Nouveau visage au Comité central de la SSO - Swiss Dental ...
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L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE 541 Les délégués ont élu le Bâlois Christoph Nouveau visage Epting au Comité central de la SSO. Il au Comité central reprend les rênes du Département Équipe du cabinet dentaire de son prédécesseur de la SSO Marcel Cuendet. Texte : Andrea Renggli, rédactrice SDJ ; photos : archives SDJ À situation spéciale mesures spéciales : que président. Il est également membre sous-commissions de la Commission l’application des mesures de protec- de la Commission de déontologie et pré- centrale d’information (CCI). tion contre la pandémie de COVID-19 sident de la Deutschsprachige Informa- « Pour beaucoup, les conditions de vie a obligé le Comité central à remplacer tionskommission (DIK), l’une des trois et de travail actuelles sont inhabituelles, l’Assemblée des délégués 2020 par une procédure écrite. Avant le vote par cor- respondance, outre les informations usuelles sur les points inscrits à l’ordre du jour, les délégués ont aussi reçu des instructions relatives à la procédure de vote par correspondance. Simon Gassmann, secrétaire général de la SSO, a expliqué que, en vertu de l’état d’urgence décrété par le Conseil fédéral, les sociétés, coopératives et associations sont exceptionnellement autorisées à remplacer leur assemblée générale par une procédure écrite ou sous forme élec- tronique, raison pour laquelle le Comité central a choisi la formule écrite pour permettre aux délégués de prendre les décisions indispensables à la bonne marche de la SSO : l’approbation des comptes et du budget, l’octroi de la dé- charge au Comité central et l’élection des organes de la SSO sont en effet incon- tournables à cet égard. Il a ajouté que « les délégués ont les mêmes droits que les an- nées ordinaires. Les voix exprimées sont comptées, les quorums doivent être res- pectés et un procès-verbal doit être rédi- gé. Le dépouillement des bulletins et la constatation des décisions ont lieu sous la surveillance d’un notaire. » Christoph Epting fait son entrée au Comité central de la SSO L’Assemblée des délégués 2020 aura aussi été spéciale pour Christoph Epting. Le Bâlois aura en effet été élu en procé- dure par correspondance pour succéder à Marcel Cuendet qui ne se représentait plus pour un nouveau mandat. Âgé de 55 ans, Christoph Epting est installé en cabinet privé au cœur de la vieille ville de Bâle depuis 1998. Il a été membre du Christoph Epting (ici lors d’une Assemblée des déléguées de la SSO précédente), tout juste élu au Comité comité de la section Bâle-Ville de la SSO central de la SSO : « Mes débuts au Comité central me laissent une impression qui ressemble à celle que de 2001 à 2008, dont sept ans en tant l’on peut éprouver en regardant une série télévisée dont on a manqué le premier épisode. » SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020P
542 L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE d’une voie professionnelle. Je souhaite qu’à l’avenir plus de jeunes personnes bien qualifiées choisissent cette profession au sortir de l’école obligatoire. Maintenant, je me réjouis de prendre mes nouvelles fonc- tions. En faisant partie du Comité central de la SSO, on est au ‹ bon endroit › pour contribuer au façonnement de l’environ- nement professionnel. Par mon action, je souhaite contribuer à ce que l’exercice de la profession de médecin-dentiste en Suisse reste attrayant. » Le passage de Christoph Epting au Comité central a libéré une place au sein de la Commission de déontologie. C’est Ray- mond F. Vogel de Bâle qui a été élu pour lui succéder dans cette fonction. Marcel Cuendet quitte le Comité central Marcel Cuendet, démissionnaire, peut se féliciter d’une longue carrière au sein des instances de la SSO et de la section Saint- Gall – Appenzell. Il a été élu au Comité central de la SSO en 2016, après avoir déjà été élevé à la dignité de membre d’hon- neur pour son grand engagement en fa- veur de la profession. Il a dès lors pu pour- suivre au plus haut niveau de la SSO le travail qu’il avait commencé au sein de la Commission Équipe du cabinet dentaire et en tant que président de la Commission suisse pour le développement profession- nel et la qualité de la formation des assis- tantes dentaires (CSDP&Q AD), en parti- culier la révision complète de la formation de l’assistante dentaire qui sera pour la première fois mise en œuvre en août pro- chain. Durant son mandat, il a également accompagné avec succès la revision du Après une longue carrière au sein des instances de la SSO au cours de laquelle il a marqué la Commis- règlement relatif à l’activité de l’assistante sion Équipe du cabinet dentaire, Marcel Cuendet quitte le Comité central de la SSO. dentaire en tant qu’assistante en prophy- laxie, l’élaboration des mesures de com- pensation pour