Projet de Performance-Département de l'Energie et des Mines- LOI DE FINANCES AU TITRE DE L'EXERCICE BUDGETAIRE 2017
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LOI DE FINANCES AU TITRE DE L’EXERCICE BUDGETAIRE 2017 Projet de Performance -Département de l’Energie et des Mines- 1
Sommaire Première partie : Présentation du Département de l’Energie et des Mines (DEM) 1. Présentation succincte de la stratégie du DEM 2. Présentation des crédits prévisionnels du DEM au titre de l’année 2017 3. Récapitulatif des crédits prévisionnels du Département au titre de l’année 2017 par programmes 4. Présentation régionale des crédits du Département 5. Programmation budgétaire triennale 2017-2019 Deuxième partie : Présentation des programmes Programme 1 « Support et pilotage » Programme 2 «Géologie et Mines » Programme 3 « Energie» Troisième partie : Fiches signalétiques des indicateurs de performance. 2
1ère PARTIE Présentation du Département de l’Energie et des Mines 1. Présentation succincte de la stratégie du Département de l’Energie et des Mines (DEM) Synthèse des stratégies du DEM La synthèse des stratégies du Département de l’Energie et des Mines dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie peut être présentée comme suit : Concernant le secteur de l’énergie, et dans le but de réduire sa dépendance énergétique et de limiter les émissions de gaz à effet de serre, le Maroc a élaboré une nouvelle stratégie énergétique avec pour objectifs majeurs d’assurer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie, l’accès généralisé à l’énergie, la maîtrise de la demande et la préservation de l’environnement. Pour atteindre ces objectifs, des orientations stratégiques ont été adoptées et déclinées en plans d’action à court, moyen et long termes. Ces orientations stratégiques prévoient un mix énergétique diversifié et optimisé, le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ainsi que le renforcement de l’intégration régionale Dans le cadre de cette stratégie, le Maroc a fixé des objectifs ambitieux : Le raffermissement de la part des énergies renouvelables dans le mix électrique pour atteindre 42% de la puissance installée en 2020 et 52% en 2030 ; Réduire la consommation énergétique de 12% à l’horizon 2020 et de 15% à l’horizon 2030. Quant au secteur minier, la nouvelle stratégie adoptée vise à renforcer le positionnement de notre pays parmi les pays à vocation minière. Cette stratégie repose sur des objectifs ambitieux à l’horizon 2025 visant près du triplement du Chiffre d’affaires du secteur à plus de 15 Milliards de Dirham, la multiplication par 10 du volume d’investissement dans l’exploration et la recherche minière à près de 4 Milliards de Dirhams et le doublement des emplois générés par le secteur à plus de 30 000 emplois directs. Les axes directeurs de cette stratégie concernent : le lancement d’un programme de mise à niveau du patrimoine minier ; la redynamisation de la production de la cartographie géologique et l’amélioration de son accessibilité ; l’incitation à l’investissement et le développement de la recherche minière ; 3
la mise en place d’un dispositif adéquat en vue de la dynamisation de la promotion minière tant sur le marché local qu’à l’international. Concernant le domaine de la géologie, et afin d’assurer la disponibilité d'une infrastructure géologique et géothématique de qualité, une feuille de route nationale pour la période 2015-2025 a été élaborée, permettant ainsi au Maroc d’améliorer son attractivité géologique en mettant en valeur ses ressources naturelles à travers la mise à disposition des sociétés minières et pétrolières d’informations probantes pour mener leurs projets d’investissement. Par ailleurs, la mise en œuvre de cette stratégie du DEM dans les domaines susmentionnés sera accompagnée par la rénovation du cadre institutionnel, législatif et réglementaire, l’amélioration des activités de contrôle et de suivi, l’affermissement de l’observation, le développement des systèmes d’informations et le renforcement des capacités. 2. Présentation des crédits prévisionnels du DEM au titre de l’année 2017 Tableau 1: Récapitulatif des crédits prévisionnels du Ministère par chapitre (en MDh) PLF 2017 % SEGMA1 : SEGMA 2 : Fonds de TOTAL LF 2016 PLF Institut des Institut des Développement PLF 2017 2017/LF Dépenses BG Mines de Mines de Energétique 2016 Touissit Marrakech (FDE) Personnel 132,29 132,29 146,67 -9,80 MDD 229,13 3,31 3,58 -- 236,02 236,39 -0,16 Investissement 140,62 0,19 1,38 157,50 299,69 192,19 55,94 TOTAL 502,04 3,50 5,96 157,50 669,00 575,25 16,30 4
3. Récapitulatif des crédits prévisionnels du Département au titre de l’année 2017 par programme Tableau 2: Récapitulatif des crédits prévisionnels du Ministère par programme(en MDh) BG (PLF 2017) % TOTAL SEGMA PLF FDE Programmes du DEM Chap. Chap. Chap. BG LF 2016 PLF TOTAL 2017/LF PLF 2017 2017 Personnel MDD Inv. PLF 2017 2016 Programme 1 : Support et 35,80 10,60 46,40 -- -- 0 0 46,40 pilotage Programme 2 : Géologie 82,44 44,42 126,86 -- -- 0 8,46 135,32 et Mines Programme 3 : Energie 110,89 85,60 196,49 -- -- 157,50 0 353,99 TOTAL 229,13 140,62 369,75 -- -- 157,50 8,46 535,71 4. Présentation régionale des crédits du DEM Tableau 3 : Récapitulatif des crédits prévisionnels du DEM par région BG Régions SEGMA5 CAS5 Total Chap. Chap. MDD Inv. Région 00 Région 01 ……………………… Région 12 Total 5
