LYCÉE D'ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES SANS RÉPONSE LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI (Département du Nord) Exercices 2012 et suivants Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés, a été délibéré par la chambre le 13 avril 2018. 14, rue du Marché au Filé – 62012 – Arras cedex Téléphone : 03 21 50 75 00 Télécopie : 03 59 62 05 38 www.ccomptes.fr
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI TABLE DES MATIÈRES SYNTHÈSE ............................................................................................................................... 2 RECOMMANDATIONS ........................................................................................................... 3 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 5 1 LE LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE ............................ 6 1.1 Présentation de la cité scolaire ........................................................................................ 6 1.2 La gouvernance ............................................................................................................... 6 1.2.1 Les instances ..................................................................................................................... 6 1.2.2 Les documents de pilotage................................................................................................ 8 1.3 L’organisation générale du lycée et de l’agence comptable ......................................... 11 1.4 L’activité de l’établissement ......................................................................................... 12 1.4.1 Les séries proposées ....................................................................................................... 12 1.4.2 La répartition des élèves ................................................................................................. 13 1.4.3 Les résultats pédagogiques ............................................................................................. 13 1.5 La situation financière................................................................................................... 13 1.5.1 La fiabilité des comptes .................................................................................................. 13 1.5.2 L’évaluation des dépenses .............................................................................................. 15 1.5.3 L’évolution des recettes .................................................................................................. 16 1.5.4 L’évolution des résultats des exercices ........................................................................... 17 2 LE GRETA GRAND HAINAUT........................................................................................ 18 2.1 La réforme des Greta de 2013 ....................................................................................... 18 2.1.1 Les conséquences de la réforme sur le lycée Edmond Labbé ......................................... 18 2.1.2 Les conséquences de la réforme sur le contrôle de la chambre ...................................... 19 2.2 L’organisation fonctionnelle du groupement ................................................................ 20 2.2.1 Les instances de gouvernance ......................................................................................... 20 2.2.2 L’organisation territoriale ............................................................................................... 22 2.2.3 L’organisation des ressources humaines......................................................................... 22 2.3 La stratégie de développement...................................................................................... 26 2.3.1 Les orientations stratégiques ........................................................................................... 26 2.3.2 Les outils de pilotage ...................................................................................................... 27 2.3.3 Les outils de gestion ....................................................................................................... 28 2.4 L’activité du groupement .............................................................................................. 29 2.4.1 L’offre de formation ....................................................................................................... 29 2.4.2 L’accueil et le contrôle des stagiaires ............................................................................. 32 2.5 La gestion comptable et financière ............................................................................... 33 2.5.1 La sécurité juridique des actes du gestionnaire/comptable ............................................. 33 2.5.2 La situation financière .................................................................................................... 35 1
