Infinun e Danser le multiple - Projet de création 2021 Duo pour une danseuse et un batteur Direction et conception : FANNY VIGNALS - Cie Ona Tourna
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co mp ag n ie Proj et d e créat ion 20 21 Infinun·e D a ns er le multi p le Duo po ur un e dan se us e et u n b att eu r Di rectio n e t con ce pti on : FA NNY VI GNA LS Dominique Gauthier, Les Enchantés, 2006, acrylique sur toile, 285 x 250 cm 1
Duo - 1 danseuse et 1 batteur Tout public Pour plateaux et adaptations in situ Durée prévisionnelle : 45 à 50 minutes Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation FANNY VIGNALS Composition musicale et batterie GUILHEM FLOUZAT (BENJAMIN SANZ pour la première étape de création) Collaboration artistique CLARISSE CHANEL Création costumes THAÏS LIMA Création lumière ZOÉ DADA Administration AURÉLIE ARNAUD PRODUCTION Compagnie Ona Tourna - Gennevilliers (Hauts-de-Seine) COPRODUCTION Le Musée des Confluences (Lyon - Rhône) Touka Danses CDCN Guyane (Cayenne) La Ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) New Danse Studio/Lieu de Fabrique - région Nouvelle Aquitaine (Brive-la-Gaillarde - Corrèze) La Métairie des Arts - Association Images Plurielles (Saint- Pantaléon de Larche - Corrèze) SOUTIENS L’Espace Musical d’Achères - Le Sax (Yvelines) Le CENTQUATRE-PARIS dans le cadre d’une résidence d’essai Conservatoire Edgar-Varèse CRD et Maison du Développement Culturel (Gennevilliers - Hauts-de-Seine) 3
PRÉSENTATION Infinun·e est un point de croisement, une forme inspirée par la démultiplication des corps et la sensation d’infinitude qui émanent des manifestations dansées des divinités du candomblé. Chorégraphe française menant depuis de nombreuses années une recherche sur ces danses aux racines noires du Brésil, Fanny Vignals crée un langage chorégraphique contemporain nourri de ces espaces rituels et mythologiques, de la force de ces corps et de leurs gestes symboliques. La divinité Eshou a longtemps été invisibilisée et diabolisée de par ses attributs subversifs : sexualité, marginalité, magie, débrouillardise… C’est pour cette figure messagère que l’on prépare objets et nourritures avant une cérémonie, ou que l’on laisse une offrande à un croisement de rue. Car c’est lui qui permet les passages entre l’invisible et le visible. Tel un travail en négatif, Fanny Vignals laisse émerger dans Infinun·e l’imaginaire autour de ce qui ne lui est pas transmis directement des danses de cette figure : ce qui émane des secrets, des silences, des gènes, des tabous, des ambiguïtés et des contradictions, ce que provoquent en elle les clichés, l’imagerie populaire, le phénomène de diabolisation et les violences qui en découlent. Ainsi des figures étranges se démultiplient au plateau. Elles s’absorbent les unes les autres, naissent les unes des autres, foisonnent de leurs feux…, jusqu’à laisser la place au vide, à la luminosité du message dansé. Infinun·e est aussi un point de rencontre de la chorégraphe Fanny Vignals avec Guilhem Flouzat, musicien qui explore profondément les matières sonores de son instrument, la batterie. À l’instar de la divinité perturbatrice les deux artistes cherchent à révéler l’essence de cet instrument symbole de multiplicité et de communication. La danse en transforme les usages et les gestes, transforme les éléments qui la constituent en artefact, les incorporent. Dans Infinun·e naissent des corps et des sons insaisissables, à la fois circulants et composites, ancrés et projetés. Des corps comme possibilités de continuité. 5