5. Programmation budgétaire triennale 2017-2019 3. crédits du Ministère ou de Tableau 4 : Programmation budgétaire triennale 2017-2019 par nature de dépense (en MDh) 2017 2018 2018 2019 2016 2017 Projections Projections Projections Projections LF initiales PLF initiales révisées initiales Dépenses de 383,06 384,88 368,31 386,90 389,90 fonctionnement (1) Dépenses de personnel 146,67 134,51 132,29 134,51 135,51 Dépenses de MDD 236,39 250,37 236,02 252,39 254,39 Budget Général 229,50 243,48 229,13 245,50 247,50 Institut des Mines de 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 Touissit Institut des Mines de 3,58 3,58 3,58 3,58 3,58 Marrakech Dépenses 192,19 384,28 299,69 307,07 334,07 d’investissement (2) Budget Général 140,62 175,21 140,62 180,50 182,50 SEGMA 1 : Institut des 0,19 0,19 0,19 0,19 0,19 Mines de Touissit SEGMA 2 : Institut des 1,38 1,38 1,38 1,38 1,38 Mines de Marrakech Fonds de Développement 50,00 207,50 157,50 125,00 150,00 Energétique (FDE) Total = (1) + (2) 575,25 769,16 669,00 513,47 723,97 6
Tableau 5 : Programmation budgétaire triennale 2017-2019 par programme 2016 2017 2018 2018 2019 2017 LF Projections Projections Projections Projections initiales PLF initiales révisées Initiales Programme 1 : Support et pilotage Budget Général -- -- 46,40 56,40 66,40 Fonds de Développement -- -- Energétique (FDE) Programme 2 : Géologie et Mines Budget Général -- -- 126,86 136,86 146,86 SEGMA 1 : Institut des -- -- 3,50 3,50 3,50 Mines de Touissit SEGMA 2 : Institut des -- -- 4,96 4,96 4,96 Mines de Marrakech Fonds de Développement -- -- Energétique (FDE) Programme 3 : Energie -- -- Budget Général -- -- 196,49 206,49 216,49 Fonds de Développement -- -- 157,50 167,50 177,50 Energétique (FDE) TOTAL -- -- 535,71 575,71 615,71 7
2ème PARTIE Présentation des programmes du Département de l’Energie et des Mines Programme 1 : Support et Pilotage 1. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales Le programme vise le renforcement du principe de pilotage dans les différentes actions menées par le Département de l’Energie et des Mines (DEM) pour plus de performance et d’efficacité en vue d’optimiser les ressources humaines, matérielles et financières ainsi que la maîtrise des dispositifs de gestion institutionnelle de l’administration centrale et des services déconcentrés. Le programme est constitué des opérations d’appui et de soutien nécessaires à la mise en œuvre des programmes métiers dans de bonnes conditions. Il renferme aussi la gestion des ressources humaines et la gestion budgétaire et comptable du DEM. Aussi, les principales missions afférentes à ce programme sont : L’amélioration de la gestion des ressources humaines et matérielles du DEM à travers : Le renforcement des compétences métiers et l’anticipation des nouveaux métiers émergents ; L’accompagnement des responsables des services déconcentrés dans le développement de leurs capacités managériales, de leur potentiel et leur rendement dans le cadre d’objectifs professionnels ; La mise en place de plans de formation, la gestion prévisionnelle des emplois et compétences ainsi que la gestion des carrières professionnelles ; Le renfoncement des moyens matériels et logistiques ; En matière de systèmes d’information, ce programme vise à assurer : o La mise à niveau de l’infrastructure informatique ; o La mise en place d’architectures et de dispositifs permettant d’améliorer la sécurité du réseau et des bases de données du Département ; o La couverture fonctionnelle des processus métiers en développant les systèmes de gestion ; o La poursuite de la mise en œuvre du plan d’action de renforcement des capacités du Département en matière de pilotage de projets. 2. Responsable de programme Le Directeur des Ressources, des Affaires Générales et des Systèmes d’Information 3. Acteurs de pilotage Les Directions Centrales et Régionales du Département et la Division de la Coordination et des Affaires Juridiques rattachée au Secrétariat Général. 4. Objectifs et indicateurs de performance du programme 1 Les objectifs qui sont assignés à ce programme concourent essentiellement à la réussite des projets et actions des programmes métiers. Ainsi, lesdits objectifs concernent particulièrement : Le renforcement des compétences du personnel ; L’amélioration de la gestion des ressources humaines ; La mise à disposition des moyens matériels et logistiques. 8
Objectif 1.1 : Optimiser et renforcer les compétences des ressources humaines par la formation continue et le recrutement Indicateur 1.1.1 : Pourcentage de personnes formées 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisations LF PLF Prévisions Prévisions cible référence8 % 20% 20% 30% 40% 60% 70% 2020 Précisions méthodologiques : Cet indicateur permet d’évaluer l’effort déployé par le DEM dans le domaine de la formation continue, conjugué aux efforts consentis, soit par les autres départements ministériels, soit par la coopération internationale en matière de formation. Sources de données : Division des Ressources Humaines. Limites et biais de l’indicateur : L’indicateur ne renseigne pas sur le nombre de formations suivies par la personne et leur durée. Commentaire : L’indicateur ne peut pas donner une interprétation réaliste du fait que plusieurs personnes peuvent participer à une ou plusieurs séances de formation. La durée de la formation n’est pas prise en compte. [1]8 Indicateur 1.1.2 : Perspectives de recrutement (réalisations et prévisions) 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Nombre 26 20 40 40 40 120 2019 Précisions méthodologiques: Définition : Cet indicateur permet de déterminer le nombre des recrues ayant intégré le DEM afin de renforcer et d’accompagner le Département dans ses missions. Méthode de calcul : (en nombre) Sources de données : Division des Ressources Humaines. Limites et biais de l’indicateur : Cet indicateur ne permet pas d’évaluer les compétences des personnes nouvellement recrutées. Objectif 1.2 : Améliorer la gestion bureautique Indicateur 1.2.1 : Ratio d’efficience bureautique 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Dh 7000 6500 6200 6000 5500 4000 9
