Comparaison de la structure des revenus des géants Comcast et AT&T - Insight NPA

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Comparaison de la structure des revenus des géants Comcast et AT&T - Insight NPA
Comparaison de la structure des revenus des
géants Comcast et AT&T

Les deux groupes de médias et de télécommunications américains ont publié leurs
résultats financiers pour le premier trimestre 2019. L’occasion de comparer le
poids respectifs de NBCUniversal et de WarnerMedia dans la structure des revenus
des deux groupes. L’historique complet des résultats est à retrouver sur la Data
Room.

AT&T a dégagé des revenus de 44,8 milliards de dollars au premier trimestre contre 26,8
milliards de dollars pour son concurrent Comcast. Une différence de taille qui s’explique
par le poids que pèse l’activité d’opérateur de télécommunication mobile (17,5 milliard de
dollars de recettes) chez AT&T alors que le câbloopérateur Comcast n’est que simple
MVNO (utilisant le réseau de l’opérateur Verizon Wireless). Si on soustrait l’activité
« Mobility » des recettes d’AT&T, les chiffres d’affaires des deux groupes sont alors très
proches. Les deux divisions des deux groupes consacrées aux contenus, WarnerMedia pour
AT&T et NBCUniversal pour Comcast dégagent des revenus équivalents ce trimestre à
légèrement plus de 8,3 milliards de dollars. En revanche, les revenus générés par les films
en salles de cinéma sont presque 4 fois supérieur pour Warner Bros. que pour Universal
Studios.

Stucture des chiffres d’affaires d’AT&T et Comcast au premier trimestre 2019

Données : publications financières des deux groupes
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Data-room : les géants de la pub en ligne et
des réseaux sociaux progressent

Amazon, Facebook, Google, Snap Inc et Twitter viennent de publier leurs résultats
du 1er trimestre 2019. Des résultats florissants, mais qui d’une part, restent
dépendants de la zone nord-américaine et d’autre part, peuvent être impactés par
des sanctions et la nécessité de développer de nouvelles stratégies et nouveaux
services. Résultats à retrouver dans la Data-room NPA.

Revenus : hausse portée par la publicité et la data

Les revenus des 5 groupes sont au beau fixe, avec Snap Inc. qui bénéficie de la plus forte
croissance annuelle (+39%), suivi de Facebook (+26%). Les autres acteurs profitent de
hausses de 18% (Twitter) et 17% (Google et Amazon). A l’exception de ce dernier, la
publicité constitue toujours leur principale source de revenu, à quasiment 100% pour
Facebook et Snap Inc., dont les recettes publicitaires progressent de respectivement 26%
et 39%. Elle ne représente en revanche que 5% du CA du géant du e-commerce, mais elle
joue un rôle de plus en plus important : en croissance de 34%, à presque 3 milliards, elle ne
pesait que 850 millions il y a 2 ans (+219%). De son côté, si la publicité pèse 86% de son
CA, Twitter compte également sur ses autres revenus issus du licensing de data qui
bondissent de 19% en un an, à hauteur de 107M$.
Les annonceurs sont donc très loin d’être échaudés par les différents scandales qui
touchent les réseaux sociaux concernant les fake news, les propos haineux, la Brand Safety
et la gestion des données des utilisateurs, ainsi que les potentielles sanctions de la FTC[1],
du Royaume-Uni, de l’Union Européenne et de l’appel de certains politiques à les réguler
(par exemple la sénatrice US et candidate à la primaire démocrate Elizabeth Warren). Et
également, malgré la remise en cause par les acteurs de l’industrie de la publicité à
rééquilibrer les investissements au profit des éditeurs de confiance, notamment de la part
des agences médias[2] et des annonceurs (cf. soutien du label Digital Ad Trust[3]).
Cependant, tous ces scandales impactent malgré tout la santé financière de Facebook. En
effet, son bénéfice net recule de 51%, à 2,4M$, en raison des coûts de modération des
contenus que le groupe a engagé pour répondre aux critiques. Le nombre de salariés a
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bondi de 36% par rapport à l’année précédente. Snap Inc. connaît également un recul de
ses gains sur le 1er trimestre 2019, estimé à -14%, du fait de pertes de l’ordre de presque
300M$. Quand bien même le réseau au fantôme réduit progressivement ses pertes, il
n’arrive toujours pas à être rentable. Du côté de Google, son bénéfice net pâtit des
sanctions de 1,7Md$ infligées par la Commission européenne : il aurait dû atteindre 8
339M$ et progresser de 54% par rapport au T1 2018. A l’inverse, les efforts menés par
Twitter contre le spam, les bots et les faux comptes semblent porter leurs fruits et rassurer
les annonceurs qui augmentent leurs dépenses et renforce la santé financière du réseau.

