PLAN COMMUNAUTAIRE EN ITINÉRANCE 2014-2019 - 30 JANVIER 2015 - Santé Montréal

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PLAN COMMUNAUTAIRE EN ITINÉRANCE 2014-2019 - 30 JANVIER 2015 - Santé Montréal
PLAN COMMUNAUTAIRE EN ITINÉRANCE 2014-2019

ENTENTE CONCERNANT :
LA STRATÉGIE DES PARTENARIATS DE LUTTE CONTRE L’ITINÉRANCE

30 JANVIER 2015
PLAN COMMUNAUTAIRE EN ITINÉRANCE 2014-2019

ENTENTE CONCERNANT :
LA STRATÉGIE DES PARTENARIATS DE LUTTE CONTRE L’ITINÉRANCE

30 JANVIER 2015
Remerciements

Le Plan communautaire en itinérance 2014-2019
est une production de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (Agence).

Ce Plan a été rendu possible grâce à la contribution de plusieurs partenaires régionaux. Nous
remercions particulièrement :

L’ensemble des membres du comité de liaison en itinérance interpellés par la prévention et la
réduction de l’itinérance à Montréal et qui ont participé à la réflexion et à la consultation autour
du Plan communautaire 2014-2019.

ET

Les membres du comité des partenaires de la SPLI, composé de :
France Labelle, de Refuge des Jeunes, représentante du RAPSIM;
Francine Côté, du CSSS Jeanne-Mance;
François Villemure, de L’Avenue, hébergement communautaire, représentant des Auberges du
cœur;
Guy-Pierre Lévesque, de Méta d’âme, représentant du RAPSIM;
Isabelle Leduc, de la Fédération des OSBL d’Habitation de Montréal, représentante du
communautaire non-membre du RAPSIM;
Jacques Boivin, de la Ville de Montréal;
Matthew Pearce, de Mission Old Brewery, représentant du communautaire non-membre du
RAPSIM;
Mélanie Bordeleau, du Centre de réadaptation en dépendances de Montréal- Institut
universitaire;
Micheline Cyr, de l’Auberge Madeleine, représentante du RAPSIM;
Pierre Gaudreau, du réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM),
représentant du RAPSIM;
Pierre-Luc Lortie, de la Ville de Montréal;
Sandhia Vadlamudy, de CACTUS Montréal, représentante du RAPSIM;
Véronique Gionet, de Service Canada

SUPERVISION DES TRAVAUX
Liette Bernier, directrice-adjointe des services sociaux, Agence.
Manon Barnabé, coordonnatrice des activités communautaires et de l’itinérance, Agence.

COORDINATION DES TRAVAUX ET RÉDACTION
Catherine Giroux, agente de programmation, Agence.

COLLABORATION :
Sara Mohamed Ahmed, agente administrative, Agence.
Jessica Berardino, technicienne en administration, Agence.

Notes
Dans ce document, l’emploi du masculin générique désigne aussi bien les femmes que les
hommes et est utilisé dans le seul but d’alléger le texte.
Tables des matières

INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1

1.         PROCESSUS COMMUNAUTAIRES ............................................................................................... 3
           1.1-  Description des tables de concertation ........................................................................ 3
                 Comité de liaison en itinérance : mandat et composition ............................................. 3
                 Comité des partenaires de la SPLI: mandat et composition ......................................... 4
                 Comité des services d’hébergement d’urgence (SHU)................................................... 4
                 Comité directeur interministériel régional en itinérance .............................................. 5
           1.2-  Moyens d’action, capacités, et viabilité à long terme.................................................. 5
                 Comité d’analyse des projets ......................................................................................... 5
                 Composition du comité d’analyse des projets ............................................................... 6
                 Coordination et suivi du programme ............................................................................. 6
                 Viabilité à long terme ..................................................................................................... 6
           1.3-  Liens du plan avec des stratégies, programmes et plans connexes ............................ 7
                 Objectifs et priorités du Canada dans le cadre de la SPLI .............................................. 7
                 Orientations et priorités du Québec .............................................................................. 12
                 Objectifs du Québec en matière d’itinérance ................................................................ 13
                 Les actions régionales .................................................................................................... 14

2.         PROFIL ACTUEL DE LA COLLECTIVITÉ .......................................................................................... 17
           2.1- Identification du territoire et de la population visée par le plan notamment
                   au niveau des tendances sociodémographiques et socioéconomiques ........................ 17
                   Identification du territoire et données sociodémographiques ...................................... 17
                   Données socioéconomiques .......................................................................................... 18
           2.2- Évolution des caractéristiques et besoins des populations touchées au
                   regard du continuum de mesures de soutien ................................................................ 18
                   Facteurs influençant le phénomène de l’itinérance ...................................................... 18
                   Les hommes.................................................................................................................... 19
                   Les femmes..................................................................................................................... 19
                   Les jeunes ....................................................................................................................... 19
                   Les personnes en perte d’autonomie liée au vieillissement .......................................... 20
                   Les Autochtones ............................................................................................................. 20
                   Les personnes issues de l’immigration et des communautés culturelles ...................... 21
                   La déconcentration de l’itinérance ................................................................................ 21
                   L’augmentation du nombre de personnes itinérantes .................................................. 22
                   Continuum de mesure de soutien .................................................................................. 24
           2.3- Besoins de la communauté en matière de connaissances .................................................. 25
           2.4- Enjeux principaux ................................................................................................................. 25
                   Hébergement d’urgence ................................................................................................ 26
                   Femmes en situation d’itinérance .................................................................................. 26
                   Les Autochtones en situation d’itinérance..................................................................... 26
                   Les jeunes en situation d’itinérance............................................................................... 27
                   Les personnes issues de l’immigration et des communautés culturelles ...................... 27
                   Les personnes vieillissantes en situation d’itinérance ................................................... 27
                   Mobilité des personnes itinérantes entre les territoires ............................................... 28
2.5- Les priorités d’actions en liens avec les besoins des personnes en situation
                     d’itinérance pour la période 2014-2019 ........................................................................ 28