Précisions méthodologiques: Définition : Cet indicateur permet d’évaluer le coût annuel moyen du poste bureautique pour le parc de postes au niveau du Département. Méthode de calcul : Numérateur : la somme des dépenses bureautiques intégrant notamment les achats de PC, les imprimantes, les consommables, les coûts de maintenance des matériels informatiques. Dénominateur : le nombre de postes bureautiques. Sources de données: DSI. Limites et biais de l’indicateur: L’indicateur ne nous renseigne pas sur l’écart entre le nombre de postes et le nombre de fonctionnaires. L’indicateur n’a du sens que si les achats concernant les postes bureautiques sont répartis régulièrement sur les années. Cet indicateur est fortement dépendant de la sous-traitance de l’impression de masse (Rapports d’activité, documents pour le parlement, etc.) Commentaire: La valeur cible devrait substantiellement diminuer en adoptant une politique de client léger et avec la migration vers le Cloud. Objectif 1.3 : Moderniser le système d’information du DEM Indicateur 1. 3.1 : Taux de numérisation des processus métiers et support du DEM Unité 2015 2016 2017 Prévision 2018 Prévision Taux de numérisation des processus métiers et support du DEM 20% 30% 40% 50% Précisions méthodologiques Cet indicateur permet au DSI de pouvoir : • Prioriser et anticiper l'évolution des besoins en ressources informatiques ; • Prévoir et planifier la montée en puissance de la couverture fonctionnelle des processus métier et support du DEM, • Assurer un service de qualité. Périmètre de mesure Cet indicateur évalue le niveau de maturité des technologies de l’information en matière de développement d’applications informatiques, des e-services et des changes électroniques avec les organismes opérant dans le secteur de l’énergie et des mines ; o Calcul : Le taux de numérisation des processus métiers et support du DEM est calculé sur la base des processus informatisés par rapport à l’ensemble des processus à informatiser élaborés par le DEM. 10
o Sources de données DSI et documents élaborés dans le cadre du projet « Amélioration de la gestion du Département de l’Energie et des Mines par le management des processus ». Indicateur 1.3.2 : Taux de disponibilité du Système d'information du DEM. Unité 2015 2016 Prévision 2017 Prévision 2018 Taux de disponibilité du Système d'information 95% 97% 99% 99.7% Précisions méthodologiques Cet indicateur permet à la DSI de pouvoir : • Anticiper l'évolution des besoins en ressources informatiques (matérielles et logicielles) ; • Prévoir et planifier la montée en puissance de l'infrastructure existante, • Assurer un service de qualité. Périmètre de mesure Cet indicateur évalue la disponibilité des services rendus par le SI du Ministère. Il s’agit de quatre types de services (Infrastructure, Applications informatiques métier et support, messagerie et Web). o Précisions méthodologiques : Le taux de disponibilité du SI est calculé sur la base des taux de disponibilité de chaque type de service. : o Sources de données Informations collectées et analysées dans les journaux d’évènements des serveurs et des outils de monitoring de la plateforme SI. 11
5. Présentation des projets ou actions relatifs au programme : Support et pilotage Projet ou Action 1.1 : Gestion des ressources Il regroupe toutes les activités nécessaires au fonctionnement de l’administration dans des conditions normales et acceptables. Projet ou Action 1.2 : Renforcement du système d’information du DEM Le renforcement du système d’information du DEM (Informatisation) vise la réalisation des actions suivantes : - La mise à niveau de l’infrastructure informatique : Mise à niveau du câblage informatique et électrique en vue de fiabiliser l’accès de tout utilisateur aux applications en améliorant la qualité de service et la disponibilité des systèmes ; Equipement en matériel informatique des services centraux et régionaux ; Migration progressive vers le Cloud (Plateforme de développement, de test et des applications à caractères informationnels pour le grand public). - La mise en place d’architectures et de dispositifs permettant d’améliorer la sécurité du réseau et des bases de données du Département : Souscription d’un contrat d’interconnexion des différents sites du DEM et de connexion à l’internet ; Acquisition de Firewalls et de logiciels d’antivirus ; Acquisition d’un outil de Helpdesk. - La couverture fonctionnelle des processus métiers en développant les systèmes de gestion suivants : Développement d’un système de gestion des statistiques minières ; des statistiques sectorielles ; des titres pétroliers ; des permis miniers (en conformité avec Loi 33 -13 relative au code minier) ; Gestion des missions d'audits et d'inspection ; Gestion des audits énergétiques ; Gestion électronique de documents. - La poursuite de la mise en œuvre du plan d’action de renforcement des capacités du Département en matière de pilotage de projets : Renforcement des capacités des équipes en gestion des projets ; Développement de la culture projet du DEM (E-Learning). Tableau 6 : Récapitulatif des crédits prévisionnels du Département par projet ou action relatifs au programme 1 (en Dh). 1 BG SEGMA CAS TOTAL Projet 1.1 : Gestion des ressources 36 815 000 -- -- 36 815 000 Projet 1.2 : Renforcement du 9 584 000 -- -- 9 584 000 système d’information du DEM 12
