Plan of ciel Nouveau La Grande Région d'Ottawa-Gatineau - La Grande Région d'Ottawa-Gatineau

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Plan of ciel Nouveau La Grande Région d'Ottawa-Gatineau - La Grande Région d'Ottawa-Gatineau
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                                                   Nouveau
                                                   Plan officiel
                                                   La Grande Région
                                                   d’Ottawa-Gatineau

Ville d’Ottawa
Direction générale de la planification,
de l’infrastructure et du dévelopment économique

Mars 2019
Plan of ciel Nouveau La Grande Région d'Ottawa-Gatineau - La Grande Région d'Ottawa-Gatineau
TABLE DES MATIÈRES
Introduction ..................................................................................................................................................................2
Contexte mondial ........................................................................................................................................................5
Possibilités et défis particuliers pour Ottawa ..........................................................................................................6
   Diversification économique....................................................................................................................................6
   Circulation des personnes et des biens ...............................................................................................................8
       Dans la grande région ........................................................................................................................................8
       Liens régionaux, nationaux et internationaux ...............................................................................................10
   Identité régionale...................................................................................................................................................11
Aller de l’avant ...........................................................................................................................................................13
   Orientation stratégique : Coopération accrue entre la grande région d’Ottawa-Gatineau, Montréal et
   Toronto ...................................................................................................................................................................13
   Orientation stratégique : Meilleure intégration entre les villes de la grande région, et rôle de celles-ci en
   tant que capitale ....................................................................................................................................................15
   Orientation stratégique : Intégration du tissu urbain aux terres fédérales ....................................................16
   Orientation stratégique : Esthétique urbaine visant l’aménagement d’une ville de classe mondiale .......17
   Relations avec d’autres thèmes ..........................................................................................................................18
Annexe A ....................................................................................................................................................................20
Annexe B ....................................................................................................................................................................21

                                                                                     -1-
Plan of ciel Nouveau La Grande Région d'Ottawa-Gatineau - La Grande Région d'Ottawa-Gatineau
INTRODUCTION

La grande région d’Ottawa-
Gatineau englobe la ville
d’Ottawa, la ville de Gatineau et
les municipalités voisines des
deux villes. Les régions
métropolitaines sont définies par
le niveau d’interdépendance
économique entre une ville
centrale et les municipalités
avoisinantes. Dans le cas de la
grande région d’Ottawa-
Gatineau, une municipalité
périphérique est considérée
comme faisant partie d’une
région métropolitaine lorsque plus du quart de sa population active travaille dans une
ville centrale. La carte 1 illustre les frontières de la grande région. Les zones
ombragées désignent les municipalités de l’Ontario adjacentes à Ottawa (MOAO) et les
municipalités du Québec adjacentes à Gatineau (MQAG). L’annexe A énumère toutes
les municipalités qui sont incluses.

La nation algonquine Anishinabe est la nation hôte des terres non cédées sur lesquelles
les villes d’Ottawa et de Gatineau ont été construites. Il est important d’honorer et de
valoriser les contributions passées et actuelles du peuple et des aînés algonquins
Anishinabe, qui occupent ce territoire depuis des millénaires, et dont la culture et la
langue ont nourri et continuent de nourrir ce territoire. Il importe également d’honorer et
de valoriser les contributions passées et actuelles de tous les peuples et aînés des
Premières Nations, des Inuits et des Métis qui vivent et travaillent à Ottawa-Gatineau.

Il y a 11 Premières Nations algonquines Anishinabe reconnues par le gouvernement
fédéral en vertu de la Loi sur les Indiens, soit 2 en Ontario et 9 au Québec.

En 2017, la grande région d’Ottawa-Gatineau comptait 1 476 008 habitants et était l’une
des 6 régions métropolitaines canadiennes de plus d’un million de résidents
(Vancouver, Edmonton, Calgary, Toronto, Ottawa et Montréal – désignées par
l’acronyme « VECTOM »). La croissance démographique dans la région métropolitaine

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Plan of ciel Nouveau La Grande Région d'Ottawa-Gatineau - La Grande Région d'Ottawa-Gatineau
de recensement * en 2016-2017 a été de 1,9 %, soit un peu plus que la moyenne de
1,6 % pour les villes VECTOM.

En 2017, la ville d’Ottawa englobait la majorité de la population de la région
métropolitaine (66 %), suivie de la ville de Gatineau (19 %), des MOAO (10 %) et des
MQAG (4 %).

En plus des administrations municipales, la Commission de la capitale nationale,
propriétaire et gestionnaire de plus de 500 km2 de terrains et de 1 600 propriétés dans
la grande région, joue un rôle important dans la planification et l’aménagement de la
région.

Bien que la grande région soit définie par le nombre de personnes dans les
municipalités avoisinantes qui travaillent à Ottawa ou à Gatineau, de nombreux facteurs
relient ses collectivités. Ces facteurs comprennent les suivants :

•   La rivière des Outaouais : La rivière des Outaouais est la source d’eau potable et
    le milieu récepteur des eaux usées pour la majeure partie de la grande région. La
    rivière des Outaouais était très importante bien avant l’essor des industries de la
    fourrure et du bois d’œuvre. L’importance historique de la rivière pour le commerce
    de la fourrure et du bois d’œuvre est la raison pour laquelle la grande région existe
    aujourd’hui. Elle continue d’avoir une grande valeur économique, culturelle,
    récréative et spirituelle.

