Plan départemental de gestion d'une canicule - PREFECTURE DU VAR - Préfecture de Toulon
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SOMMAIRE Arrêté du préfet portant approbation du plan départemental de gestion d’une canicule dans le département du Var I Plan départemental de gestion d’une canicule 1 Contexte et objectifs du plan canicule 1.1 Historique des épisodes de canicule depuis 2003 1.1.1 Les plans de gestion de la canicule sont mis en œuvre depuis 2004 1.1.2 Un dispositif stabilisé pour l’exercice 2018 1.1.3 Les objectifs du plan canicule 2 Les axes stratégiques du plan 2.1 Prévenir les effets d’une canicule 2.2 Principes généraux de vigilance et d’alerte canicule 2.3 Protéger les populations par la mise en place de quatre niveaux d’alerte 2.4 Informer et communiquer II Fiches mesures page 16 Fiche 1 : Niveau 1 – Veille saisonnière (carte de vigilance verte) Fiche 2 : Niveau 2 – Avertissement chaleur (carte de vigilance jaune) Fiche 3 : Niveau 3 – Alerte canicule (carte de vigilance orange) Fiche 4 : Niveau 4 – Mobilisation maximale (carte de vigilance rouge) III Fiches actions page 28 Fiches actions des acteurs IV Annexes page 44 IV-1 Conséquences et conseils – Vigilance orange IV-2 Conséquences et conseils – Vigilance rouge IV-3 Ressources documentaires IV-4 Les outils de communication IV-5 Annuaire de crise (diffusion restreinte) -2-
LISTE DES SIGLES APS Activités Physiques et Sportives ARS Agence Régionale de Santé ARH Agence Régionale de l’Hospitalisation CCAS Centre Communal d’Action Sociale CDC Comité Départemental Canicule CDOS Comité Départemental Olympique et Sportif CIC Cellule Interministérielle de Crise CIP Cellule d’Information du Public CIRE Cellule InterRégionale d'Epidémiologie CLIC Centre Local d'Information et de Coordination COD Centre Opérationnel Départemental CODAMUPS COmité Départemental de l'Aide Médicale Urgente et de la Permanence des Soins COGIC Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle de Crise CORRUS Centre Opérationnel de Réception et de Régulation des Urgences Sanitaires et Sociales COZ Centre Opérationnel Zonal CRAPS Cellule Régionale d'Appui et de Pilotage Sanitaire DDCS Délégation Départementale de la Cohésion Sociale DDPP Direction Départementale de la Protection des Populations DDSP Direction Départementale de la Sécurité Publique DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer DGCS Direction Générale de la Cohésion Sociale DGOS Direction Générale de l’Offre de Soins DIRECCTE DIrection Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi DLU Dossier de Liaison d’Urgence DD ARS Délégation Départementale de l’Agence Régionale de Santé DSDEN Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale DSJE Direction des Sports de la Jeunesse et de l’Education EHPA Etablissements d'Hébergement de Personnes Agées EHPAD Etablissements d'Hébergement de Personnes Agées Dépendantes HCSP Haut Conseil de la Santé Publique IBM Indicateurs BioMétéorologiques IME Institut Médico-Educatif INPES Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé INSERM Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale InVS Institut de Veille Sanitaire ITEP Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique MIGA MIse en Garde et Actions ODEL Office Départemental de l’Education et des Loisirs ORSEC Organisation de la Réponse de SEcurité Civile PGCD Plan de Gestion d’une Canicule Départemental PMI Protection Maternelle et Infantile PNC Plan National Canicule RéATE Réforme de l’Administration Territoriale de l’Etat ROR Répertoire Opérationnel des Ressources RPU Résumé de Passage aux Urgences SAAD Service d'Aide et d’Accompagnement à Domicile SAMU Service d'Aide Médicale d'Urgence SCIED Service de Communication Interministérielle de l'Etat en Département SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours SIAO Service Intégré d’Accueil et d’Orientation SISAC Système d'Information Sanitaire des Alertes et Crises SRVA Serveur Régional de Veille et d’Alerte SSIAD Service des Soins Infirmiers A Domicile SYNERGI SYstème Numérique d’Echange de Remontée et de Gestion des Informations UT DIRECCTE Unité Territoriale de la DIrection Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi UTS Unité Territoriale Sociale -5-
I – PLAN DÉPARTEMENTAL DE GESTION D’UNE CANICULE 1 Contexte et objectifs du plan canicule page 7 1.1 Historique des épisodes de canicule depuis 2003 1.1.1 Les plans de gestion de la canicule sont mis en œuvre depuis 2004 1.1.2 Un dispositif stabilisé pour l’exercice 2018 1.1.3 Les objectifs du plan national canicule 2 Les axes stratégiques du Plan page 10 2.1 Prévenir les effets d’une canicule 2.2 Principes généraux de vigilance et d’alerte canicule 2.2.1 La procédure de vigilance météorologique 2.3 Protéger les populations par la mise en place de quatre niveaux d’alerte 2.3.1 Des mesures de gestion adaptées aux niveaux de vigilance 2.4 Informer et communiquer 2.4.1 La communication « préventive » 2.4.2 La communication « d’urgence -6-