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES SYNTHÈSE Le contrôle de la chambre a porté sur la gestion du lycée d’enseignement général et technologique Edmond Labbé de Douai et sur celle du Greta Grand Hainaut dont le lycée est l’établissement support. LE LYCÉE Les thèmes de contrôle retenus pour les exercices 2012 et suivants sont le fonctionnement des instances, les documents de pilotage, l’activité de l’établissement, ainsi qu’une analyse succincte de l’évolution des produits et des dépenses. Les documents de pilotage prévus par le code de l’éducation devant fixer les grandes orientations de l’établissement et participer au suivi de l’évolution des objectifs assignés et des résultats obtenus, sont parfois inexistants, tel le projet d’établissement depuis 2013. Si un diagnostic des atouts et des faiblesses de l’établissement a bien été posé, pointant notamment la nécessité d’augmenter le nombre total d’élèves, de réduire le différentiel entre le taux de réussite aux baccalauréats et les taux attendus, de favoriser la réussite des élèves des Bac pro en BTS ou encore de réduire le taux d’absentéisme des élèves, les résultats des actions mises en œuvre ne font pas l’objet de bilans précis ou d’évaluation. Une augmentation des effectifs de 11,5 % a néanmoins été enregistrée depuis la rentrée 2015, ainsi qu’une nette amélioration du taux de réussite au baccalauréat dans la filière générale et technologique, passant de 74 % en 2012 à 90 % en 2016. Toutefois, cette performance est à relativiser par la diminution du nombre de diplômés de la série générale S, passant de 86 % des élèves reçus en 2012 à 61 % en 2017. Sur le plan financier, l’établissement s’est engagé dans une politique de rationalisation des dépenses de fonctionnement pour lui permettre d’investir dans des outils pédagogiques. LE GRETA Une réforme des Greta, effective au 1er janvier 2016, a entraîné la fusion du Greta du Douaisis, précédemment porté par le lycée Edmond Labbé, avec ceux du Hainaut-Cambrésis et des deux Vallées. Le contrôle a principalement porté sur l’organisation fonctionnelle du nouveau groupement, sa stratégie de développement et son activité, étant entendu qu’il paraît prématuré de dresser un bilan de cette fusion. De nombreuses actions ont permis une meilleure structuration et professionnalisation des modes de fonctionnement du groupement. Toutefois, ce dernier n’assurant aucun suivi des stagiaires à trois ou six mois après l’obtention de leur diplôme ou à l’issue de leur formation non diplômante, il ignore si les bénéficiaires ont connu un retour à l’emploi. Il ne peut donc pas mesurer sa contribution à la réinsertion professionnelle des demandeurs d’emploi. Pour autant, l’activité du Greta est importante et représente le tiers de celle des quatre Greta de l’académie. Les coûts horaires moyens, ainsi que le prix de vente moyen de l’heure stagiaire confortent ses bons résultats par rapport aux trois autres groupements. Le Greta Grand Hainaut doit à présent veiller à évaluer les actions mises en œuvre avant d’élaborer un prochain contrat d’objectifs, en prenant pleinement la mesure des progrès réalisés et des axes d’amélioration à développer. 2
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI RECOMMANDATIONS Rappels au droit (régularité) Totalement Mise en Mise en Non mis mis en œuvre en œuvre Page en œuvre œuvre cours incomplète Rappel au droit n° 1 : faire adopter par X 7 le conseil d’administration son règle- ment intérieur, conformément à l’article R. 421-20-11 du code de l’éducation. Rappel au droit n° 2 : conformément X 7 à l’article L. 421-4 du code de l’éducation, faire établir, chaque année, par le conseil d’administration un rapport sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement ainsi qu’un bilan des actions menées à destination des parents d’élèves de l’établissement. Rappel au droit n° 3 : conformément X 10 aux articles L. 401-1 et R. 421-3 du code de l’éducation, faire adopter par le conseil d’administration un projet d’établissement. Rappel au droit n° 4 : respecter la X 25 durée légale de travail des personnels permanents fixée à 810 heures annuelles, conformément au décret n° 93-412 du 19 mars 1993 relatif aux personnels contractuels de catégorie A exerçant en formation continue des adultes. Rappel au droit n° 5 : faire remplir X 31 les questionnaires de satisfaction par tous les stagiaires à l’issue de chaque formation, conformément au décret n° 2015-790 du 30 juin 2015 relatif à la qualité des actions de la formation professionnelle continue. 3
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES Recommandations (performance) Totalement Mise en Mise en Non mise mise en œuvre en œuvre Page en œuvre œuvre cours incomplète Recommandation n° 1 : mettre en X 33 place un suivi centralisé de chaque stagiaire du Greta à trois et six mois à l’issue de leur formation en vue de mesurer la contribution du GGH à leur insertion professionnelle. Recommandation n° 2 : procéder à X 34 l’engagement de toutes les recettes et dépenses du groupement afin d’assurer un meilleur suivi des prévisions et des réalisations budgétaires. Recommandation n° 3 : engager des X 37 initiatives en direction des entreprises, afin d’assurer une moindre dépen- dance du groupement vis-à-vis des financements publics. 4
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI INTRODUCTION Le contrôle des comptes et de la gestion du lycée d’enseignement général et technologique de Douai a été ouvert par courrier du président de la chambre du 30 mars 2017, adressé à Mme Dominique Lantiez, proviseure et ordonnateur sur toute la période. En application de l’article L. 243-1 du code des juridictions financières, l’entretien de fin de contrôle a eu lieu le 13 novembre 2017 avec l’ordonnateur. Le contrôle a porté sur la gouvernance, l’activité et la situation financière du lycée d’enseignement général et technologique, ainsi que sur l’organisation, la stratégie de développement, l’activité et la situation financière du groupement d’établissements scolaires en charge de la formation continue des adultes (Greta Grand Hainaut), dont le lycée est l’établissement support. La chambre, dans sa séance du 23 novembre 2017, a arrêté ses observations provisoires, transmises le 23 janvier 2018 à l’ordonnateur et au recteur de l’académie de Lille. Des extraits du rapport ont par ailleurs été transmis le 23 janvier 2018 au président du Greta, au président de la communauté d’agglomération du Douaisis ainsi qu’au président de la région Hauts-de-France. Le président de la communauté d’agglomération n’a pas adressé de réponse. Après avoir examiné les réponses reçues, la chambre, dans sa séance du 13 avril 2018, a arrêté les observations définitives suivantes. 5
