Salle Tati Jacques - du 9 mai au 5 juin 2018 Saint-Nazaire - 02 40 53 69 63 www.letheatre-saintnazaire.fr - Scène Nationale de Saint-Nazaire
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
salle Jacques Tati photo du film Plaire, aimer et courir vite du 9 mai au 5 juin 2018 Agora 1901 – 2 bis avenue Albert de Mun Saint-Nazaire – 02 40 53 69 63 www.letheatre-saintnazaire.fr
calendrier * = VO +c = ciné-café + = goûter ou brunch +p = présentation SN = sortie nationale +d = débat semaine du 9 au 15 mai mer 9 jeu 10 ven 11 sam 12 dim 13 mar 15 Plaire, aimer - 21h 14h, 16h15, 16h30, 14h, et courir vite 18h30, 21h 21h10 18h45, SN 20h45 21h Sonate pour Roos * 14h15 19h15 16h30 19h15 19h30 16h30 Mes provinciales 18h15 14h - - 14h - La Route sauvage * 20h45 16h30 - 14h - - Drôles de petites… 16h + - - 10h30 + 10h30 + - semaine du 16 au 22 mai mer 16 jeu 17 ven 18 sam 19 dim 20 mar 22 Plaire, aimer 17h30, 14h, 14h, 14h, 17h 16h15, et courir vite 20h 18h45 20h45 18h45 21h Mes provinciales - - 16h30 21h 14h30 - La Route sauvage * - 21h - - 20h15 - Le Tombeau… * 14h15 16h30 19h 16h30 - 19h15 Liberté, 13 films… 16h+ - - 11h+ 11h+ - semaine du 23 au 29 mai mer 23 jeu 24 ven 25 sam 26 dim 27 mar 29 Plaire, aimer 14h - 20h30 14h30 15h45 20h45 et courir vite L’Île aux chiens 16h30 - - 17h - - L’Île aux chiens * - 18h45 14h + c - 20h45 - À bientôt j’espère 19h + p 14h - 11h + p 14h 19h + p Les jolis mai L’Assemblée - 20h45 + d 16h - 18h45 14h Reprise - - - 19h30 + p - - Le Conte de la 21h 15h45 18h - 10h30 16h princesse Kaguya * semaine du 30 mai au 5 juin mer 30 jeu 31 ven 1er dim 3 lun 4 mar 5 L’Île aux chiens 14h - - 11h 11h - L’Île aux chiens * - 20h30 14h30 17h45 20h30 - Land * 16h 18h15 20h45 - 14h30 16h15 Les Anges… * 18h45 14h 16h30 20h15 - 14h15 Occidental 20h45 + d - - 16h15 16h30 - 14 pommes * - 16h 19h 14h30 18h45 19h Jurassic World * - - - - - 20h45 + p Samedi 2 juin, pour cause de Grande Marée pas de séance au cinéma. Les séances sont exceptionellement reportées au lundi 4 juin.
Plaire, aimer sortie «Après deux adaptations littéraires, Ovide et courir vite le nationa et la Comtesse de Ségur, je souhaitais revenir à une sorte de réalisme et à une histoire à la première personne : le mélodrame réalisme du récit personnel... Le désir de Christophe Honoré premier était vraiment d’écrire une • France • 2018 • couleur • 2h12 histoire entièrement originale. avec Vincent Lacoste, Je voulais faire revivre les années 90. Pierre Deladonchamps Je voulais me servir de la fiction pour et Denis Podalydès faire revivre l’étudiant que j’étais à cette • Festival de Cannes 2018 époque, et faire revivre cette figure de – en compétition l’écrivain que j’aurais rêvé de rencontrer, ce qui ne s’est jamais produit. Je me suis mis presque naturellement à relire Hervé 1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant Guibert, Bernard-Marie Koltès, Pier à Rennes. Sa vie bascule le jour où il Vittorio Tondelli, Jean-Luc Lagarce… rencontre Jacques, un écrivain qui habite Toutes sortes de récits évoquant le sida à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un ou lui faisant face. Je me suis senti animé été, Arthur et Jacques vont se plaire et par une forte et belle envie d’écrire, qui s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait aurait aussi pu donner naissance à un qu’il faut le vivre. roman puisque je ne me posais à cet instant aucune question de mise en Né en Bretagne, Christophe Honoré scène. L’écriture a été vive et rapide : publie plusieurs livres pour la jeunesse cinq ou six semaines. dans les années 90, puis quatre romans Progressivement, les personnages de aux Éditions de l’Olivier. Il collabore à Jacques et Arthur ont aussi convergé : l’écriture de scénarios avant de passer c’est un peu le même personnage à à la réalisation en 2002, avec Dix-sept deux moments de sa vie. Dans les yeux fois Cécile Cassard. Plaire, aimer et du plus jeune, l’autre est un modèle, une courir vite est son douzième long mé- aspiration. Dans les yeux de Jacques, trage. Également metteur en scène Arthur est une évocation de sa propre pour le théâtre et l’opéra, il prépare jeunesse, presque un souvenir. » actuellement Les Idoles, son nouveau Christophe Honoré, cinéaste texte qui rend hommage à plusieurs artistes morts du sida. Le spectacle sera joué en janvier 2019 au Théâtre de l’Odéon. du 10 au 29 mai