Snap Inc. : seul à réduire sa dépendance à l’Amérique du Nord

La dépendance vis-à-vis de la zone nord-américaine est toujours forte, elle concentre entre
45% des revenus (Google) et 61% (Snap Inc.). Et sa part progresse chez Facebook (+1pt) et
Twitter (+3pts) en comparaison avec la même période en 2018. En revanche, Snap Inc.
réussit à réduire sensiblement la part de cette zone dans son CA de 13pts, au profit de
l’international qui bondit de 108%. L’international porte également la croissance des
revenus des autres groupes, permettant d’en diversifier les sources.
Chacun adopte une stratégie de croissance : Twitter mise sur la data et la Brand Safety ;
Amazon développe une offre publicitaire adaptée à sa plateforme (mots-clés et produits
sponsorisés, bannières, etc.) ; Snap Inc. lance de nouveaux produits[4] (Snap Audience
Network et le format Commercials) et services (Snap Games, Shows), tout comme
Facebook (FB Gaming, Dating, la copie de TikTok Lasso et Meet New Friends). Le groupe
de Mark Zuckerberg a également confirmé lors de la conférence F8 début mai le
repositionnement du réseau sur le privé, via la mise en valeur des posts des Friends dans le
NewsFeed en vigueur depuis plusieurs mois, et des groupes privés sur Facebook et
Messenger. En plus des casques de réalité virtuelle Occulus, toujours partie prenante des
développements du groupe, Facebook se lance sur le marché des appareils connectés avec
Portal/Portal+ compatibles avec Messenger, WhatsApp et Facebook Live. Ces appareils
sont équipés de la commade vocale Alexa d’Amazon.

Audiences : Facebook et Twitter en hausse
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Insubmersible Facebook : le réseau affiche des audiences en croissance constante, de 8%
respectivement pour les utilisateurs actifs mensuels et quotidiens. Cependant, elles ne
progressent plus ou très peu en Amérique du Nord (243M MAUs, 186M DAUs), le groupe
est porté par les zones Asie-Pacifique et Reste du Monde. Twitter met désormais en avant
sa base d’utilisateurs actifs quotidiens qui progresse fortement en un an, alors que les
MAUs sont en recul régulier. Ses audiences internationales pèsent 78% (stable vs T1 2018).
En revanche, Snap Inc. affiche des performance en très légère baisse. Le réseau au
fantôme n’arrive pas à faire croître ses audiences de manière significative, en raison
notamment de la forte concurrence des autres réseaux, Instagram en tête sur son cœur de
cible des Millennials, TikTok, sur les cibles plus jeunes, et les messageries instantanées
dont les fonctionnalités ne cessent de se développer. Or, eMarketer prévoit une baisse des
audiences aux Etats-Unis dès 2019, qui semble se confirmer.

[1] Le groupe risque une amende évaluée entre 3Mds$ et 5Mds$ de la Federal Trade
Commission.
[2]
https://insight.npaconseil.com/2018/12/12/bilan-2018-la-publicite-digitale-accelere-sur-la-tr
ansparence/
[3]
https://insight.npaconseil.com/2019/02/27/soutien-de-15-annonceurs-au-dat-le-debut-du-fair
-share/
[4]
https://insight.npaconseil.com/2019/04/18/audiences-et-revenus-les-2-priorites-de-snapchat/

Et aussi : Guide des chaînes numériques
2019

L’édition 2019 du Guide des chaînes numériques de l’ACCeS, du CNC et du CSA vient
d’être publiée. Elle met notamment en évidence l’augmentation de 1% du CA des chaînes
TV gratuites privées en 2017, à 2 715Mds€. Cette tendance confirme une reprise à l’œuvre
depuis 2012. Cependant, cette croissance est portée par l’ensemble des chaînes de la TNT
(2005 et 2012) qui progressent de 5% et pèsent 32% du total des revenus des chaînes
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gratuites ; ceci au détriment des Historiques privées. Les revenus de ces dernières sont en
baisse continue depuis plus de 10 ans, en raison principalement de la baisse du CA de TF1
(-3% en 2017). De son côté, M6 a réussi à redresser la barre sur les 2 dernières années
analysées (+4% en 2017).

