OFFICE DE LA CULTURE D'AMBERIEU-EN-BUGEY - Ville AMBERIEU EN BUGEY

 
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OFFICE DE LA CULTURE D'AMBERIEU-EN-BUGEY
                                   Saison culturelle 2018/2019

                                             Conférences
                     (Espace 1500, salle Dumesnil à 14h30)

2 octobre 2018 – VIVRE NOMADES DANS LA TAÏGA SIBERIENNE
                  par Michel NEYROUD

A partir des images de "Palatka, une vie simple", un film documentaire qu'il a réalisé dans les monts de
VerkhoÏansk, le géographe attentif aux lieux, évoquera les mobilités des éleveurs de rennes de la grande forêt
boréale, la taïga sibérienne, un écosystème complexe et rude, loin de la mondialisation et du dernier village.
La vie des nomades de la Taïga exige une grande familiarité avec le milieu et les rennes. Qui veut la connaître doit
d'abord affirmer sa place en participant aux tâches collectives, surtout durant le terrible hiver (-50 C à - 60°C) loin
du romantisme de l'errance éternelle que les citadins se font souvent des communautés en migration.

9 octobre 2018 – CONNAISSONS-NOUS NOS VOISINS, le canton du Jura et le Jura bernois, un
                 pays jurassien à l'accent suisse
                 par Michel GUARY

Entre Neuchâtel et Bâle, ce morceau nord de la montagne jurassienne est un bel exemple de l’histoire et de la vie
« à la suisse ».
La conférence montrera l’origine de cette entité historique millénaire, née de la principauté des évêques de Bâle et
bouleversée par deux chocs, la Réforme protestante et la Révolution française.
L’annexion par Berne en 1815 a permis un important développement économique, illustré par le « couteau suisse »,
le cheval des Franches Montagnes ou les montres Longines.
Mais cela a fait naître aussi le « Problème Jurassien », conflit nationaliste entre les Jurassiens francophones et
Berne, qui a secoué la Confédération pendant plus d’un demi-siècle après 1947. Certes le conflit est resté de basse
intensité (2 morts quand même ! Qui s’en souvient ?). Seule la vigueur des institutions démocratiques helvétiques a
permis de calmer le jeu et de mettre un terme à cette querelle par une dernière « votation » en 2013.

16 octobre 2018 – ALEXANDRA DAVID-NEEL, sur les chemins de la connaissance
                   par Adeline JOLY

Alexandra David-Néel a toujours rejeté l’ordre établi et les diktats de son milieu. Elle avait fait sienne ces paroles
tirées de l’Ecclésiaste : « Marche comme ton cœur te mène et selon le regard de tes yeux ».
Rien ni personne n’a jamais arrêté celle qui, à 5 ans, commettait sa première fugue, et qui ensuite ne cessa de
parcourir les chemins du monde et de la connaissance ; une femme éprise de liberté, qui fut orientaliste, anarchiste,
féministe, franc-maçonne, chanteuse lyrique, journaliste, ou encore écrivain voyageur. Cette infatigable marcheuse
a sillonné l’Inde, la Chine, le Japon, le Tibet : elle est la première occidentale à pénétrer à Lhassa en 1924, à pied et
en mendiant !
Mais son nom reste aussi attaché, à travers plus de quarante ouvrages, à la divulgation d'un système de pensée et
d'une spiritualité dont la profondeur se dérobait jusqu'alors au public occidental. En 1969, dans son « Himalaya
pour lilliputiens » - ainsi dénommait-elle la ville de Digne où elle s’était retirée – et âgée de plus de 100 ans, elle fit
refaire son passeport, quelques mois avant de partir pour son dernier voyage ! Elle était devenue experte dans l’art
de la fugue…
6 novembre 2018 – QUAND LE DANGER VIENT DU CIEL,
                  par Philippe de la COTARDIERE

