Infinun e Danser le multiple - Projet de création 2021 Duo pour une danseuse et un batteur Direction et conception : FANNY VIGNALS - Cie Ona Tourna

 
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Infinun e Danser le multiple - Projet de création 2021 Duo pour une danseuse et un batteur Direction et conception : FANNY VIGNALS - Cie Ona Tourna
co mp ag n ie

                   Proj et d e créat ion 20 21

             Infinun·e
                     D a ns er le multi p le

        Duo po ur un e dan se us e et u n b att eu r
     Di rectio n e t con ce pti on : FA NNY VI GNA LS

Dominique Gauthier, Les Enchantés, 2006, acrylique sur toile, 285 x 250 cm

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Duo - 1 danseuse et 1 batteur
                                                   Tout public
                          Pour plateaux et adaptations in situ
                       Durée prévisionnelle : 45 à 50 minutes

 Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation
                                                FANNY VIGNALS
                               Composition musicale et batterie
                                             GUILHEM FLOUZAT
         (BENJAMIN SANZ pour la première étape de création)
                                         Collaboration artistique
                                             CLARISSE CHANEL
                                              Création costumes
                                                     THAÏS LIMA
                                                Création lumière
                                                      ZOÉ DADA
                                                  Administration
                                              AURÉLIE ARNAUD

                                                  PRODUCTION
       Compagnie Ona Tourna - Gennevilliers (Hauts-de-Seine)

                                               COPRODUCTION
                      Le Musée des Confluences (Lyon - Rhône)
                        Touka Danses CDCN Guyane (Cayenne)
                      La Ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine)
New Danse Studio/Lieu de Fabrique - région Nouvelle Aquitaine
                                    (Brive-la-Gaillarde - Corrèze)
      La Métairie des Arts - Association Images Plurielles (Saint-
                                  Pantaléon de Larche - Corrèze)

                                                      SOUTIENS
                  L’Espace Musical d’Achères - Le Sax (Yvelines)
  Le CENTQUATRE-PARIS dans le cadre d’une résidence d’essai
Conservatoire Edgar-Varèse CRD et Maison du Développement
                        Culturel (Gennevilliers - Hauts-de-Seine)

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Infinun e Danser le multiple - Projet de création 2021 Duo pour une danseuse et un batteur Direction et conception : FANNY VIGNALS - Cie Ona Tourna
Photo © Bénédicte Bos

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PRÉSENTATION

 Infinun·e est un point de croisement, une forme inspirée par la démultiplication des corps et la sensation
d’infinitude qui émanent des manifestations dansées des divinités du candomblé. Chorégraphe française
 menant depuis de nombreuses années une recherche sur ces danses aux racines noires du Brésil, Fanny
  Vignals crée un langage chorégraphique contemporain nourri de ces espaces rituels et mythologiques,
                                                   de la force de ces corps et de leurs gestes symboliques.

    La divinité Eshou a longtemps été invisibilisée et diabolisée de par ses attributs subversifs : sexualité,
       marginalité, magie, débrouillardise… C’est pour cette figure messagère que l’on prépare objets et
 nourritures avant une cérémonie, ou que l’on laisse une offrande à un croisement de rue. Car c’est lui qui
                                                           permet les passages entre l’invisible et le visible.

  Tel un travail en négatif, Fanny Vignals laisse émerger dans Infinun·e l’imaginaire autour de ce qui ne lui
    est pas transmis directement des danses de cette figure : ce qui émane des secrets, des silences, des
gènes, des tabous, des ambiguïtés et des contradictions, ce que provoquent en elle les clichés, l’imagerie
populaire, le phénomène de diabolisation et les violences qui en découlent. Ainsi des figures étranges se
démultiplient au plateau. Elles s’absorbent les unes les autres, naissent les unes des autres, foisonnent de
                            leurs feux…, jusqu’à laisser la place au vide, à la luminosité du message dansé.