•   Emploi : L’emploi dans la grande région est influencé par la présence du
    gouvernement fédéral, qui employait environ 145 000 personnes dans la région en
    2016. En 2017, la population active totale à Ottawa s’élevait à 546 000 personnes,
    dont 233 000 (43 %) travaillaient dans les secteurs de l’administration publique, de
    la santé et de l’éducation. La population active de Gatineau était de
    179 800 personnes, dont 80 000 (45 %) travaillaient dans les mêmes secteurs.

    La vigueur de l’emploi dans le secteur public dans la région s’est traduite par une
    stabilité relative sur le plan du chômage ainsi que par des revenus et des niveaux de
    scolarité assez élevés. En 2011, 68,4 % des adultes d’Ottawa-Gatineau avaient fait
    des études postsecondaires, comparativement à 59,6 % à l’échelle nationale. En
    2016, la région métropolitaine de recensement d’Ottawa-Gatineau affichait le
    cinquième revenu médian des ménages le plus élevé, soit 96 135 $ par année.

*La délimitation géographique de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Statistique Canada
est légèrement inférieure à celle de la grande région d’Ottawa-Gatineau dans son ensemble, telle que
définie par la Ville d’Ottawa.

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•     Mobilité intrarégionale : La libre
      circulation des personnes, des
      biens, de l’information et des idées
      est essentielle pour une région
      métropolitaine. Il y a beaucoup de
      déplacements de personnes dans la
      grande région d’Ottawa-Gatineau.
      Par exemple, selon le Recensement
      de 2016, environ 72 000 personnes
      traversent chaque jour les ponts
      interprovinciaux entre Ottawa et
      Gatineau.

      De plus, il y a une migration
      importante à l’intérieur de la région
      métropolitaine d’Ottawa-Gatineau.
      Entre 2011 et 2016, plus de 115 000 personnes ont déménagé entre Ottawa et
      Gatineau et les municipalités avoisinantes.

    • Échanges économiques : Bien que le déplacement des personnes à des fins
      d’emploi ou d’habitation soit relativement fluide, il y a parfois des obstacles
      importants au flux des échanges commerciaux entre les deux côtés de la rivière, en
      raison des règlements fédéraux et provinciaux en matière de commerce. Bien qu’il
      ne soit pas toujours techniquement impossible de suivre le processus administratif
      pour faire des affaires des deux côtés de la rivière, les retards réglementaires, les
      frais et la lourdeur bureaucratique liés à l’obtention de toutes les autorisations
      requises constituent des obstacles importants et finissent habituellement par rendre
      ces propositions non viables. Par conséquent, sur le plan économique, la grande
      région demeure relativement divisée entre les administrations provinciales, ce qui
      nuit à notre capacité collective de développer une masse critique accrue d’activité
      économique.

À mesure que la population d’Ottawa croîtra au cours du siècle prochain, notre capacité
de fonctionner comme une région métropolitaine jouera un rôle de plus en plus
important en vue de nous permettre de rivaliser efficacement avec d’autres villes pour
attirer les investissements et les talents, et d’améliorer la qualité de vie des résidents.
Notre croissance nous oblige également à repenser notre identité, en tant que ville et
en tant que région, pour tenir compte de notre statut de grande zone métropolitaine
urbaine arrivée à maturité.

Le présent document de travail portera sur un certain nombre de thèmes cernés dans
L’Ottawa de demain, après 2036. On y discutera des mesures pouvant être prises pour

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améliorer les activités de la région ainsi que les liens de la grande région d’Ottawa-
Gatineau avec Toronto et Montréal dans le cadre d’une mégarégion élargie, capable de
rivaliser avec d’autres grandes régions économiques à l’échelle du globe. Enfin, le
document traitera de l’évolution de l’identité et de l’image de marque de la grande
région.

CONTEXTE MONDIAL
La population de la grande région d’Ottawa-Gatineau se chiffrera bientôt à 1,5 million
de personnes et atteindra vraisemblablement entre 2 et 3 millions de personnes d’ici la
fin du siècle. Il s’agit de l’une des plus grandes régions métropolitaines du Canada et
d’une ville de taille moyenne à l’échelle mondiale – elle en concurrence avec des villes
étrangères comme Dublin, Helsinki, Amsterdam et Bordeaux pour ce qui est d’attirer les
investissements et les talents.

L’étude L’Ottawa de demain, après 2036 a relevé un certain nombre de facteurs de
changement et déterminé leurs répercussions potentielles sur la croissance et la
compétitivité de la grande région d’Ottawa-Gatineau.

Accroissement de la « focalisation » des villes et des entreprises : L’une des
forces économiques urbaines les plus puissantes qui restructurent le système des villes
à l’échelle du globe est la « focalisation », c’est-à-dire la tendance vers la concentration
de l’activité économique de niveau supérieur dans un nombre de plus en plus réduit de
villes. Les villes de taille moyenne doivent travailler plus fort et plus intelligemment pour
attirer le capital humain. Il demeure essentiel de mettre l’accent sur la formation et
l’enseignement supérieur, mais une qualité de vie élevée, une offre culturelle riche et
une excellente connectivité peuvent constituer un avantage concurrentiel puissant.

Importance croissante de la connectivité interurbaine et mondiale, et demande
croissante en matière de mobilité régionale et internationale : L’économie du savoir
est fortement tributaire des communications interurbaines. La connectivité numérique
est l’infrastructure de base de l’économie du savoir et elle évolue constamment pour
répondre aux besoins en matière de connectivité numérique de grande qualité, de
grande capacité et abordable. L’aéroport et le transport ferroviaire à grande vitesse ont
également des rôles distincts à jouer pour appuyer cette connectivité régionale,
nationale et mondiale.