Les recettes publicitaires représentent 97% du CA total des chaînes gratuites privées et
s’élèvent à hauteur de 2 625,3Mds€ en 2017. Une fois encore, le dynamisme des chaînes
TNT permet de tirer les résultats vers le haut. Leurs recettes publicitaires gagnent 4%
quand les Historiques privées reculent de 1%.

En termes de santé financière, le résultat d’exploitation des chaînes gratuites privées
devient positif – 60,3M€ en 2017 vs -82M€ l’année précédente – et le bénéfice net
progresse de 297% à 99,6M€. Le Guide indique d’ailleurs qu’en 2017, « quatre chaînes de
la TNT 2005 et 2012 sont bénéficiaires : BFM TV, TMC, Gulli et pour la première année
depuis 2012, TFX. »

Marché publicitaire britannique : pas d’effet
Brexit en 2018

Les incertitudes économiques et politiques liées au Brexit n’ont pas eu d’impact
sur les investissements publicitaires au Royaume-Uni l’année dernière : le marché
progresse de 6,3% à 23,6Mds£, et au sein du digital – qui pèse 13,4Mds£ – le
mobile concentre 51% des dépenses en ligne.
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Le marché publicitaire britannique est
fortement resilient et atteint un pic en 2018 avec 23,6Mds£ (27,52Mds€), en hausse
sensible de 6,3%. Et les prévisions restent très positives, avec une croissance attendue en
2019 de 4,8% et de 5,5% l’année suivante. A cette date, le marché dépasserait les 26
milliards de livres sterling.
Les revenus des médias traditionnels s’élèvent à 9,8Mds£, soit 42% du marché. La radio et
la publicité extérieure profitent d’une embellie de leurs revenus, quand la télévision stagne.
Les autres subissent une contraction de leur Ca publicitaire. La contribution du digital a
ces recettes est très variable en fonction des médias :

     Il pèse 50% des investissements en publicité extérieure et connaît une très forte
     croissance de 15%.
     38% du CA publicitaire des magazines provient du online, mais celui-ci une légère
     baisse de 0,3%.
     La part du digital atteint 28% pour la PQN et la PQR, mais la publicité en ligne ne
     parvient pas à freiner les pertes de ces médias en termes de revenus publicitaires de
     respectivement -6,3% et -9,3%.
     Les revenus de la VOD représentent 8% du CA publicitaire de la télévision ; des
     montants en hausse sensible de plus de 29%.
     Si l’audio digital ne pèse que 6% des revenus publicitaires de la radio, il enregistre la
     plus forte croissance (+31%) et porte la progression du média.

La croissance globale du marché est largement encore une fois portée par le digital. Selon
les chiffres publiés par l’IAB UK et PwC, la publicité digitale britannique a bondi de 15% en
2018, à hauteur de 13,4Mds£, soit 57% du marché. Les investissements en Search et
Display restent élevés et devraient continuer de progresser fortement : respectivement
+11,3% et +12,5% en 2019 et +9,9% et +10,2% en 2020. Comme sur l’ensemble des
marchés publicitaires occidentaux, le Display porté par la vidéo (+44%, à 2,3Mds£ et pèse
44% du total Display) et le mobile. Ce dernier devient désormais l’écran privilégié par
rapport à l’ordinateur : il concentre 51% de l’ensemble des dépenses digitales, qui gagnent
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33% en un an et atteignent 6,9Mds£. 76% des investissements publicitaires en vidéo se font
sur mobile, et 57% sont effectués sur les réseaux sociaux et les formats out-stream. Il est
donc probable que sur le marché britannique également le duopole Facebook – Google soit
très puissant.

Résultats financiers : les groupes de
communication continuent leur transition

Les 4 principaux groupes mondiaux (WPP, OMG, Publicis et Havas) ont publié
leurs résultats du 1er trimestre 2019 : analyse de leurs indicateurs financiers, du
poids des différentes zones géographiques dans leurs revenus, des stratégie de
transition vers de nouveaux modèles et activités porteuses.