Sonate Mes provinciales pour Roos film de jeunesse de Jean-Paul Civeyrac mélopée de Boudewijn Koole • France • 2018 • couleur • 2h15 • Pays-Bas / Norvège • 2018 • couleur • 1h32 • VOSTF avec Andranic Manet, Gonzague Van Bervesselès, Corentin Fila, avec Rifka Lodeizen, Elsie Sophie Verbeeck, Jenna Thiam, de Brauw, Marcus Hanssen Diane Rouxel, Fabien Hagege Roos rejoint la Norvège tous les ans Étienne monte à Paris pour faire des afin de rendre visite à son jeune frère études de cinéma à l’université. Il y et sa mère pianiste. Entre les deux femmes, d’anciennes rencontre Mathias et Jean-Noël qui nourrissent la même passion que lui. tensions enfouies empêchent toute Mais l’année qui s'écoule va bousculer communication. Cette année, Roos souhaite pourtant partager une nouvelle leurs illusions. essentielle. « Le spectateur aura compris combien « Calme des grands espaces opposés ce film est à contre-courant de l’époque. Et Civeyrac assume son anachronisme, au maelstrom intérieur des êtres : comme le faisaient Bresson, Rohmer ou difficile de ne pas penser à Sonate Eustache : en serrant le présent dans d’automne, d’Ingmar Bergman, en découvrant le troisième long métrage les mots, en le tordant par des pensées de Boudewijn Koole. Le réalisateur anciennes, en le sublimant dans des néerlandais, heureusement, a l’intelli- intrigues intemporelles. C’est un geste gence de ne pas chercher à imiter le fort ambitieux mais exécuté avec une maître suédois. Il utilise la sourdine très délicate simplicité, une limpidité plutôt que le forte pour raconter l’affron- noire et blanche qui laisse s’épanouir tement de ces deux cœurs en hiver, la parole et les visages. Sobre et tran- interprétés tout en retenue par les chante, la mise en scène réserve à la musique – Mahler, Bach, Giya Kancheli formidables Rifka Lodeizen (Roos) et – le soin de prendre en charge toute Elsie de Brauw (Louise). La neige qui l’émotion retenue dans les corps et les recouvre les paysages contribue à la regards. On n’oubliera pas les derniers douceur du film. Malgré la gravité du sujet, on s’y sent comme dans un cocon, plans d’Etienne sur la Symphonie n° 5 de Mahler. Que fait-il sur son canapé ? bercé par la délicatesse de la mise en Il a vécu, il vit encore. Dehors, la ville est scène. » toujours là et continue à l’attendre. Le Samuel Douhaire – Télérama reste est poésie. » Marcos Uzal – Libération du 9 au 15 mai du 9 au 20 mai
cinémômes La Route sauvage road-movie de Andrew Haigh • États-Unis • 2018 • couleur Drôles de petites • 2h • VOSTF avec Charlie Plummer, Chloë Sevigny, Steve Buscemi • Mostra de Venise 2017 – Prix Marcello bêtes Mastroianni film d’animation de Charley Thompson a quinze ans et a Arnaud Bouron et Anton Krings appris à vivre seul avec un père incons- • France • 2017 • couleur • 1h30 tant. avec les voix de Kev Adams, Tout juste arrivé dans l’Oregon, le garçon Virginie Efira, Emmanuel Curtil se trouve un petit boulot chez un entraî- • à partir de 3 ans neur de chevaux et se prend d’affection pour Lean on Pete, un pur-sang en fin de carrière. Lorsqu’Apollon, un grillon baladin au Le jour où Charley se retrouve totalement grand cœur, arrive au village des petites livré à lui-même, il décide de s’enfuir bêtes, il ne tarde pas à perturber la vie avec Lean on Pete. Dans l'espoir de du Royaume tout