En février 2013, une grosse météorite a explosé au-dessus d'une ville de Sibérie et l’onde de choc a occasionné
dans la ville d’importants dégâts, qui ont fait plusieurs centaines de blessés. Ce phénomène peut se reproduire, dans
des régions plus peuplées, car des tonnes de météorites s'abattent chaque année sur la Terre.
Par ailleurs, on détecte maintenant de nombreux petits astres de quelques centaines de mètres ou de quelques
kilomètres de diamètre qui viennent frôler la Terre et représentent un danger potentiel contre lequel il n'existe pas
encore de parade. Selon l’hypothèse la plus généralement admise, c’est la chute d’un astéroïde sur la Terre qui
aurait provoqué indirectement la disparition des dinosaures et de nombreuses autres espèces animales il y a 65
millions d’années.
Enfin, l'activité spatiale produit désormais des milliers de débris qui s'éparpillent autour de la Terre avant de
retomber dans l'atmosphère, plus ou moins rapidement selon leur altitude. Ces débris spatiaux représentent une
menace réelle pour les astronautes de la station spatiale internationale et pour les satellites en fonctionnement
autour de la Terre. Le problème est suffisamment sérieux pour que les différentes agences spatiales du monde se
préoccupent des moyens techniques à mettre en œuvre pour limiter cette prolifération de débris.

13 novembre 2018 – EMILE BUISSON, L'ENNEMI PUBLIC NUMERO 1
                   par Gérard CHAUVY

La scène se passe un jour de 1912 à Digoin, petite ville de Bourgogne. Les gendarmes viennent arrêter en pleine
classe un jeune garçon de 10 ans répondant au nom de Buisson, Emile. Ils expliquent à l'instituteur que ce dernier
s'est rendu coupable d'un larcin dans un commerce de la ville. L'instituteur, effaré, lance au garnement que les
gendarmes emmènent : « Toi, mon gars, tu finiras à la guillotine. »
28 février 1956 : prison de la Santé, six heures du matin. La porte de la cellule des condamnés à mort s'ouvre.
Retentit la phrase rituelle : « C'est l'heure ».L'homme se lève. Les préparatifs achevés, il sort dans la petite cour où
se dresse la sinistre silhouette des bois de justice. Au bourreau, il déclare : « Je suis prêt, tu peux y aller, la société
sera contente de toi. » Ce seront ses derniers mots. Quelques instants plus tard, sa tête tombe. Émile Buisson est
mort.
Ces deux dates encadrent la carrière de l'une des figures les plus marquantes du grand banditisme de l'après-guerre.
Une litanie ininterrompue de vols, de braquages, de trafics, d'évasions et de crimes. Une vie en marge de la société
qui verra le petit chapardeur de Digoin devenir la cible prioritaire de la police française: Émile Buisson, l'ennemi
public numéro un dont l’histoire est inséparable des grands noms du Milieu de l’époque : Loutrel, dit « Pierrot le
Fou », Jo Attia, Abel Danos, alias "le Mammouth", etc.

20 novembre 2018 - PAUL-EMILE VICTOR, UN HOMME DANS SON SIECLE
                   par Christophe PAGET

Une vie d'exploration et de voyages, du Jura au Groenland, de Bora-Bora en Antarctique. Un homme aux multiples
talents passionné par les civilisations traditionnelles, notamment celle des Inuits, qui composera sa vie entre
ethnologie, écriture, missions sur le terrain témoignant d'un monde en plein changement.

27 novembre 2018 – JOURNALISTES ET HISTORIENS CONFRONTES AUX FAITS DIVERS
                    par Patrick DALMAZ

"Dire le fait divers. Le journaliste, l'Histoire et l'historien. »..Fluctuants dans leur nature, les rapports entre
journalistes et historiens sont un lieu privilégié pour observer comment des intellectuels interprètent ou
réinterprètent l'actualité qui est matière à devenir l'Histoire. Est-il question de la nature-même de la fonction, de la
culture et de la personnalité, de l'écrivant, du délai d'interprétation et de la juste mise en perspective...? Zola
déplorait : " le journaliste fait triompher la chose vue, déroute pour l'intelligence. Il est trop commode de ne plus
vouloir penser pour écrire et de tout remplacer par la grossière nudité des faits..." en revanche, la patience de
l'historien élabore, reconstruit et installe le fait immédiat en événement historique. Vaste débat
4 décembre 2018 – HEROS OUBLIES, LES ANIMAUX DANS LA GRANDE GUERRE
                  par Jean-Michel DEREX

