PIERROT LUNAIRE - cabaret 30

La page est créée Thierry Ferreira
 
CONTINUER À LIRE
PIERROT LUNAIRE - cabaret 30
Une production Jeune Opéra Compagnie
       Co-production Arc en Scènes et Les Visiteurs du Soir

     PIERROT LUNAIRE – cabaret 30
de Arnold Schoenberg / Spoliansky, Holländer, Weill, …

                 Avec JULIA              MIGENES

      Mise en scène et décors Stephan Grögler
         Direction musicale Nicolas Farine

     Première le 16 novembre 2012 au Théâtre de la Ville, La Chaux-de-Fonds
Introduction

Créer le Pierrot lunaire d’Arnold Schoenberg, l’année du centenaire de la création de
l’œuvre, avec Julia Migenes en Pierrot, les meilleurs musiciens de Suisse et le Studio
Roosegaarde en scénographe du futur, pour une tournée en Suisse et en Europe, puis
internationale, telle est notre volonté.

Ce projet extraordinaire s’appuie sur l’énergie, la volonté et la curiosité de Julia Migenes,
artiste de renommée internationale, toujours prête à relever de nouveaux enjeux ; il repose
sur la confiance née entre elle, le metteur en scène Stephan Grögler et les directeurs de
Jeune Opéra Compagnie à La Chaux-de-Fonds, Nicolas Farine et François Cattin.

Ce projet devient réalité…
Grâce à des forces vives comme Jeune Opéra Compagnie, structure professionnelle de
production d’opéras de haute tenue sous la responsabilité de son chef d’orchestre Nicolas
Farine.
Grâce aux musiciens d’exception sélectionnés spécialement pour ce projet.
Grâce à la scénographie de Daan Roosegaarde dont les inventions lumineuses sont
accueillies dans les plus prestigieux centres d’art contemporain du monde entier et enfin
grâce à Stephan Grögler, metteur en scène dont la sensibilité est unanimement reconnue
par ses pairs.
Ce Pierrot lunaire là est déjà réalité.

                                                                                           2
L’œuvre

Pierrot lunaire, composé il y a cent ans, en 1912, par le compositeur Arnold Schoenberg, est
considéré comme une œuvre fondamentale de l’histoire de la musique. C’est elle qui ouvrira les
portes à la musique contemporaine dodécaphonique. Pierrot lunaire constitue un tournant dans
l'histoire de la musique occidentale. C'est l'aboutissement d'une recherche qui, de 1898 (premiers
lieder) à 1912, avait progressivement éloigné le compositeur de la tonalité, devenue caduque à ses
yeux.

Pour créer cette opéra particulier, Schoenberg fait appel à un ensemble de cinq instruments : piano,
flûte (ou piccolo), clarinette (ou clarinette basse), violon (ou alto) et violoncelle. Bien que Pierrot
lunaire soit écrit dans une atonalité libre, cette œuvre marque un retour au contrepoint et s'oriente
vers l'atonalité ordonnée du sérialisme.

Les paroles consistent en 21 poèmes d’Albert Giraud, tantôt macabres, tantôt féériques ou
décadents, décrivant la nature de l’artiste, au travers du personnage de Pierrot, ici perdu et perturbé.
Mais au delà de ce « portrait de l’artiste » et plus qu’une satire cruelle, le Pierrot Lunaire pose un
regard sur la destinée humaine où tendresse, dérision, angoisse, tragique et morbidité alternent
dans une atmosphère tendue aux limites du rêve et de la réalité.

Schoenberg a planifié son œuvre en trois parties. Dans la première, Pierrot, enivré par la lune, a des
fantasmes amoureux, sexuels et religieux. Dans la deuxième, on le voit plongé dans un terrible
monde cauchemardesque où il se livre au pillage et au blasphème. Enfin, dans la troisième, il
retourne chez lui à Bergame, hanté par la nostalgie d'un passé fabuleux.

L’œuvre est extrêmement difficile à interpréter : le sprechgesang se situe entre le chant et le chant
parlé, il est joué, théâtralement et demande à l’interprète non seulement une grande virtuosité
sonore mais également un réel sens de la scène et de l’interprétation. A ce jour, seules des femmes
ont interprété ce rôle, alors que sa distribution est ouverte tant aux deux sexes.