les assistantes dentaires voire oppressantes pour certains », a dé- auquel de nombreuses personnes ont étrangères en collaboration avec le SEFRI claré Christoph Epting. « Le fait que l’As- contribué avec diligence au cours de ces et l’introduction de la formation complé- semblée des délégués de cette année ait dû dernières années. L’un de mes objectifs à la mentaire en radioprotection pour les as- être remplacée par une procédure inhabi- tête de ce département est d’améliorer et sistantes dentaires. tuelle s’inscrit dans la même continuité. de renforcer l’image de la formation d’as- « Je me réjouis de pouvoir consacrer plus Délégué depuis de longues années, je peux sistante dentaire et de la profession en tant de temps à mes petites-filles, a-t-il décla- néanmoins tout à fait imaginer comment que telle auprès des jeunes en recherche ré au SDJ, mais je peux aussi imaginer par- l’élection se serait déroulée en temps nor- mal. Mes débuts au Comité central me laissent une impression qui ressemble à celle que l’on peut éprouver en regardant une série télévisée dont on a manqué le « En tout état de cause, je ne me fais premier épisode. Heureusement, Marcel Cuendet, mon prédécesseur, m’a bien préparé. L’actuelle priorité du Départe- aucun souci, il y aura certainement ment Équipe du cabinet dentaire, dont la direction m’échoit, est d’achever la quelque chose d’intéressant qui refonte intégrale du plan de formation de l’assistante dentaire, un grand travail se présentera à moi. » SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020P
L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE 543 « Par mon action, je souhaite contri- sieurs groupes d’auteurs de rédiger de nouveaux supports de cours. buer à ce que l’exercice de la profes- Coronavirus et formation continue Le coronavirus aura également été à l’ori- sion de médecin-dentiste en Suisse gine d’une proposition de la section Thur- govie de la SSO qui a demandé une sus- pension extraordinaire de l’obligation de reste attrayant. » formation continue en 2020 en raison de la situation spéciale découlant des me- sures de lutte contre le coronavirus. Non seulement de nombreuses manifestations tir pour un long voyage en camping-car. ailleurs, la CCI a décidé de transformer de formation continue ont d’ores et déjà En tout état de cause, je ne me fais aucun DENTARENA, la publication à l’intention dû être annulées, mais les médecins-den- souci, il y aura certainement quelque chose des jeunes médecins-dentistes, en blog tistes auront beaucoup de travail en raison d’intéressant qui se présentera à moi. » en ligne. Les préparatifs sont en cours. des conditions particulières. D’accord sur Au cours de l’exercice écoulé, la Commis- le principe, le Comité central soutient la Le très large champ d’activité des commis- sion Équipe du cabinet dentaire a été proposition de la section thurgovienne, sions de la SSO essentiellement occupée par la refonte mais précise que la décision n’est pas de la Les rapports annuels donnent un bon complète du plan de formation de l’assis- seule compétence de la SSO et que l’aval aperçu du large champ d’activité de la tante dentaire. À partir d’août 2020, l’en- des partenaires tarifaires est indispen- SSO. La Commission des affaires écono- seignement sera aligné sur les compé- sable. miques a révisé les contrats types de tences opérationnelles. Autrement dit, travail ainsi que les directives relatives les connaissances ne seront plus dispen- Comme à l’accoutumée, les décisions de aux salaires. Les contrats types de travail sées par branche, mais transmises à partir l’Assemblée des délégués seront publiées et divers aide-mémoire peuvent être de situations concrètes tirées de la pra- dans le numéro de juin d’INTERNUM consultés dans le domaine réservé aux tique. Pour ce faire, la SSO a chargé plu- (4/2020). membres du site Web de la SSO. La Commission centrale d’information (CCI) a fait réviser les contenus et la pré- sentation des brochures « Collets den- Reconnaissance de diplômes taires », « Traumatisme dentaire » et « Prothèse dentaire ». Ces brochures ont En 2019, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a reconnu l’équivalence de 340 di- pour but d’aider le médecin-dentiste à plômes de médecins-dentistes étrangers. Pour la plupart, ils ont été décernés par l’Al- informer ses patients clairement dans ces lemagne (87), la France (54), l’Italie (47) et la Roumanie (27). À ce jour, le nombre total domaines techniques. Elles peuvent être des diplômes reconnus par la Suisse est de 6113. commandées auprès du SSO-Shop. Par La bouteille d’oxygène est vide? Avec un abonnement au SSO Emergency Support Service vous ne courrez plus ce risque. SSO Emergency Support Service www.sso.ch SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
