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PARIS-SORBONNE, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement PARIS-SORBONNE université paris-sorbonne - 1, rue victor cousin 75230 paris cedex 05 - www.paris-sorbonne.fr
Le projet d’établissement présenté par l’université Paris-Sorbonne s’inscrit dans le contexte d’un choix stratégique pris en juin 2010 : la constitution du PRES Sorbonne Universités. Le PRES Sorbonne Universités regroupe 9 acteurs : • 3 universités : Panthéon-Assas (droit et gestion), Paris-Sorbonne (lettres, arts et sciences humaines et sociales), Pierre et Marie Curie (sciences, ingénierie et médecine) ; • Une école d’ingénieurs : l’Université de Technologie de Compiègne ; • Une business school : l’Institut Européen d’Administration des Affaires (INSEAD) ; • Un Muséum : le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) ; • 3 grands organismes de recherche : CNRS, Inserm, IRD. Au total, cela représente 63000 étudiants, 12000 doctorants, et près de 9000 personnels, dont 5000 chercheurs et enseignants-chercheurs. Candidat à l’appel d’offre « Initiative d’excellence » (Idex), le PRES Sorbonne Universités a été labellisé en février 2012. Cette labellisation donne au PRES des moyens (environ 30 M€ chaque année) et un cadre d’action (la convention signée avec le gouvernement en avril 2012). Le PRES représente tous les champs disciplinaires, sur un espace géographique cohérent. Sorbonne Universités a pour objectif d’intervenir sur tous les points où la multidisciplinarité est un atout et permet à nos institutions de mieux remplir leurs missions fondamentales. En termes de formation, le PRES développera des programmes pluridisciplinaires afin de proposer aux étudiants une offre de formation souple et variée. En particulier, une série d’appels à projets seront lancés afin de promouvoir les cursus bi- et pluri- disciplinaires au niveau de la Licence. L’objectif du PRES est également de donner aux enseignants- chercheurs un espace d’expérimentation indispensable pour tester et mettre en œuvre des initiatives pédagogiques véritablement innovantes. Le Collège doctoral de la Sorbonne poursuivra le travail entamé depuis plusieurs années entre les partenaires de Sorbonne Universités pour mutualiser les volets de la formation doctorale liés à la mobilité et créer une identité commune. Enfin, Sorbonne Universités mutualisera les efforts en matière de ressources pédagogiques en développant un Learning Network commun. La qualité de vie étudiante est également l’un des domaines où l’union des moyens d’action est particulièrement profitable, afin de constituer un campus attractif et dynamique. La vie culturelle, associative et sportive des étudiants se développera dans le contexte de Sorbonne Universités. Des « bourses Sorbonne » et des emplois étudiants en Sorbonne seront proposés conjointement pour améliorer la qualité de vie. Enfin, nos établissements mobiliseront leurs forces pour développer des espaces de vie étudiante et trouver des solutions au problème du logement étudiant. La stratégie de recherche de chacun des établissements partenaires s’articulera à un effort orchestré par le PRES pour appuyer les projets trans-disciplinaires autour de thématiques fédératives. Un programme « Convergence » est particulièrement destiné à financer des projets de recherche aux interfaces des disciplines, afin d’encourager les équipes de tous les partenaires de Sorbonne Universités à profiter de leurs expertises respectives. Des actions de support à la recherche seront menées conjointement à la fois par la mise en place d’un Data Center, par la mise en place d’un bureau d’aide au montage de projets, et par le développement du réseau des bibliothèques. 2 Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement
La valorisation de la recherche des partenaires est désormais articulée dans le cadre de la SATT LUTECH, qui a commencé ses opérations en 2012 : elle a vocation à être la plate-forme de Sorbonne Universités pour toutes les actions liées à la valorisation et au transfert de technologies. En termes de diffusion des savoirs, Sorbonne Universités s’appuiera sur l’expertise de ses partenaires dans le domaine de la science participative et de la diffusion auprès du public, en fonctionnant par appels à projets. Enfin, à l’échelle internationale, la constitution d’un PRES pluridisciplinaire assure aux établissements membres un gain de lisibilité sur la scène internationale. La lisibilité n’est pas un objectif en soi, mais est un moyen pour nouer plus facilement des partenariats institutionnels et pour attirer chercheurs, enseignants-chercheurs, et