1 - CONTEXTE ET OBJECTIFS DU PLAN CANICULE 1-1 HISTORIQUE DES ÉPISODES DE CANICULE DEPUIS 2003 1.1.1 LES PLANS DE GESTION DE LA CANICULE SONT MIS EN ŒUVRE DEPUIS 2004 La canicule exceptionnelle de l’été 2003 a entraîné en France une surmortalité estimée à près de 15 000 décès. La France n’avait jamais été confrontée à de telles conséquences sanitaires engendrées par une canicule. Dans le département du Var, soixante-dix neuf décès supplémentaires ont été enregistrés en août 2003 par rapport au mois d’août 2002. Cet événement a révélé la nécessité d’adapter le dispositif national de prévention et de soins à la survenue de ce type de phénomène climatique en élaborant en 2004 un plan national canicule (PNC) qui a ensuite été actualisé chaque année et révisé en 2013. Un premier plan de gestion d’une canicule pour le département du Var a été mis en place pour la saison estivale 2004. La DDASS en a coordonné l’élaboration en lien étroit avec les services du Conseil Départemental. L’ensemble des personnes vulnérables (personnes âgées, mais aussi lourdement handicapées, sans domicile et les jeunes enfants) ont été d’emblée pris en compte dans ce dispositif. De nombreux partenaires ont été associés, notamment les communes, pour repérer des personnes à risques isolées et de la mettre en œuvre des moyens opérationnels pour les contacter. En juillet 2006, la France a connu un autre épisode de canicule important, bien que de moindre intensité qu’en 2003. Une étude menée conjointement par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) et l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a montré que l’excès de mortalité attribuable à l’épisode caniculaire de 2006 était trois fois moins important que ce que le modèle température- mortalité, fondé sur des données antérieures à 2003, prévoyait. Durant ce mois de juillet 2006, le département du Var a été placé en alerte canicule MIGA (mise en garde et actions) du 22 au 31 avec deux décès identifiés en lien direct avec la chaleur. Les enseignements de l’été 2006 tirés au niveau national ont montré la nécessité de mieux faire connaître les recommandations contenues dans le PNC et destinées à des populations spécifiques telles que les personnes âgées (notamment pour prévenir l’hyponatrémie), les travailleurs, les sportifs, les personnes en situation de précarité, les enfants en bas âge, les personnes handicapées. Les plans 2007, 2008, 2009 et 2010 ont donc renforcé la communication vers le grand public et vers ces populations spécifiques. De plus le PNC 2010 a intégré les évolutions organisationnelles induites par la mise en place des agences régionales de santé (ARS) et par la réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE). Elles ont permis de clarifier les compétences des différents services et donc leur rôle dans la préparation et la gestion de la période estivale et des actions à mettre en œuvre en cas de canicule. En août 2012, un épisode de canicule court et de faible intensité a touché de nombreux départements français (34 départements ont déclenché le niveau MIGA). Il s’est traduit, selon l’InVS, par un impact sanitaire faible en termes de morbidité et de mortalité. Le bilan de cette canicule a montré une collaboration fluide dans le travail effectué avec tous les partenaires impliqués. Le mois de juillet 2013, globalement chaud a été marqué par une alternance de pics de chaleurs et de perturbations orageuses. Il a fait l’objet de plusieurs épisodes de vigilance jaune canicule (du 26 au 28 juillet pour le département du Var). L’impact sanitaire de la vague de chaleur a été faible, tant sur la -7-
morbidité (où il n’a concerné que les pathologies directement en lien avec la chaleur : hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) que sur la mortalité qui est restée dans les fluctuations habituelles. Au cours de la saison estivale 2014, aucun épisode de canicule ne s’est produit. Au cours de l’été 2015, la France métropolitaine a connu plusieurs épisodes de canicule dont un très intense du 29 juin au 7 juillet, le plus précoce depuis la mise en place du PNC, avec des conséquences sanitaires importantes et un excès de mortalité de 3.300 personnes. Le retour d’expérience établi suite à la saison estivale a permis de montrer la forte mobilisation et la collaboration fluide entre les acteurs mettant en œuvre le plan canicule, mais il a aussi mis en exergue la nécessité de renforcer la mise en œuvre du PNC pour réduire l’impact de la canicule. La saison météorologique estivale 2016 a été particulièrement active avec la survenue de cinq vagues de chaleur de juillet à mi-septembre 2016 (niveaux jaune et orange). Les températures particulièrement élevées du mois de septembre (+ 3 °C en moyenne sur la France) ont conduit au maintien de dispositif de vigilance canicule jusqu’au 15 septembre. En termes de mortalité, 700 décès en excès ont été observés sur l’épisode de juillet 2016. Un impact sanitaire a été observé dans des régions avec au moins un département en vigilance jaune qui montre l’utilité dès la vigilance jaune d’une meilleure information et l’application des mesures de prévention, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. L’été 2017 a été marqué par quatre vagues de chaleur nationales. La vague de chaleur du 31 juillet au 7 août, localisée dans le sud de la France, a donné lieu à des valeurs particulièrement élevées et proches de références historiques comme la canicule de 1983. La saison 2017 a également été marquée par une vague de chaleur précoce, commençant à la mi-juin. L’excès de décès estimé pour l’été 2017 à l’échelle nationale est de 474 personnes pendant les périodes de dépassement effectif des seuils, dont 143 pour la vague de chaleur du début du mois d’août. En outre et comme en 2016, les indicateurs de morbidité montrent qu’il existe une hausse sur les recours aux soins observés avec l’augmentation des températures, et ce dans toutes les classes d’âges. 1.1.2 UN DISPOSITIF STABILISÉ POUR L’EXERCICE 2018 Le PNC, élaboré à la suite de l’épisode caniculaire exceptionnel de 2003, a connu une refonte en 2013, pour améliorer l’adéquation entre les niveaux de vigilance météorologique et les niveaux du plan dans une logique opérationnelle. Le PNC actualisé en 2017 a été reconduit à l’identique en 2018 par l’instruction interministérielle du 22 mai 2018. Cette instruction procède à l’extension de la période de veille jusqu’au 15 septembre et à l’harmonisation de la terminologie des épisodes de chaleur. Elle annonce également une révision prochaine du PNC en vue de l’été 2019. En conséquence, le présent plan départemental reconduit les dispositions du plan 2017 tout en prenant en compte les nouveautés introduites par l’instruction du 22 mai 2018. 