Programme de nations unies pour le developpement - Mediterranean Model United Nations - medmun

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Programme de nations unies pour le developpement - Mediterranean Model United Nations - medmun
Programme de nations unies pour le
        developpement
              Guide Introductif

   Mediterranean Model United Nations
             27, 28, 29 Mars 2020
Programme de nations unies pour le developpement - Mediterranean Model United Nations - medmun
Sommaire

Lettre de Bienvenue.................................................3

Présentation du comité..............................................4

Sujet I ..................................................................5

Sujet II ................................................................13

Vos Chairs............................................................20

Bibliographie et lectures complémentaires....................21
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Lettre de Bienvenue
Honorables délégués,
Nous vous souhaitons la bienvenue à Menton pour prendre part aux fructueux débats auxquels nous
aurons l’honneur de participer à l’occasion de MEDMUN 2020. Ce guide introductif a pour objectif de
vous fournir des pistes de recherche en ce qui concerne les deux sujets qui seront débattus au sein du
comité. Cependant, ce guide demeure non-exhaustif, c’est pourquoi sa lecture attentive est nécessaire mais
non suffisante ; il vous faut effectuer des recherches personnelles spécifiques et complémentaires afin
d’être véritablement préparés pour défendre la position de votre pays au sein du comité. En outre, nous
vous recommandons de vous tenir informé des événements au Sahel et en Méditerranée durant les
prochaines semaines, nos sujets étant ancrés dans l’actualité. Les sujets abordés au sein du comité sont
potentiellement vastes et aux aspects multiples ; ainsi, nous vous rappelons que nos débats s’inscrivent
bien dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le Développement. Ces derniers doivent donc
être axés vers la recherche de solutions et de projets multilatéraux de développement dans la région
méditerranéenne ainsi qu’au Sahel, plutôt qu’à la résolution d’enjeux purement sécuritaires qui
incomberait à d’autres instances telles que le Conseil de Sécurité.

Pour nous contacter avant ou pendant la conférence, merci de nous prendre note de nos adresses e-mail
respectives :
- mathilde.pichon@sciencespo.fr
- benhammedemir.pro@gmail.com

C’est avec enthousiasme que nous attendons de vous rencontrer à Menton! Bonne lecture et bonnes
recherches,
Emir Ben Hammed et Mathilde Pichon.
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Présentation du comité

Le Programme des Nations Unies pour le Développement a été créé en 1966 par la fusion du Fond
Spécial des Nations Unies et le Programme élargi d’assistance technique. Son rôle consiste à émettre des
recommandations et à lever des fonds pour les pays en développement afin de les assister dans la mise en
oeuvre de politiques. Le type de développement encouragé par le PNUD se veut durable et inclusif
(réduction des inégalités, implication des femmes...) ; il vise, par son accompagnement, à renforcer la
stabilité institutionnelle des pays, notamment dans le but d’éradiquer la pauvreté. Ainsi, les 3 priorités
du PNUD sont le développement durable, la gouvernance démocratique ainsi que le renforcement de la
résilience, notamment aux crises
sécuritaires ou sanitaires.

Depuis 2015, les actions du PNUD sont réalisées dans le cadre de l’Agenda 2030 du développement
durable guidé par ses 17 Objectifs de développement durable. Ceux-cis devront être pris en
considération tout au long de la conférence afin de guider les résolutions proposées par le comité.

Actuellement, l’égyptien Mourad Wahba est directeur du Bureau régional du PNUD pour les Etats
arabes, et la nigérienne Ahunna Eziakonwa est directrice du bureau régional pour l’Afrique. Le Conseil
d’Administration du PNUD, dans le cadre duquel nous débattrons, est composé des représentants de
36 pays. Un système de rotation assure la représentation de différents pays à travers le temps.
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Sujet I: L’HÉRITAGE DES PRINTEMPS ARABES EN
 MÉDITERRANÉE : IMMIGRATION, RÉVOLTES ET NOUVELLES
                       RÉVOLUTIONS

Origine des Printemps Arabes
La chronologie des printemps arabes démarre en Tunisie, un pays qui vivait sous l’emprise d’une
dictature menée par Zine El Abidine Ben Ali depuis 23 ans. Son autorité et sa mainmise sur le pays se
voient mises à l’épreuve à partir d’un événement devenu symbole de la révolution tunisienne. Le 17
Décembre 2010, en Tunisie, un marchand ambulant issu de la classe ouvrière nommé Mohammed
Bouazizi s’est immolé devant un bureau gouvernemental. Il devient alors un martyr ayant souffert du
chômage ravageant le pays, ainsi que des méfaits d’un système autoritaire et corrompu. Sa mort a
engendré un soulèvement du peuple Tunisien qui s’est par la suite transformé en une révolution.

