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Nouveautés dans la prise en charge des péritonites Ph Montravers Département d’Anesthésie CHU Bichat claude Bernard Université Paris VII Denis Diderot Paris
Guidelines récents WSES International Sartelli M, et al. 2017 World J Emerg Surg 2016;11:33. SIS International Mazuski JE et al. 2017 Surg Infect 2017 18:1-76
• Définitions et Physiopathologie • Principes généraux du traitement • Infections communautaires • Infections liées aux soins
Différents types d’infections intra-abdominales Infections non compliquées Le processus infectieux implique un seul organe et n’atteint pas le péritoine. Les patients peuvent être traités par résection chirurgicale ou antibiothérapie. Infections compliquées Le processus infectieux s’étend au delà de l’organe et cause une péritonite localisée ou généralisée, selon les capacités de l’hôte à juguler l’infection dans une zone limitée de la cavité abdominale. Les patients ont besoin d’un contrôle de la source infectieuse et d’une antibiothérapie.
Différents types d’infections intra-abdominales Péritonites primaires Infection bactérienne diffuse (généralement monomicrobienne) sans perte d’intégrité du tube digestif, observés le plus souvent au cours des ascites du cirrhotique ou chez les patients en dialyse péritonéale ambulatoire. Péritonites secondaires Inflammation péritonéale aigue associée à une perte d’intégrité du tube digestif. En fonction de la pathologie sous-jacente, ce processus peut être infectieux ou stérile. Péritonites communautaires Péritonites associées aux soins Péritonites acquises à l’hôpital Nosocomiales Post-opératoires Péritonites tertiaires Rechutes ou infections récidivantes survenant plus de 48 heures après un traitement chirurgical adapté et un succès apparent du contrôle de la source infectieuse.
Sources d’infections intra-abdominales Diaphragme Ligament falciforme Foie Petit épiploon Pancreas Estomac Duodenum Mésocôlon transverse Mésentère Côlon transverse Grand épiploon Péritoine pariétal Colon sigmoïde Intestin grêle Utérus Rectum Vessie http://www.highlands.edu/academics/divisions/scipe/biology/faculty/harnden/2122/images/mesenteries.jpg
Cavité péritonéale Le péritoine tapisse • la face inférieure du diaphragme • les faces antérieures du foie et de l’estomac Le péritoine entoure l’intestin grêle Le péritoine repose sur les faces supérieures de la vessie, utérus et colon sigmoïde Zappella N et al. Physiologie humaine appliquée 2e édition ARNETTE
Péritoine normal Surface environ 2 m2 chez l ’adulte Echanges avec - la circulation générale bidirectionnels au travers de la séreuse = membrane semiperméable - la circulation lymphatique = voie d ’épuration - favorisés par les mouvements respiratoires vers les lymphatiques diaphragmatiques puis vers le canal thoracique
Cocci à Gram positif Streptocoques Entérocoques Staphylocoques Bacilles à Gram négatif Entérobactéries E coli,Klebsiella, Enterobacter BGN non fermentants Pseudomonas, Acinetobacter Anaérobies Cocci Streptocoques, Peptostrepto Bacilles Bacteroides, Clostridium,Fusobacterium
Anaérobies Entérobactéries Cocci à G + Estomac 101-103 -/+ -/+ ++ Jéjunum 104 + + + Iléon 106 +/++ +/++ +/++ Colon 109-1011 ++++ +++ ++
Biotope physiologique des candidas
Histoire naturelle des péritonites % 100 Septicémie ABCES Choc septique 75 50 25 0 2 4 6 8 10 12 Jours Onderdonk et al. Infect Immun 1974; 10: 1256
% observé 100 Mortalité 75 Abcès 50 25 0 E. coli E. faecalis B. fragilis E. coli + E. coli + E. faecalis + E. faecalis B. fragilis B. fragilis Onderdonk Infect Immun 1976
% 100 75 Mortalité Abcès 50 25 0 Contrôle Gentamicine Clindamycine Clindamycine + Gentamicine Weinstein JID 1975
Réaction de l’hôte à l’infection
109 108 Total 107 Organes SRE Sang 106 105 2.108 E coli i.p. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Heures Dunn et al. Infect immun 1985
Clairance des éléments intrapéritonéaux Diaphragme Epiploon Péritoine viscéral
107 cellules 8 Leucocytes totaux 7 6 PNN 5 4 3 2 Monocytes 1 Macrophages 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 H 2.108 E coli i.p. Dunn et al. Infect immun 1985
Mouvements liquidiens intra-abdominaux Coupole diaphragmatique Vers les coupoles diaphragmatiques Généré par les mouvements respiratoires
