Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19
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ANALYSE ENVIRONNEMENTALE Le 16 septembre 2020 Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 Éléments clés Si certains territoires ont réagi à une résurgence des cas en appliquant des mesures de santé publique visant les modèles de transmission communautaire épidémiologique (p. ex., fermeture des boîtes de nuit), d’autres se sont dotés de plans détaillés de mesures à prendre, assortis d’une gradation des restrictions établie en fonction des marqueurs épidémiologiques clés qui définissent les exigences dans les milieux communautaires. Il existe de tels plans dans les provinces canadiennes du Nouveau-Brunswick et du Manitoba, dans l’État américain de l’Illinois, en République tchèque, en Israël et en Nouvelle-Zélande. Les mesures les plus restrictives observées se traduisent par des « reconfinements » infranationaux. Dans les régions où une deuxième vague est attribuable à de multiples éclosions communautaires et à une absence de lien épidémiologique entre les cas, ces mesures prennent la forme de stratégie d’atténuation. On a également procédé à des confinements infranationaux dans des contextes où la transmission communautaire est faible en chiffres absolus, mais où l’objectif est l’élimination plutôt que l’atténuation (p. ex., en Nouvelle-Zélande). Les mesures de santé publique les plus couramment appliquées pour atténuer l’augmentation des cas sont l’imposition de restrictions concernant les rassemblements (le nombre de personnes varie grandement), ainsi que les restaurants et les bars (nombre de clients, heure de fermeture). On a également constaté que la fermeture des bars est fréquente, tout comme l’obligation de porter un masque dans les transports en commun. Objectifs et portée Le présent document résume l’information compilée lors d’une analyse environnementale de la réinstauration de mesures de santé publique communautaires lors d’une deuxième vague de COVID-19. On y décrit les mesures de santé publique communautaires mises en place au niveau local, infranational ou national en réponse à une deuxième vague de cas de COVID-19 de même que les facteurs contextuels de la pandémie de COVID-19 qui ont mené à ces mesures. Les déclencheurs épidémiologiques d’une réinstauration des mesures de santé publique sont inclus, lorsqu’ils étaient disponibles. L’analyse fait état de l’expérience d’États membres de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) qui pourrait être pertinente pour l’Ontario. Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 1
Situation actuelle et contexte ontarien L’Ontario a amorcé la 1re étape du plan de déconfinement graduel le 19 mai 2020, date à laquelle la province a assoupli les mesures de santé publique strictes qui avaient été instaurées à la mi-mars. Au 12 août 2020, toutes les régions de l’Ontario entraient dans la 3e et dernière étape du déconfinement.1 À la mi-septembre, cela fera près de quatre mois que les mesures de santé publique les plus strictes imposées sur tout le territoire de la province ont été levées. Au moment de rédiger le présent rapport, le taux hebdomadaire s’établissait à 4,9 cas par 100 000 habitants, une diminution par rapport aux quelque 30 cas par 100 000 habitants recensés au plus fort de la pandémie.2 Une augmentation faible, mais constante, du nombre de cas rapportés chaque jour a poussé les responsables gouvernementaux à annoncer une pause de quatre semaines dans l’application des plans de déconfinement de la province le 8 septembre 2020.3 Devant le risque que présente la grippe saisonnière et le contexte changeant accompagnant la rentrée scolaire et la réouverture des services de garde, l’information relative aux autres territoires peut éclairer la planification en cas de résurgence. Méthodes L’analyse a porté sur les États membres de l’OCDE qui ont réinstauré des mesures de santé publique dans des milieux communautaires à la suite d’une résurgence des cas de COVID-19, après l’application de mesures de santé publique contraignantes et une diminution correspondante du nombre de cas. Des spécialistes de l’information des Services de bibliothèque ont élaboré et mis en œuvre trois stratégies de recherche. Le détail de ces stratégies se trouve dans l’annexe. i. Des articles scientifiques évalués par des pairs ont été extraits de MEDLINE. ii. Des articles scientifiques non publiés ont été extraits de la United States National Library of Medicine et des bases de données prépublication de MedArchives. iii. Des recherches ciblées de la littérature grise ont été entreprises le 28 août 2020 pour trouver des documents produits par le Centre de collaboration nationale des méthodes et outils (CNNMO) et les ministères de la Santé et organismes de santé du Canada. L’examen de la littérature officielle a été complété par une recherche ciblée de la littérature grise selon les étapes suivantes : Détermination des pays de l’OCDE où il y a résurgence des cas, définie grosso modo comme une augmentation relative des cas toutes les deux semaines avoisinant les 200 % ou plus suivant l’augmentation rapide initiale et la baisse subséquente soutenue (sur plusieurs semaines) de cas marquant la première vague de la pandémie. Les pays qui n’avaient pas obtenu des taux de positivité de 5 % ou moins depuis le début de la pandémie ont été exclus. Les chiffres ont été obtenus auprès du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) jusqu’au 15 août 2020 inclusivement.4 Les États-Unis et le Canada ont été exclus de cette première étape. Pour le Canada et les États-Unis, la recherche a porté sur les provinces et les États. Les données épidémiologiques de l’Agence de la santé publique du Canada et du Johns Hopkins Coronavirus Resource Center ont servi à déterminer les provinces canadiennes et les États américains où on avait enregistré un pic initial, une diminution subséquente soutenue et une résurgence des cas. L’ECDC n’avait aucune donnée sur les États et provinces de l’Amérique du Nord. Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 2