NOTE D’INTENTION « Le choix de la figure d’Eshou comme point de départ pour la création d’Infinun·e survient dans un contexte de répressions à nouveau croissantes envers les croyances de matrices africaines au Brésil. Correspondant à une conception du monde non binaire, Eshou est au coeur du processus de diabolisation des pratiques rituelles afrodescendant·e·s. Un travail de déconstruction de ces imaginaires issus du colonialisme est actuellement à l’oeuvre dans les communautés stigmatisées, et j’inscris Infinun·e, à sa mesure et en tant qu’oeuvre, dans ce mouvement. Ma démarche s’accompagne d’un questionnement constant sur ma propre place en tant qu’artiste blanche européenne se saisissant de langages issus de cultures de matrices noires africaines. Il s’agit de parler de mon endroit, celui du déplacement, de reconnaître l’autre et ce que j’en hérite, et de me situer par rapport à cela. Cette figure survient aussi à un moment de mon parcours où je souhaite rendre plus poreux deux univers entre lesquels je me sens comme un possible vecteur : la danse contemporaine de tradition occidentale et une certaine tradition de danses afro-brésiliennes. Il s’agit aussi, avec nos partenaires, d’interroger la place possible pour les oeuvres issues de traditions vernaculaires extra-européennes sur la scène chorégraphique contemporaine : quel sens peut avoir aujourd’hui la présence de ces travaux, artistiquement et politiquement ? Je souhaite partager avec eux mes interrogations : comment embrasser, culturellement et avec la liberté induite par la démarche artistique, les effets de la globalisation, tout en le faisant de façon sensible, préoccupée, engagée et prenant en compte l’histoire coloniale et post-coloniale ? Eshou, l’irrévérencieux, est celui qui autorise, qui ouvre les portes. Avec Infinun·e, je m’autorise l’exploration d’une danse brassée de ces questions, de ces corps, figures et forces profondément contemporain·e·s. Laroié. » Fanny Vignals 6
Repères Le candomblé Le nom de la plus importante des religions brésiliennes de matrices africaines est d’origine bantou et signifie « le lieu de la danse ». Dans les cérémonies de candomblé, au rythme des tambours, de la cloche et des chants, les divinités orishas, voduns ou inquises se manifestent au travers de danses de possession qui constituent de véritables mémoires : elles racontent les mythes ancestraux, traduisent la charge symbolique d’un océan traversé par la force, et témoignent de siècles de résistance, de transmission et de transformation. Le candomblé s’est construit à partir des cultes d’environ 4,8 millions d’esclaves déportés par les portugais depuis l’Angola, le Congo, le Nigéria, le Bénin, le Togo entre autres pays. Eshou, l’infini + 1 Divinité au symbole phallique, Eshou est un orisha, une divinité d’origine Yoruba. Il est le premier né. Représentant le changement de société, il nait du chaos et de la transformation. Eshou mange tout. Eshou se démultiplie. Gardien des portes, il représente le seuil, le préliminaire. Ce messager est celui qui permet la transe, le Une initiée du candomblé incorporée passage entre invisible et visible. par Eshou dans un terreiro (temple afro- Il représente l’énergie du commerce et de la brésilien) bahianais. Photo Pierre Verger © Fondation Pierre procréation. Verger Il habite la marge. Il se débrouille. Encore plus invisibilisé que les autres divinités, Eshou a pris des formes quasi imperceptibles, se démultipliant, prenant souvent des formes féminines et s’infiltrant jusqu’à aujourd’hui dans toutes les strates des religions du Brésil, notamment celles aux ramifications spirites, païennes et/ou catholiques (Umbanda, Quimbanda et autres). On le retrouve au travers de figures européennes telles que la prostituée, la gitane, la femmes cadavre, le trickster ou encore le dandy. 8
ÉCRITURE CHORÉGRAPHIQUE L’écriture chorégraphique d’Infinun·e naît d’une hybridation et de transformations de langages hérités. Le rapport à l’invisible qui y est développé crée une relation à l’espace quasi tactile. La peau projète, sa direction a un effet sur l’espace. À travers un corps qui narre et qui agit, le geste est symbole, la danse est fonctionnelle. Le mouvement est préparation, évènement ou trace. Les Enchantés, oeuvre du peintre français Dominique Gauthier, accompagne la chorégraphe depuis le début de la conception d’Infinun·e. Au Brésil les personnes qui vivent des phénomènes d’incorporation lors de cérémonies sont parfois appelées Encantadas : des Enchantées. Fanny Vignals cherche à faire émerger dans son travail artistique un certain état de présence, une simplicité entre ancrage et sensibilité qui permette la continuité entre artistes, public et environnement. Le tableau donne à voir les endroits de fermeture des cercles et les reliefs de la matière. La composition d’Infinun·e révèle les passages, les « portes » du moment et du mouvement, les accidents, les déviations et les ruptures. Dominique Gauthier, Les Enchantés, 2006, acrylique sur toile, 285 x 250 cm 9