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 1 LE LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE 1.1 Présentation de la cité scolaire Construite en 1959 en périphérie de la ville de Douai (Nord), la cité scolaire Edmond Labbé compte deux établissements : un lycée d’enseignement général et technologique et un lycée professionnel, ainsi qu’une unité de formation d’apprentis. Elle dispose, par ailleurs, d’un site sur la commune de Brebières (Pas-de-Calais), distante de 6 km, dans lequel des formations sont dispensées pour les deux établissements. Le site douaisien est enfin partagé avec le lycée professionnel François Rabelais, qui dispose d’une direction autonome. Les deux lycées de la cité scolaire Edmond Labbé offrent un large panel d’enseignements préparant aux baccalauréats scientifiques et technologiques, professionnels et aux brevets de techniciens supérieurs. Le lycée d’enseignement général et technologique est, de surcroît, l’établissement public local d’enseignement support du Greta Grand Hainaut (GGH), créé le 1er janvier 2016 à la suite d’une réforme nationale de grande ampleur des Greta. 1.2 La gouvernance Trois instances principales gouvernent le fonctionnement du lycée : le conseil d’administration, la commission permanente et le conseil pédagogique. 1.2.1 Les instances 1.2.1.1 Le conseil d’administration En vertu de l’article L. 421-2 du code de l’éducation, les lycées sont administrés par un conseil d’administration, organe délibérant de l’établissement qui exerce un rôle majeur tant dans le projet pédagogique et éducatif que dans la gestion administrative et financière. Ses membres sont, pour un tiers, constitués de représentants des collectivités territoriales, de représentants de l’administration de l’établissement et d’une ou plusieurs personnes qualifiées ; pour un autre tiers, de représentants élus du personnel du lycée et enfin, de représentants élus d’élèves et de parents d’élèves. L’article R. 421-29 du code de l’éducation précise que : « les mandats des membres élus du conseil d’administration sont d’une année. » 6
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI S’agissant du premier tiers des membres, l’article R. 421-14 du code précité dispose, à l’alinéa 7, que le conseil d’administration doit, entre autres, être composé de : « deux représentants de la commune siège de l’établissement ou, lorsqu’il existe un établissement public de coopération intercommunale, un représentant de cet établissement public et un représentant de la commune ». En l’espèce, aucun représentant de la communauté d’agglomération du Douaisis ne siège au sein du conseil d’administration. De façon générale, les procès-verbaux des réunions de conseil d’administration manquent de précision sur les questions débattues, ce qui ne permet pas de retranscrire fidèlement et complètement les sujets évoqués en réunion et, le cas échéant, les arbitrages rendus. Le conseil d’administration ne dispose pas de règlement intérieur dont l’objet consiste principalement à définir les règles et les modalités de son fonctionnement. La chambre rappelle à l’ordonnateur l’obligation de faire adopter le règlement intérieur du conseil d’administration, conformément à l’article R. 421-20-11 du code de l’éducation. Rappel au droit n° 1 : faire adopter par le conseil d’administration son règlement intérieur, conformément à l’article R. 421-20-11 du code de l’éducation. Par ailleurs, aux termes de l’article L. 421-4 du code de l’éducation : « le conseil d’administration règle par ses délibérations les affaires de l’établissement. A ce titre, il exerce notamment les attributions suivantes : […] Il établit chaque année un rapport sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement et les objectifs à atteindre ; […] Il établit chaque année un bilan des actions menées à destination des parents des élèves de l’établissement ». Depuis 2012, seul un rapport pédagogique pour l’année scolaire 2016-2017 a été élaboré. Il ne répond toutefois pas aux exigences du code de l’éducation en termes de détermination d’objectifs et n’est suivi d’aucun bilan des actions menées à destination des parents d’élèves. La chambre rappelle à l’ordonnateur l’obligation d’établir, chaque année, un rapport sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement et les objectifs à atteindre, ainsi qu’un bilan des actions menées à destination des parents d’élèves, conformément à l’article L. 421-4 du code de l’éducation. Rappel au droit n° 2 : conformément à l’article L. 421-4 du code de l’éducation, faire établir, chaque année, par le conseil d’administration un rapport sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement ainsi qu’un bilan des actions menées à destination des parents d’élèves de l’établissement. 7