3.          ORIENTATIONS DU PLAN COMMUNAUTAIRE POUR LA PÉRIODE 2014-2019 .......................... 29
            3.1 Objectifs stratégiques pour la prévention et la réduction de l’itinérance pour
                     la région de Montréal ..................................................................................................... 29
            3.2- Priorités d’intervention de la région de Montréal pour la période 2014-2019 ................... 29
                     Secteur d’activité A : L’approche stabilité résidentielle avec
                              accompagnement.............................................................................................. 29
                     Secteur d’activité B : Amélioration de l’autonomie de personnes en
                              situation d’itinérance ou à risque imminent de le devenir au
                              moyen de services individualisés (services de soutien) .................................... 31
                     Secteur d’activité C : Préservation et accroissement de la capacité
                              d’installations servant à répondre aux besoins de personnes en
                              situation d’itinérance ou à risque imminent de le devenir au
                              moyen de dépenses en immobilisation ............................................................ 31
                     Objectifs prioritaires relatifs à la SPLI 2014-2019 .......................................................... 32
            3.3- Stratégies de réalisation pour la région de Montréal .......................................................... 34
                     Prévision budgétaire ...................................................................................................... 35

RÉFÉRENCES ............................................................................................................................................. 36

ANNEXE 1
Membres du comité de liaison en itinérance de la région de Montréal - responsables
      du plan communautaire ............................................................................................................. 37
Membres du comité des partenaires de la SPLI - travaux d’élaboration du plan
      communautaire .......................................................................................................................... 38

ANNEXE 2
PROCESSUS DE SÉLECTION DES PROJETS SPLI – ÉTAPES DE TRAITEMENT ................................................................ 39

ANNEXE 3
PLANIFICATION/CALENDRIER DE TRAVAIL POUR LA RÉGION DE MONTRÉAL - SPLI 2014-2019 ................................ 40
Liste des sigles et acronymes

Agence : Agence de la santé et des services sociaux de Montréal
AVD : Activité de vie domestique
AVQ : Activité de vie quotidienne
CCG : Comité conjoint de gestion
CHUM : Centre hospitalier de l’Université de Montréal
CRHD : Centre de recherche de l'Hôpital Douglas
CSSS : Centre de santé et de services sociaux
EDSC : Emploi et Développement social Canada
HLM : Habitation à loyer modique
IBIEF : Initiative visant à mettre des biens immobiliers excédentaires fédéraux à la disposition
des sans-abri
ILA : Initiative en matière de logement abordable
IPAC : Initiative de partenariats en action communautaire
IPLI : Initiative de partenariat de lutte à l’itinérance
ITSS : Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
IU : Institut universitaire
MSSS : ministère de la Santé et des Services sociaux
OSLB : Organisme sans but lucratif
PAQ : Projets Autochtones du Québec
PSL : Programme de supplément au loyer
RAPSIM : Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal
RHDCC : Ressources humaines et Développement des compétences Canada
RHU : Ressources d’hébergement d’urgence
SHU : Services d’hébergement d’urgence
SIM : Suivi d’intensité dans le milieu
SINI : Système d’information national sur l’itinérance
SISA : Système d'information sur les personnes et les familles sans-abri
SIV : Suivi d’intensité variable
SPLI : Stratégie de partenariats et de lutte à l’itinérance
SPVM : Service de police de la Ville de Montréal
SRA : Stabilité résidentielle avec accompagnement
INTRODUCTION

L’itinérance est un phénomène de plus en plus préoccupant à Montréal. En effet, ce phénomène
touche aujourd’hui non seulement le centre-ville, où il est déjà présent depuis longtemps, mais
aussi plusieurs autres quartiers montréalais. La question est d’autant plus préoccupante que
l’itinérance est étroitement liée aux conditions sociales des personnes qui la vivent et qu’elle a
des impacts importants sur leur santé et leur bien-être.

Depuis plusieurs années déjà, des partenaires institutionnels, municipaux et communautaires
travaillent en collaboration afin de mieux prévenir et contrer l’itinérance. Cette approche a fait
ses preuves dans la mesure où la mobilisation des différents acteurs permet d’agir tant sur le
plan de la santé et des services sociaux, que du logement, de l’insertion sociale et du partage de
l’espace public.

Ce plan communautaire a pour objectif de mettre en relief les priorités identifiées au niveau
régional pour la réalisation de projets en lien avec la Stratégie de partenariats et de lutte à
l’itinérance (SPLI) 2014-2019. Ces priorités s’inscrivent dans un plan régional plus global
comprenant d’autres stratégies visant à prévenir et contrer l’itinérance. Le plan communautaire
2014-2019 s’inscrit dans la continuité de celui de 2011-2014 en y incluant une nouvelle
approche, la stabilité résidentielle avec accompagnement (SRA).

CONTEXTE HISTORIQUE
En mars 1990, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et la Ville de Montréal
convenaient d’un programme conjoint pour les personnes itinérantes de Montréal. Lors de la
fermeture de « Dernier Recours » en juillet 1991, ces deux parties s’assuraient de continuer à
desservir cette population. Pour ce faire, un ensemble de mesures étaient mises de l’avant en
collaboration avec les différents acteurs dans le domaine de l’itinérance.