étudiants étrangers. Les efforts du PRES s’inscriront là encore en complément de la politique des établissements, en proposant des partenariats stratégiques très ciblés avec 5 à 10 universités internationales, choisies en particulier dans les pays anciennement émergents (Afrique du Sud, Singapour, Chine, Inde, etc.). Forte d’une tradition qui remonte à l’ancienne Université de Paris, Paris-Sorbonne s’est donné, dans ses statuts, la « responsabilité de promouvoir et de développer les lettres et sciences humaines et sociales à travers toutes ses activités d’enseignement et de recherche. Sa mission en découle naturellement : « la formation intellectuelle et la recherche scientifique, ainsi que la formation professionnelle, initiale et continue, en particulier la préparation aux métiers de l’enseignement et de la recherche ». Cette responsabilité et cette mission resteront les siennes quelles que soient les évolutions institutionnelles dans lesquelles l’Université s’engagera. La période 2014-2018 sera en effet, sans aucun doute, une étape majeure dans son histoire. Pour la première fois, l’Université sera engagée dans une contractualisation quinquennale et non plus quadriennale, complètement indépendante des échéances électorales internes. Celle-ci est de surcroît envisagée par les tutelles comme relevant non seulement de Paris-Sorbonne, mais surtout du PRES Sorbonne Universités, qui devrait être en tant que tel le seul porteur du contrat suivant. Ici intervient un second calendrier, celui de la construction de Sorbonne Universités. Cet échéancier a été précisé lors de la présentation, puis de l’obtention de l’IDEX SUPER (Sorbonne Universités à Paris pour l’Enseignement et la Recherche) au printemps 2012. Il est fondé sur deux périodes : au terme de la première, 2012-2016 (qui couvre donc la dernière année du contrat en cours et les premières années du contrat 2014-2018), l’avancée de la réalisation des objectifs de l’IDEX sera évaluée en vue de l’attribution définitive des fonds correspondants. Les six années suivantes (dont les trois premières, 2016-2018, recouvrent donc la seconde partie du contrat 2014-2018) sont considérées comme un tout pour faire aboutir le projet SUPER à l’horizon 2022, c’est-à-dire l’affirmation d’une université de recherche globale de niveau mondial. Paris-Sorbonne se trouve ainsi confrontée à deux calendriers qui se superposent, dont les objectifs se recoupent mais ne se recouvrent pas totalement. Les axes stratégiques proposés dans ce document intègrent cette problématique d’ensemble, d’autant que les principes fondateurs de l’IDEX SUPER rejoignent les axes de développement actuels de Paris- Sorbonne. SUPER a en effet été conçue comme le moyen d’accélérer l’intégration de ses différents membres fondateurs (Panthéon-Assas, Paris-Sorbonne, Pierre-et-Marie-Curie, le Museum national d’Histoire naturelle, l’Université technologique de Compiègne et l’Institut européen d’administration des affaires - INSEAD -) dans un établissement commun, respectant l’identité et la nature de chacun. Ce projet préexistait au processus des initiatives d’excellence, et avait été accepté par tous les établissements. Il est maintenant formalisé, avec des moyens supplémentaires garantis, grâce au projet SUPER. L’absence de recoupement disciplinaire entre ses membres, qui se marque aussi dans les différentes Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement 3
formations ou les équipes de recherche existant à l’heure actuelle, est ici un gage de réussite : la voie ouverte est celle de la coopération, non de la concurrence, ou de l’élimination, chez les uns, de ce qui pourrait se trouver aussi chez les autres. Dans cet ensemble Paris-Sorbonne, naturellement, est le pôle des Humanités, des Sciences humaines et d’une partie des Sciences sociales. Ses deux écoles internes, appelées à le rester, sont elles aussi sans équivalent dans Sorbonne Universités où elles porteront leur domaine propre, l’information et la communication pour le CELSA, la formation aux métiers de l’enseignement pour l’IUFM, future école supérieure du professorat et de l’éducation - ESPE - (ce qu’avait déjà prévu, d’ailleurs, le projet SUPER). L’identité et la vocation traditionnelles de Paris-Sorbonne, comme celles de tous ses partenaires, ne sont donc aucunement remises en cause par la construction de Sorbonne Universités ou par l’IDEX qui en est l’instrument. Il s’agira simplement, tout au long des années qui viennent, correspondant à la fin du contrat en cours et au contrat suivant, de penser Paris-Sorbonne non plus comme un établissement isolé, mais comme l’une des composantes principales de