544 L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE Plus de diplômés, meilleures rémunérations, L’initiative sur les soins nouvelles compétences : l’Association des infirmiers : beaucoup infirmiers et infirmières veut valoriser la pro- d’approbation et un grand fession. Préconisée par l’initiative, la factu- « mais » ration directe de certaines prestations aux caisses-maladie est sévèrement critiquée. Texte : Markus Gubler, Service de presse et d’information de la SSO Photo : Istock La pression sur le personnel infirmier résultat du même ordre. Elle aussi exi- par sa commission, lequel reprend à son s’accentue. Les maladies chroniques et geait de la classe politique une améliora- compte des points centraux de l’initiative la polymorbidité augmentant, les besoins tion de la profession, avec des salaires populaire. L’offensive de formation qu’il de prestations de soins augmentent eux plus élevés en cours de formation, une propose vise à mettre fin à la pénurie aussi. Beaucoup d’infirmiers et d’infir- meilleure rémunération des prestations d’infirmières et d’infirmiers et à élargir mières souffrent d’un stress aigu ; frus- infirmières et la possibilité pour le per- les compétences de ce personnel, qui se- trés, ils sont environ 2400 par an à aban- sonnel infirmier de facturer directement rait autorisé à facturer directement aux donner leur métier, qu’ils ne pratiquent aux assureurs-maladie certaines de ses caisses certaines de ses prestations. Sont pas plus de 15 ans en moyenne. prestations. en outre prévues, sur une durée de huit Le système actuel est à bout de souffle Le Conseil fédéral rejette l’initiative Difficulté supplémentaire : la Suisse par- L’initiative s’est avérée être un moyen de vient à moins de la moitié des diplômes pression efficace. Le Parlement, le Conseil en soins infirmiers dont elle a besoin. fédéral, les cantons, les hôpitaux, les L’Association suisse des infirmières et foyers, les assureurs-maladie et même le infirmiers (ASI) met en garde contre corps médical s’intéressent aux revendi- l’imminence d’une pénurie aiguë de cations des initiants. Si le renforcement personnel infirmier ». D’ici à 2030 de- des soins fait l’unanimité, quelques exi- vront vraisemblablement être recrutés gences, par contre, sont contestées, à 65 000 nouveaux infirmiers et infir- commencer par la facturation directe des mières ; voici déjà passablement de prestations de soins aux assureurs-mala- temps, que les hôpitaux, Spitex et les die. Ces derniers mettent en garde contre foyers sont obligés de recruter leur per- une augmentation quantitative des soins sonnel spécialisé à l’étranger. Ce système qui aurait immanquablement pour corol- est à bout de souffle. De guerre lasse, laire des coûts supplémentaires et des l’ASI a donc finalement emprunté la fi- primes plus chères. Et le Conseil fédéral lière politique et trouvé en la personne de craindre du coup pour son objectif, du conseiller national UDC Rudolf Joder qui est de mettre un frein aux dépenses un allié. L’initiative parlementaire qu’elle de santé. D’où le rejet de l’initiative et a lancée a toutefois rencontré des résis- le refus d’entrer en matière sur des me- tances politiques et échoué sur le refus du sures contraignantes, dont, par exemple, Conseil national d’entrer en matière. Ne l’obligation pour les cantons d’aider fi- se laissant pas décourager pour autant, nancièrement le futur personnel infir- l’ASI a lancé ensuite l’initiative populaire mier. « Pour un renforcement des soins infir- miers » – cette fois avec succès : plus de Un Conseil national favorable aux demandes 120 000 signatures recueillies en huit pe- du personnel infirmier tits mois. Si le Conseil national rejette, lui aussi, l’initiative, il se prononce en revanche Une copie de la campagne des médecins pour le contre-projet indirect élaboré de famille Cette manoeuvre politico-tactique s’ins- pirait du succès de la campagne menée Les soins exigent un personnel nombreux, qu’ils pour le même motif par les médecins de mettent à rude épreuve. Depuis des années, la Suisse famille, qui avait séduit en mai 2014 près ne parvient plus à former elle-même le nombre de 90 % des votants. L’ASI espérait un d’infirmières et d’infirmiers dont elle a besoin. SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE 545 ans, des aides financières devant per- considérés comme des prestataires auto- un objet constitutionnel. Leur position mettre d’augmenter le nombre de diplô- nomes, des conflits de compétences et rejoint en la matière celle des cantons, més. des rapports de responsabilité confus à savoir que les professions ne doivent dont pâtiraient à la fois la qualité des trai- pas faire l’objet dans la constitution d’un Les craintes du corps médical tements ainsi que la sécurité des patients traitement spécial. Face à la pénurie de personnel qualifié seraient à craindre entre médecins et per- C’est maintenant au Conseil des États de dont souffre le domaine de la santé, les sonnel infirmier. Toujours selon