Le soutien psychologique - Ligue contre le cancer
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le soutien psychologique SOMMAIRE > Le soutien psychologique en cancérologie ? 4 > Les « psys », qui sont-ils ? 9 > Quand consulter ? 11 > Où consulter un « psy » ? 12 > Les différentes formes de soutien ? 13 > Pour en savoir plus 15 1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue est une organisation non gouverne- mentale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de près de 64 000 adhérents et 13000 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédé- ration de 103 comités départementaux. Ensemble, ils luttent dans trois directions complémentaires: chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompa- gner pour aider, mobiliser pour agir. Aujourd’hui, la Ligue fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sanitaires, mais aussi économiques, sociaux ou politiques, sur tous les territoires. En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement de l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints. TOUT CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE CONTRE LE CANCER, LA LIGUE LE FAIT. Cet ouvrage a été réalisé sous la direction du Dr Pierre SALTEL , médecin psy- chiatre responsable de l’Unité de Psycho-oncologie du Centre Léon Bérard - Lyon, avec la collaboration de : Maéva Jaoui, psychologue écoutante, 2 Ligue nationale contre le cancer Marie-Claire Salmon, psychologue clinicienne, Ligue nationale contre le cancer Amélie de Haut de Sigy, psychologue clinicienne, Ligue nationale contre le cancer Florence Magendie, psychologue clinicienne, Ligue nationale contre le cancer Le soutien psychologique Coordination : Marie LANTA
Comment aider et soutenir une personne malade ? L a survenue du cancer est souvent vécue comme un choc qui entraîne à la fois chez la personne atteinte mais aussi dans son entourage, de grands bouleversements émotionnels et l’apparition de préoccupa- tions qui peuvent concerner différents aspects de la vie. La maladie et les traitements proposés demandent à chacun du temps et de l’énergie qu’il est parfois difficile de trouver ou garder. Habituellement, les soins vont se dérouler dans des services hospitaliers spécialisés au cours de séjours (en ambulatoire ou en hospitalisation) pendant lesquels, le pa- tient et ses proches rencontrent des soignants de diverses spécialités : mé- decins, infirmiers, aides-soignants, psychologues… Chacun peut bénéficier de leurs compétences, de leur attention, de leurs conseils et explications permettant d’être accompagné, soutenu dans une relation de confiance. Une meilleure connaissance des répercussions de la maladie et des traite- ments sur la vie quotidienne des malades et de leurs proches a permis de développer des actions spécifiques de « soutien psychologique » dans le cadre de l’organisation des soins. Le PLAN CANCER a d’ailleurs prévu que chaque patient puisse dès le début, grâce au dispositif d’annonce, discuter avec un soignant de la maladie et des traitements mais également des conditions pour parvenir à maintenir l’équilibre de sa vie personnelle, fami- liale, malgré la maladie et les traitements. 3 Le soutien psychologique
Le soutien psychologique en cancérologie ? Pourquoi se faire leur fatigue, leurs moments de décou- accompagner ? ragement et de tristesse pourtant bien légitimes affectent leurs enfants, leur Dans le contexte de la maladie, il est conjoint, leurs parents. De ce fait, ils tout à fait naturel de se sentir désem- n’osent pas les partager, les exprimer et paré et inquiet. peuvent ainsi se sentir seuls. De même pour les proches qui peuvent ne pas Confronté au cancer, souvent inatten- oser manifester leurs inquiétudes et du, les personnes malades comme l’en- parfois leur épuisement. Dans le souci tourage éprouvent diverses émotions. de se protéger mutuellement, malades Ces dernières peuvent se manifester et proches ont souvent du mal à com- avec une intensité très violente ou en- muniquer et ne vivent pas les choses de vahissante au point de perturber forte- la même manière. ment les comportements et la vie quo- tidienne : l’angoisse peut « paralyser » et inhiber la communication, la prise La personne malade : de décision… Un sentiment de colère « je ne peux pas me permettre de peut surgir, vis-à-vis des soignants car craquer devant eux », la prise en charge ne répond pas aux « ils attendent de moi que je sois attentes, mais également vis-à-vis des fort(e) »… proches parfois sous forme d’agressi- vité car il est impossible de l’exprimer Les proches : autrement. « Je me sens démuni, je ne sais pas comment réagir » Beaucoup d’informations sont données « Quelle attitude adopter, que lors des différents rendez-vous. Ce que dire… ? ». la personne malade et son entourage 4 comprennent et intègrent sur la mala- die, ses risques, mais aussi sur les trai- tements et l’espoir que l’on peut placer en eux, peut influencer fortement les réactions psychiques et émotionnelles. Le soutien Souvent les malades craignent que psychologique