Infinun·e est aussi un point de rencontre de la chorégraphe Fanny Vignals avec Guilhem Flouzat, musicien
     qui explore profondément les matières sonores de son instrument, la batterie. À l’instar de la divinité
 perturbatrice les deux artistes cherchent à révéler l’essence de cet instrument symbole de multiplicité et
       de communication. La danse en transforme les usages et les gestes, transforme les éléments qui la
                                                                     constituent en artefact, les incorporent.

   Dans Infinun·e naissent des corps et des sons insaisissables, à la fois circulants et composites, ancrés et
                                                     projetés. Des corps comme possibilités de continuité.

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NOTE D’INTENTION

« Le choix de la figure d’Eshou comme point de départ pour la création d’Infinun·e survient dans un
contexte de répressions à nouveau croissantes envers les croyances de matrices africaines au Brésil.
Correspondant à une conception du monde non binaire, Eshou est au coeur du processus de
diabolisation des pratiques rituelles afrodescendant·e·s. Un travail de déconstruction de ces imaginaires
issus du colonialisme est actuellement à l’oeuvre dans les communautés stigmatisées, et j’inscris Infinun·e,
à sa mesure et en tant qu’oeuvre, dans ce mouvement.

Ma démarche s’accompagne d’un questionnement constant sur ma propre place en tant qu’artiste
blanche européenne se saisissant de langages issus de cultures de matrices noires africaines. Il s’agit de
parler de mon endroit, celui du déplacement, de reconnaître l’autre et ce que j’en hérite, et de me situer
par rapport à cela.

Cette figure survient aussi à un moment de mon parcours où je souhaite rendre plus poreux deux univers
entre lesquels je me sens comme un possible vecteur : la danse contemporaine de tradition occidentale
et une certaine tradition de danses afro-brésiliennes.

Il s’agit aussi, avec nos partenaires, d’interroger la place possible pour les oeuvres issues de traditions
vernaculaires extra-européennes sur la scène chorégraphique contemporaine : quel sens peut avoir
aujourd’hui la présence de ces travaux, artistiquement et politiquement ? Je souhaite partager avec eux
mes interrogations : comment embrasser, culturellement et avec la liberté induite par la démarche
artistique, les effets de la globalisation, tout en le faisant de façon sensible, préoccupée, engagée et
prenant en compte l’histoire coloniale et post-coloniale ?

Eshou, l’irrévérencieux, est celui qui autorise, qui ouvre les portes. Avec Infinun·e, je m’autorise
l’exploration d’une danse brassée de ces questions, de ces corps, figures et forces profondément
contemporain·e·s.

Laroié. »

Fanny Vignals

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Photo © Bénédicte Bos

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Repères

Le candomblé
Le nom de la plus importante des religions brésiliennes de matrices africaines est
d’origine bantou et signifie « le lieu de la danse ». Dans les cérémonies de candomblé,
au rythme des tambours, de la cloche et des chants, les divinités orishas, voduns ou
inquises se manifestent au travers de danses de possession qui constituent de véritables
mémoires : elles racontent les mythes ancestraux, traduisent la charge symbolique d’un
océan traversé par la force, et témoignent de siècles de résistance, de transmission et de
transformation. Le candomblé s’est construit à partir des cultes d’environ 4,8 millions
d’esclaves déportés par les portugais depuis l’Angola, le Congo, le Nigéria, le Bénin, le
Togo entre autres pays.

                                            Eshou, l’infini + 1
                                            Divinité au symbole phallique, Eshou est un
                                            orisha, une divinité d’origine Yoruba.
                                            Il est le premier né.
                                            Représentant le changement de société, il nait
                                            du chaos et de la transformation.
                                            Eshou mange tout.
                                            Eshou se démultiplie.
                                            Gardien des portes, il représente le seuil, le
                                            préliminaire.
                                            Ce messager est celui qui permet la transe, le
 Une initiée du candomblé incorporée        passage entre invisible et visible.
 par Eshou dans un terreiro (temple afro-
                                            Il représente l’énergie du commerce et de la
 brésilien) bahianais.
 Photo Pierre Verger © Fondation Pierre     procréation.
 Verger
                                            Il habite la marge. Il se débrouille.

