Manon Hotte.
Depuis plus de 15 ans, elle tisse des liens entre création artistique, formation et citoyenneté.

Padrutt Tacchella – scénographie et construction
vit et travaille à Genève
Inventeur infatigable dans l’art de la marionnette et la conception d’espaces scéniques, il fonde
avec Nathalie Tacchella et Diane Senger, la compagnie de l’estuaire et participe à toutes les
créations dont il signe les scénographies et participe en tant que
performer depuis 1995.
En tant que marionnettiste, il conçoit des systèmes de suspension et de
robotique mécanique et hydraulique.
Avec sa compagnie A Hauteur des Yeux il réalise des performances
mettant en jeu ses marionnettes, des danseurs, des musiciens, des
acteurs et diverses machineries. Ces performances sont présentées
aussi bien dans des lieux scéniques que dans l’espace public urbain.
Les créations de l'estuaire sont toutes marquées de l'empreinte visuelle
forte de cet artiste ingénieux qu'est Padrutt Tacchella.

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Biographies

Adrien Kessler – composition musicale
vit et travaille à Genève
Figure emblématique de la scène rock genevoise, ce pianiste, chanteur,
bassiste et compositeur faisait de la musique bien avant de l’apprendre.
Il se fait remarquer en fondant le groupe Goz of Kermeur dans les années
90, 3 albums, de nombreuses tournées internationales, et une belle
reconnaissance artistique.
Il élabore en 2003 une performance pour piano électrique et voix (AK solo)
commandée par le théâtre de l'Arsenic à Lausanne, en Suisse, et tournera
une dizaine de fois ce répertoire à travers l'Europe.
En 2006, il compose et enregistre à Berlin un répertoire de rock pop avec
Vincent Haenni (Young Gods), Andrea Valvini (GOZ), et Anne Cardinaud
(percussionniste musique contemporaine) aux claviers. Le disque éponyme "Darling" sort en
décembre 2007 sur le label cave12 fetish.
Parallèlement à sa carrière de musicien et son métier de sound designer et mixeur dans le
cinéma, il compose et réalise de nombreuses musiques pour des spectacles de la compagne des
Hélice (Isabelle Matter) et la compagne de l'Estuaire.
Son acuité artistique et son engagement généreux nourrissent les projets auxquels il collabore
et font d'Adrien Kessler un acteur précieux de la création.

Bruno Faucher
Vit en France, travaille en Europe
Formé aux éclairages dans le spectacle vivant durant les années 80, il vit
et travaille à Paris comme régisseur à la MC93 et dans différentes
productions du théâtre privé. Il s’installe ensuite à Marseille pour
travailler avec le chorégraphe Georges Appaix et le collectif Groupe
Dunes avec qui il conçoit les lumières de diverses installations multimédia.
Parallèlement à diverses collaborations artistiques dans le théâtre et la
danse, il accompagne Marco Berrettini en tant que concepteur lumière,
scénographe et parfois interprète.
Avec l'estuaire il a créé les lumières de Nuit et Jour. Sa grande expé-
rience des différents dispositifs scéniques, sa sensibilité au collectif (il
est également apiculteur) et sa connaissance du langage chorégraphique font de Bruno
Faucher un allié déterminant de la création.

22
Biographies

Marion Schmid – création costumes
vit et travaille à Genève
Elle débute comme costumière au Grand-Théâtre de Genève où elle
travaille jusqu'en 2009.
Dès 2010 elle créée les costumes pour divers chorégraphes tels Andonis
Foniadakis ou Guilherme Botelho, ainsi que pour des écoles de danse et le
Ballet Junior.
Marion Schmid a créé les costumes de Forces, Inlassablement, Cache-Cache
et GO pour la compagnie de l'estuaire. Sa finesse d'interprétation et son
ingéniosité en font une alliée précieuse des créations de la compagnie.