« Un jour la météorite Yangui s’écrase sur la terre. Elle se divise en 256 morceaux. 256, c’est l’infini. Tu sais que seize fois seize c’est l’infini ? (…) Un de ces morceaux prend vit. C’est Eshou. Eshou commence à manger un autre morceau. Puis il en mange un autre. Puis un autre, puis encore un autre… Il les mange tous à l’exception de seize qui vont former la famille divine Yoruba. C’est ainsi, par sa gloutonnerie et son corps rassasié, qu’Eshou reforme le Un . » Nancy de Souza, Dona Egbomi Cicí, Salvador de Bahia, août 2015. Photo © Bénédicte Bos 10
UNE FORME EN TROIS TEMPS Dans les rituels afro-brésiliens le chiffre 3 représente l’affirmation. Au fur et à mesure du processus de création est apparue cette forme à trois temps. • Le premier temps s’inspire du mythe de la météorite Eshou Yangui : division puis retour à la forme. Il y a un temps de réception de ce chaos, et puis la préparation de l’espace, des corps et des objets. Ce qui doit être fait est fait. Le corps dansant et la musique évoquent une famille invisible, une communauté de forces qui doivent être réunies. • Puis Infinun·e se déploie à partir de la marge, du profane, de ce qui est gênant et qu’il vaudrait mieux contrôler. Des figures populaires, entités associées à Eshou, servent ici de base à la création d’une écriture gestuelle et musicale flottante et perturbée, habitée par une multitude composite et changeante. Des figures imprévisibles apparaissent et disparaissent, s’engloutissant les unes les autres. À partir de réminiscences de forêts lointaines la musique est telle un patchwork. Comme brinquebalée, elle subit les frasques d’une prostituée fantasque, ou d'un trickster, sur fond de forêts lointaines. Les sons qui jusque là n’émanaient que de la batterie, sécrètent maintenant depuis la salle. • De là naîtra, sortira peut-être, d’un point de lumière, un corps, dans son entièreté, avec son propre message, ses propres chemins, ses propres endroits de croisement. Cette 3e partie, comme la première, est portée par une composition rythmique acoustique, brute. Un ostinato chargé ouvre le regard de l’infime à l’immensité. Les corps dansent et jouent beaucoup, il rendent hommage, ils traversent et cherchent une prochaine possibilité d’unité. 11
29 juillet 2020 Première étape de création menée en collaboration avec le musicien BENJAMIN SANZ Sortie de résidence en espace public Espace Aimé Césaire - Le Luth - Gennevilliers 92 Photo © Bénédicte Bos 12
LA MUSIQUE La notion de multiplicité dans l’unité, intrinsèque à la batterie elle-même et à son histoire, est mise en exergue par une scénographie qui déploie et rassemble les différentes parties de l’instrument. La présence du musicien fait écho à l’importance cruciale du tambourinaire dans l’espace rituel, mais plus largement au besoin d’une altérité, d’une communauté, de la présence humaine pour qu’advienne l’immatériel. La chorégraphe cherche une relation à la musique à la fois organique et précise, une interaction active entre gestes et sons. La communication entre danse et rythme se construit entre fusion, autonomie, soutien, préparation, rebond, friction ou opposition. La pulsation, à travers un ostinato qui devient socle pour la danse, est forte, affirmée. Elle dure et ancre l’espace par sa répétition même lorsqu’elle disparaît. Comme en superposition, par glissement, les deux artistes prennent tour à tour des libertés sur ce sol ainsi posé. Les durées sont élastiques. La musique d’Infinun·e se déploie d’un ancrage rythmique issu des codes rituels afro-brésiliens à des jeux et matières plus contemporaines, inspirées notamment des musiques improvisées. Elle utilise aussi les ressources et interfaces de la musique électronique. 13