En 1994, ce mandat était confié à la Régie régionale de Montréal qui s’entendait avec la Ville de
Montréal sur les mesures à poursuivre et à développer. En 1998, la Régie régionale1 adoptait,
dans le cadre de son Plan d’amélioration des services de santé et des services sociaux, une
mesure visant particulièrement les personnes itinérantes : Améliorer l’intégration des actions
visant les personnes itinérantes dans les continuums de services : santé physique, santé mentale,
déficience intellectuelle, alcoolisme, toxicomanie, SIDA et assurer l’accès aux services. À cette
occasion, la Régie régionale confirmait le mandat du comité de liaison en itinérance coordonné
conjointement par la Régie régionale de Montréal, le Réseau d’aide aux personnes seules et
itinérantes de Montréal (RAPSIM) et la Ville de Montréal. Par le fait même, elle reconnaissait
l’importance du rôle de planification et de coordination de ce comité conjoint au regard de la
problématique de l’itinérance.

À partir du début des années 2000, le gouvernement fédéral, par l’entremise du programme
Initiative de partenariats en action communautaire (IPAC) a pu soutenir les organismes
communautaires dans la prévention et la lutte à l’itinérance. Les programmes IPAC 1 (2002-
2003), IPAC 2 (2004-2006) et IPAC 3 (2006-20007) ont permis la construction de logements
sociaux, l’amélioration des installations et le financement de plus de 80 emplois à Montréal, en

1La Régie régionale de Montréal était la structure qui a précédé l’Agence de la santé et des services
sociaux de Montréal (Agence).
                                                                                                        1
travail de rue, en intervention dans les lieux d’hébergement et dans les centres de jour, etc.
Ainsi, les organismes communautaires ont amélioré les conditions de vie des personnes en
situation d’itinérance ou à risque de l’être.

À partir de 2007, le gouvernement fédéral a mis en place un nouveau programme, l’initiative de
partenariat de lutte à l’itinérance (IPLI) pour une période de deux ans (2007-2009). Le
gouvernement du Canada l’a prolongé de deux ans supplémentaires (2009-2011) sous le nom de
Stratégie de partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI), et l’a poursuivi pour la période 2011-
2014, permettant ainsi aux communautés de poursuivre la mise en œuvre de leurs plans
communautaires. Le niveau de financement est resté le même que pour les deux premières
années de l’IPLI.

En décembre 2009, le gouvernement du Québec se dotait d’un plan d’action en itinérance 2010-
2013. À partir de ce plan, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (Agence) a
mis en place le comité directeur régional (responsable du Plan d’action régional interministériel),
tout en maintenant le comité de liaison en itinérance (responsable du Plan d’action
intersectoriel).

À partir de 2014, les orientations de la SPLI ont été modifiées afin d’y intégrer le modèle
Stabilité résidentielle avec accompagnement (SRA), mieux connu sous l’appellation Logement
d’abord. Ainsi, les orientations régionales dans le cadre des financements SPLI y seront
prioritairement consacrées pour une période de 5 ans.

En février 2014, le gouvernement du Québec adoptait la Politique nationale de lutte à
l’itinérance intitulée « Ensemble pour éviter la rue et en sortir » qui a permis de mettre les bases
d’une vision et d’une responsabilité collective face au phénomène de l’itinérance.

Par la suite, la Ville de Montréal a dévoilé en septembre 2014, le Plan d'action montréalais en
itinérance 2014-2017 « Parce que la rue est une impasse ». Ce deuxième plan d’action2
réaffirme l'engagement formel de la Ville envers la partie de sa population la plus démunie et
met la table pour une intervention concertée de tous les partenaires impliqués. Il répond
également au souhait manifesté par les citoyens et les partenaires institutionnels, privés et
communautaires de connaître les priorités municipales et les actions en cours ou prévues à
court et moyen termes pour lutter contre l'itinérance et ses conséquences. Complémentaire aux
orientations de la Politique nationale de lutte à l'itinérance du gouvernement du Québec, ce
plan constitue un important outil de mobilisation des partenaires et d'harmonisation des actions
pour la métropole.

Finalement, en décembre 2014, le gouvernement du Québec lançait le « Plan d'action
interministériel en itinérance 2015-2020 – Mobilisés et engagés pour prévenir et réduire
l'itinérance » engageant le gouvernement et ses partenaires, en conformité avec les orientations
fondamentales de la Politique nationale de lutte à l’itinérance, à mettre en œuvre des actions
concrètes destinées à prévenir et à réduire l’itinérance. Ces actions s’inscrivent en réponse aux
orientations identifiées dans chacun des axes d’intervention prioritaires de la Politique.

2En 2010, la Ville de Montréal déposait un premier plan d’action ciblé en itinérance Agir résolument pour
contrer l’itinérance.
                                                                                                            2
1.- PROCESSUS COMMUNAUTAIRES

1.1-    Description des tables de concertation

L’élaboration du plan communautaire et des projets en découlant, est coordonnée par l'Agence
qui en soutient la réalisation et le suivi, dans le respect de l’entente Canada-Québec à venir
concernant la SPLI3. Dans l’élaboration du plan, l’Agence met à contribution le comité de liaison
en itinérance, représentatif de la communauté. Cela permet une connaissance partagée des
besoins et des particularités de la population itinérante ainsi que la mobilisation des
partenaires. Par ailleurs, l’Agence tient informé le comité directeur interministériel régional en
itinérance de l’ensemble des travaux de la SPLI.

