Pilier III 2017 Informations publiées dans le cadre du règlement UE n 575/2013 - Banque Raiffeisen
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Table des matières
1. INTRODUCTION 7 2. OBJECTIFS ET IMPLÉMENTATIONS DU DISPOSITIF DE BÂLE III 8 2.1. PILIER I : EXIGENCES MINIMALES DE FONDS PROPRES 8 2.2. PILIER II : PROCESSUS DE SURVEILLANCE PRUDENTIELLE 9 2.3. PILIER III : DISCIPLINE DE MARCHÉ 12 3. OBJECTIFS ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES 13 3.1. PROFIL D’ACTIVITÉ LA BANQUE 13 3.2. PROFIL DE RISQUE DE LA BANQUE 15 3.3. ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES 16 3.4. ADÉQUATION DES DISPOSITIFS EN MATIÈRE DE GESTION DES RISQUES 21 3.5. DISPOSITIFS DE GOUVERNANCE D’ENTREPRISE 22 4. FONDS PROPRES 23 4.1. FONDS PROPRES RÉGLEMENTAIRES 23 4.2. FONDS PROPRES INTERNES 25 5. EXIGENCES DE FONDS PROPRES 26 5.1. EXIGENCES EN FONDS PROPRES PAR TYPE DE RISQUE 26 5.2. ADÉQUATION DU CAPITAL 28 6. COUSSINS DE FONDS PROPRES 29 7. INDICATEURS D’IMPORTANCE SYSTÉMIQUE 30 8. RISQUE DE CRÉDIT 31 8.1. DÉFINITION 31 8.2. APPROCHE STANDARD 31 8.3. POUVOIRS DE DÉCISION EN MATIÈRE DE CRÉDIT 31 8.4. TECHNIQUES D’ATTÉNUATION DU RISQUE DE CRÉDIT 32 8.5. EXPOSITION AU RISQUE DE CRÉDIT 33 8.6. EXPOSITIONS AU RISQUE DE CRÉDIT APRÈS APPLICATION DES TECHNIQUES ARC 35 8.7. DÉFAUTS (GESTION DES DÉPASSEMENTS ET PROCÉDURE D’ALERTE) 35 8.8. POLITIQUE DE PROVISIONNEMENT SOUS LUXGAAP 36 8.9. NORME IFRS 9 « INSTRUMENTS FINANCIERS » 37 8.10. CORRECTIONS DE VALEUR ET PROVISIONS (RÉFÉRENTIEL LUXGAAP) 38 8.11. LIMITES RELATIVES AUX ACTIVITÉS DE MARCHÉ POUR COMPTE PROPRE 40 8.12. CREDIT VAR SUR LE PORTEFEUILLE PROPRE 41 8.13. EXPOSITION AU RISQUE DE CRÉDIT DE CONTREPARTIE 41 9. ACTIFS GREVÉS ET NON GREVÉS 42 4
10. RECOURS AUX OEEC 42 10.1. VENTILATION PAR ÉCHELON DE QUALITÉ DE CRÉDIT DES VALEURS EXPOSÉES AU RISQUE AVANT ATTÉNUATION DU RISQUE DE CRÉDIT 42 10.2. VENTILATION PAR ÉCHELON DE QUALITÉ DE CRÉDIT DES VALEURS EXPOSÉES AU RISQUE APRÈS ATTÉNUATION DU RISQUE DE CRÉDIT 43 11. RISQUE DE MARCHÉ 44 11.1. LE RISQUE DE CHANGE 44 11.2. LE RISQUE DE VARIATION DE COURS 44 11.3. LE RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT 44 12. EXPOSITIONS AU RISQUE DE TAUX D'INTÉRÊT POUR DES POSITIONS DU PORTEFEUILLE HORS NÉGOCIATION 45 12.1. GOUVERNANCE 46 12.2. EXPOSITIONS 48 12.3. EVALUATION DU BESOIN EN CAPITAL INTERNE 49 13. RISQUE DE LIQUIDITÉ 50 13.1. ORGANISATION INTERNE 50 13.2. EVALUATION DU BESOIN EN CAPITAL INTERNE ET EN LIQUIDITÉ INTERNE 51 14. RISQUE OPÉRATIONNEL 52 14.1. ORGANISATION 53 14.2. PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES – PROCESSUS D’AUTO-ÉVALUATION DES RISQUES 53 14.3. BCP (BUSINESS CONTINUITY PLAN) 54 14.4. ASSURANCES 54 15. AUTRES RISQUES SUIVIS DANS LE CADRE DU PILIER II 55 15.1. RISQUE DE CONCENTRATION 55 15.2. RISQUE DE RÈGLEMENT 56 15.3. RISQUE PAYS 57 15.4. RISQUE DE RÉPUTATION 57 15.5. RISQUE RÉGLEMENTAIRE ET JURIDIQUE 57 15.6. RISQUE STRATÉGIQUE 57 15.7. RISQUE SYSTÉMIQUE 57 16. EXPOSITIONS SUR ACTIONS DU PORTEFEUILLE HORS NÉGOCIATION 58 17. EXPOSITION AUX POSITIONS DE TITRISATION 58 18. POLITIQUE DE RÉMUNÉRATION 59 19. RATIO DE LEVIER 62 20. ATTESTATION DU COMITÉ DE DIRECTION 63 5
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 Abréviations utilisées dans le présent rapport ALCO Asset Liability Committee / Comité Gestion Actif – Passif AFS Available for Sale ARC Atténuation du Risque de Crédit BCL Banque centrale du Luxembourg BCM Business Continuity Management BCP Business Continuity Plan CCIRO Comité Contrôle Interne et des Risques Opérationnels CFP Contingency Funding Plan CPC Credit Policy Committee CPI Comité des Produits d’Investissements CRD Capital Requirements Directive CRR Capital Requirements Regulation CSSF Commission de Surveillance du Secteur Financier CVaR Credit Value at Risk DRP Disaster Recovery Plan EBA European Banking Authority EMUM Etats Membres de l’Union Monétaire HTM Held to Maturity IAS International Accounting Standards ICAAP Internal Capital Adequacy Assessment Process IFRS International Financial Reporting Standards IIA Institute of Internal Auditors ISDA International Swaps and Derivatives Association IRS Interest Rate Swap OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économiques OEEC Organisme externe d’évaluation de crédit OTC Over the Counter RSSI Responsable de la Sécurité des Systèmes d’information UE Union Européenne UEM Union Économique et Monétaire VaR Value at Risk 6
1. Introduction 1. Introduction La huitième partie du règlement (UE) n° 575/2013 du 26 juin 2013 (le « CRR ») requiert des établissements (incluant notamment les établissements de crédit et les entreprises d’investissement) de publier des informations quantitatives et qualitatives relatives notamment à leur activité de gestion des risques. La publication de ces informations, appelée également « Pilier III », est complémentaire aux Piliers I et II et vise à encourager la discipline de marché par la publication d’informations qui permettront au marché d’évaluer l’exposition aux risques, le processus d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres de l’établissement. Les informations présentées dans le cadre du Pilier III sont complémentaires aux informations reprises au niveau du rapport annuel et tiennent compte des orientations relatives aux exigences de publication publiées par l’EBA (EBA/GL/2016/11). La fréquence de mise à jour du présent document est annuelle et sa publication se fait conjointement avec la date de publication des états financiers de la Banque. Comme les années précédentes, la gestion des risques reste au cœur des préoccupations de la Banque. En 2017, la Banque a continué à développer et à consolider les structures et procédures internes nécessaires pour garantir le respect de la réglementation bancaire et la gestion optimale de tous les risques inhérents à ses activités. 7
