MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance

La page est créée Joelle Leduc
 
CONTINUER À LIRE
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
© Julie Cherki

                 MANGE
                                                SAISON 2021/2022
                                                        Relations presse :
                         THÉÂTRE

                 CLOUS
                                   ALBERT COHEN         Sandrine Julien
                                   OLIVIER BORLE        04 72 39 74 78
                                   LE THÉÂTRE OBLIQUE
                                                        06 65 69 70 53
                                   13 → 15/01           s.julien@theatrelarenaissance.com
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
INFORMATIONS                                                  DISTRIBUTION
PRATIQUES

PETITE SALLE : Durée estimée :                                Texte Albert Cohen
3H (avec entracte)                                            Adaptation Olivier Borle, Clément Carabédian, Si-
                                                              donie Fauquenoi
Conseillé dès 12 ans                                          Mise en scène Olivier Borle
                                                              Musique David Mambouch
                                                              Scénographie Benjamin Lebreton
                                                              Lumières Manuella Mangalo
Jeudi 13 janvier à 20h                                        Costumes Alex Costantino
Vendredi 14 janvier à 20h
Samedi 15 janvier à 19h (séance proposée en audio             Avec Antoine Besson, en alternance Mathieu
description)                                                  Besnier et Clément Carabédian, Estelle
                                                              Clément-Bealem, Étienne Diallo, Louis Dulac,
                                                              Bastien Guiraudou, Jessica Jargot, Mickaël
                                                              Pinelli-Ancelin, Gérald Robert-Tissot jeu,
                                                              David Mambouch piano, jeu.

Coproduction : Le Toboggan à Décines, Théâtre Jean Vilar à Bourgoin-Jallieu, Théâtre de La Renaissance – Oullins
Lyon Métropole, Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon, Festival Mostra Teatrale. Soutiens : Théâtre de l’Élysée à
Lyon, l’ARIA (Corse), les Rencontres de Theizé, les Théâtrales de Lans (Vercors), Ramdam – Un centre d’art.
© Julie Cherki
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
© Julie Cherki
PRÉSENTATION

Olivier Borle s’empare avec brio d’un roman riche,
drôle, vivant, insolent et féroce ; une véritable épopée
portée par une bande d’acteurs brillantissimes, un
concentré d’humanité…

1936, sur l’île grecque de Céphalonie, les Valeureux,
cinq cousins juifs fantasques et passionnés, reçoivent
un chèque accompagné d’un mystérieux télégramme
codé. Le déchiffrement de ce télégramme met en émoi
toute l’île. C’est une invitation à se rendre à Genève en
quête d’un trésor. Le message est envoyé par Solal,
neveu des Valeureux, qui est devenu Sous-Secrétaire
général de la Société des Nations. Menés par Mange-
clous, leur chef ardent et sardonique, faux avocat à
l’appétit célèbre, ils embarquent alors vers l’Europe…

Solal et les Solals d’Albert Cohen constitue une œuvre
majeure de la littérature du XXe siècle, une œuvre
de la démesure, constituée de quatre romans : Solal,
Mangeclous, Les Valeureux et Belle du Seigneur, qui ne
forment qu’un seul et même récit.

Cohen a écrit son oeuvre à voix haute et ce n’est
pas anodin. C’est une matière théâtrale évidente à la
langue savoureuse, truculente, foisonnante et acérée,
déployant une galerie de personnages immense et
contrastée.

Un texte romanesque pour offrir au public un spectacle
festif, une tragi-comédie moderne passant d’une
drôlerie extrême à un drame profond. Un régal.
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
© Julie Cherki

                 L’HISTOIRE

                 L’action se déroule dans les années trente, sur l’île
                 grecque de Céphalonie, à Marseille et à Genève.
                 Mangeclous relate les aventures des Valeureux, cinq
                 fantasques cousins juifs de Céphalonie. À leur tête :
                 Mangeclous, ardent, sardonique, tuberculeux, faux
                 avocat à l’appétit célèbre. Ils reçoivent un jour un mys-
                 térieux télégramme codé qui les invite à se rendre à
                 Genève en quête d’un trésor.

                 Les Valeureux comprennent que le message est envoyé
                 par Solal, leur neveu, qui est devenu Sous-Secrétaire
                 Général de la Société des Nations. Ils s’embarquent
                 alors vers l’Europe, et après une halte à Marseille,
                 ils découvrent Genève. Après plusieurs péripéties, ils
                 retrouvent Solal. Celui-ci est dépressif, frappé d’amour
                 pour une jeune femme, Ariane, qui est l’épouse d’un de
                 ses subalternes, Adrien Deume. Solal est sur le point de
                 se déclarer quand le livre s’achève.

                 Belle du Seigneur raconte la suite immédiate puis le
                 destin tragique du trio amoureux que forment Ariane,
                 Solal et Adrien.

                 Solal et les Solal

                 Solal et les Solal est un projet littéraire d’Albert Cohen
                 qui constitue une oeuvre majeure de la littérature du
                 vingtième siècle, une oeuvre de la démesure, à tous
                 points de vue.