entier… Piégé par la trouver enfin un foyer, ils entament cousine de la Reine Marguerite, la ja- ensemble un long voyage. louse et diabolique Huguette, Apollon est accusé d’avoir enlevé la souveraine, Pour son 4e long métrage, l’auteur et semant la panique dans la ruche… réalisateur anglais Andrew Haigh a Marguerite est en réalité captive des choisi d’adapter au cinéma un roman Nuisibles, complices d’Huguette qui de l’écrivain américain Willy Vlautin. en profite pour s’emparer du trône ! C’est en 2011, peu de temps avant la Apollon le Grillon, aidé de Mireille sortie américaine de Week-end, que l’Abeille, Loulou le Pou et ses nouveaux Haigh a découvert Lean on Pete – publié amis, se lance alors dans une périlleuse en français sous le titre Cheyenne en mission de sauvetage. automne. Le roman partage des théma- tiques avec ses films : la solitude du « L'imagerie délicate du dessin comme personnage principal, les liens inatten- le soin apporté aux textures et aux dus qu’il parvient à créer – notamment contrastes sont amplifiés ici par une avec Lean on Pete, un vieux quarter horse. animation qui allie modernité et précision Andrew Haigh a vu là le potentiel ciné- à l'ancienne. L'autre atout, c'est un matographique du récit : les grands scénario poétique et politique, odyssée espaces de l’Ouest américain que les pleine de rebondissements où il est personnages traversent, la puissance question de despotisme et du poids du émotionnelle de leur parcours, la ca- pouvoir. » pacité d’espoir dans l’adversité. Pour Xavier Leherpeur – Le Nouvel Observateur Andrew Haigh, il y avait la matière d’une odyssée américaine contemporaine. du 9 au 20 mai du 9 au 13 mai
Hommage à Isao Takahata Le Tombeau des lucioles film d’animation de Isao Takahata Le Conte de la • Japon • 1988 • couleur • 1h30 • VOSTF Japon, été 1945. Après le bombarde- Princesse Kaguya ment de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite sœur de quatre film d’animation de Isao Takahata ans, Setsuko, orphelins, vont s'installer • Japon • 2014 • couleur • 2h17 chez leur tante à quelques dizaines de • VOSTF kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu'ils sont une gêne Adapté d’un conte populaire japonais, pour la famille et doivent mériter leur « Le couper de bambou », un des textes riz quotidien. Seita décide de partir avec fondateurs de la littérature japonaise, sa petite sœur. Ils se réfugient dans un Kaguya, « la princesse lumineuse », est bunker désaffecté en pleine campagne découverte dans la tige d'un bambou et vivent des jours heureux illuminés par par des paysans. Elle devient très vite la présence de milliers de lucioles. une magnifique jeune femme que les Mais bientôt la nourriture commence plus grands princes convoitent : ceux-ci cruellement à manquer. vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main. Producteur, réalisateur et cofondateur avec Hayao Miyazaki du studio Ghibli, L’absence d’unité graphique dans l’œuvre fervent pacifiste, Isao Takahata nous a de Takahata est renforcée par la radi- quittés le 5 avril dernier à l’âge de 82 ans. calité de ses derniers longs métrages. Il laisse derrière lui une filmographie Dans Mes Voisins les Yamada (1999), il immense. Son chef d’œuvre, Le Tom- adapte scrupuleusement le trait simple beau des lucioles, présenté au Japon et caricatural du « yonkoma manga » en séance double programme avec le de Hisaichi Ishii (strip en quatre cases, lumineux Mon Voisin Totoro de Miyazaki, publié dans le quotidien Asahi Shimbun) reste l’un des plus grands films du avant de piocher dans l’histoire de la monde. Ce mélo dont l’issue crève-cœur peinture japonaise pour son requiem, est écrite d’avance s’accroche néan- le magnifique Princesse Kaguya (2014), moins à poursuivre les fantômes de conte sur un amour impossible qui se la force de l’enfance, à travers les nourrit des scènes paysannes de l’es- tentatives désespérées de Seita et tampe traditionnelle avant de pousser Setsuko pour préserver une forme jusqu’à l’abstraction lors de son sublime d’insouciance contre la faim, l’abandon envol final. et la pingrerie des adultes. du 16 au 22 mai du 23 au 29 mai