Total 46 399 000 46 399 000 Programme 2 : Géologie et Mines 6. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales A- Géologie : La disponibilité d'une infrastructure géologique de qualité constitue une base indispensable à chaque pays pour améliorer son attractivité géologique et minière en mettant en valeur ses ressources naturelles permettant aux investisseurs, notamment aux sociétés minières et pétrolières nationales et internationales, de disposer d’informations géoscientifiques probantes. L’information géo-scientifique produite, et colligée sous forme de cartes géologiques et géo- thématiques, travaux de synthèse ainsi qu’en bases de données, constitue un préalable et une assise incontournable pour des champs d’application aussi bien importants que diversifiés : Dans le domaine de la recherche des matières premières, dont l’intérêt économique du pays est indéniable, en fournissant de l’information et les outils requis pour la recherche et la valorisation rationnelle des ressources et richesses minières nationales. Cette importance s’est accrue avec les enjeux économiques des matières premières et en particulier, les métaux stratégiques et critiques, telles les terres rares et le cobalt, sollicités de plus en plus par l’industrie liée aux énergies renouvelables et le stockage de l’énergie. Cette industrie devant être développée par notre pays pour accompagner sa politique de transition énergétique. Les informations géoscientifiques sont aussi indispensables pour le développement des infrastructures en implémentant les études géotechniques à l’amont et en cours de la mise en œuvre des ouvrages routiers, des chemins de fer, de barrages, des tunnels et des ponts, ainsi que dans la recherche hydrique. Dans le domaine de la prévention des risques et la protection de la population et des ouvrages des catastrophes naturelles tels les tremblements de terre et glissements de terrain, tout en identifiant et délimitant les zones instables. Le renforcement maximum des efforts en matière d’acquisition, d’homogénéisation et de disponibilité de données riches et actualisées sur le potentiel géologique est d’un impact certain sur l’amplification de l’attractivité géologique du pays, soutenant dans la même synergie son attractivité minière. Conscient du rôle clé et incontournable de l’activité géologique en matière de développement des infrastructures, de développement durables et de prévention des risques naturels, Le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, a tenu de réintégrer l’activité géologique et de l’ériger en Direction Centrale dans le cadre de sa nouvelle organisation mise en place en mois d’août 2 014. Pour rattraper le retard enregistré en matière de couverture géologique et afin de répondre aux enjeux économiques liés, particulièrement, aux investissements dans le secteur minier, le Ministère a lancé une feuille de route nationale pour le développement de la cartographie géologique et géothématique 2015-2025. L’élaboration de cette feuille de route nationale a été conçue sur la base d’un diagnostic rigoureux de l’état des infrastructures, d’un plan d’action réaliste et pertinent ainsi que des objectifs stratégiques et opérationnels précis, prenant en considération les orientations prioritaires de différents chantiers structurants ouverts pour accompagner le développement 13
minier et la dynamique que connait la recherche pétrolière et gazière dans nos bassins sédimentaires. B- Mines : Le secteur minier national demeure prédominé par l’industrie des phosphates (plus de 90% de la production minière nationale). Hors phosphate, l’apport de ce secteur est limité. Ainsi, une stratégie nationale de développement a été mise en place. Cette stratégie, arrêtée en concertation avec la profession minière, prévoit la mise en œuvre de plusieurs piliers structurants touchant l’ensemble de la chaine de l’activité minière dont notamment l’exploration, la recherche, l’exploitation, la valorisation et à la transformation des minerais. Trois principaux objectifs sont visés à l’horizon 2025 : Augmenter l’investissement dans l’exploration et la recherche minière pour passer à 4 milliards de dirhams (400 millions de dirhams actuellement) ; Tripler le Chiffre d’affaires du secteur pour passer à 15 milliards de dirhams ; Doubler le nombre d’emplois générés par le secteur pour atteindre plus de 30 000 emplois directs. La mise en œuvre de cette stratégie nécessite : le renforcement du rôle de l'Etat dans : o l’adaptation du cadre législatif et réglementaire régissant l’activité minière, o la réalisation de l’infrastructure géologique, o le développement de la promotion minière, o l’adaptation des profils de formations des Ecoles sous tutelle du Ministère aux besoins du marché de l’emploi en particulier dans les métiers de la géologie et des mines; l’engagement du secteur privé dans le développement des projets miniers. Ainsi, les chantiers prioritaires suivants ont été lancés : La modernisation des cadres législatif et réglementaire régissant l’activité minière ; L’accélération de la réalisation de l’infrastructure géologique et sa mise à la disposition des investisseurs ; L’assainissement du patrimoine minier national ; L’amélioration des outils de gestion du patrimoine minier ; Le renforcement de la surveillance administrative sur le terrain ; La restructuration de l’activité minière artisanale ; Le développement des compétences dans les métiers de la géologie et des mines ; Le développement de la promotion minière et de la communication sur les atouts du secteur minier national. 7. Responsable du programme Le Directeur des Mines et des Hydrocarbures. 8. Acteurs de pilotage La Direction des Mines et des Hydrocarbures, la Direction de la Géologie et les Directions régionales et provinciales du DEM. 14