Ces soulèvements se sont très vite propagés, notamment via les réseaux sociaux et internet, causant ainsi
des manifestations partout dans le pays. Alors que toutes ces révolutions n’ont rien à voir avec les
saisons, le terme. Printemps arabe (Arab Spring) fait référence à la révolution démocratique qui s’est
tenu en 1968 à Prague en Tchécoslovaquie (The Prague Spring), mais aussi aux révoltes libérales du
Printemps des Peuples ; en effet, on émet notamment cette comparaison avec les révoltes de 1848 en
Europe en référence à la “vague révolutionnaire” qu’elles ont engendré et qui s’est propagée à travers les
pays.

La propagation éclair du Printemps Arabe
Le 14 Janvier 2011, le gouvernement est dissout suite à la fuite du dictateur Ben Ali vers l’Arabie
Saoudite. La nouvelle fait la une partout dans le monde. Par la suite, la révolution s’est très vite propagée
dans les pays voisins, causant ainsi une vague de soulèvements sans précédents dans la plupart des
régimes autoritaires du monde arabe.Des pays tels que la Libye, l’Egypte, le Yémen, la Syrie et plus
largement les peuples arabes suivent ce mouvement de contestation et s’inscrivent donc dans le
printemps arabe. Notamment grâce aux réseaux sociaux, les populations se mobilisent contre des
régimes autoritaires pour plus de liberté et de justice sociale. Le 11 Février 2011, le président égyptien
Hosni Mubarak décide de renoncer à son poste. Le même mois, la révolution éclate en Libye ; elle va
mener au renversement du pouvoir en place et au meurtre public de Mouammar Kadhafi le 23 Août
2011 après 41 ans de règne. En Juin 2011, c’est le régime yéménite qui estrenversé.

