Préve nir la radicalisation conduisant au terrorisme et à l'extrémisme violent - Création d'infrastructures pour la lutte contre l'extrémisme violent
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
RAN Collection Approches et Méthodes P révenir la radicalisation conduisant au terrorisme et à l’extrémisme violent Création d’infrastructures pour la lutte contre l’extrémisme violent Édition 2018
Table des matières Approche impliquant différents services .......................................................................... 3 1. Description générale .........................................................................................3 2. Objectif ........................................................................................................3 3. Méthodes .......................................................................................................3 4. Enseignements tirés ..........................................................................................4 i. Définition des objectifs et de la stratégie ............................................................4 ii. Lancement du processus de coopération entre différents services ..............................5 iii. Partage et gestion des informations ...................................................................7 iv. Difficultés éventuelles liées au partage d’informations ............................................7 v. Coopération transfrontalière ............................................................................8 5. Pratiques .......................................................................................................8 5.1 Évaluation de la situation des tendances en matière d’extrémistes .........................9 5.2 Réseau d'Augsbourg pour la prévention de la radicalisation ................................. 14 5.3 Réseau PSP (PSP = Police, services sociaux et psychiatrie) ................................... 17 5.4 Séminaires communautaires ....................................................................... 20 5.5 Against Violent Extremism − AVE ................................................................. 22 5.6 Unité de prévention de la police .................................................................. 26 5.7 Une équipe de prévention composée de professionnels de la santé mentale et des forces de l’ordre ............................................................................................... 29 5.8 Le système danois SSP ............................................................................... 31 Origines et effort ................................................................................................. 31 Le but et les objectifs pratiques du système SSP ........................................................... 31 Mesures préventives générales ................................................................................. 32 Action spécifique .................................................................................................. 32 Action orientée sur l'individu. .................................................................................. 32 Rôle du SSP dans la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme ...................................... 33 5.9 Modèle Anchor ........................................................................................ 35 5.10 Approche multidisciplinaire visant à prévenir et lutter contre la radicalisation en Côte- d’Or, France..................................................................................................... 37 5.11 Archer .................................................................................................. 40 5.12 Channel ................................................................................................ 42 5.13 Mise en place d’un réseau local ................................................................... 44 Collection of approaches and practices 2
Approche impliquant différents services 1. Description générale L’approche impliquant différents services se concentre sur la création d’infrastructures de lutte contre l’extrémisme violent qui garantissent que les personnes à risque bénéficient d’un soutien précoce à plusieurs niveaux de la part de différentes autorités et organisations. Cet effort coordonné est qualifié d’approche impliquant différents services, car il fournit un soutien de différents secteurs publics et privés, tant au niveau national que local. Les pouvoirs publics ne sont pas en mesure de lutter contre la radicalisation à eux seuls. Dans certains cas, l’extrémisme violent aurait pu être évité si des praticiens avaient collaboré et partagé des informations avec d’autres niveaux hiérarchiques, organismes et secteurs. C’est une approche impliquant différents services qui est nécessaire, dans le cadre de laquelle les acteurs concernés disposent des compétences, des connaissances et des capacités nécessaires pour repérer et soutenir les individus à risque. Les praticiens qui travaillent pour des organismes dans lesquels des individus à risque pourraient être identifiés devraient faire connaissance, partager leurs préoccupations et leurs informations et élaborer une approche combinée visant à aider les individus à risque. En bref, une approche impliquant différents services est un système permettant le partage d’informations, ce qui est essentiel pour repérer les individus vulnérables et à risque et les prendre en charge. Ces structures et processus de travail impliquant différents services permettent de repérer de manière plus efficace les personnes vulnérables et à risque et d’améliorer le partage d’informations, la prise de décision conjointe et la coordination des interventions. 