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 1.2.1.2 La commission permanente Aux termes de l’article R. 421-37 du code précité, « la commission permanente comprend les membres suivants : le chef d’établissement (président), le chef d’établissement adjoint ou, le cas échéant, l’adjoint désigné par le chef d’établissement en cas de pluralité d’adjoints, l’adjoint gestionnaire, un représentant de la collectivité territoriale de rattachement […], quatre représentants élus des personnels […], deux représentants élus des parents d’élèves et deux représentants élus des élèves. » Le conseil d’administration du lycée ayant choisi de ne pas déléguer de compétences à la commission permanente, cette dernière ne traite principalement que de la préparation de rentrée du lycée. Aucun compte rendu n’étant établi, la chambre n’a pu prendre connaissance des solutions arrêtées par la commission permanente et proposées au conseil d’administration. 1.2.1.3 Le conseil pédagogique L’article L. 421-5 du code de l’éducation dispose que : « [le conseil pédagogique] a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs, notamment pour coordonner les enseignements, la notation et l’évaluation des activités scolaires. Il prépare la partie pédagogique du projet d’établissement. » Aux termes de l’article R. 421-41-5 du même code, le conseil pédagogique doit se réunir au moins trois fois par an et établir son règlement intérieur. Durant la période 2012-2016, cette instance n’a pas respecté le nombre réglementaire de réunions annuelles. Des convocations ont été transmises à la chambre pour les réunions des 3 juillet 2015, 13 mai 2016 et 7 juillet 2017, mais en raison d’un problème d’archives, la direction de l’établissement n’a pu fournir les convocations des exercices antérieurs. De même, le conseil pédagogique ne dispose pas de règlement intérieur. Ses réunions ne donnent pas lieu à compte rendu, mentionnant les décisions prises ou les débats ayant eu lieu sur tel ou tel sujet. 1.2.2 Les documents de pilotage D’un point de vue réglementaire, le lycée devrait disposer de trois principaux outils de pilotage : la lettre de mission du recteur d’académie au proviseur, le projet d’établissement et le contrat d’objectifs. Il a pourtant été constaté une cohérence limitée entre ces documents de pilotage dont l’existence intermittente ne permet pas une définition hiérarchique et continue des enjeux. Aucun contrat d’objectifs n’aurait, en effet, dû être élaboré en l’absence de lettre de mission du recteur à la proviseure depuis mars 2016 et de projet d’établissement depuis 2013. 1.2.2.1 La lettre de mission du recteur à la proviseure En vertu de l’article 21 du décret n° 2001-1174 du 11 décembre 2001 modifié, « Les personnels de direction font l’objet d’un entretien professionnel qui porte notamment sur la réalisation des objectifs qui leur ont été fixés par lettre de mission et sur leur manière de servir ». 8
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI La forme convenue de la lettre de mission doit comprendre un diagnostic de l’établissement, ainsi que l’identification d’axes de progrès et la détermination d’objectifs à atteindre. Affectée à la cité scolaire Edmond Labbé le 1er septembre 2012, la proviseure a reçu une lettre de mission du recteur de l’académie de Lille le 13 mars 2013, valable trois ans, lui assignant des objectifs en termes de pilotage de l’établissement, de politique pédagogique et éducative, de conduite et d’animation de l’ensemble des ressources humaines et de relations avec l’environnement du lycée. En réponse aux observations provisoires de la chambre, la proviseure produit une nouvelle lettre de mission transmise par le recteur le 11 janvier 2018 qui lui assigne désormais un objectif pour le Greta : « Finaliser, en lien avec les orientations académiques, la structure financière et des ressources humaines du Greta Grand Hainaut ». 1.2.2.2 Le projet d’établissement Défini par les articles L. 401-1 et R. 421-3 du code de l’éducation, ce document de cadrage détermine les activités propres à chaque établissement sous forme d’objectifs et de programmes d’actions. Ces actions visent à atteindre les objectifs pédagogiques fixés par l’académie et le ministère de l’éducation nationale. Il doit être adopté par le conseil d’administration et établi pour une durée comprise entre trois et cinq ans. Un projet d’établissement 2009-2012, élaboré par le prédécesseur de l’actuelle proviseure, avait identifié « trois axes de progrès structurant le projet des lycées Edmond Labbé » : Améliorer le recrutement des élèves à tous niveaux d’entrée. Garantir une meilleure prise en charge des élèves au niveau de leur apprentissage en vue d’augmenter sensiblement les taux de réussite aux examens. Multiplier les dispositifs permettant le travail collectif des enseignants, concrétiser les réflexions par l’écriture et la mise en œuvre d’un nouveau projet concerté et partagé. L’établissement n’a pas été en mesure de fournir la délibération du conseil d’administration adoptant ce projet d’établissement. La proviseure fait valoir que le projet 2009-2012 a été prorogé jusqu’en 2014, sans préciser les modalités de cette prorogation, au demeurant non prévue par les textes. Ce projet d’établissement n’a, par ailleurs, fait l’objet d’aucune évaluation, ni d’aucun bilan réellement formalisé. Depuis 2013, aucun autre projet d’établissement n’a été élaboré par l’actuelle proviseure. Un projet serait en cours de rédaction. En réponse aux observations provisoires de la chambre, la proviseure précise « qu’une première évaluation du projet d’établissement mis en place par l’équipe de direction précédente a été lancée avec les équipes du lycée en septembre 2015 (…) ». Considérant les résultats, elle indique que le choix a été fait de travailler davantage sur le contrat d’objectifs. Ce travail a permis d’associer les équipes pour la production d’un document partagé. Le contrat d’objectifs 2016-2019 est le fruit de ce travail collectif. 9