Sorbonne Universités, et d’intégrer en permanence, dans son action, cette dimension prioritaire. L’exemple des relations internationales est de ce point de vue éclairant : la mise en place de Sorbonne Universités et l’identification commune de pays prioritaires vers lesquels orienter sa politique ont permis de mieux structurer la stratégie particulière de Paris-Sorbonne en la matière, sans pour autant renoncer à ses propres priorités. Les résultats sont d’ores et déjà probants pour Abu Dhabi, Paris-Sorbonne University Abu Dhabi (PSUAD) ayant été relancé et consolidé dans ce cadre, ainsi que pour la Chine, où une collaboration d’envergure a été mise en place en un peu plus d’un an à peine avec l’Institut franco-chinois de Suzhou. Il devrait en être de même prochainement pour le Brésil et pour l’Inde, puis pour Singapour et l’Afrique du Sud., les États-Unis constituent, quant à eux, une zone privilégiée pour l’Université. Cela n’exclut pas que d’autres zones, comme le Maghreb ou l’Europe soient choisies par l’établissement comme prioritaires, mais au nom de ses préoccupations propres. Parallèlement l’action collective dans le cadre du PRES a déjà permis et permettra encore plus de renforcer les dispositifs existants pour Paris-Sorbonne, et de profiter des avancées des autres établissements tout en les faisant profiter des nôtres. En matière de gouvernance, les objectifs actuels seront poursuivis : en premier lieu encourager une participation maximale de toutes les composantes, des personnels et des étudiants aux décisions engageant l’ensemble de l’Université, et donc, en particulier, à la construction de Sorbonne Universités, avec une collaboration approfondie avec les conseils du PRES, conseil d’administration et Sénat académique ; cela dans le respect de la loi et des règlements, ainsi que des équilibres institutionnels, notamment entre les conseils centraux, et avec le souci constant de l’efficacité dans la prise de décision et dans son application. En second lieu, améliorer le recueil d’informations et leur diffusion, dans une double perspective : d’une part disposer d’une visibilité plus grande sur l’activité de l’établissement, permettant une meilleure orientation de l’action à mener, d’autre part valoriser les activités et mutualiser les expériences menées. Cette amélioration est en outre de nature à favoriser la prise de conscience collective des contraintes pesant sur l’Université, notamment en matière de gestion. En troisième et dernier lieu, conserver, dans un contexte de forte contrainte budgétaire, une capacité de régulation et de planification politiques des actions conduites par Paris-Sorbonne. Obtenir une vision pluriannuelle fiable des différents domaines de gestion de l’Université est dans cette perspective prioritaire, de même que la construction, qui ne peut être que progressive, d’une comptabilité véritablement analytique. Cette dernière 4 Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement
doit être envisagée non pas comme une fin en soi, mais comme l’une des bases d’un contrôle de gestion conçu comme un outil d’aide au pilotage, fondé sur quatre axes : la programmation et le suivi budgétaire, les indicateurs et les tableaux de bord, l’analyse comparative et l’analyse des coûts. Toutes ces procédures devront être poursuivies en collaboration avec nos partenaires de Sorbonne Universités, afin de bénéficier, dans un premier temps, des avancées ou des compétences particulières que tel ou tel pourrait avoir obtenues dans un domaine spécifique, afin d’établir les coopérations entre établissements sur des bases communes favorisant par là même leur appropriation par l’ensemble des participants. Une attention toute particulière devra être donnée aux moyens de l’établissement, et ce dans une perspective pluriannuelle. L’objectif principal que celui-ci se fixe, outre celui de budgets à l’équilibre, gage de son indépendance et de son autonomie, et satisfaisant aux règles de la comptabilité publique, en particulier pour ce qui est du fond de roulement, est le maintien du renouvellement naturel des personnels statutaires, enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs d’une part, BIATSS de l’autre (départs en retraite, mutations, décès). C’est en effet la base d’une réelle valorisation du potentiel en ressources humaines de l’établissement, par une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui accompagnera l’évolution de l’offre de formation et le développement de la recherche. Il est en effet essentiel, pour la qualité pédagogique et scientifique de Paris-Sorbonne, que tous les emplois puissent être renouvelés à chiffres