PRISE EN CHARGE DE L'ÉPISODE DÉPRESSIF CARACTÉRISÉ CHEZ L'ADULTE 2013 - Cafat
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UNE APPROCHE EN 3 ÉTAPES Rappel des critères diagnostiques d’un Episode Dépressif Caractérisé chez l’adulte (EDC) relevant d’une prise en charge Longue Maladie (HAS février 2009) Rappel du bon usage des antidépresseurs dans le traitement des troubles dépressifs et anxieux de l’adulte (AFSSAPS octobre 2006) Les réseaux de prise en charge 2
QUELQUES DONNÉES CHIFFRÉES 10 431 assurés CAFAT ont bénéficié d’une prise en charge au titre du régime Maladie-Chirurgie d’antidépresseurs, d’anxiolytiques ou de thymorégulateurs pour un montant total de 22 705 307 XFP 1 049 assurés CAFAT bénéficiaient d’une prise en charge en Longue Maladie au titre d’un EDC ou de troubles bipolaires. Le montant des remboursements d’antidépresseurs d’anxiolytiques ou de thymorégulateurs associés a représenté la somme de 31 590 488 XFP 3
LES TROUBLES DÉPRESSIFS RELEVANT D’UNE PRISE EN CHARGE EN LONGUE MALADIE RAPPEL : (HAS février 2009) Les troubles dépressifs relevant d’une prise en charge en Longue Maladie correspondent aux complications évolutives : → Des troubles dépressifs récurrents (après au moins 3 épisodes), → Des troubles de l’humeur persistants et sévères. 3→ types de complications : Les récurrences ou récidives dépressives sur une période > à 6 mois, après la rémission d’un épisode dépressif isolé, → Les symptômes résiduels, → Les formes chroniques des épisodes dépressifs caractérisés. Un avis psychiatrique est recommandé 4
LES TROUBLES DÉPRESSIFS NE RELEVANT PAS D’UNE PRISE EN CHARGE EN LONGUE MALADIE Sont exclus d’une prise en charge au titre de la Longue Maladie : → L’épisode dépressif isolé, → La réaction dépressive brève, → La réaction aiguë à un facteur de stress, → La dysthymie légère 5
BON USAGE DES ANTIDÉPRESSEURS Il est recommandé de ne pas traiter par antidépresseur : → Les symptômes dépressifs isolés ou en nombre insuffisant pour remplir les critères DSM ou quand la durée des symptômes est inférieure à 15 jours. → Les épisodes dépressifs caractérisés d’intensité légère sauf en cas d’échec des autres stratégies (arrêt de l’alcool, diminution de la consommation de caféine, pratique d’une activité physique, d’une méthode de relaxation, de méditation). Les antidépresseurs n’ont pas d’indication dans : → Le trouble dysthymique, → Le trouble cyclothymique, → Le trouble de l’adaptation avec humeur dépressive. 6
BON USAGE DES ANTIDÉPRESSEURS DANS LES TROUBLES DÉPRESSIFS MAJEURS UNIPOLAIRES Le traitement d’un épisode dépressif majeur isolé comporte 2 phases : → La phase aiguë (traitement d’attaque) dont l’objectif est la rémission complète des symptômes, → La phase de consolidation dont l’objectif est de prévenir la rechute de l’épisode. En cas de trouble dépressif récurrent (au moins 3 épisodes dépressifs majeurs au cours des 4 dernières années), s’ajoute une phase de maintenance en prévention des récidives. 7
BON USAGE DES ANTIDÉPRESSEURS DANS LES TROUBLES BIPOLAIRE La prévention de nouveaux épisodes est réalisée en 1ère intention par un traitement thymorégulateur (pas d’antidépresseur seul) DANS LES TROUBLES ANXIEUX Seuls les troubles anxieux caractérisés (non isolés) ayant un retentissement sur la vie du patient sont une indication à un traitement antidépresseur. Les antidépresseurs n’ont pas d’indication dans : Les phobies simples, L’agoraphobie isolée. 8
BON USAGE DES ANTIDÉPRESSEURS ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE (ESPT) DÉFINITION Cet état répond à un évènement traumatique « hors du commun » (CIM-10), impliquant que le sujet « est ou a été menacé de mort ou de blessure grave, ou d’une atteinte de l’intégrité physique pour lui- même ou pour les autres » (DSM-IV). L’évènement est constamment revécu (flashbacks, cauchemars répétitifs, …) avec intense charge émotionnelle. S’y ajoute un évitement des stimulus associés au traumatisme et des symptômes de vigilance accrue. Le seul antidépresseur indiqué dans l’ESPT est la paroxétine. Son utilisation prolongée nécessite une réévaluation régulière. 9
BON USAGE DES ANTIDÉPRESSEURS EN PRÉSENCE DE COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES Chez le sujet alcoolo-dépendant déprimé, le sevrage doit être entrepris avant toute prescription d’antidépresseur. Le sevrage permet dans la majorité des cas une amélioration de l’humeur sous 3 à 6 semaines. A défaut, l’instauration d’un traitement sous antidépresseur est indiqué (grade A) Chez le sujet tabaco-dépendant, l’épisode dépressif majeur doit être traité avant d’envisager un sevrage (accord professionnel) 10
CRITÈRES DE CHOIX DE L’ANTIDÉPRESSEUR RECOMMANDATIONS (AFSSAPS octobre 2006) En cas d’épisode dépressif d’intensité modérée à sévère Prescription en 1ère intention (grade B ) : → Un Inhibiteur Sélectif de la Recapture de la Sérotonine (ISRS), → Un inhibiteur de la Recapture de la sérotonine et de la Noradrénaline (IRSN), → Eventuellement un antidépresseur de la classe « autres antidépresseurs ». Prescription en 2ème ou 3ème intention (grade B ) : → Un imipraminique, → Ou un Inhibiteur de la Monoamine Oxydase (IMAO). Dans les épisodes avec caractéristiques psychotiques le traitement médicamenteux le plus efficace repose sur l’association antidépresseur- antipsychotique (grade A) L’avis d’un psychiatre est recommandé. 11
CRITÈRES DE CHOIX DE L’ANTIDÉPRESSEUR Dans les épisodes dépressifs des troubles bipolaires la prescription d’un antidépresseur : → Est déconseillée en monothérapie car risque de virage maniaque (grade A), → N’est légitime qu’en association avec un thymorégulateur (grade A), → Est déconseillée dans les épisodes d’intensité légère (grade B), → Est envisageable dans les épisodes d’intensité modérée à sévère (grade B) Dans cette indication les imipraminiques induisent plus de virages maniaques que les autres antidépresseurs. 12
LES RÉSEAUX DE PRISE EN CHARGE L’ACCUEIL DES URGENCES PSYCHIATRIQUES (AUP) CHT Gaston Bourret Tél : 15 LE CENTRE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE POUR ADULTES (CMP) 3 Rue Du Général Gallieni Tél : 27 52 56 LE CENTRE D’ACCUEIL ET DE SOINS POUR ADOLESCENTS (CASADO) 18 Rue Jean-Baptiste Deszarnaulds Tél : 25 52 33 SOS ÉCOUTE NUMERO VERT : 05 30 30 13
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