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES La chambre rappelle toutefois l’obligation de se conformer aux articles L. 401-1 et R. 421-3 du code de l’éducation et de faire adopter par le conseil d’administration un projet d’établissement d’une durée comprise entre trois et cinq ans. Rappel au droit n° 3 : conformément aux articles L. 401-1 et R. 421-3 du code de l’éducation, faire adopter par le conseil d’administration un projet d’établissement. 1.2.2.3 Les contrats d’objectifs 2011-2015 et 2016-2019 1.2.2.3.1 Le contrat d’objectifs 2011-2015 Deux exemplaires du même contrat 2011-2015 ont été fournis à la chambre, tous deux non datés et non signés. Le premier exemplaire fixe quatre objectifs à l’établissement : Objectif 1 : augmenter le recrutement à tous les niveaux en vue d’atteindre la capacité d’accueil maximale. Objectif 2 : réduire le différentiel entre le taux de réussite au Bac et le taux attendu. Objectif 3 : favoriser la réussite des Bac pro en BTS. Objectif 4 : réduire le taux d’absentéisme des élèves. Partant des indicateurs de résultats de 2010, des cibles à atteindre ont été estimées pour certains exercices. Le second exemplaire du contrat sert, en fait, de bilan et semble avoir été complété au fils des années. S’agissant de l’objectif 1, la cible de 850 à 900 élèves prévue en 2014 est loin d’être atteinte, les effectifs totaux ayant baissé entre 2013 et 2014 passant de 721 à 690 élèves et la fermeture d’une classe de 1ère ST2S et du BTS IPM ayant été décidée par l’académie. Pour ce qui concerne l’objectif 2, aucune cible n’avait été estimée en 2012 et 2013. Le taux attendu défini par l’académie, estimé trop faible, a par ailleurs été supprimé en 2015. L’objectif 3 ciblait, pour 2014, 30 % d’élèves de Bac pro admis en BTS et 20 % de taux de réussite au BTS. Les résultats respectifs de 47,25 % et 65,5 % sont bien au-dessus des cibles visées pour cette année scolaire. Enfin, s’agissant de l’objectif 4, le lycée a reconnu que les données étaient peu fiables pour les années scolaires 2013-2014 et 2014-2015, car incomplètes. Toutefois, en réponse aux observations provisoires de la chambre, la proviseure indique qu’un nouveau logiciel PRONOTE permet, depuis 2017, la saisie et le suivi exhaustif des données d’absentéisme et de vie scolaire. Indépendamment du suivi partiel des indicateurs des quatre objectifs du contrat, aucune évaluation globale n’a été effectuée. Seul un bilan 2015-2016 a pu être transmis à la chambre, qui reste néanmoins très vague et n’apporte pas de véritables précisions sur les actions mises en œuvre pour améliorer les résultats de l’établissement. 10
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI En réponse aux observations provisoires de la chambre, la proviseure fait valoir que le bilan est « destiné à des spécialistes de l’éducation nationale, puisque réservé aux autorités académiques. Celles-ci ont réceptionné le bilan sans demande d’éclaircissement ou de complément ». La chambre précise, cependant, que le bilan du contrat d’objectifs n’est pas réservé aux seules autorités académiques et doit être communiqué aux membres du conseil d’administration, dont certains représentent les collectivités locales, les élèves ou les parents d’élèves. 1.2.2.3.2 Le contrat d’objectifs 2016-2019 Le contrat 2016-2019 fixe trois objectifs : 1 – Fluidifier et sécuriser les parcours des élèves dans le cadre du continuum Bac-3/Bac+3. 2 – Favoriser la réussite de tous les étudiants en BTS et une sortie positive. 3 – Favoriser l’autonomie, les projets des élèves et la vie lycéenne. Aucun bilan des actions du contrat n’a encore été effectué pour l’année scolaire 2016-2017. ______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________ Si les outils de pilotage externes et internes identifient bien les faiblesses du lycée et définissent des objectifs à atteindre pour les corriger, ils ne sont suivis d’aucun bilan ou d’évaluation précis permettant d’estimer les progrès réalisés ou de connaître les raisons des stagnations ou des reculs. L’absence de lettre de mission du recteur d’académie à la proviseure de mars 2016 à janvier 2018, le défaut d’évaluation du projet d’établissement 2009-2012, l’inexistence d’un tel projet d’établissement depuis 2013, l’absence d’évaluation du contrat d’objectifs 2011-2015 et, enfin, de bilan annuel pour 2016 du contrat d’objectifs 2016-2019 ne permettent pas d’assigner à l’établissement une stratégie claire et cohérente, ni de rendre compte des progrès éventuels accomplis. ___________________________________________________________________________ 1.3 L’organisation générale du lycée et de l’agence comptable Les effectifs des personnels du lycée sont restés stables durant la période sous revue, passant de 164,63 équivalents temps plein (ETP) pour l’année scolaire 2012-2013 à 164,02 ETP pour l’année scolaire 2016-2017. Pour cette dernière année scolaire, ils étaient composés de 86 enseignants, 46 adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement, 27 personnels administratifs techniques sociaux et de santé, 8 personnels de vie scolaire et 16 contrats uniques d’insertion. 11