constants. L’appui administratif actuel ne peut être maintenu, et renforcé par sa requalification, que s’il ne diminue pas en nombre et si les crédits de masse salariale délégués permettent une réelle politique de reconnaissance des missions et responsabilités confiées à chacun. L’établissement ne peut envisager une politique de moyen ou de long terme, en ce sens, qu’à nombre au moins constant, surtout si l’on prend en compte les contraintes supplémentaires qu’on lui impose règlementairement et qui entravent, en la matière, sa pleine autonomie si des moyens supplémentaires ne lui sont pas accordés, et même s’ils sont socialement justifiés par ailleurs (dispositif « Sauvadet » sur la titularisation). Enseignants et enseignants-chercheurs sont eux aussi les forces vives de l’Université. Leur diminution autoritaire, ou un gel de postes pour des raisons seulement budgétaires, aurait des conséquences désastreuses en termes disciplinaires. L’établissement allie en effet des disciplines où la demande étudiante est forte ou en augmentation, et d’autres, plus faibles pour ce qui est du nombre d’étudiants, mais scientifiquement d’autant plus essentielles qu’elles n’existent qu’à Paris-Sorbonne, et ce dans le tissu universitaire francilien voire national et même international. S’ajoute ici une contrainte supplémentaire, celle des unités de recherche, y compris les UMR, où le renouvellement des chercheurs se fait désormais essentiellement par le biais du recrutement de nouveaux enseignants-chercheurs. Il s’agit donc là d’une priorité stratégique forte, issue de l’histoire et de la position même de Paris-Sorbonne au sein des universités françaises, et dont l ‘équilibre permanent, là encore à envisager pluri annuellement, entre deux priorités en fait complémentaires, ne peut être obtenu qu’à moyens au moins constants. Un renforcement des ressources propres de l’Université doit par ailleurs être envisagé. Outre les apports de Sorbonne Universités, par le biais des fonds de l’IDEX, le résultat de la mutualisation entre établissements, celui de la généralisation de bonnes pratiques communes, ou encore les revenus issus de la Fondation du PRES ou de ses structures d’investissement ou de valorisation propres, un effort particulier doit être engagé par Paris- Sorbonne en tant que tel. Le recours au mécénat ou aux financements extérieurs, pour lesquels des contacts ont déjà été pris, apparaît comme second derrière les deux voies, non exclusives, dans lesquelles l’établissement s’est déjà engagé, qui doivent être poursuivies et considérées comme prioritaires : la formation continue d’une Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement 5
part, et le développement de l’enseignement non diplômant de l’autre, actuellement essentiellement assuré par l’université « Inter-Âges ». Outre les cycles de conférences semestriels déjà en place, les cours ou classes d’été, destinées au public français ou international, créés depuis une dizaine d’années pour le premier, depuis 2011 pour le second, doivent ainsi être amplifiés dès 2013. Ils seront sans aucun doute un des axes essentiels, en la matière, du contrat 2014-2018, Paris-Sorbonne jouant ici un rôle moteur au sein de Sorbonne Universités, afin d’étendre aux Sciences et au Droit ce qui est pour l’instant limité, dans le périmètre du PRES, aux SHS seules. Mentionnons enfin les apports ponctuels obtenus via les projets européens ou les projets subventionnés par l’ANR, grâce aux préciputs qu’ils entraînent, sur lesquels l’accent doit être mis pour les équipes de recherche de l’établissement. Les moyens dont a besoin l’Université dans son ensemble ne sont pas seulement financiers et recouvrent d’autres domaines d’activité que l’enseignement et la recherche au sens strict. Trois domaines doivent être jugés prioritaires à un second niveau d’appui. S’ils relèvent de l’action de l’établissement, ou en partie de celui du PRES grâce aux financements nouveaux que celui-ci peut apporter ou qui transitent par Sorbonne Universités (plan campus), ils n’en sont pas moins un préalable au bon fonctionnement des missions principales de Paris- Sorbonne : l’enseignement et la recherche. Le premier est celui des locaux, où la politique d’amélioration de la gestion immobilière et patrimoniale devra être poursuivie selon les axes déjà mis en place (notamment la maîtrise des coûts d’exploitation, le développement et rationalisation des moyens humains dédiés, l’amélioration de l’état du bâti et de sa mise en conformité, afin d’optimiser la connaissance du patrimoine et son utilisation. Le second est celui de la documentation dans son ensemble. Là encore les directions