Chevaux, chiens, chats, vaches, ânes, pigeons… Lors de la Première Guerre mondiale, des millions d’animaux ont
accompagné les combattants pour le meilleur et le pire. Les soldats ne sont pas les seuls à vivre, à souffrir et à
mourir sur les champs de bataille : c’est aussi le sort de millions d’animaux. La guerre est, pour eux, le cruel miroir
de celle des poilus, tant bêtes et humains sont unis dans les tranchées.
La conférence d’une heure est ponctuée par une riche iconographie : les photos illustrent d’une manière
impressionnante le récit du conférencier.

11 décembre 2018 – UN ALSACIEN OUBLIE, LE DOCTEUR ALBERT SCHWEITZER
                   (1875-1965)
                    par Patrick SUBREVILLE

Albert Schweitzer est né le 14 janvier 1875 à Kaysersberg (Haut-Rhin), en Alsace alors annexée à l’Empire
allemand. Il passe son enfance au village de Gunsbach, dans la vallée de Munster, où son père est pasteur et
instituteur. Très tôt, il ressent l’appel de la Nature. Elle lui procure joie et enthousiasme vite découverts aussi dans
la musique qu’il servira toute sa vie comme organiste de talent, spécialiste de Bach. Sa langue maternelle est le
dialecte alsacien, et ses langues de culture l’allemand et le français. Théologien protestant, pasteur, musicien,
écrivain et philosophe, il est surtout connu comme étant le Docteur Schweitzer : en effet, à l’automne 1904, à la
suite de la lecture d’un article paru dans le « Journal des Missions Evangéliques de Paris », il décide de devenir,
malgré les années, médecin et d’aller en Afrique, au Gabon à Lambaréné. Là, ce pionnier fonde en 1913 un hôpital
avec son épouse Hélène Bresslau et n’a de cesse de le moderniser. En 1954, il inaugure le « Village Lumière » pour
les lépreux et leurs familles. Humaniste aux multiples facettes, il reçoit le Prix Goethe en 1928 et le Prix Nobel de
la Paix en 1952. Riche de deux cultures et de l’histoire de deux grands pays aux rapports parfois délicats, médecin
de l’âme et du corps, il se prononce toujours pour une éthique du respect de la vie et dénonce avec Albert Einstein
le péril atomique. Personnalité complexe et fascinante, alliant courage et goût de l’effort, ne mériterait-il-pas en ce
début du XXIème siècle redécouverte et reconnaissance ?

18 décembre 2018 – AU COEUR DES VILLAGES ISOLES DU NEPAL avec
                   l'ASSOCIATION KARYA
                   par Pierre VAILLANT et Sylvie RAT

Karya œuvre depuis 15 ans pour les enfants victimes de trafiquants au Népal. Les premiers rescapés, aujourd’hui de
jeunes adultes, réunifiés à leur famille depuis 2006, ont le souhait d’aider au désenclavement de leur village par des
projets d’aménagement, le développement de l’artisanat et la création de circuits touristiques avec le soutien de
Karya.
Des objets fabriqués par des artisans locaux seront proposés à la vente.