Localisation des collections intra-abdominales Le liquide péritonéal guidé par les replis mésentériques (1 et 2) et des mésos (méso-sigmoïde) (3 et 4) se collecte dans les fosses iliaques (5). Le liquide remonte vers le diaphragme par la gouttière pariétocolique droite (6). Il arrive dans l'arrière-cavité des épiploons (zone en pointillés) (9) par la fosse hépatorénale de Morrison et le hiatus de Winslow (7). Le liquide irrigue également la région péri-hépatique à partir de l'espace sous-phrénique postérieur (8). La zone préférentielle de résorption du liquide péritonéal se situe sur la face inférieure du diaphragme (cercle bleu clair) Zappella N et al. Physiologie humaine appliquée 2e édition ARNETTE, in Press
Localisation des collections intra-abdominales
Bile et sang Injection IP Mortalité (%) Délai survie (h) Sérum phy 27 17 Hémoglobine 80 14 Sang total 20 17 Sang et bile 93 11 Bile 87 13 Andersson, Acta Chir Scand 1989 IP
En résumé Caractéristiques pathogéniques Conséquences thérapeutiques Lésion organique Réparation chirurgicale Corps étrangers (sang, bile, nécrose, fils, selles…) Toilette et drainage chirurgicale « Coque » des collections/abcès Faible pénétration des antibiotiques Contenu hétérogène des collections/abcès Moindre efficacité des antibiotiques Bactéries en croissance ralentie dans les collections Moindre efficacité des antibiotiques Réduction des défenses naturelles Pas de guérison spontanée Inoculum « lourd » (>108 ufc/mL) Effet inoculum sur les antibiotiques Infection polymicrobienne Traitement à large spectre Infection systémique due aux entérobactéries Traitement des entérobactéries Infection focalisée due aux anaérobies Traitement des anaérobies pH acide dans les collections/abcès Moindre efficacité des aminosides Bactéries en croissance ralentie dans les collections Moindre efficacité des antibiotiques
Pronostic des péritonites Mortalité (%) 100 90 CHIRURGIE 80 70 60 50 ANTIBIOTIQUES 40 Réanimation 30 1965 1975 1985 1995 DH Wittmann. Intraabdominal infection. Marcel Dekker Inc Ed. Frankfurt 1991. pp 8-9
Epidémiologie des péritonites 4 mois (10/14-02/15) 132 institutions/monde entier. 4553 patients Source de l’infection Nombre (%) Décès(%) Appendicites 1553 (34,2) 17 (1,1) Cholécystites 837 (18,5) 28 (3,3) Infections post-opératoires 387 (8,5) 86 (22,2) Perforations coliques non diverticulaires 269 (5,9) 65 (24,1) Perforations gastro-duodénales 498 (11) 67 (13,4) Sigmoidites diverticulitaires perforées 234 (5,2) 31 (13,2) Perforations de l’intestin grêle 243 (5,4) 69 (28,4) Autres 348 (7,7) 53 (15,2) Maladies inflammatoires pelviennes 50 (1,1) 0 Perforations post traumatiques 114 (2,5) 10 (8,7) Sartelli et al. World J Emerg Surg 2015;0:61
Diagnostic clinique • 6 mois (10/12–03/13), 68 institutions monde entier • 1898 patients avec IIA Clinique Patients Imagerie Patients N=1898 N=1898 Douleur abdominale 288 (15.1) Imagerie abdominale (ASP) 240 (12.6) + contracture/défense abdominale 284 (15) + scanner 102 (5.4) + paroi abdo + fièvre 67 (3.5) + echographie 356 (18.7) + paroi abdo + fièvre + GB anormaux 314 (16.5) + echo + scanner 112 (5.9) + echo + IRM 4 (0.2) + paroi abdo + GB anormaux 376 (19.8) + echo + scanner + IRM 7 (0.4) + fièvre 68 (3.6) Scanner 426 (22.4) + fièvre + GB anormaux 139 (7.3) + IRM 2 (0.1) + GB anormaux 266 (14) Echographie 324 (20.2) Fièvre 6 (0.3) + Scanner 87 (4.6) Fièvre + GB anormaux 12 (0.6) + Scanner + IRM 1 (0.05) Contracture/défense abdominale 2 (0.1) + IRM 3 (0.1) + GB anormaux 9 (0.5) IRM 1 (0.05) + fièvre 1 (0.05) Fievre: temperature >38°C ou 12000 ou
Facteurs de mauvais pronostic Caractéristiques non modifiables •Age •Maladies de fond et traitements associés •Sévérité de la péritonite – Source de l’infection – Infection généralisée versus localisée – Défaillance d’organe ou besoin de suppléance d’organe (insuffisance rénale, catécholamines…) Sources d’amélioration •Délai du diagnostic •Délai de prise en charge thérapeutique •Adaptation du geste chirurgicale et contrôle de la source •Adaptation des traitements anti-infectieux Solomkin JS et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-64
Principes du traitement Chirurgie Antibiothérapie
Principes généraux du traitement médical Recommandations françaises et internationales (SSC guidelines) Prise en compte des maladies de fond des conséquences du sepsis Principes de prise en charge = ceux du sepsis Rapidité et adéquation (chaque minute compte) Monitorage Traitement des défaillances Traitement anti-infectieux adapté