                                                                     A l’exception d’OMG qui
affiche un CA en hausse de 2,5%, les revenus des 3 principaux groupes de communication
ayant publié leurs résultats enregistrent au mieux une stagnation, à l’image d’Havas avec
0,1% de croissance organique[1] , au pire un recul de 1,3% pour WPP et 1,6% pour
Publicis. Pour ce dernier, le recul s’élève à -1,8% en intégrant l’activité Public Health
Service, dont le groupe s’est séparé fin 2018.

Publicis est le seul groupe a connaître une progression de la part de ses revenus générés
en Europe, quand cette zone géographique recule de 0,3pt pour WPP, 1,4pt pour Havas et
2,2pts pour OMG. Il est à noter que l’Europe concentre presque la moitié des revenus
d’Havas, ce qui signifie que les performances du groupe français ont été bonnes sur
d’autres marchés : c’est le cas en Amérique du Nord, où il engrange presque 3pts de plus
par rapport à l’année précédente. OMG profite lui-aussi d’une progression forte (+2,3pts)
sur cette zone. En revanche, Publicis et WPP y enregistrent une baisse, de 1,1pt et 0,6pt.
Cependant, les budgets récemment gagnés aux Etats-Unis par le groupe d’Arthur Sadoun
devraient aider à redonner des couleurs aux revenus sur cette zone, qui pèse pour plus de
50% de son CA. La part des revenus de WPP et Publicis réalisés dans le reste du monde, et
notamment de nombreux pays émergents, gagne presque 1pt. Havas et OMG quant à eux
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voient cette part se réduire de 1,3pt et 0,4pt.

Pour ces groupes, les activités liées à la création et l’achat média restent le cœur des
revenus. A cet égard, WPP officialise la fusion des agences créa Wunderman et VMLY&R.
De son côté, Havas annonce soutenir le développement de BETC à l’international. Les
entités dédiées à la Data, au CRM, etc. sont cependant les moteurs qui compensent plus ou
moins le ralentissement des activités traditionnelles. Publicis vient d’acquérir pour 4,4
milliards de dollars Epsilon, spécialiste du marketing et des données. Cette opération entre
dans la cadre de la stratégie « Game Changers » du groupe, qui vise à développer une offre
intégrant data et technologie et positionner le groupe sur le conseil. Selon son président,
les revenus de ces activités stratégiques pèsent 13% du CA (plus de 270M€) et progressent
de 27%. Quant à WPP, il confirme la stratégie déployée sur 3 ans pour retrouver une
croissance durable.

[1] A taux de change et périmètre constants.

Publicité ; Amazon et Netflix continuent le «
carpet bombing »

D’ici au début 2020, Apple (AppleTV+) et Disney (Disney+), au moins, et peut-être Warner
Media, se seront joints à la course au leadership des plateformes de SVoD accessibles au
consommateur français. En attendant l’arrivée de ces nouveaux compétiteurs, Amazon et
Netflix ont poursuivi au premier trimestre une stratégie de « carpet bombing » publicitaire
                                                               er
destinée à conforter leur prime au premier entrant : entre le 1 trimestre 2018 et la même
période en 2019, leurs investissements publicitaires cumulés ont augmenté de… 154 %,
pour dépasser 31 M€.

S’agissant d’Amazon, l’augmentation, exprimée en pourcentages, prend même des allures
exponentielles : + 1713 %… calculés il est vrai sur une base limitée (moins de 800 K€). En
2019, Amazon a dépensé près de 14 M€… sans rattraper pour autant Netflix : plus de 17
M€ d’investissement publicitaire cette année, et 50 % de plus qu’en 2018.

Mais au-delà des montants globaux, l’analyse des dépenses des deux plateformes fait
apparaître deux différences notables :

     Dans le nombre de programmes défendus, d’abord. Quatre pour Amazon au premier
     trimestre, avec une dépense moyenne proche de 3,2 M€ (et un plus haut à 5,9 M€
     pour American Gods) ; Neuf du côté de Netflix, pour un ticket moyen d’environ 1,9
     M€ (et un plus haut à 6,1 M€ Sex Eduxarion).
     Dans le mix média utilisé, ensuite. Quand Amazon utilise prioritairement le digital
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(display) et plus encore la télévision, Netflix parie sur une combinaison plus
     équilibrée, de laquelle émergent toutefois télévision et affichage.

