MALADIES RARES A EXPRESSION PSYCHIATRIQUE
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MALADIES RARES A EXPRESSION PSYCHIATRIQUE Pr MO KREBS CENTRE REFERENT MALADIE RARE (centre constitutif) Service du Pr Krebs et du service Dr Doyen, Centre Hospitalier Sainte-Anne - GHT Site coordinateur : Service du Pr Cohen, A Consoli, Hôpital de la Pitié Salpêtrière Site constitutif Dr Demily - Dr Alice Poisson CH Le Vinatier- LYON
Plan national Maladie Rare : labellisation de centres référents Depuis 2004 : Centres de référence 363 CRMR ont été labellisés pour la période 2017-2022 (104 sites coordonnateurs et 259 sites constitutifs). 6 missions (l’arrêté du 8 août 2017): - Faciliter le diagnostic et définir une stratégie de prise en charge thérapeutique, psychologique et d’accompagnement social - Définir et diffuser des protocoles de prise en charge (en lien avec HAS &UNCAM) - Coordonner les travaux de recherche et participer à la surveillance épidémiologique, (en lien InVS) - Participer à des actions de formation et d’information pour les professionnels de santé, les malades et leurs familles, en lien avec l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) - Animer et coordonner les réseaux de correspondants sanitaires et médico-sociaux - Etre des interlocuteurs privilégiés pour les tutelles et les associations de malades. Centres de compétences (2008) : Assurer la prise en charge et le suivi des patients, à proximité de leur domicile et à participer à l’ensemble des missions des centres de référence. Travail en réseau, permettant ainsi de compléter le maillage territorial.
COUVERTURE DU TERRITOIRE Maladies Rares Labellisation 2017 à expression psychiatrique Site coordinateur : Service du Pr Cohen, Hôpital de la Pitié Salpêtrière Sites Constitutifs Services du Pr Krebs et du Dr Doyen, Centre Hospitalier Sainte-Anne – GHT Dr Demily - Dr Alice Poisson Centre Hospitalier du Vinatier
CARTOGRAPHIE DU CRMR A EXPRESSION PSYCHIATRIQUE CHU Rouen, Enf-Adulte CHU Lille, Enf-Adulte Pr. Gérardin-Pr.Guillin Pr. Jardri-Pr. Thomas CHU Rennes, Enfant Pr. Tordjman CHU de Strasbourg, Enf- Adulte Pr. Schroeder- Dr Berna CHU Tours, Enfant Pr. Bonnet-Brihault APHP, Pitié-Salpétrière Enf-Adulte Pr. Cohen-Dr Consoli CHU Nantes, Enf-Adulte Pr. Bonnot-Pr.Vanelle CH Sainte-Anne APHP R Debré, Paris, Adulte-Enf Enfant, Pr Delorme Pr. Krebs – Dr Doyen CHS Le Vinatier, Lyon Adulte-Enf APHP Necker, Dr. Demily Enfant, Dr Robel CHU Toulouse, Enf-Adulte Pr. Raynaud-Pr.Arbus Fondation Lanval Nice, Enfant CHU de Montpellier, Enfant Pr. Askenazi Pr. Baghdadli Site coordonnateur Sites constitutifs CCMR Equipes partenaires mais avec un autre rattachement
Cartographie du CRMR à expression psychiatrique à Paris L. Mourier Beaujon Bichat APHP R Debré, Enfant, Pr Delorme J. Verdier CH Sainte-Anne Avicenne Paris, Adulte - Enfant Pr. Krebs – Dr Doyen Lariboisière F. Vidal R. Debré St Louis APHP, Pitié-Salpétrière Enf-Adulte Pr. Cohen-Dr Consoli Hôtel-Dieu Tenon APHP Necker, Enfant, Dr Robel St Antoine Rothschild Necker A. Trousseau R. Pitié Cochi Poincaré A. Paré HEGP Salpêtrière n Légende C. Celton Site coordonnateur C. Foix Bicêtre A. Béclère Sites constitutifs CCMR Site rattaché au CRMR déficience intellectuel syndromique (Dr Héron) Paul Brousse mais partenaire sur les aspects psychiatriques
Des maladies rares …? • Pathologies Psychiatriques spécifiques – Schizophrénie ; Autisme – Trouble Bipolaire, Trouble de l’humeur, – Trouble anxieux, – Hyperactivité • A ne pas confondre avec des troubles du comportements secondaires à – Déficience Intellectuelle – Troubles des apprentissages – Troubles du comportement mal définis … des formes rares de syndromes fréquents