cinémômes L’Île aux chiens film d’animation de Wes Anderson • États-Unis • 2018 • couleur • 1h41 • VF et VOSTF • à partir de 10 ans Liberté, avec les voix de Bryan Cranston, 13 films-poèmes de Paul Éluard Frances McDormand, Edward Norton, Scarlett Johansson, Greta Gerwig, Murray Abraham, Jeff Goldblum et les voix françaises de Vincent Lindon, Isabelle Huppert, programme de courts métrages Romain Duris, Louis Garrel, Mathieu d’animation Amalric, Léa Seydoux, Daniel Auteuil • France • 2018 • couleur • 42’ • Berlinale 2018 – film d’ouverture avec Isabelle Carré, Denis et Ours d’Argent Podalydès et Christian Pfohl pour les voix En raison d’une épidémie de grippe canine, • à partir de 6/7 ans le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de Treize jeunes artistes tout juste sortis des la ville, envoyés sur une île qui devient grandes écoles d'animation françaises alors l’Île aux Chiens. Le jeune Atari, 12 allient cinéma et poésie pour nous faire ans, vole un avion et se rend sur l’île pour découvrir le talent du grand Paul Éluard. rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens in- L’audacieuse collection En Sortant de trépides et attachants, il découvre une l’École nous propose pour cette qua- conspiration qui menace la ville. trième saison – après Prévert, Desnos et Apollinaire – de plonger dans l’univers « La plus grande beauté de L’Île aux d’un nouvel artiste majeur du 20e siècle : chiens réside dans son rendu plastique, Paul Éluard. Pour la mise en image de ayant la richesse d’une grande symphonie treize poèmes de ce monument du de formes et de matières. L’exubérance Surréalisme, chaque réalisateur et décorative d’Anderson, ici démultipliée, réalisatrice propose son interprétation et enlumine chaque image d’une multitude sa propre vision esthétique d'un poème. de détails picturaux, qui sollicitent l’œil Nous ne répèterons jamais assez la du spectateur dans une grande orgie place fondamentale qu'occupe la musique de signes. On est convié à « toucher » au cinéma, et celle-ci a été particuliè- l’image du regard, à se promener dans rement travaillée dans le programme. ses labyrinthes et ses synesthésies : le Et il n’y a pas que les réalisateurs qui pelage pouilleux des chiens, les ordures sortent de l’école : les sept jeunes talents et la vermine de l’île, les nuages filandreux qui ont composé les bandes originales de poussière, les luisances… Autant de sont fraîchement diplômés du Conser- textures suggérées par l’emploi d’autres vatoire National Supérieur de Musique matériaux et merveilleusement figurées et de Danse de Paris, et rien de moins par le talent des animateurs-sculpteurs.» que dans la classe du talentueux Bruno Mathieu Macheret – Le Monde Coulais. du 23 mai au 4 juin du 16 au 20 mai
Les jolis mai À bientôt j’espère « En mai on avait pris la parole, comme on avait pris la Bastille en documentaire de Chris Marker 1789 ». La phrase est de Michel de et Mario Marret • France • 1968 Certeau. Elle nous a donné envie • noir et blanc • 38’ de la prendre au mot. Non tant pour commémorer l’histoire que En mars 1967 à Besançon, une grève pour interroger ce qui, de Mai, a éclate aux établissements Rhodiaceta fait événement et perduré au point qui font partie d’une chaîne d’usines de ressurgir sous de nouvelles de textiles dépendant du trust Rhône- formes, dans de nouvelles luttes, Poulenc. Cette grève a pris un aspect pour de nouvelles promesses inhabituel par son refus de dissocier le d’émancipation. Qu’est-ce que plan culturel du plan social. Les revendi- prendre la