Encore plus invisibilisé que les autres divinités, Eshou a pris des formes quasi
imperceptibles, se démultipliant, prenant souvent des formes féminines et s’infiltrant
jusqu’à aujourd’hui dans toutes les strates des religions du Brésil, notamment celles aux
ramifications spirites, païennes et/ou catholiques (Umbanda, Quimbanda et autres). On
le retrouve au travers de figures européennes telles que la prostituée, la gitane, la
femmes cadavre, le trickster ou encore le dandy.

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ÉCRITURE CHORÉGRAPHIQUE

L’écriture chorégraphique d’Infinun·e naît d’une hybridation et de transformations de
langages hérités. Le rapport à l’invisible qui y est développé crée une relation à l’espace
quasi tactile. La peau projète, sa direction a un effet sur l’espace. À travers un corps qui narre
et qui agit, le geste est symbole, la danse est fonctionnelle. Le mouvement est préparation,
évènement ou trace.

Les Enchantés, oeuvre du peintre
français Dominique Gauthier,
accompagne la chorégraphe depuis le
début de la conception d’Infinun·e. Au
Brésil les personnes qui vivent des
phénomènes d’incorporation lors de
cérémonies sont parfois
appelées Encantadas : des Enchantées.
Fanny Vignals cherche à faire émerger
dans son travail artistique un certain
état de présence, une simplicité entre
ancrage et sensibilité qui permette la
continuité entre artistes, public et
environnement.

Le tableau donne à voir les endroits de
fermeture des cercles et les reliefs de la
matière. La composition d’Infinun·e
révèle les passages, les « portes » du
moment et du mouvement, les
accidents, les déviations et les ruptures.

                                                                Dominique Gauthier, Les Enchantés,
                                                              2006, acrylique sur toile, 285 x 250 cm

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« Un jour la météorite Yangui s’écrase sur la terre. Elle se divise en 256 morceaux.
                     256, c’est l’infini. Tu sais que seize fois seize c’est l’infini ? (…)
                                        Un de ces morceaux prend vit. C’est Eshou.
Eshou commence à manger un autre morceau. Puis il en mange un autre. Puis un
   autre, puis encore un autre… Il les mange tous à l’exception de seize qui vont
                                                      former la famille divine Yoruba.
 C’est ainsi, par sa gloutonnerie et son corps rassasié, qu’Eshou reforme le Un . »

               Nancy de Souza, Dona Egbomi Cicí, Salvador de Bahia, août 2015.

                                                                    Photo © Bénédicte Bos

                                                                                              10
UNE FORME EN TROIS TEMPS

Dans les rituels afro-brésiliens le chiffre 3 représente l’affirmation. Au fur et à mesure du
processus de création est apparue cette forme à trois temps.

• Le premier temps s’inspire du mythe de la météorite Eshou Yangui : division puis retour à la
 forme. Il y a un temps de réception de ce chaos, et puis la préparation de l’espace, des corps
 et des objets. Ce qui doit être fait est fait. Le corps dansant et la musique évoquent une famille
 invisible, une communauté de forces qui doivent être réunies.

• Puis Infinun·e se déploie à partir de la marge, du profane, de ce qui est gênant et qu’il vaudrait
 mieux contrôler. Des figures populaires, entités associées à Eshou, servent ici de base à la
 création d’une écriture gestuelle et musicale flottante et perturbée, habitée par une multitude
 composite et changeante. Des figures imprévisibles apparaissent et disparaissent,
 s’engloutissant les unes les autres. À partir de réminiscences de forêts lointaines la musique est
 telle un patchwork. Comme brinquebalée, elle subit les frasques d’une prostituée fantasque,
 ou d'un trickster, sur fond de forêts lointaines. Les sons qui jusque là n’émanaient que de la
 batterie, sécrètent maintenant depuis la salle.