1.1.3 LES OBJECTIFS DU PLAN NATIONAL CANICULE Le PNC a pour objectifs d’anticiper l’arrivée d’une canicule, de définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national pour prévenir et limiter les effets sanitaires de celle-ci et d’adapter au mieux les mesures de prévention et de gestion au niveau territorial en portant une attention particulière aux populations spécifiques identifiées. Le PNC fait l’objet d’une instruction interministérielle qui précise les objectifs, les différents niveaux du PNC, les mesures de gestion qui s’y rapportent ainsi que le rôle des différents partenaires. Il comporte une annexe avec des fiches « mesures ». -8-
Les recommandations sanitaires « canicule » émises par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) en 2014 ont une double vocation, la prise en charge thérapeutique et le mise en place d’actions préventives afin de préparer et de limiter l’impact sanitaire des épisodes caniculaires. Il s’agit notamment d’alerter l’ensemble des populations et de déclencher un mouvement de solidarité adapté face à une menace collective. Ces recommandations sont rédigées sous forme de fiches directement utilisables et adaptables et se présentent sous forme de « fiches actions » et de « fiches techniques ». Les « fiches actions » rappellent toutes les informations utiles, soit pour la population générale ou des cibles plus spécifiques (sportifs, travailleurs), soit des messages à destination des professionnels de santé notamment des médecins généralistes, des professionnels intervenant auprès de populations vulnérables (enfants, personnes sans domicile fixe, personnes âgées), ou encore acteurs des collectivités (pour enfants, pour personnes âgées, centres de loisirs, établissements de santé, etc.). Les « fiches techniques » rappellent des fondamentaux de physiopathologie et offrent des informations « pour tous » quant à la mesure de la température corporelle et aux actions pratiques pour la faire baisser, aux conditions de conservation des aliments ou des médicaments ainsi que des éléments d’alerte pour identifier des formes graves de pathologies liées à la chaleur. D’autres « fiches techniques » pour les professionnels, ciblent des populations particulières et des mesures spécifiques. Le HCSP souligne la nécessité d’adapter ces recommandations aux évolutions scientifiques et sociétales ainsi que l’importance des actions de communication par différents canaux, en lien avec l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé. Le PNC est mis en place à compter du 1er juin et ce, jusqu’au 15 septembre de la même année. Si la situation météorologique le justifie, le PNC peut être activé en dehors de ces périodes. Il comporte quatre niveaux articulés avec la vigilance météorologique. Le PNC est décliné dans les départements sous la forme de plan de gestion d’une canicule départemental (PGCD) articulé avec le dispositif départemental d’organisation de la réponse de sécurité Civile (ORSEC). L’instruction interministérielle relative au PNC ainsi que les recommandations sanitaires HCSP sont disponibles a l’adresse suivante : http://www.sante.gouv.fr/canicule-et-chaleurs-extremes.html -9-
2 LES AXES STRATÉGIQUES DU PLAN NATIONAL 2.1 PRÉVENIR LES EFFETS D’UNE CANICULE Le dispositif de prévention consiste à prévenir et anticiper les effets d’une éventuelle canicule de manière adaptée aux différentes catégories de populations identifiées et notamment les personnes à risque : - pour les populations isolées et vulnérables, il convient de s’assurer de la mise en place d’actions d’identification de ces personnes et de mobilisation des services et associations pour une meilleure solidarité sur le territoire ; - pour les personnes en situation de précarité et sans domicile, il convient notamment de s’assurer de la disponibilité de places d’hébergement et d’accueil de jour, de la mobilisation d’équipes mobiles ou de tout autre dispositif de veille sociale ; - pour les jeunes enfants, il convient de rappeler aux gestionnaires de structures pour enfants les recommandations d’actions nécessaires pour assurer le rafraîchissement des enfants et nourrissons ; - pour les travailleurs, il convient de s’assurer de la mise en œuvre de mesures permettant de limiter les effets des épisodes caniculaires sur les conditions d’exécution des tâches ; - pour les personnes à risque en établissements, les établissements médico-sociaux doivent s’assurer de la mise en place de plans bleus, de pièces rafraîchies et de mise à disposition de dossiers de liaisons d’urgence (DLU). Les établissements de santé doivent, quant à eux, s’assurer de l’organisation et de la permanence des soins. Ils doivent veiller à ce qu’une convention soit conclue avec un établissement de santé proche, fixant les modalités de coopération et d’échanges sur les bonnes pratiques concourant à prévenir les effets de la chaleur sur la santé et à éviter des hospitalisations ; - pour le grand public, il s’agit de rappeler les conséquences sanitaires d’une canicule pour sensibiliser et protéger la population via des actions de communication. En complément du dispositif de prévention, les recommandations sanitaires émises par le HCSP ont été révisées en 2014 pour le grand public, pour la protection des personnes fragiles (nourrissons, enfants, personnes âgées, personnes souffrant de pathologies chroniques), des personnes prenant certains médicaments, des personnes souffrant de troubles mentaux et des publics spécifiques (sportifs, travailleurs, personnes en situation précaire…) ainsi que pour les professionnels de santé. 