2. Objectif • Repérer de manière précoce les personnes vulnérables et à risque; • Évaluer la nature et l’ampleur des vulnérabilités liées aux risques; • Élaborer des mesures d’intervention et de soutien appropriées et efficaces visant à protéger les individus susceptibles d’être attirés par l’extrémisme violent; • Favoriser un échange d’informations rapide et précoce au moyen d’une coordination efficace des efforts. 3. Méthodes De nombreux acteurs à différents niveaux appartenant aux pouvoirs publics et à la société civile peuvent participer à la lutte contre la radicalisation. La liste (non exhaustive) suivante répertorie les principaux acteurs: Forces de l’ordre - Agents de police; - Gardiens de prison; - Agents de probation; - Gardes frontières/agents des douanes Personnel intervenant auprès des jeunes - Enseignants, tuteurs et conférenciers dans les établissements scolaires, les grandes écoles et les universités; Collection of approaches and practices 3
- Services pour jeunes délinquants; - Services de l’enfance; - Entraîneurs sportifs. Pouvoirs publics/services sociaux - Travailleurs sociaux/animateurs jeunesse; - Intervenants auprès des familles; - Autorités locales; - Services d’aide juridique; - Organismes en charge du logement. Professionnels de santé - Services de santé; - Services de santé mentale, psychologues et services de traitement de la toxicomanie; - Médecins généralistes. Société civile - Personnes intervenant au sein des communautés; - Travailleurs et bénévoles d’organisations caritatives; - Représentants de communautés religieuses. Il est possible d’utiliser un cadre d’évaluation des risques/vulnérabilités afin d’évaluer les risques chez les individus, en ce qui concerne les points suivants: • Engagement en faveur d’un groupe, d’une cause ou d’une idéologie; • Intention de causer du tort; • Capacité à causer du tort; • Facteurs de protection (situation familiale, évaluation des services de santé/des services sociaux, situation en termes de logement, etc.). 4. Enseignements tirés i. Définition des objectifs et de la stratégie • Les objectifs d’une approche impliquant différents services consistent à partager les connaissances et l’expertise du programme de lutte contre la radicalisation de manière plus coordonnée, plus efficace et plus maîtrisée. Il peut également s’agir d’un moyen efficace de discuter des individus au cas par cas afin de convenir de la meilleure ligne de conduite à tenir pour aider chacun d’entre eux et contribuer à la résolution des problèmes. Chaque service dispose de différentes informations pertinentes sur les individus à risque et cela peut fournir une vision plus globale des besoins des individus et des possibilités d’intervention. • Il y a lieu d’appliquer une approche impliquant différents services à toutes les étapes, de la radicalisation à la déradicalisation et au désengagement pendant et après une peine de prison, par exemple. Tous les acteurs qui prennent en charge un extrémiste violent (potentiel) devraient avoir accès aux informations et aux ressources pertinentes pour leur permettre d’intervenir et d’assurer un suivi adéquat. Les approches impliquant différents services devraient également être intégrées dans les métiers, les fonctions et les responsabilités et être appliquées de manière systématique dans les activités quotidiennes. • Afin de garantir une approche impliquant différents services, il est nécessaire que l’une des organisations principales préside et coordonne le processus de partage des informations et la prise de décision concernant chaque dossier et assume la responsabilité finale du programme et des résultats. L’organisation principale (autorité locale, forces de police, etc.) diffère d’un pays ou d’une ville à l’autre, mais il convient de définir dès le départ l’organisation qui sera responsable. La prise de décision coordonnée et conjointe concernant les dossiers peut amener Collection of approaches and practices 4
différentes organisations à prendre les commandes de la mise en œuvre des mesures d’intervention. Ces organisations principales peuvent varier selon le cas et le niveau d’implication de l’organisation avec l’individu ou la famille en question. Le fait de bénéficier d’une organisation principale et d’autres acteurs clés crée un «pôle de protection» qui assure la continuité, tandis que les autres entités peuvent être invitées à participer de manière ponctuelle et selon les besoins. Les dossiers peuvent être traités par une seule organisation, mais en général, dans le cadre de la coopération entre plusieurs services, plusieurs entités élaborent régulièrement des rapports sur les progrès accomplis. • Le nombre d’organisations et la mesure dans laquelle elles sont impliquées varient considérablement d’un dossier à l’autre. Cependant, la participation des partenaires garantit que les individus qui sont considérés comme vulnérables ont accès au soutien le plus large possible, par l’intermédiaire de services spécifiques tels que l’éducation et la formation professionnelle, le logement et l’emploi. Il est conseillé de maintenir ce cadre à une échelle maîtrisable, en invitant les organisations qui présentent un intérêt sur le plan opérationnel et qui peuvent fournir un soutien pratique tout en préservant la confidentialité