Orientation dans la nature - 2014 WLD1060 - Document d'appui Ensemble d'outils destiné aux enseignants du cours WLD1060
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Orientation dans la nature WLD1060 – Document d’appui Ensemble d’outils destiné aux enseignants du cours WLD1060 2014 3
ISBN 978-1-4601-1598-5 Remarque : Dans cette publication, les termes de genre masculin utilisés pour désigner des personnes englobent à la fois les femmes et les hommes. Ils sont utilisés uniquement dans le but d’alléger le texte et ne visent aucune discrimination. Plusieurs sites Web sont énumérés dans ce guide. Ces sites sont proposés à titre de service uniquement, pour vous aider à trouver des idées pouvant être utiles pour l’enseignement et l’apprentissage. Toutes les adresses des sites Web ont été vérifiées et étaient exactes au moment de la publication, mais il revient à l’utilisateur d’en valider l’exactitude au moment de les utiliser. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquer avec : Direction de l’éducation française Alberta Education Édifice 44 Capital Boulevard 10044, 108e Rue N.-O. Edmonton (Alberta) T5J 5E6 Tél. : 780-427-2940 à Edmonton ou Sans frais en Alberta en composant le 780-310-0000 Téléc. : 780-422-1947 Courriel : DEF@edc.gov.ab.ca Ce document est destiné aux personnes suivantes : Élèves Cette ressource est disponible en ligne seulement. Enseignants Personnel administratif Conseillers Parents Grand public Copyright © 2014, la Couronne du chef de la province d’Alberta, représentée par le ministre d’Alberta Education. Tous droits réservés. Tout a été mis en œuvre pour assurer la mention des sources originales et le respect de la loi sur le droit d’auteur. Nous prions toute personne qui relève un écart à ces principes de bien vouloir en informer la Direction de l’éducation française, Alberta Education. Le détenteur des droits d’auteur autorise toute personne à reproduire ce document, ou certains extraits, à des fins éducatives et sans but lucratif. La permission de reproduire le matériel appartenant à une tierce partie devra être obtenue directement du détenteur des droits d’auteur de cette tierce partie. Nous remercions de façon spéciale les compagnies et organismes suivants qui nous ont accordé la permission d’utiliser leurs œuvres (créations) originales dans cette ressource : Bourget Designes Inc., Clipart.com, Photos.com. ____________________ Ce document est conforme à la nouvelle orthographe.
Table des matières Section A – Introduction ............................................................................................................. 1 Section B – Organisation et planification du cours ..................................................................... 4 Section C – Unités d’enseignement ........................................................................................... 6 Unité 1 : Les différentes techniques de navigation et leur évolution...................................... 6 Unité 2 : Les différents types de cartes................................................................................. 9 Unité 3 : La santé et la sécurité en excursion ..................................................................... 11 Unité 4 : Mise en pratique .................................................................................................. 11 Section D – Équipement .......................................................................................................... 13 Section E – Techniques de base .............................................................................................. 15 I. Comment lire les cartes ................................................................................................... 15 II. Comment s’orienter avec les astres célestes.................................................................. 20 III. Comment utiliser une boussole ..................................................................................... 20 IV. Comment utiliser l’équerre de report de points .............................................................. 21 V. Comment utiliser un appareil GPS ................................................................................. 22 VI. Comment naviguer par mauvais temps ......................................................................... 23 Section F – Évaluation ............................................................................................................. 25 Section G – Glossaire .............................................................................................................. 26 Section H – Références et ressources ..................................................................................... 29 Annexes ................................................................................................................................... 31 Annexe A-1 : Exemple de plan de cours............................................................................. 33 Annexe C-1 : Recherche sur les techniques ancestrales.................................................... 34 Annexe C-2 : Les signes en milieu naturel ......................................................................... 35 Annexe C-3 : La navigation céleste .................................................................................... 36 Annexe C-4 : Conseils pour utiliser la boussole.................................................................. 37 Annexe C-4.1 : Les différentes parties de la boussole ........................................................ 38 Annexe C-5 : Composantes du système GPS .................................................................... 39 Annexe C-6 : Types de cartes ............................................................................................ 40 Annexe C-7 : La santé et la sécurité en excursion .............................................................. 41 Annexe C-8.1 : Suggestions d’activités de géocachette ..................................................... 42 Annexe C-8.2 : Recherche de géocachettes ...................................................................... 43 WLD1060 – Document d’appui Table des matières /iii © Alberta Education, Canada, 2014 3