Principes du traitement chirurgical Phase Objectif Procédé Initiale • Evaluation de la sévérité • Evaluation de la sévérité du sepsis • Contenir le sepsis • Démarrer l’antibiothérapie probabiliste • Préparation à la chirurgie • Monitorage hémodynamique et remplissage Contrôle de la source infectieuse 1° niveau Prévention des ISO (plaie) Protection de la peau Diagnostic microbiologique Cultures péritonéales Réduction de l’inoculum péritonéal Toilette péritonéale Bilan lésionnel Recherche de la source de l’infection 2° niveau Contrôle de la source infectieuse • Fermeture simple • Résection anastomose • Stomies Réduction de l’inoculum péritonéal Toilette et lavage 3° niveau Fermeture abdominale Fermeture initiale ou différée Suites Traitement de l’inoculum résiduel et Antibiothérapie probabiliste adaptée et opératoires réanimation péri-opératoire prise en charge des défaillances ISO : infection du site opératoire 1. Dellinger RP, et al. Crit Care Med 2013;41:580–637; 2. Solomkin J, et al. Clin Infect Dis 2010;50:133–64; 3. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2013;8:3; 4. Montravers P, et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117–30; 5. Eckmann C. Chirurg 2016;87:26–33; 6. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2016;11:33; 7. Mazuski JE et al. Surg Infect 2017 18:1-76
Principes du traitement chirurgical En cas d’infection grave avec un patient en état instable, une procédure rapide type « damage control » est préconisée (identification de la source, drainage des collections, contrôle de l’origine du sepsis) 1. Dellinger RP, et al. Crit Care Med 2013;41:580–637; 2. Solomkin J, et al. Clin Infect Dis 2010;50:133–64; 3. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2013;8:3; 4. Montravers P, et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117–30; 5. Eckmann C. Chirurg 2016;87:26–33; 6. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2016;11:33; 7. Mazuski JE et al. Surg Infect 2017 18:1-76
Importance du délai de contrôle de la source infectieuse Etude prospective, observationnelle, monocentrique 154 patients, Score APACHE II=24 Péritonite (perforation grêle (43%), colon (41%), estomac (5,6%) ET choc septique Survivants (%) Délai de prise en charge chirurgicale Survivants 2,6 ± 1 heures vs décédés 4,6 ± 1,6 heures (p=0,0001) Odds ratio : 0,29 IC 95% [0,16-0,47] , p
Retard du controle chirurgical et pronostic Etude observationnelle, prospective, multicentrique, 2009-2010 Danemark 2803 laparotomies ou laparoscopies en urgence dans les 48 heure après admission Dans les premières 24 heures, chaque heure de délai de la chirurgie après admission était associée avec une réduction médiane (IQR) de 2,2% (1,9–3,3%) de la survie à 90 jours Vester-Andersen M et al. Scand J Gastroenterol 2016;51:121-8
Place du traitement chirurgical Importance du contrôle de la source infectieuse Bartels H et al. Chirurg 1992;63:174-80 Billing A, et al. Langenbecks Arch Chir 1992;377:305-13 Büchler MW, et al. Chirurg 1997;68:811-5 Mulier S, et al. World J Surg 2003;27:379-84 Seiler CA, et al. Surgery 2000;127:178-84
Place des drainages percutanés Dans les infections communautaires •Drainage d’une collection unique sigmoïdite diverticulaire compliquée abcès appendiculaire •Pas en cas de péritonite généralisée Marshall JC et al. Crit Care Med 2004;32:S513-526 Dans les péritonites post-opératoires •Pour éviter une chirurgie supplémentaire après un contrôle initial de la source infectieuse •65 à 85% de succès •Souvent besoin de plusieurs drainages Benoist S et al. Am J Surg 2002; 184:148-53. Khurrum Baig M et al. Tech Coloproctol 2002; 6:159-64.
Limites des drainages percutanés •Contrôle insuffisant de la source infectieuse •Patient instable •Troubles de coagulation non maitrisés •Territoires anatomiques à risque d’échec ou de complication (vaisseaux, rate…) •Efficacité limitée en cas abcès multiples collections de petite taille contenu hétérogène de l’abcès infection sur corps étranger Solomkin JS et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-64 Montravers P et al. Intensive Care Med 2016;42:1234–47
Pénicillines Aminosides Fluoroquinolones Pénicillines + inhibiteurs ßases C 3G Carbapénèmes Moxifloxacine Tigécycline (C2°G) Entérobactéries Imidazolés Cocci à Gram + Clindamycine Anaérobies
Gentamicine 2 mg/kg IV chez le lapin µg/ml 15 - Serum 10 - Péritoine 5- 0 1 2 3 4 5 Heures McGregor AAC 1977 Gradient sang / péritoine : ß lactamines Aminoglycosides Imidazolés Fluoroquinolones
Pharmacocinétique Meropéneme 1 g / 8 h Infections Volontaires Intra-abdominales sains Cmax (mcg/ml) 47.6 ± 17.6 61.6 ± 6.8 AUC (mcg.h/ml) 57.5 ± 20.1 77.5 ± 11.5 T 1/2 (h) 1.04 0.98 Cl (ml/mn) 315 ± 72 188 ± 31 V ss (l) 26.7 ± 6.8 12.5 ± 1.5 Bedikian A. Antimicrob Agents Chemother. 1994;38:151-4.