Le soutien psychologique en cancérologie ? Il arrive parfois que l’entourage pousse Le soutien le malade à « réagir », ne comprenant pas forcément que les émotions et Les patients et leur entourage, dans la questions qui l’assaillent sont déjà une mesure du possible, doivent faire part manière de réagir. Ainsi peut-on en- aux soignants en toute confiance de tendre : « ne te laisse pas aller », « tu leurs interrogations, de ce qu’ils ima- dois te battre », « surtout tu dois avoir ginent à tort ou à raison. le moral », « tu ne dois pas craquer, De façon générale, il est important pour tes enfants et ton mari »… d’essayer de rester en accord avec soi- même dans son ressenti et ses émo- Ces sentiments et réactions peuvent tions et ainsi aborder ses inquiétudes être vécus différemment et avec plus ou lorsqu’elles sont présentes plutôt que moins d’intensité selon les personnes. de les enfouir. C’est pourquoi il est important que les Il est souvent délicat de parler de ces soignants, les malades et leur entou- sujets car ils peuvent être source d’an- rage puissent avoir des occasions re- goisse. Ils obligent à envisager les nouvelées de « faire le point » sur tous limites, les échecs éventuels des trai- ces enjeux et définir les « aides » qui tements et chacun peut hésiter à s’en- seraient utiles aux différentes étapes de gager dans de telles discussions, par la maladie. crainte d’induire un certain désespoir. En plus du soutien mutuel que Les « psys » offrent une possibilité le malade et son entourage d’écoute, un espace de liberté pour que peuvent s’apporter, tous ces chacun puisse exprimer son ressenti à sujets peuvent être abordés chaque moment du parcours médical. dans le cadre d’un soutien Avoir recours à eux, exige cependant psychologique qui n’implique un effort pour dépasser la réticence pas nécessairement de racon- bien habituelle, de demander à être ter sa vie ou de se mettre à nu. aidé. Le soutien ne conduit pas for- cément à vivre des moments A l’annonce de la maladie, et parfois tristes, il comprend aussi des même auparavant, les pensées concer- 5 moments agréables et de dé- nant la maladie, ce qu’elle représente couvertes. ou ce qu’elle peut engendrer affluent. Le « psy » n’ira pas au-delà de Cette activité psychique souvent in- ce qui est apporté au cours des tense surprend le patient lui-même. Il séances, surtout s’il sent que peut s’en inquiéter et se demander si c’est trop douloureux. de telles réactions sont « normales »… Pouvoir aborder, avec un spécialiste Le soutien psychologique
de la psychologie, ce que l’on pense, Un soutien psychologique, imagine, espère et comment l’on se re- dans quelles circonstances ? présente « soi-même » dans tous ces changements, contribue à trouver un Dans la plupart des services hospitaliers équilibre et surtout aide à mieux appré- de cancérologie des psycho-oncolo- hender les attitudes de l’entourage qui gues, psychologues et psychiatres tra- partage la plupart de ces évènements vaillent en collaboration avec les chirur- angoissants. giens, les oncologues et les soignants. Ils sont habituellement intégrés dans Lorsque le malade ou le proche le les équipes de « Soins de support », souhaite, devant l’importance des ré- aux côtés des praticiens de la douleur, actions émotionnelles, des difficultés des soins palliatifs et du service social. relationnelles et du malaise ressenti, Une consultation de psycho-oncologie il lui sera possible d’envisager un sui- peut être proposée à la demande ou vi psychologique ponctuel ou au long par l’équipe soignante, dès lors qu’une cours. La relation qui se construit entre détresse psychologique, une sympto- le patient et le « psy » permet d’évo- matologie (anxiété, dépression) est quer dans le respect et sans jugement les expériences les plus intimes, les manifeste ou dépistée. Il est d’ailleurs sentiments les plus forts et les craintes recommandé par les « Plans Cancers » les plus oppressantes. Ce cheminement successifs, de réaliser une évaluation progressif accompagne un questionne- systématique, organisée, à certaines ment personnel, une modification ou étapes du parcours de soin, par exemple adaptation des conditions de vie voire lors du dispositif