« Le travail de l’interprète réside là. Faire entendre un théâtre de l’extrême, de la cruauté ; faire voir
l’atroce par les oreilles ». Antonin Artaud

Pour illustrer cette phrase d’Antonin Artaud, on peut analyser le chant de la 16ème pièce,
“Gemeinheit”. Pierrot se met en devoir de fumer son tabac de Turquie dans le crâne de Cassandre,
utilisé comme pipe. Le violoncelle lime, râpe, fraise brutalement dès les premières mesures. Un petit
pas de danse l’interrompt dès la cinquième mesure avec l’évocation de la mine hypocrite de Pierrot
forant un conduit pour y passer son tuyau de pipe. Et quand dans un silence tombe sèchement le
mot de “foret à crâne”, le piccolo lance un cri de douleur. Deux secondes d’horreur suffisent, Pierrot
est déjà tout à la jouissance de bourrer son tabac et sur le sensuel mot “turc”, la clarinette
s’abandonne à une arabesque déclinée calmement. Ainsi va le Pierrot Lunaire.

Ces informations ont été recueillies sur les sites de l'Ircam, et de l'encyclopédie Hachette.

                                                                                                        3
Les interprètes et créateurs

• Julia Migenes

                                                 Née à New-York, Julia Migenes passe son enfance à
                                                 jouer, danser (claquettes) et chanter dans des
                                                 productions de maisons d’opéra de New-York et aux
                                                 alentours.

                                                 Adolescente, elle est choisie pour chanter dans les
                                                 concerts de jeunes dirigés par Léonard Bernstein, ce
                                                 qui l’amène à Broadway et surtout au rôle principal
                                                 d’un « Violon sur le toit » de Joseph Stein. Elle
                                                 décide de quitter l’univers de la comédie musicale
                                                 pour se consacrer à l’opéra et quitte les Etats Unis
                                                 pour étudier à la Volksoper de Vienne en Autriche.
                                                 Elle y chante des rôles solistes dans des opéras et
                                                 opérettes pendant sept ans.

Elle retourne aux Etats Unis sur la proposition du Metropolitan Opera qui l’engage pour chanter les
rôles solistes dans La Bohème, Pagliacci, Mahagony et surtout le rôle de Lulu, connu pour son
extrême difficulté dans Lulu d’Alban Berg. En 1983, alors qu’elle interprète Salomé au Grand Théâtre
de Genève, le réalisateur italien Francesco Rosi la découvre et l’engage l’année suivante pour tourner
« Carmen » aux côtés de Placido Domingo et Ruggiero Raimondi. La bande sonore de ce film culte a
obtenu un Grammy Award.

Les talents d’actrice de Julia Migenes lui valent de jouer ou d’animer de nombreux autres films et
émissions de télévision. Elle présente le très populaire Top C’s and Tiaras en Angleterre dans les
années 80, émission centrée sur la présentation des joyaux de l’opéra et de la chanson.

En Europe, Julia Migenes participe à la version lyrique d’Angels in America (Anges en Amérique) de
Peter Eötvös, créé à paris en novembre 2004. Dans cet opéra, la partie chantée par Julia Migenes a
été spécialement composée pour elle et son registre vocal, à la tessiture très large. En 2007, elle met
en scène son premier le « Barbier de Séville » et cette production est lauréate parmi les meilleurs
opéras de cette année-là en France.
A ce jour, Julia Migenes a enregistré plus de trente albums, le dernier est dédié aux divas
d’Hollywood.

En effet, en 2009, elle aborde le répertoire des grandes divas hollywoodiennes dans un nouvel album
« Hollywood Divas » sorti chez Universal, puis entame une tournée mondiale en 2009 et 2010.
A la suite de cette tournée, elle recrée Angel in America qui sera présenté au Barbican de Londres,
puis reprit à Los Angeles en 2013.

Sa carrière internationale et sa grande popularité font d’elle une actrice-cantatrice unique tant dans
le répertoire classique que populaire.

Distinctions et prix:
Edison Classical Music Award pour l’enregistrement des « Sept péchés capitaux »
Sous la direction de Michael TilsonThomas, 2 golden Bambies, Golden Lion, Golden Camera, Golden
Microphone,
Meilleur enregistrement de « La Voix Humaine » par la BBC, Montreux critic prize for TV special.

                                                                                                     4
Enregistrements :
DVD de Lulu, en live du Met.
DVD de La Voix Humaine, un film de Peter Medak.
Musicals: Kiss Me Kate, L’homme de la Mancha, Kismet, Rags.