Particularités des expressions psychiatriques des MR Constat 1. clinique complexe à tout âge Errance diagnostique et thérapeutique - Association de symptômes ne répondant pas toujours à une approche catégorielle - Hétérogénéité entre individus - Evolutivité en fonction du développement et effet de l’environnement - Comorbidités somatiques ++ Constat 2. Période cruciale de l’adolescence / début de la vie adulte : - Aggravation ou apparition de difficultés psychiatriques - Difficulté du repérage (présentation atypique, « adolescence », difficultés à verbaliser...) - Evolutivité des troubles cognitif lors du remaniement lié à la maturation cérébrale - Changement du cadre de soins, des intervenants médicosociaux, à qui s’adresser, manque de référents somaticiens , de liens en psychiatres adulte et infanto-juvénile - Impact sur l’autonomie et le devenir adulte, déscolarisation fréquente, nécessité de réviser ou de construire un projet d’insertion dans certains cas, - Epuisement/inquiétudes des parents
Centre Référent Maladie Rare – Pédopsy/Psy adulte Patients porteurs d’anomalie(s) identifiée(s) Patients « atypiques » Mie RARE - Aggravation ou apparition de difficultés Présentation clinique atypique psychiatriques : ADOLESCENCE Mauvaise tolérance/résistance aux ttt Del 22q11.2 : et psychose DI/troubles cognitifs sévères ou atypiques X fragile : hyperactivité, des crises de colère. Début précoce des troubles - Les troubles cognitifs persistent (ou s’aggravent) avec Troubles somatiques associés un impact sur l’autonomie et le devenir adulte, Traits dysmorphiques déscolarisation fréquente Evaluation pluriprofessionnelle Corrélation - Evaluations psychiatrique et cognitive approfondies Génotype/ - Examens paracliniques (bio et en imagerie notamment) Phénotype - Consultation génétique THERAPIE PERSONNALISEE - Optimisation des stratégies thérapeutiques au regard de l’anomalie retrouvée - Utilisation des nouveaux outils et dispositifs de réhabilitation en psychiatrie (Remédiation cognitive notamment)
Troubles Signes cliniques Contexte Ex Ophtalmo Marqueurs biologiques Tremblement Aggravation sous ttt Anneau Kayser Maladie de Wilson Dystonie AP Fleischer Coeruloplasmine Dysarthrie Diète protéique Post chirurgie Confusion Troubles du Cycle Medicaments Douleurs abdominales Ammoniémie de l’Urée (valproate / Nausées vomissement corticoids) Pseudo Anorexie Acc Thromboembolique Homocystéinémie Scoliosis Diète protéique Severe myopie Homocystéinémie (CbS) Marfan-like Post chirurgie Ectopic lens Méthioninémie Signes cérébelleux Début précoce , formes Homocysteinémie sévères Homocystéinémie (MTHFR) Microcéphalie/ Apnée / Méthioninémie convulsion Biopsie cutanée Niemann-Pick Dystonie + ataxie Ictère Néonatal Paralysie Test Filipine Dysarthrie Evol lentement Supranucleaire type C Test génétiques Splenomégalie progressive vertical du regard NPC1 and NPC2 Xantomatose Diarrhée chronique Cataracte Juvénile Cholesteanolémie Cérébro-Tendineuse Spastic paralysis Urine black or red Constipation Porphobilinogènes Porphyrie Aigues Confusion Périodique (URINE) Douleurs abdominales Nausées vomissement Bonnot et al, Orphanet J Rare Dis 2014
Variants fréquents vs. rares de novo • Variants rares – Mutations causales : – rares, effet majeur, – nouvelles pistes fonctionnelles – Souvent de Novo 22q11 – CNV et à l’avenir mutations ponctuelles (séquençage) • Variants génétiques fréquents : – effet faible; communs – Modèles animaux dérivés – Influence de l’environnement (épigénétique) et hétérogénéité – « GWAS » : peu de réplications Uher (Molecular Psychiatry 2009 NRXN1 deletion 12 (108kb)