Identité urbaine en évolution : La grande région d’Ottawa-Gatineau est connue
comme étant la capitale du Canada. Ottawa est fière de son patrimoine et de son rôle
en tant que capitale du Canada; toutefois, à mesure que la région grandit, évolue et se
diversifie, de nombreuses autres facettes peuvent aider à définir Ottawa comme une

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ville de taille moyenne à l’échelle du globe. Il est possible d’établir une image de
marque faisant en sorte qu’Ottawa soit reconnue à l’étranger comme un centre urbain,
ainsi qu’une image d’Ottawa en tant que région qui englobe des lieux ruraux et naturels
diversifiés.

Les projets phares jouent un rôle plus important dans l’image de marque des
villes : De nombreuses villes ont réussi à modifier leur image de marque au moyen de
projets phares, comme le parc Millennium de Chicago, le musée Guggenheim de Bilbao
et le parc Olympic Sculpture de Seattle. Les projets phares peuvent aller du
réaménagement d’un grand site sous-utilisé à la création ou à l’aménagement de
destinations ou de districts ou, plus simplement, à l’amélioration de l’accès à un bien
existant. Ils peuvent avoir un impact durable en faisant connaître l’image de marque
d’une ville au reste du monde. Ils peuvent également agir comme catalyseurs du
développement économique en favorisant le tourisme et en attirant d’autres
investissements.

POSSIBILITÉS ET DÉFIS PARTICULIERS POUR OTTAWA
Ces facteurs de changement toucheront de différentes façons les villes du monde
entier. La grande région d’Ottawa-Gatineau, en tant que région métropolitaine de taille
moyenne en croissance, devra tenir compte de ces facteurs dans son approche en
matière de développement économique et de planification, et pour ce qui est d’agir
comme une région coordonnée et de cultiver son identité.

DIVERSIFICATION ÉCONOMIQUE
Bien que les emplois dans le secteur public aient eu une incidence positive considérable
dans la grande région d’Ottawa-Gatineau en favorisant la stabilité économique ainsi que
des salaires et des niveaux d’éducation élevés, la dépendance considérable envers les
emplois au gouvernement fédéral et les avantages indirects qui leur sont associés
constitue également l’un des possibles points faibles de la région. Si les emplois
fédéraux étaient davantage dispersés à l’échelle du pays ou automatisés, les
répercussions sur la grande région seraient importantes. Toutefois, le nombre d’emplois
dans le secteur de la haute technologie s’est situé en moyenne à 68 000 en 2016, ce qui
fait de la région de la capitale nationale la grande ville canadienne la plus tournée vers la
technologique.

Afin de diversifier son économie et d’attirer davantage d’emplois dans les secteurs de la
haute technologie et du savoir, la grande région d’Ottawa-Gatineau doit miser sur les
points forts qu’elle possède et qui font défaut à ses concurrents. Par exemple,

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lorsqu’Investir Ottawa * s’emploie à faire connaître la grande région, il fait la promotion
des universités de la région, de l’abordabilité, de la qualité de vie, du secteur existant de
la haute technologie et de l’accès aux marchés. Ottawa et Gatineau ont récemment
présenté une soumission commune pour le deuxième siège social d’Amazon et se sont
avérées concurrentielles en tant que région métropolitaine de 1,4 million d’habitants.
Autrement, aucune des deux villes n’aurait satisfait à l’exigence minimale d’un million de
personnes.

Pour diversifier son économie, la grande région peut également accroître son soutien
aux grappes économiques émergentes ou nouvelles. Les grappes économiques sont
des réseaux de relations économiques qui produisent un avantage concurrentiel pour les
industries connexes (entreprises, fournisseurs de biens, fournisseurs de services, etc.)
dans une région géographique donnée. Les grappes peuvent favoriser la concurrence,
stimuler l’innovation, créer des possibilités de partenariats d’entreprises, de recherche
ou d’éducation, jouer un rôle important dans l’aménagement d’espaces ou dans
l’établissement de districts, et offrir des possibilités aux entrepreneurs. Les entreprises
qui font partie d’une grappe fonctionnent habituellement plus efficacement lorsqu’elles
s’approvisionnent en intrants, qu’elles coordonnent leurs activités avec des entreprises
connexes et qu’elles comparent leur rendement entre elles.

Les politiques et stratégies publiques peuvent aider les entreprises faisant partie d’une
grappe à devenir plus concurrentielles et plus prospères (p. ex., règlements favorables,
facilité de faire des affaires, incitatifs, etc.). Les investissements dans l’infrastructure sont
importants pour le développement et la durabilité des grappes économiques
(amélioration des transports, accès aux routes, connectivité à haute vitesse, etc.).

Pourrions-nous voir émerger des grappes économiques autour de l’aéroport, du nouvel
Hôpital Civic et du centre de distribution d’Amazon, le long de certaines de nos rues
principales traditionnelles, ou dans le domaine de l’agriculture de précision dans les
zones rurales d’Ottawa? Pouvons-nous envisager que des quartiers établis évoluent
comme des collectivités entières qui fonctionnent comme de nouveaux carrefours ou
districts organisés autour de grappes ou de secteurs économiques spécialisés? Quel est
le rôle que doit jouer la ville en vue de soutenir la croissance des grappes économiques?

Enfin, étant donné que la grande région englobe deux administrations provinciales, elle a
des défis uniques à relever en matière de commerce, de partenariats et d’investissement
dans la région. Le commerce entre Ottawa et Gatineau est interprovincial, et il peut
nécessiter des permis nationaux supplémentaires pour que les marchandises
franchissent la frontière provinciale. Cela peut dissuader les petites entreprises de
vendre des biens de l’autre côté de la rivière. Les différences concernant les règles

*Investir Ottawa est un organisme sans but lucratif qui facilite la croissance économique et la création
d’emplois à Ottawa.