• Studio Roosegaarde
Sculpture scénographique

                                                  Dans notre monde qui oscille entre l’analogique et le
                                                  digital, le studio Roosegaarde explore les possibilités
                                                  offertes par un design interactif liant espace,
                                                  personnes et technologies.

                                                  Le studio développe ses propres outils
                                                  technologiques. Il est internationalement reconnu
                                                  pour ses créations.

                                             Fondé par l’artiste Daan Roosegaarde, le studio
Roosegaarde est à la pointe de la recherche dans le domaine du design interactif. Une équipe de
designers et d’ingénieurs développent des concepts qui interagissent instinctivement au son et à la
lumière.
Le studio collabore régulièrement avec des collectivités publiques comme les villes de Rotterdam,
Singapour, Eindhoven et Stockholm.

Daan Roosegaarde a exposé à la Tate Modern, au National Muséum de Tokyo, au V&A de Londres,
pour ne citer que quelques institutions qui ont accueilli les travaux de l’artiste, par ailleurs lauréat de
nombreux prix de design (Prix du design hollandais et du plus célèbre prix du design en Chine).

C’est l’univers de DUNE en particulier, une sculpture interactive sonore et visuelle qui a retenu
l’attention du metteur en scène Stephan Grögler. La mise en scène de Pierrot lunaire jouerait avec
les senseurs lumineux et sonores de DUNE. Les mouvements et le sprechgesang de Julia Migenes
recevraient en écho, tout au long su spectacle, les sonorités et impulsions lumineuses de la sculpture
scénographique mise en place par Daan Roosegaarde.

www.studioroosegaarde.net

A ce jour, les rencontres avec Daan Roosegaarde ont eu lieu et ont confirmé la faisabilité du projet.

• Nicolas Farine
Chef d’orchestre, directeur artistique et co-directeur de Jeune Opéra Compagnie

                                         Le chef d’orchestre et pianiste Nicolas Farine est fondateur et
                                         directeur artistique, avec le compositeur suisse François
                                         Cattin, de Jeune Opéra Compagnie. Il dirige les productions
                                         d’opéra et le chœur professionnel Les Voix.

                                         Il s’est produit en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord et du
                                         Sud, dirigeant entre autres la Philharmonie Nationale
                                         d’Ukraine, L'Orchestre Philharmonique de Stettin (Pologne),
                                         la Philharmonie Nationale de Plovdiv (Bulgarie), l’Orchestre

                                                                                                         5
Philharmonique de Lviv (Ukraine), l’Ensemble Symphonique de Neuchâtel, l'Orchestre du Festival
International de piano de St-Ursanne depuis 2006, l’Orchestre de la Haute école de Musique de
Genève et l’Ensemble Le Moment Baroque.

Egalement passionné d’opéra, Il dirige Faust de Gounod, La Finta Semplice et Bastien-Bastienne de
Mozart, Orfeo ed Euridice de Glück, die Weisse Rose de Zimmermann, Acis and Galatea de Haendel,
Dido and Aeneas et King Arthur de Purcell, Gulliver et Morceau de Nuit(création) de Cattin,
collaborant avec les metteurs en scène Robert Bouvier, Gino Zampieri, Stefan Grögler, François
Racine, Anne-Cécile Moser et Cédric Dubois.

Outre ses activités de chef, Nicolas Farine a été professeur de piano en classes professionnelles au
Conservatoire neuchâtelois et coach des classes de chant de la Haute école de Musique de Genève. Il
y dirige toujours l’un des chœurs et il est professeur de musique de chambre au Conservatoire
Neuchâtelois. Il est également très concerné par les musiques actuelles et est président de la Société
suisse de musique contemporaine ainsi que pianiste titulaire du NEC (Nouvel ensemble
contemporain).

D’abord pianiste et trompettiste, formé dans le canton de Neuchâtel puis à l’Université de Montréal
où il y a obtenu un doctorat, Nicolas Farine s’est perfectionné en direction d’orchestre aux États-
Unis, au Canada et en Autriche auprès de maîtres tels Otto-Werner Müller (prof. à Juilliard School),
Salvador Mas Conde (Musikakademie de Vienne) et Charles Bruck (Pierre Monteux School).