Une recherche des communiqués de presse faisant état d’une augmentation du nombre de cas et de la réponse des responsables de la santé publique a été effectuée dans les sites Web gouvernementaux des pays identifiés aux deux étapes précédentes. Trois examinateurs ont trié et extrait des séries d’articles. Résultats Résultats de la recherche Les conclusions des articles évalués par les pairs et de ceux qui n’avaient pas encore été publiés étaient limitées. Les études les plus pertinentes portaient sur la modélisation; un examen formel de ces études n’entrait pas dans la portée du présent document. Seulement 2 des 676 articles évalués par les pairs trouvés dans MEDLINE ont été retenus, tandis qu’aucun des 353 articles non publiés ne répondait aux critères d’inclusion. Aucun des documents du CNNMO n’était pertinent. La recherche de la littérature grise dans les ministères de la santé provinciaux du Canada a permis de trouver des cadres de réintensification des mesures au Nouveau-Brunswick et au Manitoba, mais ils n’entraient pas précisément dans la portée de l’analyse. Le Plan de préparation et de réponse à la pandémie de COVID- 19 pour l’automne 2020 est un guide détaillé qui décrit quatre niveaux d’alerte et les mesures de santé publique connexes.5 Les déclencheurs d’une réinstauration des mesures de santé publique sont également décrits relativement à l’épidémiologie, à la capacité du système de santé et à la capacité du système de santé publique.5 Le cadre du Manitoba est décrit ci-après, cette province étant l’un des territoires qui répondaient aux critères d’inclusion de l’analyse. Si on exclut le Canada et les États-Unis, 23 des 37 pays membres de l’OCDE connaissent une deuxième vague de cas selon les critères utilisés dans la recherche de la littérature grise. Cinq ont été exclus d’entrée de jeu compte tenu de leur petite taille et de la pertinence limitée pour un territoire plus populeux comme l’Ontario (l’Islande, qui compte 364 000 habitants, fait exception à cet égard et a été incluse). On a effectué une recherche dans les sites Web gouvernementaux de 18 de ces pays et des documents pertinents ont été trouvés pour 15 d’entre eux; l’Autriche, la Grèce et la Slovaquie ont été exclues pour des raisons linguistiques. Un territoire infranational supplémentaire (la ville de Leicestershire, en Angleterre) a été identifié lors de la recherche d’articles évalués par les pairs et est donc inclus ci-après. Les provinces de la Colombie-Britannique et du Manitoba, au Canada, et les États de la Pennsylvanie et de l’Illinois, aux États-Unis, répondaient également aux critères d’inclusion. L’analyse a donc porté sur un total de 20 territoires. Sommaire des constats Les réponses de la santé publique à la résurgence varient considérablement d’un endroit à l’autre. De manière générale, ces réponses peuvent être classées en quatre catégories. Un sommaire détaillé des réponses de la santé publique par secteur d’intervention est fourni à l’Annexe. 1. Trois territoires ont réinstauré des mesures de confinement et redemandé à la population de rester la maison. Le confinement comportait des mesures de santé publique strictes, notamment la fermeture de la plupart des commerces non essentiels et des écoles, ainsi que l’imposition de limitations aux libertés individuelles sous forme de confinement à domicile ou de couvre-feu. En Australie et en Nouvelle-Zélande, les mesures de confinement ont été Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 3
appliquées aux grandes régions métropolitaines. La ville de Leicestershire, en Angleterre, a quant à elle décrété de nouveau un confinement sur tout son territoire. 2. La plupart des territoires ont appliqué une combinaison de mesures ciblées. La mesure le plus couramment réinstaurée était la restriction des rassemblements, qu’on a observée dans 11 des 17 territoires inclus dans l’analyse (excluant les trois qui avaient réimposé le confinement). Dans la plupart des territoires, les ordonnances visaient les rassemblements tant informels qu’officiels, et elles énonçaient différentes exigences applicables aux rassemblements intérieurs et extérieurs. Les restrictions visant les restaurants et les bars arrivaient au deuxième rang des mesures les plus fréquemment réinstaurées; 10 des 17 territoires y ont eu recours. Dans neuf territoires, les mesures visant les bars étaient identiques à celles qui s’appliquaient aux restaurants. Seule la Corée du Sud a imposé une restriction aux bars uniquement. La plupart des restrictions comportaient une limite quant à la capacité, au nombre de clients par table et au port d’un couvre-visage. À plusieurs endroits, notamment en Colombie-Britannique, les heures d’ouverture ont également été réduites. Les mesures visant les lieux publics extérieurs arrivaient au troisième rang des mesures les plus utilisées. Dans la majorité des cas, ces mesures incluaient le port obligatoire d’un couvre-visage. Parmi les autres mesures, mentionnons des restrictions relatives au tabagisme (Espagne) et aux horaires pour réduire l’achalandage (p. ex., fermeture des plages la fin de semaine en Israël). Quinze des 20 territoires ont adopté au moins deux mesures de santé publique en réponse à l’augmentation du nombre de cas. Les restrictions visant les rassemblements s’accompagnaient