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 2. Objectifs et implémentations du dispositif de Bâle III Le dispositif prudentiel Bâle III sur l’harmonisation internationale de la 2.1. Pilier I : mesure et des normes de fonds propres Exigences minimales vise à couvrir l’ensemble des risques de fonds propres bancaires. Il vise à assurer une couverture minimale, Il répond aux objectifs suivants : par des fonds propres, du risque de • accroître la sensibilité des exigences en crédit, du risque de marché et du risque fonds propres aux risques ; opérationnel. Différentes approches pour • renforcer le rôle des contrôleurs la détermination des exigences en fonds bancaires et celui de la transparence propres y sont définies, permettant aux financière ; établissements financiers d’appliquer • appréhender l’ensemble des risques soit une méthode dite standard, soit auxquels les banques peuvent être des méthodes propres basées sur des exposées ; modèles internes. • promouvoir la solidité du système financier international et l’égalité des Par référence à l’article 12 de la loi conditions de concurrence. modifiée du 5 avril 1993 relative au secteur financier considérant comme Le dispositif comporte trois volets établissement unique l’ensemble formé complémentaires et interdépendants par l’établissement central et les caisses qui ont été mis en œuvre suivant les affiliées (ci-après nommé la Banque), principes décrits dans les 3 sous-parties la Banque détermine ses exigences en suivantes. fonds propres de manière consolidée suivant la méthode de consolidation par intégration globale. Les expositions aux différentes catégories de risque sont calculées sur la base du périmètre de consolidation prudentiel qui est établi à partir du périmètre de consolidation statutaire. Vu les activités limitées du portefeuille de négociation et en accord avec les autorités de tutelle, la Banque applique, conformément à la réglementation en vigueur, le ratio dit simplifié. Ce ratio exige que les fonds propres éligibles soient égaux au minimum à l’exigence en fonds propres. 8
2. Objectifs et implémentations du dispositif de Bâle III 2.2. Pilier II : Processus de surveillance prudentielle Le deuxième pilier des accords de Bâle III organise un dialogue structuré entre les autorités de contrôle et les établissements financiers placés sous leur contrôle. À cet effet, il prévoit la mise en place par les banques elles-mêmes de processus internes de suivi et de calcul des risques (y compris ceux du Pilier I) et des besoins en fonds propres associés. Il est fondé notamment sur l’appréciation du besoin en fonds propres économiques L’exigence globale de fonds propres est qui sont nécessaires aux activités de la somme de l’exigence due au titre du l’établissement. Par ailleurs, il permet risque de crédit ainsi qu’au titre du risque de confronter l’analyse du profil de risque opérationnel : du régulateur avec celle réalisée par • risque de crédit : la Banque utilise la Banque. pour le calcul des fonds propres réglementaires la méthode standard Ce deuxième Pilier s’appuie sur un solide pour le risque de crédit, associée dispositif de gouvernance interne, à la méthode dite simple pour les comprenant notamment une structure techniques d’atténuation de risque organisationnelle claire avec un partage conformément à la réglementation en des responsabilités qui soit bien défini, vigueur ; transparent et cohérent, des processus • risque opérationnel : conformément à efficaces de détection, de gestion, de la réglementation en vigueur, la Banque contrôle et de déclaration des risques applique la méthode de l’indicateur auxquels ils sont ou pourraient être de base pour le risque opérationnel exposés, des mécanismes adéquats qui vise une allocation proportionnelle de contrôle interne, y compris des des fonds propres selon un facteur procédures administratives et réglementaire (15%) au Produit Net comptables saines conformément à Bancaire. la circulaire CSSF 12/552 (telle que modifiée par les circulaires CSSF Conformément à la réglementation en 13/563, 14/597, 16/642, 16/647 vigueur, la Banque soumet ses activités et 17/655). hors portefeuille de négociation à un test d’endurance en matière de risque Dans le cadre du Pilier II, les de taux d’intérêt. Les résultats de ces établissements sont tenus, non tests renseignent dans quelle mesure le seulement au respect des coefficients risque de taux d’intérêt est susceptible réglementaires, mais également de conduire à une diminution de la de disposer d’un processus interne valeur économique des fonds propres d’évaluation de l’adéquation des besoins prudentiels. en fonds propres internes, appelé Internal Les tests d´endurance décrits dans Capital Adequacy Assessment Process la circulaire CSSF 08/338 (telle que (ICAAP) et d’un processus interne modifiée par la circulaire CSSF 16/642) d’évaluation de l’adéquation des réserves sont intégrés dans les reportings de la de liquidité interne, appelé Internal Banque et sont par la suite rapportés Liquidity Adequacy Assessment Process semestriellement à la CSSF. Les (ILAAP). résultats sont présentés à la section 12. 9