9. Objectifs et indicateurs de performance du programme Objectif 2.1 : Augmentation du taux de couverture du pays en cartographie géoscientifique La Feuille de route nationale pour le développement de la cartographie géologique et géothématique 2015-2025, qui ambitionne de soutenir la volonté de Ministère de dynamiser et mettre en valeur le secteur minier, a donné la priorité à quatre zones prometteuses en potentialités minières, ayant une infrastructure géologique et géo-thématique déficitaire : la zone minière de Tafilalet et de Figuig « Zone CADETAF» qui est connue pour ses minéralisations polymétalliques telles le Pb, Zn, Cu, Mn, Ag, mais aussi par le minerais de Barytine, et par son potentiel de roches ornementales. Cette région reste toutefois largement sous-explorée ; La Meseta Orientale, zone à vocation minière qui vit cependant l’arrêt de certaines mines, considérées parmi les plus importantes du Maroc telle la mine polymétallique de Touissit et la mine de charbon de Jerada ; Le Massif du Maroc Central, zone connue pour la grande diversité de ces ressources minières telles le Pb, Zn, l’Etain, l’Antimoine et le Wolfram; la zone des Mauritanides (chaine des Ouled Dlim), et le bassin de Laâyoune-Dakhla, qui sont des régions prometteuses notamment en métaux précieux, métaux de base et surtout en terres rares ; La mise en œuvre de la feuille de route nationale qui verra l’implication des compétences du Ministère dans le domaine de la géologie et leur renforcement par l’appel aux expertises externes et l’achèvement du système d’information géologique a pour objectif principal l’augmentation du taux de couverture du pays en cartographie géoscientifique, permettant, dans la même mesure, d’atteindre des taux de couverture en carte géologique et géothématique de 100 % pour certaines zones ciblées. Ainsi, les taux de couverture nationaux vont progresser de 2015 à 2025, aux taux suivants : 36% à 51 % en cartes géologiques ; 42% à 49 % en cartes géophysiques ; 08% à 25 % en cartes géochimiques. Indicateur 2.1.1 : Augmentation annuelle du taux de couverture nationale en cartographie géoscientifique. 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence8 % des cartes géologiques 36% 37% 38% 40% 42% 51% 2025 réalisées % des cartes géophysiques 42% 44% 46% 47% 47% 49% 2025 réalisées % des cartes 8% 8% 8% 8% 9% 25% 2025 géochimiques 15
réalisées Précisions méthodologiques : L’indicateur est calculé sur la base du rapport du nombre de cartes géoscientifiques réalisées ème ème sur le nombre total en cartes topographiques à l’échelle 1/100 000 et 1/50 000 du découpage régulier de la couverture du Maroc. Sources de données : La Direction de la Géologie. Limites et biais de l’indicateur : Les limites ou contraintes peuvent être surtout, liées à la disponibilité des crédits budgétaires, et au respect des délais d’exécution des travaux. Commentaire : Cet indicateur a été choisi dans le but d’assurer un suivi de l’évolution du taux de couverture national jusqu’en 2025, ce qui aura un impact sur le développement de la recherche minière et des hydrocarbures, que dans les autres domaines tels que la recherche des ressources en eau, les roches industrielles et ornementales, l’aménagement du territoire, la construction des barrages, des routes et de plateformes industrielles. Indicateur 2.1.2 : Taux de satisfaction des utilisateurs de l’information géo scientifique 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Taux 48% 50% 50% 50% 50% 100% 2016 Précisions méthodologiques : L’indicateur sera calculé sur la base du nombre de cartes exploitées par rapport aux cartes réalisées. Cet indicateur est en cours de construction. Sources de données : La Direction de la Géologie. Limites et biais de l’indicateur : Les limites ou contraintes peuvent être surtout, liées à l’absence de promotion des produits géoscientifiques auprès des utilisateurs. Commentaire : Cet indicateur a été choisi dans le but de mesurer l’ampleur de l’utilisation des cartes géologiques et géo-thématiques, les travaux de synthèse ainsi que les bases de données de la Direction de la Géologie par le public scientifique, les universitaires et académiciens, les opérateurs du secteur minier, du secteur des hydrocarbures et du secteur de la recherche hydrique ainsi que les décideurs dans l’aménagement territorial. 16
Objectif n°2.2: Hausser la contribution du secteur minier dans l’économie et le développement social du pays L’amélioration de l’apport du secteur minier dans l’économie nationale nécessite les prérequis suivants : La modernisation du cadre législatif et réglementaire régissant l’activité minière : la promulgation de la loi n°33-13 relative aux mines s’inscrit parmi les reformes et mesures prises pour rehausser les performances du secteur minier et assurer une attractivité des investissements nationaux et étrangers. Cette nouvelle est entrée en vigueur depuis le 23 mai 2016. La réussite de sa mise en application sur le terrain nécessite la mobilisation de tous les intervenants et principalement les services du Département de l’Energie et des Mines. Cette opération nécessite le renforcement de ces services par des moyens humains et matériels. L’assainissement du patrimoine minier national : il y a lieu de mentionner que le nombre actuel de titres miniers est de 7521 répartis sur tout le territoire national. L’analyse de la situation du patrimoine minier national a mis en évidence que pour 80% des permis de recherche, les travaux ne sont pas menés de manière optimale. Ce qui influe négativement le développement du secteur. A cet effet, un programme d’assainissement du