les mé- délibérer de l’initiative populaire de la médecins sont, eux aussi, favorables à la decins, le texte de l’initiative passe sous profession infirmière. Si ses initiants par- valorisation de la profession infirmière, silence un point central : celui de la res- viennent à lui arracher d’autres conces- mais se demandent si les mesures préco- ponsabilité civile. Si les soignants sont sions, celle-ci pourrait bien être retirée. nisées par l’ASI, qu’ils estiment trop for- habilités à traiter des patients sous leur Mais on resterait néanmoins sur l’impres- tement axées sur la mise en valeur des propre responsabilité, il faut, disent-ils, sion d’une occasion manquée, venant de diplômes en soins infirmiers, sont réelle- que leur responsabilité puisse être enga- ce que le monde politique n’ait pas eu à ment efficaces. Ils craignent notamment gée en cas de faute professionnelle. cœur d’améliorer de sa propre initiative que les soignants hautement qualifiés les conditions-cadres des infirmiers, tout désertent le chevet du malade au profit Une méthode inappropriée comme celles des médecins de famille. de fonctions managériales qu’ils exerce- L’initiative populaire s’attire aussi les cri- Il n’y a que la menace de l’initiative po- raient même en dehors des hôpitaux ou tiques des institutions dans lesquelles pulaire pour le faire bouger. Ce n’est pas des foyers. infirmières et infirmiers sont particuliè- là une politique de la santé réfléchie. Actuellement, les compétences et les res- rement nombreux. S’il est vrai que les ponsabilités sont réglées selon un modèle associations des hôpitaux, Spitex et les Cet article est une réimpression tirée du Poli- voyant les infirmiers travailler sous la su- foyers approuvent fondamentalement tik+Patient 1/20, le magazine du Verband pervision des médecins. L’initiative de- les objectifs de l’ASI, ils n’en jugent deutschschweizerischer Ärztegesellschaften mande un assouplissement de ce modèle. pas moins la méthode inappropriée et (Vedag). Publié avec l’aimable autorisation Si les soignants diplômés venaient à être s’opposent à ce que les soins deviennent des rédacteurs de cette revue. SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
546 L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE La cécité liée à la pauvreté touche des mil- Des examens lions de personnes dans le monde. Avec de la vue les recettes qu’elle dégage de la collecte d’or dentaire, une opération soutenue par sur smartphone la Société suisse des médecins-dentistes, la Croix-Rouge suisse contribue à l’amélio- ration de l’accès aux soins ophtalmolo- giques et teste des technologies novatrices, telles que des applications sur smartphone. Texte : Croix-Rouge suisse, Anabel Marques Le verbe anglais to peek signifie en fran- objectif : permettre au personnel de santé procéder aux préparatifs qui s’imposent çais guigner ou jeter un coup d’œil. Un local de proposer en tout lieu des soins et, si l’élève devait ne pas se présenter, nom bien choisi, car Peek est une entre- ophtalmologiques, y compris dans les s’assurer d’atteindre son entourage. Les prise dont le but est d’améliorer la santé régions isolées et déshéritées. Et avec parents sont également informés par oculaire dans le monde au moyen d’ap- pour seuls outils un smartphone et un SMS. L’application visualise simplement, plications mobiles. Mais peek est aussi adaptateur. sous forme de simulation, ce que voit l’acronyme de portable examination eye kit, l’enfant, ce qui aide ses parents ainsi que ou kit d’examen de la vue portable, un Des examens de la vue professionnels les enseignants à mieux comprendre les outil au potentiel élevé pour l’ophtalmo- loin des hôpitaux problèmes visuels détectés. logie et la santé oculaire dans les zones Peek propose Peek Acuity, une applica- Peek a aussi mis au point Peek Retina, reculées et défavorisées. tion avec laquelle l’acuité visuelle des avec laquelle des photos de la rétine Dans beaucoup de régions du monde, enfants peut être testée directement à peuvent être prises au moyen d’un simple notamment en Afrique subsaharienne, l’école. Si des examens complémentaires adaptateur venant se fixer sur l’appareil il est plus courant de posséder un télé- ou des lunettes sont nécessaires, les don- photo du smartphone. Les ophtalmolo- phone portable que d’avoir accès à de nées sont automatiquement transmises gues posent leur diagnostic à partir des l’eau potable et à des installations sani- à la clinique ophtalmologique la plus clichés réalisés. Grâce à l’application, il taires. Peek tire parti de ce constat. Son proche. Les médecins peuvent ainsi est ainsi possible de procéder à des exa- Des bénévoles de la Croix-Rouge Jeunesse népalaise aident à assurer les tests de la vue. Photo : CRS, Remo Nägeli SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020P
