Portrait de l'abbé Léon Colin
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Portrait de l’abbé Léon Colin Préambule Natif de Montamisé, curé de Buxerolles pendant 38 ans, nous partageons avec les buxerollois, ce personnage haut en couleurs, aux multiples facettes que nous allons vous faire découvrir. Les origines familiales Léon, Pierre, Alphonse Colin est né le 19 avril 1886 au village de la Richardière, commune de Montamisé, il est le fils de Pierre Colin, cultivateur et de Jeanne Léonie Sapin. Le couple Colin s’est marié à Montamisé le 29 juin 1874, ils auront également une fille Marie Julienne Colin née le 24 août 1875 à Sarzec qui épousera Léon Boizier le 16 avril 1894 à Montamisé avec postérité. La vocation sacerdotale « C’est au petit séminaire de Montmorillon puis au grand séminaire de Poitiers que commence l’engagement spirituel de Léon Colin. Il est ordonné prêtre en 1921. « C’est en enseignant comme maître d’études chez les frères jésuites, au collège St Joseph de Poitiers, pendant 15 années, qu’il eut notamment comme élève, le futur Maréchal Leclerc de Hautecloque et le Maréchal de Lattre de Tassigny. Nommé ensuite comme Préfet de discipline et professeur titulaire au collège St Joseph de Bressuire, il vint à Buxerolles en 1929 pour son premier et seul ministère paroissial. » (1)
Il y restera jusqu’en 1967 où à la suite d’un petit accident il doit quitter sa paroisse à l’âge de 81 ans pour la maison de retraite des prêtres plan Sainte Croix à Poitiers. Un homme aux talents multiples Homme de Dieu mais aussi homme de sciences, l’abbé Colin est passionné d’astronomie et de météorologie. En 1933 il devient correspondant de l’Office National de Météorologie, par ses travaux de météorologie liés à l’agriculture il sera fait chevalier du Mérite Agricole, il recevra également la médaille d’or de la météorologie. Elève de l’abbé Moreux, directeur de l’observatoire de Bourges (voir note), qui lui offrit sa lunette astronomique « il a soutenu des théories selon lesquelles il y aurait une relation entre l’activité solaire et les phénomènes météorologiques » (1) Il a su gagner une notoriété nationale comme astronome. Un long article lui est consacré par « Centre-Presse » du 15 février 1961 à propos de l’éclipse totale du soleil visible dans tout le midi de la France à partir de 8h33 et pendant 116 secondes. L’abbé Colin précisant « qu’il faudra attendre le 11 août 1999 pour assister à une éclipse totale du soleil, comme celle d’aujourd’hui, mais celle-ci se manifestera dans la région nord au lieu du midi ». La lunette astronomique de l’abbé Colin (La gazette des buis) Depuis les années 1911-1912, il s’était passionné pour la TSF, avait construit un poste à galène qui lui permettait d’écouter radio Paris. Ses talents ne s’arrêtent pas là, « musicien, hommes de lettres, l’abbé Colin fut le rénovateur de l’harmonie municipale de Buxerolles. Il est l’auteur d’ouvrages qui lui ont valu la Rosette d’Officier des Palmes Académiques » (1). Il fut également un membre actif de la Société des Antiquaires de l’Ouest. L’abbé Colin précurseur du cinéma à Montamisé A l’emplacement de l’ancienne boucherie Morillon, il existait un « asile » ou école maternelle privée fondée par la famille de Murard, « Sur le côté nord-est de la parcelle se trouvait aussi une salle des fêtes paroissiale, construite en bois et couverte en tôle, qui servait de salle de théâtre et de projection de cinéma. » (3) Dans le bulletin paroissial du canton de St Georges les Baillargeaux en date de janvier 1929, le curé de Montamisé nous apprends « Notre compatriote l’abbé Colin, professeur au collège de Bressuire, se trouvant en vacances à l’occasion des fêtes du premier de l’An, donnera une séance de cinéma Pathé-Baby, le 1 janvier à 2 heures ».
L’abbé Colin déjà en « passeur d’images ». Après une vie bien remplie, l’abbé Léon Colin va s’éteindre le 27 juillet 1974 à l’âge de 88 ans à la maison de retraite de Poitiers, 1 plan Sainte-Croix. Ses obsèques auront lieu le mardi 30 juillet à 10 heures en l’église St Philippe-St Jacques de Buxerolles Bourg. Il sera inhumé dans le caveau familial au cimetière de Montamisé sa commune natale. Homme de sciences et de foi, l’abbé Colin après un parcours hors du commun a marqué ses contemporains par son humanisme, son savoir, son ouverture aux autres, un homme de cœur. (Photo JF Liandier) Note sur l’abbé Moreux
« Louis Théophile Moreux dit l'abbé Moreux, né le 20 novembre 1867 à Argent-sur-Sauldre (Cher) et mort le 13 juillet 1954 à Bourges, est un astronome et un météorologue français, célèbre par de nombreuses publications de vulgarisation destinées à faire connaître l'état des sciences du début du XXe siècle au plus large public possible…en 1891, il est ordonné prêtre et enseigne au petit séminaire comme professeur de sciences et de mathématiques (jusqu'en 1906). En 1892, il devient secrétaire de Mgr Boyer, futur cardinal et archevêque de Bourges, puis chanoine honoraire de la cathédrale. En 1893, il adhère à la Société astronomique de France où il entre en contact avec Camille Flammarion, une relation d'une quinzaine d'années à partir de 1896. En 1899, il fonde son premier observatoire d'astronomie qu'il installe au petit séminaire Saint- Célestin. Il participe à de nombreuses expéditions scientifiques pour observer les éclipses totales du Soleil (1900 Elche ; 1905 Sfax) et fait régulièrement des notes à l'Académie des sciences pour présenter ses théories et ses observations de Mars et du Soleil. Carte postale début XX siècle (Archives CRMH – Drac Centre) Le 1er février 1921, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur, au titre de l'Instruction Publique. » (2) Sources - (1) « La Gazette des Buis » n°2 et n°6, revue de l’association « Buxerolles Histoire et Patrimoine ». - (2) Wikipédia. - (3) Inventaire du patrimoine de la CAP, Yannis Suire. - Base Léonore, AN site de Fontainebleau, cote 19800035/33/4202. - AD 86 Etat-civil en ligne. - Centre-Presse du 30-7-1974 et du 15-2-1961. - Bulletin paroissial du canton de St Georges les Baillargeaux. Mes remerciements à André Sapin pour avoir mis à ma disposition ses documents sur l’abbé Colin. Montamisé le 10 octobre 2017 modifié le 25 mars 2021 Article de Jean-François LIANDIER
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