LES COSTUMES Deux concepts sont actuellement en cours d’exploration par THAÏS LIMA : Points de Croisement Inspiré de la symbologie de la croix comme intersection entre le spirituel et le matériel, le point de création et de matérialisation, la naissance. - proposition 1 : deux lignes se croisent au devant, au niveau du ventre. La tenue est confectionnée à partir de la technique de l’upcycling. Il s'agit de déconstruire des vêtements streetwear existants et de leur donner une deuxième vie au plateau. Haut en jersey près du corps, bas en denim blanchi à la main. - proposition 2 : travail de superposition de points de croisement multiples et jeu de transparence pour révéler le corps à travers les gestes. Couches et superpositions : par dessus une pièce ample à effet résille, aux touches de couleurs subtiles qui se superposent ; en dessous un ensemble près du corps, en matière élastique de couleur neutre avec toujours plusieurs couches en transparence. Peau Transformée Cette direction nous amène aux notions de naissance et de démultiplication, ainsi qu’à la séparation entre intérieur et extérieur. Le tenue s’ajuste au corps comme une deuxième peau, avec des coutures multiples qui lui confèrent un effet de cicatrices, et des reflets irréguliers. Une recherche de crudité et de simplicité laissant place à la matière et à l’’organique. —- Le travail actuellement mené se concentre sur le costume de la danseuse. Il sera ensuite décliné pour le musicien avec, comme en sous-texte, une recherche autour de la notion de double et questionnant le clivage masculinité/féminité à travers formes, détails. En effet Eshou, divinité masculine, devient femme au fur et à mesure de ses transformations dans les diverses strates des pratiques spirituelles brésiliennes. Cette porosité nous intéresse à l'endroit du costume. Page suivante : recherche en cours de Thaïs Lima pour Infinun·e 14
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SCÉNOGRAPHIE, ESPACES ET LUMIÈRE Au plateau Dans une boîte noire deux chemins se croisent au sol. Ils évoquent la possibilité de rencontre, dans le déplacement. La scénographie épurée porte les corps, la lumière, les matières et objets en présence. Elle crée un espace comme endroit de passage et de projection, un sol comme moteur de transformation. Nous recherchons la lisibilité des corps et de l’espace mais aussi la possibilité pour le désordre d’exister. Adaptations in situ En juillet 2020 l’exploration en espace public issue des contraintes liées à la crise sanitaire a confirmé la cohérence, pour Fanny Vignals, de transposer son travail dans des espaces non-dédiés. Les notions de croisement, de déplacement et d’adaptation seront renforcées par ces lieux. En projet : lumières naturelles… La jeune créatrice lumière Zoé Dada souhaite prolonger, à travers les adaptations in situ de cette création, son travail exploré à l’ENSATT dans le cadre de son projet Éclat de Lune autour de la lumière naturelle, de jour et de nuit. Une proposition qui sera explorée lors des résidences 2021 destinées aux adaptations in situ. 16
29 juillet 2020 - Sortie de résidence en espace public - Espace Aimé Césaire - Gennevilliers Photo ©Bénédicte Bos 17