Comité de liaison en itinérance : mandat et composition
Le mandat du comité de liaison en itinérance est d’assurer une meilleure coordination des
interventions pour prévenir et contrer l’itinérance et ses effets sur les personnes elles-mêmes et
sur leur environnement. Les objectifs du comité de liaison en itinérance sont les suivants :
     1) Mettre à contribution l’expertise des membres dans l’analyse des problématiques et dans
         l’identification des besoins et des solutions pour améliorer, adapter et coordonner
         l’intervention auprès des personnes itinérantes ou à risque de le devenir;
     2) Améliorer l’accès et l’adaptabilité des services de santé et des services sociaux pour les
         personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir;
     3) Renforcer les partenariats entre les acteurs des réseaux publics et communautaires;
     4) Assurer la liaison avec le comité directeur interministériel régional en itinérance pour
         favoriser une intervention intégrée en itinérance à Montréal.

Le comité de liaison en itinérance, sous la responsabilité d’un comité exécutif qui réunit la Ville
de Montréal, le RAPSIM et l’Agence. Il est formé de gestionnaires, d’intervenants et de
professionnels qui proviennent 4:
         d’établissements qui interviennent auprès des personnes en situation d’itinérance
           ou à risque de le devenir (CSSS Jeanne-Mance, CSSS Lucille-Teasdale, CSSS de la
           Montagne, Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, CHUM et Centre
           jeunesse de Montréal);
         d’institutions qui veillent au respect des droits des personnes itinérantes (Curateur
           public du Québec);
         d’organismes communautaires, délégués par le RAPSIM, qui représentent les
           secteurs Ressource d’hébergement d’urgence, Hébergement, Centre de jour et de
           soir, Logement-Hébergement, Suivi et accompagnement, Femmes et Jeunes (un
           représentant du RAPSIM fait aussi partie de la délégation);
         d’autres organismes communautaires non membres du RAPSIM qui interviennent
           auprès des personnes en situation d’itinérance et qui ne sont pas représentés par
           les secteurs énumérés au point précédent,
         d’organisations qui œuvrent auprès des populations autochtones;

3
  L’Entente Canada – Québec à venir couvrira la période comprise entre le 1er avril 2014 et le 31 mars
2019.
4
  Voir liste des membres en annexe 1
                                                                                                         3
   de Service Canada - Centre des Opérations de programmes de Montréal (Direction
               des Services aux citoyens et des programmes);
              de la Ville de Montréal (Direction de la diversité sociale, Direction de l’habitation,
               Service de police);
              de l’Agence : la Direction de la Santé publique et la Direction des programmes-
               services.

Comité des partenaires de la SPLI : mandat et composition
Le comité des partenaires de la SPLI, issu du comité de liaison en itinérance, a pour mandat de
contribuer à l’élaboration du nouveau plan communautaire. La composition du comité des
partenaires répond à l’objectif de rallier l’ensemble des partenaires majeurs concernés par le
dossier de l’itinérance et de les impliquer dans le suivi de la SPLI. Les membres du comité sont
les suivants 5:
          Cinq représentants du RAPSIM;
          Un représentant des Auberges du cœur;
          Deux représentants de la Ville de Montréal;
          Deux représentants du milieu communautaire, non-membres du RAPSIM : Mission Old
           Brewery et la Fédération des OSLB d’Habitation de Montréal;
          Un représentant du CSSS Jeanne-Mance;
          Un représentant du Centre réadaptation en dépendances de Montréal – IU;
          Deux représentants de l’Agence;
          Un représentant du gouvernement fédéral.

Comité des services d’hébergement d’urgence (SHU)
En 2002, la Ville de Montréal et l’Agence convenaient de collaborer avec leurs partenaires pour
s’assurer d’une offre de places suffisantes en hébergement sur le territoire de Montréal pour les
personnes itinérantes durant la saison froide. Le comité des SHU a alors été mis en place et
constitue un sous-comité du comité de liaison en itinérance. À partir de l’été 2011, le comité des
SHU a élargi son action pour mettre en place de façon concertée des mesures pour faire face
aux vagues de chaleurs accablantes et minimiser les impacts sur les personnes itinérantes.

Les objectifs du comité des SHU sont les suivants :
     Planifier et coordonner une vigie pour s’assurer qu’aucune personne itinérante ne soit
        contrainte de passer la nuit dehors durant la saison froide à Montréal;
     S’assurer que soit offert un gîte de nuit à toute personne itinérante dans le besoin en
        collaboration avec les ressources d’hébergement d’urgence (RHU) et les ressources
        communautaires;
     Mettre en place des mesures pour faire face aux vagues de chaleurs accablantes et
        minimiser les impacts sur les personnes itinérantes.