Data Room : les derniers résultats du groupe
Canal+

Au sein du groupe Vivendi, les bons résultats d’Universal compensent la baisse des
revenus du groupe Canal+ : le tableau des résultats et l’historique sont à retrouver
dans la Data Room de l’Insight NPA

Le groupe Vivendi enregistre au premier trimestre 2019 un chiffre d’affaires en hausse de
+10,7%, à 3,4 milliards d’euros (contre 3,1 milliards un an plus tôt). A taux de change et
périmètre constants, la progression est de +5,7%. La hausse des revenus s’explique par la
croissance des ventes (+18,8%) de sa maison de disques Universal Music Group qui se
prépare à ouvrir son capital (Vivendi souhaite céder jusqu’à 50% d’UMG, leader sur le
marché de la musique enregistrée). En données publiées, la progression s’explique
également par l’intégration depuis le 1er février de la maison d’édition Editis, rachetée par
Vivendi.

Les bons résultats d’Universal compensent la mauvaise santé persistante du groupe Canal+
en France. Les revenus du groupe de télévision sont en effet globalement en recul de 3,3%
au premier trimestre, pour s’établir à 1,25 milliard d’euros. Pourtant l’international se
porte bien avec une activité solide qui continue de fortement progresser. Le nombre
d’abonnés a augmenté de près de 700 000 sur douze mois glissants, précise le groupe. Le
chiffre d’affaires du groupe en France métropolitaine uniquement n’est pas publié. Mais le
détail de l’évolution de la base d’abonnés montre un nouveau recul avec – 91 000 abonnés
en trois mois et – 284 000 sur douze mois glissants. L’intégralité du recul se concentre au
premier trimestre sur les abonnements directs alors que les abonnements contractés via les
opérateurs partenaires sont stables. Une situation qui s’inverse si on raisonne sur douze
mois glissants. Enfin, d’après le communiqué de presse de Vivendi, le nombre d’abonnés à
la chaîne Canal+ est en croissance. Ce sont donc les activités de distribution qui souffrent
le plus. La refonte des offres du groupe commercialisées en France sous la marque Canal,
intégrant les chaînes Canal+ et l’ensemble des chaînes thématiques de l’ex-Canalsat n’ont
pas encore pleinement porté leurs fruits.
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Audiences et revenus : les 2 priorités de
Snapchat

La santé du réseau social préféré des Millenials est toujours très précaire. D’un
côté, ses audiences devraient à nouveau décliner cette année. De plus, il doit
consolider ses revenus : pour ce faire, Snap lance de nouveaux outils publicitaires.

Baisse continue de ses audiences

La base d’utilisateurs actifs de Snapchat a connu un pic au 1er trimestre 2018, à 191M
d’audiences quotidiennes. Cependant, depuis, elle a décliné régulièrement tout au long de
l’année pour se stabiliser fin 2018 à 186M, en baisse de 0,5% par rapport au T4 2017 [1].
Cette baisse est portée par le recul des utilisateurs quotidiens US (-2M, qui représentent
42% des audiences totales), quand la part des audiences européennes et du reste du monde
est stable.
Or, selon les prévisions d’eMarketer, cette tendance à la baisse s’accentuerait en 2019 : les
fans US devraient continuer de quitter le navire, enregistrant un recul de presque 3%, et
s’élèveraient à 77,5M d’utilisateurs mensuels actifs. Entre 2019 et 2023, l’institut d’études
estime que Snapchat n’attirerait que 600 000 utilisateurs supplémentaires, enregistrant
l’une des plus faibles croissances de l’univers des réseaux sociaux aux Etats-Unis.
Instagram serait le grand gagnant et récupèrerait une grande part des déçus. Ses
audiences mensuelles atteindraient environ 107M dès cette année.
Ces prévisions sont de mauvais augures pour le réseau car les Etats-Unis sont déterminants
dans les évolutions des usages sur les médias sociaux, et pèsent en général un poids
considérable dans les revenus des réseaux sociaux. Ainsi, l’ARPU des utilisateurs nord-
américains de Facebook atteint presque 35$ fin 2018, loin devant l’ARPU européen (11$) et
ceux des zones Asie-Pacifique et du reste du monde (respectivement 3$ et 2,11$). Il est
donc vital de conserver ces audiences sont fortement monétisées.