prises lors du contrat actuel doivent être poursuivies : une politique documentaire ambitieuse dans l’accès aux ressources et le développement des TICE pour mieux utiliser les ressources documentaires et numériques en soutien à la formation et à la recherche. Mais elles doivent désormais s’intégrer à une politique documentaire de Sorbonne Universités, dont la coordination est d’ores et déjà commencée. C’est le véritable défi du contrat 2014-2018 que de poursuivre ce qui avait été entamé à Paris-Sorbonne, d’éventuellement l’infléchir en fonction de l’harmonisation avec nos partenaires de Sorbonne Universités et enfin de construire, avec eux, une politique documentaire à l’échelle du PRES. Le troisième domaine est celui des services d’information. Les avancées réalisées devront là aussi être poursuivies, toujours en lien avec Sorbonne Universités. L’environnement numérique de travail (ENT) étudiant devra être renforcé, et un ENT pour les personnels BIATSS, enseignants, chercheurs, et enseignants-chercheurs mis en place. Les TICE, dans tous leurs développements, devront venir en soutien de l’enseignement et de la recherche. Les conclusions et recommandations de la mission en cours (printemps-automne 2012) sur les humanités numériques et les systèmes d’information devront être mises en œuvre après concertation dans les conseils centraux et discussion avec la DSI. L’intégration avec les problématiques définies en accord avec nos partenaires du PRES est ici essentielle, comme la prise en compte, à ce niveau, des actions de valorisation et de communication dans lesquelles Paris-Sorbonne s’est engagée dès à présent, et que l’établissement désire intensifier au cours du contrat 2014-2018. L’offre de formation est au cœur des objectifs que Paris-Sorbonne se fixe pour le nouveau contrat. Très variée à tous les niveaux, elle a aussi une unité liée à l’histoire de notre Université et à son rayonnement. Cette unité vient également de l’engagement de tous les personnels de l’établissement au service des Humanités, et de la place qu’ils leur accordent pour l’intelligence et la compréhension du monde contemporain, et partant 6 Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement
pour l’avenir de notre société et de notre économie. Les disciplines enseignées à Paris-Sorbonne ne sont pas des disciplines mortes ou inutiles. Elles donnent des clés pour bien des interrogations d’aujourd’hui, et ouvrent aussi bien sur le présent que sur l’avenir, plus encore lorsqu’elles sont mises en relations avec les autres champs disciplinaires représentés dans Sorbonne Universités. La pluridisciplinarité, présente dans la formation aussi bien que dans la recherche, trouve là son véritable sens. L’offre de formation proposée par Paris-Sorbonne se situe ainsi dans la continuité de ce qui a été entrepris au cours du contrat actuel, prenant en compte l’évolution récente du contexte pédagogique, académique et scientifique. Elle intègre par ailleurs l’objectif que s’est donné Sorbonne Universités, avec la seule initiative d’excellence intégrant à terme dans son périmètre l’offre de formation dans son ensemble, de développer une licence profondément rénovée respectant l’autonomie scientifique de chaque établissement constitutif d’une part, et de consolider et promouvoir sur les mêmes principes le doctorat de l’autre, tout en favorisant les initiatives de construction de masters originaux portés conjointement par plusieurs établissements du PRES. Cette double perspective a été prise en compte dans la proposition de l’offre de formation pour le contrat 2014- 2018, avec par exemple la réflexion faite par certaines mentions d’un système « majeure/mineure en licence qui préfigure l’organisation de la future licence commune à tous les établissements de Sorbonne Universités prévue pour 2016. Mais c’est à tous les niveaux de formation que cette intégration dans un ensemble commun a d’ores et déjà été préparée, tout en maintenant l’identité bien établie, et la qualité reconnue, des formations propres à Paris- Sorbonne. L’Université est en effet, de tradition, l’une des plus complètes et des plus importantes, à Paris, en Île-de-France, en France et dans le monde, dans le domaine des Arts, Langues, Lettres, Sciences Humaines et Sociales. L’objectif de réussite de nos étudiants passe d’abord par une formation exigeante sur le plan disciplinaire. Cela sera maintenu. Il s’appuie aussi sur le développement, dans la mesure des moyens qui seront attribués par les tutelles, ou dégagés en propre par l’Université, de dispositifs généralisés d’aide à la réussite ou d’aide à l’insertion et à la professionnalisation. En