L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE 547 mens oculaires professionnels où que l’on se trouve. Une couverture sanitaire universelle constitue la première priorité de l’Orga- nisation mondiale de la Santé (OMS) : chacun doit avoir accès aux soins dont il a besoin, dans sa région et quand ils lui sont nécessaires. Pour évaluer la couverture des soins oculaires, l’OMS a défini deux indicateurs. Or, pour beaucoup d’États, collecter régulièrement des données tient de la gageure. À cet égard, les technolo- gies développées par Peek pourraient changer la donne. L’entreprise collabore déjà avec des partenaires d’implémenta- tion dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie ainsi qu’en Palestine. Actuelle- ment, les deux solutions autonomes Peek Acuity et Peek Retina sont utilisées dans plus de 150 pays, un nombre qui devrait Dans les villages, des bénévoles de la Croix-Rouge sensibilisent la population, procèdent à des examens encore augmenter. de la vue et assurent un suivi. Photo : CRS Selon l’OMS, au moins 2,2 milliards de personnes sont atteintes de déficience visuelle ou de cécité dans le monde. Dans remarqué tout de suite qu’elle souffrait près de la moitié des cas, ces troubles de d’une maladie oculaire. Mais sa vue s’est la vision auraient pu être évités ou pour- détériorée très rapidement, au point que, raient être traités avec des moyens simples à l’école, elle ne pouvait plus lire au ta- et peu coûteux. La grande majorité des bleau ni suivre les leçons. Les difficultés personnes concernées vit modestement d’accès aux soins ophtalmologiques de l’agriculture et se trouve dans des ré- privent les enfants souffrant de mala- gions où l’infrastructure, le personnel dies oculaires facilement guérissables qualifié ou les médicaments font défaut. d’école et de la perspective d’une vie Pour elles, la cécité évitable est un coup autonome. du sort particulièrement difficile. Com- ment, dans ces conditions, travailler aux Des smartphones en action « Après mon opération, j’étais si heureuse ! Je ne champs, aller chercher de l’eau au puits, Au Népal, la Croix-Rouge s’engage depuis sais comment exprimer ma gratitude pour ce que la Croix-Rouge fait en faveur des plus démunis cuisiner ou s’occuper des enfants ? de nombreuses années contre la cécité dans les régions isolées. Je n’espérais pas voir liée à la pauvreté. Elle sensibilise la popu- à nouveau un jour. » Lila Bishwakarma L’espoir d’une vie autonome au Népal lation, déploie des cliniques mobiles pour Photo : CRS Lila Bishwakarma, 45 ans, vit dans un vil- atteindre les habitants des lieux reculés lage isolé du district de Dailekh, au Népal, et a financé et construit un hôpital oph- où l’agriculture et l’élevage constituent talmologique. Grâce à son action, Lila médicaux, qui desservent souvent de les principales sources de revenu. Lorsque Bishwakarma, Bhote Rawal et Bhabi vastes territoires. sa vue est devenue trop mauvaise pour Budha ont pu être examinés et pris en Il suffit de CHF 50.– pour opérer un œil qu’elle puisse aider son mari, ce dernier charge. Aujourd’hui, ils ont recouvré la atteint de la cataracte, première cause de l’a quittée. Dans le district d’Achham, vue. Atteindre les personnes touchées par cécité dans le monde. En 2019, les méde- Bhote Rawal, 63 ans, est aussi devenu des troubles oculaires reste toutefois dif- cins-dentistes et leurs patients ont soute- aveugle. Son épouse a alors dû accomplir ficile : Lila Bishwakarma était aveugle de- nu les programmes ophtalmologiques de seule toutes les tâches et s’occuper des puis longtemps et ne pensait pas qu’un la Croix-Rouge suisse en faisant don de deux bufflonnes dont le lait permet au traitement était possible. Il a fallu à ses près de 25 kilos de vieil or. Grâce à Peek, couple de subvenir à ses besoins. Une proches de grands efforts de persuasion nous espérons pouvoir bientôt aider en- situation très difficile pour Bhote Rawal, pour la convaincre de se rendre dans une core davantage de personnes. Pour que confronté à l’inquiétude face à un avenir clinique mobile. des adultes puissent mener une vie auto- incertain et à la tristesse de ne pouvoir Pour pouvoir à l’avenir soigner des per- nome et pour que des enfants, animés de seconder sa femme. sonnes comme Lila Bishwakarma de la soif d’apprendre, puissent lire sans dif- Les enfants sont eux aussi touchés par les manière plus simple et plus fiable, la ficulté le tableau noir. troubles oculaires et la cécité, en parti- Croix-Rouge teste depuis peu au Népal culier dans les régions défavorisées. Car l’application Peek Retina. Si cette der- Pour en savoir plus sur Peek : ces affections sont également causées par nière remplit ses promesses, il sera envi- www.peekvision.org des carences alimentaires, par exemple sageable d’épargner aux patients un long Soutenez/Participez à la collecte d’or un déficit de vitamine A. Dans le district et pénible trajet jusqu’à l’hôpital. Cela dentaire: de Jajarkot, Bhabi Budha, 15 ans, n’a pas soulagera également les établissements www.redcross.ch/ordentaire SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