Annexe C-8.3 : Géocachette avec cartes et boussole ........................................................ 44 Annexe C-8.4 : Géocachette avec GPS ............................................................................. 45 Annexe C-8.5 : Créer une géocachette .............................................................................. 46 Annexe C-9 : Suggestion pour organiser une course d’orientation ..................................... 48 Annexe E-1.1 : Comment plier une carte topographique .................................................... 50 Annexe E-1.2 : Soin des cartes .......................................................................................... 51 Annexe E-1.3 : La projection UTM...................................................................................... 52 Annexe E-1.4 : Les signes conventionnels hydrographiques .............................................. 53 Annexe E-1.5 : Les trois nord ............................................................................................. 54 Annexe E-1.6 : Exercices sur la déclinaison ....................................................................... 55 Annexe E-2.1 : Comment s’orienter en s’aidant du soleil .................................................... 56 Annexe E-2.2 : Comment s’orienter avec les étoiles........................................................... 57 Annexe E-3.1 : Comment orienter sa boussole .................................................................. 58 Annexe E-3.2 : Exercice de relevé d’azimuts à la boussole ................................................ 59 Annexe E-4.1 : Comment fabriquer une équerre de report de points .................................. 60 Annexe E-4.2 : Comment utiliser une équerre de report de points...................................... 61 Annexe E-5 : Le GPS ......................................................................................................... 62 Annexe E-6 : Comment naviguer par mauvais temps ......................................................... 63 Annexe F-1 : Choix de carrière ........................................................................................... 65 Annexe F-2 : Grille des compétences de base ................................................................... 66 Annexe F-3 : Évaluation des connaissances du cours........................................................ 68 Annexe F-4 : Évaluation des compétences personnelles ................................................... 69 iv/ Table des matières WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
Section A – Introduction Ce document se veut une aide précieuse pour l’enseignant qui planifie son cours et qui peut l’adapter comme il l’entend, selon ses préférences et ses connaissances personnelles. Il comprend les éléments nécessaires pour que l’élève puisse atteindre les résultats d’apprentissage du cours WLD1060 : Orientation dans la nature. Il a été élaboré conformément au programme d’études de l’Alberta. Ce dernier apparait dans le tableau présenté aux pages 2 et 3. Ce cours permettra à l’élève d’acquérir des compétences, de développer ses habiletés et d’avancer dans son choix de carrière. L’élève apprendra les principes et les techniques fondamentales de l’orientation et renforcera sa confiance lors de la pratique d’activités de ces techniques en milieu naturel. Le travail en milieu naturel demande des connaissances en orientation : que l’on souhaite devenir garde forestier ou garde-chasse, prospecteur géologique, technicien en arpentage, biologiste, archéologue ou encore guide, il faut savoir s’orienter. En effet, l’orientation et l’utilisation des cartes sont des techniques essentielles dans ces métiers. Le cours WLD1060 : Orientation dans la nature comprend plusieurs volets. L’étude de l’aspect historique de la navigation et de la cartographie, ainsi que des différents outils et de leur évolution, fera comprendre à l’élève l’importance de cette technique et de ses effets sur l’histoire et le développement des civilisations. Les élèves seront initiés aux techniques de base de l’orientation, principalement à l’utilisation de la boussole, de la carte et d’un appareil GPS. Cela leur permettra de développer les aptitudes nécessaires pour s’orienter. L’aspect pratique de ce cours est très important et plusieurs activités devraient se dérouler en plein air afin de permettre la mise en pratique de la théorie vue en classe. Ainsi, pour que l’expérience colle à la réalité le plus possible, cette ressource comprend des exemples d’activités pouvant se dérouler dans la cour d’école ou dans un parc avoisinant. Il est fortement suggéré d’organiser une activité finale dans un milieu naturel présentant un peu plus de défis afin de rendre le cours motivant et de faire constater aux élèves l’utilité des connaissances qu’ils ont acquises. Un exemple de plan de cours à l’intention des élèves et des parents est fourni en annexe. Voir l’annexe A-1 WLD1060 – Document d’appui Section A – Introduction /1 © Alberta Education, Canada, 2014 3