                                                   Snap Inc., maison-mère de Snapchat, qui
ne communique que sur des audiences quotidiennes nuance fortement les estimations
mensuelles d’eMarketer et rappelle que le réseau reste leader auprès des 13-24 ans aux
USA, au Canada, au Royaume-Uni, en France et en Australie. De plus, elle compte sur le
redesign de l’application sur Android pour booster les usages et les audiences ; à condition
que celui-ci soit mieux accepté que celui réalisé fin 2017 sur iOS, qui avait soulevé une
vague de colère chez les utilisateurs, forçant le réseau à revenir en arrière, et initié la
baisse des audiences.

Lancement de nouveaux outils publicitaires

Snapchat doit non seulement renforcer ses audiences, mais également consolider ses
revenus. Pour répondre à ce 2nd impératif, le réseau au fantôme vient d’annoncer la
création de « Snap Audience Network », qui lui permettra d’étendre ses audiences en-
dehors de son application. En effet, sa principale qualité – être un réseau mobile-only –
constitue en même temps l’un de ses principaux défauts : Snapchat fonctionne en vase clos.
Le lancement d’un Ad network et la mise à disposition de Snap Kit et de Stories Kit lui
donnent l’opportunité de diffuser des contenus sur des applications tierces et de les
monétiser. Facebook et Twitter ont eux-aussi développé des plateformes des Ad Networks
similaires, respectivement en 2017 et 2015, sur un modèle identique de partage de revenus
publicitaires générés. Pour l’instant, 200 éditeurs / développeurs auraient installés l’un des
SDK de Snap.
Autre innovation : le lancement d’un format non skippable, « Commercials ». Ces publicités
vidéo de 6 secondes sont diffusées dans la section Shows de l’application. Celle-ci, lancée
en France en novembre 2018 et intégrée à Discover, propose des contenus vidéo produits
par 13 médias partenaires (dont BFM TV, FranceTV Slash, Golden News (M6), Konbini,
L’Olympique de Marseille[2], Loopsider, Melty, Tastemade, ou encore Webedia). Des
marques telles que Louis Vuitton, Sephora, Unilever et Universal Pictures International
seraient parmi les premières marques à investir sur ce format. Snapchat compte, avec
Commercials, « améliorer le ROI des campagnes grâce à « un meilleur ciblage, des prix
plus ajustés, et une meilleure mesure des performances ».

[1]
https://insight.npaconseil.com/2019/02/13/data-room-croissance-en-2018-de-twitter-et-snap-
inc/
[2] Cf. Rubrique Sport Index : le match Snapchat – TikTok des clubs de foot.

Netflix mise sur l’audio pour promouvoir ses
contenus de Stand-Up

Netflix s’associe pour la première fois avec une plateforme tierce et lance le 15
avril une station de radio dédiée aux artistes de Stand-Up. Cela s’inscrit dans une
stratégie de promotion trans-médiatique de ses contenus amorcée avec la création
de plusieurs podcasts originaux et d’un magazine professionnel.

« Netflix is a Joke » Radio prend la suite d’une campagne
publicitaire de 2017
Nommée d’après une campagne publicitaire de 2017, annonçant l’arrivée sur Netflix de
programmes originaux de Stand-Up, « Netflix is a joke » Radio sera consacrée aux
comédiens qui collaborent avec Netflix et à leurs spectacles. Disponible exclusivement pour
les abonnés de Sirius XM (une plateforme de live-streaming audio par abonnement), elle ne
propose pour l’instant que des extraits de spectacles Originals dans le cadre d’une émission
permanente : Netflix Comedy Clips.

« Netflix is a joke » Radio ne diffusera aucune publicité. Des podcasts originaux ont
également été annoncés pour compléter la grille de la nouvelle radio de Netflix, parmi
lesquels une émission quotidienne d’actualité, animée par les comédiens produits par la
plateforme.