2.2 PRINCIPES GENERAUX DE VIGILANCE ET D’ALERTE CANICULE Sur la base de la carte de vigilance météorologique de Météo-France, les préfets de département peuvent déclencher le « niveau 3 - alerte canicule ». Une analyse fréquentielle par l’InVS et Météo-France de trente ans de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques a permis de retenir les indicateurs biométéorologiques (IBM), qui sont les moyennes sur trois jours consécutifs des températures minimales (IBM min) et maximales (IBM max) comme étant les plus pertinents pour identifier une canicule. Des seuils d'alerte départementaux ont été définis pour ces deux indicateurs, et sont réévalués régulièrement (Seuils pour le département du Var - Toulon 23/35) D’autres indicateurs météorologiques considérés comme des facteurs aggravants (écarts aux seuils de température qui permet d’estimer l’intensité de la canicule, humidité relative de l’air, durée de la canicule) ainsi que les éventuels retours sanitaires fournis par les services de la santé (InVS, ARS), peuvent également être pris en compte. La canicule se définit comme un niveau de très fortes chaleurs le jour et la nuit pendant au moins 3 jours consécutifs. - 10 -
Exemple d’indicateurs biométéorologiques Pour chaque département, une ville de référence (Toulon pour le département du Var) a été définie à laquelle est associé un seuil d’IBM minimal (IBMn) et maximal (IBMx) les plus pertinents pour identifier une canicule ayant un impact sur la santé. La probabilité de dépassement simultané des seuils par les IBM min et IBM max pour un département donné constitue le critère de base de prévision d’une canicule (choix de la couleur de la carte de vigilance par Météo-France). A chaque IBM est associé un niveau de risque. Il va de très élevé à quasi nul et, afin de permettre une lecture rapide du tableau, des couleurs (du marron foncé au blanc) leur ont été associées. L’IBM du jour J est la moyenne de J, J+1, et J+2. Dans les départements concernés, la décision de déclencher le « niveau 3 — alerte canicule » est de la responsabilité du préfet de département qui, le cas échéant, intègre dans sa décision des données conjoncturelles (niveau de pollution, facteurs liés à la population comme les grands rassemblements, données des ARS). Une fois le « niveau 3 — alerte canicule » du PNC activé, le préfet prend toutes les mesures adaptées dans le cadre du PGCD. Le déclenchement du « niveau 3 — alerte canicule » n’implique pas l’application systématique de toutes les mesures du plan. En effet, les mesures de gestion proposées dans le PGCD peuvent être mises en œuvre de façon graduée et proportionnelle en fonction de l’analyse de la situation et des informations complémentaires dont peut disposer le préfet. Il s'agit en particulier de la communication sur les mesures préventives élémentaires, du recours aux associations de bénévoles pour aider les personnes âgées isolées, du rappel de personnel dans les établissements accueillant des personnes âgées ou encore du déclenchement des « plans blancs » dans les établissements de santé. Ces mesures peuvent être prises indépendamment les unes des autres. 2.2.1 LA PROCEDURE DE VIGILANCE MÉTÉOROLOGIQUE Ce dispositif de vigilance météorologique, précisé dans la circulaire interministérielle n°IOC/E/11/23223/C du 28 septembre 2011, fixe le cadre des procédures de mise en vigilance et d’alerte météorologiques sur le territoire métropolitain. Il se formalise par une carte de France métropolitaine qui signale si un danger menace un ou plusieurs départements dans les vingt-quatre heures à venir, à l’aide de quatre couleurs (vert, jaune, orange, rouge) indiquant le niveau de vigilance nécessaire. Disponible en permanence sur le site Internet de Météo-France (http://vigilance.meteofrance.com), cette carte est réactualisée deux fois par jour à 6 heures et 16 heures , plus fréquemment si la situation l’exige. La carte de vigilance est déclinée par département et s’adresse à l’ensemble de la population. Pour la canicule, dès le niveau jaune, un commentaire national accompagne la carte de vigilance. - 11 -
En complément, un tableau récapitulatif de tous les départements avec pour chacun d’eux la liste des phénomènes en vigilance rouge, orange ou jaune est accessible sur le site depuis l’onglet au-dessus de la carte intitulé : « Version tableau ». Le tri est possible par numéro minéralogique de département ou bien par niveau de vigilance du rouge au jaune. Ce même tableau est diffusé par courriel aux partenaires de la vigilance météorologique. Pour la canicule, dès le niveau jaune sur au moins un département un commentaire national accompagne la carte de vigilance, dans l’encadré placé à droite de la carte de vigilance. De plus, pour chaque département en vigilance jaune, la liste de tous les phénomènes concernés par la vigilance jaune est disponible en ligne dans une info-bulle affichée au survol du département. Le pictogramme correspondant à la canicule apparaît sur la carte dès le niveau orange En cas de prévision de phénomènes dangereux de forte intensité, le ou les départements concernés apparaissent en orange. Ils apparaissent en rouge en cas d’intensité exceptionnelle. Un pictogramme précise le type de phénomène prévu. En cas de multi-phénomènes orange dont la canicule, le pictogramme canicule est systématiquement affiché en juxtaposition à un autre phénomène