8 janvier 2019 – 20 MOIS A VELO SUR LES TRACES DE MARCO POLO
                 par Martine et Dominique GAULT

Avec une curiosité insatiable pour aller voir « ce qu'il y a derrière la colline », la cinquantaine bien entamée,
Martine et Dominique ont décroché les mythes qui les faisaient rêver et nous emmènent dans leur itinérance de
24000 km pendant 20 mois à vélo, en autonomie, loin du confort, du pas de leur porte en Alsace jusqu'aux hauts
plateaux tibétains par les plaines surpeuplées de l’Inde, les cimes de l’Himalaya, forêts tropicales taïga, déserts,
par des températures de -20° à +50°, sur des pistes défoncées, des cols interminables... à la rencontre de ses
habitants et de l'incroyable hospitalité qui a donné un réel sens à leur voyage.
15 janvier 2019 – MOLIERE, archaïque et novateur
                  par Hervé BISMUTH

L'objet de cette conférence est de décrire à la fois, fût-ce sommairement, le parcours de Molière de Paris jusqu'à
Paris et sa spécificité dans le théâtre de son temps, en proposant une réponse à la question : pourquoi jusque dans
notre siècle le théâtre français reconnaît-il en Molière son « patron » ?

22 janvier 2019 – Roland DORGELES, familier des cabarets de la BUTTE-MONTMARTRE,
                  écrivain mythique des CROIX DE BOIS
                  par Alain GROS

Roland DORGELES né en 1885 dans le Nord, venu à PARIS pour ses études, devint un familier de la Butte-
Montmartre où il menait la vie de bohême... source d'inspiration pour l'un de ses meilleurs ouvrages, « Le Cabaret
de la Belle Femme ». Il est l'auteur de canulars célèbres ! A partir de 1911, il écrit dans « l'Homme libre », le
journal de Clémenceau. Pendant la Grande Guerre, il combat dans les tranchées puis dans l'aviation... et il mène
une aventure amoureuse avec une très jolie femme,
Il donne des articles pour le « Canard enchaîné » dès 1917. En 1919, il obtient le Prix Fémina pour les « Croix de
bois ». Membre de l'Académie Goncourt dès 1929, il fonde et préside l'association des Ecrivains Combattants. De
1954 à sa mort, il préside l'académie Goncourt. Ses lettres de 14-18 miraculeusement retrouvées à la veille de sa
mort ont permis la publication d'un recueil émouvant en 2003 : « je t'écris de la tranchée ».

29 janvier 2019 – LA MAISON BRUNET ET LE MYSTERE DE SES 365 FENETRES
                  par Gérard TRUCHET

Depuis les pentes de la Croix-Rousse, elle domine majestueusement les rives de la Saône, intrigue les Lyonnais et
les touristes. Mais que savons-nous réellement d'elle et de Claude Brunet qui l'a conçue ? Venez donc satisfaire
votre curiosité car cet immeuble d'exception nous révèle enfin son étrange histoire.

5 février 2019 – LA BATELLERIE DU HAUT-RHÔNE - naviguer sur le chemin qui marche entre
                  DAUPHINE et BUGEY
                 par Gérard MOREL

Cette conférence invite à un petit voyage sur « le chemin qui chemine » comme l'écrivait RABELAIS. Un voyage
sur le Rhône et plus particulièrement sur le Haut-Rhône. Un grand fleuve qui fut des siècles durant l'artère
principale du transport des marchandises, avant que le chemin de fer puis la route n'en interrompent définitivement
le trafic. Un petit voyage qui va vous entraîner au 18ème siècle dans le sillage des mariniers du Rhône, de ceux qui
remontaient à « longs jours » les trains de gabeures chargés des sels de Peccais, à ceux qui descendaient, les
bateaux de pierres, les bois et toutes les marchandises nécessaires aux voraces marchés des villes de l'aval.

12 février 2019 – Sarah BERNHARDT, entre comédienne, muse et femme fatale
                   par Cyril DEVES

Multiples et complexes ont été les rôles de Sarah Bernhardt au théâtre comme dans sa vie, deux scènes aux
frontières abolies où elle se donna en perpétuelle représentation, se dissimulant derrière la légende qui devait lui
survivre. Nous allons questionner cette femme protéiforme, inaccessible pour tenter de s’en approcher et voir
comment elle est parvenue avec audace et obstination à exister et à se révéler comme un esprit libre, créatif et
indépendant.
5 mars 2019 – LES FRONTIERES DANS LA MONDIALISATION
              par Jean-Claude DOMY