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provinciales et le calendrier de financement, qu’il s’agisse d’infrastructures majeures ou
d’œuvres d’art, peuvent décourager la collaboration au sein de la région en vue
d’atteindre des objectifs communs s’accompagnant d’avantages régionaux.

Les deux villes ont-elles la possibilité de demander la création d’un cadre de
réglementation des échanges commerciaux propre à la région qui favoriserait le
renforcement de notre masse critique métropolitaine et améliorerait les occasions de
création ou d’expansion d’entreprises? Pourrait-il y avoir une zone interprovinciale de
libre-échange pour Ottawa-Gatineau?

CIRCULATION DES PERSONNES ET DES BIENS

DANS LA GRANDE RÉGION
Étant donné que la grande région est définie par le nombre de personnes qui se
déplacent pour se rendre au travail, la mobilité est un autre facteur qui soude les
différents secteurs de la région. Toutefois, la mobilité va au-delà de la migration
quotidienne, car elle comprend également les déplacements pour le magasinage,
l’éducation, les loisirs et le transport de biens.

Selon le Recensement de 2016, environ 710 000 personnes vivaient et travaillaient à
Ottawa, et 370 500 personnes vivaient et travaillaient à Gatineau. Près de
12 000 personnes se rendaient au travail à Gatineau à partir de municipalités
québécoises environnantes, et un peu plus de 20 000 personnes traversaient chaque
jour les ponts pour se rendre à Gatineau à partir d’Ottawa et de municipalités
ontariennes environnantes. Près de 52 000 personnes venaient de Gatineau et de
municipalités québécoises environnantes pour se rendre au travail à Ottawa, et près de
30 000 personnes se rendaient à Ottawa en provenance des municipalités ontariennes
environnantes.

À l’heure actuelle, OC Transpo et la Société de transport de l’Outaouais (STO)
collaborent pour assurer une approche coordonnée concernant le transport en commun
régional. Leurs travaux continueront de porter sur des questions telles que l’intégration
tarifaire, l’optimisation des opérations entre les deux villes et l’établissement de liens
avec des destinations clés et le service d’O-Train. L’offre d’un service de transport en
commun sans interruption continuera d’être une réalisation importante dans la région
métropolitaine en général, et entre les villes d’Ottawa et de Gatineau en particulier. En
outre, les véhicules de transport en commun sont en concurrence avec les véhicules
personnels, et doivent traverser des ponts interprovinciaux déjà congestionnés. Le
nombre d’usagers du transport en commun devrait augmenter de 3,2 % par année.

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Toutefois, la grande région prend des mesures
                                                          Qu’est-ce que la mobilité urbaine intégrée?
importantes pour améliorer le transport en commun.
L’O-Train d’Ottawa comptera sur les 13 premières         DÉBUTE PAR UN SERVICE DE TRANSPORT
stations de la Ligne 1 à compter de 2019 et, d’ici       COLLECTIF RELIÉ À TOUS LES MODES DE
2023, il disposera d’un réseau de transport rapide       TRANSPORT, CE QUI COMPREND LA
                                                         MARCHE, LE VÉLO, L’AUTOMOBILE ET LES
sur rail comprenant 2 lignes et 42 stations. De plus,
                                                         SOLUTIONS DE RECHANGE EN TRANSPORT.
une nouvelle ligne (la ligne de transport en commun
rapide par autobus [TCRA] du chemin Baseline)            PERMET DE METTRE EN PLACE UNE
viendra s’ajouter aux lignes et stations existantes du   MOBILITÉ HARMONIEUSE ET DE PORTE À
                                                         PORTE DANS TOUTE LA RÉGION URBAINE.
Transitway. La Ville planifie déjà le prolongement
futur de l’O-Train à l’ouest et au sud dans les          EST CONÇUE POUR TOUS LES SEGMENTS
collectivités de Kanata et Barrhaven. La Ville de        DE LA POPULATION.

Gatineau a récemment annoncé sa vision                     ASSOCIATION CANADIENNE DU TRANSPORT URBAIN

concernant une ligne de train léger sur rail de
26 kilomètres qui reliera le secteur d’Aylmer et celui
du Plateau à son centre-ville et traversera un ou deux ponts pour se connecter à l’O-
Train d’Ottawa. La décennie suivante représentera une occasion de s’assurer que ces
systèmes sont intégrés pour permettre aux usagers de vivre une expérience sans
heurts, sans égard à la gouvernance globale.

Un service de transport en commun régional fluide peut jouer un rôle clé pour ce qui est
de favoriser une intégration accrue dans la grande région. Il pourrait faire du centre-ville
de Gatineau (secteur de Hull) une option tout à fait viable et abordable pour les
étudiants universitaires et les travailleurs. Par le fait même, cela pourrait accroître la
vitalité du centre-ville et faire en sorte qu’il s’agrandisse. Une réduction importante de la
circulation automobile dans le centre-ville d’Ottawa et celui de Gatineau pourrait
également permettre d’améliorer l’infrastructure cyclable et piétonnière, ainsi que de
réaménager les terrains de stationnement en surface en vue d’une meilleure utilisation.

Outre OC Transpo et la STO, plusieurs MOAO et MQAG exploitent des services de
transport collectif à Ottawa et à Gatineau. L’intégration tarifaire et l’harmonisation de la
numérotation des circuits ont été réalisées à divers degrés. Le prolongement du réseau
de l’O-Train durant l’Étape 2 permettra de placer les stations terminales du réseau
beaucoup plus près des municipalités périphériques qui exploitent un service de
transport en commun à Ottawa. Comment pouvons-nous collaborer avec les
municipalités avoisinantes pour maintenir et atteindre nos objectifs de parts modales à
l’échelle métropolitaine, afin que l’O-Train devienne le mode de transport de choix
également pour les résidents des municipalités avoisinantes?