Principales CNV & anomalies Chromosomiques Autisme Schizophrénie (TSA, OMIM 209850) (OMIM 181500) >2500 CNVs identifiées expliquant 10–20 % des TSA Duplications en 15q11-13, Délétions 15q13.3, délétions 15q11.2 expression maternelle Duplications 17p12, délétions 7q11.23 Délétions 1q21.1 Délétions et duplications 22q11.2, délétions Délétions 22q11.2 (la duplication serait 22q13 (SHANK3) protectrice) Délétions 16p11.2 Duplications 16p11.2, duplications 16p13 NRXN1 (délétions dans exons) NRXN1 (délétions dans exons) 2p16.3 CNTN4 (délétions) 3p26-p25 CNTNAP2 et d’autres contactines CNTNAP2 NLGN1, ASTN2, UBE3A, PARK2, RFWD2, CNVs dans ces gènes et dans d’autres gènes FBXO40,cDNA AK123120 (VPS13B, DMRT1, VIPR2) X fragile, Turner X fragile, Turner Bucan et al., 2009; Glessner et al., 2009; Roohi et al., 2009; Kumar et al., 2008; Glessner et al., 2009; St Clair, 2009, Bassett et al., 2010; Crespi et al., 2012; Shcheglovitov et al., 2013; Rees,
CLINICAL MENTAL RETARDATION AUTISM SCHIZOPHRENIA SCHIZOAFFECTIVE DISORDER BIPOLAR/UNIPOLAR DISORDER SYNDROME (ASD) CNV • Risque partagé avec l’ASD, les troubles du développement • Expression variée, continuum DI, ASD, SCZ • Influence la cognition en population générale • facteurs de risque à « haute pénétrance » pour la SCZ Giusti-Rodríguez P, Sullivan PF. J Clin Invest. 2013 Nov O'Donovan MC, Owen MJ. Nat Med. 2016 Nov
Liens complexes entre des facteurs génétiques et l’expression clinique • Influences bidirectionnelles • Influences sur le développement => Pour un même génotype, expressions différentes Modèle d’Epigénèse Probabiliste Gottlieb 2007
Multiples interactions Approche intégrative Cognitif Organique Psycho - dynamique Familial SUJET Clinique Psycho- moteur Génétique Social D. Cohen
Quelques exemples
?? • Naissance à terme • Hypocalcémie (hospitalisé en néonatalogie) • Otites séreuses à répétition • Léger retard de la marche • Difficultés d’apprentissage dès la maternelle (difficultés en mathématiques +++) • Apparition de rêveries, d’imagerie mentale, « idées fixes » dès 14 ans • Décompensation psychotique à 18 ans • Résistance des symptômes, mauvaise tolérance
50-90% des enfants avec délétion 22q11 présentent un trouble psychiatrique (Schneider 2014, Armando 2017) Troubles de la lecture Troubles de la coordination motrice 22q11 Troubles du calcul Retard Mental Troubles des Troubles du langage apprentissages Déficit Visuo-Spatial Dépression Schizophrénies Inhibition THADA Refus Scolaire Partiellemen Spécifiques tSpécifiques Secondaires
Troubles psychiatriques liés 22q11 - Variabilité phénotypique; - Grande hétérogénéité clinique intra et inter familiale (Mc Donald et Mc Ginn, 1993-2013) - Variation en fonction de l’âge - Penser aux comorbidités somatiques - Troubles autistiques : risque relatif x 9 (Hoeffding 2017, Schneider 2014) - Profil particulier : altérations dans le domaine des comportements répétitifs/ interactions sociales (Angkustsiri 2015, Kates 2007) - TDAH (plutôt forme inattentive) (Demily et al., 2014) ou symptômes psychotiques a minima (Weisman 2017, Niarchou 2017), conséquences pour le traitement - Troubles anxieux: environ 30% phobies, angoisse de séparation et/ou TAG (Jollin, Weller &Weller, 2012, Armando 2017, Schneider 2014) - Troubles de l’humeur: 3-12% selon l’âge (Schneider 2014) - A noter : - Faible corrélation entre troubles du comportement et niveau de QI (Janssen 2007) - Les cardiopathies congénitales, les antécédents de troubles de l'humeur / d'anxiété, le sexe et l'âge ne sont pas des prédicteurs significatifs du fonctionnement