Résultats d’apprentissage Voici les résultats d’apprentissage énoncés dans le programme d’études relativement au cours WLD1060 : Orientation dans la nature. L’élève va : 1. identifier et décrire différentes techniques de navigation ainsi que leur évolution 1.1. entreprendre des recherches sur d’anciennes techniques 1.2. décrire les techniques de navigation céleste 1.3. décrire les techniques de navigation à l’aide d’une boussole 1.4. décrire les techniques de navigation à l’aide du chronomètre 1.5. faire des recherches sur d’autres techniques 2. identifier et décrire divers types de cartes, y compris : 2.1. les cartes topographiques 2.2. les cartes hydrographiques 2.3. l’imagerie par satellite 2.4. les autres types de cartes 3. appliquer les méthodes employées pour lire et interpréter divers types de cartes, y compris : 3.1. les cartes topographiques 3.2. les cartes hydrographiques 3.3. l’imagerie par satellite 3.4. les autres types de cartes 4. savoir utiliser divers appareils de navigation, y compris : 4.1. les cartes (imprimées et numériques) 4.2. la boussole 4.3. l’équerre de report de points 4.4. le GPS 4.5. les autres appareils 5. savoir utiliser les techniques simples de navigation pour s’orienter dans la nature 5.1. tracer l’itinéraire prévu 5.2. choisir les points de cheminement 5.3. naviguer par mauvais temps 6. démontrer qu’il possède des compétences de base 6.1. démontrer qu’il possède des compétences de base pour : 6.1.1. communiquer 6.1.2. gérer l’information 6.1.3. manipuler des chiffres 6.1.4. résoudre les problèmes éprouvés 6.2. démontrer qu’il possède les compétences requises sur le plan personnel pour : 6.2.1. adopter des attitudes et comportements positifs 6.2.2. agir de façon responsable 6.2.3. s’adapter à la situation 2/ Section A – Introduction WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
6.2.4. acquérir continuellement de nouvelles connaissances 6.2.5. travailler en toute sécurité 6.3. démontrer qu’il possède un esprit d’équipe suffisant pour : 6.3.1. collaborer avec les autres 6.3.2. participer aux projets et aux tâches 7. faire le rapprochement entre les possibilités qui s’offrent à lui, le contenu et les processus du thème afin de mieux choisir sa voie 7.1. réaliser ou tenir à jour un répertoire personnel, contenant par exemple ses préférences, ses valeurs, ses convictions, ses ressources, ses apprentissages précédents et ses expériences vécues 7.2. créer un lien entre son répertoire personnel et ses choix de carrière © Photos.com WLD1060 – Document d’appui Section A – Introduction /3 © Alberta Education, Canada, 2014 3
Section B – Organisation et planification du cours Alberta Education recommande aux enseignants d’allouer 25 heures au cours WLD1060 : Orientation dans la nature. La répartition du temps est laissée à la discrétion de l’autorité scolaire et des écoles. Espace physique Pour les périodes d’apprentissage théorique, il est conseillé aux enseignants de rester dans la salle de classe. Pour les travaux pratiques, il est recommandé d’utiliser la cour d’école pour permettre à l’élève de se replacer dans le contexte du cours et d’avoir différents points de référence physiques pour les exercices. En cas de mauvais temps, le gymnase permettra de garder les élèves au sec et offrira un peu plus d’espace pour le travail avec les cartes. Pour les exercices sur le terrain, il faudra prévoir une certaine préparation et faire le relevé des azimuts avant le cours. Formation de groupes de travail Une rotation des équipes à chaque période est recommandée. Cela favorisera l’esprit d’équipe chez les élèves et les préparera à la vie professionnelle. Lors du travail avec une boussole, des cartes et/ou un appareil GPS, le nombre d’élèves par équipe sera dicté par la quantité de matériel disponible (boussoles, cartes, GPS, etc.) Activités supplémentaires visant l’intégration de la matière FRANÇAIS – faire une recherche écrite sur les origines des instruments de navigation. MATHÉMATIQUES – utiliser des coordonnés UTM ([de la projection] transverse universelle de Mercator) dans le format cartésien afin de connaitre la distance à vol d’oiseau séparant deux points de navigation; – utiliser les degrés et les minutes et les convertir en degrés décimaux (du format DMS [degrés, minutes, secondes] au format DD [degré, décimal]); – utiliser une mise en situation de l’emploi de l’inclinomètre pour connaitre soit l’éloignement, soit la hauteur d’une montagne. TECHNOLOGIE – consulter les différents sites Internet offrant des images satellite pour connaitre les coordonnées des endroits connus; – utiliser des logiciels d’imagerie pour préparer un itinéraire connu tel qu’un trajet d’autobus et en noter les repères physiques; – démontrer les applications d’un logiciel GPS sur un téléphone portable; – créer un site Web francophone pour une course de géocachette. 4/ Section B – Organisation et planification du cours WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
LEADEURSHIP – simuler un exercice de secours avec une série de coordonnées : • gérer le groupe à tour de rôle, • prendre des décisions; – organiser, seul ou en équipe, le parcours d’une course d’orientation afin de faire compétitionner les équipes entre elles. ÉDUCATION PHYSIQUE – appliquer les principes de sécurité et démontrer les habiletés de survie reliées aux parcours des courses d’orientation; – concevoir une trousse de premiers soins qui contient tout ce qu’il faut pour traiter les blessures qui pourraient survenir lors de ces courses; – diriger une activité d’orientation dans l’école ou dans la communauté destinée à des groupes d’âge et d’aptitude variés (p. ex. une course amicale); – répondre à des questions telles que : • Comment augmenter la participation à une course d’orientation d’hommes et de femmes appartenant à différents groupes d’âge et à diverses cultures? • Comment faire la promotion d’activités pour des groupes dont les membres n’ont pas tous les mêmes aptitudes? Évènements spéciaux On pourrait demander aux élèves de monter un parcours de course d’orientation pour les autres élèves de l’école ou même pour les parents. La participation à un jeu de géocachette ou sa préparation pourraient aussi motiver les élèves. Sorties Il serait très utile d’avoir au minimum une sortie en milieu naturel à la fin du cours pour que les élèves puissent mettre en pratique leurs apprentissages. C’est aussi une bonne façon d’évaluer leurs aptitudes. Cette sortie pourrait tout simplement se dérouler dans un parc dont on a la carte topographique. Un projet de sortie en forêt avec de plus grands défis pourrait être encore plus motivant. Il est important de préciser à l’avance le type d’activité que l’on a l’intention de pratiquer. À l’aide des cartes topographiques, il est possible de préparer un itinéraire sans jamais avoir mis les pieds sur le site prévu pour l’activité finale. © Jupiterimages/Photos.com WLD1060 – Document d’appui Section B – Organisation et planification du cours /5 © Alberta Education, Canada, 2014 3