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES Toutefois, la moitié de ces effectifs est composée d’enseignants dont la décision d’affectation et la rémunération dépendent de l’académie. Les adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement, soit 28 % des effectifs, sont, pour leur part, fonctionnellement rattachés à la région. Les personnels administratifs, sociaux et de santé sont également affectés par le rectorat. De fait, seuls les assistants d’éducation et les contrats uniques d’insertion relèvent de l’autonomie d’emploi du lycée1. L’équipe de direction du lycée est composée d’une proviseure, de deux proviseurs adjoints, d’un directeur délégué aux formations technologiques et professionnelles et d’un gestionnaire, qui assure également les fonctions d’agent comptable. L’agent comptable est assisté d’une fondée de pouvoir. Il a, par ailleurs, la charge d’un groupement comptable auquel sont rattachés cinq autres établissements. L’agence comptable, en plus des deux lycées de la cité scolaire Edmond Labbé, regroupe en effet le lycée professionnel François Rabelais, le lycée d’excellence Edgar Morin, le collège Canivez, le collège Schaffner (à Roost-Warendin) et l’école régionale de premier degré (école avec internat qui scolarise essentiellement des enfants dont les parents sont bateliers ou forains). Le lycée a, par ailleurs, été désigné groupement mutualisateur jusqu’au er 1 septembre 2016. Il prenait alors en charge la paye d’environ 600 assistants d’éducation et de 500 contrats aidés. Depuis le 1er janvier 2016, l’agence comptable assure également la gestion du Greta Grand Hainaut. Auparavant, elle assurait celle du Greta du Douaisis. 1.4 L’activité de l’établissement 1.4.1 Les séries proposées Sur la période 2012-2017, le lycée a préparé les élèves à différents baccalauréats. Seul, le baccalauréat S est préparé dans la filière générale, avec deux options, sciences de l’ingénieur (S-SI) et sciences de la vie et de la terre (S-SVT). Les autres relèvent de la filière technologique. Suivant les années, les étudiants ont eu le choix entre quatre ou cinq Brevets de Technicien Supérieur (BTS). En 2017, les BTS suivants étaient proposés : BTS électrotechnique, BTS Conception et réalisation de systèmes automatiques, BTS Systèmes Numériques option Informatique et Réseaux, BTS Fluides Energies Domotique, BTS Maintenance des systèmes. 1 Et seulement sur la partie recrutement, car le nombre de postes est arrêté soit par le rectorat, soit par le conseil régional. 12
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI 1.4.2 La répartition des élèves Depuis la rentrée 2015, les effectifs ont connu une augmentation de 11,5 % (+ 79 élèves). Les 746 élèves de l’année scolaire 2016-2017 sont répartis en 571 élèves dans les classes de seconde à terminale et 175 élèves en BTS. Le pourcentage de filles pour cette même année est de 32,4 %. 52 % des élèves sont issus de la catégorie socio-professionnelle des ouvriers et des inactifs, alors que la moyenne nationale est de 26,5 %. 42 % des élèves sont boursiers, la moyenne nationale étant de 19 %. 1.4.3 Les résultats pédagogiques Sur la période sous revue, le taux de réussite au baccalauréat dans la filière générale et technologique a évolué favorablement, passant de 74 % en 2012 à 90 % en 2016. Alors qu’en 2013, le taux de réussite de l’établissement était inférieur de 7 points au taux attendu en référence nationale (84 %) toutes séries confondues, le taux du lycée devient supérieur d’1 point au taux attendu au niveau national (89 %) en 2016. La progression du taux de réussite est la plus nette dans la série STMG, passant de 68 % en 2012 à 90 % en 2016. Ce constat doit néanmoins être nuancé par les chiffres de la série générale S. En 2012, 86,21 % des élèves de cette série avaient obtenu leurs diplômes, alors qu’ils ne sont plus que 60,87 % en 2017. En réponse aux observations provisoires de la chambre, la proviseure précise que l’effectif de cette série est, de loin, le plus faible des séries proposées au lycée d’enseignement général et technologique. 1.5 La situation financière 1.5.1 La fiabilité des comptes 1.5.1.1 Amortissements et dépréciations A compter du 1er janvier 2013, suivant les directives propres à la rénovation du cadre budgétaire et comptable des établissements publics locaux d’enseignement, l’amortissement est devenu obligatoire. Afin de respecter cette nouvelle obligation, le conseil d’administration du lycée a délibéré le 20 novembre 2012 sur les durées d’amortissement des immobilisations. Cette délibération reprend les durées d’amortissement suivantes : 3 ans pour les équipements informatiques et audio-visuels, 5 ans pour les véhicules et petits équipements industriels et 20 ans pour le mobilier et les gros équipements industriels. 13
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES Les durées appliquées à compter de 2013 correspondent bien aux durées inscrites dans la délibération. 1.5.1.2 Inventaire des biens immobiliers et mobiliers L’examen des comptes et des inventaires fait apparaître deux grands mouvements de sorties de biens pour un montant de 1 092 741 € en 2012 et de 3 060 523 € en 2016. Un rapport d’audit de l’agence comptable du lycée effectué en avril 2012 par la direction départementale des finances publiques du Nord soulignait que : « la fiabilisation de l’inventaire passe par un recensement physique des biens. Dès lors, les biens absents ou disparus devront être sortis du bilan ». Afin d’appliquer ces recommandations, le gestionnaire a procédé à un premier apurement de l’inventaire. Celui-ci a eu pour conséquence une sortie de biens pour un montant de 1 092 741 €, validé par le conseil d’administration le 12 novembre 2012. Il a fait l’objet d’une décision budgétaire modificative. Le conseil d’administration du 26 septembre 2016 a décidé une seconde sortie d’inventaire importante, correspondant à la valeur des biens répondant aux critères suivants : ceux remis en dotation, acquis avant 1996 (et 2011 pour les biens informatiques), dont le montant unitaire HT est inférieur à 800 € et les biens ayant une valeur résiduelle nulle et qui ne peuvent pas être localisés. Le montant en valeur de cette sortie a été estimé à 3 060 523 € et concernait 1 618 biens acquis entre 1970 et 2010. Les critères définissant les biens à sortir de l’inventaire correspondent à ceux communément admis pour de tels mouvements par l’instruction