Des lendemains contrastés
“Ces événements trouvent leur origine dans l’exclusion économique qui empêche
beaucoup de personnes d’avoir un
travail décent et de profiter des possibilités offertes, et dans l’exclusion politique qui les empêche
d’exercer leur droit de participer aux processus de décision qui modèlent l’avenir de tout pays (...)
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Afin de réaliser une croissance inclusive, il faudra cibler les secteurs et les régions où vivent et travaillent
les pauvres. Il faut soutenir le processus formel national de dialogue multipartite et en courager les
citoyens à prendre partaux processus qui donnent forme à leur avenir et à celui de leur pays. (...) Le
PNUD se tient prêt à les aider dans le cadre de ce processus à réaliser leurs aspirations à une vie meilleure
ainsi qu’à une économie, une société et une gouvernance plus équitables.” undp.org, Printemps arabe :
possibilités d’inclusion économique et politique (08 juin 2011)
Les révoltes des printemps arabes, au PNUD comme ailleurs, ont entraîné desespoirs colossaux pour une
transition démocratique de ces pays, perspective qui favoriserait le développement économique et
social.Les monarchies du monde arabe sont parvenues à canaliser les révoltes (notamment par la
répression, comme au Bahreïn par exemple) et parfois à “acheterla paix sociale”1 par des dispositifs de
généreuse relance économique (construction de logements sociaux et baisse des taxes en Arabie Saoudite,
parexemple).Alors que certains pays ont pu profiter d’une transition démocratique - la Tunisie en est
l’exemple de référence - d’autres pays tels que la Libye, et en particulier le Yémen et la Syrie ont sombré
dans un chaos incontrôlable dans lequel plusieurs facteurs sont entrés en jeu. Ces nations sont encore à ce
jour plongées dans la guerre civile ou bien victimes d’une instabilité à grande échelle. Les perspectives
dedéveloppement sont alors bridées pour ces pays ou la situation humanitaire etsécuritaire est
catastrophique.La menace terroriste y est désormais constante, malgré qu’elle ait connu une récente
atténuation du fait de la lutte entreprise par les coalitions militaires contre cette menace. Des groupes
radicaux tels que Daech sont les principaux facteurs de cette instabilité, notamment au Moyen-Orient.
Mais ils ne sont pas les seuls, car ces pays sont aujourd’hui des scènes de guerres par procuration opposants
certaines puissances régionales ainsi que mondiales.
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Quelles perspectives de développement?
Il est important de rappeler que ce comité est le Programme des Nations Unies pour le Développement,
et non le Conseil de Sécurité : son objectif n’est donc pas de proposer des solutions aux problèmes
géopolitiques en eux-mêmes, ce qui incomberait plutôt au Conseil de Sécurité, mais de forger des
solutions pour le développement dans la région. En cette matière, et ce quelque soit le domaine, les foyers
de conflits issus du printemps arabe sont au plus bas depuis des années.Ainsi, l’héritage du printemps
arabe est bien sombre pour le Yémen, théâtre de la pire crise humanitaire actuelle. Celle-ci est le résultat
d’une guerre par procuration dont les deux principaux acteurs sont l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux États
bastions du sunnisme wahhabite et du chiisme duodécimain au Moyen-Orient. C’est en 2014, suite au
Printemps Arabe, que le conflit entre les rebelles zaïdites Houthistes et le gouvernement yéménite prend
une tournure dramatique, lorsque les Houthistes, soutenus par l’Iran, entrent en conflit avec les forces
gouvernementales soutenues par l’Arabie Saoudite et la Coalition. Le bilan humain de cette guerre est
catastrophique : parmi les 29,3 yéménites, 22,2 millions d’individus ont besoin d’une assistance
humanitaire, soit quasiment 75% de la population 11 millions d’entre eux sont des enfants, dont 5
millions sont menacés par la famine. A l’échelle de la population, 2 yéménites sur 3 sont en insécurité
alimentaire. Deux millions d’habitants sont déplacés dont une majorité de femmes et d’enfants. En Syrie,
la guerre civile qui fait rage depuis 2011 oppose non seulement les groupes rebelles comme l’Armée
Syrienne Libre au régime de Bachar al-Assad soutenu par la Russie et l’Iran ; elle se situe également dans le
contexte de la lutte contre l’Etat Islamique menée par les syriens, mais aussi par la coalition ainsi que par
les populations kurdes du nord de la Syrie. La crise cause des millions dedéplacés et de réfugiés,
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Les Migrations, un enjeu de taille pour le
                       developpement
Les pays ayant connus le printemps arabe ont toujours fait face à une forte migration de leur population
vers des pays plus développés. En effet, on parle souvent de flux Sud-Nord pour ces Etats étant donné que
leur population faisait déjà face à des situations politiques troubles ainsi qu’à un faible niveau de
croissance économique. En général, le printemps arabe n’a pas mené à une hausse remarquable des
déplacements de populations. Les flux restent croissants, mais ne connaissent pas de pics. Néanmoins, il y