Il y a de plus en plus d’états et de frontières : environ 26 000 km de plus depuis 1991. Or la mondialisation dans sa
phase actuelle est souvent définie comme supranationale, affaiblissant l’état, et transnationale, subvertissant les
frontières. Qu’en est-il ? Toutes les frontières évoluent-elles de la même manière ?
La mondialisation actuelle peut se caractériser entre autres par des échanges croissants de marchandises, de
capitaux, et d’hommes. Les frontières sont de ce point de vue de plus en plus ouvertes ou poreuses.
Mais contradictoirement, des barrières frontalières se sont élevées, une quarantaine de murs au moins, de 16 à
40 000 km selon diverses études. Ce sont des obstacles volontaires aux mouvements de personnes, plus que de
choses.
La frontière correspond toujours à une discontinuité, une différence, elle est dissymétrique. Est-elle pour autant une
coupure absolue ?
Si l’on observe le monde entier, il existe des frontières plus importantes que d’autres. Ces méta frontières coupent
en deux le continent américain, séparent Europe d’Afrique, mais ne sont pas forcément très nettes partout, exemple
en Asie. Enfin, il y a aussi de très fortes discontinuités entre pays en voie de développement, notamment en
Afrique, ou entre pays développés, comme entre est et ouest de l’Europe. L’espace marin de Méditerranée
correspond à une de ces méta-frontières.
S’agit-il de tendances anti-mondialisation, comme par ailleurs des slogans politiques réclamant le
« rétablissement », le « contrôle », des frontières ? Où s’agit-il d’aspects opposés d’une même évolution mondiale,
plus favorable aux marchés qu’aux hommes ?

12 mars 2019 – PHILIBERT COMMERSON OU L'AVENTURE D'UNE VIE CONSACREE A LA
               BOTANIQUE
               par Gilbert COUTURIER

« Né en 1727 à Châtillon-lès-Dombes et décédé en 1773 à l'île de France – aujourd'hui île Maurice-, le naturaliste
Philibert Commerson n'a pu achever le voyage autour du monde de la célèbre expédition dirigée par Bougainville.
Il a néanmoins eu le temps d'accomplir une œuvre considérable dans les domaines de la botanique et de
l'ethnologie. Ses découvertes emblématiques, telles la bougainvillée ou l'hortensia, ne sauraient cacher l'importance
des travaux qu'il a réalisés et dont le muséum national d'histoire naturelle conserve la trace sous la forme d'herbiers,
notamment. Une très précieuse redécouverte pour les spécialistes et les amateurs d'aujourd'hui. A titre anecdotique,
Jeanne Barret, compagne de Commerson, embarquée clandestinement, est considérée comme la première femme
ayant accompli un tour du monde. C'est à la redécouverte de l'expédition elle-même, révélatrice des curiosités de
toute une époque, que nous sommes conviés ».

19 mars 2019 – LES INSECTES ET LES FLEURS, LA QUETE DU NECTAR ET DU POLLEN
             par Louis GIRARD
 L'arrivée du printemps se note par les premières floraisons de nos jardins qui nous sortent d'un hiver toujours trop
long. C'est aussi à cette période, que les abeilles domestiques et bien d'autres insectes, viennent butiner les fleurs
qui leur offrent une vraie friandise : le nectar. En même temps, le plus souvent involontairement, les insectes
transportent le pollen de fleurs en fleurs assurant ainsi un service irremplaçable : la pollinisation. Récompense et
service, deux actes complémentaires de la relation fleurs/insectes.
Mais dans ce paysage idyllique, tout comme dans la savane où les lions guettent les antilopes, des prédateurs
guettent les insectes butineurs.