LA COMPAGNIE ONA TOURNA La compagnie Ona Tourna, basée à Gennevilliers en Île-de-France, a été créée en 2009 pour soutenir le travail de la chorégraphe Fanny Vignals. Son activité se centre autour de la production de spectacles d’arts vivants et leur diffusion auprès d’un public le plus large possible. À partir de la danse comme axe de création, la compagnie explore des croisements entre arts et cultures. Cette démarche transversale s’appuie sur une recherche autour de la relation entre danse et musique, et dans la construction d’une écriture singulière faisant dialoguer danse contemporaine et cultures de matrices non-occidentales. À l’instar de cette réflexion sur les modes d’émergence de la danse selon les cultures, les pièces se déploient du plateau aux espaces non-dédiés, dans différentes relations au public et à l’espace : spectacles, bals, conférences dansées, créations et performances in situ. Souhaitant aller à la rencontre des publics et défendre la place de l'art et particulièrement de la danse, dans les écoles, les lieux de soin, dans les villes et les villages, la compagnie Ona Tourna mène de nombreux projets de transmission, de formation, d’action artistique et de sensibilisation des publics. 18
FANNY VIGNALS Direction artistique, conception, chorégraphie et interprétation Danseuse, chercheuse en danse, enseignante et chorégraphe française, elle se forme au Besso Ballet à Toulouse, au Centre National de Danse Contemporaine à Angers ainsi qu’auprès de Susan Buirge ou Nigel Charnock, fondateur de la DV8. Danseuse-interprète et assistante de chorégraphes en Europe, en Amérique du Sud et aux Antilles, elle crée tôt ses propres formes entre danse et musique. Elle met en mouvement des ensembles musicaux, notamment des batucadas, dont Zalindê au sein de laquelle elle collabore avec Ibrahim Maalouf ou Kesiah Jones. Elle est depuis 2016 chorégraphe de l’Académie de l’Opéra de Paris. Photo © Bénédicte Bos Recherchant des immersions radicales dans d'autres cultures, elle se passionne en 2002 pour les danses noires du Brésil. Elle mène depuis une recherche sur les danses sacrées du candomblé. Ses créations questionnent le clivage tradition/ contemporanéité, jouent avec les codes et espaces de représentation et interrogent le rapport à la spiritualité, à la féminité et à la fête. La transmission faisant partie intégrante de sa démarche artistique, elle est titulaire du diplôme d’État, anime des bals, mène de nombreux stages, actions artistiques et formations de formateurs. En 2017-18, elle est chorégraphe lauréate de la Fondation Royaumont, programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé Robbe où émergent les prémisses de sa prochaine création Infinun·e. En décembre 2018 elle présente la performance pour 15 danseur·se·s Ainda dá, gestes pour un non-poème au Cri d’Amour pour le Brésil à Mains d’Oeuvres. Son projet de recherche fondamentale La Bouche du Monde, sur les danses de la divinité Eshou, reçoit en 2019 l'Aide à la Recherche et au Patrimoine du Centre national de la danse (FR) et en 2020 par l’Association des Chercheurs en Danse. 19
GUILHEM FLOUZAT Composition musicale et batterie Batteur, compositeur et songwriter, Guilhem Flouzat a plusieurs cordes à son arc. Il a produit un disque de standards avec le pianiste Sullivan Fortner mais aussi écrit paroles et musiques d'un album de chansons interprétées par Isabel Sorling. Son jeu de batterie, affiné auprès d'Eric Harland, Dan Weiss, Mark Guiliana et John Riley, sert d'abord son propos de compositeur. Il a appris l'art de la pulsation et s'est forgé une identité musicale lors de 7 années passés à New York, où il a collaboré avec Lionel Loueke, Becca Stevens, Chris Cheek, Dave Liebman, Linda Oh ou encore Gilad Hekselman. Petit fils de la Photo ©Tayla Nebesky pianiste Henriette Puig-Roget, il est habité par l'œuvre de Ravel et Poulenc et est passé par les classe du CNSM. D'études en classes préparatoires littéraires, il a gardé l'idée de transformer l'expérience en mots. De ces sources surgit un univers musical narratif et profond. Depuis dix ans, il trace un chemin original sur la scène jazz européenne et américaine, tout en étant sideman auprès d'artistes comme Youn Sun Nah, Eric Legnini ou encore Camila Meza. Son premier disque "One Way...Or Another" (2011) a été décrit comme «ce qui est arrivé de mieux au jazz français depuis longtemps» par Vincent Bessières. Il y joue notamment un duo avec le prodige Tigran Hamasyan. Pour le deuxième, "Portraits" (2015), il