Pour l’instant, ont été annoncés des extraits d’Adam Sandler, Aziz Ansari, Bill Burr, Chris
Rock, Dave Chappelle, Ellen DeGeneres, Gabriel Iglesias, Jerry Seinfeld, John Mulaney, Ken
Jeong, Ricky Gervais, Sarah Silverman, Sebastian Maniscalco, Trevor Noah et Wanda Sykes
pour garnir l’antenne de « Netflix is a joke » Radio.

                 Bande annonce de la station de radio « Netflix is a joke »

Le lancement de ce flux de radio prolonge le positionnement clair de Netflix autour de la
comédie et du Stand-Up. En produisant des Stand Up Specials inédits de Dave Chappelle
ou Chris Rock par exemple après plusieurs années d’inactivité, en mettant en avant de
nouveaux comédiens prometteurs comme Ali Wong, et en régionalisant son catalogue de
spectacles, Netflix s’est assuré une place de choix sur ce segment au détriment de HBO ou
Comedy Central, diffuseurs traditionnels.

Pour la plateforme, « Netflix is a joke » Radio est un débouché supplémentaire pour le
catalogue de captations de spectacles qu’elle agrandit d’année en année depuis 2014. Ted
Sarandos l’a présentée comme une extension du catalogue de Stand-Up de Netflix : la radio
servira à proposer et tester des extraits de spectacle inédits, de jeunes talents, pour affiner
ce catalogue.

Évolution du nombre de Stand Up Specials originaux présents sur les catalogues
de Netflix, Showtime, HBO, et Comedy Central de 2013 à 2018

Source : HBO, Showtime, Comedy Central, Netflix, CNN Entertainment.

Une gamme de podcasts confidentiels pour promouvoir son
catalogue
Si « Netflix is a joke » Radio profite du premier partenariat entre Netflix et une plateforme
tierce, le service de SVoD américain avait déjà entrepris fin 2017 le développement de
podcasts autour de ses productions originales. Outre le podcast corporate We Are Netflix
dédié à la présentation des métiers de la firme américaine, cinq émissions ont été créées
dans le but d’approfondir l’expérience des spectateurs autour du catalogue et d’améliorer
son image de marque.

Toujours dans le prolongement des programmes originaux, ces podcasts font intervenir les
cinéastes, les critiques et les fans autour des univers créés par Netflix. Tous sont
disponibles sur Apple Podcasts, Spotify, et Stitcher, mais ne bénéficient d’aucune
exposition sur la plateforme de Netflix. Seule la chaîne YouTube de Netflix US en poste des
extraits.

     Wormwood, The Companion Podcast – Décembre 2017

Présenté par le réalisateur Errol Moris, ce podcast revient sur Wormwood, un
documentaire produit par Netflix autour du meurtre de Frank Olson. Retraçant l’enquête
du fils de la victime, Eric Olson, le documentaire a suscité énormément de discussions et de
théories sur des forums dédiés comme sur des sites de premier plan comme Reddit. En
trois entretiens de 20 minutes, le réalisateur enrichit le documentaire et donne de
nouveaux éléments à la communauté de spectateurs.

     You Can’t Make This Up – Avril 2018
Chaque épisode de ce podcast retrace le processus de création d’un
documentaire original de la plateforme. Autour des producteurs, journalistes,
documentaristes et intervenants de chacun des programmes présentés, You Can’t Make
This Up dévoile les conditions de tournage et d’investigation, les intentions des auteurs, ou
encore la vie des documentaires après leur diffusion sur Netflix. 25 épisodes du podcast
sont déjà disponibles, dont certains consacrés à Making a Murderer, Jim and Andy, ou
encore Conversations with a Killer.

     I’m Obsessed With This – Janvier 2019

             Présenté par Bobby Finger, ce podcast rassemble autour de trois programmes
originaux Netflix des fans, des critiques, des cinéastes, pour débattre de ce qui fait le
succès, l’échec ou la polémique autour d’un film, d’une série, ou d’un documentaire de la
plateforme. Sept épisodes de I’m Obsessed With This sont déjà disponibles.

     The Human Algorithm – Janvier 2019

             The Human Algorithm est un podcast consacré à la recommandation de
programmes. Chacun des 10 épisodes diffusés jusqu’à aujourd’hui explore un genre ou une
catégorie de programmes différent en faisant intervenir des employés de Netflix,
programmateurs comme développeurs, ainsi que des acteurs ou cinéastes des programmes
originaux. Consacré à la fiction européenne, le dernier épisode traite, entre autres, de Call
My Agent, 10 Pour Cent en français, recommandé par Emma Mackey de Sex Education.