Section C – Unités d’enseignement Le cours WLD1060 : Orientation dans la nature est divisé en quatre unités d’enseignement. Alberta Education recommande aux enseignants d’allouer 25 heures pour ce cours. Unités d’enseignement Nombre d’heures Unité 1 : Les différentes techniques de navigation et leur évolution 8 à 12 heures Unité 2 : Les différents types de cartes 3 à 4 heures Unité 3 : La santé et la sécurité en excursion 1 à 2 heures Unité 4 : Mise en pratique par l’élève 8 à 12 heures Unité 1 : Les différentes techniques de navigation et leur évolution Dans cette unité seront abordées l’utilisation des repères visuels, la découverte de l’emploi des astres comme repères, celle des propriétés de la magnétite et l’utilisation de ce minerai dans l’élaboration de la boussole. Les techniques de base et ancestrales Depuis toujours, on utilise des repères et des techniques pour s’aider à s’orienter. Ces techniques sont donc le résultat de l’observation de l’environnement, mais c’est surtout la compilation des connaissances ainsi acquises qui a permis l’élaboration des cartes. Des gravures et des graffitis retrouvés sur les murs des cavernes de nos ancêtres montrent des cartes rudimentaires et des repères pour se rendre à différents points de chasse. Chez plusieurs peuples nordiques, la chanson a été un moyen utilisé pour Voir l’annexe C-1 transmettre le tracé des routes à suivre. L’élaboration d’outils de navigation au cours des siècles a permis de rendre la navigation beaucoup plus précise. La découverte de nouveaux continents, leur exploration et leur développement économique n’auraient pas pu se faire sans ces techniques. L’invention plus récente du sextant, le perfectionnement du chronomètre maritime et surtout la mise en place du système GPS rendent maintenant la navigation et l’orientation beaucoup plus précises. L’utilisation des repères visuels comme base de la navigation C’est la forme la plus simple de l’orientation, car les repères visuels sont les plus évidents et les plus faciles à utiliser. C’est la première source d’information que l’on peut utiliser pour s’orienter ou pour transmettre des directives pour que d’autres puissent suivre le même chemin. Les repères visuels sont utilisés pour tracer un itinéraire et placés les uns à la suite des autres sur une carte. Sur le terrain, on utilise souvent des repères évidents ou faciles à voir. Par exemple, si on veut tracer un itinéraire entre deux points, on choisit à partir du point de départ un premier repère que l’on peut voir et qui est en direction de la destination, soit du deuxième point. Arrivé à ce point, on en choisira un autre, et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée à sa destination finale. 6/ Section C – Unités d’enseignement WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
L’origine des points cardinaux On croit que les Égyptiens connaissaient et utilisaient déjà les points cardinaux et qu’ils orientaient leurs pyramides en fonction de ces points. Les premières pyramides auraient été construites il y a plus de 4 500 ans. L’origine du nom de trois des quatre points cardinaux se trouverait dans la langue indo-européenne. Le mot « sud » signifierait soleil (là où il chauffe le plus), « est » voudrait dire l’aurore et « ouest », le soir. Le mot « nord » apparait en Normandie en l’an 1140 seulement. Il signifie « marqué par l’étoile Polaire ». Les Égyptiens aussi auraient repéré ce point cardinal à cause de l’étoile Polaire, mais on ne connait pas le nom qu’ils lui ont donné. Les cartes sur papyrus ou parchemin, trop fragiles, n’ont pas survécu au temps 1. Les signes en milieu naturel S’orienter sans boussole est très difficile, mais certaines techniques peuvent être mises à profit pour y parvenir. L’orientation d’un élément physique en milieu naturel (tels un cours d’eau ou une colline) peut souvent contribuer à notre habileté à nous orienter en nous aidant à trouver la direction des points cardinaux, puisque ces repères ou éléments Voir l’annexe C-2 physiques peuvent aussi être interprétés. La navigation céleste L’utilisation de la navigation céleste a débuté simplement par l’observation de la position du soleil à différents moments de la journée. Le cadran solaire est un des premiers outils ayant permis de marquer le temps, mais aussi de se situer et de s’orienter. Voir l’annexe C-3 Par la suite, la lune et les autres astres visibles ont aussi été mis à contribution. L’utilisation des astres comme repères visuels a permis aux marins de traverser les océans. L’observation du mouvement des astres a conduit à l’élaboration de cartes du ciel et, à partir de ces cartes du ciel, à la possibilité d’établir la position d’un navire par rapport à son point d’origine. Le sextant est l’outil qui a permis cette navigation. LE SEXTANT « Le sextant est un instrument de navigation permettant de relever la hauteur angulaire d’un astre au-dessus de l’horizon. Il est utilisé pour se situer quand on ne voit plus la Terre. Le sextant est principalement utilisé pour relever la hauteur angulaire du soleil à midi, ce qui donne la latitude de l’emplacement de l’observateur. Le sextant est toujours utilisé dans l’aéronautique, la marine, etc. Son usage est moins fréquent en raison du développement des systèmes de positionnement par satellites (GPS) 2. » © Hemera Technologies/Photos.com 1 « Qui a inventé les points cardinaux? », Radio-Canada, Zone Jeunesse. 2 « Sextant », Techno-Science.net. WLD1060 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /7 © Alberta Education, Canada, 2014 3