parole ? Comment la cations mises en avant ne concernaient partager pour la transformer en plus seulement les salaires ou la sécu- action ? Retour en trois temps et rité de l’emploi, mais le mode de vie que à travers le regard de trois formi- la société imposait, impose à la classe dables cinéastes documentaires ouvrière. + sur cet événement fondamental de Mai 68 : la parole. En partenariat avec le Centre La Charnière de Culture Populaire. film anonyme • France • 1968 • sans images • 13’ La Charnière est un film sans images, juste une bande son captée lors d’un débat suivant la projection de À bientôt j’espère. + Classe de lutte Ciné-tracts documentaire du Groupe Medvedkine réalisation anonyme et collective • France • 1969 • noir et blanc • 39’ • France • 1968 • noir et blanc • muet Le premier film réalisé par les ouvriers du groupe Medvedkine. Il suit la création L’expérience des ciné-tracts (films de d’une section syndicale CGT dans une banc-titre réalisés à la prise de vues à usine d’horlogerie par une ouvrière dont partir de documents photographiques de c’est le premier travail militant en 1968. l’actualité nationale et internationale) Comment Suzanne réussit à mobiliser a été lancée en mai 1968 à l’initiative du les autres femmes de l’entreprise, malgré cinéaste Chris Marker et utilisée pour la méfiance des dirigeants syndicaux et l’agit-prop des mois de mai et juin. Du les intimidations du patronat. 9 au 30 mai, devant chaque séance, nous projetterons aléatoirement un ciné-tract de mai 68 parmi la cinquantaine qui nous Mercredi 23 mai, samedi 26 mai est aujourd’hui parvenue. Un grand et mardi 29 mai, séances présentées remerciement, pour cela, à la société par le programmateur de la salle Iskra Films. du 9 au 30 mai du 23 au 29 mai
Reprise documentaire de Hervé Le Roux • France • 1995 • couleur • 3h12 10 juin 1968 : des étudiants en cinéma L’Assemblée filment la reprise du travail aux usines Wonder de Saint-Ouen. Une jeune ouvrière documentaire de Mariana Otero en larmes crie, dit qu'elle ne rentrera pas. • France • 2017 • couleur • 1h39 1995 : le réalisateur Hervé Le Roux part • ACID Cannes 2017 à la recherche de cette femme en ren- contrant d’anciens ouvriers, militants et Le 31 mars 2016, place de la République syndicalistes, en leur donnant la parole. à Paris naît le mouvement Nuit debout. Cette enquête amoureuse et cinéma- Pendant plus de trois mois, des gens tographique, quasi obsessionnelle, va venus de tous horizons s’essayent avec dérouler un pan d’histoire enfoui. passion à l’invention d’une nouvelle forme de démocratie. Comment parler « Ce film a marqué à juste titre les es- ensemble sans parler d’une seule voix ? prits : c'est le plus grand film politique des années 90 en France, et le premier « Mariana Otero a saisi admirablement bilan sérieux sur mai 68, avec le recul cette brèche spatio-temporelle qu'offrait de trente ans de perspective, mais aussi Nuit Debout à l'Histoire, à la politique et surtout le vif de la parole au présent et au politique, au collectif que nous de tous les protagonistes qu'il a retrou- sommes. Un temps suspendu où la vés au cours d'une longue enquête pleine parole est action, la seule action humaine de rebondissements. Quand il entreprend qui puisse véritablement nous émouvoir Reprise, il s'agit pour lui d'un petit et nous mettre à nu. Car l'émotion vient – documentaire, qui ne lui prendra pas et sans elle l'idée n'est rien – de tous beaucoup de temps. Mais cette quête ces femmes et hommes qui tentent d'une femme intraitable – dont il a dé- sincèrement, depuis le fond de leurs couvert le visage dans les Cahiers du singularités, leurs individualités, de cinéma où il vient de passer quelques trouver les moyens et les modalités années, et dont il est tombé cinémato- d'une parole collective, sans laquelle graphiquement amoureux en visionnant la démocratie n'est plus qu'un outil de La Reprise du travail aux usines Wonder gestion, au sein duquel nous ne sommes – va changer le cap de sa vie de cinéaste.» plus capables de rêver. » Alain Bergala Ioanis Nuguet, cinéaste membre de l’ACID Samedi 26 mai à 19h30, séance Jeudi 24 mai à 20h45, rencontre présentée par le programmateur et discussion avec Mariana Otero, de la salle et précédée d’un apéro réalisatrice, et Pascal Deux, produc- dînatoire au bar d’Agora. Réservation teur du film (sous réserve). conseillée. samedi 26 mai du 24 au 29 mai