552 L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE La science en bref Modes de transmission des Les personnes qui travaillent dans un ca- mandé lorsqu’il n’est pas possible de coronavirus dans les cabinets binet dentaire sont exposées à un énorme poser une digue dentaire, car celle-ci risque d’infection par le SARS-CoV-2 du peut sensiblement réduire la production dentaires fait des contacts directs avec les patients, d’aérosols contaminés par la salive et le de leur exposition à la salive, au sang et sang, en particulier lors de l’utilisation Peng X, Xu X, Li Y, Cheng L, Zhou X, Ren B : autres fluides corporels, ainsi que de d’une fraise à haute vitesse ou d’un appa- Transmission routes of 2019-nCoV and con- l’utilisation d’instruments tranchants. reil dentaire à ultrasons. Une digue per- trols in dental practice. Int J Oral Sci 2020 ; Mais elles jouent aussi un rôle central met aussi de réduire les aérosols de 70 % 12 : 9. dans la prévention de la propagation du dans un périmètre d’environ 1 mètre au- SARS-CoV-2. En effet, sachant que les tour du champ opératoire. L’utilisation Les coronavirus (CoV) forment une aérosols et les gouttelettes sont le princi- d’instruments dotés d’une valve antiré- grande famille de virus qui provoquent pal vecteur du SARS-CoV-2, le person- traction contribue fortement à empêcher des symptômes allant du simple rhume nel des cabinets dentaires peut briser la la remontée de bactéries orales et du virus à des maladies plus graves telles que le chaîne de l’infection. de l’hépatite B dans les conduits de la syndrome respiratoire du Moyen-Orient Il convient donc de poser des questions fraise et de l’unité de soins dentaires. (MERS) et le syndrome respiratoire aigu ciblées à vos patients afin de déterminer Les déchets médicaux et ménagers pro- sévère (SRAS). Un nouveau type de bê- s’ils présentent des symptômes liés au duits lors du traitement d’un patient réel- ta-coronavirus (2019-nCoV) a fait son SARS-CoV-2 et s’ils ont été en contact lement ou potentiellement infecté par le apparition dans la ville de Wuhan (pro- avec un cas de COVID-19 confirmé par SARS-CoV-2 doivent être considérés vince de Hubei, Chine), avant de se pro- un laboratoire au cours des quatorze der- comme des déchets médicaux infectieux. pager à grande vitesse à d’autres pro- niers jours. La température corporelle du Toute personne qui interagit avec une vinces chinoises puis au reste de la patient peut être mesurée à l’aide d’un personne testée positive sans dispositif planète. Ce nouveau virus, qui a été thermomètre frontal sans contact. Et de protection pendant 15 minutes ou plus baptisé SARS-CoV-2, est différent du même si l’hygiène des mains fait déjà et à une distance inférieure à 2 m est con- SARS-CoV, mais les deux utilisent le partie des standards de la branche, il faut sidérée comme un contact. même récepteur cellulaire humain, l’en- y accorder une importance particulière zyme de conversion de l’angiotensine 2 dans le contexte actuel. Conclusions (ACE2). L’hôte naturel du SARS-CoV-2 On admet généralement qu’un rinçage Les mesures d’hygiène usuelles dans pourrait être la chauve-souris Rhinolo- préopératoire avec une solution antimi- le milieu médico-dentaire doivent être phus affinis, car le coronavirus BatCoV crobienne réduit le nombre de microbes appliquées de manière stricte (se laver RaTG13 isolé sur cette espèce présente dans la bouche. La chlorhexidine, qui est soigneusement les mains avec du savon, 96,2 % d’identité nucléotidique avec généralement utilisée comme antisep- se désinfecter les mains correctement et le SARS-CoV-2. Le SARS-CoV-2 se tique dans les cabinets dentaires, n’éli- régulièrement, porter des gants stériles, transmet de l’homme à l’homme soit mine vraisemblablement pas efficace- un masque et des lunettes de protection, directement, par les fluides expectorés ment le SARS-CoV-2. Ce dernier étant désinfecter régulièrement et minutieuse- (toux, éternuement, gouttelettes), soit sensible à l’oxydation, la solution de rin- ment les surfaces en laissant agir le pro- par contact avec les muqueuses de la çage devrait contenir des agents oxydants duit selon les prescriptions du fabricant). bouche, du nez ou des yeux. Il se trans- comme de l’eau oxygénée à 1 % ou de la Il faut éviter autant que possible les tra- met également par la salive, tandis qu’on povidone iodée à 0,2 %, afin de réduire vaux générant des aérosols et, pour l’hy- soupçonne aussi la voie oro-fécale d’être la charge de la salive en microbes oraux, giène dentaire, procéder à un détartrage un mode de transmission de ce corona- SARS-CoV-2 compris. Un rinçage préa- manuel en renonçant aux ultrasons ou à virus. lable de la bouche est en tout cas recom- l’aéropolisseur. Il convient