la matière, le contrat sera l’occasion de développer, à l’échelle de l’établissement, ce qui pour l’instant n’existe que dans certaines filières, en s’appuyant sur les expériences ou les dispositifs ayant fait leurs preuves, par exemple au CELSA, mais aussi chez les autres membres de Sorbonne Universités, ainsi pour l’offre complémentaire de formation doctorale proposée pour l’instant par l’Institut de formation doctorale de l’UPMC appelée à être étendue à Paris-Sorbonne. Ces orientations stratégiques en matière de formation sont tout aussi valables en matière de recherche. La restructuration de la recherche à Paris Sorbonne sera approfondie dans cette perspective, en consolidant les unités créées ou fusionnées à cette occasion (UMR et EA, groupes de recherches interdisciplinaires appuyés sur l’UMS). Une attention particulière sera portée à la préparation de possibles regroupements dans les équipes restantes, ou à leur positionnement à l’échelle tant de Paris- Sorbonne que de Sorbonne Universités, en tenant compte du contexte francilien ouvert par les actions menées dans les autres PRES en SHS. On n’oubliera pas, ici, la place des trois LABEX portés par Paris-Sorbonne qui ne doivent pas se comprendre comme des unités autonomes et indépendantes, mais des structures de projets appuyées sur des unités qui de toute façon devraient leur survivre. Cet effort de restructuration doit continuer à s’accompagner d’une clarification administrative, faisant par exemple coïncider le mandat de tous les directeurs de composante sur la durée du contrat, comme c’est déjà le cas pour les UMR. Une réflexion sur la durée des mandats et plus généralement sur la vie démocratique et collégiale des composantes et unités de recherche devra être menée pour aboutir à des règlements intérieurs harmonisés au moins à l’échelle de Paris-Sorbonne. L’UMS « Maison de la Recherche » sera appelée à jouer un rôle nouveau pour aider à répondre aux appels Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement 7
à projets interdisciplinaires de Sorbonne Universités en matière de recherche. Il s’agit là en effet d’un axe complètement nouveau pour Paris-Sorbonne comme pour tous ses partenaires, mais néanmoins essentiel, et aux implications scientifiques et pédagogiques capitales (par le biais des bourses doctorales ou post-doctorales associées, et la définition de nouvelles formations originales). La pluridisciplinarité en matière de recherche, qui jusque-là avait été vécue à Paris- Sorbonne presque uniquement dans le seul champ des SHS, sera désormais ouverte aux Sciences et au Droit, dans la perspective ouverte par les LABEX de Sorbonne Universités, qui avaient été en partie fondés sur ce principe et trouvent là leur rôle véritablement structurant. La question des moyens, ici comme ailleurs, est évidemment primordiale. Dans les limites que lui fixeront des contraintes budgétaires qui ne dépendent pas forcément d’elle, l’Université devra se donner les moyens de poursuivre son soutien aux différentes unités et au dispositif général d’aide à la recherche mis en place dans le cadre du contrat actuel ( onds d’intervention pour la recherche ou FIR). Elle privilégiera le financement récurrent pour les composantes et les unités, mais sur la base d’un vote annuel pour prendre en compte leur évolution numérique et rendre plus faciles les regroupements en cours de contrat. Cela n’est pas contradictoire avec l’allocation de moyens sur la base de l’appel à projet, interne dans le cas du FIR, externe pour les initiatives relevant de Sorbonne Universités. Le service de la recherche devra être renforcé en tenant compte des nouvelles perspectives ouvertes par l’intégration dans Sorbonne Universités, par exemple pour le soutien aux appels à projets nationaux (Région, ANR) et européens. Plusieurs objectifs en matière de recherche sont intégrés à d’autres axes stratégiques de l’établissement. Il convient néanmoins de les souligner ici. La formation doctorale, en premier lieu, doit continuer à être étroitement liée au développement des équipes de recherche, comme cela a été entamé lors de l’actuel contrat, et sur les bases qui ont été mises en place à cette occasion. Elle sera renforcée au-delà de son seul caractère scientifique, en lien avec la formation du collège doctoral de Sorbonne Universités, et la politique de contrats doctoraux étendue dans la mesure des moyens de l’établissement. L’accent doit aussi être mis sur le développement de contrats post-doctoraux. En second lieu, et à tous les niveaux de la recherche, l’internationalisation doit être favorisée et encouragée, notamment dans le cadre de Sorbonne