PRODUCTION ÊTRE UN MEILLEUR BÛCHERON ÉQUIPEMENT ENGOUEMENT POUR LES NOUVEAUX CONTINGENTS
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
VOL. 28, NO 3 | SEPTEMBRE 2016 SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS PRODUCTION ÊTRE UN MEILLEUR BÛCHERON ÉQUIPEMENT ENGOUEMENT POUR LES NOUVEAUX CONTINGENTS FRTP_2016-09-07_001-040 1 2016-08-30 11:20
FRTP_2016-09-07_001-040 2 2016-08-29 10:12
FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
3
ACCORD SUR LES EXPORTATIONS
ÉDITORIAL
DE BOIS D’ŒUVRE AUX ÉTATS-UNIS :
D’UNE ANOMALIE À UNE AUTRE
Anomalie de la relation commerciale entre le Canada et les États-Unis, le libre-échange
n’existe pas dans les échanges transfrontaliers de bois d’œuvre résineux.
D
es accords sont négociés entre les Les producteurs de bois de la forêt privée subissent
deux pays pour permettre aux scieries les contrecoups de cette guerre commerciale entre
canadiennes d’avoir un accès limité aux les deux pays, car les accords prévoient peu pour
marchés américains. Selon ces accords, tenir compte de leur situation différente. Pourtant,
des quotas sont imposés pour réduire les volumes les 450 000 propriétaires forestiers canadiens
de bois d’œuvre canadien exportés aux États- ne diffèrent pas des 10 millions de propriétaires
Unis ou augmenter leur prix sur ce marché par forestiers américains. Ces deux groupes tentent
l’imposition d’une taxe à l’exportation. Si le Canada d’obtenir le meilleur prix sur le marché lorsqu’ils
n’accepte pas de négocier de tels accords, les États- commercialisent le bois récolté dans leurs boisés.
Unis déclenchent alors une guerre commerciale Voilà l’autre anomalie : dans les faits, le bois d’œuvre
en imposant unilatéralement une taxe sur le bois produit en transformant du bois de la forêt privée
d’œuvre canadien. Historiquement, cette menace est traité de la même façon que le bois de la forêt
s’est répétée à l’échéance de chacun de ces accords publique, mis à part chez quelques scieurs frontaliers
négociés pour quelques années. bénéficiant d’une exemption.
Pour justifier ce comportement, les Américains La Fédération des producteurs forestiers du
prétendent que le prix du bois de la forêt publique Québec et les associations de propriétaires forestiers
représente une subvention aux scieurs canadiens des autres provinces canadiennes revendiquent donc
en raison du faible taux de redevances exigé par une clause d’exemption pour les bois provenant
les gouvernements. De savantes analyses viennent des forêts privées dans l’entente actuellement en
appuyer ou contredire cette prétention, selon le négociation. Nous croyons que la proportion du
point de vue qu’on adopte sur cette question. bois d’œuvre produit dans les scieries à l’aide de
bois rond provenant de forêts privées, canadiennes
ou américaines, devrait être exempte de taxes ou de
quotas à l’exportation. Autrement, les Américains
s’attaquent à la petite entreprise privée constituée
de dizaines de milliers de producteurs forestiers. Un
non-sens.
Nous ne sommes cependant pas à la table des
négociations, et la prise en compte de notre réalité
passera par la volonté des ministres provinciaux
Luc Blanchette et Dominique Anglade et de la
ministre fédérale Chrystia Freeland de nous défendre
face à l’intransigeance américaine. Le feront-ils?
PIERRE-MAURICE GAGNON
PRODUCTEUR ET PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION
DES PRODUCTEURS FORESTIERS DU QUÉBEC
FRTP_2016-09-07_001-040 3 2016-08-30 11:21
SEPTEMBRE 2016 VOL. 28, NO 3 | SEPTEMBRE 2016
SUPPLÉMENT DE
LA TERRE DE CHEZ NOUS
ÉDITEUR
La Terre de chez nous
Union des producteurs agricoles
555, boul. Roland-Therrien, bur. 100
Longueuil (Québec) J4H 3Y9
450 679-8483
forets@laterre.ca
www.laterre.ca
DIRECTEUR PAR INTÉRIM
Alain Belisle
COMITÉ DIRECTEUR
Serge Beaulieu (FPAQ)
Paul Rouillard (FPAQ)
Simon Trépanier (FPAQ)
Marc-André Côté (FPFQ)
Pierre-Maurice Gagnon (FPFQ)
CHEF DE PUPITRE
SOMMAIRE Julie Desbiens
JOURNALISTE
Martine Giguère
Martin Ménard
Pierre Saint-Yves
ÉDITORIAUX
CORRECTION-RÉVISION
3 ACCORD SUR LES EXPORTATIONS Marielle Bouthyette
DE BOIS D’ŒUVRE AUX ÉTATS-UNIS : Anne Felteau
D’UNE ANOMALIE À UNE AUTRE COLLABORATEURS
6 ENFIN! Sara Boivin-Chabot
Caroline Cyr
Arianne Desrochers
Josée Lalande
Vincent Miville
ACTUALITÉS Marc-André Rhéaume
8 BILAN DU 47e CONGRÈS DE LA FPFQ CONCEPTION GRAPHIQUE
La Terre de chez nous
À RIMOUSKI Judith Boivin-Robert
9 NOUVELLE ÉDITION DU GUIDE SAINES
DIRECTRICE DE PRODUCTION
PRATIQUES D’INTERVENTION EN FORÊT Brigit Bujnowski
PRIVÉE ÉQUIPEMENT INFOGRAPHIE
10 RECYCLER LA TUBULURE, Céline Dupras
CINQ MILLIONS D’ENTAILLES ET DES Geneviève Gay
C’EST POSSIBLE Myriam Guemmache
MANUFACTURIERS QUI POURRONT
11 UNE SAISON DONT Nancy Litjens
RÉPONDRE À LA DEMANDE.