                 C’est sous ce titre qu’ont été réunis par Phillipe Zard
                 dans une nouvelle édition (2018) les quatre romans
                 d’Albert Cohen : Solal, Mangeclous, Les Valeureux et
                 Belle du Seigneur. Parus séparément à l’origine, ils ne
                 forment en fait qu’un seul et même récit.

                 O. Borle et le Théâtre Oblique travaillent à leur
                 adaptation théâtrale pour en faire deux spectacles.
                 Le premier sera structuré autour du roman Mangeclous,
                 le second autour de Belle du Seigneur.

                 Bien plus riche et variée que le grand roman d’amour
                 auquel on l’a trop souvent réduite, l’oeuvre de Cohen
                 propose une matière théâtrale évidente : par sa langue
                 foisonnante et acérée, par sa galerie de personnages
                 immense et constratée, ses thèmes obsessionnels et
                 métaphysiques, mais aussi par les multiples ruses
                 narratives et la variété des regristes utilistés tout au
                 long du récit. Cette prolifération est une véritable
                 invitation à adapter son histoire sur scène.
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
L’ADAPTATION,
LES AXES DRAMATURGIQUES

L’ÉCRITURE DE PLATEAU                                         LA FÊTE TERRIBLE

Partir d’un roman pour explorer les différents moyens         Cette matière romanesque est une formidable occasion
de transcrire une matière littéraire au plateau. il est       d’offrir au public un spectacle démesuré, festif
frappant de constater combien l’œuvre de Cohen est un         et contrasté, une tragi-comédie moderne, passant d’une
vivier d’écritures théâtrales potentielles. La plus grande    drôlerie extrême à un drame profond.
partie de l’adaptation du texte a été faite en amont mais
les différentes étapes de résidence de la compagnie ont
permis d’affiner le texte et de pouvoir vérifier au plateau   LA MUSIQUE
sa pertinence.
                                                              David Mambouch qui interprète le rôle de Solal dans la
LE PARLÉCRIT COHENNIEN                                        pièce a composé la musique du spectacle. Cohen fait
                                                              souvent référence à la musique dans son oeuvre. Là en-
Cohen a écrit son œuvre à voix haute et ce n’est pas          core, il s’agit de marquer le choc culturel, la musique de
anodin, c’est une invitation à la mise en voix, d’autant      Mangeclous, d’inspiration grecque, orientale, juive
que la matière textuelle est extrêmement bariolée,            laissant place à celle de Belle du Seigneur, célébrée par
éminemment théâtrale dans ses excès. Chaque                   l’Europe du XXème siècle: Bach, Mozart... Mais la
personnage ou presque a sa langue : Mangeclous et             musique marque aussi fortement l’intrigue, accentuant
ses tirades, Scipion et son marseillais truculent, Jérémie    les différentes péripéties, proposant des thèmes
et son français mâtiné de Yiddish, Ariane et ses délires      musicaux variés selon les personnages.
d’enfant esseulée...
         © Julie Cherki
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
SCÉNOGRAPHIE

Jouer aussi sur les écarts des modes de représentations : partir d’un théâtre dépouillé, où seule la langue fait spectacle
pour cheminer vers la sophistication progressive des ruses théâtrales, passer du plateau nu à une construction scéno-
graphique plus achevée. Ainsi sera représenté le voyage des Valeureux, qui quittent la simplicité de leur ghettho orien-
tal pour se retrouver à la SDN, temple glacial de l’Occident conquérant, prétendant régler le sort des Nations du monde.

                                                                                                                   © DR
MANGE SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
LES THÉMATIQUES

                          LE CHOC DES CULTURES

                          Cohen s’abîme dans les éclats drôles ou tragiques
                          du choc Orient/Occident. Il oppose sans cesse deux
                          familles de personnages : les Juifs de Céphalonie et les
                          bourgeois genevois. Cet antagonisme fait partie de
                          l’identité de l’auteur, Juif de Corfou devenu diplomate en

                                                                                              © Belle du Seigneur, vu par Françoise Pétrovitch
                          Europe.

                          L’ÉTRANGER

                          Au centre, on trouve la figure de Solal, héros tiraillé
                          entre ses origines et ses aspirations, amoureux des
                          femmes d’Europe, qui, pour les conquérir, a recours à
                          des déguisements multiples dans lesquels il finit par se
                          perdre lui-même. Cohen décrit les méandres du
                          parcours d’un immigré : la tentation d’une intégration
                          qui le couperait définitivement de ses racines, le mépris
                          de son identité originelle et son rejet ou à l’inverse son
                          affirmation exacerbée, provocante.
                                                                                       LES DAMNÉS DE LA TERRE

                                                                                       Les Valeureux, eux, n’ont pas de pays. Il faut bien figurer
                                                                                       le contexte : les Juifs des années 30 sont un peuple
                                                                                       sans terre, l’État d’Israël n’est qu’un mirage lointain.
                                                                                       En plongeant ses personnages juifs au cœur d’une
                                                                                       Europe rongée par l’antisémitisme, Cohen fait exploser
                                                                                       les non-dits et ne cesse de hurler la pulsion qui le hante
© The immigrant, Chalres CHaplin, 1917

                                                                                       : « Puisque nous allons tous mourir un jour ou l’autre,
                                                                                       comment se détester ? ».