des dossiers. • Une approche impliquant différents services doit s’appuyer sur la collaboration existante entre les autorités locales, les partenaires statutaires (tels que les secteurs de l’éducation et de la santé, les services sociaux, les services de l’enfance et de la jeunesse), les forces de police et, dans certains cas, la communauté locale, au lieu de mettre en place de nouveaux dispositifs complexes. C’est absolument essentiel afin d’éviter les chevauchements et la redondance des efforts. • La coopération entre différents services exige une compréhension mutuelle du mandat et de l’objectif de la coopération. Cela pourrait améliorer l’appropriation et la responsabilité partagées. La clarté des rôles et des attentes est une condition essentielle pour réussir. • Il est recommandé de fournir aux organismes locaux une formation de sensibilisation et du matériel éducatif. Ces ressources de formation devraient clairement identifier et formuler la menace que représente la radicalisation et définir des approches et des modèles d’intervention auprès des individus, qui prennent en compte le point de vue des divers organismes dans l’ensemble des secteurs concernés. Tous les acteurs impliqués doivent bénéficier d’un certain niveau de formation en matière de lutte contre la radicalisation, de l’équipe de direction aux travailleurs de première ligne. Il est souvent très utile d’avoir accès à des outils et à des manuels qui fournissent un cadre permettant d’évaluer les besoins des personnes à risque et d’y répondre. ii. Lancement du processus de coopération entre différents services • Privilégier au maximum la dimension locale: dans la mesure du possible, il est préférable de créer des structures impliquant différents services au niveau local. Cependant, il peut être inévitable de recourir à des structures régionales ou même nationales, en particulier dans les zones plus rurales, en raison du nombre d’habitants et des installations disponibles. • Impliquer un large éventail d’organisations: la participation des partenaires garantit que les individus qui sont considérés comme vulnérables ont accès au soutien le plus large possible, qu’il s’agisse d’activités de diversion ou de services spécifiques. Par conséquent, lorsque l’on détermine les organisations partenaires possibles lors de la création d’une structure impliquant plusieurs services, outre les organisations les plus évidentes telles que les forces de police (locales), les établissements scolaires et les autorités locales, il convient de s’efforcer d’inclure des organisations qui sont moins impliquées dans ce type de structures, notamment le secteur de la santé et les services sociaux, et même les services pénitentiaires et de probation. Ce modèle pourrait impliquer une structure de base composée d’un certain nombre de partenaires principaux, tandis qu’il serait possible d’intégrer d’autres partenaires en fonction des besoins. Collection of approaches and practices 5
• Éviter l’effet de stigmatisation et d’étiquetage en mettant en place une structure plus générale. Une structure globale impliquant différents services qui est axée sur différents types de problèmes sociaux qui, par exemple, répond à l’objectif plus général de prévention de la criminalité et intègre la dimension de la prévention de la radicalisation au lieu d’en faire l’objectif principal, permet d’éviter la stigmatisation et l’étiquetage de l’individu en tant que personne radicale, extrémiste violent ou même terroriste. Créer une structure plus générale axée, par exemple, sur la protection des enfants et des adultes vulnérables est également bénéfique pour obtenir des compléments d’informations des établissements scolaires ou des animateurs jeunesse, par exemple. Il est par exemple possible de disposer d’une unité spécifique ou d’une équipe d’experts au sein de la structure, qui apportent leur aide concernant les dossiers liés à l’extrémisme violent. • Impliquer les communautés: il est généralement conseillé d’impliquer les organisations au sein de la structure qui relève de la législation sur la confidentialité et la vie privée. Ainsi, les ONG ne seront pas invitées à participer au traitement des dossiers. Cependant, il est important de reconnaître qu’il est essentiel d’établir des contacts avec les acteurs de la société civile et les communautés afin de mettre en œuvre les différentes interventions. Il est nécessaire d’établir des relations (de confiance) à long terme avec les communautés qui ne se limitent pas aux périodes de crise. Voir des visages familiers et devoir coopérer avec ces personnes aidera les individus vulnérables à faire face à leurs problèmes potentiels. En tant que tel, il est important que les structures impliquant différents services développent des liens à long terme avec les communautés afin d’aborder les différents sujets qui les préoccupent. • Se réunir régulièrement: les réunions en face à face, par exemple tous les quinze jours ou une fois par mois, permettent de mieux comprendre les autres professionnels, organisations et secteurs. Il est important que les partenaires aient la possibilité de se rencontrer en dehors des réunions formelles afin de discuter de dossiers ou de situations de crise spécifiques. • Intégrer la coopération entre plusieurs services dans les métiers et les fonctions: souvent, les liens personnels permettent d’instaurer un climat de confiance, ainsi les professionnels se connaissent et sont familiers avec le travail et les intérêts des autres et demandent de