• De là naîtra, sortira peut-être, d’un point de lumière, un corps, dans son entièreté, avec son
 propre message, ses propres chemins, ses propres endroits de croisement. Cette 3e partie,
 comme la première, est portée par une composition rythmique acoustique, brute. Un ostinato
 chargé ouvre le regard de l’infime à l’immensité. Les corps dansent et jouent beaucoup, il
 rendent hommage, ils traversent et cherchent une prochaine possibilité d’unité.

                                                                                                       11
29 juillet 2020
Première étape de création menée en collaboration avec le musicien BENJAMIN SANZ
                                               Sortie de résidence en espace public
                                    Espace Aimé Césaire - Le Luth - Gennevilliers 92
                                                             Photo © Bénédicte Bos

                                                                                        12
LA MUSIQUE

    La notion de multiplicité dans l’unité, intrinsèque à la batterie elle-même et à son histoire, est mise en
           exergue par une scénographie qui déploie et rassemble les différentes parties de l’instrument.

La présence du musicien fait écho à l’importance cruciale du tambourinaire dans l’espace rituel, mais plus
       largement au besoin d’une altérité, d’une communauté, de la présence humaine pour qu’advienne
                                                                                                 l’immatériel.

   La chorégraphe cherche une relation à la musique à la fois organique et précise, une interaction active
      entre gestes et sons. La communication entre danse et rythme se construit entre fusion, autonomie,
  soutien, préparation, rebond, friction ou opposition. La pulsation, à travers un ostinato qui devient socle
 pour la danse, est forte, affirmée. Elle dure et ancre l’espace par sa répétition même lorsqu’elle disparaît.
    Comme en superposition, par glissement, les deux artistes prennent tour à tour des libertés sur ce sol
                                                                      ainsi posé. Les durées sont élastiques.

La musique d’Infinun·e se déploie d’un ancrage rythmique issu des codes rituels afro-brésiliens à des jeux
  et matières plus contemporaines, inspirées notamment des musiques improvisées. Elle utilise aussi les
                                                       ressources et interfaces de la musique électronique.

                                                                                                           13
LES COSTUMES

Deux concepts sont actuellement en cours d’exploration par THAÏS LIMA :

Points de Croisement
Inspiré de la symbologie de la croix comme intersection entre le spirituel et le matériel, le point de
création et de matérialisation, la naissance.

       - proposition 1 : deux lignes se croisent au devant, au niveau du ventre. La tenue est confectionnée
       à partir de la technique de l’upcycling. Il s'agit de déconstruire des vêtements streetwear existants
       et de leur donner une deuxième vie au plateau. Haut en jersey près du corps, bas en denim
       blanchi à la main.
       - proposition 2 : travail de superposition de points de croisement multiples et jeu de transparence
       pour révéler le corps à travers les gestes. Couches et superpositions : par dessus une pièce ample
       à effet résille, aux touches de couleurs subtiles qui se superposent ; en dessous un ensemble près
       du corps, en matière élastique de couleur neutre avec toujours plusieurs couches en transparence.

Peau Transformée
Cette direction nous amène aux notions de naissance et de démultiplication, ainsi qu’à la séparation entre
intérieur et extérieur. Le tenue s’ajuste au corps comme une deuxième peau, avec des coutures multiples
qui lui confèrent un effet de cicatrices, et des reflets irréguliers. Une recherche de crudité et de simplicité
laissant place à la matière et à l’’organique.

—-
Le travail actuellement mené se concentre sur le costume de la danseuse. Il sera ensuite décliné pour le
musicien avec, comme en sous-texte, une recherche autour de la notion de double et questionnant le
clivage masculinité/féminité à travers formes, détails. En effet Eshou, divinité masculine, devient femme au
fur et à mesure de ses transformations dans les diverses strates des pratiques spirituelles brésiliennes.
Cette porosité nous intéresse à l'endroit du costume.