ON SE SOUVIENDRA PUBLICITÉ
À lire en page 20 pub@laterre.ca
12 NOUVELLE CLASSIFICATION DU SIROP
D’ÉRABLE OFFICIELLEMENT ADOPTÉE DIRECTEUR DES VENTES
Pierre Leroux, poste 7290
14 DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUX MARCHÉS
REPRÉSENTANTS AU QUÉBEC
Sylvain Joubert, poste 7272
Marc Mancini, poste 7262
REVENU VENTES NATIONALES
Daniel Lamoureux
16 UN PORTAIL POUR CONNAÎTRE LE PRIX DU BOIS ROND EN FORÊT 1 877 237-9826
PRIVÉE PRIXBOIS.CA ads@laterre.ca
TIRAGE ET ABONNEMENTS
1 877 679-7809
IMPRESSION
ÉQUIPEMENT Imprimerie Transcontinental
20 ENGOUEMENT POUR LES NOUVEAUX CONTINGENTS DÉPÔT LÉGAL
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1180-4270
PRODUCTION PHOTO PAGE COUVERTURE
Martin Ménard
24 ÊTRE UN MEILLEUR BÛCHERON, OU NE PLUS ÊTRE
32 LE CHOIX D’UN CONSEILLER FORESTIER : UNE QUESTION DE CONFIANCE PROCHAINE PARUTION
9 novembre 2016
ET DE RESPECT!
DATE DE RÉSERVATION PUBLICITAIRE
11 octobre 2016
MATÉRIEL PUBLICITAIRE
18 octobre 2016
Ce magazine est publié quatre fois par année.
Dans la présente publication, le générique
masculin est employé sans discrimination et
uniquement dans le but d’alléger le texte.
FRTP_2016-09-07_001-040 4 2016-08-30 11:21
6
FRTP_2016-09-07_001-040 5 2016-08-29 10:14
6 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
ÉDITORIAL
ENFIN!
Le 7 juin dernier, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec rendait finalement une décision
que je qualifierais d’historique. Tout d’abord parce qu’elle autorise la Fédération des producteurs acéricoles
du Québec à émettre 5 millions d’entailles supplémentaires dès 2017. Ensuite, et cela est peut-être encore
plus fondamental, parce qu’elle accorde à la Fédération le pouvoir de décider par elle-même de toute émis-
sion future de contingent à partir de l’évolution de certains paramètres du marché.
À
mon point de vue, il s’agit là d’une très grande vic- le 22 mars à la séance publique de la Régie concernant notre
toire, parce que la Régie reconnaît d’une certaine demande d’augmentation de contingent.
façon que notre fédération possède désormais la La Régie a donc accordé 5 millions d’entailles supplémentaires
maturité nécessaire pour le faire. Il faut convenir qu’il qui seront distribuées à raison de 28 % pour les projets de relève
était temps : après tout, nous avons fêté l’an dernier le 25e anniver- et de démarrage et de 72 % pour les travaux d’agrandissement.
saire de notre plan conjoint et après un quart de siècle, on peut dire L’installation de ces entailles représentera des investissements
que la Fédération a acquis une certaine sagesse. d’un minimum de 100 M$ dans nos régions et nous permettra
Encore une fois, il faut rappeler que ce résultat est le fruit de maintenir et même de fortifier notre position de leader sur
d’un travail et d’un effort collectif de chacun des membres de la le marché mondial de l’érable. C’est ce que j’appelle travailler au
Fédération. Nous avons milité pour protéger notre système de développement et à la prospérité de nos régions.
mise en marché : souvenons-nous d’un certain rapport déposé Lors d’une rare rencontre que j’ai eue avec le ministre Paradis
le 11 février dernier, qui voulait tout jeter par-dessus bord, depuis le début de l’année, nous avons convenu de développer
auquel nous avons répondu par une formidable mobilisation trois dossiers majeurs en cours d’année. Le premier portait sur
cinq jours plus tard à Québec, en pleine tempête de neige. l’accroissement substantiel de la production pour maintenir et
De plus, nous avons rencontré de nombreux élus de tous les augmenter la part québécoise des produits de l’érable sur le
niveaux sur l’ensemble de notre territoire et assuré la promotion marché mondial. Le deuxième visait le développement des mar-
de ce même système de mise en marché lorsque 250 d’entre chés de niche. Le dernier concernait le soutien aux producteurs
nous, durant la période des sucres, ont assisté pacifiquement pour la réserve stratégique. La Fédération devait s’occuper des
deux premiers. La récente décision de la Régie et notre associa-
tion avec la Commanderie de l’Érable pour le développement
des pastilles de goût nous permettent de dire « mission accom-
plie » en ce qui concerne ces deux premiers dossiers. Reste
maintenant au ministre à livrer un programme sérieux de soutien
de la réserve stratégique.
Par ailleurs, je vous rappelle que notre tournée d’information
automnale des 12 syndicats régionaux débutera le 13 septembre
prochain. Comme toujours, je vous invite fortement à y parti-
ciper, car je suis d’avis que des producteurs informés sont de
meilleurs producteurs, tant pour leur propre entreprise que pour
leur organisation qu’est la Fédération.