                                                                                       L’AMOUR

                                                                                       Cohen s’empare de cette puissante contradiction et la
                                                                                       fait éclater dans un humour et une outrance totale pour
                                                                                       en exprimer toute l’humanité, tout le tragique. Il dénonce
                                                                                       sans cesse la sourde bêtise commune qui alimente la
                                                                                       haine entre les peuples, entre les êtres.
BIOGRAPHIES

ALBERT COHEN - Auteur

Né dans l’île grecque de Corfou en 1895, Albert Cohen a un
père d’origine juive romaniote et une mère juive de langue
italienne. Ses parents décident d’émigrer à Marseille après un
pogrom, alors qu’Albert n’a que cinq ans. En 1914, Albert Cohen
quitte Marseille pour Genève.

Il obtient sa licence en 1917 et s’inscrit à la faculté des lettres
où il restera jusqu’en 1919. Cette année-là, il obtient la
nationalité suisse (il était ottoman).

Il épouse cette même année Élisabeth Brocher, avec qui
il a une fille. Sa femme meurt en 1924 d’un cancer. De 1926 à
1931, il occupe un poste de fonctionnaire attaché à la Division
diplomatique du Bureau international du travail, à Genève.
                                                                      © DR

En 1941, il propose de regrouper les personnalités politiques et intellectuelles européennes réfugiées à Londres dans un
comité interallié des amis du sionisme qui soutiendra la création d’un État juif, une fois la paix revenue. Mais il
démissionne en janvier 1944, très déçu par la cause sioniste.

En 1943, sa mère décède à Marseille et il rencontre Bella Berkowich, qui deviendra sa troisième épouse. En 1944, il
devient conseiller juridique au Comité intergouvernemental pour les réfugiés. Il est chargé de l’élaboration de l’accord
international de 1946 portant sur le statut et la protection des réfugiés.

En 1947, Cohen rentre à Genève et devient directeur d’une des institutions spécialisées des Nations Unies. En 1957, il
refuse d’occuper le poste d’ambassadeur d’Israël, pour poursuivre son activité littéraire.

À partir des années 1970, il souffre de dépression nerveuse et manque de mourir d’anorexie en 1978. Il change alors
radicalement de vie et emploie ses dernières années à la promotion de son œuvre. Albert Cohen décède des
complications d’une pneumonie le 17 octobre 1981, à 86 ans.
OLIVIER BORLE - Metteur en scène et acteur.

Formé aux écoles du Théâtre National de Chaillot et de
l’ENSATT, il intègre en 2003 la troupe du Théâtre
National Populaire et y reste jusqu’en 2015.

Il participe à de nombreux spectacles mis en scène par
Christian Schiaretti comme acteur ou assistant à la mise
en scène : L’Opéra de Quat’Sous, Père, L’annonce faite
à Marie, Sept comédies de Molière, Par-dessus Bbrd,
Coriolan, La Célestine, Don Juan, Graal Théâtre, Mai,
Juin, Juillet, RuyBlas, Une Saison au Congo, Le Roi
Lear, La Tragédie du Roi Christophe.

Il y met lui-même en scène plusieurs spectacles et
                                                                 © DR

lectures dont Premières Armes et Walk Out de David
Mambouch en 2007 et 2013.

Il travaille par ailleurs comme acteur avec Julie Brochen, Baptiste Guiton, Nathalie Garraud, Julie Guichard, Christophe
Maltot, David Mambouch, Philippe Mangenot, Maxime Mansion, Valérie Marinese, William Nadylam, Sven Narbonne,
Emmanuelle Praget, Hugo Roux, Louise Vignaud.

Il fonde en 2013 le Théâtre Oblique, et crée le premier spectacle de la compagnie, Cahier d’un retour au pays natal, d’Ai-
mé Césaire. Le spectacle sera alors repris au Théâtre de l’Elysée à Lyon, au Théâtre de l’Opprimé à Paris, au Théâtre du
Point du Jour et au TNP. Il met en scène en 2015 Les Damnés de William Cliff au Théâtre de l’Iris à Villeurbanne et au
Théâtre de l’Opprimé à Paris.

En 2017, il passe une commande d’écriture à David Mambouch et créé donc I - A au Théâtre des Clochards Célestes
auquel la compagnie est associée en 17-18.

En 18-19, il met en scène Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France de Blaise Cendrars interprété par
Marc Lauras qui s’accompagne lui-même au violoncelle.

Outre ces spectacles, il crée plusieurs petites formes avec le Théâtre Oblique : Que de sang dans ma mémoire (montage
de textes de Césaire, Damas, Fanon, Glissant...), Autour du Monde ( travail autour de trois textes de Blaise Cendrars),
La poésie sauvera le monde de Jean-Pierre Siméon.

Avec Audrey Laforce, collaboratrice et audiodescriptrice pour le Théâtre Oblique, il développe le projet Voir par les
Oreilles pour favoriser et diffuser l’audiodescription du spectacle vivant.
Vous pouvez aussi lire