Il y a aussi une importante circulation intrarégionale de biens. Par exemple, plus de
2 400 camions traversent tous les jours le pont Macdonald-Cartier, le principal corridor
de camionnage. De ce nombre, on estime qu’environ 35 % sont des camions locaux de

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la région, tandis que les 65 % restants passent par la grande région pour se rendre à
d’autres destinations. Les ponts interprovinciaux sont déjà utilisés au maximum de leur
capacité ou presque, et le débit de circulation devrait augmenter d’un peu moins de 1 %
par année jusqu’en 2031. Les retards dans le transport de marchandises vers Gatineau
et Ottawa et à partir de ces villes augmenteront probablement avec le temps, à moins
que les ponts soient utilisés plus efficacement ou que la circulation des biens devienne
plus efficace.

Le CN exploite des lignes de transport ferroviaire des marchandises partout à Ottawa.
Ces lignes sont le fruit d’efforts importants du gouvernement fédéral, dans le cadre du
Plan Gréber de 1950, visant à éliminer le transport ferroviaire de marchandises du
noyau urbain et ses répercussions sur celui-ci en regroupant les lignes de transport le
long de corridors situés en périphérie. Ces dernières années, le CN a observé une
diminution des volumes de transport ferroviaire de marchandises sur ses lignes
d’Ottawa et a commencé à se départir de ces lignes et de la gare de triage de Walkley.
À mesure que la grande région s’agrandit et que le camionnage continue d’avoir des
répercussions négatives sur la région urbaine, devrait-on relancer la discussion sur
l’avenir du transport ferroviaire de marchandises? Comment pouvons-nous nous
assurer que le service ferroviaire est là pour les entreprises qui en ont besoin? À quoi
pourraient servir les corridors ferroviaires abandonnés (p. ex., les réserver pour de
futurs projets de transport en commun ou de loisirs)?

LIENS RÉGIONAUX, NATIONAUX ET INTERNATIONAUX
Les liens régionaux, nationaux et internationaux ont un effet important sur la capacité
concurrentielle de la grande région. L’Aéroport international Macdonald-Cartier
d’Ottawa est une porte d’entrée de classe mondiale pour la région et un moteur
économique qui stimule la prospérité. Le fait de disposer d’un aéroport international
avec des itinéraires internationaux, la capacité de fonctionner 24 heures sur 24 et le
prédédouanement aux États-Unis sont des atouts essentiels pour attirer et maintenir les
investissements et les talents des entreprises ainsi que les visiteurs qui viennent pour
affaires ou pour participer à des conférences et les vacanciers.

Afin de croître en tant que moteur économique, en plus du rôle qu’il joue dans la
circulation des passagers, quels devraient être les rôles futurs de l’aéroport? Dans
quelle mesure son accès et ses liens permettent-ils de faciliter ces nouveaux rôles? En
outre, pour augmenter le volume de passagers en vue d’offrir davantage de
destinations, l’aéroport peut-il réussir à se positionner comme deuxième aéroport de
choix après les aéroports de Montréal et de Toronto? Ottawa peut-il profiter de
dépassements de capacité aux aéroports Person et Trudeau? Quel rôle joueraient les
liens ferroviaires à haute vitesse pour faciliter un tel scénario? Et quel pourrait être le
rôle de nos petits aéroports de la région métropolitaine (Gatineau, Carp, Rockcliffe)?

                                            - 10 -
La ligne de transport de passagers de VIA Rail qui relie Montréal, Ottawa et Toronto est
la plus achalandée du réseau, avec environ 3 millions de passagers par année. À
l’heure actuelle, VIA Rail n’a aucun plan actif concernant un train à grande vitesse.
L’entreprise propose plutôt de construire une voie ferroviaire réservée aux passagers
pour la ligne Windsor-Québec (qui inclurait Ottawa) afin d’améliorer ses résultats en
matière de respect des horaires. Les trains rouleraient à une vitesse moyenne de
110 km/h. À plus long terme, un corridor dédié au transport ferroviaire à grande vitesse
entre Toronto, Ottawa et Montréal doit être déterminé et réservé.

Les liaisons interurbaines par autobus sont actuellement assurées par Greyhound, au
terminus d’autobus de la rue Catherine. Le service d’autobus interurbain offre des liens
abordables, fréquents et de centre-ville à centre-ville entre les trois grandes villes de la
mégarégion, soit Toronto, Ottawa et Montréal, et les petits centres qui se trouvent entre
elles et au-delà. Quelle est l’importance d’un emplacement au centre-ville pour ce
terminus? Serait-il utile de faire en sorte que ce terminus partage les locaux de la gare
VIA Rail, ou les deux sont-ils suffisamment distincts pour disposer de leurs propres
installations? Quelle incidence un service d’autobus interurbain direct, fréquent et
pratique, disposant d’un terminus accessible aux piétons situé dans le centre-ville, a-t-
elle sur le milieu universitaire et les secteurs des festivals, des arts et de la culture
d’Ottawa?

IDENTITÉ RÉGIONALE
La reine Victoria a choisi Ottawa comme capitale du Canada en 1857 – une petite ville
forestière de 16 000 habitants située à la frontière entre le Haut-Canada et le Bas-
Canada, et à bonne distance de la frontière américaine. Depuis, la croissance et
l’identité de la grande région ont englobé indifféremment Ottawa et Gatineau en tant
que région de la capitale nationale du Canada, et Ottawa et Gatineau sont devenues
des villes à part entière. Aux niveaux national et international, l’identité de la grande
région en tant que capitale du Canada est de loin la plus forte, mais elle n’est pas la
seule.