d’annonce. une continuité dans des projets de vie. Tout aussi important, les « psys » les A l’hôpital les « psys » rencontrent conseilleront sur la manière d’en parler les malades et avec leur accord, aussi avec leurs proches, leurs enfants qu’ils leurs proches. En effet, la maladie peut pourront également prendre en charge. affecter de manière différente les « ai- dants », parfois démunis, impuissants, Ces échanges se font sous forme d’en- qui se demandent comment réagir pour tretiens individuels mais aussi parfois « aider au mieux » la personne malade. par « groupes de patients », selon la 6 demande, les étapes du soin et les Souvent soucieux de « remonter le mo- besoins de chacun. Il est fréquent que ral », le proche peut tenir un discours quelques séances suffisent à « éclai- optimiste et rempli d’espoir en tentant rer» les principaux sujets de préoccu- ainsi de cacher sa propre tristesse et ses pation. peurs. Plein de bonne volonté, il lui arrive cependant d’être ainsi, maladroit. Le soutien psychologique Le soutien psychologique est une res-
Le soutien psychologique en cancérologie ? source, un espace qui lui permet d’ex- ladie grave d’un proche soulève en lui primer son vécu, son ressenti propre... Il de nombreuses questions, inquiétudes peut se montrer alors plus disponible à qui lui sont propre et qu’il risque de entendre les interrogations du patient. ne pas oser partager avec ses parents, souhaitant les protéger. Le psychologue Un grand nombre des interventions des propose un lieu de parole en dehors de « psys » concerne les bouleversements la famille où il pourra évoquer libre- de la maladie dans la représentation ment ses angoisses, craintes, interroga- de soi ou de son avenir ainsi que les tions… perturbations des relations familiales ou sociales qu’entraîne la maladie. Ils Un soutien est également proposé aident ainsi les malades et leurs proches lorsque c’est l’enfant qui est directe- à comprendre leurs propres réactions et ment touché par la maladie. Il y trou- celles des autres, et à parfois prendre vera là aussi, un espace pour parler en de la distance devant les non-dits ou les dehors du contexte familial de ce qu’il malentendus. est en train de vivre dans son corps… et donc en pensée, parfois en décalage Les Psys sont aussi compétents pour avec ce que ses parents, ses proches aider les parents à parler de la maladie peuvent imaginer. aux enfants (et aux personnes de l’en- tourage considérées comme particuliè- Dans le cadre ambulatoire, ces inter- rement fragiles). Dans un souci de pro- ventions psychologiques sont tout tection, pour leur éviter d’être triste, de autant accessibles. Le patient et sa fa- souffrir, ou parce que l’on pense qu’ils mille peuvent en prendre d’eux-mêmes ne comprendraient pas, nombreux sont l’initiative, ou bien sur les conseils des ceux qui auraient tendance à cacher soignants. aux enfants la maladie. Il n’est pas tou- jours aisé de trouver les mots, le mo- ment et de se sentir capable d’affronter cette situation. Un psychologue peut alors accompagner les parents et les ai- der à définir ce qu’ils souhaitent dire et 7 partager, en fonction de la situation de chacun et de l’âge des enfants. Il peut également les aider dans le temps face aux réactions des uns et des autres et ainsi leur permettre de trouver des res- sources. Le soutien La confrontation de l’enfant à la ma- psychologique
Le soutien psychologique en cancérologie ? Quels sont les sujets abordés ? Les aspects relationnels, mais aussi les > Les répercussions sur la vie intime, difficultés d’ordre plus personnel et in- > Les transformations du corps et le time sont des sujets qui peuvent faire sentiment de mutilation, l’objet d’un soutien psychologique. > La perte de confiance en soi, Il est difficile d’en faire une liste ex- haustive, cependant voici quelques > La reprise du travail… exemples des sujets les plus fréquem- > La crainte du regard de l’autre, ment abordés: > Le sentiment de culpabilité, > La peur de ne pas arriver à faire face, > Les fluctuations d’humeur, > Les angoisses liées à l’incertitude > La difficulté à trouver un nouvel du pronostic, la difficulté à se pro- équilibre jeter > La peur de ne plus se reconnaître. > L’impression de « peser » sur les autres, > Le sentiment de ne pas être com- pris(e), > L’impression de ne pas arriver à communiquer, la difficulté à expri- mer ce que l’on ressent, 8 Le soutien psychologique