LE CHRONOMÈTRE Un des problèmes posés par l’utilisation du chronomètre était celui de sa précision. À l’origine, le chronomètre était utilisé sur les bateaux pour calculer la longitude selon les principes de la navigation céleste, mais sa précision était très incertaine en raison du roulis du bateau sous l’effet des vagues. John Harrison, un charpentier-horloger anglais, mit au point une horloge utilisant deux pendules oscillant en sens contraire, qui n’étaient donc pas influencés par les mouvements du bateau. Ses chronomètres H1, H2, H3 étaient très grands et lourds et devaient être suspendus aux parois du navire. John Harrison finit par mettre au point son prototype H4 qui ressemblait plus à une montre de grand format. Chronomètre H4 © Phantom Photographer via La magnétite et l’invention de la boussole Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0 Les Chinois connaissaient, dès le IVe siècle avant Jésus-Christ, les propriétés d’orientation de la magnétite, ou pierre d’aimant. En 101 av. J.-C., des navires chinois ont, pour la première fois, atteint la côte est de l’Inde, peut-être grâce à une boussole. Au Xe siècle, ils avaient mis au point une boussole liquide destinée à être utilisée en mer. Les habitants de l’ouest de l’Europe y sont Maquette d’une cuillère indiquant le sud parvenus vers 1187, les Arabes en 1220 et les Scandinaves en (appelée Sinan) du temps des Han (206 avant J.-C. – 220 après J.-C.) 1300. Christophe Colomb a utilisé une boussole lors de sa © Typo via Wikimedia Commons, CC BY-SA.3.0 première traversée de l’Atlantique, en 1492. FONCTIONNEMENT DE LA BOUSSOLE Peu importe la méthode de leur utilisation ou leur degré de complexité, la plupart des boussoles fonctionnent selon le même principe de base. Une petite aiguille allongée, à magnétisme permanent, est placée sur un pivot de sorte à pouvoir tourner librement sur le plan horizontal. Le champ magnétique de la Terre, qui ressemble à celui qui entoure un simple barreau aimanté, agit sur l’aiguille de la boussole, la faisant tourner jusqu’à ce qu’elle s’arrête dans l’axe horizontal du champ magnétique. Sur la majeure partie de la surface de Voir l’annexe C-4 la Terre, cette direction correspond au vrai nord, d’où l’importance de la boussole en navigation. La navigation par satellites (GPS) : Le Spoutnik I a été le premier satellite artificiel à orbiter autour de la Terre. Il a été lancé en octobre 1957 par l’Union soviétique. Ce fut le départ d’une course Voir l’annexe C-5 internationale pour la conquête de l’espace. Dès le début des années 1960, la marine américaine exploite un système de navigation par satellites (appelé système Transit). Pour sa part, le système de positionnement GPS (Global Positioning System en anglais) a été mis au point par le département de la Défense des États-Unis au début des années 1970. Les quatre premiers satellites prototypes ont été lancés en 1978. Une constellation de 24 satellites opérationnels a été complétée en 1993. Ce projet a couté près de 30 milliards de dollars. 8/ Section C – Unités d’enseignement WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
LES COMPOSANTES DU SYSTÈME Ce système comprend trois composantes principales : 24 satellites orbitant autour de la Terre, un système de poursuite composé de stations au sol et le récepteur de l’utilisateur. L’acronyme NAVSTAR (NAVigation Satellite Timing And Ranging en anglais) est utilisé pour décrire le système de coordonnées utilisé par les satellites. Les satellites gravitent autour de la Terre à une altitude d’environ 20 000 km, soit trois fois le rayon de la surface de la Terre. Chaque satellite est accessible pendant près de six heures. Cette très grande altitude permet à des utilisateurs éloignés les uns des autres par plusieurs centaines de kilomètres de capter simultanément les signaux des mêmes satellites. Un minimum de quatre satellites est toujours accessible, mais il est possible de recevoir le signal de 12 satellites en même temps, et ce, 24 heures par jour, ElPak via Wikimedia Commons indépendamment des conditions météorologiques 3. POTENTIEL D’UTILISATION Le système de positionnement par satellites permet le calcul de la position d’un utilisateur de façon tridimensionnelle (latitude, longitude et altitude), de manière continue et instantanée, partout sur Terre. Lorsqu’un récepteur GPS se déplace, sa vitesse et la direction de son mouvement peuvent être également déterminées. De plus, le système GPS fournit l’information de positionnement associée au temps. Un utilisateur peut connaitre le moment exact du relevé de chaque point de positionnement. Cette information permet de faire le tracé d’un itinéraire montrant la position de l’utilisateur à chaque minute. Au départ conçu à des fins de navigation militaire, le système GPS est maintenant utilisé à des fins de localisation et de positionnement tant pour les civils que pour les militaires. Le GPS est utilisé dans des domaines tels que la géodésie, l’hydrographie, le transport routier, la circulation aérienne, la foresterie et bien d’autres encore. Unité 2 : Les différents types de cartes Aujourd’hui, on trouve plusieurs sortes de cartes présentant différents types d’information. Il est important de connaitre les différences entre les types de cartes afin Voir les annexes C-6 et C-6.2 de pouvoir utiliser chacun dans le contexte pour lequel on l’a conçu. Voici quelques exemples : • Les cartes politiques montrent les différents pays, provinces ou autres délimitations politiques. On les retrouve surtout sur les globes terrestres et dans les atlas. Elles n’ont aucune utilité pour l’orientation en raison de leur échelle inappropriée et du peu de repères qu’elles présentent. • Les cartes de statistiques contiennent des renseignements sur la population, la production et/ou l’économie d’un pays ou d’une région. Semblables aux cartes politiques, elles sont inutiles pour l’orientation en milieu naturel. 3 « Cadets de l’Armée, Programme Cartes et boussole 405-1 », Défense nationale et les Forces armées canadiennes, Gouvernement du Canada. WLD1060 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /9 © Alberta Education, Canada, 2014 3