patrimoine minier national est nécessaire en vue de : Professionnaliser le secteur, Annuler les permis inactifs et rendre leurs périmètres libres à la recherche, Lutter contre la spéculation. La restructuration de l’activité minière artisanale : il y a lieu de noter que la Région Minière de Tafilalet et de Figuig a toujours été considérée comme étant une région à vocation minière. L’activité minière artisanale, opérée dans cette région, était régie par le dahir du 1/12/1960 qui a parallèlement créé la Centrale d’Achat et de Développement de la région minière de Tafilalet et de Figuig (CADETAF), établissement public doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Actuellement Il est admis que l’exploitation minière artisanale ne peut plus se développer étant donné que les minéralisations deviennent de plus en plus profondes nécessitant des moyens et des méthodes de mise en valeur avancés dépassant largement la capacité des artisans. Il est donc devenu impératif de procéder à une restructuration de l’activité minière artisanale, laquelle portera sur la refonte du Dahir du 1er décembre 1960 portant création de la région minière de Tafilalet et de Figuig tout en levant les restrictions pour l’accès des investisseurs privés dans la région tout en sauvegardant les droits des artisans mineurs. Il convient de signaler que le projet de restructuration qui est en cours de mise en application, vise à donner une attractivité à l’activité minière dans cette région qui s’étend sur une superficie de 60000 km2 et qui renferme des potentialités minières prometteuses exploitées actuellement par des méthodes artisanales et traditionnelles. L’objectif visé est d’assurer 17
l’intégration de l’activité minière dans cette région au processus de développement et au dynamisme que connait le secteur minier national. Cette restructuration qui va générer plusieurs opportunités d’investissements suppose les prérequis suivants : La préparation de la mise en œuvre de la nouvelle loi régissant l’activité minière dans la région de Tafilalet et de Figuig. Cette loi n° 74-15 abrogeant le dahir de 1960 a été publiée au bulletin officiel du 22 septembre 2016 et entrera en vigueur une année après sa publication ; La sensibilisation et l’implication des artisans dans ce processus de restructuration ; L’accompagnement social des artisans. Le développement de la promotion minière : En matière de développement de la promotion minière, il y a lieu de constater que la promotion et la communication sur le secteur minier, catalyseur de l’attractivité de l’investissement, est très timide. D’ailleurs, malgré la vocation minière du Maroc, sa place de choix en terme de diversité des substances minérales cantonnées dans son sous-sol, aucune manifestation internationale dédiée aux mines ne s’organise sur son sol et la participation aux manifestations internationales de renommé reste très limitée. Compte tenu de ce constat, et pour promouvoir les atouts du secteur, il est nécessaire de développer et de renforcer les actions de promotion du secteur par : Le renforcement et la coordination de la participation du Maroc aux manifestations internationales ; L’organisation de journées de mines au Maroc ; La mise en place d’un système d'information (SIG) permettant de mettre en avant les atouts du secteur minier national en particulier et du Maroc en général. Le renforcement du contrôle technique et de sécurité des installations minières : Développer et assurer l’inspection de travail dans les mines, Assurer le suivi, sur le terrain, des activités des opérateurs miniers. Indicateur 2.2.1 : Part du secteur minier dans le PIB national 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence % 10% 10% 10,25% 10,75% 11% 12% 2016 Précisions méthodologiques: L’indicateur est calculé sur la base de la production brute du secteur par rapport à la production brute totale du pays. Sources de données: Haut-Commissariat au plan (HCP) Limites et biais de l’indicateur: Les limites ou contraintes peuvent être, surtout, liées à la conjoncture économique mondiale, aux fluctuations des cours des métaux sur le marché international et à l’effort déployé en matière de promotion minière en vue d’attirer plus d’investisseurs. Commentaire: 18
L’indicateur reflète la part du secteur dans l’économie nationale et peut être influencé par la performance des autres secteurs de production. Indicateur 2.2.2 : Evolution du chiffre d’affaires du secteur 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Milliard de Dh 54,42 62,07 63 63,5 65 100 2015 Précisions méthodologiques: L’indicateur est calculé sur la base du chiffre d’affaires réalisé par les opérateurs du secteur. Sources de données: Les opérateurs miniers Limites et biais de l’indicateur: La réalisation de l’indicateur est intimement liée à la conjoncture économique mondiale, au cours des métaux, à la disponibilité de réserve et au climat social qui règne dans le secteur Commentaire: L’indicateur est lié aux efforts déployés par les opérateurs miniers et leurs engagements. Indicateur 2.2.3 : Volume et valeur des exportations minières 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Valeur des exportations 46,02 43,6 46,5 47 47,5 2015 (milliards de dh) Précisions méthodologiques : l’indicateur est calculé sur la base de l’évolution annuelle du chiffre d’affaires à l’export. Sources de données : Opérateurs miniers et Office de Change Limites et biais de l’indicateur : Cet indicateur est fortement lié à la demande mondiale, à l’effort déployé par tous les intervenants dans le secteur minier et à la teneur des substances minérales exploitées. Commentaire : La valeur des exportations contribue dans l’apport de devises essentielles à l’économie nationale. Indicateur 2.2.4 : Nombre d’emplois nouvellement générés par le secteur 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Nombre 40 000 40 000 45 000 47 000 48 000 60 000 2015 Précisions méthodologiques : l’indicateur est calculé sur la base du nombre d’emploi nouvellement créé Sources de données : Les opérateurs miniers Limites et biais de l’indicateur : 19