La Commission de la capitale nationale a pour mandat « d’établir des plans
d’aménagement, de conservation et d’embellissement de la région de la capitale
nationale et de concourir à la réalisation de ces trois buts, afin de doter le siège du
gouvernement du Canada d’un cachet et d’un caractère dignes de son importance
nationale ». Au cours des 150 dernières années, la croissance et l’aménagement de la
région métropolitaine ont été grandement influencés par l’exécution de ce mandat par la

                                            - 11 -
Commission de la capitale nationale et ses prédécesseurs, notamment au moyen des
mesures suivantes :

•   le retrait des voies ferrées du centre-ville d’Ottawa et le déménagement de la gare;
•   la transformation de la majeure partie des terres riveraines industrialisées en terres
    publiques pour créer des espaces verts publics linéaires et des promenades;
•   l’acquisition d’une vaste superficie dans les collines de la Gatineau pour créer un
    parc d’importance nationale;
•   l’établissement de secteurs d’emploi fédéraux;
•   la création de musées nationaux de calibre mondial à Ottawa et à Gatineau;
•   l’aménagement de la Ceinture de verdure d’une superficie de 203 km2;
•   la création du boulevard de la Confédération.

Les travaux de la Commission de la capitale nationale et de ses prédécesseurs ont
largement façonné l’image d’Ottawa-Gatineau en tant que capitale du Canada. Ils nous
ont fait connaître comme le lieu abritant les symboles nationaux du Canada, dont la
Colline du Parlement, le Musée des beaux-arts, la Cour suprême, ainsi que des
institutions culturelles nationales, notamment le Centre national des arts et des musées
nationaux. La création du parc de la Gatineau et la réhabilitation des terres riveraines
industrielles en vue de créer des parcs publics et des promenades le long des rivières
des Outaouais et Rideau ainsi que du canal Rideau ont aussi grandement contribué à
établir l’image de marque d’Ottawa-Gatineau en tant que capitale verte.

Jusqu’à présent, cette image de capitale est demeurée quelque peu distincte de
l’émergence d’Ottawa, de Gatineau et des municipalités environnantes en une grande
région urbaine comptant près de 1,5 million de personnes. Parallèlement à cette
croissance, l’identité de la région a évolué en fonction d’éléments tels que son histoire
commune (y compris son histoire autochtone), sa qualité de vie, ses liens ruraux et
urbains, son multiculturalisme, son bilinguisme, sa communauté artistique dynamique et
diversifiée, ses quartiers vivants, ses scènes culturelle, musicale et culinaire, ses
équipes sportives nationales et sa proximité avec des zones naturelles. Cette identité
poursuit son évolution à mesure que la région grandit, se transforme et s’urbanise.

Bien que la grande région continue de s’urbaniser en ce qui a trait aux lieux de
résidence et de travail des gens, elle conserve un caractère rural important. Par
exemple, à la fin de 2016, la région rurale de la ville d’Ottawa englobait environ
222 300 hectares, ce qui représentait près de 80 % de la superficie du territoire total de
la ville. Elle compte 26 villages ruraux et regroupe 10 % de la population d’Ottawa.

Au niveau institutionnel, il reste, parmi les responsables publics au sein de la région,
une distinction importante entre l’identité nationale et internationale de la grande région
en tant que capitale du Canada et les identités respectives d’Ottawa et de Gatineau en

                                            - 12 -
tant que centres urbains dynamiques. Cette distinction se manifeste également sur le
plan matériel. Dans une large mesure, bon nombre des symboles nationaux
emblématiques d’Ottawa et de Gatineau sont séparés physiquement ou
psychologiquement du reste de la ville. Le boulevard de la Confédération comprend la
cité parlementaire, des résidences officielles, des ambassades, des musées et des
bureaux du gouvernement fédéral. Le réseau de promenades et de parcs riverains
sépare le tissu urbain de la rivière des Outaouais et des autres cours d’eau. Les
immeubles de bureaux fédéraux comme ceux du pré Tunney et de la Place du Portage
sont souvent séparés du tissu urbain de la ville.

Ce type de séparation était logique dans le passé, lorsque le gouvernement fédéral
tentait de créer une capitale de classe mondiale à partir d’un groupe de petites villes
industrielles et suivait les tendances du moment en matière de planification et
d’architecture. Cependant, Ottawa est aujourd’hui devenue une grande ville dans le
contexte canadien. Or, pourrait-on faire en sorte qu’Ottawa, en tant que capitale d’un
pays majoritairement urbain, renvoie aussi l’image d’une grande ville?
                                           Mégarégion de Toronto, Ottawa et Montréal
Tandis que la région se densifie et
s’urbanise, pouvons-nous imaginer
une image de marque pour la
grande région qui intègre des
éléments d’une capitale nationale
ainsi que des éléments d’une ville de
classe mondiale? Cette image de
marque peut-elle se manifester dans
une intégration physique plus vaste
d’Ottawa-Gatineau en tant que
capitale et en tant que métropole?

ALLER DE L’AVANT

ORIENTATION STRATÉGIQUE : COOPÉRATION ACCRUE ENTRE LA
GRANDE RÉGION D’OTTAWA-GATINEAU, MONTRÉAL ET TORONTO
En tant que ville de taille moyenne à l’échelle mondiale, la grande région d’Ottawa-
Gatineau possède un grand nombre des caractéristiques requises pour attirer les
investisseurs et les talents dans le contexte d’une économie du savoir. Cependant,
l’activité économique et l’innovation se concentrent de plus en plus dans un petit
nombre de grandes villes et de mégarégions. En fait, les 40 plus grandes mégarégions
sont responsables des deux tiers de la production économique mondiale et de 90 % de
l’innovation mondiale, alors qu’elles n’englobent que 18 % de la population mondiale.