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 ICAAP (Internal Capital Adequacy Approche poursuivie par la Banque : Assessment Process): L’ICAAP fait l’objet d’une documentation L’ICAAP est un processus interne adéquate couvrant à la fois la stratégie d’évaluation de l’adéquation des fonds (principes et objectifs généraux en propres internes qui consiste en un matière de prise de risque et de ensemble de stratégies et de processus gestion des fonds propres internes), sains, efficaces et exhaustifs qui permet la méthodologie, la description des d’évaluer et de conserver en permanence processus internes, ainsi que les le montant, le type et la répartition des résultats et les décisions en rapport fonds propres internes qu’ils jugent avec l’ICAAP. Il couvre les activités de appropriés pour couvrir la nature et la Banque ainsi que toutes les activités le niveau de l’ensemble des risques externalisées pouvant avoir un impact auxquels un établissement de crédit est significatif sur le résultat de la Banque. ou pourrait être exposé. Son objectif principal consiste à déterminer le niveau de capital interne Ainsi, l’ICAAP se structure autour de deux nécessaire afin d'absorber des pertes axes principaux1: potentielles, non couvertes par des • un processus interne d’identification, provisions, et susceptibles d’impacter la de mesure, de gestion et de reporting solvabilité de la Banque. des risques auxquels l’établissement est exposé. Ce processus permet à Compte tenu du profil d’activités, les la Banque de maîtriser ses risques et principaux risques pour lesquels la d’évaluer les besoins en fonds propres Banque doit allouer des fonds propres internes ; internes sont le risque de crédit, le risque • un processus interne de planification et de marché, le risque de liquidité, le risque de gestion des fonds propres internes d’affaires, le risque de concentration et le qui permet à la Banque de garantir en risque opérationnel. permanence l’adéquation des fonds propres internes. Dans la gestion de ses fonds propres internes, la Banque veille à ce que Pour décliner ces deux processus, chaque son niveau de solvabilité soit toujours établissement doit mettre en œuvre un compatible avec ses objectifs de : cadre de gestion répondant, notamment, • maintenir la solidité financière, qui est aux quatre propriétés essentielles étroitement corrélée au profil de risque suivantes : global de la Banque et à son appétence • un caractère interne et spécifique aux risques ; permettant de servir les besoins • préserver l’indépendance financière propres à l’établissement ; pour financer son développement • un dispositif de gouvernance interne de interne et externe ; qualité, tant sur le plan de l’implication • assurer un déploiement optimal des du management, que sur celui de fonds propres entre ses divers métiers ; l’efficacité du contrôle interne et de la • garantir une bonne résilience de la documentation en place ; Banque en cas de situations extrêmes. • une structure organisationnelle claire avec un partage des responsabilités La Banque détermine ses objectifs bien défini, transparent et cohérent ; internes de solvabilité par référence • une couverture exhaustive des risques à ses ratios de solvabilité « Common englobant tous les risques avérés mais Equity Tier 1 » et « Total Capital Ratio » aussi ceux auxquels l’établissement règlementaires ainsi qu’à travers son pourrait être potentiellement exposé. « ratio de solvabilité ICAAP » dans le cadre de son Risk Appetite Statement. 1 Circulaire CSSF 07/301, telle que modifiée par les circulaires CSSF 08/338, 09/403, 11/506 et 13/568. 10
2. Objectifs et implémentations du dispositif de Bâle III Cette approche est complétée par Ainsi, l’ILAAP se structure autour de deux un programme de tests de résistance dimensions principales : combinant des analyses de sensitivité • un processus interne de détection, de de risques individuels avec des analyses mesure, de gestion, de contrôle, de intégrées permettant d’évaluer l’impact déclaration et de reporting du risque de de scénarios. Les analyses de sensitivité liquidité ; des facteurs de risque identifiés • un processus interne de planification et comme principaux sont sujettes à des de gestion des liquidités internes que la évolutions défavorables. Les scénarios Banque juge approprié pour couvrir la macro-économiques sont représentatifs nature et le niveau de risque auquel elle des risques encourus ainsi que de est ou pourrait être exposée. l’environnement dans lequel s’inscrivent les activités de la Banque et portent sur Pour décliner ces deux processus, chaque des évolutions défavorables. Ils sont banque doit mettre en œuvre un cadre réalisés au moins une fois par année. de gestion possédant, notamment, les quatre propriétés essentielles suivantes : En accord avec la gestion prudente de • un caractère interne et spécifique la Banque, le Conseil d’Administration permettant de servir les besoins a adopté une stratégie en matière de propres à l’établissement ; risques et a fixé son appétence pour • un dispositif de gouvernance interne de le risque (Risk Appetite Statement) qualité, tant sur le plan de l’implication avec pour objectif principal d’assurer la du management, que sur celui de pérennité de la Banque et de poursuivre l’efficacité