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SCÉNOGRAPHIE, ESPACES ET LUMIÈRE

Au plateau
Dans une boîte noire deux chemins se croisent au sol. Ils évoquent la possibilité de rencontre, dans le
déplacement. La scénographie épurée porte les corps, la lumière, les matières et objets en présence. Elle
crée un espace comme endroit de passage et de projection, un sol comme moteur de transformation.
Nous recherchons la lisibilité des corps et de l’espace mais aussi la possibilité pour le désordre d’exister.

Adaptations in situ
En juillet 2020 l’exploration en espace public issue des contraintes liées à la crise sanitaire a confirmé la
cohérence, pour Fanny Vignals, de transposer son travail dans des espaces non-dédiés. Les notions de
croisement, de déplacement et d’adaptation seront renforcées par ces lieux.

En projet : lumières naturelles…
La jeune créatrice lumière Zoé Dada souhaite prolonger, à travers les adaptations in situ de cette création,
son travail exploré à l’ENSATT dans le cadre de son projet Éclat de Lune autour de la lumière naturelle, de
jour et de nuit. Une proposition qui sera explorée lors des résidences 2021 destinées aux adaptations in
situ.

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29 juillet 2020 - Sortie de résidence en espace public - Espace Aimé Césaire - Gennevilliers
Photo ©Bénédicte Bos

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LA COMPAGNIE ONA TOURNA

La compagnie Ona Tourna, basée à Gennevilliers en Île-de-France, a été
créée en 2009 pour soutenir le travail de la chorégraphe Fanny Vignals.
Son activité se centre autour de la production de spectacles d’arts vivants
et leur diffusion auprès d’un public le plus large possible.

À partir de la danse comme axe de création, la compagnie explore des
croisements entre arts et cultures. Cette démarche transversale s’appuie
sur une recherche autour de la relation entre danse et musique, et dans la
construction d’une écriture singulière faisant dialoguer danse
contemporaine et cultures de matrices non-occidentales.

À l’instar de cette réflexion sur les modes d’émergence de la danse selon
les cultures, les pièces se déploient du plateau aux espaces non-dédiés,
dans différentes relations au public et à l’espace : spectacles, bals,
conférences dansées, créations et performances in situ.

Souhaitant aller à la rencontre des publics et défendre la place de l'art et
particulièrement de la danse, dans les écoles, les lieux de soin, dans les
villes et les villages, la compagnie Ona Tourna mène de nombreux projets
de transmission, de formation, d’action artistique et de sensibilisation des
publics.

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FANNY VIGNALS
                        Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation

                        Danseuse, chercheuse en danse, enseignante et chorégraphe
                        française, elle se forme au Besso Ballet à Toulouse, au Centre
                        National de Danse Contemporaine à Angers ainsi qu’auprès
                        de Susan Buirge ou Nigel Charnock, fondateur de la DV8.

                        Danseuse-interprète et assistante de chorégraphes en
                        Europe, en Amérique du Sud et aux Antilles, elle crée tôt ses
                        propres formes entre danse et musique. Elle met en
                        mouvement des ensembles musicaux, notamment des
                        batucadas, dont Zalindê au sein de laquelle elle collabore
                        avec Ibrahim Maalouf ou Kesiah Jones. Elle est depuis 2016
                        chorégraphe de l’Académie de l’Opéra de Paris.
Photo © Bénédicte Bos
                        Recherchant des immersions radicales dans d'autres cultures,
                        elle se passionne en 2002 pour les danses noires du Brésil.
                        Elle mène depuis une recherche sur les danses sacrées du
                        candomblé. Ses créations questionnent le clivage tradition/
                        contemporanéité, jouent avec les codes et espaces de
                        représentation et interrogent le rapport à la spiritualité, à la
                        féminité et à la fête.