météorologique. Lorsque la carte comporte une zone orange ou rouge, elle est accompagnée de bulletins de suivi réguliers précisant, en particulier, l’évolution du phénomène en termes de localisation géographique, de chronologie et d’intensité. Ces bulletins sont réactualisés aussi fréquemment que nécessaire et les conséquences possibles ainsi que des conseils de comportement y sont indiqués. Les niveaux « orange » et « rouge » mettent en évidence les phénomènes dangereux de nature, non seulement à mobiliser les services en charge de la sécurité civile ou sanitaire, mais aussi à concerner l’ensemble de la population. Ce centrage sur les phénomènes à fort impact est la condition nécessaire à la crédibilité de la procédure et au respect des conseils de comportement par les populations le cas échéant. Les niveaux du PNC seront en cohérence avec les couleurs de la vigilance météorologique pour le paramètre « canicule » : - 12 -
En fin d’épisode caniculaire, lorsque les IBM redescendent en dessous des seuils d’alerte et que Météo- France fait évoluer son niveau de vigilance en jaune voire en vert dans les départements concernés, mais qu’un impact sanitaire persiste, les ARS pourront préconiser aux préfets un maintien des mesures adéquates du PGCD. 2.3 LA MISE EN PLACE DE QUATRE NIVEAUX D’ALERTE 2.3.1 DES MESURES DE GESTION ADAPTÉES AUX NIVEAUX DE VIGILANCE La vigilance météorologique est matérialisée par une carte de la France métropolitaine actualisée au moins deux fois par jour (à 6 heures et 16 heures). Cette vigilance est déclinée par département. Les quatre niveaux de couleur traduisent l’intensité du risque de canicule auquel la population sera exposée pour les prochaines 24 heures : vert, jaune, orange et rouge. La définition des différents niveaux du PNC se réfère aux couleurs de la vigilance météorologique. ● Niveau 1 – veille saisonnière (carte de couleur VERTE) Le « niveau 1 — veille saisonnière » est activé chaque année du 1er juin au 15 septembre. Ce niveau 1 correspond à l'activation d'une veille saisonnière. Il comporte notamment la mise en œuvre d’un dispositif d’information préventive. ● Niveau 2 – avertissement chaleur (carte de vigilance JAUNE) Le « niveau 2 — avertissement chaleur » répond au passage en jaune de la carte de vigilance météorologique. Si la situation le justifie, il permet la mise en œuvre de mesures graduées et la préparation à une montée en charge des mesures de gestion par les Agences Régionales de Santé (ARS). Le passage en vigilance jaune sur la carte météorologique correspond à deux cas de figure : 1. pic de chaleur : exposition de courte durée (un ou deux jours) à une chaleur intense présentant un risque pour la santé humaine, pour les populations fragiles ou surexposées, notamment du fait de leurs conditions de travail et de l’activité physique ; 2. épisode persistant de chaleur : températures élevées qui perdurent dans le temps (supérieure à trois jours) pour lesquels les IBM sont proches ou en dessous des seuils départementaux. Lorsque des prévisions météorologiques annoncent une probable intensification de la chaleur, la vigilance jaune est alors considérée comme l’amorce de l’arrivée d’une canicule. Cette situation implique une attention particulière. Il permet la mise en œuvre de mesures graduées, la préparation à une montée en charge des mesures de gestion par les ARS, notamment en matière d’information et de communication en particulier en veille de week-end ou de jour férié. Le préfet ne déclenche pas le « niveau 2 – avertissement chaleur » mais peut, s’il le juge nécessaire, informer les communes et les services de l’état (renforcement des mesures de communication). ● Niveau 3 – alerte canicule (carte de vigilance ORANGE) Le « niveau 3 — alerte canicule » répond au passage en orange sur la carte de vigilance météorologique. Quand un département est en vigilance orange sur la carte de Météo-France avec un pictogramme - 13 -
canicule (thermomètre) , la décision de déclencher le « niveau 3 — alerte canicule » et d’activer les mesures du PGCD est de l’initiative du préfet de département avec l’appui de l’ARS. Le préfet s’appuie en fonction des besoins locaux sur le dispositif ORSEC. Une remontée d’informations sera mise en place concernant les différentes mesures mises en œuvre par les préfectures et les collectivités territoriales, notamment par l’intermédiaire du portail ORSEC. Durant cette phase d’alerte canicule, un suivi quotidien des indicateurs sanitaires est réalisé par l’InVS et la direction générale de la Santé (DGS). Exceptionnellement, selon l’ampleur territoriale ou la durée du phénomène, le Premier ministre pourrait être amené à activer la cellule interministérielle de crise (CIC). Si la carte de vigilance redevient jaune voire verte mais qu’un impact sanitaire persiste, le préfet pourra, en lien avec les ARS, décider d’un maintien des mesures adaptées du PGCD. ● Niveau 4 – mobilisation maximale (carte de vigilance rouge) Le « niveau 4 — mobilisation maximale » répond au passage en rouge sur la carte de vigilance météorologique. Il est déclenché au niveau national par le Premier ministre sur avis du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de l‘intérieur, en cas de canicule intense et étendue sur une large partie du territoire associée à des phénomènes dépassant le champ sanitaire. Le niveau 4 correspond à une canicule avérée exceptionnelle, très intense et durable, avec apparition d’effets collatéraux dans différents secteurs (sécheresse, approvisionnement en eau potable, saturation des hôpitaux ou des pompes funèbres, panne d’électricité, feux de forêts, nécessité d’aménagement du temps de travail ou d’arrêt de certaines activités…). Cette situation nécessite la mise en œuvre de mesures exceptionnelles. La crise devenant intersectorielle, elle nécessite une mobilisation maximale et une coordination de la réponse de l’État. Pour ce faire, le Premier ministre peut « confier la conduite opérationnelle de la crise à un ministre qu’il désigne en fonction de la nature des événements, du type de crise ou de l’orientation politique qu’il entend donner à son action»1. La désignation de ce ministre « entraîne l’activation de la CIC qui regroupe l’ensemble des ministères concernés […] ». Lors de la redescente des températures, le niveau de mobilisation maximale pourra être maintenu pour des raisons autres que météorologiques alors que la carte de vigilance sera d’une couleur autre que le rouge. 