du contrôle interne et de la le soutien économique du Grand-Duché documentation en place ; de Luxembourg. Dans ce cadre-là, il • une structure organisationnelle claire fixe la limite des expositions résultant avec un partage des responsabilités de l’agrégation des différents types de bien défini, transparent et cohérent ; risque. Il a donné mandat au Comité de • une couverture exhaustive des risques Direction de transposer ces approches englobant tous les risques avérés mais dans la gestion courante des risques de aussi ceux auxquels l’établissement la Banque, de suivre son évolution et de pourrait être potentiellement exposé. l’en informer régulièrement. Le Comité de Direction se fait assister dans cette Approche poursuivie par la Banque : mission par la fonction Risk Management. La gestion du risque de liquidité consiste Le rapport ICAAP ainsi que le suivi d’une façon générale en la capacité pour du Risk Appetite Statement figurent un établissement financier à financer trimestriellement à l’ordre de jour du ses actifs, à satisfaire les demandes Comité de Direction et à l’ordre du jour de ses contreparties et à répondre aux des réunions du Comité d’Audit - Risques obligations qui échoient sans encourir de et du Conseil d’Administration. coûts excessifs. ILAAP (Internal Liquidity Adequacy Plus précisément, dans le cadre de la Assessment Process): gestion du risque de liquidité, la Banque distingue 3 différents types de risque. Il L’ILAAP exige des banques de détecter, s’agit des risques suivants : de mesurer, de gérer et de suivre le • Asset Liquidity Risk ; risque de liquidité, prenant en compte en • Funding Liquidity Risk ; particulier tous les risques significatifs • Joint Asset / Funding Liquidity Risk. pouvant peser sur la liquidité et le financement, de maintenir suffisamment de liquidité interne et d’utiliser des techniques appropriées pour suivre et piloter ce risque. 11
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 Asset Liquidity Risk La Banque procède à une analyse et un suivi sur base mensuelle de ses actifs afin de s’assurer de la capacité de la Banque à pouvoir disposer de liquidité en cas de nécessité. Cette analyse est effectuée à travers le suivi d’indicateurs relatifs aux 5 risques sous-jacents suivants : • Lack of asset marketability ; • Lack of unencumbered assets ; • Excessive concentrations ; Afin de mieux répondre au contexte • Misvalued assets ; réglementaire et économique évoluant, • Insufficient collateral. certaines adaptations ont été apportées à ces deux dispositifs de la Banque au Funding Liquidity Risk courant de l’année 2017. La fréquence La gestion du Funding Liquidity Risk de révision complète des processus est liée à l’évaluation et la gestion des ICAAP et ILAAP (fixation des objectifs principales sources de liquidité de la dans la gestion des risques et la Banque disponibles en situation normale planification ainsi que l'adéquation des mais réduites pendant des situations fonds propres internes et des réserves de de crises. Cette analyse est effectuée à liquidité) est annuelle et est présentée, travers le suivi d’indicateurs relatifs aux sous forme d’un rapport unique 4 risques sous-jacents suivants : (ICLAAP3) pour approbation au Conseil • Rollover problem ; d'Administration. • Lack of market access ; • Commitment withdrawal ; • Excessive concentration. 2.3. Pilier III : Discipline de marché Joint Asset / Funding Liquidity Risk Afin de mesurer ce risque, deux Le Pilier III est centré sur la transparence approches ont été adoptées par la et la discipline de marché en imposant Banque. La première, appelée « Tactical aux établissements financiers le devoir Liquidity Risk », vise à mesurer, gérer de communiquer les informations et mitiger le risque de liquidité sur un nécessaires pour permettre à des tiers horizon de temps à court terme. La d’apprécier les méthodes et les principes seconde, appelée « Structural Liquidity appliqués pour la gestion des risques et Risk », a pour objectif de s’assurer que l’adéquation des fonds propres interne et la Banque dispose d’un funding suffisant des réserves de liquidité. à long terme afin de financer son développement et son activité. Conformément au règlement (UE) n° 575/2013, la Banque a choisi de Ces approches sont complétées par décrire sa politique risque et de présenter 3 scénarios de stress test : un stress les indicateurs y relatifs dans ce test idiosyncratique, un stress test document spécifique dont la fréquence systémique impactant le marché et enfin de publication est annuelle et qui se base un stress test combinant les impacts des sur les chiffres observés à la clôture 2 stress tests précédents. Les résultats de l’exercice. Le document peut être de ces 3 stress tests permettent à la consulté sur le site Internet de la Banque Banque de déterminer si le « liquidity (www.raiffeisen.lu). buffer » est suffisant le temps que des mesures appropriées en termes de funding à long terme (« Survival Period2 ») soient entreprises. Dans le cadre de ces stress tests, la Direction autorisée a fixé une « survival period » de 1 mois. 2 La survival period est considérée comme étant une période de temps durant laquelle une banque doit pouvoir continuer à opérer sans avoir besoin de recourir à des liquidités additionnelles et en respectant ses obligations financières en période de stress. 12 3 ICLAAP : Internal Capital and Liquidity Adequacy Assessment Process.