Pharmacocinétique 18 patients 125 IIA Severe Clairance créatinine >30 mL/mn Concentration (mg/L) 100 Ceftazidime 1,5g X 3/24 H 75 Serum Exsudat péritonéal 50 25 0 12 24 36 48 60 Temps (h) Buijk SLCE et al. J Antimicrob Chemother; 2002;49:121-128
Ceftazidime IV Bolus 1,5 g X 3/24 H Buijk SLCE et al. J Antimicrob Chemother; 2002;49:121-128
Concentrations peritonéales faibles ou gradient plasma/peritoine • Ceftazidime : Buijk SLCE et al. J Antimicrob Chemother; 2002;49:121-128 • Meropenem: Karjagin J et al. Clin Pharmacol Ther 2008;83:452-9 • Imipenem : Dahyot-Fizelier C et al. Clin Pharmacokinet 2010;49: 323-334 • Doripenem : Ikawa K et al. J Antimcrob Chemother 2007;60:1395-97 • Ertapenem : Verdier MC et al. J Antimicrob Chemother 2011;66:1934-1936 = Augmenter les doses Concentrations péritonéales “adéquates” • Cefepime : Ikawa K et al. Int J Antimicrob Agents 2007;30:270-273 • • Cefotaxime : Seguin P et al. J Antimicrob Chemother 2009;63 :564-567 • Tigecycline : Scheetz MH et al. Ann Pharmacother 2006;40:2064-2067
Péritonites communautaires
Epidémiologie Gram négatifs dans les IIAs 68 institutions– oct 2012-mars 2013 1392 patients de réa en sepsis ou choc septique pour IIAs 1289 germes chez 931 patients Germes aérobies à Gram-négatif DMS2j p (N=492) (N=899) Escherichia coli 74 (28.5) 137 (20.5)
Epidémiologie Gram positifs dans les IIAs 68 institutions– oct 2012-mars 2013 1392 patients de réa en sepsis ou choc septique pour IIAs 1289 germes chez 931 patients Germes aérobies à Gram-positif DMS2j p (N=492) (N=899) S aureus metiS 10 (3.8) 11 (1.6) 0.04 S aureus metiR 7 (2.7) 27 (4) 0.33 Staph coag-neg metiS 4 (1.5) 23 (3.4) 0.12 Staph coag-neg metiR 5 (1.9) 20 (3.0) 0.37 Enterocoques, ampicilline S 22 (8.5) 100 (14.9)
Choix initial du traitement anti-infectieux Sévérité de l’infection Résistance Pas de sepsis Sepsis/choc septique au Patient stable Patient grave traitement Infection minime Infection sévère /modérée P communautaire Traitement antibiotique limité aux entérobactéries et anaérobies Traitement antibiotique à large spectre pour les entérobactéries et anaérobies 1. Solomkin J, et al. Clin Infect Dis 2010;50:133–64; 2. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2013;8:3; 3. Montravers P, et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117–30; 4. Eckmann C. Chirurg 2016;87:26–33;
Traitement anti-infectieux probabiliste Péritonite communautaire Au moins deux des manifestations cliniques : • Hypotension rapportée au sepsis; Oui Allergie aux ß-lactamines? • Lactacidémie au-dessus des valeurs normales du laboratoire • Diurèse < 0,5 mL/kg/h pendant plus de 2 heures malgré un remplissage adapté -Lévofloxacine + métronidazole + gentamicine • Ratio PaO2/FiO2 < 250 mm Hg en l’absence de OU Non pneumopathie -Tigécycline • Créatininémie > 2 mg/dL (176,8 μmol/L) • Bilirubinémie > 2 mg/dL (34,2 μmol/L) • Thrombopénie < 100 000 /mm3 Signes de gravité? Non -Amoxicilline-ac clavulanique + gentamicine - Pipéracilline-tazobactam + gentamicine Oui OU -Cefotaxime/ceftriaxone + métronidazole Traitement antifongique ? Non au moins 3 des critères : • défaillance hémodynamique • sexe féminin - Echinocandine (caspofungine, micafungine • chirurgie sus-mésocolique Oui ou anidulafungine) • antibiothérapie depuis plus de 48 heures Montravers P et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117-130
Etude multicentrique (n = 309 centre monde entier), observationnelle 2621 Patients adultes en réanimation avec un diagnostic d’infection intra-abdominale • Infections communautaire 31.6% • Infections précoces (≤7 j) associées aux soins 25% • Infections tardives (>7 j) associées aux soins 43.4% Blot S et al. Intensive Care Med 2019;45:1703-1717
Fréquence des BMR au cours des péritonites communautaires MDR pathogens Total Western Southern Eastern & Central North Latin Asia Europe Europe South- Europe Africa America Pacific East & Middle (n=664) (n=179) (n=230) Europe (n=42) East (n=41) (n=40) (n=48) (n=79) Gram-negative bacteria ESBL-producing 17.2% 5.6% 12.2% 35.4% 7.1% 43.0% 29.3% 22.5% Carbapenem-R 7.4% 0.6% 9.1% 22.9% 0 11.4% 7.3% 10.0% Fluoroquinolone-R 16.0% 3.4% 16.5% 29.2% 19.0% 29.1% 19.5% 22.5% Gram-positive bacteria MRSA 1.1% 0 1.3% 2.1% 0 1.3% 2.4% 2.5% VRE 2.3% 1.1% 3.0% 0 2.4% 5.1% 5.2% 0 Total rate of MDR* 176 14 61 25 9 39 17 10 (26.5%) (7.8%) (26.5%) (52.1%) (21.4%) (49.4%) (41.5%) (25.0%) *Total rates of multidrug resistance considering any type of Gram-negative resistance (either ESBL-producing, or carbapenem-resistant, or fluoroquinolone-resistant bacteria), MRSA, and VRE
Faut-il cibler tous les germes ?