Marion Baeriswyl – danse
vit et travaille à Genève.
Danseuse solidement formée à la danse contemporaine, la création et l'impro-
visation à l’Atelier Danse Manon Hotte/Cie Virevolte à Genève, Marion Baeriswyl
crée ses pièces au sein du collectif eamb ou en duo avec le musicien D.C.P.
Après l'obtention d'un Bachelor en Histoire de l’Art et Histoire et
Esthétique du Cinéma, elle collabore régulièrement avec le CENC (Centre
d'expression numérique et corporelle) à Genève en tant qu'interprète et
chorégraphe. Elle est co-fondatrice du Projet H107, lieu de création pour
la danse contemporaine.
Avec l'estuaire, elle a dansé Forces, Inlassablement, Cache-cache, Go,
Nuit et Jour. Danseuse précise et imaginative, son intelligence
d'interprétation nourrit les créations auxquelles elle contribue.

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Biographies

Ambre Pini – danse
vit et travaille à Genève.
Danseuse contemporaine formée également en modern-jazz et en hip-
hop, Ambre Pini met sa brûlante énergie et sa technique au service de
différentes compagnies et chorégraphes, parmi lesquels, Claude
Brumachon, la compagnie Alias de Guillermo Botelho ou Jozsef Trefeli.
Durant l'été 2017 c'est à Beyrouth pour le festival BIPOD qu'elle monte
sur scène avec la compagnie Alias, ainsi qu'à Paris pour le festival "les
étés de la danse"; suivi d'une création avec le metteur en scène Patrick
Mohr et le chorégraphe Joszef Trefeli pour le spectacle "Les Pistes".
Ambre Pini enseigne la danse contemporaine depuis 2010.
Avec l'estuaire, elle a dansé Forces, Inlassablement, Cache-Cache, Go, Action, Nuit et Jour.
Danseuse solaire et ingénieuse, son énergie dynamise les créations qu'elle interprète.

Diane Senger – Danse
vit et travaille à Genève.
Interprète s’intéressant à tout ce qui constitue la fabrication d’une
pièce chorégraphique et co-fondatrice de la compagnie de l’estuaire,
Diane Senger crée et danse les pièces de la compagnie depuis 1995.
Elle a également dansé dans les pièces de Serge Ricci, Fabienne
Abramovich, Noemi Lapzeson et les créations de la compagnie Testaluna.
Elle a travaillé avec Cindy van Acker, compagnie greffe, pour la création
et tournée de pneuma.
Elle a assisté Nathalie Tacchella pour les créations Forces et
Inlassablement et dansé Go, Action et Nuit et Jour. Danseuse lumineuse,
son organicité et sa précision irradient les créations qu'elle interprète.

24
Bibliographies

Références
Les sources et références qui alimentent la recherche sont multiples, parfois incongrues,
souvent inattendues ou inespérées…
Il est impossible de nommer toutes les sources et références. Ci-dessous, dans le désordre
quelques œuvres qui, de façon récurrente, jalonnent la phase de recherche de Loin d'Olympe.

Jean Shinoda Bolen Artémis L'esprit indomptable en chaque femme.
Traduction Mireille Adenis Le Courrier du livre. 2018
Edward Goldsmith Préface de Kogis : le réveil d'une civilisation pré-colombienne.
Auteur Éric Julien. Albin Michel. 2004
Monologue JCVD un film de Mabrouk el Mechri.
Gaumont 2008
Mireille Szac Le feuilleton d'Hermès et Le feuilleton d'Artémis.
Bayard 2006 et 2019
Michèle Petit Lire le monde Expériences de transmission culturelle aujourd'hui.
Éditions Belin 2014
Laurent Derobert et Estelle Delasalle Danses perdues Geranos
Mathématiques existentielles. 2015
Hélène Marquié Danse du labyrinthe et quête de nouveaux sens Errand into the Maze de
Martha Graham (1947).
Archives ouvertes HAL 2013.
Mircea Eliade La nostalgie des origines
Gallimard. 1991

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La compagnie de l'estuaire
    danse et sculpture en mouvement
2, route des Péniches - case postale 100
                          1211 Genève 8
www.estuaire.ch | compagnie@estuaire.ch

                       Nathalie Tacchella
     Direction artistique et pédagogique
          nathalie.tacchella@estuaire.ch

                           Laure Chapel
                    Production déléguée
                laure.chapel@estuaire.ch
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