Occidental 14 pommes comédie de Neil Beloufa documentaire de Midi Z • France • 2018 • couleur • 1h13 • Taïwan / Myanmar • 2018 avec Louise Orry-Diquéro, • couleur • 1h24 • VOSTF • Berlinale 2018 – Forum Paul Hamy, Hamza Meziani, Idir Chender • Berlinale 2017, Festival Premiers Shin-hong est un jeune entrepreneur Plans 2017 birman qui souffre d’insomnies. Un jour, sa mère se rend chez un diseur de bonne aventure afin de l’aider à surmonter ses Antonio et Giorgio, un couple improbable problèmes. Celui-ci conseille au jeune à l’étrange accent italien, entrent à l’Hôtel homme d’acheter quatorze pommes Occidental pour y réserver la suite nup- puis de se rendre dans un monastère tiale. Alors que dans les rues la révolte situé dans le centre du pays, en pleine gronde, leur arrivée va transformer campagne. Shin-hong devra ensuite l’atmosphère paisible de l’établissement vivre comme un moine pendant qua- en théâtre d’une suspicion généralisée. torze jours et manger une pomme par Amants ou voleurs, les deux hommes jour… dissimulent-ils leur identité ou sont-ils victimes des préjugés et des peurs qui Né en 1982 en Birmanie au sein d’une traversent notre société ? famille très modeste, Midi Z part s’ins- taller à Taïwan à l’âge de seize ans après «De plus en plus insaisissables, les per- l’obtention d’une bourse. Il suit des sonnages se meuvent et se confrontent études d’art et entre ensuite à la Golden sous l’œil complaisant des caméras de Horse Film Academy, fondée par le surveillance, sans qu’on sache finalement réalisateur taïwanais Hou Hsiao-hsien. de quoi il en retourne exactement. C’est En 2011 Midi Z se lance dans une trilo- que l’enjeu scénaristique n’a que peu gie sur la Birmanie, Return to Burma d’importance : aux conclusions toutes (2011), Poor Folk (2012) et Ice Poison faites sur ses contemporains et aux (2014), tous trois tournés avec très peu déclarations d’intention, le réalisateur de moyens et une équipe réduite. Il préfère entretenir le flou, n’hésitant tourne ensuite deux documentaires pas à regarder avec une petite touche sur l’extraction du jade dans le nord d’ironie complice ce microcosme socié- de la Birmanie, Jade Miners (2015) et tal courir à sa propre perte. » City of Jade (2016), puis revient à la Clément Graminiès – Critikat fiction avec Adieu Mandalay (2016), premier film à budget relativement Mercredi 30 mai, rencontre et important, acclamé par la critique discussion à bâtons rompus avec internationale, et aussi le premier de les comédiens du film, Louise Orry- ses films à avoir été officiellement Diquéro et Hamza Meziani projeté en Birmanie. du 30 mai au 4 juin du 31 mai au 5 juin
Les Anges Land portent du blanc western de Babak Jalali • Italie/France/Pays-Bas/Mexique drame de Vivian Qu • 2018 • couleur • 1h50 • VOSTF • Chine • 2018 • couleur • 1h47 • VOSTF avec Rod Rondeaux, Florence Klein, James Coleman avec Wen Qi, Zhou Meijun, • Berlinale 2017 – Panorama Shi KeWen Qi • Mostra de Venise 2017, Festival des Trois Continents 2017 Land se déroule au Nouveau-Mexique, dans la réserve indienne de Prairie Wolf et ses alentours. C’est l’histoire de trois Dans une modeste station balnéaire, deux frères appartenant à la grande famille collégiennes sont agressées par un des DenetClaw. Raymond, l’aîné, est homme d’âge