                        La transmission faisant partie intégrante de sa démarche
                        artistique, elle est titulaire du diplôme d’État, anime des bals,
                        mène de nombreux stages, actions artistiques et formations
                        de formateurs.

                        En 2017-18, elle est chorégraphe lauréate de la Fondation
                        Royaumont, programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé
                        Robbe où émergent les prémisses de sa prochaine
                        création Infinun·e. En décembre 2018 elle présente la
                        performance pour 15 danseur·se·s Ainda dá, gestes pour un
                        non-poème au Cri d’Amour pour le Brésil à Mains d’Oeuvres.

                        Son projet de recherche fondamentale La Bouche du Monde,
                        sur les danses de la divinité Eshou, reçoit en 2019 l'Aide à la
                        Recherche et au Patrimoine du Centre national de la danse
                        (FR) et en 2020 par l’Association des Chercheurs en Danse.

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GUILHEM FLOUZAT
                       Composition musicale et batterie

                       Batteur, compositeur et songwriter, Guilhem Flouzat a
                       plusieurs cordes à son arc. Il a produit un disque de standards
                       avec le pianiste Sullivan Fortner mais aussi écrit paroles et
                       musiques d'un album de chansons interprétées par Isabel
                       Sorling. Son jeu de batterie, affiné auprès d'Eric Harland, Dan
                       Weiss, Mark Guiliana et John Riley, sert d'abord son propos
                       de compositeur.

                       Il a appris l'art de la pulsation et s'est forgé une identité
                       musicale lors de 7 années passés à New York, où il a collaboré
                       avec Lionel Loueke, Becca Stevens, Chris Cheek, Dave
                       Liebman, Linda Oh ou encore Gilad Hekselman. Petit fils de la
Photo ©Tayla Nebesky
                       pianiste Henriette Puig-Roget, il est habité par l'œuvre de
                       Ravel et Poulenc et est passé par les classe du CNSM.
                       D'études en classes préparatoires littéraires, il a gardé l'idée
                       de transformer l'expérience en mots. De ces sources surgit un
                       univers musical narratif et profond.

                       Depuis dix ans, il trace un chemin original sur la scène jazz
                       européenne et américaine, tout en étant sideman auprès
                       d'artistes comme Youn Sun Nah, Eric Legnini ou encore
                       Camila Meza. Son premier disque "One Way...Or
                       Another" (2011) a été décrit comme «ce qui est arrivé de
                       mieux au jazz français depuis longtemps» par Vincent
                       Bessières. Il y joue notamment un duo avec le prodige Tigran
                       Hamasyan. Pour le deuxième, "Portraits" (2015), il rejoint
                       l'exigeante maison de disque Sunnyside et crée une série de
                       portraits musicaux des huit musiciens jouant sur le disque,
                       dont Ben Wendel et Becca Stevens. "A Thing Called
                       Joe" (2017), un disque en trio puisant dans le répertoire de
                       Broadway est salué par la critique française et américaine
                       comme un "classique", suivi par plusieurs tournées avec le
                       pianiste Sullivan Fortner. La même année sort sur le label
                       Fresh Sound un disque collaboratif enregistré à Los Angeles
                       avec le contrebassiste Martin Nevin et le pianiste Richard
                       Sears "Constant Stranger" qui évoque Ellington et Scriabine.
                       "Turn The Sun To Green" avec Isabel Sorling paraîtra en
                       Février 2021 sur le label Shed Music, une série de chansons
                       composées la nuit, sur le piano de ses voisins de Washington
                       Heights.

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CLARISSE CHANEL
Collaboration artistique

Après une licence en Arts Plastiques à la Sorbonne et deux
ans de formation au RIDC, elle intègre la formation d’artiste
chorégraphique au CNDC d’Angers sous la direction
d’Emmanuelle Huynh.