3. Objectifs et politiques de gestion des risques 3. Objectifs et politiques de gestion des risques 3.1. Profil d’activité la Banque En tant que société coopérative • prêts et crédits : crédits immobiliers, indépendante, la Banque Raiffeisen crédits étudiants, prêts à la subvient aux besoins bancaires de consommation et d’investissement, ses clients résidant ou travaillant au etc. ; Luxembourg, en leur offrant des solutions • produits d’assurance : Assurance- de haute qualité pour chaque phase- vie, de pension complémentaire et clé de leur vie, à travers les canaux de prévoyance-retraite. distribution de leur choix et par des processus efficaces, dans le cadre de Ces différents produits sont proposés à relations de confiance durables valorisant la clientèle de la Banque via les canaux de à la fois les clients et les employés. distribution suivants : • le Réseau des Agences ; Considérant le positionnement de la • l’activité Personal & Private banking ; Banque Raiffeisen comme une banque • le département Entreprises ; principalement Retail qui est et restera • la Banque Digitale. active sur le marché domestique luxembourgeois, la Banque souhaite Plus précisément, le Réseau des couvrir l’ensemble des besoins bancaires Agences est constitué de 13 Caisses de sa clientèle « personnes physiques » Raiffeisen et de 13 agences de la Banque et « PME » tant au niveau des solutions représentant près de 40 points de vente. d’épargne ou de placement, des solutions Ce dernier est subdivisé en trois régions de financement et des solutions de géographiques. Les différentes agences gestion des moyens de paiement. de la Banque ainsi que des Caisses Raiffeisen constituent le canal de La Banque dispose d’un large éventail de communication et de distribution le plus produits pour réaliser ces objectifs avec important envers la clientèle. Le Réseau entre autres : des Agences dispose d’une large gamme • opérations courantes : compte courant, de produits et de services bancaires en cartes de paiement et de crédit, etc. ; termes de gestion quotidienne, d’épargne • épargne : à vue, à terme, épargne- et de crédits qu’il peut proposer à sa rente, épargne-logement, etc. ; clientèle. • placements et investissements : du conseil ponctuel ou régulier à une gestion discrétionnaire complète, les conseillers guident les clients dans le cadre de nos différents produits et services et ceci dans le respect du profil du client ; 13
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 L’activité Personal & Private banking, Au niveau de l’activité du département quant à elle, regroupe les spécialistes du Entreprises, le service à la clientèle département Gestion Patrimoniale et du constitue un axe de développement Réseau des Agences qui accompagnent stratégique important pour la Banque. les clients dans le cadre de la gestion Dans ce contexte, le développement et de leur patrimoine en offrant un service le suivi sont ciblés sur : professionnel, compétent et adapté à • la clientèle des PME active dans chaque profil. Les services sont assurés différents secteurs de manière prioritairement et en très grande partie prioritaire. À titre d’exemples on peut aux clients privés résidents souhaitant citer les secteurs de l’artisanat, les combiner les épargnes monétaires services, le commerce mais sans pour et les investissements financiers autant exclure de plus grands groupes traditionnels. Les différents services industriels ; de conseil distinguent entre un conseil • le développement commercial et la ponctuel, un conseil régulier voire une coordination des activités au niveau gestion discrétionnaire complète. Ainsi, de la clientèle institutionnelle et en fonction des besoins du client, la paraétatique ; Banque accompagne ses clients lors • les dossiers liés à la promotion de placements et d’investissements immobilière, principalement sur les dans des produits comme : des produits dossiers résidentiels sur le territoire monétaires, des fonds d’investissements luxembourgeois ; dont notamment la gamme « Luxfunds » • les clients sociétaires historiquement pour lesquels la Banque est co-promoteur liés à notre organisation. et une sélection « Best Of Funds », des sélections d’obligations, de produits Les conseillers spécialisés du structurés et d’assurance. Dans le but département Entreprises ainsi qu’au sein d’offrir une gamme de produits variés du Réseau des Agences, accompagnent permettant d’assurer une gestion la clientèle Entreprises dans la recherche patrimoniale optimale, la Banque s’est de de solutions adéquates en fonction surcroît engagée depuis 2009 dans une de leurs besoins et ceci notamment collaboration avec la Banque Vontobel. autour des produits comme les crédits d’investissement, le leasing, la gestion L’activité Personal & Private banking de trésorerie ou encore les services liés est fortement soutenue par la cellule à la gestion quotidienne de la relation « investment desk » logée au sein du bancaire. département Gestion Patrimoniale. En étroite collaboration avec le Réseau, la Pour compléter son offre, la Banque a fonction Marketing et Communication engagé différentes collaborations avec ainsi qu’avec les fournisseurs externes des partenaires tiers : (Vontobel, Morningstar, …), l’Investment • BCEE en tant que co-promoteur pour Desk analyse, prépare, suit et contrôle les fonds d’investissement Lux ; les propositions d’investissement. Enfin, • Foyer S.A. pour la vente de produits il informe le Réseau de manière régulière d’assurance-vie à travers la filiale sur l’évolution des marchés financiers commune Raiffeisen-Vie S.A. ; et propose des produits et services de • Bausparkasse Schwäbisch Hall AG placement. en tant que distributeur des produits d’épargne logement ; • Vontobel S.A., société de droit suisse, qui est le fournisseur de solutions de gestion patrimoniale. 14
