LUTTE CONTRE LE " MOUSTIQUE TIGRE " - Questions / Réponses
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DIRECTION GÉNÉRALE DES SERVICES DIRECTION HYGIÈNE SANTÉ LUTTE CONTRE LE « MOUSTIQUE TIGRE » Questions / Réponses Qu’est –ce que le « moustique tigre » ? L’Aedes albopictus (ou « moustique tigre ») est un moustique nuisant agressif envers l’homme qui pique dans la journée, principalement à l’aube et au crépuscule, le plus souvent à l’extérieur. Pourquoi cette appellation ? Le « moustique tigre » se distingue des autres moustiques locaux par sa coloration nettement marquée de contraste noir et blanc, d’où son nom. Le moustique urbain classique, Culex pipiens est entièrement brun- roux. Il pique la nuit, à l’intérieur. Où est-il présent ? Il a été identifié en 2005 pour la première fois en France Métropolitaine dans six communes du sud-est des Alpes Maritimes : Menton, Cap-D’ail, Eze, Roquebrune-Cap-Martin, Beaulieu sur mer, Nice. A l’heure actuelle, il est présent pratiquement partout sur le département des Alpes Maritimes. Comment se développe t-il ? Les femelles Aedes albopictus pondent leurs œufs à sec et/ou en limite des eaux stagnantes (une femelle pond environ 200 oeufs). Lorsque les conditions climatiques sont favorables (à partir du milieu du printemps), les œufs éclosent lorsqu’ils sont mis en eau : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, produisent, après nymphose, des moustiques adultes et piqueurs. La durée de vie des adultes est de 15 à 45 jours. Leur rayon d’action est de 200 mètres à partir de leur gîte d’éclosion. D’autres espèces de moustiques pondent directement à la surface des eaux stagnantes. Les gîtes de reproduction de l’Aedes albopictus, de micro dimension, sont toujours situés en milieu urbain, jamais en milieu naturel humide ouvert. Ce sont, soit des biotopes naturels tels que des creux d’arbres, soit de petites collections artificielles d’eau telles que : • seaux, vases, soucoupes, • fûts et citernes, • écoulements de gouttières, • pneus, boîtes de conserve, • petits réceptacles d’eaux pluviales ou domestiques à découvert. Les gîtes de reproduction de l’Aedes albopictus sont donc, en grande partie, fabriqués par l’Homme et se trouvent souvent au sein des domiciles privés (cours, jardins…). Dans ce cas, il est impossible de les recenser tous, d’autant que beaucoup sont temporaires, aléatoires ou difficiles d’accès. La façon la plus efficace et radicale de se protéger des nuisances d’Aedes albopictus, c’est de négativer physiquement ces gîtes. 1/4
DIRECTION GÉNÉRALE DES SERVICES DIRECTION HYGIÈNE SANTÉ Est-il dangereux pour l’homme ? Aujourd’hui, il n’y a pas d’épidémie de chikungunya ni dengue en France Métropolitaine. Cependant, un moustique qui peut véhiculer ces virus, appelé Aedes Albopictus, est présent dans le sud de la France. La Direction Hygiène Santé se tient à la disposition du public pour tout renseignement complémentaire (0497064920). Qu’en est-il au niveau des Alpes Maritimes ? Un dispositif local a été mis place, ce dernier reprend les objectifs nationaux. La surveillance sanitaire et épidémiologique est supervisée par l’A.R.S (Agence Régionale de Santé) Délégation départementale des Alpes Maritimes. Un arrêté préfectoral classe le département des Alpes Maritimes en zone de lutte anti-vectorielle, ce qui autorise les services du département à procéder aux prospections, traitements, travaux et contrôles nécessaires à cette action, que ce soit sur le domaine public ou privé. Un plan départemental de prévention de surveillance et de lutte contre le moustique Aedes albopictus existe depuis 2006. Que dit ce plan ? Il se décline selon trois axes principaux : - une surveillance épidémiologique : elle poursuit un triple objectif de maitrise de la propagation du moustique, de repérage précoce de la circulation d’un virus éventuel et de développement des connaissances sur les moustiques vecteurs et la maladie humaine. - une surveillance entomologique et une lutte contre le moustique : il s’agit essentiellement d’un recensement des gîtes larvaires, l’établissement d’une cartographie et si nécessaire d’un traitement. - une campagne de communication : - information des professionnels de santé, - plaquettes d’information grand public, - affiches, - un numéro vert : 0 800 740 606 (appel gratuit) d’information et de signalement des situations d’invasion. Où trouver des informations complémentaires ? Sur le site : www.albopictus.eid-med.org Qu’est ce que l’E.I.D Méditerranée ? Ce sigle signifie : Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen. Il s’agit d’un opérateur public missionné par le Département pour établir un diagnostic et un suivi de la distribution de l’espèce avec repérage des zones à risque de prolifération du moustique (sites publics et privés), déterminer les moyens les plus adaptés à mettre en œuvre pour organiser une veille pérenne et participer aux actions de communication engagées par le Département. L’E.I.D Méditerranée exerce un contrôle des nuisances de moustiques en Languedoc-Roussillon depuis près d’un demi-siècle. De façon concrète, c’est une structure qui procède aux opérations de piégeage, de diagnostic et de contrôle du « moustique tigre ». 2/4