Conséquences d’un traitement inadapté 292 patients hospitalisés pour infection intra-abdominale communautaire Traitement probabiliste succès chez 189 (65%) patients échec chez 103 (35%) 15 patients décèdent de l’infection 8 nécessitent ré-intervention 80 nécessitent une seconde antibiothérapie Hospital Overall length antibiotic of stay, costs in inmedian euros, median Overall hospitalisation costs euros, median Antibiotic days, median Died from intra-abdominal infection Died Died from from intra-abdominal intra-abdominal infection infection Died from intra-abdominal infection Resolved with additional surgical intervention Resolved Resolved with with additional additional surgical surgical intervention intervention Resolved with additional surgical intervention Resolved with Resolved Resolved with additional with additionalparenteral additional parenteralantibiotic parenteral antibiotictherapy antibiotic therapy therapy therapy Resolved Resolved Resolved with with with initial initial initial antibiotic antibiotic antibiotic therapytherapy therapy Resolved with initial antibiotic therapy 0 0 40005 6000 2000 10 15 20 25 500 30 18000 35 00 2 100 4 200 68000300 10000 8 12000 400 14000 10 12 16000 14 600 Cattan P et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. 2002 Nov;21(11):787-93.
Traitement antibiotique adapté 175 patients atteints d'un sepsis intra-abdominal 939 souches isolées des prélèvements per-opératoires 44 patients ont eu une complication infectieuse post-opératoire 36 (82%) avaient des germes résistant au traitement AB Germes résistants: Pseudomonas Enterobacter Enterococcus Bacteroïdes 131 patients ont eu une évolution simple 57 (44%) avaient des germes résistant au traitement AB Hopkins. Am Surg 1993;59:791
Critères d’arrêt de traitement ?
Critères d’arrêt de traitement ? Basés sur constatations peropératoires Infections limitées ≤ 2 jours de traitement Infections extensives 5 jours Schein M.Br J Surg 1994;81:989-991 Andaker L. Acta Chir Scand 1987;153:185-192 Ann Fr Anesth Réanim 2001;20:suppl 2; 350-367 Alternative basée sur symptômes et signes Risque d’échec modéré Apyrexie Leucocytose normalisée Restauration d’un transit Lennard ES. Ann Surg 1982;195:19-24 Smith JA. J Hosp Infect 1985;6:60-64 Pas d’étude méthodologiquement correcte sur l’usage des biomarqueurs
Durées de traitement 1. Solomkin JS et al. Clin Infect Dis. 2010;50:133-164. 3. Gomi H et al. J Hepatobiliary Pancreat Sci. 2018;25:3-16. 2. Mazuski JE et al. Surg Infect (Larchmt). 2017;18:1-76. 4. Sartelli M et al. World J Emerg Surg. 2017;12:29.
STOP-IT Study to Optimize Peritoneal Infection Therapy Randomisation 1-3 jours après chirurgie Groupe contrôle: 4 jours d’AB ou AB jusqu’à température
Mortalité 1 2 3 4 5 6 7 1-Montravers, Ann Surg 2004 4-Gauzit, Surg Infect 2009 2-Dupont, AAC 2000 5-Montravers, JAC 2009 3-Dupont, SFAR 2001 6-Schneider, World J Surg 2009 7-Riche, Crit Care 2010
Infections associées aux soins
Intervention initiale urgence/règlée propre/septique Fièvre Hyperleucocytose Défaillance viscérale Clinique Infection post-opératoire ? Critères formels de réintervention Surveillance renforcée •Défaillance viscérale (pas immédiatement de reprise) •Pus ou liquide dans les drains •Hyperleucocytose croissante •Signes locaux cliniques et radiologiques •Fièvre isolée inexpliquée •Fort doute chez un patient à risque •Troubles du transit isolés •Signes biologiques de défaillance
Signes cliniques conduisant à suspecter une infection post-op Signes cliniques Guivarch (1) Hinsdale (2) Levy (3) Kermarrec (4) Fièvre 86 86 83 74 Douleurs abdominales 79 90 44 78 Aspiration gastrique abondante 32 - 33 - Ileus 45 85 13 37 Diarrhées 26 - 41 - Ballonnement abdominal - 15 42 - Issue de pus ou liquide digestif 48 10 33 33 Masse palpable - 2 10 - exprimées en % du nbre de patients 1-Guivarc'h M et al. Ann Chir 1977; 31:947-55. 2-Hinsdale JG et al. Ann Surg 1984; 199:31-6 3-Levy E et al. Ann Chir 1985; 39:603-12 4-Kermarrec N et al. Obes Surg 2008; 18:171-8
Fréquence des défaillances viscérales au moment du diagnostic Séries françaises récentes Défaillances exprimées en % du nbre de patients Montravers Dupont Kermarrec Infection postop Infection postop Infection postop Choc - - 29 Défaillance circulatoire 10 53 22 Défaillance respiratoire 92 22 35 Défaillance rénale 7 33 35 Troubles psychiques 13 - 29 Montravers P et al. Crit Care Med 2006; 34:646-52 Dupont H et al. Crit Care Med 2003; 31:752-7 Kermarrec N et al. Obes Surg 2008; 18:171-8
Incidence des PPO Nb Réinterventions PPO Laparotomies (%) (%) Hollender 1982 5812 4 1,8 Hinsdale 1983 5532 2 1,6 Harbrecht 1984 1633 7 3,5 Bunt 1985 2657 7 3,5 Makela 1988 1622 - 1,8 Date de survenue : 5-8ème jour postopératoire après 2 ème semaine Hopkins Am Surg 1993