rejoint l'exigeante maison de disque Sunnyside et crée une série de portraits musicaux des huit musiciens jouant sur le disque, dont Ben Wendel et Becca Stevens. "A Thing Called Joe" (2017), un disque en trio puisant dans le répertoire de Broadway est salué par la critique française et américaine comme un "classique", suivi par plusieurs tournées avec le pianiste Sullivan Fortner. La même année sort sur le label Fresh Sound un disque collaboratif enregistré à Los Angeles avec le contrebassiste Martin Nevin et le pianiste Richard Sears "Constant Stranger" qui évoque Ellington et Scriabine. "Turn The Sun To Green" avec Isabel Sorling paraîtra en Février 2021 sur le label Shed Music, une série de chansons composées la nuit, sur le piano de ses voisins de Washington Heights. 20
CLARISSE CHANEL Collaboration artistique Après une licence en Arts Plastiques à la Sorbonne et deux ans de formation au RIDC, elle intègre la formation d’artiste chorégraphique au CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Depuis, elle travaille en tant qu’interprète avec les chorégraphes Dominique Brun, Jonathan Schatz, Émilie Labedan entre autres. Elle est également assistante/regard extérieur pour Mickaël Phelippeau et Enora Rivière. Elle collabore avec des plasticiens pour des installations ou des performances et avec la comédienne Johanne Thibaut sur son solo SoufWle. Parallèlement, elle mène des projets de transmission et de création auprès d’un public varié : personnes en foyer d’hébergement, enfants et adolescents en milieu scolaire, ou encore des professionnels de la danse. Chacune de ces rencontres est pour elle une merveilleuse occasion de partage et de recherche, lui permettant de creuser et développer son propre langage. Clarisse Chanel accompagne Fanny Vignals tout au long du processus de la création d’Infinun·e. 21
THAÏS LIMA Créatrice costumes Créatrice multidisciplinaire brésilienne Thaïs Lima est designer de mode, créatrice costume, graphiste et directrice artistique en communication. Son travail s’articule autour de la recherche d’une voix (vox) visuelle ou tactile. Diplômée à l’École d’Architecture de l’Université de São Paulo, son parcours professionnel démarre au Brésil où elle collabore avec différent·e·s graphistes et agences de communication. En 2005, une visibilité internationale lui ouvre de nouvelles portes au Canada, et par la suite aux États- Unis où elle se spécialise dans les médias digitaux en tant que directrice artistique pour Uniqlo, Calvin Klein, Nike, Sephora, Coach, West Elm, Google, entre autres. Son affinité croissante avec la mode la conduit vers l’expérimentation du support textile, se concrétisant en 2013 par la création de sa propre marque de prêt- à-porter féminin. Elle formalise son expertise dans le design de mode en étant diplômée ESMOD Paris en 2019. Aujourd’hui, Thaïs apporte son expertise dans différentes collaborations avec des créateur·rice·s de mode, de marques de prêt-à-porter et dans le domaine du spectacle vivant. 22
ZOÉ DADA Conceptrice et régisseuse lumière Après des études de théâtre, elle se forme en conception lumière à l'ENSATT en 2016. Tout fraichement diplômée, elle fait ses débuts en tant que régisseuse lumière avec la compagnie de jonglage Happy Face sur le spectacle Merci, Pardon. Elle rejoint ensuite Mathieu Ma Fille Foundation et conçoit la lumière des épisodes #1 et #2 du projet pluridisciplinaire Dans ma chambre. Elle travaille aussi en tant que régisseuse lumière et générale avec El Nucleo, compagnie de main à main, sur le spectacle Eternels Idiots. Si l'année 2021 le permet, elle accompagnera en lumière le projet Diorama, mené par Blanche Adilon, Le printemps des révoltés, de la Cie À la source et le spectacle de danse- musique Infinun·e, de la compagnie Ona Tourna. 23