Parmi ses prochains engagements comme chef figurent des invitations à diriger l’Orchestre de la
Radio de Roumanie, l'Orchestre International de Genève (avec Maria João Pires), l'Orchestre de
Besançon Franche-Comté et l’Ensemble instrumental de Belfort en plus de l'Ensemble Symphonique
de Neuchâtel.

• Stephan Grögler
Metteur en scène

                         Récemment Stephan Grögler met en scène la Trilogie de Beaumarchais :
                         Barbiere di Seviglia, Nozze di Figaro, La mère coupable à l’opéra de Rouen
                         et à l’opéra de Versailles.

                         Né à Berne en 1966, Stephan Grögler poursuit des études musicales (violon)
                         avant de rejoindre la «Hochschule» de Vienne pour étudier la mise en
                         scène. Rapidement il signe ses propres mises en scènes dont il fait aussi les
                         décors. Puis il est nommé metteur en scène en résidence à l’Opéra National
                         de Lyon de 1995-98.

                          Il réalise entre autre: « La Sonnambula» avec Nathalie Dessay pour le
                          Festival de Santa Fe USA repris ensuite au Teatro Comunale di Bologna
(cette fois si avec Patrizia Ciofi et Michele Pertusi) / « Samson et Dalila » à Lecce, « Cendrillon »
(Massenet) à la Monnaie de Bruxelles qui sera par la suite repris au Grand Théâtre du Luxembourg /
«La Bohème» à Bienne (Suisse) / «Blaubart» (Bartok) et «Der Zwerg» (Zemlinsky) à l’Opéra de Berne
/ «La Traviata» à l’Opéra de Dublin / «Tancredi» (Rossini) à l’Opéra de Marseille / «La Cenerentola»
à Lausanne, Nantes, Jerez et à l’opéra National de Nancy / «Viva la Mamma» (Donizetti) à l’Opéra
de Montpellier et Caen / «Don Pasquale» pour St.Gallen en Suisse. «L’Anima del Filosofo» (Haydn) à
l’Opéra de Lausanne / «Le Nozze di Figaro» à Nantes et Angers / «The Beggar’s Opera» (Britten) à
Caen et Rouen / «The Rape of Lucretia» (Britten) à l’Opéra de Caen, puis Lausanne et Rennes, «Der
Kaiser von Atlantis» (Ullmann) à l’Opéra Comique de Paris / « The Turn of The Screw» (B. Britten) à

                                                                                                      6
Caen, Rennes, Rouen, l’Opéra Comique de Paris et l’Opéra National de Lyon et à Lausanne la
production très remarquée de «Roland» de Lully avec Christophe Rousset

Son engagement pour la musique contemporaine se remarque avec diverses productions comme «La
Rose Blanche» (Zimmermann) à l’Opéra National de Lyon et également avec Jeune Opéra
Compagnie en 2012, «La Mort de Socrate» création mondiale de Gracianne Finzi sur un livret de
Jean-Claude Carrière à l’Opéra Comique de Paris / « Eight Songs for a Mad King » et «Miss
Donnithornes Maggot» de Peter Maxwell Davies à Vienne (Autriche) et Lyon , «Eine Stravinsky-
Milhaud Revue» à Salzbourg / «Exercices de conversation...» de José Evangelista sur des textes de
Ionesco à l’opéra de Lyon / «Niobe» et «Medeamaterial» de Pascal Dusapin à l’opéra de Lausanne /
«et si Bacon» de François Cattin à La Chaux de Fonds (Jeune Opéra Compagnie).

Très impliqué dans la formation de jeunes chanteurs il réalise: «Didon et Enée» (Purcell) et «Il Trionfo
del Onore» (A. Scarlatti) en partenariat avec le Conservatoire de Lausanne / «Orlando Paladino»
(Haydn) pour La Haute école de Musique de Genève / «La Finta Giardiniera» de Mozart et
parallèlement aussi celle de Anfossi (avec Antonio Florio) pour la Fondation Royaumont / «Gretel et
Hänsel» (Humperdinck) à l’Opéra National de Lyon / «Les Enfants du Levant» (Aboulker) pour le
Grand Théâtre de Genève / «Gulliver» et «Les Aveugles» de François Cattin pour Jeune Opéra
Compagnie à La Chaux de Fonds.

Il assure également plusieurs mises en scène pour «Le Bal de la Rose» de Monaco : les 50 ans de
règne du Prince Rainier de Monaco, en collaboration avec Karl Lagerfeld ou le peintre - sculpteur
Fernando Botero ainsi des gros événements pour van Cleef et Arpels à Paris, New York et Los
Angeles et un spectacle à l’opéra Comique à Paris pour Cartier ...