Alors à bientôt, et rappelons-nous en terminant que les
événements de la dernière année nous confirment les paroles
d’Henry Ford : « Se réunir est un début, rester ensemble est un
SERGE BEAULIEU progrès, travailler ensemble est la réussite. »
PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION
DES PRODUCTEURS ACÉRICOLES DU QUÉBEC
FRTP_2016-09-07_001-040 6 2016-08-30 11:21
FRTP_2016-09-07_001-040 7 2016-08-29 10:14
8 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
BILAN DU 47e CONGRÈS DE LA FPFQ À RIMOUSKI
ACTUALITÉS
QUÉBEC N’EST PAS PRÊT
À FAIRE FACE À L’ÉPIDÉMIE LAURÉAT 2016 DU PRIX
DE LA TORDEUSE HENRI-PAUL-GAGNON
Réunis en congrès à Rimouski, les membres de la Fédération des
producteurs forestiers québécois se sont dits inquiets de l’absence
de plan gouvernemental pour faire face à l’épidémie de la tordeuse
des bourgeons de l’épinette qui menace déjà plusieurs régions. Pour
le président de la Fédération, Pierre-Maurice Gagnon, la demande
est claire. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs doit
établir un plan permettant :
• d’offrir un encadrement technique aux propriétaires
forestiers touchés;
• de coordonner la mise en marché des bois affectés récoltés
en forêts publiques et privées;
• d’arroser les peuplements forestiers ne pouvant pas être
récoltés en raison de leur jeune âge;
• de reboiser les sites récoltés;
• d’offrir un traitement fiscal adéquat aux propriétaires
qui obtiendront un revenu subit et imprévu. Raymond Johnson, producteur forestier de Blue
Sea, en Outaouais, a reçu le prix Henri-Paul-Gagnon
pour sa contribution exceptionnelle à la vie syndicale
des producteurs forestiers québécois. M. Johnson a
cumulé 19 années comme administrateur de l’Office
des producteurs de bois de la Gatineau, dont 13 à
titre de président. Il a su personnifier les principes
défendus par la FPFQ depuis des décennies, soit :
• la défense de tous les producteurs forestiers,
sans distinction de taille ou de localisation
sur le territoire;
• une organisation contrôlée démocratiquement
par ses membres;
• une juste rémunération pour le travail
des producteurs forestiers;
• un équilibre entre la protection de
l’environnement et le droit de propriété.
MERCI AUX PARTENAIRES DU 47e CONGRÈS
Nous tenons à remercier chaleureusement notre partenaire principal et nos partenaires majeurs pour leur appui à l’organisation
du congrès 2016.
FRTP_2016-09-07_001-040 8 2016-08-30 11:22
FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
9
NOUVELLE ÉDITION DU GUIDE SAINES PRATIQUES
ACTUALITÉS
D’INTERVENTION EN FORÊT PRIVÉE
La FPFQ annonce la publication de la 4e édition révisée du guide terrain Saines pratiques d’intervention en forêt privée. Ce guide,
destiné aux propriétaires de boisés et aux entrepreneurs forestiers, fait la promotion des mesures d’atténuation des impacts
environnementaux au cours de leurs interventions en forêt.
POUR OBTENIR UN EXEMPLAIRE
Les personnes intéressées peuvent obtenir une version
électronique du guide à l’adresse www.foretprivee.ca/
bibliotheque/guides/sainespratiques. Pour se procurer un
exemplaire papier, il faut s’adresser au syndicat ou à l’office
des producteurs forestiers de sa région.
MERCI À NOS PARTENAIRES
La FPFQ a profité de la collaboration de plusieurs professionnels
et organismes qui ont travaillé à la mise à jour du contenu. Cette
édition révisée est offerte grâce à la contribution financière
du Sustainable Forestry Initiative Inc., de la Fondation de la
faune du Québec, du Syndicat des producteurs de bois du
Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la FPFQ.
FRTP_2016-09-07_001-040 9 2016-08-30 11:22
10 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
RECYCLER LA TUBULURE, C’EST POSSIBLE
ACTUALITÉS
Il existe maintenant trois entreprises au Québec qui recyclent Le Centre de formation en entreprise et de récupération
la tubulure acéricole usagée. Les frais ou même les revenus (CFER) Normand-Maurice, de Victoriaville, recycle la tubulure
varient normalement en fonction de l’état dans lequel celle-ci tout en aidant les jeunes en difficulté à intégrer le marché
est reçue. On estime que le renouvellement de la tubulure par du travail. Ses employés acceptent sur place la tubulure
les producteurs représente plus de 2 600 tonnes de matière de 5/16 po, sauf exception, les conduits principaux sans la
résiduelle par an. broche et les raccords et les chalumeaux, incluant ceux à
Les entreprises acceptent généralement la tubulure de usage unique en polycarbonate. Ils ont modifié un sac pour
5/16 po, les tubes collecteurs et les chalumeaux en métal- faciliter la récupération de broche et développé une méthode
locène, en polyéthylène de haute et de basse densité et en en collaboration avec certains producteurs acéricoles afin de
nylon. Ces matières sont réduites en granules et acheminées sortir plus aisément la tubulure de l’érablière. cfer.csbf.qc.ca
vers des détaillants ou des fabricants de pièces de plastique. Environek est une organisation à but non lucratif située
Le métallocène des tubulures de 5/16 po est recherché pour à Saint-Malachie dans la région de Chaudière-Appalaches.
sa flexibilité et sa capacité d’absorption des chocs. Comme Elle possède également des centres de dépôt dans d’autres
il est généralement bleu pâle, il se mélange bien à d’autres régions. Pour la tubulure nettoyée et dont les broches, rac-
couleurs. Les polyéthylènes de haute et de basse densité cords et chalumeaux ont été retirés, l’entreprise offre au
composent les conduits noirs de 1 1/2 po à 3/4 pi de diamètre producteur jusqu’à 250 $ par tonne métrique. Certains lots
des tubes collecteurs. Une fois recyclés, ils servent surtout à peuvent être déposés gratuitement, alors que le recyclage de
fabriquer des objets plus rigides et foncés. Les tubulures recy- la tubulure avec de la broche peut coûter aux acériculteurs
clées entrent donc dans la fabrication de nombreux produits jusqu’à 100 $ par tonne métrique. environek.com/tubulures
courants, comme des drains agricoles, des contenants de Recyc Polytube est aussi située à Victoriaville et vient de
plastique ou des modules de jeux pour les parcs. recevoir un financement du Fonds de diversification écono-
mique du Centre-du-Québec et de la Mauricie ainsi qu’un
prix régional du Défi OSEntreprendre. Cette entreprise a été
créée à partir du projet pilote du CFER Normand-Maurice.