Les « psys », qui sont-ils ? Avoir recours à un «psychologue» ou adultes, ce qui lui donne une capa- à un «psychiatre» effraie encore trop cité et une aptitude particulière à souvent car, dans l’imaginaire collec- aborder avec autrui sa souffrance tif, cette démarche reste associée à la psychique dans le but de l’aider. maladie psychique. La souffrance est humaine, le « psy » soutient toute per- Comme pour le psychiatre, le sonne qui le souhaite. psychologue qui travaille en cancérologie (alors nommé • Le psychiatre est d’abord psycho-oncologue) connaît la un médecin spécialiste, comme réalité de la maladie cancé- le sont un dermatologue ou un reuse et de ses répercussions. ophtalmologue. Sa spécialité en psychiatrie l’a formé au fonction- Psychiatre et psychologue clini- nement mental et à ses pertur- cien diffèrent donc l’un de l’autre bations, à la pharmacologie, ainsi essentiellement par le fait que le qu’aux difficultés personnelles et premier est médecin alors que le relationnelles des individus. Le deuxième n’est ni médecin, ni pa- psychiatre travaillant en cancéro- ramédical. Des consultations avec logie est particulièrement sensible un psychiatre et un psychologue aux troubles psychologiques liés peuvent être complémentaires à la maladie cancéreuse et à son dans le but de favoriser à la fois une traitement. Il est évidemment in- prise en charge médicamenteuse diqué de demander son avis lors et un suivi psychothérapeutique. d’un doute quant à une possible installation d’une dépression par Chacun étant formé pour aborder exemple. En tant que médecin, il avec les patients leurs difficul- peut prescrire des médicaments, tés psychologiques et chercher 9 et ses interventions sont prises les moyens d’y remédier, il ar- en charge par la Sécurité Sociale. rive que leurs moyens d’inter- vention et leurs activités se res- • Le psychologue est spé- semblent, surtout lorsque tous cialisé dans la connaissance du deux ont la compétence supplé- fonctionnement psychique et des mentaire de psychothérapeute. difficultés personnelles et relation- Le soutien psychologique nelles des enfants, adolescents et
Les «psys», qui sont-ils ? • Le psychothérapeute pra- la parole que le psychanalyste pro- tique la psychothérapie, c’est-à- pose une interprétation et amène dire qu’il accompagne à plus ou son patient à effectuer un travail moins long terme des personnes sur lui-même. Cette méthode est en souffrance psychologiques et/ de plus ou moins longue durée ou physiques. Il en existe de nom- (sur le divan ou en face à face). breuses formes (EMDR, hypnose, relaxation, sophrologie, thérapies cognitivo-comportementales…) Si ça ne se passe pas bien C’est un titre reconnu depuis peu avec le psy que vous avez consul- en France, il faut donc être vigilant. té ou si le soutien apporté ne répond pas à la demande, il semble impor- • Le psychanalyste est un thé- tant d’en parler avec lui. Ce sera alors rapeute qui utilise une méthode l’occasion, dans un premier temps, psychanalytique (freudienne, la- de faire un point sur la situation et le canienne ou jungienne). À noter soutien demandé et pourra ainsi dé- que pour devenir psychanalyste, boucher sur un nouveau départ dans il est nécessaire d’avoir suivi une la thérapie ou sur une orientation vers psychanalyse pendant plusieurs un autre professionnel plus adapté. années sous contrôle d’une socié- té psychanalytique. Cette pratique vise à soulager les patients par l’exploration de leur inconscient afin de les aider à résoudre leurs difficultés psychologiques. C’est au travers d’une écoute attentive de 10 Le soutien psychologique
Quand consulter ? C ontrairement à ce qu’il est cou- > Pendant et après les traitements, rant d’entendre, les « psys » > En situation de récidive, n’apportent pas « LA » solu- > A l’étape des soins palliatifs… tion, et ne sont pas là pour « remon- ter le moral » ni pour « faire oublier Le plan cancer 2 avait notamment la maladie », mais bien pour aider et insisté sur l’importance de la prise en soutenir ceux qui y sont confrontés. charge de l’après cancer. En effet, s’il est bien légitime d’imaginer qu’à l’issue La décision de consulter un « psy » et des traitements on pourra enfin se sen- de savoir où et à quel moment le faire, tir soulagé, cependant, pour beaucoup, est parfois difficile à prendre. Il s’agit c’est aussi un « contrecoup » ! avant tout d’une démarche personnelle fondée sur un ressenti, une volonté Après toute cette énergie déployée d’accompagnement et d’échanger pour assumer les traitements et toutes sur son vécu et/ou difficultés dans un les difficultés rencontrées, la fin d’une cadre bienveillant et sans jugement. prise en charge quasi-quotidienne peut s’accompagner d’un sentiment d’aban- Ce suivi est volontaire, libre et peut don et de fragilité. être arrêté sur simple