codificatrice M9.6. Les biens ayant plus de 20 ans (ou 6 ans pour les biens informatiques) peuvent être considérés comme obsolètes. Ceux dont le montant unitaire HT est inférieur à 800 € peuvent effectivement ne pas être immobilisés mais doivent faire l’objet d’un inventaire physique (ancien inventaire sur répertoire). Les biens ayant une valeur résiduelle nulle et non localisables sont considérés comme perdus. Enfin, ceux remis en dotation sont considérés comme des biens mis à disposition du lycée et doivent, à ce titre, être enregistrés dans les comptes de l’entité qui les reçoit à partir du moment où une convention est passée entre l’établissement d’enseignement et la collectivité de rattachement. La région n’ayant pas signé de convention avec le lycée, ces biens ne sont pas comptabilisés à l’actif de ce dernier. Ils sont suivis sur un tableur et font l’objet d’une valorisation auprès des membres du conseil d’administration, dans le cadre de l’information financière diffusée avec le compte financier. Ce travail important sur le patrimoine, qui aurait dû être mené plus régulièrement afin d’éviter de tels mouvements de grande ampleur, a permis de mettre en cohérence la réalité du bilan patrimonial avec l’inventaire comptable des biens. Cette initiative a contribué à améliorer la fiabilité des comptes. 14
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI A compter de 2016, le gestionnaire a mis en place une procédure propre au suivi du patrimoine, avec notamment : la pose systématique d’étiquettes à la livraison/installation des biens acquis et des biens dotés ; la sensibilisation des personnels afin que les transferts de biens entre locaux donnent lieu à une modification de leur localisation dans le logiciel de suivi ; une préparation annuelle de sortie d’inventaire, suivant les critères énoncés plus haut. 1.5.2 L’évaluation des dépenses Le total des montants du budget du lycée s’entend hors centre mutualisateur et se répartit entre services généraux et services spéciaux. S’agissant des services généraux, depuis 2013, le lycée a engagé une politique de rationalisation de ses dépenses de fonctionnement pour investir, avec les économies réalisées, dans des outils pédagogiques. Ces économies ont porté principalement sur le chapitre « administration et logistique » et concernent les dépenses de viabilisation, d’entretien et de fournitures administratives. Entre 2013 et 2016, les dépenses ont ainsi diminué de 21 %. Le montant des dépenses liées à des activités pédagogiques varie d’un exercice à l’autre en fonction du nombre de voyages ou de sorties organisées. Le chapitre « vie de l’élève » concerne les aides sociales accordées à certains élèves pour la prise en charge de la restauration scolaire notamment, et évolue selon le nombre de cas soumis annuellement. Les services spéciaux comprennent, quant à eux, les frais de restauration/hébergement, ainsi que les bourses accordées à certains élèves. La décision d’attribution des bourses ne relève pas du lycée. L’établissement n’est qu’un intermédiaire qui perçoit les recettes par l’académie et les reverse ensuite aux familles. Evolution des dépenses de fonctionnement 2013-2016 (en €) 2013 2014 2015 2016 Services généraux dont : 1 267 163 1 107 820 1 005 934 1 088 334 Activité pédagogique 246 898 196 588 180 040 291 716 Administration et logistique 1 000 580 896 337 805 339 789 428 Vie de l’élève 19 685 14 895 20 555 7 190 Services spéciaux dont : 636 916 683 349 710 850 647 377 Restauration et hébergement 496 012 541 375 561 015 492 901 Bourses 140 904 141 974 149 835 154 476 Totaux 1 904 079 1 791 169 1 716 784 1 735 711 Source : chambre régionale des comptes à partir des comptes financiers du lycée. La rénovation du cadre budgétaire et comptable mise en place en 2013 ne permet pas une comparaison avec l’exercice 2012. C’est la raison pour laquelle aucune colonne 2012 ne figure au tableau. 15
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES Selon la direction, la diminution des frais de restauration/hébergement en 2016 trouverait son explication dans l’application du plan vigipirate qui n’autorise plus les allers et venues entre l’établissement et l’extérieur durant la pause méridienne. Certains élèves préfèrent, dès lors, ne pas rester dans l’établissement durant la pause déjeuner. En tendance, entre 2013 et 2016, les dépenses totales de fonctionnement ont baissé de 9 %, l’essentiel des efforts ayant porté sur la maîtrise des services généraux. 1.5.3 L’évolution des recettes La région, collectivité territoriale de rattachement des lycées, participe à leur fonctionnement par le versement d’une dotation globale de fonctionnement pour les dépenses de viabilisation, d’entretien et de maintenance, et de fonctionnement administratif et pédagogique. Le calcul de la dotation s’appuie sur des données quantitatives réelles obtenues entre juin et septembre : enquêtes chauffage, énergies hors chauffage, contrats, charges liées à des installations pédagogiques particulières (pièces justificatives fournies) ; effectifs et divisions réels constatés 20 jours après la rentrée scolaire et transmis par les services du rectorat pour les postes fonctionnement général, frais de correspondance, activités sportives et les voyages, sorties et transports ; comptes financiers à des fins de vérification de cohérence des informations transmises surfaces des établissements ; indices des prix à la consommation (notamment ceux des énergies et de l’ensemble des ménages). En 2016, le fonds de roulement correspond à 39 jours de dépenses de fonctionnement, ce qui est d’un niveau satisfaisant. Evolution de la dotation globale de fonctionnement (DGF) de la région (en €) 2012 2013 2014 2015 2016 DGF initiale 330 299 330 299 468 634 533 106 500 088 DGF complémentaire -- -- 130 409 -- -- Fonds de roulement 362 371 150 599 258 757 71 976 173 224 Source : chambre régionale des comptes à partir du rapport financier 2016 du lycée. 16