Depuis, elle travaille en tant qu’interprète avec les
chorégraphes Dominique Brun, Jonathan Schatz, Émilie
Labedan entre autres. Elle est également assistante/regard
extérieur pour Mickaël Phelippeau et Enora Rivière. Elle
collabore avec des plasticiens pour des installations ou des
performances et avec la comédienne Johanne Thibaut sur son
solo SoufWle.

Parallèlement, elle mène des projets de transmission et de
création auprès d’un public varié : personnes en foyer
d’hébergement, enfants et adolescents en milieu scolaire, ou
encore des professionnels de la danse. Chacune de ces
rencontres est pour elle une merveilleuse occasion de
partage et de recherche, lui permettant de creuser et
développer son propre langage.

Clarisse Chanel accompagne Fanny Vignals tout au long du
processus de la création d’Infinun·e.

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THAÏS LIMA
Créatrice costumes

Créatrice multidisciplinaire brésilienne Thaïs Lima est
designer de mode, créatrice costume, graphiste et
directrice artistique en communication. Son travail
s’articule autour de la recherche d’une voix (vox) visuelle
ou tactile.

Diplômée à l’École d’Architecture de l’Université de
São Paulo, son parcours professionnel démarre au
Brésil où elle collabore avec différent·e·s graphistes
et agences de communication.

En 2005, une visibilité internationale lui ouvre de
nouvelles portes au Canada, et par la suite aux États-
Unis où elle se spécialise dans les médias digitaux en
tant que directrice artistique pour Uniqlo, Calvin
Klein, Nike, Sephora, Coach, West Elm, Google, entre
autres.

Son affinité croissante avec la mode la conduit vers
l’expérimentation du support textile, se concrétisant
en 2013 par la création de sa propre marque de prêt-
à-porter féminin. Elle formalise son expertise dans le
design de mode en étant diplômée ESMOD Paris en
2019.

Aujourd’hui, Thaïs apporte son expertise dans
différentes collaborations avec des créateur·rice·s de
mode, de marques de prêt-à-porter et dans le
domaine du spectacle vivant.

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ZOÉ DADA
Conceptrice et régisseuse lumière

Après des études de théâtre, elle se forme en conception
lumière à l'ENSATT en 2016. Tout fraichement diplômée,
elle fait ses débuts en tant que régisseuse lumière avec la
compagnie de jonglage Happy Face sur le spectacle Merci,
Pardon. Elle rejoint ensuite Mathieu Ma Fille Foundation et
conçoit la lumière des épisodes #1 et #2 du projet
pluridisciplinaire Dans ma chambre. Elle travaille aussi en
tant que régisseuse lumière et générale avec El Nucleo,
compagnie de main à main, sur le spectacle Eternels Idiots.
Si l'année 2021 le permet, elle accompagnera en lumière
le projet Diorama, mené par Blanche Adilon, Le printemps
des révoltés, de la Cie À la source et le spectacle de danse-
musique Infinun·e, de la compagnie Ona Tourna.

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PREMISSES

De décembre 2017 à août 2018 : FONDATION ROYAUMONT - 95
Dans le cadre du programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé Robbe. Huit semaines dont 4 destinées à
l’élaboration du projet Infinun.e.

CALENDRIER DE CRÉATION

Juin/juillet 2020 : VILLE DE GENNEVILLIERS - 92
Résidence de recherche, et premières écritures. Bases des compositions danse et musique des parties 1
et 3. Explorations en espaces publics
==> Sorties de résidence à trois croisements de Gennevilliers, les 24, 30 et 31 juillet 2020.

Du 27 septembre au 1e octobre 2020 : NEW DANSE STUDIO / LIEU DE FABRIQUE - Brive-la-
Gaillarde - 19
Résidence de travail autour de la composition musicale et de la mise en scène et en corps du musicien,
intentions et présence. Bases chorégraphiques posées pour la partie 2
==> Présentations publiques d’étape de création le 1e octobre 15h et 19h, en partenariat avec le Festival
Danse en mai en Septembre organisé par L’Empreinte, Scène Nationale Brive-Tulle.