demande. Toute personne malade ou proche, pour S’ajoute à cela, l’incertitude de déve- peu qu’elle en ressente donc le besoin, lopper autre chose, de « récidiver » et peut rencontrer un « psy » pour parler le sentiment de devoir vivre désormais de la maladie et comprendre les réac- « avec une épée de Damoclès » au-des- tions des uns et des autres, et identifier sus de la tête (suivi, examens…). Il y les comportements à adopter ou éviter. a un avant et un après qu’il n’est pas toujours évident d’identifier pour se re- Chaque étape de la maladie peut construire. Il peut être difficile de vivre susciter des questionnements ou in- 11 avec cet évènement comme une étape quiétudes, cet accompagnement dans sa vie et trouver un nouvel équi- peut donc se faire à tout moment : libre. Cela demande du temps. L’entou- > Dès la période des premiers exa- rage peut parfois ne pas comprendre ce mens et de l’attente des résultats, sentiment et tenir des propos comme > Annonce du diagnostic de la ma- « c’est fini », « tourne la page », « tu ladie, peux retrouver ta vie d’avant »… Le soutien psychologique
Quand consulter ? Après les traitements, un soutien psy- important qu’il s’inscrive dans la glo- chologique reste donc souvent néces- balité d’une prise en charge, où chacun saire et légitime. des soignants est concerné par la qua- lité de vie du patient et de ses proches. Quelle que soit l’étape des soins, le recours à un psychologue sera d’autant plus efficace qu’il pourra être évoqué avec le médecin traitant, le spécialiste en cancérologie, les infirmières. Il est Où consulter un « psy » ? P our certains, revenir sur le lieu • Via le réseau de cancérologie dont de soin pour consulter est trop dépend l’établissement de soin difficile. Il est important que • Dans le secteur libéral, via le mé- chacun, malade ou proche, puisse trou- decin traitant. ver l’interlocuteur qui lui convienne : • Dans les structures de soin où se En ce qui concerne le financement, déroulent les prises en charge. Il les consultations proposées dans les est possible de se renseigner au- centres de soins et dans les CMP font près des médecins ou de leur se- parties de la prise en charge propo- crétariat, des soignants … sées et sont donc gratuites. De même, les consultations proposées par les as- • Dans les associations de malades, sociations de patients peuvent, dans comme le comité départemental certaines conditions, être entièrement de la Ligue contre le cancer, qui prises en charge. peuvent proposer des consulta- tions avec des psychologues spé- Dans le secteur libéral, les consultations cialisés ou orienter vers un profes- 12 de psychiatres seront remboursées par sionnel à proximité du domicile. la Sécurité Sociale, mais non celles des • Dans le secteur public dépendant psychologues puisqu’ils ne sont pas du domicile : CMP (Centre Médico médecins. Certains réseaux de cancé- Psychologique) pour les adultes, rologie ou associations de soins à do- et CMPP (Centre Médico Psycho micile, financent des consultations de Le soutien Pédagogique) pour les enfants et psychologues lorsqu’ils ont passé avec psychologique adolescents. eux, des conventions.
Des centres d’accueil pour les personnes Un service d’écoute et de soutien psy- touchées par le cancer se développent chologique, anonyme, gratuit et confi- depuis ces dernières années et pro- dentiel est également mis en place par posent habituellement des rencontres la Ligue contre le Cancer joignable au individuelles avec des psychologues. 0800 940 939 du lundi au vendredi de 9h à 19h. Les différentes formes de soutien ? L es soins de support sont définis Soutien individuel par l’ensemble des soins complé- mentaires aux traitements médi- De nouveaux praticiens s’associent à caux que les oncologues vont apporter l’activité quotidienne des soignants au patient. Ces soins ont tous pour pour améliorer de manière plus globale objectif d’apporter une aide morale et le bien être des patients (dépression, complémentaire, à chacun de choisir les anxiété…). A chacun de s’approprier approches qui lui conviendront. la ou les pratique(s) qui lui est/sont bénéfique (s) et qui peuvent être de 1. Soin de support : nouvelles ressources. Cette prise en le soutien psychologique charge est proposée en face à face et différentes approches peuvent être uti- Le soutien psychologique repose sur lisées : des rencontres répétées avec un « psy » • Le soutien psychologique selon des méthodes diverses. Elles ont d’accompagnement : quelques en commun de privilégier une mobili- séances en face à face dans un sation des ressources de la personne cadre défini confrontée aux difficultés de la maladie, • La psychanalyse : fondée sur en s’attachant à « l’ici et maintenant ». 13 la verbalisation et les associations La relation avec « le psy » se déroule libres C’est une prise en charge qui dans un cadre défini à l’avance avec des se fait plus sur du long terme. Au- règles d’expression par le langage ou le jourd’hui il existe un grand nombre corps, discutées à la première rencontre. d’ «écoles psychanalytiques, cha- cune avec ses particularités et son cadre, à définir avec l’analyste. Le soutien psychologique