                                           - 13 -
Comment la grande région d’Ottawa-Gatineau peut-elle rivaliser dans cet
environnement? Une façon de le faire est de renforcer nos liens avec les grandes
économies voisines de Montréal et de Toronto. Cela se traduirait par une mégarégion
de plus de 15 millions de personnes, capable de rivaliser avec d’autres mégarégions
ailleurs dans le monde. Cela ne nécessiterait pas de changement politique, mais plutôt
une coordination et une coopération accrues pour mettre à profit les forces de chaque
ville de la mégarégion.

Par exemple, en 2016, les villes de Toronto et de Montréal ont signé un accord de
coopération et de partenariat qui témoignait de leur intention de collaborer sur des
questions d’intérêt commun. L’entente portait notamment sur la vitalité économique
ainsi que la durabilité environnementale, la bonne gouvernance, le développement
social et le « vivre ensemble ». La grande région d’Ottawa-Gatineau devrait faire partie
d’ententes futures; elle ajouterait ainsi la main-d’œuvre très instruite, l’abordabilité
relative et la qualité de vie qui la distinguent à la mégarégion.

L’une des caractéristiques essentielles d’une mégarégion est la connectivité, qui permet
de réunir les nouvelles idées, les talents, les technologies et les investissements. Il
faudra mettre l’accent sur la libre circulation des personnes, des biens et de
l’information. Cela nécessite des liaisons aériennes et ferroviaires efficaces dans la
région et vers les marchés à l’étranger, ainsi que des connexions numériques à haute
vitesse fiables.

Au cours des prochaines décennies, le transport ferroviaire à grande vitesse pourrait
changer notre façon de voir la grande région, si Ottawa se trouve à moins de
45 minutes de Montréal et à moins de 2 heures et demie de Toronto. Ce type de
connectivité ne peut que contribuer à cimenter les villes en tant que région économique.
La région d’Ottawa-Gatineau doit donc s’assurer qu’elle participe à toutes les
discussions sur les itinéraires et les gares pour tout futur projet de liaison ferroviaire à
grande vitesse.

Le rôle de l’aéroport dans la mégarégion et l’intégration harmonieuse du transport en
commun local aux liaisons de transport interurbain (autobus, train, avion) sont des
éléments importants à prendre en considération pour aider Ottawa à améliorer la place
qu’elle occupe tant dans la grande région que dans la mégarégion. L’Aéroport
international d’Ottawa peut-il jouer un rôle de premier plan dans la mégarégion compte
tenu de sa capacité de fonctionner 24 heures sur 24, et du fait que sa croissance n’est
pas limitée par la ville environnante comme peut l’être celle des aéroports Trudeau et
Pearson?

L’aéroport peut-il améliorer sa fonction de grappe économique en attirant des
entreprises qui profiteraient de sa proximité? L’aéroport sera relié au réseau de l’O-

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Train d’Ottawa d’ici 2021, ce qui améliorera grandement l’accès des passagers au
centre-ville et à tous les points desservis par le réseau. Toutefois, si la ville, en
collaboration avec l’administration aéroportuaire, souhaite faire de l’aéroport une plaque
tournante du commerce, des changements devront être apportés à l’utilisation des
terres et des investissements dans les infrastructures seront requis, ce qui comprend
l’établissement d’un lien de camionnage plus efficace vers une autoroute de la
série 400.

La connectivité numérique entre les trois villes de la mégarégion est également
primordiale. La capacité de compter sur un réseau de données numériques haute
vitesse à boucle fermée et sécuritaire qui intègre la résilience nécessaire pour continuer
à fonctionner dans les conditions les plus défavorables ou imprévisibles renforcerait la
capacité de la mégarégion à être concurrentielle sur la scène mondiale.

ORIENTATION STRATÉGIQUE : MEILLEURE INTÉGRATION ENTRE LES
VILLES DE LA GRANDE RÉGION, ET RÔLE DE CELLES-CI EN TANT QUE
CAPITALE
Dans son Plan de la capitale du Canada 2017-2067, la Commission de la capitale
nationale énonce la vision suivante : « La capitale du Canada constitue un symbole de
l’histoire et de la diversité de notre pays. Elle reflète fidèlement nos valeurs
démocratiques et notre engagement à bâtir un avenir florissant et durable. » Cette
vision repose sur trois objectifs :

1. Une capitale accueillante et riche de sens : Maintenir les symboles inspirants et
   l’héritage significatif inhérents à l’identité canadienne et en créer de nouveaux;
   célébrer les valeurs et les réalisations canadiennes; accueillir les Canadiens, dans
   toute leur diversité, dans la région de la capitale en respectant sa localisation sur les
   terres ancestrales de la nation algonquine Anishinabe.
2. Une capitale pittoresque et naturelle : Protéger et mettre en valeur l’intégrité
   écologique et la beauté naturelle de la région de la capitale; maintenir les paysages
   naturels et culturels nordiques distinctifs de la région de la capitale et en créer de
   nouveaux; encourager de nouvelles façons d’animer les berges, les cours d’eau et
   les réseaux d’espaces verts de la capitale et d’y accéder.
3. Une capitale dynamique et branchée : Favoriser l’édification d’une région de la
   capitale attrayante, résiliente, accessible, concurrentielle sur le plan économique et
   où il fait bon vivre; promouvoir la mobilité durable et encourager le développement
   axé sur le transport collectif dans la région de la capitale; conserver et enrichir le
   patrimoine culturel grâce à l’excellence en design et à une intendance exemplaire.