a tout de même une exception qu’est la Syrie. Le cas de cet État est bien particulier car plus de quatre
millions de ses habitant ont fuis le pays en raison de la guerre civile qui y a démarré suite à la tournure qu’a
pris le printemps arabe dans cette région. Les réfugiés de la guerrecivile syrienne représentent depuis 2015
la plus importante population de réfugiés au monde. Ces derniers se sont principalement déplacés vers les
pays voisins tels que le Liban et la Turquie. Néanmoins, l’Europe fait elle aussi face à une forte vague
migratoire de réfugiés syriens notamment en Allemagne ou on parle de 890000 réfugiés estimés par
rapport à 184000 enregistrés. Une coopération mondiale s’est mise en place pour faire face à cette crise
migratoire mais c’est dans la région du proche et moyen orient que l’impact de ce phénomène se fait le
plus ressentir notamment à cause du grand nombre de réfugiés mais aussi du manque
d’infrastructures. En outre, les conflits issus des révoltes des printemps arabes causent des millions de
personnes déplacées au sein de le propre pays ; les enjeux que cela représente en terme de logement,
d’emploi, d’infrastructures d’urgence et de développement humain en général doivent être pris en
considération.
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Transition démocratique : quelles possibilités?
En 2014, la Tunisie a adoptée sa nouvelle Constitution démocratique. Ce processus constitutionnel a
bénéficié de l’appui et de l’encadrement du PNUD. “La nouvelle constitution a été saluée comme un
document de référence dans la région, non seulement pour son approche progressiste des rapports entre
Etat et religion mais également pour son engagement en faveur de la promotion des droits de l’Homme et
de l’égalité des sexes. Malgré un contexte politique complexe et parfois volatile, le processus
constitutionnel a été salué pour avoir conduit à l’élaboration d’un document auquel ont pris part les
forces vives du pays à travers leurs différentes composantes politiques et idéologiques.”
undp.org, Première floraison du printemps arabe, l’aboutissement du processus constitutionnel
tunisien (28 janv. 2014)
La Tunisie a notamment mis en place des mécanismes de lutte contre la corruption. Cet engagement est
inscrit dans la nouvelle Constitution qui prévoit, à l’article 130, la création de l’Instance de la bonne
gouvernance et de la lutte contre la corruption. Même si la l’instauration de cette Instance, imposée par la
Constitution, n’a pas encore eu lieu, la Tunisie a mis sur pied, depuis 2011, une Instance nationale de
lutte contre la corruption (INLCC) qui a pour mission d’édicter les principes d’orientation générale, de
donner son avis sur les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à la lutte contre la corruption,
de réunir des données relatives à la corruption, de faciliter le contact entre le secteur public, les entreprises
et la société civile et de diffuser une culture anti-corruption. Par ailleurs, la Tunisie a aussi nettement
progressé en termes de transparence. Dans une optique de transparence de son administration publique,
la Tunisie a          officiellement présenté sa candidature en vue d’adhérer au Partenariat
pour un gouvernement transparent en 2013. Dans ce contexte, le gouvernement a approuvé la déclaration
pour un gouvernement transparent et a élaboré, en septembre 2014, un Plan d’action national pour un
gouvernement ouvert pour 2014-2016. Ce plan d’action énonce 20 engagements. Selon les conclusions
du premier examen à mi-parcours mené dans ce cadre et couvrant la période 2014- 2015, la Tunisie a
réalisé des avancées vers un modèle ouvert et transparent même si le processus de réforme à l’œuvre est
plus lent que prévu.
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Inegalités et opportunités economiques
« Notre rapport soutient que les pays arabes peuvent faire un grand pas en avant dans le développement,
renforcer la stabilité et sécuriser ces gains de manière durable, s’ils adoptent des politiques qui donnent
aux jeunes un rôle important dans la formation de leurs sociétés et les placent au centre – politiquement,
socialement et économiquement. (...) Les pays arabes auront besoin d’un soutien important pour
poursuivre un programme de développement aussi ambitieux. Nous attendons de nos partenaires
européens qu’ils appuient la poursuite de ce programme, qui, selon nous, s’aligne très bien avec les
priorités et les intérêts actuels de l’UE en ce qui concerne les régions arabes. » Mourad Wahba, directeur
du bureau régional du PNUD pour les États arabes.2 Les perspectives de développement en région
MENA doivent se baser sur l’accès aux services d’éducation, de santé et d’accès à un emploi décent pour
les jeunes, enjeux mis en exergue par le Rapport sur le développement humain arabe
publiéparle PNUD en 2016.3 En effet, les dynamiques démographiques sont telles quelesjeunes
représentent 30% de la population de la zone ; or, cette dernière se caractérise également par des taux de
chômage élevés. Ainsi, selon le PNUD, il est nécessaire faire des perspectives d’avenir pour les jeunes une
priorité pour les plans de développement éventuels.