• Les cartes routières sont destinées surtout aux transports et aux voyages touristiques. On y retrouve principalement les routes, les services et les attractions touristiques. Elles peuvent être utiles pour l’orientation, mais elles donnent très peu d’informations sur la topographie et leurs échelles rendent leur utilisation difficile. • Les cartes hydrographiques montrent la profondeur et le relief des fonds marins. Destinées à la navigation maritime commerciale ou de plaisance, elles ne donnent que peu d’informations sur le relief ou les repères terrestres. • Les cartes topographiques montrent le relief, les accidents du terrain, les cours d’eau et le pourtour des lacs et réservoirs. Ce sont ces cartes qui seront utilisées dans le cours d’orientation, car leur échelle et l’information qu’elles contiennent sont les plus précises que l’on puisse trouver. • Les cartes d’imagerie satellite sont la représentation de la surface de la Terre à partir de photos prises par les satellites. Autrefois disponibles sur pellicule, puis en format numérique, elles font maintenant partie de notre quotidien. Elles sont souvent juxtaposées aux cartes routières afin d’indiquer les couleurs et le relief d’une région. • Les cartes vectorielles sont soit des cartes routières, soit des cartes topographiques en format numérique qui peuvent être exploitées par différents appareils de navigation (p. ex. les appareils GPS ou les ordinateurs avec antenne GPS). Ce ne sont pas des images, mais bien des millions de points de navigation avec coordonnées que l’appareil utilise pour redessiner une carte. Ces cartes vectorielles topographiques s’avèrent très utiles sur un appareil GPS portable, car la référence à une carte papier n’est plus nécessaire. Soin des cartes Comme plusieurs cartes sont imprimées sur du papier, certaines précautions s’imposent. De plus, certaines cartes sont difficiles à se procurer ou coutent cher. Il serait important que les élèves apprennent, dès le début, à bien prendre soin des documents qui leur sont confiés. Pour éviter d’avoir à remplacer les cartes d’une année à l’autre, il est recommandé de réviser avec eux les conseils offerts en annexe. Voir l’annexe E-1.2 Échelle des cartes La majorité des cartes utilisées pour l’orientation et la navigation sont tracées selon une échelle précise permettant le calcul des distances réelles. Une échelle de 1/50 000 signifie qu’un centimètre sur la carte équivaut à 50 000 centimètres (500 m ou 0,5 km) sur le terrain. Une carte topographique à cette échelle couvre près de 1 000 kilomètres carrés. C’est l’échelle le est les plus souvent utilisée pour préparer des randonnées ou des expéditions. La carte à l’échelle de 1/250 000 couvre l’équivalent de 16 cartes à l’échelle 1/50 000 mais avec beaucoup moins de précision et de détails. 10/ Section C – Unités d’enseignement WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
Unité 3 : La santé et la sécurité en excursion La planification de la sortie ou de l’excursion d’orientation avec les élèves est très importante, car elle permet d’informer tous les participants des règles de sécurité à Voir l’annexe C-7 suivre et des mesures à prendre en cas d’urgence. Pour que les autorisations nécessaires puissent être obtenues sans retard et sans surprise de dernière minute, toutes les sorties doivent être approuvées longtemps à l’avance par la direction d’école et l’autorité scolaire. Le compagnon La première règle en excursion concerne le répondant ou compagnon : chaque élève est associé à un autre élève et a la responsabilité de vérifier la présence et la condition de son compagnon et d’en faire état lorsque l’enseignant ou le responsable du groupe le lui demande. La connaissance de l’environnement Il est important d’expliquer et de décrire le territoire sur lequel l’activité se déroulera, d’en mentionner les limites et d’annoncer l’heure et le point de rassemblement. Il est également essentiel d’expliquer ce qu’il faut faire si on est perdu pour éviter d’aggraver la situation. Les trousses de premiers soins doivent être adaptées au type d’excursion et au nombre de participants. Une bonne planification permet d’éviter beaucoup de mauvaises surprises. Unité 4 : Mise en pratique Maintenant que l’élève connait les différentes techniques d’orientation, il doit investir du temps dans la réalisation d’un projet d’orientation. Dès le début du semestre, différents projets peuvent être suggérés à l’élève afin de le garder motivé pendant toute la durée du cours. Par exemple, la préparation d’une randonnée en milieu inconnu peut être très motivante pour l’élève. Le tracé de l’itinéraire à partir de cartes topographiques, l’utilisation d’un GPS et la recherche d’une géocache durant cette expédition stimuleront encore plus l’intérêt de l’élève. Suggestions d’activités pour la mise en pratique La géocachette La géocachette (de l’anglais geocaching) est une version moderne de la chasse au trésor. Des personnes cachent un trésor, très souvent un petit objet inusité, mais sans grande valeur, et elles publient les coordonnées de son emplacement sur un des nombreux sites Internet dédiés à cette activité afin que d’autres personnes puissent en faire la découverte. Il est certain que l’appareil GPS portable est à la base de ce nouveau jeu, mais il est aussi possible d’utiliser des cartes topographiques et une boussole en apprenant à se servir de cet outil. Les sites Internet de géocachette Malheureusement, les sites francophones sur la géocachette contiennent très peu de cachettes situées en Alberta. Le site de référence est, pour le moment, le site anglophone geocaching.com. WLD1060 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /11 © Alberta Education, Canada, 2014 3