de restrictions concernant les restaurants et les bars dans 9 territoires sur 11. Il convient de mentionner que ces nouvelles mesures ont pour la plupart été réinstaurées en fonction des mesures de santé publique appliquées dans le cadre du déconfinement graduel. La phase de déconfinement et l’assouplissement des restrictions associées à une phase donnée variaient grandement d’un territoire à l’autre. Dans les quatre territoires pour lesquels une seule mesure de santé publique a été réinstaurée, cette mesure concernait le port d’un couvre-visage dans les transports en commun (Suisse, Danemark et Norvège) ou les lieux de travail intérieurs, y compris les bureaux partagés (France). Fait à noter, la Corée du Sud a connu deux augmentations de cas distinctes. L’augmentation observée en mai était attribuable aux boîtes de nuit, ce qui avait mené à la prise d’une seule mesure, à savoir la fermeture de ces établissements. 3. Dans certains cas, les mesures de santé publique décrites ci-haut faisaient suite à des décisions de reporter l’assouplissement des restrictions dans le contexte d’un déconfinement graduel. C’est ce qu’ont fait le Danemark et l’Irlande. 4. Le Japon est le seul territoire où les responsables gouvernementaux ont reconnu l’existence d’une recrudescence de cas, mais n’ont pas décrété de mesures de santé publique supplémentaires propres à certains lieux – ou étendu la portée des mesures existantes – mais ont plutôt cherché à relever la capacité de gérer les cas et les contacts. Les raisons épidémiologiques évoquées pour la réinstauration de mesures de santé publique étaient les suivantes : taux de cas hebdomadaires multiplié par deux, augmentation du Reffectif au-delà de 1, Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 4
augmentation (relative) significative du nombre d’éclosions, accroissement du taux de résultats positifs des analyses en laboratoire, augmentation du nombre d’hospitalisations dues à la COVID-19, augmentation du nombre de décès attribuables à la COVID-19. Pour la province canadienne du Manitoba, l’État de l’Illinois aux États-Unis, la République tchèque et Israël, les critères épidémiologiques qui justifiaient le passage d’un niveau d’alerte à un autre sont décrits au Tableau 1. Tableau 1. Critères épidémiologiques justifiant la réinstauration de mesures (certains territoires) Territoire Critères épidémiologiques République tchèque6 Le nombre cumulatif de nouveaux diagnostics de COVID-19 dans le secteur au cours des 7 derniers jours dépasse 25/100 000 habitants L’augmentation quotidienne moyenne du nombre de cas confirmés au cours des 7 derniers jours est 50 % plus élevée que celle des 7 jours précédents L’augmentation sur 7 jours de la proportion de cas touchant des personnes de plus de 65 ans dépasse 50 % La proportion de personnes atteintes de la COVID-19 qui sont hospitalisées correspond à plus de 2 % des cas actifs Illinois, États-Unis7 Augmentation soutenue de la moyenne mobile sur 7 jours (7 jours sur 10) du taux de résultats positifs ET UN DES CRITÈRES SUIVANTS : Augmentation soutenue sur 7 jours des hospitalisations pour une maladie apparentée à la COVID-19 Réduction de la capacité hospitalière qui menace la capacité de gérer un afflux soudain (capacité des unités de soins intensifs ou des lits de soins/de chirurgie inférieure à 20 %) - OU - Taux de positivité égal ou supérieur à 8 % pendant 3 jours consécutifs (moyenne mobile sur 7 jours) Israël8 Nombre de nouveaux cas par semaine, par 100 000 habitants Pourcentage de tests de dépistage positifs Taux de croissance du nombre de cas Manitoba, Canada9 Augmentation des taux de tests positifs, qui passent à 2-3 % Augmentation rapide du nombre de cas (non définie sur le plan quantitatif) Autres critères relatifs à la capacité du système : La capacité du système de santé publique, y compris le pourcentage de contacts joints dans les 24 heures suivant la déclaration d’un cas Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 5
Territoire Critères épidémiologiques La capacité du système de santé, y compris des unités de soins intensifs et des hôpitaux, ainsi que l’approvisionnement en équipement de protection individuelle Analyse territoriale Les résultats sont présentés comme suit pour chaque territoire analysé : Contexte de la COVID-19 lors d’une résurgence ou d’une augmentation soudaine des cas. Cette information, lorsqu’elle est disponible, est mise en relief avec le contexte de la COVID-19 lors du déconfinement du territoire donné; Mesures de santé publique prises en réponse à la recrudescence des cas; Secteur(s) visé(s) par les mesures de santé publique, le cas échéant; Autres renseignements, le cas échéant, y compris les cadres de gestion d’une réinstauration de mesures de santé publique dans certains territoires. AMÉRIQUE DU NORD CANADA Colombie-Britannique Contexte : La Colombie-Britannique observe une augmentation constante du nombre de cas depuis le début du mois de juillet, dont la majorité a été signalée sur le territoire de l’autorité sanitaire de Fraser, la plus vaste de la province. La Colombie-Britannique a mis fin au confinement le 18 mai 2020 et est passée à l’étape 3 de 4 du déconfinement le 24 juin 2020.10 Réponse : La province a imposé de nouvelles mesures aux restaurants, bars et autres lieux de restauration depuis le 31 juillet, y compris l’obligation pour les clients d’être attablés (même pour la consommation d’alcool), un maximum de 6 convives par table, des protocoles stricts relatifs aux postes de libre-service de boissons, des restrictions quant aux rassemblements de clients devant les établissements et l’interdiction du karaoké, de la danse et des soirées de prestations d’amateurs. De plus, lors