Les travaux de ce comité sont sous la responsabilité d’un comité exécutif qui réunit la Ville de
Montréal, le RAPSIM et l’Agence. Le comité des SHU est composé des membres suivants:
     Association d’entraide Le Chaînon Inc.;
     CSSS Jeanne-Mance;

5
    Voir liste des membres en annexe 1
                                                                                                        4
   La rue des Femmes de Montréal;
          Maison du Père;
          Maison L’Exode inc. – Centre de répit et de dégrisement;
          Mission Bon Accueil;
          Mission Old Brewery;
          Pavillon Patricia Mackenzie;
          Projets Autochtones du Québec (PAQ);
          Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM);
          Service de police de la Ville de Montréal (SPVM);
          Ville de Montréal – Direction de la diversité sociale;
          Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

Comité directeur interministériel régional en itinérance
En cohérence avec le Plan d’action interministériel en itinérance 2010-2013, reconduit en 2013-
2014, l’Agence a mis en place un comité directeur interministériel régional en itinérance à
l’automne 2010. Ce comité, composé de représentants des différents ministères et de
partenaires du milieu communautaire, a pour mandat d’assurer une coordination
intersectorielle régionale permettant d’optimiser les ressources disponibles pour prévenir
l’itinérance à Montréal et offrir un cheminement pour en sortir. Ce comité assurera la mise en
œuvre du plan d’action national interministériel en itinérance 2015-2020, et ce, en déterminant
les actions prioritaires à mettre en place sur leur territoire pour prévenir et réduire l’itinérance.

1.2-       Moyens d’action, capacités, et viabilité à long terme

En vue de soutenir durablement les efforts de la communauté, celle-ci se dote d’un plan
communautaire quinquennal pour répondre aux besoins des populations itinérantes ou à risque
imminent de le devenir. Ce plan communautaire vise l’optimisation et l’harmonisation des
contributions et de l’expertise des partenaires de divers secteurs, par l’identification des
priorités régionales issues de plans d’action en itinérance de la région montréalaise.

À partir des orientations, des actions et des ressources identifiées dans le plan communautaire,
l’Agence pourra effectuer un appel à proposition visant l’ensemble des acteurs régionaux qui
souhaitent s’investir dans la lutte à l’itinérance, afin de financer des projets structurants et
intégrés. Ainsi, l’Agence pilote un comité d’analyse de projet, nommé par le comité des
partenaires de la SPLI, qui recommande des projets pouvant bénéficier d’un financement pour la
période couvrant le 1er avril 2014 au 31 mars 2019.

Comité d’analyse des projets
Le comité des partenaires de la SPLI maintient la composition du comité d’analyse des projets,
tel que constitué lors des travaux du programme IPAC. Son mandat est de valider les projets au
regard du programme SPLI et de recommander leur financement à l’Agence. Cette dernière
acheminera ses recommandations au comité conjoint de gestion (CCG).6

6
    Voir annexe 2 pour les processus de recommandation des projets
                                                                                                        5
Composition du comité d’analyse des projets
  o   Un représentant de la Ville de Montréal;
  o   Deux représentants du milieu communautaire dont un représentant extérieur au RAPSIM,
      à leur choix et non-candidat au programme, et un représentant du RAPSIM comme
      observateur;
  o   Un représentant d’un établissement du réseau de la santé et des services sociaux nommé
      par l’Agence;
  o   Le professionnel responsable de la coordination de la SPLI pour l’Agence.
Coordination et suivi du programme
Durant toute la période de réalisation du plan communautaire, le responsable de la
coordination du programme à l’Agence assure un lien étroit entre les différents acteurs. Il
effectue un suivi auprès des promoteurs et auprès du comité des partenaires. De plus, il prépare
les rapports d’étapes qui sont présentés au comité de liaison en itinérance.

Viabilité à long terme
La non-récurrence du programme interpelle d’une part, l’Agence ainsi que ses partenaires et
d’autre part, les promoteurs de projets. En effet, l’Agence et ses partenaires sont conscients de
la nécessité de se préoccuper, dès à présent, des suites à donner quant aux besoins réels non
répondus. À cet égard, l’Agence souhaite doter la région d’un plan d’action interministériel pour
la période 2015-2020 regroupant l’ensemble des actions prévues par les partenaires régionaux
impliqués dans la lutte à l’itinérance. Les priorités identifiées dans le plan communautaire y
seront rattachées. Ainsi, le plan d’action interministériel régional visera un engagement pérenne
et structurant. Par contre, les promoteurs de projets SPLI, ne sont pas nécessairement inscrits
dans le plan d’action interministériel régional, ainsi ils doivent se préoccuper de la continuité de
leur projet en lien avec d’autres programmes de financement. Dans ce contexte, chaque porteur
de projet doit définir clairement la façon dont il entend gérer cette question.

Bien que les promoteurs des projets, liés au Plan communautaire 2011-2014, connaissent les
limites liées au financement d’activités à partir de sommes non récurrentes, les modifications
apportées aux orientations et aux secteurs d’activités admissibles pour la SPLI 2014-2019
comportent des impacts quant au maintien de certains services. L’Agence et ses partenaires
devront mettre en œuvre des stratégies afin de minimiser les impacts sur les personnes utilisant
ces services à partir du 1er avril 2015.

Par ailleurs, une réflexion devrait aussi s’amorcer sur la viabilité des projets retenus visant à
mettre en œuvre le Plan communautaire 2014-2019. Advenant la fin du financement de la SPLI
en 2019, et bien que l’Agence tenterait de consolider les acquis avec les partenaires, il y aurait
inévitablement une incapacité de reconduire le financement d’un nombre important de projets.
La fin éventuelle de ce programme aurait donc comme effet immédiat de limiter le financement,
ce qui affecterait la poursuite de certains projets. Par ailleurs, l’Agence et ses partenaires sont
préoccupés de l’impact d’un abandon des mesures de soutien financier de la SPLI au 31 mars
2019 principalement pour les personnes itinérantes prises en charge dans les programmes SRA.
Ces personnes pourraient se retrouver sans support financier pour le paiement des loyers et
sans support psychosocial pour le maintien en logement. À ce jour, l’Agence ne dispose pas de
levier financier pour soutenir les frais liés à l’ensemble des services SRA advenant la fin de la
SPLI.