2.4 INFORMER ET COMMUNIQUER Le dispositif de communication visant à sensibiliser et protéger les populations des conséquences sanitaires d’une canicule se décompose en deux phases distinctes : en amont, une phase de communication « préventive », puis une phase de communication « d’urgence ». Ce dispositif de communication se décompose selon les quatre niveaux du PNC. Un numéro de téléphone national, « canicule info service 0 800 06 66 66 » est également mis en place par le ministère chargé de la santé. C’est un numéro vert (appel gratuit depuis un poste fixe en France) ouvert de 9 heures à 20 heures. Il a pour mission, soit de diffuser des messages préenregistrés, soit de répondre aux questions des appelants et de faire connaître les recommandations et la conduite à tenir en cas de fortes chaleurs. 1 1 Circulaire du 02 janvier 2012 relative à l’organisation gouvernementale pour la gestion des crises majeures - 14 -
2.4.1 LA COMMUNICATION « PREVENTIVE » Le dispositif de communication « préventive » doit permettre d’informer et de sensibiliser, en amont, les populations sur les conséquences sanitaires d’une canicule et sur les moyens de s’en protéger. La communication « préventive » est activée du 1er juin au 15 septembre, sauf si des conditions météorologiques particulières justifient son maintien. Elle correspond au niveau 1 appelé « niveau de veille saisonnière » (carte de vigilance verte pour Météo-France). Les outils de communication (Cf. annexe IV – 4) – page 48 Un dépliant « Canicule, fortes chaleurs. Adoptez les bons réflexes » qui explique à chacun, en fonction de son âge, quelles sont les conséquences de l’exposition aux fortes chaleurs et quels gestes mettre en œuvre pour s’en protéger : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1027.pdf Une affiche : « Canicule, fortes chaleurs. Adoptez les bons réflexes » qui reprend les conseils de prévention du dépliant : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1028.pdf Une affiche : « Canicule, fortes chaleurs. Adoptez les bons réflexes » à destination des personnes agées dépendantes http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1635.pdf Des dépliants d’information pour les personnes déficientes visuelles et auditives existent également. Version en gros caractères pour les personnes malvoyantes, également utile aux personnes âgées et une version très visuelle pour les personnes sourdes : http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/evenement_climatique/canicule/docs/2009/D-malvoyants.pdf http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/evenement_climatique/canicule/docs/2009/D-sourds.pdf Ces supports peuvent être commandé gratuitement, en français ou en anglais auprès de l’INPES l’adresse suivante: http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/resultatsTPSP.asp 2.4.2 LA COMMUNICATION « D’URGENCE » Un dispositif de communication spécifique est prévu pour les travailleurs exposés et une attention particulière est portée à toutes les populations à risque (sportifs, jeunes enfants, personnes en situation de précarité, personne souffrant d’affections sensibles aux effets de la chaleur...). Des outils de communication sont disponibles sur le site du Ministère des Affaires sociale et de la Santé et de l’INPES : http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-climatiques/canicule http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/evenement_climatique/canicule/canicule-outils.asp La communication « d’urgence » peut être locale ou nationale selon la gravité de la situation. Elle repose sur un renforcement de la communication « préventive » et sur la mise en œuvre d’actions complémentaires graduées selon les niveaux du PNC activés : ● Niveau 2 - avertissement chaleur (carte de vigilance jaune) ● Niveau 3 - alerte canicule (carte de vigilance orange) ● Niveau 4 - mobilisation maximale (carte de vigilance rouge) Il est important de bien coordonner et mutualiser les actions de communication menées au niveau local (ARS, préfectures, communes…) ainsi que celles menées au niveau national. - 15 -
Outre ce dispositif préventif national, la préfecture du Var identifie un numéro local d’information qui pourrait être activé par l’intermédiaire de la CIP (Cellule d’Information du Public), en cas d’urgence, pour répondre aux questions du public. - 16 -
II – FICHES MESURES – Fiche 1 : Niveau 1 – Veille saisonnière page 18 – Fiche 2 : Niveau 2 – Avertissement chaleur page 20 – Fiche 3 : Niveau 3 – Alerte canicule page 21 – Fiche 4 : Niveau 4 – Mobilisation maximale page 27 - 17 -