3. Objectifs et politiques de gestion des risques La Banque détient également des 3.2. Profil de risque participations dans le capital des sociétés énumérées ci-après : de la Banque • Immobilière Raiffeisen Luxembourg S.A. : La société Immobilière Raiffeisen Les activités de la Banque engendrent Luxembourg S.A. est propriétaire du divers risques dont la fréquence, la bâtiment du siège à Leudelange et a gravité et la volatilité sont susceptibles pour objet de gérer et d'entretenir le d’avoir des répercussions, plus ou moins siège social de la Banque. significatives. Les risques encourus sont • Raiffeisen Finance S.A. : La société les suivants : Raiffeisen Finance S.A. est née de la restructuration fin 2012 de la a) risque de crédit : il s’agit du risque société Raiffeisen Ré. Cette société de perte, partielle ou totale, due à a comme objet social la prise et la l’incapacité des clients, souverains, gestion de participations ainsi que institutionnels et autres, de faire face toute activité qu’elle estime utile pour à leurs obligations financières ; l’accomplissement de cette mission. b) risque de concentration : il s’agit du Cette société n’a pas de réelles risque résultant d’une exposition activités commerciales à ce jour. importante sur un même débiteur, • Raiffeisen-Vie S.A. : La société un groupe de débiteurs liés ou un Raiffeisen-Vie S.A. est une entreprise même secteur économique au sein sous contrôle conjoint de la Banque d’un même risque ou de manière avec Foyer S.A. et propose une large transversale sur plusieurs catégories gamme de produits d’assurance vie de risques ; principalement liée à l’activité de la c) risque de marché : il s’agit du risque Banque. de perte due à des variations de prix • Raiffeisen Luxembourg Ré S.A. : sur un marché ; Les opérations avec la société d) risque de liquidité : il s’agit du risque Raiffeisen Luxembourg Ré S.A. résultant de l’indisponibilité auprès de concernent des opérations de la Banque des ressources financières réassurance (via des entreprises suffisantes pour faire face à ses d’assurances « fronteur ») obligations ; essentiellement de risques bancaires e) risque opérationnel : il s’agit du risque (risque de crédit, responsabilité de perte directe ou indirecte résultant civile, fraude informatique et pertes d’une défaillance attribuable à des d’exploitation). procédures, d’une erreur ou faute humaine, d’un dysfonctionnement de systèmes ou encore d’évènements Parts extérieurs ; Capitaux Dénomination de la société détenues en % f) risque de réputation : il s’agit du propres* au 31/12/17 risque lié à une perte de confiance de Immobilière Raiffeisen la part des tiers envers la Banque ; 100,0% 9.559.066 Luxembourg S.A. g) risque réglementaire et juridique : il Raiffeisen Finance S.A. 100,0% 280.525 s’agit du risque lié à la non-conformité avec de nouvelles lois ou règlements, Raiffeisen Vie S.A. 50,0% 25.905.555 à l’évolution du droit et des décisions Raiffeisen Luxembourg Ré S.A. 100,0% 3.500.000 des tribunaux ; h) risque stratégique : il s’agit du risque * hors résultat de l'exercice inhérent à la stratégie choisie par la Banque ou résultant de l’incapacité de la Banque de l’exécuter ; i) risque systémique : il s'agit du risque qu’un événement particulier peut entraîner des effets négatifs considérables sur le système financier global ; j) risque d’affaires : il s’agit du risque que le bon développement de l’activité future soit entravé par la non- réalisation du résultat budgétisé. 15
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 3.3. Organisation de la gestion des risques Afin d’assurer une gestion saine Cette structure organisationnelle claire et efficace des risques, la Banque avec un partage des responsabilités qui s’est dotée de plusieurs organes et est bien défini, transparent et cohérent, comités opérationnels spécifiques des processus efficaces de détection, qui fonctionnent en tant qu’unités de de gestion, de contrôle et de déclaration support de la Direction. Chacune de ces des risques auxquels la Banque est ou unités développe les lignes directrices pourrait être exposée, un mécanisme et effectue le suivi régulier des risques adéquat et proportionnel de contrôle bancaires sous sa responsabilité. interne permet une gestion saine et efficace des risques, conformément à la circulaire CSSF 12/552 (telle que modifiée par les circulaires CSSF 13/563, 14/597, 16/642, 16/647 et 17/655), eu égard au profil et à la stratégie de la Banque. Conseil d’Administration Comité d’Audit - Risques Comité de Direction Audit interne CPC Compliance Centre de compétence pour le risque de crédit et le risque de concentration associé à ce risque. Risk Management CPI Centre de compétence pour l‘organisation et la structuration des produits de placement financiers destinés à la clientèle de la Banque. ALCO Centre de compétence pour le risque de taux, le risque de liquidité et le risque de concentration associé à ces deux risques. CSI Centre de compétence pour le suivi des politiques relatives à la sécurité de l‘information et au dispositif de gestion des crises (BCP). CCIRO Organe de coordination du contrôle interne entre les différents acteurs et centre de compétence pour Relation fonctionnelle le risque opérationnel. 16
3. Objectifs et politiques de gestion des risques 3.3.1. Conseil d'Administration Le Conseil d'Administration définit la stratégie en matière de risque, l’appétence aux risques et l'organisation de la gestion des risques ainsi que les rôles et responsabilités qui en découlent pour les différents organes. Il fixe les principes directeurs et objectifs régissant la prise de risques par la Banque ainsi que le montant des fonds propres économiques et les limites, dans le cadre 3.3.3. Comité de Direction desquelles l’ensemble des activités doit se développer. Il confie la gestion Le Comité de Direction, composé de courante au Comité de Direction qui 5 membres, met en œuvre la stratégie l'informe régulièrement sur la situation définie par le Conseil d’Administration, actuelle du niveau global des risques formalisée aux travers de différentes ainsi que sur des risques émergents. politiques de risques. Ces dernières définissent un ensemble de limites et d’indicateurs de risques afin de garantir en permanence le niveau de fonds 3.3.2. Comité d’Audit – Risques propres internes qu'il juge approprié pour couvrir la nature et le niveau des risques Le Conseil d’Administration se fait auxquels la Banque est ou pourrait être assister par un comité spécialisé – le exposée. Comité d’Audit - Risques – dans le domaine de l’audit, des risques, ainsi que Pour le suivi des risques, le Comité de de la compliance. Il fournit au Conseil Direction s'appuie sur cinq comités d’Administration des appréciations opérationnels (cf. Infra), chacun étant concernant l’organisation et le présidé par un membre du Comité de fonctionnement de la Banque dans les Direction. Ces comités sont les centres domaines précités en vue de permettre de compétence de la Banque pour toutes aux membres du Conseil d’Administration questions en relation avec des risques d’exercer de manière efficace leur spécifiques. mission de surveillance et d’assumer leurs responsabilités. Ce Comité se réunit, en principe, une semaine avant la tenue d’un Conseil d’Administration et fait systématiquement rapport des conclusions de ses travaux lors de chaque séance du Conseil d’Administration. Ce comité s’est réuni à 6 reprises au cours de l’exercice 2017. 17