     Strong Black Legend : a « Strong Black Lead » podcast – Avril 2019

             La campagne de promotion des acteurs et cinéastes noirs « Strong Black
Lead » initiée par Netflix à l’occasion des BET Awards 2018 est prolongée par l’éditeur
américain dans Strong Black Legend¸ un podcast consacré au « Black Hollywood ». Dix
épisodes sont disponibles, chacun faisant intervenir une personnalité afro-américaine du
monde du cinéma américain dans un entretien de 50 minutes. Le podcast est présenté par
Tracy Clayton, ancienne présentatrice du podcast Another Round de Buzzfeed.

Wide, le futur magazine papier de Netflix
Uniquement réservé aux professionnels du cinéma, Wide présentera en plus de 100 pages
les programmes originaux de la plateforme américaine. L’objectif affiché de cette
publication est de légitimer les contenus Netflix en vue des Emmy Awards, grand-messe
de la télévision américaine. Le premier numéro sera diffusé en juin 2019, au moment des
votes et concertations des membres de l’Académie des Emmy Awards.
Si la publication remplira une mission de lobbying, elle s’inscrit également dans une
stratégie plus large d’amélioration de la visibilité des programmes sur la plateforme de
Netflix. Dans le flot des nouvelles arrivées au catalogue, difficile d’assurer un
référencement efficace dans la durée pour les autres titres que les produits d’appels.
Comme les podcasts qui traitent de recommandations et d’approfondissements des
programmes, le magazine sert aussi à enlever un peu de densité au catalogue de Netflix.

Data Room : résultats 2018 du groupe Altice

Le tableau des résultats et l’historique sont à retrouver dans la Data Room de
l’Insight NPA

Altice a publié ses résultats annuels pour l’Europe le 28 mars, faisant état d’un recul
conséquent de son chiffre d’affaires. A l’échelle du groupe Altice Europe, celui-ci est en
baisse de 3,5% à 14,09 milliards d’euros. Le recul s’explique par la contre-performance
financière d’Altice France avec des revenus consolidés qui chutent de 4,6% par rapport à
l’an dernier (10,16 milliards d’euros en 2018 contre 10,65 milliards d’euros en 2017).
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a pour sa part reculé de 9,6% à 5,1 milliards d’euros
et de 9,01% à 3,78 milliards d’euros pour Altice France. La marge est en baisse de 1,9
point à 37% du chiffre d’affaires en France.

Pourtant, SFR signe une bonne année 2018 en France en termes de recrutements avec 333
000 clients supplémentaires sur le fixe, dont 302 000 sur le très haut débit, contre
légèrement plus d’un million d’abonnés en plus sur les forfaits mobiles. Le groupe affirme
avoir « reconquis plus de 1,3 million de clients en 2018, soit plus que le nombre de clients
perdus au cours des trois dernières années ». Cette progression du nombre d’abonnés, de
+5,6% sur le fixe et de +8,1% sur le mobile s’accompagne néanmoins d’un recul de
respectivement -8,3% et -4,8% des revenus B2C fixes et mobiles. Altice n’a pas
communiqué sur l’ARPU au quatrième trimestre mais il semble évident que les revenus
moyens par utilisateur aient continué à baisser sur les trois derniers mois de l’année. A la
fin du mois de septembre 2018, l’ARPU fixe s’établissait à 31,7€ contre 36,5€ au 31
décembre 2017 ; et l’ARPU sur les forfaits mobiles était passé à 22,4€ contre 25,3€ neuf
mois avant. Les traditionnelles promotions de Noël, avec cette année chez SFR une offre
RED Illimité 40 Go à 10€ « sans limite de durée » sur le mobile et une offre SFR Red Box
pour la Fibre à 20€/mois sans engagement et sans condition de durée sur le fixe, ont
certainement laissé des traces.

La stratégie de SFR en 2018, basée sur le volume a donc permis de reconquérir des
abonnés. Au détriment de la marge. Tout l’enjeu sera désormais de mieux monétiser les
clients fixes et mobiles.
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