                                                                                                       6
Aux fins d’application du programme, trois scénarios sont retenus pour la réalisation des
projets. Soit, ils se déroulent et :
  o viennent à terme à la fin du programme;
  o viennent à terme et sont repris par d’autres partenaires pour les suites à donner et pour
      l’obtention d’un financement alternatif possible;
  o se projettent sur du long terme en développant dès le début, des stratégies pour assurer
      leur financement à long terme.

1.3-       Liens du plan avec des stratégies, programmes et plans connexes

Le plan communautaire en itinérance a des liens stratégiques avec d’autres plans d’action,
nationaux et locaux afin de s’assurer d’une harmonisation et d’une intégration des priorités
pour mieux répondre aux besoins des personnes itinérantes.

Les gouvernements du Canada et du Québec ont précisé leurs objectifs et priorités respectifs à
partir desquels les orientations, objectifs stratégiques et priorités ont été identifiés par la
communauté dans le cadre de ce plan communautaire7. Ceux-ci guideront la sélection des
projets pouvant bénéficier d’une contribution dans le cadre de la SPLI 2014-2019.

Objectifs et priorités du Canada dans le cadre de la SPLI
Objectif
La SPLI continue de prévenir et de réduire l’itinérance au Canada. Le Canada a renouvelé la SPLI
pour la période du 1er avril 2014 au 31 mars 2019, en maintenant son financement global pour
les collectivités et son appui à l’approche communautaire ainsi qu’en favorisant la mise en
œuvre de l’approche SRA8 dans les collectivités visées.

Approche de stabilité résidentielle avec accompagnement dans le cadre de la SPLI 2014-2019 :
caractéristiques clés.
Aux fins de la SPLI 2014-2019, une approche SRA reflète les orientations et priorités du Canada,
comprenant notamment les caractéristiques clés suivantes.

       a) L’approche est axée sur les personnes en situation d’itinérance chronique ou
          épisodique, ci-après désignées « clientèle » ou « personnes » visées ou prises en charge.
          Les définitions suivantes s’appliquent à titre indicatif.

         Les personnes en situation d’itinérance chronique sont celles qui, souvent atteintes
         d’affections incapacitantes (ex. des maladies physiques ou troubles mentaux des
         problèmes de toxicomanie), sont actuellement itinérantes et pour lesquelles on peut
         raisonnablement estimer qu’elles ont passé au cours de la dernière année plus de 180
         nuits dans un refuge ou un endroit impropre à l’habitation.
         Les personnes en situation d’itinérance épisodique sont celles qui, souvent atteintes
         d’affections incapacitantes (ex. des maladies physiques ou troubles mentaux, des
         problèmes de toxicomanie), sont actuellement itinérantes et pour lesquelles on peut

7Comité conjoint de gestion – MSSS; 2014.
8Une telle approche constitue la base de l’un des secteurs d’activité admissibles au financement de la SPLI. Les cinq
secteurs d’activité sont détaillés à la section « Secteurs prioritaires » de ce document.

                                                                                                                        7
raisonnablement estimer qu’elles ont connu au cours de la dernière année trois périodes
     ou plus d’itinérance durant lesquelles elles passaient la nuit dans un refuge ou un endroit
     impropre à l’habitation après avoir passé au moins 30 nuits consécutives ailleurs que dans
     de tels lieux.

   b) L’approche applique chacun des principes suivants à l’égard de la clientèle prise en
      charge :

     Procurer rapidement un logement aux personnes et leur offrir des services
     d’accompagnement. Il s’agit d’aider directement la clientèle à trouver et obtenir un
     logement permanent dès que possible et de l’aider à emménager ou à se reloger au
     besoin, sans obligation d’être considérée prête pour un logement (ex. arrêt de
     consommation).
     Offrir aux personnes des choix en matière de logement. La personne doit se voir offrir
     des options de logement ainsi que des services auxquels elle souhaite avoir accès.
     Distinguer l’offre de logement des autres services. Ni l’acceptation de services ou
     traitements ni la sobriété ne sont exigées de la part de la clientèle pour accéder à un
     logement ou le conserver. Toutefois la personne doit accepter des visites régulières,
     souvent hebdomadaires. L’approche doit comporter un engagement à la reloger au
     besoin
     Attribuer aux personnes des droits et obligations propres aux locataires. La personne
     doit consacrer une part de son revenu au paiement du loyer, conformément aux
     paramètres provinciaux du logement social, le reste pouvant provenir de subventions
     locatives. Une relation locateur-locataire doit être établie. La personne logée a des droits
     et obligations conformes aux lois applicables en matière de logement locatif.
     L’établissement de solides relations avec les propriétaires des secteurs privé et public
     constitue une pierre angulaire de l’approche SRA.
     Intégrer le logement au sein de la collectivité. Pour répondre au choix des personnes,
     contrer la stigmatisation et favoriser l’insertion sociale, il convient de mettre l’accent sur
     les logements dispersés dans les marchés locatifs public et privé. D’autres options comme
     les logements sociaux ou supervisés concentrés en un seul lieu pourraient être offertes
     s’il en existe et qu’ils constituent le choix de certaines personnes.
     Renforcer les compétences et favoriser l’autonomie. On doit veiller autant que possible à
     ce que la personne en vienne à vouloir et pouvoir accéder aux services et soutiens
     réguliers dans un délai raisonnable, lui permettant de mettre fin avec succès à sa
     participation à l’approche SRA. L’accent est mis sur l’acquisition et le renforcement des
     compétences et aptitudes, en fonction d’objectifs autodéterminés de la personne, tels
     que l’emploi, l’éducation, l’insertion sociale, l’amélioration de la santé ou l’atteinte
     d’autres buts propices à une stabilité et autonomie durables.