Nouvelles révoltes, nouvelles révolutions
1) Algérie: Prolongations du printemps arabe.
“La lutte pour la succession à la présidence de la République ne trouvant pas d’issue, le pouvoir prend
l’initiative de lancer le chef de l’État dans la course à un cinquième mandat. Le 22 février dernier, une
première journée de protestation nationale vise à contester cette nouvelle candidature. Elle n’est le fait
d’aucun parti, d’aucune organisation, d’aucun leader politique.

Le vendredi de la « dignité retrouvée »
que          fait          l’objet         de
tentatives de décrédibilisation de la part du
pouvoir en place à travers ses relais sur les
réseaux sociaux et dans les médias. Il faut
dire que d’emblée, la validation de la
candidature de Bouteflika par le Conseil
constitutionnel posait problème, puisque
l’article 139 du Code électoral exige la
présentation par le candidat d’« un
certificat médical délivré à l’intéressé par
des médecins assermentés » – ce qui,
compte tenu de son état de santé, est tout
bonnement impossible.
Pourtant, le 3 mars, en dépit de la contestation, Bouteflika, depuis Genève (Suisse) où il est une énième
fois hospitalisé, fait déposer son dossier de candidature, et le même jour, il fait publier – si tant est que ce
soit réellement de son fait – une « Lettre à la nation », dans laquelle il promet des réformes politiques,
un référendum d’ordre constitutionnel, ainsi qu’une présidentielle anticipée au cours du prochain
mandat.”

Depuis le 16 février 2019, une série de protestations sporadiques voit le jour en Algérie. L’ensemble de ces
manifestations porte le nom de “Hirak”, terme arabe qui se traduit par le mot “mouvement”. Ces actions
débutent dans un premier temps afin de contester la candidature du président Bouteflika, au pouvoir
depuis 1999, à un cinquième mandat présidentiel. Ce dernier propose alors un nouveau projet: se
maintenir au pouvoir afin d’assurer une transition et de mettre en place de nouvelles réformes. Encore
une fois, son projet est très contesté, non seulement par le peuple mais aussi par l’armée.Ces
manifestations le conduisent alors à démissionner le 2 Avril 2019, mais le Hirak persiste jusqu’à
aujourd’hui.
Sujet II: LA MENACE TERRORISTE AU SAHEL, UNE SPIRALE
    DE VIOLENCE SANS FIN : QUEL AVENIR ET QUELLE(S)
                       SOLUTION(S)?

Les origines du conflit
La ceinture sahélienne est menacée depuis 2012 par des groupes jihadistes qui affrontent les armées
locales ainsi que l’armée française, en plus des violences intercommunautaires qui la traversaient déjà, et
sont exacerbées par les tensions actuelles.La région du Sahel comprend de nombreuses anciennes routes
caravanières, aujourd’hui très fréquentées pour y réaliser du commerce. On y retrouve un trafic licite
(importantes ressources d’hydrocarbures et minerai : uranium, or) mais aussi illicite (armes, drogues).Le
Mali est majoritairement composé d’une région désertique faiblement peuplée au Nord (l’Azawad), et
comprend une région marécageuse au Sud du delta intérieur du Niger où des groupes jihadistes tels que
AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ont pu se développer. En effet, il est complexe et coûteux de
garder un contrôle étatique effectif sur cette région difficile d’accès.C’est en 2012 que les touaregs de
l’Azawad proclament leur indépendance vis-à-vis du Mali. Les touaregs retireront cette déclaration
d’indépendance en 2013. Cependant, les forces jihadistes se sont greffées sur cette insurrection pour
prendre le contrôle de près de la moitié du pays, avançant vers Bamako.

Ainsi, la France lance l’opération Serval en 2013, puis l’opération Barkhane en 2014 afin d’appuyer les
Etats du Sahel dans la lutte anti-terroriste. Ces opérations ont permis de disperser et fragmenter les
groupes jihadistes, mais ceux-cis persistent et ont même regagné en puissance en 2019.
La Propagation de la Guerre

Au Sahel, le pouvoir étatique plutôt fragile et les frontières poreuses ont eu pour conséquence la
propagation des violences hors de Mali, en particulier au Nigeria et au Burkina Faso. On compterait au
moins 6700 victimes et 900 000 déplacés. 600 combattants jihadistes ont été tués par la France depuis
2015.

En 2017, on distingue 3 principaux grands groupes jihadistes : le Groupe de Soutien à l’islam et aux
musulmans, fusion de plusieurs entités dont AQMI ; l’Organisation de l’Etat islamique dans le Grand
Sahara ; ainsi que Ansarul Islam, un groupe local au Burkina Faso.