l’aide ou en donnent en cas de besoin. L’inconvénient de ces liens personnels apparaît lorsque les personnes changent de poste ou de métier et qu’il est nécessaire d’établir de nouvelles relations. Dans ce cas, il est probable que le partenariat en souffre. Afin de réduire la dépendance vis-à-vis des relations personnelles, la coopération avec les autres services pourrait être intégrée et faire partie de métiers/fonctions spécifiques. Les nouveaux employés des organisations concernées doivent immédiatement se familiariser avec les structures impliquant différents services. • Créer un partenariat, pas une entité juridique: la législation varie selon les pays et même au sein d’un pays en fonction des secteurs. Créer des partenariats, plutôt qu’une entité juridique, est un moyen de remédier à ce problème. Sur le plan de la législation, des exemples ont montré que l’existence d’une législation peut aussi bien être un obstacle qu’une aide (en facilitant la coopération et en faisant en sorte que les organisations se rendent compte qu’elles ont le «devoir» de coopérer). Il doit être clair que la coopération n’est pas facultative mais qu’il s’agit d’une obligation légale de protection. • Nommer un coordinateur, en évitant les structures hiérarchiques et la politique: afin de garantir une approche coordonnée impliquant différents services, une seule organisation doit présider et organiser l’ensemble du processus. Cette organisation coordinatrice variera selon les pays ou même les localités, mais tous les acteurs doivent savoir clairement quelle organisation dirige le processus et la coordination des interventions. Idéalement, ce rôle revient aux forces de police, à la municipalité locale ou à une personne indépendante (par exemple un médiateur). Même si un soutien politique est utile, idéalement, le coordinateur n’a aucun rôle politique. • Assurer l’évaluation et le suivi: il y a lieu de veiller à procéder à une évaluation conjointe du processus qui se déroule au sein de la structure impliquant différents services ainsi que les interventions mises en œuvre pour un dossier spécifique. Il est également important d’effectuer Collection of approaches and practices 6
le suivi de toutes les actions entreprises et de communiquer les résultats obtenus et les enseignements tirés aux partenaires. Dans l’ensemble, cette dernière étape cruciale permet, si nécessaire, d’ajuster la structure impliquant plusieurs services, de tirer parti des expériences vécues et, par conséquent, d’apporter des améliorations. iii. Partage et gestion des informations • Garantir une compréhension commune des objectifs, des rôles et des procédures dès le départ. • Il est essentiel de disposer de règles et de directives claires sur le partage des informations (confidentielles). Par ailleurs, les accords relatifs au partage d’informations sont utiles dans ce processus. Dans certains cas, une coopération transfrontalière est nécessaire. Tester l’accord/le processus convenu avec des dossiers fictifs et réels. • Les organisations participantes doivent être prêtes à partager des informations sur des dossiers individuels, en les préparant à l’avance. Cela présuppose l’existence d’accords relatifs au partage d’informations qui sont conformes aux règles en matière de protection des données et de confidentialité. • Il est recommandé que des mesures soient prises pour renforcer la sensibilisation, les connaissances et les compétences dans ce domaine (partage d’informations) entre les acteurs et les secteurs concernés par la lutte contre la radicalisation au sein de l’UE. Il convient à cette fin d’assurer le transfert de connaissances entre les États membres de l’UE et de mettre en place des activités de formation et de sensibilisation au niveau national. • La réciprocité est également essentielle. Tous les partenaires doivent partager leurs informations de manière proportionnée et nécessaire afin de protéger les intérêts de l’individu vulnérable. Cela renforce également la confiance mutuelle et la compréhension. • Même si les individus ne consentent pas toujours au partage des informations, le droit à la vie privée et à la confidentialité n’est pas absolu. Dans certains cas, un professionnel peut juger qu’un client court un risque sérieux et immédiat de se porter atteinte à lui-même ou de nuire à autrui. Dans de telles circonstances, l’obligation de partager les informations peut l’emporter sur le secret professionnel. iv. Difficultés éventuelles liées au partage d’informations • Parmi les obstacles au partage d’informations, citons: o Un manque de sensibilisation en matière de radicalisation et une méconnaissance de ce phénomène dans certains secteurs, par ex. chez les agents de santé, au sein des communautés; o Une méconnaissance des limites et des possibilités légales concernant la réglementation relative à la protection des données et à la vie privée dans le domaine du partage d’informations et de la violation du principe de confidentialité; o L’absence d’une culture de partage d’informations au sein des services ou entre les secteurs, le fait que certains professionnels travaillent seuls sans bénéficier du soutien de leurs pairs ou de l’expertise nationale; o Les éléments perçus comme des obstacles éthiques au partage d’informations. • Les autorités doivent s’assurer qu’elles respectent les lois relatives à la protection de la vie privée. Elles doivent respecter les droits fondamentaux de l’individu à la confidentialité, à la vie privée et à la protection contre l’ingérence de l’État. Les clients des services de santé et des professions juridiques en particulier s’attendent raisonnablement à ce que leurs informations ne soient pas partagées sans leur consentement. • Lorsqu’un professionnel viole le principe de confidentialité, cela peut avoir des conséquences négatives permanentes sur la relation thérapeutique, la confiance envers les services en général et la volonté de collaborer avec les travailleurs sociaux à l’avenir. Collection of approaches and practices 7