Universités et des programmes pluridisciplinaires que le PRES pourrait appuyer. En ce sens, le développement d’un secteur recherche propre à PSUAD devra être engagé. Enfin la valorisation des activités de recherche de Paris-Sorbonne ne doit plus être envisagée sous le seul angle de la publication, mais bien d’une diffusion élargie, notamment par le biais des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et non plus seulement vers la seule communauté scientifique ou savante, mais un plus large public. Communication, diffusion et valorisation sont en effet, pour le prochain contrat, des objectifs prioritaires pour Paris-Sorbonne, en interne et en externe, et ce à tous les niveaux et dans tous les domaines, administration, enseignement, recherche. Sur les bases déjà établies, mais désormais en accord étroit avec ce qui pourra être fait en la matière au niveau de Sorbonne Universités, les efforts engagés devront être vigoureusement et constamment poursuivis. La connaissance interne, par tous, de tout ce qui se fait dans l’Université, et dans tous les domaines, est un préalable nécessaire à un sentiment d’appartenance à l’établissement. Elle doit être améliorée, quels que soient les vecteurs, existants ou non, par lesquels elle passe. Il en va de même des actions de communication de l’Université vers l’extérieur, qui doivent être rationalisées et professionnalisées. De ce point de vue, il faudra de toute évidence les coordonner avec la diffusion et la valorisation de l’enseignement comme de la recherche, qui sont à envisager aussi sous cet angle. L’identité de Paris-Sorbonne, pour les membres de sa communauté comme pour ceux qui n’en font pas partie, tient certes à la qualité intrinsèque 8 Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement
de ce qui s’y fait ou s’y produit tant pédagogiquement que scientifiquement, mais on ne peut désormais se contenter d’une réputation certes bien établie. Il convient de bien marquer, au-delà de la sphère purement académique, la place de l’Université dans la société contemporaine. L’identité et les traditions propres à Paris- Sorbonne ne peuvent qu’en être renforcées en retour, de même que la place de Paris-Sorbonne au sein de Sorbonne Universités. C’est dans cette perspective que doit être envisagée, pour 2014-2018, la stratégie de l’établissement en matière de vie étudiante. Tous les efforts en la matière ont jusqu’à présent visé à faire émerger, au sein de Paris- Sorbonne, un sentiment d’appartenance au sein de la communauté étudiante, étendue souvent, au fil des activités ou des réalisations, à toute la communauté universitaire, en y incluant aussi bien les personnels BIATSS qu’enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs. Il fallait tenir compte ici de la diversité très riche de la communauté de Paris-Sorbonne, mais aussi de sa présence dans de très nombreux sites en dehors du seul Quartier Latin. L’ambition sera désormais double, puisqu’au-delà de ce qui sera poursuivi au sein de Paris-Sorbonne, c’est l’émergence d’une communauté propre à Sorbonne Universités qui devra être engagée, tout en préservant l’identité de Paris-Sorbonne. La création d’un campus urbain au Quartier Latin à partir des différents sites occupés par les quatre établissements fondateurs qui y sont localisés, du Museum aux Cordeliers et à la Maison de la Recherche de la rue Serpente, en passant principalement par Jussieu, la faculté de droit du Panthéon et la Sorbonne proprement dite, sans oublier tous les centres parfois proches les uns des autres (ainsi le Centre Assas, l’Institut d’Études slaves et l’Institut d’Art et d’Archéologie) doit être une priorité. Mais on ne devra pas pour autant oublier les centres « extérieurs », principalement l’IUFM, les centres Malesherbes et Clignancourt, ainsi que le CELSA. L’appropriation par la communauté de Paris-Sorbonne des dispositifs ouverts dans le cadre de l’IDEX SUPER, qui fait une large place au financement de la vie étudiante et culturelle, est l’un des moyens de la construction de cette double identité. Cette construction est indissoluble de celle de Sorbonne Universités dans son ensemble. Elle résume tous les enjeux, pour le contrat 2014-2018, auxquels, comme d’ailleurs tous ses partenaires, est confrontée Paris- Sorbonne. Université Panthéon-Assas Université Paris-Sorbonne Université Pierre et Marie Curie (UPMC) Université de Technologie de Compiègne Institut Européen d’Administration Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) des Affaires (INSEAD) Paris-Sorbonne, 2014-2018 : stratégie d’ensemble de l’établissement 9
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