Etiologies peropératoires des PPO Guivarch Roehrborn Montravers Ann Chir Clin Infect Dis Obes Surg 1977 2001 2013 Lâchage de suture 72 66 31 Perforation digestive 9 10 31 Abcès 4 13 13 Autres 15 10 17 exprimées en % du nbre de patients
Traitement probabiliste des infections post-opératoires Traitement Traitement adapté inadapté (n=46) (n=54) Durée de séjour 20±3 34±4 * Nbre de réinterventions (% pts) 45 (39%) 103 (57%) * Nbre de décès (% pts) 12 (26) 27 (50)* Montravers, Clin Infect Dis 1996:23:486
Choix d’une antibiothérapie probabiliste - Adaptée à l’écologie locale - Différente de l’antibiothérapie précédente - Prenant en compte tous les germes - Intégrée dans une réflexion pluridisciplinaire
Choix initial du traitement anti-infectieux Sévérité de l’infection Résistance Pas de sepsis Sepsis/choc septique au Patient stable Patient grave traitement Infection minime Infection sévère /modérée P communautaire P associée aux soins P post-opératoire Traitement antibiotique limité aux entérobactéries et anaérobies Traitement antibiotique à large spectre pour les entérobactéries et anaérobies Traitement antibiotique à large spectre pour toutes les bactéries Traitement anti-infectieux à large spectre élargi aux levures 1. Solomkin J, et al. Clin Infect Dis 2010;50:133–64; 2. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2013;8:3; 3. Montravers P, et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117–30; 4. Eckmann C. Chirurg 2016;87:26–33;
Fréquence des BMR au cours des péritonites tardives associées aux soins MDR pathogens Total Western Southern Eastern & Central North Latin Asia Europe Europe South- Europe Africa America Pacific East & Middle (n=836) (n=286) (n=205) Europe (n=35) East (n=142) (n=57) (n=56) (n=39) Gram-negative bacteria ESBL-producing 15.0% 5.2% 16.1% 14.3% 14.3% 25.6% 28.2% 15.8% Carbapenem-R 5.9% 0.3% 13.2% 1.8% 0 7.0% 9.2% 0 Fluoroquinolone-R 16.7% 4.9% 31.0% 14.3% 22.9% 8.8% 35.9% 8.8% Gram-positive bacteria MRSA 0.7% 0.3% 0.5% 1.8% 0 7.7% 0 0 VRE 2.8% 1.7% 2.0% 5.4% 2.9% 2.6% 4.9% 1.8% Total rate of MDR* 206 28 56 18 8 20 56 13 (24.6%) (9.8%) (27.3%) (32.1%) (22.9%) (51.3%) (39.4%) (22.8%) *Total rates of multidrug resistance considering any type of Gram-negative resistance (either ESBL-producing, or carbapenem-resistant, or fluoroquinolone-resistant bacteria), MRSA, and VRE
Risque accru de BMR dans les IIA nosocomiales tardives 98 patients de réanimation Chirurgies itératives pour péritonite persistante Culture du liquide péritonéal à chaque ré-intervention Analyse de l’émergence de BMR dans les prélèvements chirurgicaux Montravers P et al. Crit Care 2015; 19:70 Bassetti M et al. Intensive Care Med 2020;46:163-172
Efficacité potentielle des régimes antibiotiques Imipenem + amikacine + vancomycine 99 % Imipenem + vancomycine 95 % Piperacilline tazobactam 94 % +amikacine+vancomycine Pip/taz +amikacine 75 % Pip/taz+vancomycine 70 % 50% 60% 70% 80% 90% 100% Augustin et al, Crit Care 2010:15;R20
Optimisation du traitement chez des patients avec (n=41) ou sans (n=66) BMR lors d’une péritonite postop % of adequate Empiric Adequate Therapy Imipenem + amikacine + vancomycine 99 % Imipenem + vancomycine 95 % Piperacilline tazobactam 94 % +amikacine+vancomycine 75 % Pip/taz +amikacine Pip/taz+vancomycine 70 % With MDR 50% 60% 70% 80% 90% 100% Without MDR Augustin et al, Crit Care 2010:15;R20
Microbiologie des PPO en chirurgie bariatrique Antibiothérapie probabiliste « va bien » Pipéracilline/tazobactam ±Amikacine +Vancomycine +Fluconazole « va mal » Imipénème/Méropénème +Amikacine +Vancomycine +caspofungine Montravers P et al. Obes Surg 2013; 23: 1536-44
Traitement anti-infectieux probabiliste en cas de péritonite associée aux soins Péritonite associée aux soins Oui Allergie aux ß-lactamines? -Ciprofloxacine + métronidazole + amikacine + vancomycine OU Non -Aztreonam + métronidazole + amikacine + vancomycine OU Facteurs de risque -Tigécycline+ ciprofloxacine de BMR? Oui (1) Non Pipéracilline-tazobactam + Imipénème ou méropénème + amikacine ± vancomycine amikacine ± vancomycine Antifongique probabiliste au moins 3 des critères : • défaillance hémodynamique Traitement • sexe féminin • chirurgie sus-mésocolique antifongique ? Non • antibiothérapie depuis plus de 48 heures Antifongique définitif - Echinocandine • Levure observée à l’examen direct (caspofungine, micafungine ou • Culture du liquide péritonéal (hors Oui anidulafungine) redons, drains…) positive à levures Montravers P et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117-130