Fiche 1 : Niveau 1 – Veille saisonnière Le niveau de veille saisonnière est activé automatiquement du 1er juin au 15 septembre de chaque année. Avant le 1er juin, chaque service concerné vérifie le bon fonctionnement des dispositifs d’alerte ainsi que le caractère potentiellement opérationnel des mesures prévues dans le PGCD. En cas de chaleur précoce ou tardive, la veille saisonnière peut être activée avant le 1er juin ou prolongée après le 15 septembre. Le « niveau 1 — veille saisonnière » correspond à une couleur verte sur la carte de vigilance météorologique. MESURES MISES EN ŒUVRE AU NIVEAU DE LA VEILLE SAISONNIÈRE L’ensemble des organismes concernés est chargé de s’assurer que les mesures préparatoires à la gestion de la canicule ont été mises en œuvre, notamment : - la diffusion de campagnes d’information auprès des populations à risque ; - l’identification des personnes fragiles vivant à domicile ; - la mise à jour des dispositifs d’alerte dans chaque service. A. Communication Le dispositif de communication « préventive » doit permettre d’informer et de sensibiliser, en amont, les populations sur les conséquences sanitaires d’une canicule et sur les moyens de s’en protéger. La communication « préventive » est activée du 1 er juin au 15 septembre, sauf si des conditions météorologiques particulières justifient son maintien. B. Le préfet : - demande à l’ensemble des services de l’État de se mettre en état de veille et de lui signaler tout événement anormal lié à la canicule ; - s’assure de la diffusion des messages de recommandations aux différents publics ; - s’assure des campagnes d’information au niveau départemental auprès des populations à risques vis-à- vis de la canicule ; - mobilise les associations ; - mobilise les maires ; - s’assure de la préparation des établissements et services sociaux (centre d’hébergement et accueil de jour). C. L’ARS s’assure en particulier de : - la bonne organisation de la permanence des soins de ville ; - la préparation des établissements de santé et des établissements et services médico- sociaux ; - la bonne tenue de l’annuaire des institutions et services sous sa compétence. D. Le conseil départemental veille à la préparation de ses propres services et des structures relevant de sa compétence. - 18 -
E. Les maires : - mettent à jour le registre des personnes âgées et des personnes handicapées isolées résidant dans leur commune (mentionné à l’article L. 121-6-1 du code de l’action sociale et des familles) ; - s’assurent de la préparation des services intervenant auprès des personnes vivant à domicile ; - recensent les associations de bénévoles susceptibles d’intervenir auprès des personnes isolées et font procéder au recensement des lieux frais ou rafraîchis accessibles sur leur commune ; - veillent au bon fonctionnement des points d’eaux accessibles au public ; - communiquent au préfet les coordonnées d’un correspondant canicule en mairie et une fiche permettant de renseigner le public sur l’accès aux lieux rafraîchis et aux points d’eau. - 19 -
Fiche 2 : Niveau 2 – AVERTISSEMENT CHALEUR Le « niveau 2 - avertissement chaleur » est une phase de veille renforcée qui répond au niveau de vigilance jaune de la carte de vigilance météorologique. Le « niveau 2 - avertissement chaleur » correspond à deux situations de vigilance jaune : – pic de chaleur : exposition de courte durée (un ou deux jours) à une chaleur intense présentant un risque pour la santé humaine, pour les populations fragiles ou surexposées, notamment du fait de leurs conditions de travail et de l’activité physique ; – épisode persistant de chaleur : températures élevées qui perdurent dans le temps (supérieure à trois jours) pour lesquels les indicateurs biométéorologiques (IBM) sont proches ou en dessous des seuils départementaux. – Lorsque des prévisions météorologiques annoncent une probable intensification de la chaleur, la vigilance jaune est alors considérée comme l’amorce de l’arrivée d’une canicule. Cette situation implique une attention particulière. Il permet la mise en œuvre de mesures graduées, la préparation à une montée en charge des mesures de gestion par les ARS, notamment en matière d’information et de communication en particulier en veille de week-end ou de jour férié. MESURES MISES EN ŒUVRE AU NIVEAU AVERTISSEMENT CHALEUR Le préfet du département est informé par l’ARS (DD 83) des dispositions prises et prend le cas échéant des mesures départementales adaptées en lien avec l’ARS (DD 83). Cela concerne principalement, le renforcement des mesures de communication et des mesures déclinées au « niveau 1 – veille saisonnière » ainsi que l’organisation de la montée en charge du dispositif opérationnel (astreinte, information des différents acteurs) en vue d’un éventuel passage en « niveau 3 – alerte canicule ». - 20 -
Fiche 3 : Niveau 3 – ALERTE CANICULE Le « niveau 3 — alerte canicule » correspond à une vigilance météorologique orange. Le préfet de département analyse la situation sur la base des informations à sa disposition, notamment la carte de vigilance signalant un niveau orange, les informations fournies par l’extranet Météo-France et les conditions locales en lien avec les principaux acteurs ARS (DD83), collectivités, services de secours ; etc. En tant que de besoin, l’ARS apporte en appui l’expertise de la cellule interrégionale d’épidémiologie (CIRE). Pour obtenir tout complément d’information météorologique, le préfet dispose en outre du centre météorologique interrégional d’Aix-en-Provence. Conditions de déclenchement Le préfet décide du classement de son département au « niveau 3 — alerte canicule » au vu des recommandations de déclenchement formulées dans la fiche d’alerte nationale. En fonction des données météorologiques, des données sanitaires ou d’activité anormales signalées par ses services et l’ARS (DD 83), le préfet peut aussi placer son département en niveau 3 en dehors de toute recommandation du ministère de la santé. La préfecture transmet