v. Coopération transfrontalière • Une coopération transfrontalière entre plusieurs services peut être nécessaire dans certains cas. L’agence principale doit coordonner ce processus et favoriser l’apprentissage et l’enrichissement réciproque des politiques et des procédures. Le partage d’informations est essentiel et il convient d’encourager les possibilités de diffusion des connaissances dans les territoires. • La coopération peut prendre forme par l’intermédiaire de partenariats pratiques entre les organisations et ne nécessite aucune base juridique (voir le point précédent sur les éventuelles difficultés juridiques transfrontalières). • Dans les régions où il n’existe pas de précédent en matière de prise en charge de la radicalisation conduisant à l’extrémisme violent dans des secteurs spécifiques, les acteurs clés doivent tirer des enseignements des pratiques similaires à celles utilisées dans d’autres secteurs pertinents ou adopter de telles pratiques. Par exemple, lorsque des dossiers sont transmis à des services cliniques qui doivent examiner des personnes ayant menacé de recourir à la violence (par ex., menace de fusillades de masse sur les réseaux sociaux, patients psychiatriques menaçant d’utiliser des explosifs), il est possible de tirer parti des expériences avec des extrémistes violents aujourd’hui repentis et de les adapter à l’extrémisme de droite et à l’islamisme, par exemple. • Mettre en place des mécanismes permettant d’évaluer l’efficacité des processus et des résultats de la gestion de dossiers. Cette introduction a été rédigée et révisée. Des entretiens avec différents praticiens ont été réalisés pendant la rédaction de ce texte et les informations précieuses qu’ils ont communiquées ont été incluses. 5. Pratiques Les pratiques spécifiques qui seront traitées sont les suivantes: • CED - Évaluation de la situation des tendances en matière d’extrémistes • CLP - Réseau d'Augsbourg pour la prévention de la radicalisation • Collaboration CVE - PSP (Psychiatrie, services sociaux et police) • Finn Church Aid – Séminaires Communautaires • Google ISD - Contre l'extrémisme violent (AVE) • Département de la police d'Helsinki - Unité de police préventive • Une équipe de prévention composée de professionnels de la santé mentale et des forces de l’ordre • Le système SSP danois • Ministère de l’Intérieur (Finlande) – Modèle Anchor • Préfecture de la Côte-d’Or - Approche multidisciplinaire visant à prévenir et lutter contre la radicalisation en Côte-d’Or • UK NCTP HQ – Archer • UK NCTP HQ – Channel • Cité de Vilvoorde - Mise en place d’un réseau local Collection of approaches and practices 8
Intitulé de la pratique 5.1 Évaluation de la situation des tendances en matière d’extrémistes Description L’Évaluation de la situation des tendances en matière d’extrémistes (ESTE) est un instrument pour collecter et analyser de manière systématique des données statistiques et de source ouverte ainsi que des renseignements concernant les acteurs et activités des extrémistes. Cet instrument est utilisé par les services de renseignements et de police dans le but de rédiger des rapports réguliers sur la situation de la propagation, la nature et les tendances en matière d’extrémisme et de radicalisme violent. L’approche a été développée dans le cadre du projet «MONITOR (2014- 2017): Combattre la radicalisation en Europe centrale et du Sud-Est grâce à l’outil de suivi de la radicalisation», financé par la Direction générale des affaires intérieures. Elle a été inspirée par le Rapport annuel sur l’extrémisme établi par la République tchèque, ainsi que par d’autres instruments similaires utilisés en Allemagne et dans d’autres États membres de l’UE. La pratique a été élaborée suite à une évaluation des besoins effectuée en Bulgarie, en République tchèque et en Grèce. Ces trois États membres de l’UE se trouvent au stade initial de développement de programmes et mesures pour lutter contre la radicalisation, et manquent cruellement de données probantes pour définir les priorités et la nature des interventions. L’ESTE fournit une méthodologie afin de mettre en place un mécanisme valable pour suivre et évaluer la situation actuelle ainsi que les développements au fil du temps des acteurs et actes liés à l’extrémisme au plan national. Plus concrètement, l’instrument vise à saisir les possibilités, l’engagement et l’attractivité des acteurs et idées extrémistes, en évaluant quelques éléments: le partenariat à un groupe, la part des différents types d’actes extrémistes engagés dans le cadre de l’environnement de la criminalité générale dans un pays, et la propagation du radicalisme au sein de la population à grande échelle. L’outil, basé sur des données statistiques (indicateurs clés), prend en compte les principales manifestations de l’extrémisme violent et non violent, alors que l’élément (indicateurs supplétifs) modulable (qualitatif) permet une analyse poussée de l’ensemble des composants liés au phénomène d’intérêt particulier dans une mise en place sur le plan national. L’évaluation de la situation comprend 12 indicateurs clés dont le but est d’illustrer la menace au niveau national, ainsi que des indicateurs sur un sujet précis qui fournissent des informations plus poussées sur des centres d’intérêt particuliers (ex. l’extrémisme islamiste et l’extrémisme de droite ou de gauche). Le premier ensemble d’indicateurs clés tient compte de la propagation et de la nature des activités criminelles: incidence, part de l’activité criminelle violente et part de l’activité criminelle globale. Il rend compte du nombre de crimes par intérêt, et leurs proportions dans le taux de crimes du pays. Cet ensemble prend également compte de la Collection of approaches and practices 9