Secteurs prioritaires : activités admissibles dans le cadre de la SPLI 2014-2019
Sous réserve des modalités de mise en œuvre de la SPLI 2014-2019 et selon les besoins
déterminés à l’échelle locale par la communauté, celle-ci peut orienter la contribution du
programme vers les cinq secteurs d’activité suivants, identifiés de A à E.

                                                                                                      8
À : Réduction de l’itinérance selon une approche de stabilité résidentielle avec
accompagnement (SRA)
Dans la mesure où les activités s’inscrivent dans un modèle local comportant les caractéristiques
clés ci-dessus, ce secteur comprend les activités suivantes :

A1. Mise en place d’une approche SRA
       Détermination d’un modèle pour une approche SRA (p. ex. consultation, coordination,
        planification et évaluation)
       Identification, intégration et amélioration de l’offre de services (y compris la formation
        du personnel sur des activités et fonctions liées à l’approche de SRA)
       Établissement de partenariats en appui à la mise en œuvre d’une approche SRA
       Collaboration avec le secteur du logement pour trouver de possibles logements
        permanents et déterminer les obstacles à l'obtention d'un logement (p. ex. création de
        relations avec les locateurs, élaboration d'un inventaire de ressources actuellement
        disponibles)

A2. Prise en charge et évaluation des personnes
       Gestion coordonnée et intégrée de la prise en charge (dans la mesure du possible)
       Repérage, prise en charge et évaluation des clients, dont l’accent est mis sur les
        populations de personnes en situation d’itinérance chronique ou épisodique

A3. Placement et maintien en logement permanent via des équipes affectées à cette fin
       Facilitation de l'accès à un logement, pouvant inclure le versement de fonds d'urgence
        pour le logement (p. ex. subventions locatives, allocations au logement) durant la
        transition de la personne aux prestations provinciales ou municipales applicables9 et
        conformément à leurs exigences
       Paiement de frais connexes à l’emménagement (ex. assurance, produits d'épicerie de
        base et produits de première nécessité lors de l'emménagement)
       Équipement des appartements des personnes prises en charge sous une approche SRA
        (ex. meubles, vaisselle)
       Réparation des dommages causés par la personne prise en charge sous une approche
        SRA
       Service de relations locateur-locataire
       Relogement (si nécessaire)

A4. Accès aux services selon un modèle de gestion de cas via des équipes affectées à cette fin
       Coordination d'une équipe de gestion de cas
       Soutien par les pairs
       Soutien avec la personne à la détermination de ses objectifs
       Détermination d’une stratégie pour atteindre les objectifs
       Orientation de la personne vers les services requis pour l’atteinte des objectifs

9
  Dans le cadre de la SPLI, les communautés ne peuvent consacrer qu’un maximum de 50 % de leur
affectation annuelle, qu’elles orientent vers le secteur d’activité A, au versement de fonds d’urgence pour
le logement.
                                                                                                              9
   Suivi des progrès de la personne
       Offre de soutiens complémentaires (y compris : orientation de la personne vers les
        mesures de soutien du revenu; soutien préalable à l’employabilité et à la transition vers
        le marché du travail; acquisition d’aptitudes à la vie quotidienne, ex. budget personnel,
        cuisine; soutiens favorisant l’insertion sociale; soutiens culturellement adaptés en appui
        au maintien en logement des personnes autochtones; aide à la réintégration des
        personnes dans le système d'éducation et appui en vue de leur réussite

Une approche de stabilité résidentielle avec accompagnement comprend deux modèles
généraux de gestion de cas :
1) Le suivi d’intensité variable (SIV), aussi appelé gestion des cas graves (GCG) : Dans le cadre
du SIV, il y a une équipe de gestion de cas qui soutient les clients pour qu’ils accèdent aux
programmes et services dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs. Les gestionnaires de
cas négocient l’accès aux services, accompagnent les clients aux rendez-vous ou les jumellent
aux services appropriés. Toutes les activités relatives au SIV sont admissibles au financement de
la SPLI.
2) Le suivi intensif dans le milieu (SIM) : Dans le cadre du SIM, les équipes sont composées de
spécialistes fournisseurs de services. Un membre de l’équipe est disponible 24 heures sur 24,
sept jours sur sept pour gérer des situations de crise. Les clients n’ont pas de gestionnaires de
cas attitrés individuellement; les clients sont sous la responsabilité de l’équipe entière, qui
fournit le soutien dont ils ont besoin pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Ce soutien
a trait au logement, à l’intégration sociale, à l’emploi et au soutien clinique. Les éléments
fondamentaux du SIM et son personnel clinique associé ne sont pas admissibles au
financement de la SPLI, mais le financement d’un coordonnateur ou d’un pair-aidant au sein
d’une équipe de SIM est admissible.