22q11 et troubles du spectre schizophrénique Un trouble fréquent - 5 - 10% des ado et 25 - 40% des adultes ont un Dc formel de SCZ ou apparenté (Murphy et al. 1999. Green et al. 2009, Gothelf et al., 2013). Surestimé ? une étude en population générale a montré risque relatif à 8.13 (Vangkilde et al., 2016) prévalence à affiner - del 22q11= le facteur de risque génétique connu le plus important pour la SCZ (Djuff et al., 2012) Associé (précédé) d’altérations cognitives : diminution du QIV Facteurs predictifs ? - Symptomes psychotiques subcliniques ou transitoires dans l’enfance (Debanné 2006, Gotheld et al., 2007) - Troubles anxieux (Demily et Franck 2008) - Déclin du QIV, des capacités verbales, de mémoire de travail (Fromman et al., 2011) ou de fonctions exécutives dans l’enfance prédisent la sévérité (Antshel et al., 2010) mais très variable (groupe contrôle, Chawner 2017) - Symptômes autistiques dans l’enfance et le TDAH ne prédisent pas l’apparition d’un trouble psychotique à l’âge adulte (Fiksinski et al., 2017)
?? • Naissance à terme, hypotonie et anorexie néonatalogie • Acquisition de la marche et de la parole sans particularités • Prise de poids +++ • Enfant attachant sociable • Trouble du comportement à l’adolescence • Echec scolaire • Trouble majeur du comportement • Obésité morbide +++, hyperphagie +++ agressivité +++
Syndrome de Prader Willi (del15q11) Hyperphagie +++ Hypogonadisme / Obésité Le pronostic est psychiatrique, prise en charge difficile Phénotype comportemental: Rigidité de la pensée, Troubles cognitifs, tr attentionnels, Obsession de la nourriture, tr langage, tr motricité,… Irritabilité, anxiété Retentissement psychique Troubles somatiques / douleurs Adaptation / Ecosystème Troubles psychiatriques : Tr anxieux, tr de l’humeur, symptômes psychotiques,… A Consoli
Alexandre et al,2016 Diagnostic schizophrénie DSM-IV-TR à 20 ans Altération fonctionnelle, désorganisation, discours hermétique, circonstanciel, diffluent, croyance inhabituelle (e.g. intérêt pour la divination) Déficits cognitifs : lenteur, déficit attentionel, executif, instrumentaux, cognition sociale, mais pas d’altération globale du QI. Déficit attentionel . TTT / Antipsychotiques (aripiprazole 10 mg /quetiapine 150 mg) aggravation de l’apathie pas de bénéfice clinique. Troubles du comportement dans l’enfance (colères, hétéroagressivité), troubles des apprentissages (lecture et calcul) et particularités morphologiques (microcéphalie, microrétrognatisme, léger strabisme, stature marphanoide). CGH Array de novo dup17p13.3 Exploration de la transmission DA: YWHAE (14-3-3-epsilon protein) TH regulation (i) LCR Homovanilic acid decreased : 84 nmol/L; (N:156 – 410) + Niveau normal de tyrosine (precurseur) (11 mol/L). Normal HIAA: 78 nmol/L; (63-185). (ii) Normal DAT-scan (N DA-R). Déficit attentionel amélioré par le methylphenidate Pramipexol .44 mg/day + Remédiation Cognitive
« Troubles du comportement » « Comportements défis » ou « challenging Divers outils d’évaluation behaviors » • Vineland 2 : centrée sur les • Les comportements inadaptés, perturbateurs compétences sociales à tous âges • comportements agressifs (physiques et verbaux), stéréotypés, auto-mutilatoires • Messy : centrée sur les habiletés sociales chez enfants (en cours de Approche multidimensionnelle : médicale, validation en langue française) comportementale, environnementale • DBC : centrée sur les • Identifier les leviers : douleur physique, comportements perturbateurs chez absence de moyens de communication, enfants et chez adultes. Outil facteurs environnementaux peu stimulants, permettant de différencier de cas etc. psychiatriques • Facteurs aggravants : • Reiss Screen : centrée sur divers – consommation de drogue, d’alcool signes de comportement-problème – Sévérité de la déficience et des comportements inadaptés – Comorbidités troubles chez adolescents et adultes psychopathologiques, troubles bipolaires