Elle offre un service de récupération gratuit de la tubulure
directement chez l’acériculteur, chez l’équipementier ou dans
les MRC, à la convenance des producteurs. Recyc Polytube
se déplace partout au Québec. Les tubulures n’ont pas à être
triées, mais les broches doivent être retirées des tubes collec-
teurs. www.recycpolytube.com
3 ENTREPRISES AU QUÉBEC
RECYCLENT LA TUBULURE
ACÉRICOLE USAGÉE
FRTP_2016-09-07_001-040 10 2016-08-30 11:22FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
11
UNE SAISON DONT ON SE SOUVIENDRA
148 MILLIONS
ACTUALITÉS
La production de sirop d’érable au effet, les régions plus au sud du Québec
Québec a atteint en 2016 un sommet comme la Montérégie ont connu leurs
exceptionnel de 148,2 millions de livres. premières coulées importantes dès la troi- DE LIVRES DE
Le précédent record datait de 2013 où sième semaine de février. Les dernières SIROP D’ÉRABLE
l’on avait produit 120 millions de livres,
soit une hausse par rapport à l’ancien
coulées de la saison ont eu lieu au Bas-
Saint-Laurent et en Gaspésie au début du
REPRÉSENTENT :
record de 23 %. Les 7 300 entreprises mois de mai. C’est donc dire que la saison
acéricoles québécoises, qui comptaient des sucres 2016 s’est étendue sur plus de 400 M$ en revenus pour les
alors 42,7 millions d’entailles en produc- huit semaines. Le réchauffement hâtif et acériculteurs du Québec
tion, ont connu un rendement historique le temps frais persistant sont les princi-
avec une moyenne de 3,47 livres de sirop paux facteurs qui expliquent cette récolte
d’érable produites par entaille, dépassant phénoménale. C’est la région du Centre- L’équivalent de 24 piscines
largement leur record de 2,82 livres par du-Québec qui a réalisé le meilleur rende- olympiques
entaille en 2013. ment à l’entaille avec 3,82 livres.
« Une récolte d’une telle ampleur, c’est Au 31 juillet, 121,4 millions de livres
du jamais vu! a déclaré Serge Beaulieu, avaient été inspectées et classées, ce qui Près de 90 millions de
président de la Fédération. Les érables représente 270 773 barils. Le classement conserves de sirop d’érable
nous ont offert de l’eau en quantité du sirop est remarquable, les catégories
impressionnante. À certains moments, extra clair et clair comptent cette année
l’eau coulait tellement qu’on avait de la pour près des deux tiers de la produc-
Des régions qui
difficulté à fournir pour la faire bouillir. tion, alors que dans les cinq dernières
s’enrichissent et s’assurent
Cette récolte, c’est un cadeau pour les années, cela constituait entre le tiers et
d’une prospérité
producteurs. Il faut savoir qu’en acéricul- la moitié de la récolte. Le sirop médium
ture, nos revenus dépendent entièrement compose un autre 24 % de la récolte. Le maintien de la position
du niveau de la récolte, qui, elle, se Rappelons que pour les producteurs, des de leader mondial acéricole
joue sur quelques jours seulement par sirops de ces catégories garantissent de par le Québec
année. » meilleurs prix de vente. Certains acéricul-
Ce printemps, les conditions météo- teurs ont même eu du mal à répondre à
rologiques ont été des plus favorables la demande de leur clientèle directe pour 300 000 barils de sirop
à l’acériculture, avec des périodes de des sirops foncés, que préfèrent certains d’érable produits par
gel et dégel léger très fréquentes. En consommateurs. les acériculteurs
FRTP_2016-09-07_001-040 11 2016-08-30 11:2212 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
NOUVELLE CLASSIFICATION
ACTUALITÉS
DU SIROP D’ÉRABLE
OFFICIELLEMENT ADOPTÉE
Le 20 juillet dernier, la Gazette officielle du Québec a
publié l’adoption officielle de la nouvelle classification
pour le sirop d’érable. Le Québec s’aligne donc main-
tenant avec les autres régions productrices de sirop
d’érable afin d’uniformiser la nomenclature des
différentes classes de couleur.
Rappelons que le sirop d’érable sera désormais
classé en deux catégories et en quatre classes de
couleur. En plus de la limite inférieure de 66 degrés
Brix, une limite maximale est ajoutée : le sirop
d’érable ne doit pas dépasser 68,9 degrés Brix.
Les petits contenants d’érablières devront doréna-
vant porter obligatoirement un numéro de lot ou
un code de production. Les entreprises québécoises
ont jusqu’en décembre 2017 pour se conformer à ces
nouvelles exigences. Pour plus de détails, visitez la section
Qualité/Système de classification à l’adresse fpaq.ca.
CATÉGORIE A CATÉGORIE DE TRANSFORMATION
Classe Doré Ambré Foncé Très foncé
Goût Goût Goût Goût
délicat riche robuste prononcé
Transmission
de lumière Plus de 75 % 50 % à 74,9 % 25 % à 49,9 % 24,9 % et moins Caractéristiques
• Ne respecte pas les exigences
Caractéristiques de la catégorie A
• Limpide • Ce sirop d’érable ne peut être
• Exempt de moisissure, d’odeur ou de goût désagréable vendu au détail en petit contenant
FRTP_2016-09-07_001-040 12 2016-08-30 15:06FRTP_2016-09-07_001-040 13 2016-08-29 10:16
14 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUX MARCHÉS
PASTILLES DE GOÛT ET APPELLATION RÉSERVÉE
Dans les prochains mois, la Fédération travaillera avec La Fédération et la Commanderie entendent s’inspi-
la Commanderie de l’Érable pour élaborer de nou- rer de la stratégie de la Société des alcools du Québec
veaux outils de commercialisation : développer des (SAQ) et développer des pastilles de goût pour initier
pastilles de goût et mettre en place une appellation les consommateurs québécois aux différences entre les
réservée pour valoriser le sirop d’érable. couleurs et les goûts des sirops d’érable. Ces pastilles
Ce partenariat découle d’un engagement pris en seraient dérivées de la roue des flaveurs du Centre
octobre 2015, où la Fédération promettait de conce- ACER, élaborée en partenariat avec Agriculture et
voir, de concert avec l’industrie, des initiatives de mise Agroalimentaire Canada. Cela constitue la première
en marché pour relever le niveau de connaissance et étape visant à enrichir les connaissances à l’égard
de confiance des consommateurs. Ces engagements d’un produit emblématique de chez nous. À terme,
font partie du mémoire Entretenir et développer le les pastilles de goût permettront aux producteurs de
leadership acéricole québécois. La Commanderie de développer et de mettre en marché des produits de
l’Érable, fondée en 2010, regroupe des producteurs niche pour un marché de plus en plus exigeant.