Conférence d’experts SFAR-SRLF-SPILF Facteurs de risque d'isolement d'une bactérie multi-résistante Si le patient présente deux critères parmi les six énoncés ci-dessous , il est à risque de BMR et il faut probablement utiliser un carbapénème à large spectre + amikacine Si le patient est en choc septique, un seul de ces critères suffit à justifier l'association carbapénème à large spectre + amikacine Traitement antérieur par céphalosporine de 3° génération ou fluoroquinolone (dont monodose) dans les 3 mois Portage d’une entérobactérie porteuse d'une bétalactamase à spectre élargie, ou Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime, sur un prélèvement de moins de 3 mois, quel que soit le site Hospitalisation à l’étranger dans les 12 mois précédents Patient vivant en EHPAD médicalisé ou soins de longue durée ET porteur d’une sonde à demeure et/ou d’une gastrotomie Échec de traitement par une antibiothérapie à large spectre par céphalosporine de 3° génération ou fluoroquinolone ou pipéracilline-tazobactam Récidive précoce (< 15 jours) d’une infection traitée par pipéracilline-tazobactam pendant au moins 3 jours) Montravers P, et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117-130
Choix pour les Gram-positif selon le mécanisme de résistance SAMS SARM E faecalis E faecium VRE Carbapenemes Cephalosporines Piperacilline/tazobactam Tigecycline Linezolide Glycopeptides Actif Actif selon la CMI et/ou les concentrations cibles Inactif Solomkin J, et al. Clin Infect Dis 2010;50:133–64; 2. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2013;8:3; 3. Montravers P, et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117–30; 4. Eckmann C. Chirurg 2016;87:26–33; 5. Sartelli M, et al. World J Emerg Surg 2016;11:33; 6. Mazuski JE et al. Surg Infect 2017;18:1-76
Choix pour les Gram-négatifs selon le mécanisme de résistance Entérobactéries Pseudomonas ESBL AmpC KPC OXA-48 NDM BMR Carbapénèmes Céfépime Colistine Tigécycline Aminosides Pipéracilline/tazobactam Ceftazidime-avibactam Ceftolozane-tazobactam Actif Actif en fonction des CMIs et des concentrations cibles Non actif Bassetti M et al. Expert Rev Anti Infect Ther 2017;15:55-65 Poulakou G et al. Intensive Care med 2017;43:1164-6
Déescalade et antibiothérapie définitive Montravers P et al. Critical Care 2016;20:83
Critères cliniques d’efficacité en réanimation Van de Groep K et al. J Crit Care 2019;52:258-264
Des critères pour évaluer l’efficacité du traitement ? Pas d’étude méthodologiquement correcte sur l’usage des biomarqueurs
Cinétique des biomarqueurs chez les patients chirurgicaux 31 patients suivis prospectivement dont 12 patients avec sepsis intra-abdominal persistant (IAS+) 1000 250 IAS+ 200 IAS- CRP (mg/ml) PCT (ng/ml) 100 150 IAS+ IAS- 100 10 50 0 1 D0 D1 D2 D3 D4 D5 D0 D1 D2 D3 D4 D5 Postoperative days Postoperative days Paugam-Burtz C et al. Arch Surg 2007
Prospective analysis of a specific IAI population
D15 D28 D45 End of therapy End of follow-up End of follow-up Control group Number of days Mortality alive without AB D0 Reoperation D8 for POP Randomization D1 Inclusion 24 H 7 days 7 days 13 days 17 days maximum D8 End of therapy Experimental group Montravers P et al. Intensive Care Med 2018; 44:300-10
Etude DURAPOP: Durée de traitement des péritonites postop Montravers P et al. Intensive Care Med 2018; 44:300-10
Infections à levures
Levures isolées de prélèvements péritonéaux et sanguins Dupont Montravers Bassetti Montravers Lagunes n=85 n=93 n=481 Probabiliste Documenté n=258 n=96 n=83 C albicans 73 58 64 64 71 62 C glabrata 18 20 16 17 14 21 C parapsilosis 3 3 5 1 1 4 C tropicalis 1 3 7 6 2 8 C krusei - 8 2 3 6 4 Autres candidas 5 7 2 6 1 - Infection fongique pure 4 43 - ND 40 22 Candidémie 11 28 14 1 3 5 Proportions du nombre total d’isolats Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752 Montravers P. Clin Microbiol Infect 2011;17:1061-7 Bassetti M. Intensive Care Med 2015;41:1601-10 Montravers P. Clin Microbiol 2016 oct 13 Lagunes L. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2016 21 Sept
Sensibilité des isolats • AMARCAND II – 100% sensibles aux échinocandines, – 84% au fluconazole, 96% au voriconazole – 100% à l’amphotericine B Montravers P. Clin Microbiol Infect 2017;23:117.e1-117.e8 • Bassetti – 98% sensibles aux échinocandines, – 89% au fluconazole, 96% au voriconazole – 100% à l’amphotericine B Bassetti M. Intensive Care Med 2015;41:1601-10 • Lagunes – 77,1% sensibles à la caspofungine – 51,4% au fluconazole Lagunes L. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2017;36:95-104
Recurrent GI perforation is associated with intra-abdominal candidiasis 49 surgery patients with peritoneal fluid culture(s) positive for Candida 100 Intra-abdominal candidiasis (n=19) Colonisation (n=30) 87 79 80 Proportion of patients (%) 63 60 p=0.005 p