En collaboration avec Yannis Kokkos il travaille dans des opéras comme La Monnaie de Bruxelles
« Tristan » / La Staatsoper de Vienne «Boris Godunow» et Bayerische Staatsoper «Nabucco».

Parmi ces projets citons : «La Veuve Joyeuse» (Lehar) Opera National à Nancy, «Die Weisse Rose»
(Zimmermann) La Chaux de Fonds), «Orphée aux Enfers» pour Genève ainsi « La petite renarde
rusée » (Janacek)
Les musiciens

Le Swiss Global Chamber Ensemble est une des formations les plus actives de la Swiss Global Artistic
Foundation, branche suisse de l’Arts Global Foundation qui étend ses activités sur plusieurs
continents. L’objectif majeur de la Fondation, présidée par sa fondatrice Madame Heather de Haes,
est de promouvoir de jeunes artistes émergents au talent hors du commun en leur permettant de se
produire lors de concerts marquants ou de participer à des évènements majeurs, festivals et
tournées.
En dépit de leur jeunesse, les membres de cet ensemble, qui ont étudié avec les plus grands maîtres
et ont accumulé les récompenses dans les concours internationaux, ont déjà joué sous la baguette de
chefs célèbres avec des orchestres mondialement connus dans des lieux prestigieux.

Réunis par le plaisir de travailler ensemble, Loïc Schneider (flûte), Aleksandar Tasic (clarinette),
Solenne Païdassi (violon), Blythe Teh Engstroem (alto) et Sébastien van Kuijk (violoncelle) se
réjouissent d’être associés à ce beau projet et de faire partager leur émotion au public.

                                                                                                      7
Notes du metteur en scène
Le répertoire et le personnage : Julia Migenes

Nous allons travailler sur cette œuvre magistrale et dense, construite de 3 blocs de 7 « poèmes-
chansons » en y ajoutant, pour l’aérer, d’autres pièces vocales ou instrumentales en miroir avec le
Pierrot lunaire de Schoenberg. Sans nuire ou diminuer l’impact de l’œuvre maîtresse, le rôle de ces
œuvres est de permettre d’entendre Pierrot d’une autre manière.

Ce choix rend aussi possible l’explication de l’origine de Pierrot lunaire, le cabaret. En effet, la
variation des 21 poèmes-chansons, sorte de « numéros » proposés au public offrent ce tourbillon de
sensations qui nous emporte dans un monde artificiel, imaginaire, un monde qui nous surprend tour
à tour avec des ambiances très différentes les unes des autres.

Pour pouvoir se plonger d’une manière moins cérébrale et plus ludique dans notre Pierrot, nous
allons l’oxygéner, en intercalant également des passages purement musicaux (quasiment inexistant
dans le « Pierrot » de Schoenberg) dans la partition de base. Ce choix élargira encore les possibilités
de jeu de notre soliste.
Avec Julia Migenes et Nicolas Farine, nous avons envie d’inventer un personnage haut en couleurs et
non formaté, en irisant cette partition de nouvelles nuances pour en faire ressortir encore plus la
complexité et la richesse. La poésie de ce personnage est à notre avis trop souvent réduite à son
« ombre lunaire ».

La soliste changera de rôle et de peau d’une seconde à l’autre pour divertir, effrayer ou nous
emporter dans des rêves poétiques. Son personnage pourra passer de Marlene Dietrich vers le
Pierrot du Mime Marceau en passant par Liza Minelli et des ambiances de violence proches du
Chicago de Bob Fosse.

Nous voulons ainsi apporter une réponse à la question de l’interprétation de Pierrot par une
femme et permettre au public de (re)découvrir une femme chanteuse, danseuse et actrice,
personnalité flamboyante du monde des arts. C’est honorer le talent et toute la richesse de Julia
Migenes que de créer ce personnage imaginaire de cabaret, avec ses mille facettes.