passionnés de l’érable qui travaillent à la reconnais- L’appellation réservée, quant à elle, aidera les
sance des sirops d’exception. Cette mission en fait consommateurs à mieux distinguer les sirops d’érable
un partenaire idéal pour ce projet de valorisation de selon les différents terroirs, à encourager les produits
nos produits. d’exception et à aller plus loin encore dans le système
FRTP_2016-09-07_001-040 14 2016-08-30 11:23FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
15
de traçabilité déjà en place dans notre secteur. Le Conseil
des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV),
À TERME, LES formé en 2006 en vue de l’application de la Loi sur les appel-
PASTILLES DE GOÛT lations réservées et les termes valorisants, veillera à la bonne
PERMETTRONT AUX conduite de cette démarche au terme de laquelle il protégera
l’authenticité de produits certifiés et les désignations qui les
PRODUCTEURS DE mettront en valeur.
DÉVELOPPER ET DE Rappelons qu’au Québec, le secteur acéricole a déjà
établi des mécanismes efficaces de traçabilité pour le
METTRE EN MARCHÉ sirop d’érable en vrac. L’inspection systématique et le clas-
DES PRODUITS DE sement de tous les barils de sirop d’érable réalisés annuelle-
ment permettent une traçabilité complète de la production à
NICHE POUR UN
partir de l’érablière jusqu’à l’usine de l’acheteur. Des étiquettes
MARCHÉ DE PLUS de type code à barres sont apposées sur chaque baril, ce qui
EN PLUS EXIGEANT. donne la possibilité de connaître en tout temps l’origine et le
grade du produit. C’est donc en se basant sur cette traçabilité
existante que se fera le travail d’appellation réservée.
FRTP_2016-09-07_001-040 15 2016-08-30 11:2316 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
UN PORTAIL POUR CONNAÎTRE LE PRIX
REVENU
DU BOIS ROND EN FORÊT PRIVÉE
PrixBois.ca
La Fédération des producteurs PAGE D’ACCUEIL DE PRIXBOIS.CA
forestiers du Québec annonce la
mise en ligne d’un tout nouveau
site Web entièrement dédié au
prix du bois rond. À l’image des
comparateurs de prix fréquemment
observés dans d’autres secteurs
d’activité, PrixBois.ca permettra aux
producteurs de mieux comparer les
différentes offres d’achat pour leur
bois et de bénéficier des meilleures
conditions de vente.
L’utilisateur précise les caractéristiques de son lot de bois à
vendre ainsi que les variables de son coût de transport.
VINCENT MIVILLE
ING. F., M. SC., ÉCONOMISTE FORESTIER
P
rixBois.ca intègre un estimateur de coût de transport. PAGE DE RÉSULTATS
En l’utilisant, le producteur pourra comparer le prix du
bois offert au chemin du producteur pour chacune
des usines, peu importe l’endroit où la terre à bois
est située. L’usager pourra contrôler les variables de coût de
transport et les ajuster en fonction de la situation.
La localisation des usines, les prix offerts, les unités de mesure
et les particularités du bois sont autant de facteurs confondants
pour le producteur. Ce site Web permettra de comparer les
offres effectuées par les usines en transformant les prix affi-
chés en dollars par mètre cube solide de bois. Cet outil d’aide
à la décision permettra également au producteur de raffiner
sa recherche d’acheteurs en fonction des caractéristiques et
spécifications propres à son bois.
PrixBois.ca apportera de la transparence au marché du bois
rond et permettra aux producteurs d’acheminer leur récolte vers
les destinations les plus rentables. En contrepartie, les usines de
transformation pourront profiter de la visibilité et de l’instantanéité
offertes par ce site pour afficher le prix du bois et stimuler les livrai-
sons. L’initiative, mise sur pied conjointement avec les syndicats et Lorsque l’utilisateur fait une recherche concernant une essence
les offices de producteurs de bois, contribuera activement à l’amé- et une qualité déterminées, les usines s’affichent en ordre
décroissant selon le prix estimé pour le bois empilé au chemin
lioration de l’environnement d’affaires des producteurs forestiers. du producteur.
FRTP_2016-09-07_001-040 16 2016-08-30 11:24FRTP_2016-09-07_001-040 17 2016-08-29 10:17
18 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
PrixBois.ca est actuellement accessible aux producteurs de RÉSULTAT DE LA MEILLEURE OFFRE D’ACHAT
bois installés dans les régions desservies par les syndicats et les
offices suivants :
l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce;
l’Office des producteurs de bois du Pontiac;
le Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud;
le Syndicat des producteurs de bois de la Gaspésie;
le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent;
le Syndicat des propriétaires forestiers de la région
de Québec;
le Syndicat des producteurs forestiers du Sud du Québec.
D’autres syndicats et offices s’ajouteront au cours des
prochains mois.