d’événements organisés sur les lieux, la consignation des coordonnées des clients est obligatoire et l’établissement doit fermer ses portes au plus tard à 23 h.11 Le 7 août 2020, d’autres restrictions ont été imposées aux rassemblements, notamment un maximum de 5 personnes pour les locations saisonnières et un maximum de 50 participants (au lieu de 250) à un événement.12 Secteur(s) d’intervention : restaurants et bars; rassemblements Manitoba Contexte : La province connaît une augmentation constante du nombre de cas depuis la mi-juillet (29e semaine).13 Malgré cette augmentation, elle a assoupli d’autres restrictions lorsqu’elle est passée à la 4e et dernière étape de son plan de déconfinement le 24 juillet 2020.14 La majorité des récents cas a été signalée dans la région sanitaire de Prairie Mountain, une des cinq régies régionales de la santé de la Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 6
province. Le Manitoba a amorcé un déconfinement graduel le 4 mai 2020 et est passé à la 3e étape le 21 juin 2020.15 Réponse : Aucune autre mesure de santé publique n’a été appliquée à l’échelle de la province. Par contre, des mesures de santé publique ont été réinstaurées le 24 août 2020 dans la région sanitaire de Prairie Mountain où on avait rapporté plus de 235 cas actifs le 20 août 2020. Les mesures incluaient l’imposition d’une limite de 10 personnes lors de rassemblements publics (à l’intérieur et à l’extérieur); l’obligation de porter un couvre-visage dans les lieux publics extérieurs en présence de 4 autres personnes ou plus, et dans tous les lieux publics intérieurs où la distance de 2 mètres n’est pas respectée lorsque les personnes sont assises; une restriction de la capacité dans les établissements de vente au détail et de services personnels, les restaurants, les bars et les installations récréatives; ainsi que la fermeture des casinos et des théâtres.16 Ces mesures vont dans le sens du cadre du système de riposte à la pandémie de la province9 Secteur(s) d’intervention : rassemblements; lieux publics extérieurs; restaurants et bars; lieux de divertissement; établissements de soins personnels ÉTATS-UNIS (É.-U.) Illinois Contexte : L’État a amorcé la 4e et dernière phase de son plan de déconfinement le 26 juin 2020, plusieurs jours après avoir rapporté le plus faible nombre de cas quotidiens (462) depuis le pic de la pandémie fin avril.17 Les mesures de santé publique suivantes ont été instaurées à la phase 4 : port d’un couvre-visage dans tous les lieux publics et au travail, maximum de 50 personnes lors de rassemblements et capacité réduite (50 % ou moins) dans les commerces et les centres de conditionnement physique.18 Le nombre de cas rapportés quotidiennement a augmenté en juillet et août, atteignant 2 356 le 22 août 2020.17 Réponse : La réponse de l’Illinois a essentiellement suivi son plan d’atténuation d’une résurgence7, qui définit les critères épidémiologiques justifiant un resserrement des mesures de santé publique au niveau régional (l’État compte un total de 11 régions). Ces critères sont les suivants : augmentation du nombre de cas sur 7 jours, pourcentage de tests positifs, hospitalisations et capacité de lits dans les unités de soins intensifs. En plus des mesures locales, l’Illinois a annoncé de nouvelles mesures applicables sur tout son territoire le 26 août 2020 : obligation pour les clients des restaurants et bars de porter un couvre-visage (nez et bouche) lorsqu’ils interagissent avec le personnel pour la prise de commande et le service de nourriture/boisson. Auparavant, les clients n’étaient tenus de porter un masque que lorsqu’ils se déplaçaient dans l’établissement (pas lorsqu’ils étaient assis). Cette mesure s’est ajoutée aux exigences imposées aux restaurants et aux bars dans le cadre de la phase 4, y compris une réduction de la capacité (capacité maximale de 25 % dans les zones où les gens sont debout), limite de 10 personnes pour les groupes assis, et distance de six pieds (2 mètres) ou plus entre les tables.19 Secteur(s) d’intervention : restaurants et bars Pennsylvanie Contexte : La Pennsylvanie a enregistré son plus grand nombre de cas quotidiens au début du mois d’avril, avec un pic quotidien dépassant les 2 000 cas. L’État a été placé en confinement le 1er avril 2020. Le nombre de cas a atteint un creux d’environ 330 par jour à la mi-juin et le 3 juillet, on annonçait le début de la 3e et dernière étape du déconfinement. Une légère hausse du nombre de cas a été Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 7
enregistrée durant les 2 premières semaines de cette dernière étape, près de 1 000 cas étant rapportés chaque jour.20 Une ordonnance étatique sur l’obligation de porter un couvre-visage ou un masque dans tous les lieux publics intérieurs et dans tous les lieux publics extérieurs où on ne peut pas respecter la distanciation de 2 mètres a été prise le 1er juillet 2020.21 Réponse : Le 16 juillet 2020, les responsables gouvernementaux ont annoncé de nouvelles mesures applicables aux bars et aux restaurants, à savoir une restriction du nombre de personnes à 25 % de la capacité (et non plus 50 %) à l’intérieur de tous les bars et restaurants, l’obligation pour les clients d’être assis à une table à l’intérieur, et l’interdiction de vendre seulement de l’alcool (la vente d’alcool n’est autorisée qu’avec la consommation de nourriture). On a également annoncé la fermeture des boîtes de nuit. Enfin, les mesures touchant les rassemblements et événements ont été maintenues, soit d’un maximum de 25 personnes à l’intérieur et de 250 à l’extérieur, mesures qui avaient été imposées dans certains comtés au début du mois de juin.22 Secteur(s) d’intervention : restaurants