Les différentes formes de soutien ? • La thérapie cognitivo- Comme vu précédemment, il est essen- comportementale (TCC) : tiel dans ce domaine des « nouvelles » thérapie brève, qui vise à rem- thérapies, d’être vigilant quant aux qua- placer les idées négatives et les lifications du thérapeute. comportements inadaptés par des pensées et des réactions plus en Groupes de parole adéquation avec la réalité. • La relaxation : désigne une Ce sont des espaces de parole, détente physique complète qui est d’échange, de partage d’expériences liée au relâchement des tensions communes vécues par les patients qui musculaires. Par extension, celle- ont été ou sont confrontés à un cancer ci amène également une détente animés par un « psy » expérimenté et psychique, mentale qui est due à un soignant... Leurs objectifs visent à une diminution de la tension ner- permettre aux personnes de mettre en veuse. Différentes méthodes de mots leurs émotions souvent non ex- relaxation existent, dont l’hypnose primées, de les confronter à celles de et la sophrologie, entre autres. personnes ayant vécu une même expé- • L’EMDR, Eye Movement Desen- rience, afin de leur permettre de sortir sitization and Reprocessing, soit de leur isolement. en français Mouvement des yeux, Cette parole est enrichie par la compré- Désensibilisation et Retraitement hension des autres patients, et l’exper- (de l’information). Des exercices tise du psychologue. portant sur les mouvements ocu- laires, guidés par un thérapeute, Certaines structures peuvent proposer peuvent apporter un soulagement des groupes plus spécifiques : psychologique et physique (baisse > malades atteints de cancer de la de sensations douloureuses) en prostate, agissant sur la mémorisation > proches, aidants, de certains souvenirs « trauma- > enfants, tiques ». > fratrie, • Méditation de pleine 14 conscience (Mindfullness) : > personnes en deuil... aussi appelée présence attentive consiste à porter intentionnelle- ment attention aux expériences internes (sensations, émotions, pensées, états d’esprit) ou ex- Le soutien ternes dans le moment présent, psychologique sans porter de jugement de valeur.
Les différentes formes de soutien ? 2. Autres formes de soins adapté et/ou des activités dédiées au de support bien-être : > activité physique adaptée Les soins de support qui peuvent être > soins socio-esthétiques, complémentaires aux soins médicaux, visent à une prise en charge globale de > groupes de convivialité, la personne. > accompagnement diététique, L’objectif est d’améliorer la qualité de > accompagnement administratif et vie des patients en proposant un espace social… POUR EN SAVOIR PLUS Pour en savoir plus sur les soins de supports, vous pouvez vous référer à la brochure de la Ligue Contre le Cancer intitulée : « les soins de support ». Une rubrique sur le soutien psychologique sur le site de l’Insti- tut du cancer (Inca) http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/ Qualite-de-vie/Douleur/Soulager-par-des-tech- niques-non-medicales/Soutien-psychologique Vous trouverez un soutien, un accueil et une écoute au sein d’espaces dédiées aux patients et à leurs proches, dans les hôpitaux ou en ville. Vous trouverez les coordonnées des Espaces de Rencontres et d’Information (ERI ),des Espaces Ligue et des Comités départe- 15 mentaux de la Ligue sur le site de la Ligue. Le site internet de l’Inserm propose une revue de la littérature consacrée aux évaluations de l’efficacité de l’Hypnose, l’EMDR, La Méditation. Le soutien psychologique
Chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir Votre comité départemental La Ligue contre le cancer : Ecrire au siège de la fédération : Ligue contre le cancer, 14 rue Corvisart 75013 PARIS BRD 078 - Edition janvier 2017 - Une production 0 800 940 939 (numéro gratuit) : Soutien psychologique – Aide et conseil pour emprunter – Conseil juridique www.ligue-cancer.net : Toutes les informations sur les cancer – @ Forum de discussion, actualités de la Ligue – faire un don Facebook.com/laliguecontrelecancer Twitter.com/laliguecancer
Vous pouvez aussi lire