26 mars 2019 – LA RUSSIE DE POUTINE
              par Bruno BENOÎT

Pour comprendre ce qu'est la Russie de Poutine, il faut commencer par mettre en perspective historique les années
pré-Poutine. Puis, on cherchera à comprendre ce qui, malgré des résultats économiques contestables, lui permet
d'être bien élu et réélu. La dimension grandeur retrouvée pour la Russie est ce que les Russes apprécient chez le
personnage et leur font oublier, pour l'instant, la démocratie muselée en place.
2 avril 2019 - Dimitri CHOSTAKOVITCH : UN MUSICIEN SOUS LA DICTATURE
               1ère époque : 1934-1945
               par Didier PATEL

Lorsqu’en janvier 1934 le nouvel opéra du jeune Chostakovitch, Lady Macbeth de Mzensk, est créé à Léningrad et
Moscou, il reçoit un accueil triomphal. « L’enfant terrible de la musique soviétique » s’inscrit une fois encore dans
la lignée avant-gardiste des années 20. Le 26 janvier 1936, Staline assiste à une représentation au Bolchoï. Le 28
La Pravda publie une condamnation sans appel. La vie de Chostakovitch bascule dans l’angoisse d’une arrestation
imminente qui, étrangement, ne viendra pas.
Il sera désormais face à ce dilemme : comment garder sa dignité et sa liberté d’artiste face à un régime pour lequel
il n’est désormais qu’un instrument de propagande voué à la plus grande docilité. Les œuvres bouleversantes qui
vont suivre portent la marque de cette tragédie intérieure et du jeu complexe de ses rapports avec le pouvoir.

9 avril 2019 – René BAZIN, regards d'un académicien sur le BUGEY et les pays de l’AIN
               par le général Jacques RICHOU, son arrière-petit-fils

Bazin (1853-1932), un écrivain, qui a beaucoup apporté au patrimoine de notre littérature française, est l'un des
auteurs les plus lus de son temps, ce qui s'explique par la qualité de son œuvre, son art de l’écriture, et son
attachement profond à notre culture et à notre histoire. Cette communication vise à approfondir notre connaissance
de l’académicien, notamment dans ses aspects les plus méconnus. Au-delà du romancier célèbre, il s'agit de
découvrir l'écrivain voyageur, le nouvelliste, très attaché au pays de l'Ain et au Bugey. Nouvelliste, de quoi s’agit-
il ? C'est un genre littéraire avec un récit court, de faits ou d’aventures, plutôt réaliste, pris sur le vif et
humoristique.

30 avril 2019 - VICTOR HUGO ou L'ETINCELLE DU DRAME ROMANTIQUE
                par Yves JACQUET

Poursuivant la voie ouverte par la redécouverte de la tragédie antique par les courants du baroque et du classicisme
au XVIIème siècle, la jeune génération des auteurs romantiques du XIXème siècle se réapproprie les canons du
drame shakespearien en en faisant sonner toutes les libertés. Plus que tout autre, le VICTOR HUGO dramaturge se
proclame chef de file d'un théâtre nouveau qui inscrira les trames politiques et passionnelles sur fond historique de
l'Espagne ou de l'Italie du Moyen-âge et à la renaissance. Avec sa pièce HERNANI et la fameuse "bataille" qui s'en
suivit en 1830, il marque d'un jalon incontournable l'histoire du théâtre français, à l'égal du CID et de sa querelle de
1637. En 10 ans, de 1830 à 1840, Victor Hugo n'aura de cesse de réinventer le mélodrame pour le peuple en
s'appuyant sur l'intensité des situations dramatiques et l'innovation du langage et de la versification.
Avec RUY BLAS écrite en 1838, Victor HUGO tient sans doute sa pièce phare et c'est en 1843, avec l'échec des
BURGRAVES, que s'éteindront ces dernières tentatives d'un renouveau de la Grande Tragédie en vers.
"Corneille et Molière existaient indépendamment l'un de l'autre, si Shakespeare n'était entre eux, donnant à
Corneille la main gauche, à Molière la main droite.
De cette façon, les deux électricités opposées de la comédie et de la tragédie se rencontrent et l'étincelle qui en
jaillit, c'est le drame."
(Victor HUGO, préface à RUY BLAS)

                                                        
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