et bars; rassemblements; lieux de divertissement EUROPE BELGIQUE Contexte : De nouvelles mesures ont été annoncées peu après la diffusion par les autorités belges d’un communiqué de presse faisant état d’une hausse de 71 % du nombre de cas hebdomadaires entre le 17 et le 23 juillet par rapport aux semaines précédentes, et d’une augmentation connexe des hospitalisations (hausse de 26 %).23 Cette augmentation a été observée dans tous les groupes démographiques. Réponse : Le 29 juillet 2020, le premier ministre a annoncé un ensemble de mesures de santé publique visant tous les secteurs. On a réduit la taille des bulles sociales pour la faire passer de 15 à 5 personnes par ménage (en Belgique, les enfants de moins de 12 ans ne sont pas comptés dans les bulles sociales). Les rassemblements informels ont été limités à 10 personnes (ici encore, excluant les enfants de moins de 12 ans), tandis que les événements officiels organisés conformément aux protocoles de la santé publique étaient limités à 100 personnes à l’intérieur et à 200 à l’extérieur. Des restrictions ont été de nouveau imposées dans le secteur du commerce, à savoir l’entrée d’une seule personne à la fois à l’intérieur et une limite de 30 minutes pour faire ses achats. Les centres communautaires et les centres sportifs sont tenus de tenir un registre des clients.24 Secteur(s) d’intervention : rassemblements; commerces; centres d’entraînement RÉPUBLIQUE TCHÈQUE Contexte : Les mesures ont été annoncées suite à une augmentation du nombre de cas associée à plusieurs éclosions survenues dans la première moitié du mois de juillet. Le pic des taux d’infection a été enregistré pendant la première moitié du mois d’avril 2020 et les taux les plus faibles ont été rapportés fin mai/début juin.25 Les autres données épidémiologiques n’étaient disponibles qu’en tchèque. Réponse : Le 23 juillet 2020, le ministère de la Santé tchèque a annoncé qu’il était de nouveau obligatoire de porter un couvre-visage lors d’activités intérieures réunissant plus de 100 personnes.26 Le 27 juillet 2020, le nombre maximal de personnes présentes à de grands rassemblements intérieurs et extérieurs a été fixé à 500 et 1 000 personnes, respectivement.27 L’obligation de porter un couvre- visage dans les lieux publics – instaurée en réponse à la flambée initiale des cas – avait été assouplie le Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 8
25 mai 2020.28 Une liste à jour des mesures est disponible ici.29 Au lendemain de cette annonce, le gouvernement a également dévoilé un cadre d’intensification des mesures fondé sur un système d’alerte à 4 niveaux.6 Chaque niveau est associé à des critères épidémiologiques (fondés en partie sur le taux d’incidence quotidien et l’augmentation hebdomadaire relative), une liste de mesures des autorités de la santé publique et une liste de mesures de santé publique à instaurer dans tout le pays. Secteur(s) d’intervention : rassemblements DANEMARK Contexte : Au début du mois d’août, les autorités danoises ont rapporté une augmentation du nombre de cas. La hausse a été attribuée à des éclosions locales, dont le niveau de risque varie d’une région à l’autre. Le Danemark était passé à la phase 3 de 4 de son déconfinement graduel le 8 juin 2020.30 Réponse : Au lieu d’appliquer de nouveau un ensemble de mesures de santé publique, le gouvernement a décidé de reporter au 31 octobre 2020 la phase 4 du déconfinement (prévue au mois d’août). Cette phase comprend la réouverture des boîtes de nuit, le retour aux heures d’ouverture habituelles des bars et restaurants, et l’élimination des restrictions quant aux divers types de rassemblements, tant privés que publics.31 Dans ce qui pourrait être interprété comme une nouvelle mesure prise compte tenu de l’augmentation du nombre de cas, on a annoncé le 15 août 2020 que le port d’un couvre-visage serait obligatoire dans tous les transports en commun.32 Secteur(s) d’intervention : transports ROYAUME-UNI (LEICESTERSHIRE, MIDLANDS DE L’EST) Contexte : Bien qu’on n’ait observé aucune résurgence de cas à l’échelle nationale au moment de produire cette analyse, une revue évaluée par les pairs a publié une étude de cas dans la ville de Leicester; l’article fait état d’une incidence sur 7 jours de 135 cas par 100 000 habitants et d’une hausse considérable des hospitalisations (plus de six fois supérieure au taux des villes voisines) durant les deux dernières semaines du mois de juin. 33 Réponse : La ville a été placée en confinement local le 4 juillet 2020; la population était confinée à la maison et les commerces non essentiels et les écoles ont été fermés.33 En outre, d’autres assouplissements des mesures de santé publique qui devaient entrer en vigueur le 4 juillet (dont la réouverture des salons de coiffure, des restaurants et des bars) ont été reportés à une date indéterminée.34 Secteur(s) d’intervention : confinement (infranational) FRANCE Contexte : La France a mis fin au confinement national et entrepris un déconfinement graduel le 3 mai 2020. À la mi-août, 268 éclosions faisaient l’objet d’une enquête et 60 d’entre elles étaient liées à des lieux de travail. Réponse : Compte tenu de la hausse des cas à l’échelle du pays et de l’importante proportion d’éclosions associée à des milieux de travail, le ministère du Travail a annoncé, le 18 août 2020, que le port d’un couvre-visage serait obligatoire dans tous les lieux de travail intérieurs partagés, y compris les bureaux.35 Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 9