Partir à la chasse au trésor Il faut d’abord choisir une géocache accessible à partir de votre emplacement. Le site Internet contient un moteur de recherche permettant de faire une recherche par région. Le format de coordonnées de la plupart des sites de géocachette est basé sur le format WGS84 « ddd°mm'mmm″ ». Il ne faut pas oublier de configurer son récepteur GPS selon ce format. On peut préparer la chasse en classe en utilisant des cartes topographiques afin de familiariser les élèves à leur utilisation. On peut aussi utiliser une carte d’imagerie satellite, telle que celles offertes par Google Earth, pour choisir la géocache à rechercher. Quelques notions importantes : – Respecter la nature et éviter de changer ou de déranger l’environnement naturel. – La boite contient souvent des objets de peu de valeur. On peut prendre un objet à condition de le remplacer par un objet de même valeur afin de ne pas dévaluer le « trésor ». – La boite peut quelquefois contenir une puce voyageuse (Travel Bug® en anglais) qui est un petit objet identifié par un numéro dont on peut suivre la trace sur les sites Internet de géocachette. On peut aussi prendre cette puce à condition de la déposer dans une autre cachette de son choix. – La ou les personnes qui découvrent une boite de cachette sont invitées à laisser un mot sur le carnet ou la feuille qu’elle contient. – Replacer la boite, avec son contenu, à l’endroit précis où ils ont été trouvés. Replacer aussi le camouflage original. – On peut aussi, si l’on veut, laisser ses commentaires au sujet de la cachette sur le site Internet où l’on a trouvé ses coordonnées. Important : Lors de la chasse, il faut rester discret afin que des « non-géocacheurs » ne repèrent pas la géocache et ne volent pas le « trésor ». Il est possible de prendre les coordonnées des géocaches de sa localité et les faire trouver par les élèves. On peut le faire en classe avec cartes et boussoles, ou bien sur le terrain si possible. La participation à une course d’orientation Les élèves pourraient s’inscrire à un évènement d’orientation si ce type d’activité est organisé dans votre région. Sinon, ils pourraient préparer eux-mêmes une Voir l’annexe C-8 activité dans le cadre d’un projet pour le cours d’orientation. L’activité du repère humain Cette activité consiste à utiliser une autre personne comme point de repère par mauvais temps ou lorsqu’on se trouve sur un immense terrain sans repère visuel. Voir l’annexe C-9 Cette technique est expliquée de façon plus détaillée dans la section E-6 de ce document. 12/ Section C – Unités d’enseignement WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
Section D – Équipement Il convient de s’attarder davantage à la planification matérielle du cours, car le cout et la disponibilité de certains matériaux risquent de causer quelques tracas. Bien qu’ayant des fonctions similaires, les boussoles, les GPS et les altimètres vendus sur le marché ont souvent leurs propres particularités. Il est important de déterminer si tous utiliseront des appareils identiques ou bien si les élèves auront la tâche d’emprunter et d’apporter un appareil. Matériel nécessaire pour la pratique • Cartable pour créer un portfolio Pour conserver les notes de cours • Boussole cartographique simple Selon le nombre d’équipes formées • Boussole sophistiquée de type Ranger Pour en montrer les différentes parties • GPS portable Format de poche et à pile Pour utiliser avec les courbes de nivèlement et la • Altimètre avec calibration navigation par mauvais temps • Cartes routières À titre de comparaison • Cartes topographiques De la région de préférence • Cartes hydrographiques À titre de comparaison • Équerre de report de points Se trouve sur certaines boussoles Pour les urgences et pour communiquer lors de • Sifflet navigation par mauvais temps Précisions sur les boussoles et les appareils GPS Boussoles Différents modèles existent sur le marché. Les modèles simples à base transparente (ou à plaquette) se ressemblent beaucoup et ont presque tous les mêmes fonctions, à savoir un axe de visée et des échelles graduées. Il serait important que les élèves voient aussi une boussole sophistiquée avec miroir, inclinomètre, viseur et déclinaison ajustable. Il n’est pas nécessaire que chaque élève utilise un tel modèle, mais il serait bon que chacun ait la possibilité d’en comprendre les fonctions d’utilisation. Les boussoles rétractables sans base transparente sont déconseillées, car elles sont beaucoup plus difficiles à utiliser pour prendre des relevés sur une carte. © Hemera Technologies/Photos.com Altimètre Lors de l’achat d’un altimètre, l’élément important est la précision. Un appareil que l’on peut calibrer facilement et fréquemment sera plus utile à la navigation en terrain montagneux. Évitez les altimètres gradués en tranches de 20 ou 50 mètres. Il est difficile de faire une lecture précise pour les utiliser avec les courbes de nivèlement. Les altimètres électroniques ont l’avantage d’être très précis et certains modèles sont relativement abordables. Par contre, ils fonctionnent WLD1060 – Document d’appui Section D – Équipement /13 © Alberta Education, Canada, 2014 3
à piles et peuvent tomber en panne. Les modèles mécaniques sont souvent plus fiables, mais aussi plus couteux. Les cartes topographiques Le ministère des Ressources naturelles du Canada donne accès gratuitement à toute la cartographie topographique du Canada. Il serait important de télécharger et d’imprimer des cartes de la région locale afin que les élèves puissent reconnaitre les différents éléments physiques qui la caractérisent et voir de quelle façon ils sont représentés sur la carte. Appareil GPS portable Une unité fonctionnant à piles est utile, car il est possible d’avoir des piles de rechange afin de parer aux pannes. (Il est bien difficile de trouver une prise électrique en milieu naturel pour recharger son GPS!) La plupart des unités portables sur le marché répondent au standard IPX7 de résistance aux intempéries. Certains modèles offrent une boussole électronique et un altimètre intégrés. Cet altimètre pourrait être utilisé pour effectuer la navigation avec courbes de niveau qui est requise dans le cours. 14/ Section D – Équipement WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