Le décor : espace et interactivité
Nous travaillons actuellement sur plusieurs pistes avec Daan Roosegaarde.
Nous ne voulons pas nous contenter de « décorer » la scène mais nous cherchons dans la
scénographie également de mélanger les genres (cabaret).
Nous souhaitons imbriquer au maximum l’installation lumineuse interactive de Dan avec les
musiciens et la chanteuse pour créer ainsi un espace qui puisse se transformer à son tour. Elle
apportera des propositions visuelles et émotionnelles fortes, spécifiques à chaque séquence. Un
décor qui réagit, qui vibre, qui vit grâce à sa technologie interactive : les lumières réagissent aux sons
et aux mouvements de l’entourage ou y puise son énergie pour émettre de la lumière dans le
mouvement ou lors leur manipulation.

Au delà, nous aimerions aussi « inclure » au maximum le public ; recréer cette proximité et
immédiateté du cabaret avec un vocabulaire contemporain. Peut être avec un « cat-walk », qui
rentre dans la salle ? Nous travaillons ainsi sur plusieurs solutions, la taille de l’installation dépendra
aussi du budget alloué à la création.
Nous pouvons proposer un rapport public-scène traditionnel tout en gardant cette proximité, ce
mélange et échange entre public et spectacle toujours présent à l’esprit ou aller vers une version plus
ambitieuse, avec l’idée de faire déborder notre installation scénique et lumineuse au delà de l’espace
scénique pour intégrer par exemple le hall du théâtre ou le faire déborder jusque dans la rue. Nos

                                                                                                         8
« lucioles » auraient alors aussi fonction d’attirer le public jusque dans l’antre du théâtre pour
assister à la représentation.

Fondamentalement, ma démarche de metteur en scène est avant tout axée sur le besoin de rendre
accessible au plus grand nombre -sans renoncer à l’exigence induite par une œuvre majeure de la
musique contemporaine- une musique encore difficilement accueillie. Je travaille toujours sur
plusieurs niveaux de lecture, allant du plus ludique au plus « sérieux » et du plus divertissant au plus
profond.
Cette démarche m’a poussé à contacter et travailler avec Julia Migenes, Daan Roosegaarde, Jeune
Opéra Compagnie et Nicolas Farine qui recherchent depuis toujours aussi, cette volonté
d’accessibilité et de proximité avec le public.

Stephan Grögler, mars 2012

                                                                                                      9
Les co-producteurs

• Les Visiteurs du soir, agence en charge de la tournée de Pierrot lunaire, représente Julia Migenes
depuis son rôle de Carmen au côté de Ruggiero Raimondi et Placido Domingo dans le film de F. Rosi.
Les Visiteurs s’occupent du management et de l’organisation de tournées internationales de
nombreux artistes, comédiens et chanteurs parmi lesquels Lambert Wilson, Jane Birkin, Woody Allen
pour ses concerts, Patrice Chéreau, Paolo Conte.
www.visiteursdusoir.com

• Arc en Scènes
Cette structure regroupe un des deux seuls théâtres à l’italienne de Suisse, un théâtre de création le
Théâtre Populaire Romand et une des meilleures salles de musique d’Europe au plan acoustique. Elle
s’engage en tant que coproductrice en offrant les conditions idéales pour la création de Pierrot
Lunaire.
www.arcenscenes.ch

• Jeune Opéra Compagnie
Jeune Opéra Compagnie (JOC) est une structure de production professionnelle, basée en Suisse,
organisée en trois volets.

C’est sous l’appellation « Les Productions » que se poursuit, depuis 2005, l’objectif de créer des
opéras classiques ou contemporains nécessitant des scènes de moyenne dimension ou des lieux
inédits. La (re)découverte de ces œuvres rarement produites est une plus value pour le public :
souvent méconnues, elles permettent aussi de proposer ce répertoire en tournée.

«Via Opéra» est le volet qui réunit chaque saison une quarantaine d’enfants, âgés de 7 à 15 ans
qui s’engagent à travailler dans un encadrement artistique professionnel pour créer un opéra signé
d’un compositeur contemporain.

« Les Voix » sont le premier chœur professionnel dans la région de l’Arc jurassien. Formé de 16
chanteurs de très haut niveau provenant de toute la Suisse, le chœur se spécialise dans les
répertoires rarement chantés car trop exigeants : la musique a cappella et les arts d’aujourd’hui.

www.jeuneopera.ch

                                                                                                  10
Contact pour la tournée :

Les Visiteurs du Soir
40, Rue de la Folie Regnault
75011 Paris
France

Téléphone : +33 (0)1 44 93 02 02
Fax : +33 (0) 1 44 93 04 40

                                   11
Vous pouvez aussi lire