La réalisation de l’indicateur est tributaire du volume des investissements et au nombre de nouveaux chantiers miniers ouverts. Commentaire : L’indicateur ne tient pas compte des emplois indirects et des emplois de la sous-traitance. Objectif 2.3 : Adapter les profils des formations assurées par les établissements sous tutelle aux besoins du marché de l’emploi notamment dans les métiers des mines, de la géologie et de l’énergie Indicateur 2.3.1 : Taux d’insertion des lauréats 2015 2016 2017 2018 2019 Valeur Année de Unité Réalisation LF PLF Prévision Prévision cible référence Ingénieurs 88% 90% 92% 96% 98% 100% 2015 Taux Techniciens 90,4% 91% 94% 96% 98% 100% 2015 d’insertion Spécialisés Techniciens 100% 100% 100% 100% 100% 100% 2015 Précisions méthodologiques: L’indicateur est calculé sur la base du nombre de lauréats embauchés par rapport au nombre total de lauréats formés. Sources de données: Etablissements de formation sous tutelle du Ministère Limites et biais de l’indicateur: Le nombre d’emplois n’est pas exhaustif puisque plusieurs recrutements ne sont pas communiqués aux Etablissements. Commentaire: Le taux d’insertion n’est pas spécifique aux recrutements dans les secteurs des mines et de la géologie. 20
10.Présentation des projets du programme 2 : Géologie et Mines Projet ou Action 2.1: Plan National de Cartographie géologique (PNCG) Ce projet concerne les activités suivantes : Réalisation de 12 cartes géologiques à l’échelle 1/100 000ème dans le bassin Laâyoune – Dakhla-Provinces Sahariennes ; Numérisation de 13 cartes géologiques à l’échelle 1/50 000ème ; Développement de la base de données de la Direction de la Géologie et sa mise en service sous forme d’un système d’information géographique (SIG) ainsi que la mise en place d’un Géoportail de la Géologie destiné aux opérateurs chercheurs te le grand public ; Suivi et contrôle de qualité des travaux de la campagne de géophysique aéroportée par magnétisme et spectrométrie lancé en 2016. Projet ou Action 2.2 : Promotion minière et appui aux activités minières et pétrolières Ce projet concerne les activités suivantes : Les activités de recherche et exploration minière et pétrolière de l’ONHYM ; Le lancement d’une étude permettant de subdiviser la région minière de Tafilalet et de Figuig (région CADETAF d’une superficie de 60 000 km2) en zones à promouvoir auprès des investisseurs et ce conformément aux dispositions de la nouvelle loi n° 74-15 régissant cette région ; Le renforcement de la promotion minière et de la communication sur les atouts du secteur minier national en particulier et du Maroc en général ; L’amélioration des outils de gestion du patrimoine minier à travers l’adaptation de l’application informatique relative au patrimoine minier aux nouveautés de la nouvelle réglementation minière (loi 33-13 relative aux mines) ; La conception d’une application informatique relative à la gestion des statistiques minières ; La mise en place d’un système d'information (SIG) permettent de mettre en avant les atouts du secteur minier national ; Le renforcement des moyens techniques et logistiques des services chargé du contrôle et du suivi des activités minières sur le terrain ; La réorganisation de l’archivage des documents relatifs à l’activité minière. Projet 2.3 : Contrôle technique et de sécurité des installations minières 21
Ce projet concerne : Le développement des capacités des entités chargées du contrôle par : - L’acquisition du matériel technique, - L’assistance technique, stages et formation. Projet ou Action 2.4 : Appui aux organismes de formation Ce projet concerne entre autres : Le renouvèlement du matériel technico-pédagogique, La construction de nouveaux ateliers et de nouvelles classes, L’achat de véhicule utilitaire et de transport des stagiaires, L’équipement technique des ateliers et laboratoires et acquisition de logiciels, L’entretien des blocs d’études et administratifs, L’équipement des dortoirs d’internat. Tableau 6 : Récapitulatif des crédits prévisionnels du Ministère par projet ou action relatifs au programme 2 (en Dh). 2 BG SEGMA FDE TOTAL Patrimoine Géologique 680.000 680.000 PNCG 14.583.000 14.583.000 Promotion minière et appui aux activités minières et pétrolières 26.670.000 26.670.000 (dont OHNYM et CADETAF) Contrôle technique et de sécurité 660.000 660.000 des installations minières Appui aux organismes de formation 84.267.000 8.456.000 92.723.000 (ENSMR, IMM et IMT) Total 126.860.000 8.456.000 135.316.000 22