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 3.3.4. ALCO - Comité Gestion Actif - Passif L’ALCO est le centre de compétence désigné par le Comité de Direction afin de l’assister dans la gestion des risques de taux, de liquidité et de concentration qui y sont relatifs. Il est présidé par un membre du Comité de Direction et est composé 3.3.5. CPC - Credit Policy de deux autres membres du Comité de Comité Direction ainsi que des responsables des départements Finance et Contrôle, Marchés Financiers & Trésorerie, Le CPC est le centre de compétence pour Banque Commerciale, Marketing et le risque de crédit et met en œuvre les Communication, Crédits et Juridique et politiques en matière de gestion de ce de la fonction Risk Management. risque. Il définit les grandes orientations Il est présidé par un membre du Comité en matière de gestion des risques de Direction et est composé de trois structurels dont la gestion journalière autres membres du Comité de Direction, relève du département Marchés des responsables des départements Financiers & Trésorerie de la Banque, ceci Crédits et Juridique, Banque dans le cadre d’un ensemble de limites Commerciale, Finance et Contrôle, définies par le Comité de Direction. Marketing et Communication et de la L’ALCO veille à la gestion du niveau fonction Risk Management. d’exposition globale de la Banque au risque de taux et est habilité à prendre, le Le CPC valide les orientations cas échéant, des positions stratégiques, commerciales en matière de crédits. ceci toujours dans le respect des différents indicateurs définis par le Il suit principalement les évolutions : Comité de Direction. • de la structure du portefeuille crédits ; • des concentrations identifiées au sein L’ALCO est appelé à donner son de ce portefeuille ; avis sur la structure et le niveau de • des retards de paiement / impayés ; tarification de chaque nouveau produit • des dossiers en défaut voire en état de de taux impactant la fixation des taux de récupération ; transfert et donc de la marge d’intérêt. • des provisions comptabilisées ; • de la composition du portefeuille propre Dans le cadre de son mandat, l’ALCO de la Banque. veille également à une gestion saine et viable de la situation de liquidité de la Banque. À cet effet, l’ALCO assure le suivi et le respect des indicateurs du « Contingency Funding Plan Liquidity » (CFPL). Finalement, l’ALCO est en charge du suivi des concentrations au sein de ces catégories de risques. 18
3. Objectifs et politiques de gestion des risques 3.3.6. CCIRO - Comité de Contrôle Interne et des Risques Opérationnels Le Comité de Contrôle Interne et des Risques Opérationnels est l’organe de coordination du contrôle interne entre les différents acteurs. Il est présidé par un membre du Comité de Direction et est composé du Coordinateur du Contrôle Interne et chargé de protection des données (DPO), des responsables des départements Organisation, Support Opérationnel, Crédits et Juridique, Facility Management, Informatique, Banque 3.3.7. CSI – Comité de Commerciale ainsi que des fonctions Risk la Sécurité de l’Information Management et Compliance. Le Comité de Sécurité de l’Information Ses rôles et responsabilités sont de : est responsable de la définition, de la • promouvoir une culture du contrôle mise en place, du contrôle et du suivi interne suivant les lignes directrices de des politiques relatives à la sécurité de la règlementation en vigueur ; l’information et au dispositif de gestion de • partager et échanger les expériences la continuité (BCP). et meilleures pratiques en matière de contrôle interne ; Il est présidé par un membre du • réaliser un état des lieux périodique du Comité de Direction et est composé du niveau de déploiement du dispositif de responsable de la Sécurité des Systèmes contrôle interne au sein des différents d’Informations (RSSI), du coordinateur du métiers/fonctions ; Contrôle Interne et chargé de protection • apprécier le niveau de maîtrise des des données (DPO), des responsables risques opérationnels au travers de des départements Facility Management, la validation de la cartographie des Informatique, Ressources Humaines, risques et des plans de contrôle ; Banque Commerciale ainsi que de la • suivre l’évolution des impacts financiers fonction Risk Management. réels et potentiels des incidents ; • suivre la mise en œuvre des actions Ce comité couvre notamment les décidées dans le cadre de la gestion domaines de la : des évènements ; • gestion de la continuité des activités • valider les plans d’action issus des (BCP) ; exercices d’auto-évaluation des risques, • gestion des risques relatifs à la sécurité les prioriser en fonction des ressources de l’information ; disponibles et en assurer le suivi. • sensibilisation des employés à la sécurité de l’information ; • classification et protection des informations sensibles ; • gestion des accès aux applications utilisées par les collaborateurs de la Banque ; • sécurité physique et logique des équipements informatiques ; • gestion des événements de sécurité de l’information ; • conformité légale et règlementaire de la sécurité de l’information. 19
Informations publiées dans le cadre du règlement UE n°575/2013 Pilier III Année 2017 3.3.8. CPI – Comité des Produits • la mise à jour d’un programme solide de tests de résistance comprenant des d’Investissements analyses de sensitivité, des analyses de scénario et des reverses stress tests. Le CPI a pour objectif l’organisation et la structuration des activités de placements Le Risk Management assiste le Comité financiers destinés à la clientèle de la de Direction dans l’établissement des Banque. rapports au Conseil d’Administration et au Comité d’Audit - Risques pour tous les Il est présidé par un membre du sujets relatifs à la gestion des risques. Comité de Direction et est composé Le Risk Management, sous la des responsables des départements responsabilité du Responsable de la Banque Commerciale, Marketing et Sécurité des Systèmes d’Informations Communication, Crédits et Juridique, (RSSI), a couvert jusqu’au 31 décembre Marchés Financiers & Trésorerie ainsi que 2017 l’organisation et le pilotage de de la fonction Risk Management. la sécurité de l’information à travers la mise en œuvre d’une politique globale Ce comité veille notamment aux respects de sécurité de l’entreprise. Cette des procédures internes dans le cadre de responsabilité a été repositionnée au lancement de nouvelles activités ou de 1er janvier 2018 au sein du département nouveaux produits. de Coordination du Contrôle Interne. Ces cinq comités sont donc présidés La fonction Risk Management assure par un membre du Comité de Direction enfin le suivi de toute l’activité liée aux afin de garantir la cohérence dans la assurances conclues par la Banque pour gestion des risques. Ils se sont réunis protéger son personnel et son patrimoine régulièrement au cours de l’année 2017 ainsi que le suivi opérationnel des filiales et font l’objet de procès-verbaux. Ces Raiffeisen-Vie et Raiffeisen derniers sont ensuite soumis à l’ensemble Luxembourg Ré. des membres du Comité de Direction pour information dans le cadre de leur responsabilité collective. 