PrixBois.ca n’est pas un site transactionnel, mais un outil
d’aide à la décision pour le producteur de bois. Le cas échéant,
celui-ci devra communiquer avec un responsable du syndicat de
producteurs de bois ou de l’usine, afin de planifier la récolte et
la livraison du bois. L’utilisateur qui sélectionne une usine peut consulter la fiche
caractéristique de l’offre contenant le prix offert, le coût
de transport estimé, la contribution au plan conjoint et les
caractéristiques spécifiques à cette offre.
FRTP_2016-09-07_001-040 18 2016-08-30 11:24FRTP_2016-09-07_001-040 19 2016-08-29 10:17
20 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
ÉQUIPEMENT
ENGOUEMENT POUR
LES NOUVEAUX CONTINGENTS
Les cinq millions d’entailles offertes à la relève, aux démarrages et aux
agrandissements ont suscité beaucoup d’intérêt chez les acériculteurs.
Toutefois, pour mettre ces entailles en production, il faudra que les
manufacturiers d’équipements puissent répondre à la demande.
MARTINE GIGUÈRE
JOURNALISTE
A
près avoir connu une année
de production record en
L’OBLIGATION POUR
2016, plusieurs acéricul-
teurs ont pris la décision LES ACÉRICULTEURS DE
de renouveler leurs équipements et d’en
SE CONFORMER D’ICI
accroître la capacité. En effet, les bassins
de certains d’entre eux ont débordé 2021 AUX MESURES
tant l’eau d’érable coulait. L’année des
DE RÉDUCTION DU
manufacturiers aura aussi été marquée
par l’annonce de la mise en exploitation PLOMB SELON LE TYPE
d’un million d’entailles au Nouveau-
D’ÉQUIPEMENT ET LA
Brunswick en 2015 et par une hausse
des commandes. TAILLE DE L’ENTREPRISE
En outre, les manufacturiers d’ici des-
MET DAVANTAGE
servent la clientèle des États-Unis, où l’on
perçoit un certain engouement calqué DE PRESSION SUR
sur la réussite du modèle québécois.
LA CAPACITÉ DES
Enfin, l’ajout de cinq millions d’entailles
au Québec et l’obligation pour les acéri- MANUFACTURIERS
culteurs de se conformer d’ici la récolte
D’ÉQUIPEMENTS
2021 aux mesures de réduction du plomb
selon le type d’équipement et la taille de ACÉRICOLES À SATISFAIRE
l’entreprise mettent davantage de pres-
À LA DEMANDE.
sion sur la capacité des manufacturiers
d’équipements acéricoles à satisfaire à la
demande.
ATTENTION AUX
COMMANDES TARDIVES
« Pour les équipements comme les éva-
porateurs, notre carnet de commandes
est habituellement plein dès octobre »,
indique Carl Lapierre, des Équipements
FRTP_2016-09-07_001-040 20 2016-08-30 11:24FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
21
Archives/TCN
Il se pourrait que les manufacturiers ne soient pas en mesure
de répondre à la hausse des commandes pour les équipements
complexes comme les évaporateurs ou les concentrateurs de sève.
Lapierre, qui met en garde ceux qui
passent leurs commandes tardivement.
Même son de cloche chez Dominion &
Grimm, dont le président, Vincent Pépin,
évalue que le goulot d’étranglement se
produira au niveau de la fabrication des
gros équipements conçus entièrement
par eux, plus précisément les évapora-
teurs de grande capacité, qui sont plus
complexes à produire. « La fabrication de
ces équipements exige de la main-d’œuvre
spécialisée. Et il y a déjà une rareté dans
certains corps de métier, notamment chez
les ferblantiers », précise-t-il. Du côté des
Équipements d’érablière CDL, le direc-
teur général, Vallier Chabot, s’attend à
« un raz-de-marée de commandes dès
septembre », lorsque les acériculteurs
connaîtront le contingent qui leur sera
alloué. Tout l’automne, des quarts de
travail de soir seront en place pour
optimiser la capacité de production des
usines de CDL.
Aux Équipements Lapierre, on dit
mettre les bouchées doubles afin de
satisfaire la clientèle. « Pour nos éva-
porateurs, on essaie d’avoir le plus de
pièces standards possible, comme la
boîte à flotte ou le bassin à sève avant.
Cela permet d’entreposer des pièces et
d’accélérer la fabrication. On connaît
aussi les modèles de bassins les plus
populaires, et on tente d’en stocker.
Pendant l’été, on offrait auparavant à
nos employés la possibilité d’écourter
leur semaine de travail de façon volon-
taire; ils pouvaient quitter à midi le
vendredi. Cet aménagement n’a pas
été proposé cette année, car on voulait
profiter de toutes les heures de produc-
tion », explique Carl Lapierre.
Par ailleurs, les manufacturiers croient
que les nouvelles exploitations ne pour-
ront probablement pas mettre leurs
FRTP_2016-09-07_001-040 21 2016-08-30 11:2422 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
entailles en production pour la saison 2017, car il y a beau-
coup à faire, notamment obtenir des prêts bancaires. « Pour MARCHÉ DES
cette portion de producteurs, le boom de commandes devrait
plutôt se faire sentir en avril et en mai 2017. En ce qui concerne ÉVAPORATEURS USAGÉS
les agrandissements, on ne sait pas comment les contingents Le marché des évaporateurs usagés pourrait répondre aux
seront attribués. Peut-être que certains acériculteurs pourront besoins des nouveaux acériculteurs. En fait, Carl Lapierre
absorber l’augmentation avec les équipements en place », pense à ceux qui ont adopté la concentration à 34-35 brix :
déclare Vincent Pépin. Quant à Vallier Chabot, il estime que le « Lorsqu’on concentre à haut brix, il faut un évaporateur
boom s’étirera sur deux ans : « Les petits projets de démarrage adapté. » Il y a aussi des projets d’agrandissement dans le
seront peut-être réalisables cet automne, mais pas les projets cadre desquels les acériculteurs devront changer d’évapo-
de grande envergure. Il y aura aussi une demande accrue pour rateurs pour faire face à la hausse des contingents. « Ces
des techniciens spécialisés dans la pose de tubulures. » évaporateurs sont tout à fait fonctionnels. L’achat d’équipe-
En ce qui touche les tubulures, les pompes et autres, les ment usagé peut permettre à de nouveaux acériculteurs de
manufacturiers n’entrevoient pas de pénurie. s’installer tout en respectant leur budget », précise Vallier
Chabot.