nature et des différences entre les attaques des extrémistes — la part des sous-types de crimes particuliers. Le second groupe d’indicateurs mesure la propagation et la nature des actions de militants de la scène extrémiste, caractérisées par des événements marquants et leur participation, ainsi que la propension de tels rassemblements qui deviennent violents. Le dernier ensemble d’indicateurs porte sur la percée d’idées extrémistes au sein de la société. Elle est mesurée par la participation des organisations extrémistes ou de soutien, par le pourcentage de la population leur offrant un appui électoral ou un soutien actif au-delà du scrutin, et l’approbation générale d’idées radicales. Par ailleurs, selon la question qui a été examinée, les indicateurs sur un sujet précis et les indicateurs supplétifs doivent être pris en compte, afin de garantir une analyse complète. Ils comprennent le profilage des auteurs et l’analyse des caractéristiques principales des organisations ou mouvements d’extrémistes majeurs connus, afin d’évaluer leur intention et leur capacité à nuire. Les indicateurs supplétifs englobent des analyses de contenu, d’activité et d’engagement d’extrémistes sur Internet, par le biais de différentes techniques. Tous ces ensembles d’indicateurs clés dépendent de la disponibilité et de la qualité des données statistiques et des renseignements collectés de manière systématique par les institutions respectives. Le résultat positif des indicateurs est également basé sur la capacité en matière de ressources et d’analyse de l’autorité de compilation à traiter ces données, et pour les indicateurs supplétifs sur des sources d’information alternatives, par exemple en suivant le contenu en ligne. Des études régulières sur les attitudes sociales ainsi que sur la victimisation permettent également de compléter l’évaluation de la menace au plan national. Le caractère applicable de la méthodologie de l’évaluation de la situation a été testé dans les trois pays de l’Europe centrale et du Sud- Est susmentionnés. Les études mises en place à l’échelle nationale ont été menées dans chaque pays, ce qui a permis d’évaluer la collecte des données et la capacité analytique de l’ensemble des institutions nationales principales, de fournir une analyse des tendances en matière d’extrémistes en fonction des données disponibles et de formuler des recommandations afin d’améliorer les systèmes nationaux de collecte des données en vue de la rédaction de rapports réguliers sur l’évaluation de la situation des tendances en matière d’extrémistes. Les trois pays diffèrent sur plusieurs points: le contexte législatif et politique, l’évolution historique de la menace des extrémistes, la disponibilité des données et la façon dont les institutions respectives préparées doivent fournir des produits analytiques dans le domaine des tendances liées à l’extrémisme. Malgré ces différences, la méthodologie proposée permet une évaluation plus systématique et complète des tendances criminelles d’extrémistes quel que soit le contexte, ce qui facilite la mise en place de stratégies probantes et particulières ainsi que de priorités opérationnelles. Approche Créer une infrastructure pour lutter contre l'extrémisme violent Collection of approaches and practices 10
Public ciblé Les agents de police Les organisations communautaires locales/ONG Réalisations La méthodologie ainsi que les résultats du test en Bulgarie, République tchèque et Grèce sont détaillés dans le rapport «Évaluation de la situation des tendances en matière d’extrémistes» (se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17917). Preuves et évaluation L’approche a été présentée à et discutée avec les praticiens et universitaires à plusieurs occasions. Les commentaires à l’écrit et à l’oral ont été pris en compte dans la méthodologie finale: • atelier méthodologique à Sofia, le 8 décembre 2015, avec la participation d’experts universitaires et de spécialistes en matière de répression: se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17563; • atelier de validation par des experts à Sofia, le 28 juin 2016: se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17749; • visite d’étude du RSR (réseau de sensibilisation à la radicalisation) destinée aux praticiens de l’Europe de l’Est, organisée à Sofia et conjointement avec le Centre d’étude de la démocratie (CED), le 17 janvier 2017: se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17905; • séminaire de formation avec les agents de police bulgares à Sofia, le 28 février 2017: se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17931; • deux séminaires de formation au niveau national pour présenter le cadre en République tchèque et en Grèce destinés aux professionnels sur le terrain et aux autorités policières, organisés