Du 24 novembre au 3 décembre 2020 : TOUKA DANSES CDCN - Guyane - 97
Résidence d’écriture chorégraphique.
==> Présentations publiques d’étape de création entre le 1e et le 3 décembre 2020

Du 8 au 12 décembre 2020 : Le CENTQUATRE-PARIS - 75
Recherche scénographique et avancées sur la création costume. Mise en lien des différents axes traversés
dans les résidences précédentes.

Du 4 au 8 janvier 2021 : L’ESPACE MUSICAL D’ACHÈRES - LE SAX - Achères - 78
Résidence de création lumière. Finalisation musique et danse puis costumes
==> Présentations publiques d’étape de création le 8 janvier à 15h et 18h

Du 18 au 20 janvier 2021 : MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69
Résidence de finalisation

Mai 2021 : VILLE DE GENNEVILLIERS - 92
Résidence d’adaptation à l’espace public

Juillet 2021 : LA MÉTAIRIE DES ARTS - Saint Pantaléon de Larche - 19
Résidence d’adaptation aux espaces naturels
==> Présentations publiques d’étape de création - date communiquée ultérieurement

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DIFFUSION

21 janvier 2021 à 20h - Première
MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69

5 février 2021 à 19h
CONSERVATOIRE EDGAR VARÈSE (CRD) - Gennevilliers - 92
Dans le cadre d’une soirée carte blanche à la Compagnie.

Saison 2021-2022
- L’ESPACE MUSICAL D’ACHÈRES - LE SAX - Achères - 78
- NEW DANSE STUDIO / LIEU DE FABRIQUE- Brive-la-Gaillarde - 19
- LOT ARTS VIVANTS - Cahors - 46
- COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES CAUSSES DE LABASTIDE-MURAT - 46
Travail de diffusion en cours

AUTOUR DE LA CRÉATION

De juillet 2019 à avril 2021: La Bouche du Monde
Projet de recherche fondamentale sur les danses d’Eshou dans le cadre de l’Aide à la Recherche et au
Patrimoine en danse du Centre national de la danse (Pantin - 93). Collaboration avec Laura Flety,
anthropologue de la danse, Maxime Fleuriot, vidéaste, et une équipe d’analystes du mouvement franco-
brésilienne. Terrains en milieux artistiques et rituels dans l’État de Bahia (Brésil).
// Partenariats avec la Fondation Royaumont (95), le Musée des Confluences (Lyon), l’Association des Chercheurs en
Danse (Paris) et la Fondation Pierre Verger (Bahia). //

2019-2022 : action artistique Histoire de Portes
Projet auprès de patiente·s et soignant·e·s en milieux de soins psychiatriques et lieux de vie pour
personnes en situations de handicap.
Partenariats avec Lot Arts Vivants (Cahors-46), le Foyer de Vie La Passerelle (Leyme-46).

2020-2021: action artistique Danse, musique et ailleurs
Projet auprès de collégien·ne·s en Classes à Horaires Aménagés Danse.
Partenariat avec le Conservatoire Edgar-Varèse CRD de Gennevilliers (92)

2020-2021: action artistique Danses et rythmes des orishas
Projet auprès d’élèves musiques et danse.
Partenariat avec le Conservatoire de Noisiel CRD (77)

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« (…) une forme infinie du secret qui n’aurait même plus
besoin de contenu et qui aurait conquis
l’imperceptible. »
Deleuze et Guattari
Mille Plateaux (Paris, Éditions de Minuit, 1980)

                                         Compagnie Ona Tour na
                              5, rue Joseph Leclainche - 92230 Genneviliers
            Direction artistique : Fanny V ignals - 06 09 16 59 44 - cie.ona.tour na@gmail.com
                           SIRET N°525 408 670 000 20 - Licence n°2-1041454
                                         www.cieonatour na.com                                   26
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