Carl Lapierre, lui, donne l’exemple suivant pour un
projet de démarrage de 20 000 entailles : « Uniquement
pour aménager la forêt (tubulures, etc.), il faut compter de
200 000 à 220 000 $. Alors, si les nouveaux acériculteurs
peuvent se procurer un évaporateur dont le prix oscille entre
8 000 et 15 000 $ au lieu de 40 000 et 50 000 $, plusieurs
d’entre eux voudront de l’équipement usagé. »
D’ENTAILLES SUPPLÉMENTAIRES
MESURES DE RÉDUCTION DU PLOMB
D’ici la récolte 2021, tous les acériculteurs devront s’être conformés aux nouvelles normes californiennes – d’ici août 2019 en
ce qui concerne les barils. Les premières entreprises touchées seront celles de plus de 20 000 entailles (2019), puis viendront
celles de 10 000 à 20 000 entailles (2020) et, finalement, celles de 10 000 entailles et moins (2021). Selon Carl Lapierre,
les évaporateurs et les bassins qui ont encore des soudures au plomb ne représentent même pas 1 % des équipements en
fonction. Pour les autres types d’équipements, comme les valves, les connecteurs et les pompes, les manufacturiers ont bon
espoir de pouvoir répondre à la demande.
FRTP_2016-09-07_001-040 22 2016-08-30 11:24FRTP_2016-09-07_001-040 23 2016-08-29 10:18
24 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
PRODUCTION
ÊTRE UN MEILLEUR BÛCHERON,
OU NE PLUS ÊTRE
En mars 2015, un bûcheron s’est sectionné l’artère fémorale avec sa
scie à chaîne dans une érablière de la Montérégie. Entre 2010 et 2014,
16 autres travailleurs sont morts au Québec dans le secteur de la forêt
et des scieries. Voici quelques conseils qui pourraient sauver votre vie
ou, à tout le moins, améliorer votre efficacité au travail.
Photos : Martin Ménard
FRTP_2016-09-07_001-040 24 2016-08-30 11:25FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
25
MARTIN MÉNARD
JOURNALISTE
L
’accident cité en introduction est celui d’Éric Séguin, 39 ans, de Rigaud. En tentant d’envoyer au sol un merisier encroué dans
un autre arbre, il a perdu le contrôle de sa scie, laquelle a heurté sa jambe près de l’aine, juste au-dessus des éléments de
protection de son pantalon de sécurité. La profonde lacération s’est avérée mortelle. L’avis de décès indique qu’il laisse dans le
deuil sa conjointe et son jeune fils.
Un autre décès en forêt privée a eu lieu en 2015, en Chaudière-Appalaches, où un bucheron d’expérience a été trouvé mort sous
un hêtre. Celui-ci s’ajoute aux nombreuses blessures, mineures ou majeures, qui surviennent chaque année.
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) attribue la plupart des décès à l’utilisation
de techniques de travail jugées « inappropriées et dangereuses » en forêt.
Or, le bûcheron d’aujourd’hui dispose de plusieurs sources d’information qui lui permettent d’améliorer ses techniques d’abattage
et sa sécurité en forêt. À ce sujet, voici une série de recommandations constructives de Gaétan Grondin, un bûcheron de longue
date et formateur accrédité par la CNESST.
ÉQUIPEMENTS ADÉQUATS Et ce n’est pas lors d’une situation d’urgence qu’il faut com-
Certaines personnes entreprennent leurs travaux forestiers à la mencer à chercher la trousse de premiers soins. Une bonne idée
hâte et ne veulent pas se contraindre à enfiler l’équipement de consiste à la laisser près du carburant destiné à ravitailler la scie.
sécurité. Erreur! « C’est incompréhensible que des gens partent De plus, coller un pansement compressif au fond de son casque
encore bûcher en souliers. D’autres se sentent en sécurité avec permettra d’agir rapidement en cas d’hémorragie.
des bottes à embout d’acier, mais contrairement à la croyance Dans le rapport de la CNESST concernant l’un des accidents
populaire, ce type de bottes ne protège pas d’une scie à chaîne. mortels subi par un abatteur en forêt privée, on peut lire que
C’est comme partir bûcher en sandales équipées d’embouts le régime moteur de la scie mécanique était trop élevé à bas
d’acier. Il faut de vraies bottes de protection, qu’on reconnaît régime et que la tension de la chaîne était insuffisante. « L’état
par le logo en forme de sapin », lance M. Grondin. Ce dernier général de la scie peut avoir un lien avec la gravité de l’accident.
met également les gens en garde contre les pantalons dits La chaîne mal ajustée peut produire des rebonds plus violents
« forestiers », qui ne présentent pas les éléments de sécurité et rendre la scie plus instable », a expliqué la CNESST. Pour
aussi complets que les pantalons certifiés CAN/BNQ 1923-450- améliorer la sécurité et la performance au travail, la chaîne de la
M91, catégorie A. tronçonneuse doit être affûtée et sa tension, bien réglée.
Lorsqu’il se déplace, le bûcheron tient Lorsque le moteur est froid, on démarre Un casque muni d’une visière et de pro-
la lame de sa scie vers l’arrière. S’il la tronçonneuse au sol en plaçant un tecteurs auditifs, des gants, un vêtement
trébuche, celle-ci ne le blessera pas au pied dans la poignée arrière et une dont les couleurs rendent le bûcheron
visage. main sur la poignée tubulaire. Quand le visible, des pantalons de protection ainsi
moteur est chaud, le démarrage s’effec- que des bottes conformes aux normes
tue debout en mettant la poignée arrière peuvent permettre d’éviter des blessures
entre les genoux. regrettables.