aussi, dans la SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE 553 mesure du possible, de reporter les traite- lars par an pour les soins dentaires, dont finie comme le nombre de cabinets situés ments des patients vulnérables (patients environ 94 % sont financés par le secteur dans un rayon de 1 kilomètre autour du immunodéprimés, présentant des patho- privé – par des assurances privées et/ou cabinet des personnes interrogées, et sur logies multiples ou d’âge avancé). Lors de par les patients eux-mêmes (à hauteur de la base de la pression exercée par d’autres leur passage au cabinet, les patients sont respectivement 56,2 % et 37,5 %). Presque cabinets telle que perçue par les per- suffisamment protégés s’ils appliquent tous les soins dentaires sont fournis par sonnes interrogées. La mesure des résul- les mesures d’hygiène préconisées et des praticiens indépendants qui dirigent tats (prise de décision clinique ou intensi- portent un masque, et ce même si l’un des cabinets privés facturant leurs ser- té du traitement) a été effectuée au moyen des membres du personnel devait être vices à l’acte (fee for service, FFS). Bien d’une série de scénarios cliniques, dans porteur du SARS-CoV-2. que les associations dentaires des pro- lesquels les médecins-dentistes ont été vinces fournissent un guide des tarifs classés comme relativement agressifs ou Remarque : Les autorités sanitaires du recommandés, les praticiens peuvent comme conservateurs. Les associations monde entier ont publié des informations librement fixer leurs prix. ont été évaluées au moyen d’une analyse exhaustives en ligne, afin de permettre Le débat sur les avantages de la concur- bivariée ainsi que d’une régression logis- de suivre l’évolution de la situation et de rence dans le secteur de la santé fait rage tique et linéaire. recommander des mesures appropriées. depuis longtemps et est loin d’être termi- Les médecins-dentistes qui ont perçu une Alessandro Devigus, Dr méd. dent. né. Certains estiment que la concurrence forte concurrence de la part d’autres mé- a un impact positif en ce sens qu’elle decins-dentistes (rapport de cotes = 1,63 ; Cet article est déjà paru en allemand dans la revue mène à une amélioration de la qualité des intervalle de confiance à 95 % : 1,07–2,49) Quintessenz 71 (4) : 454–455 (2020). soins et à une réduction des coûts, tandis ont été comparativement plus agressifs que d’autres sont d’avis qu’elle encourage dans leurs choix de traitement. Il est inté- la polypragmasie. Les effets d’une con- ressant de noter que cela était également currence accrue sur divers résultats pour vrai pour les médecins-dentistes installés les patients ont été étudiés dans la littéra- dans des régions à très faible densité de ture, et il semble que la densité des mé- médecins-dentistes (rapport de cotes = decins, mesurée sur la base du ratio 1,31 ; intervalle de confiance à 95 % : médecin/habitants, soit positivement 1,03–1,68). La concurrence encourage associée à la consommation de soins de les traitements plus agressifs santé. Cela suggère qu’une concurrence Conclusions accrue entre les médecins est un facteur Cette étude est la première à examiner Ghoneim A, Yu B, Lawrence H P, Glogauer M, potentiellement prédictif d’une augmen- l’impact de la concurrence sur la prise de Shankardass K, Quiñonez C : Does competi- tation de la polypragmasie. décision clinique de médecins-dentistes tion affect the clinical decision-making of L’objectif de l’étude était d’examiner la dans le contexte canadien. Elle constitue dentists ? A geospatial analysis. Community relation entre la densité de distribution un ajout précieux à la littérature sur la Dent Oral Epidemiol 2019 Dec 18 [Epub géographique des médecins-dentistes, concurrence et aide à comprendre la ahead of print]. leur perception de la concurrence sur le dynamique actuelle dans le domaine marché et la prise de décision clinique des soins dentaires, et ce pas seulement Au Canada, les soins dentaires sont en au sein d’un échantillon représentatif de au Canada. grande partie financés et fournis par le médecins-dentistes de l’Ontario, la pro- Alessandro Devigus, Dr méd. dent. secteur privé, contrairement aux soins vince la plus peuplée du Canada. médicaux et hospitaliers. Les Canadiens La concurrence a été quantifiée sur la base Cet article est déjà paru en allemand dans la revue dépensent environ 13,6 milliards de dol- de la densité des médecins-dentistes, dé- Quintessenz 71 (2) : 206 (2020). SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