mûr dans un motel. Mia, un alcoolique repenti. Il travaille dans l’adolescente qui travaillait à la réception une exploitation de gros bétail pour est le seul témoin. Elle ne dit rien par nourrir sa famille. Wesley, le second, crainte de perdre son emploi. Par ail- côtoie quotidiennement la population leurs, Wen, l’une des victimes, 12 ans, blanche aux abords de la réserve, surtout comprend que ses problèmes ne font Sally, propriétaire d’un bar où il boit que commencer. tous les jours. Floyd, le plus jeune de la fratrie, se bat sur le front afghan. « Dans notre société, nous parlons peu Alors qu’un officier de l’armée améri- des problèmes des femmes. Nous pen- caine annonce à la famille la mort de sons souvent que ce n’est pas ce qu’il y Floyd, Wesley est passé à tabac par a de plus urgent ou de plus important ; une bande de jeunes et tombe dans le nous parlons toujours d’autre chose et coma. Raymond décide de le venger. mettons ces questions de côté. Mais quand je regarde une femme, je prends «La question des Indiens d’Amérique est conscience des valeurs qu’on lui a incul- une question centrale depuis longtemps, quées quand elle grandissait, de ce qu’on mais celle des ostracisés, des gens qui lui a enseigné et des choix qui lui ont ne sont pas raccord avec la perception été présentés. La plupart des femmes générale que représente une culture n’ont pas eu la chance de prendre un dominante, ça, c’est une question très autre chemin que celui que la vie leur importante aujourd’hui, je trouve, à l’heure imposait. C’est très triste. Je voulais où l’on construit des murs entre les vraiment examiner la vie d’une femme, peuples. Ces gens doivent pouvoir de la jeune adolescente à la femme mûre prétendre aux mêmes droits, aux et réfléchir à comment nous sommes mêmes rêves que tout un chacun. Là, devenues ce que nous sommes » il y a urgence, pour moi. » Vivian Qu, cinéaste Babak Jalali, cinéaste du 30 mai au 5 juin du 30 mai au 5 juin
informations pratiques cinéma Jacques Tati Agora 1901 2 bis av. Albert de Mun (ex salle René-Guy Cadou) programmation du mardi au dimanche salle classée Art et Essai, labellisée Patrimoine, Recherche et Découverte et Jeune public accessibilité • boucle à induction magnétique Jurassic retour pour les personnes malentendantes World s ur • rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite • système Fidélio pour les personnes malvoyantes film d’aventures de Colin Trevorrow • États-Unis • 2015 • couleur • 2h05 • VOSTF avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Nick Robinson tarifs • plein 6,50 € • réduit* 5,50 € • conception graphique Julien Cochin L'Indominus Rex, un dinosaure généti- quement modifié, pure création de la • carte 6 entrées 28,50 € scientifique Claire Dearing, sème la • cinémômes** 4 € terreur dans le fameux parc d'attraction. • – de 14 ans 4 € Les espoirs de mettre fin à cette me- nace reptilienne se portent alors sur *abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, le dresseur de raptors Owen Grady et demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, sa cool attitude. abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité En avant-goût de la sortie du nouvel **par enfant et par accompagnateur opus de la série des Jurassic Park, séance exceptionnelle du film de Colin Trevorrow présentée par le attention, les séances programmateur de la salle. Si vous commencent à l’heure ! voulez savoir pourquoi Jurassic World l’accueil cinéma est ouvert est un blockbuster «meta» et l’un des premiers grands films animalistes 1/2 heure avant les séances de l’histoire d’Hollywood, rendez-vous le mardi 5 juin à 20h45 au Tati ! programmation Simon Lehingue 02 40 53 65 56 simon.lehingue @letheatre-saintnazaire.fr mardi 5 juin billetterie / séances scolaires 02 40 53 69 63 www.letheatre-saintnazaire.fr
Vous pouvez aussi lire