PREMISSES De décembre 2017 à août 2018 : FONDATION ROYAUMONT - 95 Dans le cadre du programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé Robbe. Huit semaines dont 4 destinées à l’élaboration du projet Infinun.e. CALENDRIER DE CRÉATION Juin/juillet 2020 : VILLE DE GENNEVILLIERS - 92 Résidence de recherche, et premières écritures. Bases des compositions danse et musique des parties 1 et 3. Explorations en espaces publics ==> Sorties de résidence à trois croisements de Gennevilliers, les 24, 30 et 31 juillet 2020. Du 27 septembre au 1e octobre 2020 : NEW DANSE STUDIO / LIEU DE FABRIQUE - Brive-la- Gaillarde - 19 Résidence de travail autour de la composition musicale et de la mise en scène et en corps du musicien, intentions et présence. Bases chorégraphiques posées pour la partie 2 ==> Présentations publiques d’étape de création le 1e octobre 15h et 19h, en partenariat avec le Festival Danse en mai en Septembre organisé par L’Empreinte, Scène Nationale Brive-Tulle. Du 24 novembre au 3 décembre 2020 : TOUKA DANSES CDCN - Guyane - 97 Résidence d’écriture chorégraphique. ==> Présentations publiques d’étape de création entre le 1e et le 3 décembre 2020 Du 8 au 12 décembre 2020 : Le CENTQUATRE-PARIS - 75 Recherche scénographique et avancées sur la création costume. Mise en lien des différents axes traversés dans les résidences précédentes. Du 4 au 8 janvier 2021 : L’ESPACE MUSICAL D’ACHÈRES - LE SAX - Achères - 78 Résidence de création lumière. Finalisation musique et danse puis costumes ==> Présentations publiques d’étape de création le 8 janvier à 15h et 18h Du 18 au 20 janvier 2021 : MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69 Résidence de finalisation Mai 2021 : VILLE DE GENNEVILLIERS - 92 Résidence d’adaptation à l’espace public Juillet 2021 : LA MÉTAIRIE DES ARTS - Saint Pantaléon de Larche - 19 Résidence d’adaptation aux espaces naturels ==> Présentations publiques d’étape de création - date communiquée ultérieurement 24
DIFFUSION 21 janvier 2021 à 20h - Première MUSÉE DES CONFLUENCES - Lyon - 69 5 février 2021 à 19h CONSERVATOIRE EDGAR VARÈSE (CRD) - Gennevilliers - 92 Dans le cadre d’une soirée carte blanche à la Compagnie. Saison 2021-2022 - L’ESPACE MUSICAL D’ACHÈRES - LE SAX - Achères - 78 - NEW DANSE STUDIO / LIEU DE FABRIQUE- Brive-la-Gaillarde - 19 - LOT ARTS VIVANTS - Cahors - 46 - COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES CAUSSES DE LABASTIDE-MURAT - 46 Travail de diffusion en cours AUTOUR DE LA CRÉATION De juillet 2019 à avril 2021: La Bouche du Monde Projet de recherche fondamentale sur les danses d’Eshou dans le cadre de l’Aide à la Recherche et au Patrimoine en danse du Centre national de la danse (Pantin - 93). Collaboration avec Laura Flety, anthropologue de la danse, Maxime Fleuriot, vidéaste, et une équipe d’analystes du mouvement franco- brésilienne. Terrains en milieux artistiques et rituels dans l’État de Bahia (Brésil). // Partenariats avec la Fondation Royaumont (95), le Musée des Confluences (Lyon), l’Association des Chercheurs en Danse (Paris) et la Fondation Pierre Verger (Bahia). // 2019-2022 : action artistique Histoire de Portes Projet auprès de patiente·s et soignant·e·s en milieux de soins psychiatriques et lieux de vie pour personnes en situations de handicap. Partenariats avec Lot Arts Vivants (Cahors-46), le Foyer de Vie La Passerelle (Leyme-46). 2020-2021: action artistique Danse, musique et ailleurs Projet auprès de collégien·ne·s en Classes à Horaires Aménagés Danse. Partenariat avec le Conservatoire Edgar-Varèse CRD de Gennevilliers (92) 2020-2021: action artistique Danses et rythmes des orishas Projet auprès d’élèves musiques et danse. Partenariat avec le Conservatoire de Noisiel CRD (77) 25
« (…) une forme infinie du secret qui n’aurait même plus besoin de contenu et qui aurait conquis l’imperceptible. » Deleuze et Guattari Mille Plateaux (Paris, Éditions de Minuit, 1980) Compagnie Ona Tour na 5, rue Joseph Leclainche - 92230 Genneviliers Direction artistique : Fanny V ignals - 06 09 16 59 44 - cie.ona.tour na@gmail.com SIRET N°525 408 670 000 20 - Licence n°2-1041454 www.cieonatour na.com 26
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