554 L’ACTUALITÉ EN MÉDECINE DENTAIRE IMPRESSUM Titel / Titre de la publication Autorenrichtlinien / Instructions aux auteurs Gesamtherstellung / Production Angabe in Literaturverzeichnissen / Die Richtlinien für Autoren von Beiträgen für die Ru- Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, Postfach, 3001 Bern Pour les indications dans les bibliographies : briken « Forschung und Wissenschaft », « Thema des SWISS DENTAL JOURNAL SSO Monats », « Materialien und Medikamente » sowie Abonnementsverwaltung / Innerhalb der Zeitschrift / Dans la revue : SDJ « Praxis und Fortbildung » finden Sie auf der SDJ- Service des abonnements Website : www.swissdentaljournal.org Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, Postfach, 3001 Bern, Redaktionsadresse / Adresse de la rédaction Vous trouverez les instructions pour les auteurs Telefon 031 300 62 55 SWISS DENTAL JOURNAL SSO, Postfach, 3000 Bern 8 des rubriques « recherche et science », « La Für Express- und Paketpost : Postgasse 19, 3011 Bern présentation du mois » « Matériaux et médi- Abonnementspreise / Telefon 031 310 20 88, Telefax 031 310 20 82 caments » et « Pratique quotidienne et for- Prix des abonnements E-Mail-Adresse : info@sso.ch mation continue » sur la page d’accueil du Schweiz / Suisse : Website : www.swissdentaljournal.org SDJ : www.swissdentaljournal.org pro Jahr (11 Ausgaben) / par année (11 numéros) CHF 284.80* Chefredaktor / Rédacteur en chef : Herausgeber / Editeur Studentenabonnement / Prof. Dr. Matthias Zehnder, Klinik für Präventivzahn- Schweizerische Zahnärzte-Gesellschaft SSO Abonnement pour étudiants CHF 65.40* medizin, Parodontologie und Kariologie, Zentrum für Präsident / Président : Dr. med. dent. Jean-Philippe Einzelnummer / Numéro isolé CHF 35.85* Zahnmedizin, Plattenstrasse 11, 8032 Zürich Haesler, Estavayer-le-Lac * inkl. 2,4 % MwSt. / inclus TVA 2,4 % Generalsekretär / Secrétaire général : Editorial office « Research and Science » / Simon F. Gassmann, lic. iur. Rechtsanwalt LL.M., Europa / Europe : Redaktion « Forschung und Wissenschaft » / Münzgraben 2, 3001 Bern pro Jahr (11 Ausgaben) / Rédaction « Recherche et science » Telefon 031 313 31 31, Telefax 031 313 31 40 par année (11 numéros) CHF 298.— Editor in charge / verantwortlicher Redaktor / Einzelnummer / Numéro isolé CHF 35.— Rédacteur responsable : Inseratenverwaltung / + Versand und Porti Prof. Dr. Matthias Zehnder, Zürich Service de la publicité et des annonces FACHMEDIEN – Zürichsee Werbe AG, Ausserhalb Europas / Outre-mer : Editors / Redaktoren / Rédacteurs : SWISS DENTAL JOURNAL SSO, pro Jahr (11 Ausgaben) / Prof. Dr. Andreas Filippi, Basel ; Prof. Dr Susanne Laubisrütistrasse 44, CH-8712 Stäfa par année (11 numéros) CHF 319.— Scherrer, Genève ; Prof. Dr. Adrian Lussi, Bern Telefon 044 928 56 11, Telefax 044 928 56 00 E-Mail : zahnmedizin@fachmedien.ch Translators / Übersetzer / Traducteurs : Inseratenschluss : etwa Mitte des Vormonats. Die Wiedergabe sämtlicher Artikel und Abbildun- Kathleen Splieth, Neuenkirchen (D) ; Insertionstarife / Probenummern : können bei gen, auch in Auszügen und Ausschnitten, ist nur Prof. Dr. Hans Ulrich Luder, Zürich der Inseratenverwaltung angefordert werden. mit ausdrücklicher, schriftlicher Genehmigung Délai pour la publication des annonces : le 15 du mois der Redaktion und des Verfassers gestattet. Redaktion « Praxis und Fortbildung » / Rédaction précédant la parution. Toute reproduction intégrale ou partielle « Pratique quotidienne et formation continue » Tarifs des annonces / Exemplaires de la revue : d’articles et d’illustrations est interdite sans Verantwortlicher Redaktor / Rédacteur responsable : sur demande au Service de la publicité et des le consentement écrit de la rédaction et de Dr. Alessandro Devigus, Bülach annonces. l’auteur. Redaktoren / Rédacteurs : Prof. Dr Susanne Scherrer, Genève ; Prof. Dr. Adrian Die Herausgeberin lehnt eine Gewähr für den Lussi und Dr. Markus Schaffner, Bern (« Thema des Inhalt der in den Inseraten enthaltenen Angaben Monats » / « La présentation du mois ») ; PD Dr. Dr. ab. Äusserungen unserer Gesprächspartner « Gütesiegel der Fach- und Heinz-Theo Lübbers, Winterthur (« Materialien und geben deren eigene Auffassungen wieder. Das Spezialpresse » ausgezeichnet vom Verband Medikamente » / « Matériaux et médicaments ») SDJ macht sich Äusserungen seiner Gesprächs- Schweizer Medien partner in Interviews und Artikeln nicht zu Gewinner des Q-Awards 2017 Übersetzer / Traducteur : eigen. Jacques Rossier, Seftigen L’éditeur décline toute responsabilité quant aux 2020 – 130. Jahrgang / 130 e année – informations dans les annonces publicitaires. Druckauflage / Tirage : 5650 ex. Redaktion « Zahnmedizin aktuell » / Les déclarations exprimées par nos interlocu- WEMF/SW-Beglaubigung 2018 Rédaction « L’actualité en médecine dentaire » teurs reflètent leurs propres opinions. Le SDJ Total verbreitete Auflage / Tirage distribué : 4641 ex. Verantwortliche Redaktorin / Rédacteur responsable : n’assume pas les affirmations de ses interlocu- Total verkaufte Auflage / Tirage vendu : 4641 ex. Andrea Renggli, Bern teurs dans les entretiens et les articles publiés. ISSN 2296-6498 SWISS DENTAL JOURNAL SSO VOL 130 6 2020 P
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