Ne pas confondre Tb Comportements et tb psychiatriques Promouvoir une approche multidimensionnelle d’évaluation et de PEC Différencier et de ne pas assimiler un comportement défi (qui résulte d’une interaction individu/environnement) à des troubles psychiatriques Considérer des trajectoires de vie et prendre en compte les transitions Analyse comportementale combinée à la mise en place d’apprentissages ciblés sur des compétences (traitement de l’information sociale, maîtrise des émotions) Promouvoir des interventions dans le milieu même où se produisent ces comportements-défi Construire des parcours personnalisés pour plus d’autonomie, pour une insertion sociale ou professionnelle peut apaiser certains symptômes qui constituent des comportements défis
En pratique : (1) évaluation multidisciplinaire • Sur le plan (pédo)psychiatrique: TDAH, TSA, Trouble anxio-dépressif et SCZ • Sur le plan cognitif • Moteur et praxie • Visuo-spatial • Langage • Calcul • Raisonnement, Mémoire, Attention, Fonctions exécutives et • Cognition sociale • Evaluation écologique (Ergothérapie) NB Importance de faire également émerger les potentialités A différents temps clés : - Petite enfance (prévenir les difficultés d’acquisition du langage oral en parallèle des consultations ORL, notamment dans le 22q11) - Entrée au CP (prévenir les difficultés d’apprentissages et proposer des aménagements scolaires) - Période adolescente +++ - À la période charnière adolescence – jeune adulte (20 ans): proposer des orientations sociales et/ou professionnelles personnalisées A adapter au niveau intellectuel global Equipes formées en évaluation psychosociale
En pratique (2) une prise en charge personnalisée Sur le plan psychiatrique, - Optimisation du traitement médicamenteux - Quelques maladies ont des traitements spécifiques - Pour les autres : monitoring de la tolérance (risque accru d’épilepsie, de syndrome extra-pyramidaux) - Adressage vers une équipe de secteur pour relayer la prise en charge vers les structures de proximité, au quotidien, soulager les familles et travailler le projet d’intégration psycho-sociale (CMPP, CMP, SAVS, SAMSAH etc.) - Adressage personnalisé vers des structures médico-sociales pouvant évaluer à la fois les compétences professionnelles et l’état somatique/psychique PEC souvent préconisées en parallèle : - Gestion des émotions et de l’anxiété (TCC, relaxation) - Travail de l’estime de soi (moqueries dans l’enfance, échecs scolaires, harcèlement) - PEC à médiation corporelle et l’activité physique adaptée pour les aspects psychomoteurs - Travail des interactions sociales TCC, groupes de socialisation, Entraînements aux habiletés Sociales,
EVALUATION FONCTIONNELLE / MULTIDIMENSIONNELLE d’un trouble du neurodéveloppement Evaluation Évaluation « formelle » Evaluation Écologique Environnement médicale des compétences « en situation d’interaction » Eco-Système Evaluation Evaluation Examen somatique neuropsychologi neuropsy ou Participation Concerne les Examen clinique que ou psychopathologi Dimension de la personne Aidants familiers complet paramédicale que psychoaffective parents Examen neurologique professionnels Orthopédie / Raisonnement Cognition sociale Résilience/ Acquis Scolaires Attention ressources Numératie Résilience/ Motricité Fonctions Reconnaissance psychiques Littératie ressources Alimentation / croissance Exécutives Nutrition / Obésité des émotions psychiques Compétences Mémoires Estime de soi Evaluation de la douleur Théorie