Secteur(s) d’intervention : lieux de travail ISLANDE Contexte : Deux éclosions de COVID-19 ont été rapportées durant la dernière semaine de juillet, dont une n’a pu être attribuée à une source précise. Ces deux éclosions ont entraîné une hausse du taux d’infections communautaires, qui est passé à 7,1 par 100 000 habitants, provoquant une intervention de la santé publique.36 À la mi-juillet, les taux approchaient de 0 par 100 000 habitants.37 Réponse : Le 31 juillet, l’obligation de respecter une distance physique d’au moins 2 mètres en tout temps a été réinstaurée dans tous les milieux communautaires, et le port d’un masque a été rendu obligatoire dans les milieux non résidentiels où le maintien d’une distanciation de 2 mètres n’est pas possible. Pour tous les types de rassemblement, le nombre de personnes a été limité à 100. L’heure de fermeture des bars et des restaurants a été fixée à 23 h. Le dépistage des voyageurs au pays a été renforcé pour inclure deux séries de tests de RCP pour toutes les personnes qui séjournent en Islande pendant 10 jours ou plus.36 Il convient de mentionner que, selon la courbe épidémiologique produite par la direction de la santé de l’Islande, le taux d’incidence par 100 000 habitants continuait d’augmenter au début du mois d’août, atteignant un pic le 8 août 2020 (27 par 100 000 habitants) avant de repartir à la baisse.37 Secteur(s) d’intervention : rassemblements; restaurants et bars; voyages; lieux publics extérieurs IRLANDE Contexte : Les responsables gouvernementaux ont rapporté une hausse significative du nombre de cas au début du mois d’août, qui est passé de 61 à 533 par semaine, et une incidence cumulative sur 14 jours de 26 cas par 100 000 habitants.38 Cette annonce a été faite alors que le pays en était toujours à la phase 3 de son plan de déconfinement en 4 phases.39 Le début de la phase 3 avait été annoncé le 29 juin 2020. Réponse : Les mesures suivantes ont été annoncées le 18 août 2020 : les petits rassemblements privés à l’intérieur ont été limités à 6 personnes provenant d’au plus 3 ménages, et non plus à 10 personnes provenant d’au plus 4 ménages, tandis que les rassemblements et activités extérieurs ont été limités à 15 personnes (200 auparavant); les événements comme les mariages ont été limités à 50 personnes, tout comme le nombre de personnes à l’intérieur des établissements culturels comme les théâtres, les cinémas, les galeries d’art, pourvu que des mesures de distanciation physiques soient en place. De plus, les restaurants et les bars devaient limiter à 6 le nombre de convives par table et fermer leurs portes au plus tard à 23 h 30. Les autres mesures concernant le port d’un couvre-visage, l’éducation et les services de garde d’enfants, les transports et les voyages ont été maintenues.40 Secteur(s) d’intervention : rassemblements; lieux de divertissement; restaurants et bars PAYS-BAS Contexte : Le 4 août 2020, les responsables gouvernementaux ont rapporté une forte augmentation des infections, leur nombre hebdomadaire ayant presque doublé en une seule semaine (passant de 1 329 durant la 30e semaine à 2 588 la semaine suivante).41 Réponse : Le 6 août 2020, le premier ministre annonçait que les restaurants et les bars devaient accueillir des clients sur réservation uniquement, recueillir les coordonnées de tous les clients et faire passer à ceux-ci un test de dépistage à leur arrivée. De plus, de nouvelles restrictions ont été imposées Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 10
aux rassemblements scolaires (qui semblent viser les établissements d’enseignement postsecondaire), qui consistaient, dans la plupart des cas, à passer aux cours en ligne et, si des rencontres en personne étaient prévues, à les limiter à un petit groupe (dont le nombre n’est pas précisé), à ne pas se réunir après 22 h et à ne pas consommer d’alcool.42 Secteur(s) d’intervention : rassemblements; restaurants et bars NORVÈGE Contexte : Le pays a rapporté son plus grand nombre de cas hebdomadaires durant la 13e semaine (1 733 cas du 23 au 29 mars 2020). Le plus faible nombre de cas hebdomadaires enregistré après le pic était de 53 durant la 29e semaine (du 13 au 19 Juillet 2020). Entre la 30e semaine (94 cas) et la 31e semaine (199 cas), le nombre de cas a doublé. L’annonce décrite ci-après a été faite à l’issue de la 32e semaine, qui a enregistré 370 cas.43 Réponse : Le 14 août 2020, les autorités norvégiennes ont annoncé qu’elles recommandaient le port d’un couvre-visage dans les transports en commun et le maintien d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes.44 Secteur(s) d’intervention : transports ESPAGNE Contexte : À l’échelle nationale, le pic de la pandémie a été atteint dans la deuxième moitié du mois de mars, le nombre de cas quotidien dépassant les 10 000; le plus faible taux de transmission après le pic a été observé durant la deuxième moitié du mois de juin, le nombre de cas quotidien oscillant entre 100 et 200. Une augmentation du nombre de cas a surtout été observée en Catalogne au début du mois de juillet, avec une hausse relative de plus de 300 % par rapport au mois de juin (le nombre de cas est passé de 200 à 750 par jour).45 Dans une annonce aux médias, les responsables gouvernementaux ont attribué la majorité des infections aux activités nocturnes, y compris les boîtes de nuit.46 Réponse : La réponse de l’Espagne a initialement visé la Catalogne, la région la plus populeuse du pays où on recensait le plus de cas, et par la suite, les mesures se sont étendues à tout le pays, à des niveaux différents – certaines mesures étaient régionales, d’autres s’appliquaient à tout le pays. Le 24 août 2020, les mesures suivantes étaient instaurées à l’échelle nationale : Interdiction de fumer dans les lieux publics intérieurs lorsqu’il est impossible de maintenir une distance de deux mètres entre les personnes – il était déjà interdit de consommer