DIRECTION GÉNÉRALE DES SERVICES DIRECTION HYGIÈNE SANTÉ Comment intervient l’E.I.D Méditerranée ? Tous les appels parvenus au numéro vert sont transmis à l’E.I.D Méditerranée pour suite à donner. L’intervention consiste en une enquête de terrain afin d’identifier la présence ou non de moustique (de toute espèce), le stade d’évolution de l’insecte, le type d’habitat concerné, la nature du gîte et si un traitement est nécessaire. Enfin, le technicien sur place donne des conseils en matière de prévention. Quoi faire pour ne pas avoir de moustiques ? Ne pas avoir de moustiques, consiste à intervenir au stade larvaire de façon à empêcher la formation d’adultes. La principale mesure préventive est donc une surveillance particulière des endroits susceptibles d’être des réservoirs de larves. Quels sont ces gîtes potentiels ? - des biotopes naturels tels que des creux d’arbres, - des petites collections artificielles d’eau telles que seaux, vases, soucoupes, jardinières, citernes, écoulement de gouttières, réceptacles d’eaux pluviales à découvert etc. Qu’en est-il des bassins et piscines ? Les larves ne résistent pas à l’eau chlorée des piscines. Pour les bassins, il n’y a pas de larves si l’eau est circulante, si un d’un jet d’eau est présent et si ce dernier est régulièrement entretenu. Un procédé écologique consiste à introduire des poissons dans l’eau des bassins : les gambusies par exemple sont friands de larves. 3/4
DIRECTION GÉNÉRALE DES SERVICES DIRECTION HYGIÈNE SANTÉ Que fait la Ville de Cannes ? Elle intervient à deux niveaux : - en matière de communication : elle relaie l’ensemble des actions de prévention/sensibilisation mises en place par le Conseil général et informe les cannois du dispositif mis en place, - en préventif : une entreprise spécialisée titulaire d’un marché réalise durant la saison estivale (de fin avril / début mai à septembre) des opérations de traitement larvicide du domaine public. Il s’agit là de mesures préventives. Il est utilisé pour ces opérations un produit homologué biologique dit bio-larvicide, respectueux de l’environnement et inoffensif pour les autres insectes volants (abeilles, papillons etc). Son rôle consiste à empêcher le développement des larves au stade adulte. En plus de ces traitements systématiques, des opérations ponctuelles peuvent être menées en intervention d’urgence suite à une infestation dans un secteur bien défini. Il convient de noter que l’épandage d’insecticides chimiques pour détruire les moustiques adultes est proscrit, du fait de leur nocivité vis-à-vis de la faune et des animaux en général. Une seule exception à cette règle : des mesures de démoustication sont engagées par l’E.I.D Méditerranée sous la tutelle du Ministère de la Santé, lors de cas de maladies virales déclarées suite à une piqûre de moustique. Il s’agit là d’une mesure de protection de la santé publique. Quels sont les lieux traités par la Ville de Cannes ? Les lieux traités sont les endroits susceptibles de servir de gîtes à l’éclosion des moustiques, à savoir tous les points où la présence d’eau stagnante est notable : - vallons d’eaux pluviales, - berges des ruisseaux, - jardins et squares, - vide-sanitaires de certains établissements municipaux. Pour un traitement efficace, il convient de cibler les interventions, là ou le moustique prend naissance. Que peut faire le particulier ? L’action des pouvoirs publics contre le moustique doit être relayée par des actions simples, mais primordiales. La maîtrise du développement de larves de moustiques consiste à mettre en œuvre des gestes simples et répétés à savoir : - éliminer les récipients contenant de l’eau stagnante comme les coupelles de pots de fleurs, les seaux, vases etc, - mettre à l’abri de la pluie (ou de l’arrosage) les objets qui trainent dans les jardins et qui peuvent retenir de l’eau, - vider régulièrement les récipients ne pouvant pas être supprimés ou mis à l’abri, - curer les gouttières et recouvrir les bidons de récupération d’eau avec des moustiquaires, - entretenir les bassins d’agrément, (y introduire des poissons), et les piscines, hors saison chaude, - régler l’arrosage automatique afin de ne pas avoir de l’eau stagnante au niveau des buses d’arrosage. Tout un chacun peut aussi épandre le produit larvicide homologué dans l’eau (commercialisé sous forme de pastilles) quand il y a des larves et que l’eau ne peut être retirée. 4/4
DIRECTION GÉNÉRALE DES SERVICES DIRECTION HYGIÈNE SANTÉ Que retenir de tout cela ? La lutte et les procédures mises en place par les pouvoirs publics ne sauraient éradiquer complètement cette nuisance. Tout ce travail doit-être accompagné d’une lutte communautaire qui relève de la responsabilité collective et d’actes éco-citoyen. S’il y avait une seule phrase à garder en mémoire ? Pas d’eau stagnante = pas de moustique. 5/4
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