en mai 2016 et en février 2017; • table ronde à Bruxelles à laquelle ont assisté des fonctionnaires de la police européenne, des organisations non gouvernementales (ONG) et des experts universitaires, le 23 février 2017, lors de laquelle le rapport a recueilli des commentaires positifs: se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17933. La pratique a été évaluée par des pairs (experts universitaires et spécialistes en matière de répression). Leurs commentaires ont été pris en compte pour la rédaction du rapport final et pour finaliser la méthodologie applicable à l’ESTE. Durabilité et L’approche peut être transférée à d’autres contextes, puisque les transférabilité indicateurs d’évaluation de la situation et les rapports sont identiques pour tous les contextes et modulables le cas échéant. Zone géographique Testée en Bulgarie, en République tchèque et en Grèce Début de la pratique Élaborée en 2015, et testée et peaufinée en 2016-2017 Présentée et discutée Présentée au cours d’une visite d’étude du RSR destinée aux praticiens lors de la réunion sur de l’Europe de l’Est, organisée à Sofia et conjointement avec le le Réseau de Centre d’étude de la démocratie (CED), le 17 janvier 2017: se référer Collection of approaches and practices 11
sensibilisation à la au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17905; radicalisation (RSR) Lien avec les autres initiatives de la CE Organisation L’objectif du projet MONITOR a été de mettre en place deux instruments de suivi destinés aux institutions en Bulgarie, en République tchèque et en Grèce qui ont une efficacité très limitée dans la compréhension et la lutte contre la radicalisation. Par conséquent, nous nous sommes concentrés sur la fourniture d’outils qui permettraient aux institutions de mener des évaluations des risques, d'accroître les initiatives de sensibilisation et d’identifier les domaines de priorité en termes d’intervention - créer les conditions fondamentales de mise en place d’une prévention et d’une coopération interinstitutions. Cette pratique a été instaurée par le CED, une organisation à but non lucratif basée à Sofia (BG), en partenariat avec le Centre de politique de sécurité à l’université Charles de Prague (CZ). Il a été financé par la Direction générale pour les migrations et les affaires intérieures de la Commission européenne dans le cadre du programme de prévention et du combat contre la criminalité (ISEC). Créé en 1990, le CED est un groupe de réflexion pluridisciplinaire visant à mettre en relation des chercheurs, des responsables politiques, des praticiens et la société civile. Le CED est une organisation indépendante et non partisane qui soutient le processus de réforme en Europe dans le cadre de l’impact sur la politique et la société civile. Il combine de nombreuses compétences: la recherche criminologique et sociologique, l’analyse réglementaire et juridique, l’évaluation et le suivi des politiques, le développement des compétences institutionnelles, les réformes dans le secteur de la sécurité et les politiques de prévention contre la criminalité. Le CED est précurseur en matière de développement de méthodes efficaces pour mieux comprendre et suivre les processus de radicalisation, ainsi qu’identifier les facteurs de risque en Europe du Sud-Est. Le CED a été le premier à mener une étude complète sur la nature, la propagation et les risques de radicalisation en Bulgarie. Il s’est concentré sur la radicalisation islamiste, l’extrémisme de gauche et de droite ainsi que l’hooliganisme dans le milieu du football (se référer au lien Internet http://www.csd.bg/artShow.php?id=17621). Dans le cadre de la coordination du CSD, l’étude a été également menée en Grèce et en République tchèque, permettant ainsi de faire des comparaisons entre pays et de tirer des enseignements. En outre, le CED met au point des méthodes et instruments destinés aux praticiens afin qu’ils puissent identifier à un stade précoce et suivre les risques de radicalisation, servant ainsi de base pour la mise en place de méthodes d’intervention adaptées. Le CED a contribué au développement de la première Stratégie nationale bulgare pour lutter contre la radicalisation et le terrorisme (2015-2020), en proposant des mesures spécifiques pour la coopération interinstitutions en termes d’efforts de prévention et d’engagement des communautés et de la société civile. Les employés du CED sont des membres du Réseau européen des experts en matière de questions liées au terrorisme (EENeT) et du RSR. Le projet MONITOR a été financé par le FSI. Collection of approaches and practices 12
Pays d’origine Bulgarie, République tchèque, Grèce Coordonnées Adresse: Centre d’étude de la démocratie, Alexander Zhendov 5, 1113 Sofia, Bulgarie Interlocutrice: Rositsa Dzhekova Courriel: rositsa.dzhekova@csd.bg Téléphone: +359 29713000 Site Internet: http://www.csd.bg/ Collection of approaches and practices 13