de l’esprit adaptatives Structure familiale MCT/MT/MLT Catégorie Socio Evaluation Psychiatrique Visuelle/auditive Attribution Autodétermination Comportements Professionnelle Procédurale d’Intention « Empowerment » Inadaptés / défis Diagnostic étiologique Episodique Lieu de vie IRM cérébrale sémantique Attribution de Tests Génétiques Régulation Traitement pensée Émotionnelle Employabilité Environnement Visuo-perceptif Aptitude au travail de travail Pathologies associées Tests projectifs Audition Coordination et de Loisirs / culture Loisirs / culture Vision / oculomotricité motrice personnalité Sommeil Motricité fine Qualité de Vie Qualité de Vie Epilepsie Sensorialité Langage oral soins dentaires Langage écrit Suivi gynécologique Calcul
En pratique (2) une prise en charge personnalisée (suite) Sur le plan moteur et cognitif, - PEC rééducatives (orthophonie, psychomotricité, orthoptie, ergothérapie) - Remédiation cognitive (neurocognition et cognition sociale) (Demily et al., 2012; Harrel et al., 2013; Glaser et al., 2012) Programmes et thérapies proposées de manière transnosographique (Amado et Sederer, 2016) , nombres de programmes utilisés dans la schizophrénie sont adaptables à ces patients, dès lors qu’ils sont proposés selon un Parcours Individualisé : ciblé et combiné au regard des difficultés cognitives et de la gêne fonctionnelle Le déploiement de plateformes territoriales de réhabilitation psychosociale facilitera un accès de proximité pour un suivi plus intégré.
EXEMPLE COMBINAISON DE PEC COGNITIVE ADULTE SANS RETARD MENTAL OU RM MODERE ADULTE AVEC RETARD MENTAL SEVERE Tr. sensori- Tr. Tr. visuo- Tr. rencontrés Tr. de la moteurs instrumentaux spatiaux dans la cognition SZ/population sociale psychiatrique Rééducation Tb. Praxique REMEDIATION COGNITIVE - PEC ergo. aménagement du quotidien psychomotrice Rééducation PEC RECOS Tb Att., VdT, - Tb. émotion - PEC teach psychomot. mémoire et FE fac. : GAIA, SCIT Module + travail sur les fonctions Tb. calcul attention RECOS, NEAR - Percep. Soc : cognitives de base visuo-spatiale et CRT IPT, SCIT (attentionnelles notamment) Rééducation adapté en - ToM : ToM - CRT adapté à la population Logico-math fonction de la remed, SCIT RM Orthoptie en plainte du libéral - Biais patient : Tb. langage d’attribution - Autonomie :TCC, SCIT Rééducation - Emploi - Habiletés Ortho. -Études sociales : gpe EHS Libéral DANS UNITE DE REHABILITATION Libéral / Med-soc/secteur
En pratique (2) une prise en charge personnalisée (suite) En parallèle, - Mise en place d’aides et aménagements scolaires et/ou professionnels (structures éducatives et médico-sociales) - Soutien des parents et guidance psycho-éducative : associations (Génération 22, UNAFAM) et programme d’ETP (ProFamille en cas de SZ) - Penser à prévoir une mesure de protection avant la majorité, si nécessaire. Il est en outre important de : - En cas de trouble psychiatrique avéré, il est important d’accompagner la transition vers les structures de psychiatrie adulte avant la majorité - Faire le lien (synthèse, RCP) avec les autres intervenants (hospitaliers, libéraux mais aussi scolaire/professionnel /médico-social)
Intérêt d’une approche intégrative et collaborative les questions à se poser, la place des secteurs • Secteurs, psychiatrie générale, MG : – Savoir repérer les signes d’atypicité, et penser à orienter vers une consultation en centres de référence • Centre référent MR avis (diagnostic, thérapeutique, fonctionnel) – Indication d’aides symptomatiques (rééducations, prescriptions spécifiques…) ? – Lorsque qu’une cause est retrouvée, indication de traitement spécifique ? • ENSEMBLE : • Construction d’un projet de soins et d’un projet psychosocial, de remédiation, d’insertion ou simplement de lieu de vie en fonction des spécificités éventuelles – Indépendamment de toutes causes, c’est le diagnostic fonctionnel qui bien souvent dicte les propositions de prise en charge – Repérage des éléments non spécifiques du tableau, potentiellement accessibles à un abord médical (douleur) ou psychologique individuel ou familial