de l’alcool dans ces lieux; dans les lieux publics intérieurs, restriction de la capacité (p. ex., 50 % de la capacité dans les restaurants, les églises et les centres de conditionnement physique) et des heures d’ouverture (p. ex., obligation pour les restaurants de fermer au plus tard à 1 h); on a également recommandé aux commerces d’accueillir des clients sur rendez-vous seulement. Les boîtes de nuit et les bars à cocktails ont été fermés dans tout le pays. On a recommandé d’éviter toute interaction avec des gens à l’extérieur de sa bulle sociale et interdit les rassemblements informels de plus de 10 personnes. Tout événement officiel devait par ailleurs être autorisé par les autorités gouvernementales ou la santé publique.46 Secteur(s) d’intervention : rassemblements; lieux publics extérieurs; lieux de culte; restaurants et bars; installations sportives; commerces; lieux de divertissement Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 11
SUISSE Contexte : Le 6 juillet, les autorités de la santé publique ont rapporté une forte augmentation du nombre de cas entre le 14 et le 28 juin, le nombre de cas hebdomadaire passant de 141 durant la 24e semaine à plus de 350 durant la 26e semaine. Au début du mois de juillet, le Reffectif était estimé à 2,0. L’augmentation du nombre de cas a été attribuée à un assouplissement des mesures de santé publique un mois auparavant, soit le 6 juin 2020, dont la réouverture de la plupart des lieux publics intérieurs et extérieurs, y compris les boîtes de nuit, les centres de conditionnement physique, les salles de spectacle, les théâtres, la réouverture des lycées et des universités, ainsi que l’augmentation du nombre de personnes pouvant se rassembler (de 5 à 30 dans les lieux publics, maximum de 300 lors de manifestations). L’augmentation du nombre de cas a surtout été observée chez les jeunes de 20 à 39 ans, la transmission étant surtout attribuée aux bars, aux boîtes de nuit et à des activités organisées dans les écoles et universités.47 Réponse : Les autorités ont annoncé que le port d’un couvre-visage serait exigé dans les transports en commun à l’échelle du pays.48 Secteur(s) d’intervention : transports MOYEN-ORIENT ISRAËL Contexte : Le 9 juillet 2020, le ministère de la Santé d’Israël faisait état d’une hausse graduelle du nombre de cas quotidiens de COVID-19 sur une période de 6 semaines (à partir de la fin mai), le nombre de cas quotidiens dépassant les 1 200 au moment de l’annonce.49 Le pays avait mis fin au confinement de la première vague le 3 mai 2020. Réponse : Diverses mesures ont été annoncées le 17 juillet 2020. Les rassemblements de plus de 10 personnes à l’intérieur et de plus de 20 personnes à l’extérieur ont été interdits. Des restrictions ont été imposées dans les lieux publics intérieurs, notamment la fermeture des centres de conditionnement physique (qui demeuraient cependant accessibles aux athlètes de compétition), et l’obligation pour les restaurants d’offrir uniquement des services de livraison et de commandes à emporter. De nombreux autres lieux publics (intérieurs et extérieurs) étaient tenus de fermer le week-end pour éviter un trop fort achalandage. Cette ordonnance s’appliquait aux centres commerciaux, aux magasins, aux barbiers, aux plages, aux marchés en plein air et aux piscines, entre autres. Dans les milieux de travail, les salles à manger avec tables ont été fermées et les ministères du gouvernement ont dû réduire d’au moins 50 % la capacité de personnel sur place.50 Critères : Le 30 août 2020, on a annoncé l’adoption d’un modèle basé sur les feux de circulation pour déterminer le risque de transmission de la COVID-19 au niveau local.8 Le système de classement à quatre niveaux attribue un niveau de risque aux régions locales en fonction du nombre de nouveaux cas hebdomadaires par 100 000 habitants, du pourcentage de tests positifs et du taux de croissance des nouveaux cas. Le classement est revu toutes les deux semaines et est utilisé pour décider de la mise en œuvre de certaines mesures de santé publique. Par exemple, en zone « rouge » (niveau de risque le plus élevé), les rassemblements sont restreints à 10 personnes à l’intérieur et à 20 personnes à l’extérieur. Dans les zones « vertes », le nombre maximal de personnes lors de rassemblements est fixé à 100 à l’intérieur et à 250 à l’extérieur.8 Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 12
Secteur(s) d’intervention : rassemblements; installations sportives; restaurants et bars; lieux de travail; lieux de divertissement; lieux publics extérieurs OCÉANIE AUSTRALIE (VICTORIA) Contexte : L’État de Victoria a connu une recrudescence de cas de la fin juin (30 cas par jour, population de 6,4 millions d’habitants) à la fin juillet (près de 700 cas par jour). Les mesures ont été de nouveau imposées compte tenu de la transmission communautaire de plus en plus importante dans la région métropolitaine de Melbourne. Réponse : La région métropolitaine de Melbourne a été confinée (restrictions de niveau 4) le 2 août 2020 : la population a reçu l’ordre de rester à la maison (avec couvre-feu de 20 h à 5 h), les commerces non essentiels, les écoles, les centres communautaires et les centres sportifs ont été fermés (y compris les lieux extérieurs comme les terrains de jeux), les rassemblements ont été interdits (les rassemblements publics ont été limités à 2 personnes, incluant des membres d’un seul ménage), des restrictions ont été appliquées aux déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de la zone touchée, et le port du masque a été décrété dans tous les lieux publics (intérieurs et extérieurs).51 À l’extérieur de la région métropolitaine de Melbourne, des restrictions