Section E – Techniques de base I. Comment lire les cartes Les cartes topographiques Les cartes topographiques indiquent les éléments suivants : l’élévation du terrain, les dépressions, les étendues d’eau, la végétation, les milieux humides, les voies de transport et de communication (routes, voies ferrées, lignes téléphoniques, etc.), les développements urbains, les éléments naturels et les noms de lieux. Le ministère des Ressources naturelles du Canada publie des cartes topographiques de toutes les régions du Canada à l’échelle 1/50 000 ou 1/250 000. Ces cartes sont conservées dans une base de données topographique © L’Atlas du Canada – Toporama (Banff)/ Ressources naturelles Canada nationale et font partie du système national de référence cartographique (SNRC). L’information cartographique est basée sur un système de référence nord-américain adopté en 1983. C’est ce que signifie l’inscription « NAD 83 » sur les cartes topographiques. On peut télécharger les cartes directement du site Internet du ministère des Ressources naturelles du Canada. On y retrouve de l’information bien organisée ainsi que toutes les cartes topographiques du Canada. Le téléchargement et l’utilisation de ces cartes sont gratuits. Soin des cartes Comme plusieurs cartes sont imprimées sur du papier et que certaines sont difficiles à se procurer ou coutent cher, il serait important que les élèves apprennent dès le début du cours à bien prendre soin des documents qui leur sont confiés. Ensuite, pour éviter d’avoir à remplacer les cartes du cours d’une année à l’autre, l’enseignant devrait réviser Voir les annexes E-1.1 et E-1.2 les conseils offerts pour favoriser l’adoption de bonnes habitudes d’utilisation par les élèves. Lire l’échelle de la carte Une échelle de 1/50 000 signifie que 1 cm sur la carte équivaut à 50 000 cm (soit 500 m ou 0.5 km) sur le terrain. Une carte topographique à cette échelle couvre près de 1 000 kilomètres carrés. C’est l’échelle qui est le plus souvent utilisée lors de la préparation des randonnées ou des expéditions. La carte à l’échelle de 1/250 000 couvre l’équivalent de 16 cartes à l’échelle 1/50 000, mais avec beaucoup moins de précision et de détails. Systèmes de coordonnées sur le quadrillage Les lignes de quadrillage sur les cartes topographiques sont tracées en bleu. Les lignes de quadrillage sont exactement parallèles les unes aux autres. Les lignes Voir l’annexe E-1.3 verticales du quadrillage sont parallèles au méridien de la zone et les lignes horizontales sont parallèles à l’équateur. WLD1060 – Document d’appui Section E – Techniques de base /15 © Alberta Education, Canada, 2014 3
Les plus grands carreaux sont de 100 km de côté. Chacun d’eux est désigné par une lettre qui suit le numéro de zone UTM. (Une explication plus détaillée sur la signification de l’acronyme UTM se trouve à l’annexe E-1.3.) Dans l’exemple ci-dessus, la zone est désignée « 10 U ». Chaque grand carreau est ensuite divisé en plus petits carreaux de 10 km de côté qui, à leur tour, sont divisés en carreaux de 1 km. Ce sont ces carreaux de 1 km de côté (1 000 m x 1 000 m) que l’on voit sur une carte topographique à l’échelle de 1/50 000. Signes et conventions en marge des cartes Les symboles et les couleurs utilisés sur ces cartes sont très importants, car ils indiquent différents éléments physiques. On utilise des couleurs pour représenter des éléments tels que les lacs, les forêts et les champs déboisés. Le bleu sert à représenter les étendues d’eau tandis que le vert représente la végétation. Les symboles servent à représenter différents éléments tels qu’un bâtiment ou une rivière. Les symboles et les couleurs utilisés sur une carte topographique sont communément appelés « signes conventionnels » parce qu’ils sont basés sur une convention établie qui impose des règles très strictes concernant leur utilisation Signes conventionnels Les différents symboles ou éléments physiques sont imprimés dans les huit couleurs suivantes : • rouge : pour les routes pavées et leur numéro, ainsi que les développements urbains; • orange : pour les routes non pavées; • brun : pour les courbes de niveau, leur valeur, les points cotés, le sable, les falaises et d’autres éléments géologiques; • bleu : pour l’eau, les étendues glacées, les autres détails hydrographiques et leur nom, et les lignes du quadrillage de la carte; • vert : pour la végétation, sous forme, par exemple, de boisés, de vignobles ou de vergers; • gris : pour la légende des signes conventionnels qui se trouve au verso de la carte; • noir : pour tous les éléments de construction humaine (bâtiments, voies ferrées, lignes de transmission, etc.), les noms de lieux (la toponymie), certains symboles et des cotes précises; • violet : pour les modifications faites sur la carte par rapport à l’information originale. Les cartes topographiques publiées par le SNRC ont au verso une légende en gris rappelant cette convention. Les cartes hydrographiques Les cartes hydrographiques consistent en la représentation graphique des caractéristiques physiques des océans, des mers, des cours d’eau (rivières et fleuves) et des lacs. Pendant longtemps, l’hydrographie, l’océanographie et tous les phénomènes en mer faisant l’objet d’études scientifiques étaient regroupés sous une seule appellation. Au cours des années, l’hydrographie s’est de plus en plus concentrée sur les levés des fonds marins, et l’océanographie, davantage sur divers phénomènes marins. Certains relevés hydrographiques remontent au Moyen Âge, mais il semble qu’il y en ait eu bien avant. De grands progrès en cartographie marine ont lieu au XVIe siècle avec l’exploration des nouveaux continents. Les premières cartes hydrographiques étaient souvent commanditées par des initiatives privées. La fondation de services hydrographiques nationaux en France (vers 1720) et en Grande-Bretagne (vers 1795) est importante pour le Canada, car ce sont ces 16/ Section E – Techniques de base WLD1060 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2014
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