Conclusions • Ces troubles concernent tous les acteurs de soins psychiatriques : – Fréquence des troubles psychiatriques et cognitifs chez les patients porteurs de mutation génétique rare Repérer les formes atypiques pour bilan diagnostique en CRMR En gardant à l’esprit : - Que les maladies rares peuvent se révéler à l’âge adulte, que le phénotype physique est parfois absent ou très subtil et qu’il existe un forte hétérogénéité - Période cruciale de l’adolescence & risque de trouble psychotique • Le suivi et la PEC n’est jamais uniquement spécifique, les patients doivent pouvoir bénéficier d’un suivi de proximité, le centre référent agissant en soutien • La mise en évidence d’une maladie rare offre parfois de nouvelles pistes thérapeutiques: – optimiser les stratégies thérapeutiques au regard de l’anomalie génétique retrouvée (médecine personnalisée) • Penser au conseil génétique – information sur la maladie, les éventuelles conséquences somatiques, le risque de transmission Les maladies rares d’aujourd’hui sont certaines formes complexes d’antan … quand on ne savait pas les identifier !
Perspectives • Former et informer pour améliorer l’articulation entre centres référents et centres de soins de proximité • Améliorer la compréhension des liens phénotypes / génotypes et identification de facteurs modulateurs (génétique ou non) • Identification de facteurs prédictifs pour : – Mieux informer les patients et leur famille – Détecter plus précocement et/ou mettre en place des stratégies préventives • Dépistage anténatal ? (dans quel cas ? , Attention : pénétrance incomplète prédiction très incertaine, …) • Nouvelles stratégies thérapeutiques : – combiner les interventions pharmacologiques et non pharmacologiques, existantes et nouvelles (Vitamine B12, Lania et al 2016; médicaments « épigénétiques », Fulcoli et al 2016), avec les informations génétiques pertinentes pour optimiser l'amélioration cognitive: – Psychiatrie de précision / personnalisée : oui mais pas seulement sur la base génétique !! • Inciter les structures d’insertion professionnelle à créer des bilans de compétences adaptés aux spécificités de cette population complexe
Merci de votre attention Notre Equipe : Service de psychiatrie adulte: Pr MO Krebs – PrR Gaillard, M Plaze, AC Petit, G Martinez, B Chaumette, Service de Pédopsychiatrie: Dr C Doyen , Dr P Chaste, I Burnouf, S Renou Neuropsychologue, remédiation/réhabilitation : Dr I Amado, Dr M Moualla, C. Danset-Alexandre, L. Brénugat-Herné, D. Attali, B. Malangin, B. Rigaut, (C3RP) & I Burnouf et S Renou (IOP8) Accompagnement des familles : D.Willard (C3RP-SHU) Collection – CRC CRB : Dr Cuenca Intervenants associés : Services de génétique : Cochin (Pr Dupont), Necker (Dr Rio), Pitié-Salpétrière (Pr D Heron) Pour les activités physiques adaptées (L. Kern, Faculté STAPS, Nanterre) Structures de secteur (CMP, CATTP, HDJ) Structures médico-sociales (SAMSAH, SAVS, ESAT, entreprises adaptées etc.) Association francophone de remédiation cognitive (AFRC, N.Franck) Réseau de consultants en libéral (orthophonistes et psychomotriciens) Génération 22 : F. Neuhaus; E. Valladier Equipe ClaCoS de l’institut de Psychiatrie GDR 3357
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