Programme 3 : ENERGIE 11. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales La stratégie du programme « Energie » élaborée en 2009, concilie entre le développement économique et la préservation de l’environnement et vise essentiellement : - La sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie ; - L’amélioration de la compétitivité de l’économie en veillant à la disponibilité de l’énergie à des prix compétitifs. - L’atténuation de l’impact de la conversion et de l’utilisation de l’énergie sur l’environnement et la santé par le développement des énergies propres et l’amélioration de la qualité des produits énergétiques. - l’intégration régionale des marchés et des réseaux. Cette stratégie a été déclinée en feuilles de route claires avec des objectifs précis et en programmes d’actions à court, à moyen et à long termes, et accompagnée d’une vision claire de réformes législatives, règlementaires et institutionnelles et de mesures concrètes pour améliorer l’attractivité du modèle énergétique marocain. La première phase de cette stratégie énergétique a permis de rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande électrique, en garantissant une marge de réserve d’environ 15%, à travers la réalisation d’un programme prioritaire portant sur l’offre électrique essentiellement et l’initiation de réformes fondatrices pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. L’objectif du Royaume à l’horizon 2020 était de porter la part des énergies renouvelables dans la puissance installée à 42% en 2020, en développant un programme solaire de 2000 MW, un programme éolien de 2000 MW et un programme hydraulique de 2000 MW. L’investissement global afférent à ces trois programmes est évalué à 13,1 milliard de dollars américain. La mise en œuvre de ces programmes a été accompagnée par l’adoption de textes législatifs et réglementaires régissant le secteur des énergies renouvelables, ainsi que par la création de nouvelles institutions notamment l’Agence Marocaine de l’Energie Solaire (MASEN), l’Agence pour le Développement des Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique (ADEREE), la Société d’Investissement Energétique (SIE) et l’Institut de Recherche en Energie Solaire et en Energies Nouvelles (IRESEN). La transition énergétique marocaine a été accélérée, en décembre 2015, par la forte impulsion donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, dans sa déclaration lors de la COP21 à Paris, pour porter la part des énergies renouvelables de 42 % de puissance installée prévue en 2020, à 52 % à l'horizon 2030. A cet horizon, les programmes de production d’électricité de sources renouvelables porteront sur une capacité additionnelle d’environ 10100 MW, dont 4560 MW de source solaire, 4200 MW de source éolienne, et 1330 MW de source hydrique. 23
Ainsi, la capacité installée renouvelable serait de 13000 MW en 2030, ce qui permettra de réduire la dépendance énergétique qui dépassait les 98% en 2009, à moins de 82% en 2030. Le nouvel objectif annoncé par Sa Majesté à Paris lors de la COP21, se traduit aujourd’hui par une nouvelle configuration du paysage institutionnel du secteur énergétique marocain, pour une meilleure synergie et complémentarité entre les opérateurs. A ce sujet, un grand chantier de réforme concernant la révision des missions de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), de l’Agence Marocaine de l’Energie Solaire (MASEN) et de l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables (ADEREE) a été achevé. Les lois y afférentes ont été adoptées par le Parlement et ont été publiées au Bulletin Officiel le 16- 10-2016. Cette révision concerne l’élargissement des compétences de MASEN pour le développement de toutes les énergies de sources renouvelables. L’ONEE se focalisera sur la production électrique d’origine fossile, en plus des missions de transport et de distribution. La gestion du parc des STEP relèveront également des attributions de l’ONEE. Les attributions de l’ADEREE seront focalisées uniquement sur l’efficacité énergétique. La montée en puissance des énergies renouvelables dans le système électrique national nécessite la mobilisation de moyens flexibles de production pour faire face à leur intermittence. Le développement de centrales à Cycle Combiné fonctionnant au gaz naturel se positionne, aujourd’hui, comme l’un des moyens les plus appropriés pour faire face aux intermittences générées par les énergies renouvelables. La feuille de route de développement du gaz naturel comporte un terminal gazier à réaliser à Jorf Lasfar et prévoit une capacité additionnelle de centrales à cycles combinés fonctionnant au gaz naturel de 4800 MW pour la période 2020-2030. Par ailleurs, et dans le cadre de l’introduction massive des technologies flexibles, le Maroc a été l’un des premiers pays de la région euro-méditerranéenne à introduire les technologies de Transfert d’Energie par Pompage (STEP) en réalisant la STEP d’Afourar d’une capacité de 460 MW. Le Maroc, qui dispose de 3500 Km de côtes marines, ambitionne de lancer un grand programme de développement des STEP marines. Ces dernières, couplées à des parcs éoliens en temps réels et en mode dynamique, permettront d’aplatir la courbe de charge et de rendre notre système électrique national indépendant des ouvrages de production du back-up fonctionnant aux combustibles fossiles. Sur le plan régional, l’intégration régionale des réseaux et des marchés énergétiques, constitue l’un des objectifs prioritaires de la stratégie du programme « Energie ». En effet, l’intégration des réseaux et des marchés électriques, offre un cadre adéquat non seulement pour le développement des échanges électriques, mais aussi pour la réduction des contraintes techniques d’intermittences générées par les énergies renouvelables. C’est ainsi que le Maroc, s’active à : - Renforcer ses interconnexions électriques avec ses voisins et possède tous les atouts pour jouer un rôle majeur dans les échanges électriques, dans l’espace euro-méditerranéen, ainsi que le renforcement de la coopération euro-méditerranéenne et sud-sud. - Intégrer pleinement son marché de l’énergie à celui de l’Europe, notamment pour l’électricité et le gaz, - Accélérer la convergence des politiques et des cadres législatif et institutionnel, de régulation et de gouvernance du secteur de l’énergie. 24
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