A5. Collecte de données et suivi de la clientèle
     Détermination de la taille et de la composition de la population de personnes qui sont
        en situation d’itinérance chronique et épisodique en consultant les données provenant
        des ressources d’hébergement d’urgence
     Suivi du progrès des personnes prises en charge sous une approche SRA

B. Amélioration de l’autonomie de personnes et familles en situation d’itinérance ou à risque
imminent de le devenir au moyen de services individualisés (Services de soutien)

Ce secteur comprend les activités suivantes :
     Placement en logement hors du cadre d’une approche SRA (secteur A)
     Orientation des personnes vers les mesures de soutien du revenu
     Soutien préalable à l’employabilité et à la transition vers le marché du travail
     Acquisition d'aptitudes à la vie quotidienne (ex. budget personnel, cuisine)
     Mesures de soutien favorisant l’insertion sociale des personnes
     Soutiens au moyen d’une approche culturellement appropriée en appui au maintien en
        logement de personnes autochtones
     Liaison avec les ressources appropriées et orientation des personnes vers celles-ci
     Prévention de la perte d’un logement (seulement pour les personnes et les familles à
        risque imminent de devenir en situation d’itinérance)
     Services répondant aux besoins urgents ou fondamentaux

                                                                                                       10
C. Préservation et accroissement de la capacité d’installations servant à répondre aux besoins de
personnes en situation d’itinérance ou à risque imminent de le devenir au moyen de dépenses
en immobilisations.

Ce secteur comprend les activités suivantes :
     La construction, la rénovation, ou l’achat de la propriété où elle se trouve, d’installations
        de logements de transition, de logements supervisés permanents et les installations non
        résidentielles (p. ex. centres d'accueil)
     L’achat d’ameublement, d’équipement ou de véhicules
     La rénovation de ressources d’hébergement d’urgence
     La construction, ou l’achat de la propriété où elle se trouve, de nouvelles ressources
        d’hébergement d’urgence (seulement sous le volet de financement de la SPLI visant
        l’Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées et les collectivités non désignées
        recevant des fonds provenant du volet de financement visant l’Itinérance chez les
        Autochtones)

Les rénovations comprennent :
     L'amélioration d'une installation existante ou des rénovations pour respecter les codes
        du bâtiment
     Le changement de la fonction d'une propriété existante pour créer des logements de
        transition ou des logements supervisés permanents
     L'agrandissement d'une installation existante
     La rénovation d'une propriété à la suite de son transfert dans le cadre de l'Initiative
        visant à mettre des biens immobiliers excédentaires fédéraux à la disposition des sans-
        abris (IBIEF) pour créer des logements de transition ou de logements supervisés
        permanents

Les nouvelles constructions comprennent :
     L’achat d’une propriété pour une nouvelle construction future
     La construction d’installations sur des terrains vacants (ex. solage)
     La démolition d’installations et la construction de nouvelles installations
     La construction d’espaces consacrés à la prestation de services dans les cas où les
       investissements de l’Initiative en matière de logement abordable (ILA) sont consentis à
       la construction ou à la rénovation dans le but de créer des logements permanents (ex.
       un centre de ressources dans lequel la clientèle peut accéder à des services de soutien)

                                                                                                      11
D. Coordination et mobilisation des ressources.
Ce secteur comprend les activités suivantes :
     Détermination d'un modèle en appui à la mise en œuvre d'une approche de lutte contre
        l'itinérance
     Identification, intégration et amélioration de l'offre de services (y compris la formation
        du personnel concernant des activités et des fonctions liées à une approche de lutte
        contre l'itinérance)
     Établissement de partenariats et réseaux en appui à la mise en œuvre d’une approche
        visant à répondre aux problèmes de l’itinérance
     Collaboration avec le secteur du logement pour trouver de possibles logements
        permanents et déterminer les obstacles à l'obtention d'un logement (p. ex. création de
        relations avec les locateurs, élaboration d'un inventaire des ressources actuellement
        disponibles) en appui à l'adoption d'une approche systématique de lutte contre
        l'itinérance
     Consultation, coordination, planification et évaluation

E. Amélioration de la collecte et de l’utilisation de données.
Ce secteur comprend les activités suivantes :
     Détermination de la taille et de la composition de la population entière de personnes en
        situation d’itinérance
     Suivi du progrès des personnes qui ne sont pas prises en charge sous l’approche SRA
     Dénombrement (s) ponctuel (s) de la population en situation d'itinérance
     Établissement et suivi d'indicateurs communautaires (en plus de ceux exigés par la SPLI)
     Collecte et communication de renseignements, notamment grâce à la mise en place et
        l'utilisation du Système d'information sur les personnes et les familles sans-abri (SISA)

Orientations et priorités du Québec
Le 27 février 2014, le gouvernement du Québec a rendu public « la Politique nationale de lutte à
l’itinérance » Ensemble, pour éviter la rue et en sortir. La politique est le fruit du travail de 13
ministères et organismes gouvernementaux québécois.

La politique vise à doter le Québec d’une vision globale, cohérente et durable pour prévenir et
contrer l’itinérance. Le gouvernement du Québec a envoyé un message clair à l’effet qu’on ne
peut plus tolérer l’intolérable. On ne peut plus accepter l’inacceptable. La politique vise ainsi
l’inclusion et la participation de tous à la vie sociale, économique, politique et culturelle du
Québec. En ce sens, les ministères et organismes gouvernementaux, le milieu communautaire,
les institutions publiques, les villes, les municipalités, les commerçants et l’ensemble des
citoyens sont invités à se mobiliser pour prévenir et contrer l’itinérance.

La vision qui anime la Politique s’appuie sur l’affirmation de la dignité et des capacités et sur la
reconnaissance des droits de chaque personne. Elle met l’accent sur l’importance d’offrir un
soutien et un accompagnement, à la fois pour protéger les personnes de la rue et pour aider
celles qui veulent s’en sortir, une solidarité qui va bien au-delà de la stricte réponse à des
situations d’urgence.

                                                                                                       12
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