3.3.9.2 Compliance 3.3.9. Fonctions de Contrôle La Compliance est une fonction indépendante. Sa mission principale Interne consiste à protéger la Banque des risques Compliance (tels que les risques 3.3.9.1 Risk Management de sanctions, les risques de litige, les risques de réputation, les risques Le Risk Management surveille et contrôle d’infraction à des règles éthiques, etc.) les risques en s’appuyant sur les cinq liés au non-respect et à la non-conformité comités opérationnels auxquels il du cadre légal et règlementaire en participe. vigueur. La fonction Compliance assiste la Direction de la Banque dans Ainsi, les principales missions du Risk l’anticipation, la détection, l’évaluation, Management sont : la gestion et le contrôle de ces risques. • le développement et l’amélioration des Les principaux domaines d’intervention méthodes et principes de gestion des de la Compliance sont la déontologie, la risques de la Banque ; protection des investisseurs, l’intégrité • le développement de la « culture des marchés financiers et la lutte contre risque » des collaborateurs dans les le blanchiment d’argent et le financement différents métiers ; du terrorisme. • la surveillance du profil de risque de la Banque et sa stratégie de prise de Elle contribue également, en tant que risque ; partie intégrante des contrôles internes • le reporting des risques au du troisième niveau, au respect par la Comité de Direction et au Conseil Banque de l’application correcte des d’Administration ; règles de conduite applicables au secteur • l’élaboration d’une politique coordonnée financier. Ces contributions au bon de maîtrise des risques ; fonctionnement de la Banque améliorent • le conseil en matière d’adéquation des la qualité du service à la clientèle et la prises de risques avec les ressources maîtrise des risques de non-conformité. financières, humaines et les systèmes La fonction Compliance assure la veille en concordance avec les objectifs de règlementaire au sein de la Banque et rentabilité ; centralise et traite les réclamations déposées par la clientèle. 20
3. Objectifs et politiques de gestion des risques 3.3.9.3 Audit Interne unités développe les lignes directrices et effectue le suivi régulier des risques L’Audit Interne est, au sein de la sous sa responsabilité dans le respect Banque, une fonction indépendante et de la réglementation en vigueur et objective qui a pour objet d’apporter une conformément à la stratégie et aux assurance sur le degré de maîtrise de ses principes directeurs approuvés par le opérations et de fournir des services de Conseil d’Administration en prenant conseil pour les améliorer, et contribue en considération et en préservant les à créer de la valeur ajoutée. Il aide la intérêts financiers de l’établissement à Banque à atteindre ses objectifs en long terme, sa solvabilité et sa situation évaluant, par une approche systématique de liquidité. et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, L’organe de direction a approuvé le et de gouvernance d’entreprise, et en profil global de risque de l'établissement faisant des propositions pour renforcer associé à la stratégie commerciale. leur efficacité. L’ensemble des risques encourus par la Banque est adéquatement supporté D’une manière générale, l’Audit Interne par la capacité de la Banque à gérer ces examine et évalue si les dispositifs risques par des fonds propres ou des en matière d’administration centrale, réserves de liquidité. Il déclare également de gouvernance interne et de gestion que le dispositif de gestion des risques des risques, conçus et mis en œuvre en place au sein de la Banque Raiffeisen par le management sont adéquats et est adéquat eu égard au profil et à la fonctionnent de manière efficace. stratégie de la Banque. La mission, la position, les pouvoirs et les responsabilités, tout comme l’étendue ainsi que les modalités de l’intervention de la fonction d’Audit Interne au sein de 3.5. Dispositifs la Banque sont définis dans la charte de gouvernance d’audit interne qui se réfère au Cadre de d’entreprise Référence International des Pratiques Professionnelles (C.R.I.P.P.) de l’Audit Politique de recrutement et Politique de Interne et à la règlementation en vigueur. diversité pour les membres de l’organe de direction Le professionnalisme et la recherche La Banque applique une politique de l’excellence de l’Audit Interne sont d’égalité des chances lors de supportés par le respect des normes l’engagement et de la promotion de et des standards, ainsi que le code de l’ensemble de ses collaborateurs. Elle déontologie (principes fondamentaux : reste convaincue de l’importance de la intégrité, objectivité, confidentialité diversité au sein de ses collaborateurs. et compétence), tels que définis Aussi, lors de chaque recrutement ou de par la communauté internationale chaque promotion, aucune distinction de l’audit interne «The Institute of n’est faite en fonction du sexe, de l’âge Internal Auditors» (I.I.A) ainsi que par ou de l’origine des personnes. Seules les l’«Information Systems Audit and Control compétences et les connaissances des Association» (I.S.A.C.A) pour l’audit des candidats sont prises en compte. systèmes d’information. Cette politique s’applique également lors de la sélection des membres de 3.4. Adéquation des l’organe de direction. La sélection des membres de l’organe de direction au dispositifs en matière de sein de la Banque s’effectue sur base gestion des risques des compétences, des connaissances et des expériences des futurs membres Afin d’aboutir à une gestion saine et de l’organe de direction. Aucun objectif efficace des risques au regard du chiffré de diversification n’a été défini à profil de risques et du profil d’activité fin 2017. de la Banque, le Comité de Direction s’est doté, à côté des fonctions de A fin 2017, le Conseil d’Administration contrôle interne, de plusieurs organes et est composé de 17 administrateurs. comités opérationnels spécifiques qui fonctionnent en tant qu’unités de support au Comité de Direction. Chacune de ces 21
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