la décision du préfet de passage en « niveau 3 — alerte canicule » selon les procédures habituelles d’alerte météorologique (Téléalerte – Cii Télécom par l’automate d’appel de la Préfecture – listes dédiées) aux différents acteurs concernés du département recensés dans le PGCD et notamment à l’ARS. Dans ce cadre là, le SIDPC: – renseigne le formulaire « Canicule » du Portail Orsec, qui a été créé spécifiquement en fonction du contenu du Plan National Canicule, à destination de l’échelon zonal (COZ) et national (COGIC) ; – ouvre un événement sur SYNERGI (Système Numérique d’Echange, de Remontée et de Gestion de l’Information) « PORTAIL ORSEC » dans la rubrique « GESTION DES ALEAS SPECIFIQUES » permet de compléter et d’apporter des précisions nécessaires ainsi que d’insérer des pièces jointes ; – prévient le directeur général de l’ARS par le biais de son délégué départemental. - 21 -
SYNOPTIQUE DE DECLENCHEMENT DU NIVEAU 3 – ALERTE CANICULE FRANCE Ministère de la santé COGIC Siège ARS COZ (CIRE) PREFECTURE DD ARS Organise la Organise la remontée remontée d’information d’information Diffuse des Diffuse des recommandations recommandations S’assure de l’organisation Conseil Départemental Cellules de veille de la communales Maires permanence des soins - CLIC - UTS - PMI - CCAS - Services d’aide à domicile - Associations de secouristes et - Coordinations gérontologiques de bénévoles - Etablissements médico-sociaux - Les associations de maintien à - Centres de vacances (DSJE et domicile ODEL) - Sous préfets SIAO DDSP SDIS SAMU - Etablissements de - DSDEN Gendarmerie santé - DDTM - Etablissements - DDCS médico-sociaux - UT DIRECCTE - SSIAD - DDPP - Conseil de l’Ordre des médecins - 22 -
MESURES MISES EN ŒUVRE AU NIVEAU DE L’ALERTE CANICULE A. Communication Lors du passage en « niveau 3 – alerte canicule », le préfet : - informe le grand public, décline les mesures prises et donne toute information concernant l’offre de soins et les dispositifs de mobilisations vis-à-vis des personnes fragiles ; - diffuse, si besoin, des spots radio par le biais des conventions passées avec les stations locales de Radio France (principalement France Bleu) ; - renforce la diffusion des dépliants et affiches en lien avec l’ARS. B. Le préfet Le préfet, si la situation le justifie, prescrit tout ou partie des mesures suivantes : – mise en place par les maires de cellules de veille communales afin d’assurer la coordination des actions menées sur le terrain ; – transmission par les services du Conseil Départemental et les maires de recommandations auprès des établissements et structures placés sous leur responsabilité ; – déclenchement de plans blancs dans les hôpitaux, sur la base des informations transmises par le SAMU via l’ARS (DD 83) ; – vérification auprès d’ENEDIS de l’absence de coupures de courant susceptibles de mettre en danger les personnes fragilisées ; – préparation par l’ARS (DD 83) des réquisitions des professionnels de santé (médecins de ville, infirmiers libéraux, ambulanciers, etc.) en fonction des besoins. Outre l’alerte canicule, le préfet peut demander aux maires la communication des registres nominatifs qu’ils ont constitués et régulièrement mis à jour, conformément aux dispositions des articles R.121-2 à R.121-12 du code de l’action sociale et des familles pris en application de l’article L.121-6-1 du même code, recensant les personnes âgées et personnes en situation de handicap qui en ont fait la demande. Le préfet s’appuie également sur le dispositif ORSEC (dispositif d’alerte des acteurs, activation du COD, activation d’une Cellule d’Information du Public (CIP) pour informer la population notamment sur la localisation des lieux publics rafraîchis et les conseils pour se prémunir des fortes chaleurs…). Lorsque le COD est activé, il réunit en tant que de besoin les représentants des acteurs territoriaux concernés par la gestion de la crise pour coordonner leurs actions. - 23 -
C. Mobilisation des acteurs Dès le déclenchement du niveau 3, le préfet alerte les services concernés afin qu’ils mettent en œuvre les mesures qui sont de leur responsabilité (voir fiches actions page 28) : – le conseil départemental – les maires – l’ARS (DD 83) – les sous-préfets – la DSDEN – la DDTM – la DDCS – l’UT DIRECCTE – la DDPP – le SIAO – la DDSP et le groupement de gendarmerie départementale – le SDIS Les services de l’ARS (DD 83) sont chargés : – d’alerter et relayer toutes informations utiles en direction : - des établissements de santé publics et privés ; - des établissements médico-sociaux pour personnes âgées et personnes handicapées ; - des services de soins infirmiers à domicile ; - des Conseils de l’Ordre des professionnels de santé ; - du SAMU. – de renforcer le contrôle dans les établissements et services relevant de sa compétence ; – d’assurer l’information nécessaire en direction des professionnels de santé en lien avec le service de communication interministérielle de l'Etat en département (SCIED) de la préfecture ; – de s’assurer de l’information des personnes accueillies dans les établissements et structures relevant de sa compétence. Les services du conseil départemental sont chargés : ‒ d’alerter les établissements et services entrant dans son champ de compétence et notamment : ‒ les comités locaux d’information et de coordination (CLIC) et les UTS ; ‒ les associations d’aide à domicile ; ‒ les établissements médico-sociaux ; ‒ les coordinations gérontologiques ; ‒ les Services de PMI ; ‒ les centres de vacances (DSJE – ODEL). ‒ de s’assurer que les établissements et services dont il a la charge disposent du personnel, des - 24 -
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