Facteurs de risque d’infection à candida Non-spécifiques Insuffisance rénal aigue Cathéter veineux central en place Nutrition parentérale totale Séjour en réanimation Sévérité du sepsis Diabète et immunodépression Antibiothérapie prolongée à large spectre Spécifiques Chirurgie abdominale à répétition (laparoscopies inclues) Perforations gastro-intestinales récidivantes (perforations récidivantes et/ou perforations traitées avec retard >24 h) Lâchage d’anastomose gastro-intestinale (sévérité accrue en cas de lâchage sus mésocolique, en particulier impliquant l’oesophage) Colonisation multifocale par Candida spp. Bassetti M et al. Intensive Care Med 2013;39:2092-2106
Incidence des péritonites à Candida en réanimation % Péritonites postopératoires % Péritonites communautaires 35 N=137 35 N=84 30 30 25 N=100 25 20 20 15 15 10 10 N=120 cas mélangés 5 5 0 0 Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752 Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752 Montravers P. Clin Infect Dis 1996;23:486 Sotto A. J Antimicrob Chemother 2002;50:569
Levures: effets sur la morbidité et la mortalité • 164 péritonites post-opératoires Cas Contrôles P (n=58) (n=106) Durée séjour réanimation (j) 26±25 18±18 .007 Durée de ventilation (j) 18±17 13±16 .001 Reprise chirurgicale (n, %) 26 (45) 31 (29) .04 Mortalité en réanimation (n, %) 28 (48) 30 (28) .01 Mortalité attribuable (n, %) 23 (82) 18 (60) .04 § Groupe Levures (Cas) indépendamment associé à la mortalité: hazard-ratio 3.0, IC95% [1.3-6.7] Montravers et al. Crit Care Med 2006
Agents recommandés pour les candidoses invasives et infections intra-abdominales dans les conférences récentes Société savante Recommandations IDSA/SIS 20101 Fluconazole/échinocandines Echinocandines/ amphotéricine B liposomale/ ESCMID 20122 voriconazole SITI/ISC 20133 Echinocandines/amphotéricine B lipidique/azolés ITALIC 20134 Echinocandines SFAR/SRLF/SPILF 20155 Echinocandines/Fluconazole IDSA 20166 Echinocandines/Fluconazole Uniquement basé sur des avis d’experts – aucune étude randomisée ESCMID, European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases; IDSA, Infectious Disease Society of America; ISC, International Society of Chemotherapy; ITALIC, Italian consensus for invasive candidiasis mangement; SITI, Italian Society of Intensive Care; SFAR, Société Française d’Anesthésie Réanimation; SIS, Surgical infection Society; SPILF, Société de Pathologie Infectieuse de langue Française; SRLF: Société de Réanimation de Langue Française 1. Solomkin JS, et al. Clin Infect Dis 2010;50:133–64; 2. Cornely OA, et al. Clin Microbiol Infect 2012;18(Suppl 7):19–37; 3. Bassetti M, et al. Intensive Care Med 2013;39: 2092–106; 4. Scudeller L, et al. Infection 2014;42:263–79; 5. Montravers P et al. Anesth Crit Care Pain Med 2015;34(2):117–30; 6. Pappas PG et al. Clin Infect Dis 2016;62:409– 17.
Micafungin in peritonitis patients 10 pts Micafungin 100 mg/day Plasma Day 1 Plasma Day 3 On day 1, median (IQR) peritoneal fluid/plasma ratio 0.3 (0.3–0.4). Peritoneum Day 1 Peritoneum Day 3 On day 3, peritoneal fluid/plasma ratio 0.3 (0.3–0.4) In most patients, plasma PK/PD target attainment will be achieved for Candida spp. MICs of 0.008–0.016 C. parapsilosis MICs of 0.125– 0.25 mg/L, Grau S et al. J Antimicrob Chemother. 2015;70:2854-61
Arguments pour débuter un antifongique Risque accru d’infection fongique •Antibiothérapie préalable ou en cours > 2 jours •Etat de choc •Lésion ou chirurgie gastroduodénale •Sexe féminin Pronostic engagé •Score APACHE >17 •Défaillance respiratoire aigue •Présence de levures à l’examen direct Montravers P et al. Anaesth Crit Care Pain Med 2015;34:117-130
Mortalité des infections liées aux soins Période étudiée Nbre de cas Mortalité (%) Réinterventions multiples (%) Bohnen (1) 1979-1980 60 60 - Montravers (2) 1987-1992 100 39 50 Mullier (3) 1986-1995 96 30 48 Koperna (4) 1992-1995 40 23 30 Paugam (5) 1995-1998 62 37 58 Lamme (6) 1994-2000 124 23 59 Montravers (7) 1997-2000 58 48 45 Augustin (8) 2001-2004 100 31 44 Montravers (9) 2001-2011 134 32 44 1-Arch Surg 1983; 118:285-90 6-Br J Surg 2004; 91:1046-54 2-Clin Infect Dis 1996; 23:486-94 7-Crit Care Med 2006; 34:646-52 3-World J Surg 2003; 27:379-84 8-Crit Care 2010; 14:R20 4-World J Surg 2000; 24:32-7 9-Obes Surg 2013;23: 1536-44 5-Intensive Care Med 2002; 28:594-8
Au total • Les enjeux sont multiples et évolutifs – Approche multidisciplinaire collaborative – Rôle majeur du contrôle de la source infectieuse – Problèmes microbiologiques évolutifs – Choix des anti-infectieux peut-être bientôt limité • Le temps compte • La qualité de la prise en charge compte
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