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE EDMOND LABBÉ DE DOUAI L’évolution des produits du chapitre « administration et logistique » des services généraux suit ainsi celle de la participation de la région. Entre 2015 et 2016, alors que l’évolution des charges restait limitée à 1 %, les produits ont connu une forte baisse de 9 %, ce qui s’est traduit par un déficit de près de 125 000 € la dernière année (cf. infra). Evolution des produits 2013-2016 2013 2014 2015 2016 Services généraux dont : 1 059 417 1 208 994 1 050 271 946 313 Activité pédagogique 207 382 201 092 226 568 245 055 Administration et logistique 832 052 988 982 803 039 693 167 Vie de l’élève 19 983 18 920 20 664 8 091 Services spéciaux dont : 597 584 698 815 711 073 664 695 Restauration et hébergement 456 680 556 841 561 238 510 219 Bourses 140 904 141 974 149 835 154 476 Totaux 1 657 001 1 907 809 1 761 344 1 611 008 Source : chambre régionale des comptes à partir des comptes financiers du lycée. 1.5.4 L’évolution des résultats des exercices Les notions de résultat et de capacité d’autofinancement étaient voisines jusqu’à la réforme de l’instruction comptable, les lycées ne constituant pas jusqu’alors de dotation aux amortissements. L’analyse de la capacité d’autofinancement d’un lycée présente d’ailleurs un intérêt relatif dans la mesure où celui-ci ne procède à aucun investissement lourd, les équipements étant pris en charge par la région. Au cas d’espèce, le lycée Edmond Labbé connaît une situation financière tendue sur la période. Les résultats déficitaires trois années sur cinq traduisent l’effort de l’établissement pour actualiser l’état de ses immobilisations. Ils ont conduit le lycée à avoir recours aux réserves du fonds de roulement pour contribuer au financement de ces actions. Les subventions de fonctionnement versées par l’État et par le conseil régional sont, par conséquent, des ressources essentielles à son équilibre financier. Evolution des résultats des exercices (en €) 2012 2013 2014 2015 2016 Résultat de l’exercice - 1 275 430 - 247 079 116 638 44 560 - 124 702 (+) dotation aux amortissements (C68) 107 614 75 692 56 878 51 797 (-) reprises sur amortissement (C78) (-) neutralisation des amortissement (C776) 7 194 2 510 456 468 (+) valeur nette comptable des éléments d’actifs 1 092 741 8 840 0 0 0 cédés (C675) (-) quote-part des subventions d’investissements 43 610 29 701 26 067 20 734 virées au résultat (C777) Capacité ou insuffisance d’autofinancement - 182 689 - 181 429 160 119 74 915 - 94 107 Source : chambre régionale des comptes à partir des comptes financiers 2012-2016. 17
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 2 LE GRETA GRAND HAINAUT Le lycée d’enseignement général et technologique Edmond Labbé a été désigné établissement support du Greta Grand Hainaut (GGH), créé le 1er janvier 2016. Les Greta sont des groupements d’établissements scolaires publics qui s’associent pour mettre en œuvre leur mission dans le champ de la formation continue des adultes. Ces groupements organisent des formations dans sept grands secteurs professionnels : (bâtiment / hôtellerie, restauration, tourisme / industrie / sanitaire et social / tertiaire services / logistique / agriculture) et deux domaines particuliers (formation générale / orientation, conseil, accompagnement). Leur offre de service s’adresse aux entreprises, aux collectivités territoriales et prescripteurs publics d’insertion et d’orientation, ainsi qu’aux salariés et demandeurs d’emploi. L’offre de formation peut aussi bien préparer à un diplôme que proposer un module de formation de quelques jours. Les parcours, contenus et durée de formation sont directement liés au projet, aux compétences et à la situation professionnelle de chaque personne. Les formations peuvent par ailleurs être mobilisées et financées dans le cadre de tous les dispositifs existants : contrat ou période de professionnalisation, congé individuel de formation, compte personnel de formation, plan de formation d’entreprise, plan de formation des conseils régionaux, contrats aidés, actions conventions par Pôle emploi, etc. Créés il y a plus de quarante ans, les Greta ont fait l’objet d’une réforme en 2013. 2.1 La réforme des Greta de 2013 La réforme engagée en 2013 a privilégié la pérennisation du modèle de groupement d’établissements, structure sans personnalité juridique, dont le cœur d’activité se situe au niveau de l’établissement public local d’enseignement, tout en organisant un pilotage académique plus affirmé et un meilleur fonctionnement en réseau. Une totale liberté a été laissée aux académies pour organiser les nouveaux groupements de leur ressort. L’académie de Lille a opté pour une approche territoriale « multipolaire », organisée autour de quatre Greta : Lille Métropole, Grand Hainaut (à Douai), Grand Artois (à Arras) et Grand Littoral (à Calais). 2.1.1 Les conséquences de la réforme sur le lycée Edmond Labbé Le Greta Grand Hainaut est issu, depuis le 1er janvier 2016, de la fusion du Greta du Douaisis, avec ceux du Hainaut-Cambrésis et des deux Vallées. Il couvre un large territoire allant de Douai à Fourmies en passant par Cambrai et Valenciennes. Le GGH regroupe désormais 90 établissements répartis en 41 lycées et 49 collèges. A titre de comparaison, celui du Douaisis en regroupait 25 en 2015. 18
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