Nom de la pratique 5.2 Réseau d'Augsbourg pour la prévention de la radicalisation Description La ville d'Augsbourg travaille depuis 2011 dans le domaine de la prévention de la radicalisation (d'inspiration religieuse). En coopération avec le ministère bavarois des Affaires sociales et interconnecté à Augsburg-Oberhausen, le projet pilote a été mis en place dans les quartiers en 2012. L’objectif était d’expliquer le phénomène de radicalisation à tous les intervenants et professionnels travaillant dans ce quartier. En 2016, le réseau a également été étendu à l'ensemble de la cité. Les membres du réseau ont pour objectif commun de sensibiliser tous les intervenants d’Augsbourg aux signes de radicalisation, qu’ils sont conscients des facteurs d’attraction et de répulsion qui influencent les processus de radicalisation et connaissent les lignes d’assistance téléphonique et les centres d’information disponibles. Les différents facteurs de risque et de protection ainsi que les différents milieux favorisant la radicalisation violente sont pris en compte lors de l'élaboration de mesures de prévention. Cette pratique a d’ailleurs débouché sur de nombreux projets dans la ville d’Augsbourg. Approche Approche impliquant différents services Mobilisation/autonomisation de la communauté Public cible Organisations de la communauté locale / ONG Intervenants ou professionnels en première ligne Corps enseignant/milieu universitaire Réalisations - Plan d'action local (en développement) - Film : Une nouvelle vie heureuse ? - Pièce de théatre : Krass! (Jeune Théâtre d’Augsburg), en coopération avec ufuq.de, propose des formations pour les enseignants et des ateliers pour les étudiants - Module de formation 'Mädchen mischen mit' (Autonomisation des filles) - «Projet 264 - Le savoir est Reine» (Autonomisation des filles) - Mise en œuvre des projets BOUNCE (Arktos) et MotherSchools (Femmes sans frontières) - Gestion de cas Faits et évaluation Les commentaires que nous avons reçus à ce jour sont de positifs. Les modules de formation des projets BOUNCE et 'Mädchen mischen mit' ont généré des réponses positives. Les impressions / réactions des groupes cibles ont été recueillies à l'aide de questionnaires. BOUNCE est en cours d'évaluation par l'Université de Gand. Les deux projets seront poursuivis en 2019. Ufuq.de (formation pour les enseignants et ateliers pour les étudiants) évalue ses séminaires et ateliers par des questionnaires. En participant au projet de l'UE intitulé « Institutions locales contre l'extrémisme » (LIAISE), Augsburg a pu échanger des informations avec des experts et des villes partenaires. Sur la base de ces connaissances, le réseau d’Augsburg a été mis en œuvre et un plan Collection of approaches and practices 14
d’action local a été développé grâce à la participation aux réunions RAN et aux communications qui en ont résulté. Les participants à la visite d'étude RAN en août 2018 ont ainsi été impressionnés par les travaux en cours à Augsbourg. Ils ont décelé un potentiel dans la mise en œuvre d’une gestion de cas, qui fait encore défaut en termes de protocole et de gestion des risques. Une recommandation urgente demandait également l’élaboration du plan d'action local. Durabilité et Le réseau de prévention de la radicalisation d'Augsbourg fait déjà transférabilité partie du conseil local de prévention (CLP); utiliser cette structure existante garantirait une continuité. Le maire d'Augsbourg préside le CLP et son soutien politique est assuré. Nous sommes en contact permanent avec les différentes communautés et le réseau est en croissance constante. La plupart des membres du réseau sont des professionnels à temps plein dans leur domaine d’expertise et leur participation n’entraîne aucun surcoût. La personne responsable des travaux effectués dans le quartier et de la liaison avec les communautés occupe un poste salarié à temps plein. Portée géographique Le réseau de prévention de la radicalisation d'Augsbourg est actif à Augsburg, dans le Land de Bavière, en Allemagne. Début de la pratique La ville d'Augsbourg a initié ses travaux sur la prévention de la radicalisation en 2011. Le réseau a été officiellement lancé en février 2016 et son activité sera poursuivie. Présenté et discuté lors Visite d'étude du RAN à Augsbourg, « L'approche locale P/CEV de réunions du RAN d'Augsburg », le 29 et 30 août 2018 Lien avec d’autres Le réseau de prévention de la radicalisation est financé par le initiatives ou ministère des affaires sociales de Bavière. financements de l’UE Il est lié au Forum européen pour la sécurité urbaine (EFUS) et au Forum germano-européen pour la sécurité urbaine (DEFUS). Il est partenaire du projet Horizon 2020 « Partenariat contre la radicalisation violente dans les villes » (PRACTICIES) et du projet « Voix locales » financé par le Forum européen pour la sécurité urbaine (Efus) en coopération avec le département d'État américain. La ville d'Augsbourg a participé au projet de l’Union européenne LIAISE dans le cadre du programme « Prévention et lutte contre le crime » de l’ISEC. Organisation Le CLP met en relation les professionnels d'Augsbourg en matière de prévention. Son objectif est de prévenir la criminalité, mais aussi de renforcer le sentiment de sécurité dans l’espace public pour les citoyens et les visiteurs de la ville d'Augsbourg. Le maire d'Augsbourg, le Dr Kurt Gribl, préside son comité directeur. Actuellement, 10 groupes de travail traitent de problèmes tels que les graffitis, la toxicomanie et le civisme. L’un d’eux est le réseau de Augsbourg pour la prévention de la radicalisation. Le conseil exécutif du CLP est situé à l'Office local de prévention de la municipalité. Pays d’origine Ville d'Augsbourg, Allemagne Contact Addresse : Rathausplatz 1 86150 Augsbourg Allemagne Conseil local de prévention d'Augsbourg (CLP) Personne à contacter : Diana Schubert E-mail: diana.schubert@augsburg.de Collection of approaches and practices 15
Téléphone: +49 8213243309 Site Internet: http://kriminalpraevention-augsburg.de/ Dernière mise à jour 2018 Collection of approaches and practices 16
Vous pouvez aussi lire