de niveau 3 ont été appliquées dans l’État de Victoria; ces restrictions comprenaient une ordonnance de rester à la maison, quoique moins stricte (pas de couvre-feu ni de restrictions quant aux déplacements), des restrictions moins sévères pour les entreprises (p. ex., les salons de coiffure pouvaient rester ouverts), et l’autorisation d’organiser certaines cérémonies.52 Le 22 juin 2020, des restrictions ont été appliquées aux rassemblements (5 personnes à l’intérieur et 10 à l’extérieur) et à la capacité des restaurants (plafonnée à 20 clients) dans l’État de Victoria en réponse à la hausse de la transmission locale. Sur les 163 cas rapportés entre le 8 et le 21 juin, 49 % étaient attribuables à la transmission locale sans lien épidémiologique connu (ou enquête en cours au moment de rédiger le présent document).53 Secteur(s) d’intervention : Confinement (infranational) NOUVELLE-ZÉLANDE Contexte : Le 11 août 2020, la Nouvelle-Zélande rapportait son premier cas de transmission communautaire de la COVID-19 depuis plus de 100 jours. Cette personne n’avait pas voyagé à l’étranger et par la suite, trois autres membres de sa famille ont reçu un résultat positif à un test de dépistage.54 Le pays était au niveau d’alerte 1 depuis le 8 juin 202055, lequel ne prévoit aucune restriction quant aux activités des entreprises et des écoles, aux rassemblements et aux voyages à l’intérieur du pays.56 Réponse : Le 12 août 2020, le lendemain de la détection de l’éclosion familiale, la ville d’Auckland a été placée au niveau d’alerte 3 (confinement local), tandis que le reste du pays passait au niveau d’alerte 2.54 La Nouvelle-Zélande s’est dotée d’un système comportant quatre niveaux d’alerte.56 Le niveau 3 est déclenché lorsqu’on rapporte de nombreux cas de transmission communautaire de la maladie. Il comprend un confinement à domicile, la création d’une bulle sociale regroupant les membres d’un ménage, qui peut être étendue pour inclure d’autres membres de la famille et des amis proches. Les établissements d’enseignement pour les enfants de 11 ans et plus sont fermés. Les rassemblements sont limités à 10 personnes, à l’exception des mariages et autres cérémonies traditionnelles. Les commerces dont les services nécessitent un contact personnel doivent fermer. Tous les lieux publics (comme les théâtres et les bibliothèques) doivent fermer. Au niveau 2, la plupart des commerces et Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 13
lieux publics peuvent poursuivre leurs activités en appliquant des protocoles de sécurité stricts. Les rassemblements sont limités à 100 personnes. Secteur(s) d’intervention : confinement (infranational) ASIE DE L’EST JAPON Contexte : Le Japon a déclaré l’état d’urgence au début du mois d’avril et enregistré un pic de cas à la mi-avril (plus de 600 cas par jour). L’état d’urgence a été levé à la fin du mois de mai. Une deuxième flambée de cas a été observée environ un mois plus tard, à la fin juin. Les responsables gouvernementaux ont attribué 70 % des nouveaux cas recensés fin juin/début juillet à des personnes dans la vingtaine et dans la trentaine qui participaient à la vie nocturne au Japon. L’augmentation du nombre de cas serait peut-être aussi attribuable à un meilleur suivi des contacts et à des protocoles de dépistage plus efficaces. Le nombre de cas graves rapportés suit toujours une tendance à la baisse.57 Réponse : Le 13 juillet, la « nouvelle étape de la réponse du Japon à la COVID-19 » a été lancée par le sous-comité japonais de contrôle de la maladie à coronavirus. Le plan ne prévoyait aucune mesure additionnelle de santé publique, mais réitérait l’importance d’éviter les lieux clos et les lieux très fréquentés, de même que les contacts rapprochés), et établissait un nouveau rôle pour la recherche de contacts au moyen de la technologie, de même qu’il augmentait la capacité de dépistage et des stratégies de dépistage ciblé57 La gestion de la pandémie par le Japon a fait l’objet de critiques, surtout en ce qui a trait aux taux de dépistage.58 Secteur(s) d’intervention : s.o. CORÉE DU SUD La Corée du Sud a connu deux flambées distinctes de cas depuis qu’elle a atteint le pic de COVID-19. Contexte : La première augmentation du nombre de cas s’est produite au début du mois de mai 2020, alors qu’au moins 246 cas étaient liés à la fréquentation de boîtes de nuit de Séoul.59 Les boîtes de nuit, qui avaient été fermées dans tout le pays jusqu’au 30 avril, avaient rouvert pour la « Golden Week », du 30 avril au 5 mai, où de nombreuses personnes se sont rendues à Séoul pour célébrer. Réponse : Le 9 mai 2020, les autorités sud-coréennes ont annoncé la fermeture de toutes les boîtes de nuit du pays. Secteur(s) d’intervention : lieux de divertissement Contexte : Une deuxième flambée plus généralisée a été signalée au mois d’août 2020. La région métropolitaine de Séoul a commencé à rapporter de 150 à 200 cas par jour à partir de la mi- août. Parallèlement à cela, d’importantes éclosions associées à des lieux de culte ont été signalées, l’une d’elles touchant jusqu’à 450 personnes qui auraient été infectées en raison du manque de respect des consignes de la santé publique dans certaines églises. Réponse : La région métropolitaine de Séoul s’est vu imposer les mesures de distanciation de niveau 2 le 18 août 2020, ce qui comprend les restrictions suivantes : interdiction généralisée des rassemblements, avec certaines exceptions pour les examens, les affaires publiques ou les activités d’entreprises essentielles – dans ces cas, les rassemblements peuvent être autorisés Mesures de santé publique communautaires en cas de résurgence de la COVID-19 14
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