                                            - 15 -
Tandis que la Commission de la capitale nationale dispose de nombreux leviers pour
réaliser ces objectifs, la grande région aura l’occasion, au fil de sa croissance au cours
des prochaines décennies, de transformer son image de marque en vue de mettre
l’accent sur les éléments de son identité qui sont des caractéristiques d’une grande ville
canadienne arrivée à maturité. Ottawa est le lieu où vous pouvez établir des liens avec
le Canada d’aujourd’hui, mais aussi avec celui d’hier et celui de demain. La mémoire du
Canada passe par les musées, les galeries, le Parlement et les monuments d’Ottawa.
Le Canada d’aujourd’hui s’incarne dans les rues de la ville et dans le cœur des
citoyens. Vous y trouvez des gens qui respectent les valeurs canadiennes et les
concrétisent. Les Autochtones, les francophones, les anglophones ainsi que des gens
de toutes les parties du monde ont créé une société diversifiée qui est
fondamentalement canadienne. Une société reposant sur les principes de diversité,
d’acceptation, de chaleur et d’accueil. L’avenir d’une ville et d’un pays se dessine à
l’horizon. Ottawa offre l’occasion de voir au-delà de ce qui est, c’est-à-dire d’avoir un
aperçu de ce qui pourrait être.

Ottawa, en tant que municipalité, devrait-elle renforcer son rôle de capitale nationale
grâce à son approche en matière d’esthétique urbaine et d’excellence architecturale, de
création et d’animation dans l’espace public, d’accueil des immigrants et d’organisation
d’événements locaux, nationaux et internationaux? Ensemble, l’organisation de tels
événements peut rendre compte du double rôle d’Ottawa en tant que capitale nationale
et que municipalité pleine de dynamisme. Cette synergie peut contribuer à
l’établissement d’une identité distincte. Cependant, depuis de nombreuses années,
beaucoup d’intervenants craignent que le secteur culturel local soit éclipsé par les
institutions nationales. Une intégration plus poussée pourrait exacerber ou atténuer ces
difficultés – il faudrait discuter davantage de la façon d’en arriver à un environnement
de soutien mutuel.

ORIENTATION STRATÉGIQUE : INTÉGRATION DU TISSU URBAIN AUX
TERRES FÉDÉRALES

Comment Ottawa peut-elle mieux réduire les obstacles physiques entre Ottawa en tant
que capitale du Canada et Ottawa en tant que grande ville canadienne? Comment
pouvons-nous créer des liens entre Ottawa en tant que capitale et la communauté et le
patrimoine autochtones d’Ottawa? Comment pouvons-nous établir des liens entre les
quartiers et les collectivités et les espaces cérémoniels d’Ottawa? Actuellement, le
marché By est bien intégré au boulevard de la Confédération, mais comment la
planification de l’utilisation des terres, le zonage et l’esthétique urbaine peuvent-ils
mieux relier des quartiers comme ceux de la rue Elgin, de la rue Centretown et du

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Vieux-Hull à la rue Wellington? Pouvons-nous intégrer des collectivités qui se trouvent à
l’extérieur du centre-ville grâce à un transport en commun, des pistes cyclables et des
voies pédestres améliorés, ou à un tissu urbain moins fragmenté? Les îles du centre-
ville constituent-elles une situation unique d’un tissu urbain continu reliant deux villes
l’une à l’autre par la rivière des Outaouais?

La Commission de la capitale
nationale a commencé à
prendre des mesures à cet
égard en permettant
l’établissement de petits
restaurants le long du canal
Rideau, et en prenant
l’engagement de mieux intégrer
les secteurs d’emploi fédéraux,
comme le pré Tunney et la Place du Portage, dans leur milieu urbain.

Plus important encore, la Commission de la capitale nationale a aussi entrepris un
projet visant à repenser l’aménagement futur des terrains riverains longeant la
promenade pour créer un environnement public dynamique qui permettra de
reconnecter la ville – et les gens – avec la zone riveraine. La Commission de la capitale
nationale propose de créer un parc linéaire de neuf kilomètres longeant la promenade
Sir John A. Macdonald, qui comprendra de zones réservées à des activités et des
événements publics offrant un éventail de programmes et d’espaces de loisirs variés.

La Ville d’Ottawa devrait-elle profiter de cette occasion pour reconnecter la municipalité
à la rivière des Outaouais, en allant au-delà d’un lien récréatif? Il existe de nombreux
exemples de tissus urbains intéressants et bien tissés le long des zones riveraines,
notamment l’aménagement Zibi sur les îles Albert et Chaudière. Quelle devrait être
l’approche de la région en ce qui concerne l’utilisation des terres municipales pour
établir un lien avec la rivière des Outaouais au cours des 50 à 75 prochaines années?
Quelle perspective Ottawa et Gatineau devraient-elles apporter à leur partenariat avec
la Commission de la capitale nationale?

ORIENTATION STRATÉGIQUE : ESTHÉTIQUE URBAINE VISANT
L’AMÉNAGEMENT D’UNE VILLE DE CLASSE MONDIALE
L’esthétique urbaine consiste à créer un sentiment d’appartenance. Il s’agit de la
relation entre les personnes et les lieux, la mobilité et la structure urbaine,
l’environnement et le tissu bâti. Une bonne esthétique soutiendra notre image de
marque en tant que capitale et grande ville canadienne, mais il importe également de

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