FRTP_2016-09-07_001-040 25 2016-08-30 11:2526 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016
ANALYSE DES DANGERS
Avant d’appuyer à fond sur l’accélérateur de sa scie,
le bûcheron doit analyser le secteur entourant l’arbre
à abattre pour détecter la présence de branches sus-
pendues, les obstacles au sol et les autres sources de
danger. Il examine l’inclinaison de l’arbre et enlève les
tiges près de celui-ci, qui pourraient nuire à son travail,
et prend le temps de dégager une voie de retraite de
2 m de profondeur. Puis, il décide du type d’entaille à
faire, de l’épaisseur de la charnière, des outils à utiliser,
etc. « C’est la prière du bûcheron qu’il faut réciter avant
chaque abattage », mentionne M. Grondin.
L’entaille de direction s’effectue sur le tiers du diamètre
et consiste en un trait supérieur à 45 degrés et en un trait
inférieur horizontal qui vient rejoindre le trait à 45 degrés.
Finalement, de l’autre côté de l’arbre, le trait d’abattage
doit être effectué à au moins 2,5 cm au-dessus du trait
inférieur. Il importe de ne pas compléter le trait d’abat-
tage jusqu’au bout afin de créer une charnière.
« Le principe de la charnière est méconnu de plusieurs
bûcherons, même de ceux qui sont expérimentés. Il
s’agit de laisser une partie non sciée, qui correspond à
1/10 du diamètre de l’arbre, entre l’entaille de direction
et le trait d’abattage. La charnière contrôle la chute de
l’arbre et évite, comme ça s’est déjà produit, qu’il roule à Les arbres morts (chicots) représentent un réel
danger lorsqu’ils sont en bordure du chemin ou
côté de la souche et tombe sur le pied du bûcheron, ou près des zones d’abattage. Il faut les envoyer au
encore, que l’arbre rebondisse sur la souche et vienne sol sécuritairement, sauf dans des secteurs isolés
où ils peuvent être laissés debout à l’avantage
frapper l’abatteur », explique M. Grondin. de la faune.
Avant de couper un arbre, le bûcheron dégage une zone de retrait. Même
les arbres morts au sol doivent être enlevés pour sécuriser l’endroit.
FRTP_2016-09-07_001-040 26 2016-08-30 11:25FORÊTS DE CHEZ NOUS SEPTEMBRE 2016 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
27
Trait e
Entaille attag
Entaille d’abattage
de Trait d ’ab
ouverte direction
80 à 100°
Charnière
Entaille
classique
45 à 59°
Le formateur Gaétan Grondin recommande de
toujours laisser une charnière (en jaune), c’est-à-dire
une bande non coupée entre le trait d’abattage et
l’entaille de direction.
Entaille
latérale
Charnière
1
Entaille
de
Différents types d’entailles sont associés à diverses directio 2
situations. Ici, une entaille ouverte, où l’angle plus grand n
que l’entaille classique ne restreint pas la chute de l’arbre
dans un terrain en pente ou lors de l’abattage d’un chicot.
Lorsque le bûcheron désire utiliser un levier d’abattage
pour amorcer la chute de l’arbre (recommandé), il peut
faciliter celle-ci en effectuant une petite entaille latérale
à 45 degrés et de 2 cm de profondeur de chaque côté de
l’arbre (en bleu).
Pour éviter de coincer sa scie lorsque l’arbre doit
tomber dans une autre direction que celle de son
inclinaison naturelle, le bûcheron effectue un trait
d’abattage sur la portion de l’inclinaison naturelle
TRAIT D’ABATTAGE (zone en bleu) où il insère son levier d’abattage.
Ensuite, il complète le trait d’abattage (zone en brun)
Les bûcherons détestent coincer leur scie; une situation qui se produit sou- avec un léger angle pour éviter d’atteindre son levier
d’abattage avec la scie.
vent lorsqu’il faut faire tomber l’arbre dans une autre direction que celle
de son inclinaison naturelle. Le truc : un trait d’abattage en deux étapes.
Concrètement, après avoir créé l’entaille de direction, l’opérateur effec-
tue une première portion du trait d’abattage, du côté vers lequel l’arbre
penche. Il retire sa scie et insère un coin. Ensuite, il termine l’autre portion
du trait d’abattage. Et le tour est joué. Avec le levier d’abattage ou le coin,
la scie ne peut se coincer.
COMMENT ABATTRE UN CHICOT?
« Les arbres morts sont des “faiseux” de veuves légendaires. Juste par la
vibration de la scie, une branche peut se détacher du haut et tomber sur le
bûcheron. Idéalement, tu ne coupes pas un chicot; tu le fais tomber avec le
treuil forestier en t’éloignant le plus possible », recommande M. Grondin.
À défaut d’avoir de l’équipement motorisé, le bûcheron coupe le chicot
vers son inclinaison naturelle en ne restant pas sous des branches mortes.
Il procède à l’entaille de direction et au trait d’abattage debout, la scie au
niveau de la ceinture, afin de pouvoir s’éloigner rapidement en cas de dan- Avec la charnière, l’arbre demeure en place, ce qui
permet au bûcheron d’employer le levier d’abattage
ger. De même, le bûcheron doit toujours avoir l’œil sur la cime du chicot au pour initier la chute de l’arbre. Une fois celle-ci
moment où il tombe. Afin de compenser la faiblesse du bois, la charnière amorcée, le bûcheron recule tout en regardant la
cime. Il peut ainsi mieux réagir si une branche tombe
doit être plus épaisse que le 1/10 du diamètre recommandé habituellement. dans sa direction.
FRTP_2016-09-07_001-040 27 2016-08-30 11:26Vous pouvez aussi lire