Aujourd’hui, un tiers du territoire du Burkina Faso échappe au contrôle étatique. Les affrontements sont
perpétrés par la multiplicité des acteurs : les armées des États du Sahel, l’armée française, les groupes
jihadistes, mais aussi les groupes d’autodéfense constitués sur des bases communautaires.

Comme l’a souligné de multiples fois l’ONU, la situation sécuritaire est à ce jour extrêmement alarmante.
La menace plane à présent de s’étendre sur les pays d’Afrique de l’Ouest et du golfe de Guinée. Le Conseil
de sécurité a d’ailleurs émis plusieurs rapports et recommandations pour appeler à une plus grande
coopération entre le G5 Sahel et la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest)
contre cette menace.
En outre, les groupes jihadistes se projettent dorénavant plus au sud, en direction du Bénin et du Togo,
des territoires d’ailleurs hors de contrôle du G5 Sahel.
L’implication française
La France déploie actuellement 4500 soldats dans la région, et compte 41 morts dû au conflit.
L’opération Barkhane, encore en cours, a reçu quelques renforts européens, notamment en 2018 des
armées du Royaume-Uni et de l’Estonie.En 2019, les attaques terroristes ont gagné en coordination et en
organisation. Le 1er mai 2019, deux français ont été enlevés au Bénin et retrouvés à la frontière entre le
Burkina Faso et le Mali. Le 4 novembre 2019, la France lance l’opération Bourgou IV dans la “zone des
trois frontières” entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, où se concentre la menace terroriste. C’est dans
le cadre de cette opération que 13 soldats français meurent dans un accident d’hélicoptère.

Le G5 Sahel
En 2014, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad créent le G5 Sahel. Actuellement
présidé par le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, ce cadre institutionnel a pour objectif de
coordonner la coopération régionale en matière de développementet de sécurité.
“Le G5 SAHEL ambitionne de rendre opérationnel le Collège de Défense, l’Académie Régionale de
Police et le Centre Sahélien d’Analyses des Menaces et d’Alerte Précoce
ainsi que de renforcer la plateforme de coopération en matière de sécurité. Des initiatives sont aussi
mises en œuvre dans le cadre de la prévention de la radicalisation et de la lutte contre l’extrémisme
violent, du renforcement du leadership des Femmes et de la promotion de la jeunesse.” Mot du Secrétaire
permanent du G5 Sahel, Mr Maman S. Sidikou La création du G5 Sahel a également entraîné dans son
cadre la création de la « Force Conjointe du G5 SAHEL » qui compte 5 000 hommes.
Elle est approuvée par l’Union Africaine et adoptée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations
Unies le 21 juin 2017 par sa résolution 2359 et le 8 décembre 2017 par la résolution 2391.

On est forcé de souligner les limites de ce projet G5 Sahel qui ne parvient pas à lui seul à contenir la menace
et manque de capacité opérationnelle. Ses capacités de financement restent notamment trop limitées ; suite
au sommet de Bruxelles en février 2018, la France pousse les pays ayant promis des financements à les verser.
Pour établir un financement par l’ONU, il faudrait placer le G5 Sahel sous le chapitre VII du Conseil de
Sécurité ; or, les Etats-Unis s’y opposent. En outre, selon Oxfam, seulement 1 % de l’aide publique au
développement des pays du G7 va au Sahel ; en plus des violences, la pauvreté et les inégalités prospèrent dans
la région.AInsi, la Force conjointe du G5 Sahel ne peut à elle seule sécuriser la région ; elle a besoin du
soutien de la communauté internationale, poussée notamment par les chefs d’Etat français et allemand.

La “coalition pour le Sahel”
En janvier 2020, un sommet s’est tenu à Pau, réunissant la France et les pays du G5 Sahel pour renforcer leur
alliance contre les groupes jihadistes. Emmanuel Macron y a annoncé des renforts de 220 soldats
supplémentaires à l’opération Barkhane. Les présidents du G5 Sahel ont, quand à eux, “exprimé le souhait de
la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel” en réponse à la montée du sentiment
antifrançais dans ces pays, une partie de l’opinion publique accusant le paysd’ingérence et de visées
néocolonialistes. Les pays du G5 Sahel y ont en outre « exprimé leur reconnaissance à l’égard de l’appui
crucial apporté par les Etats-Unis et ont exprimé le souhait de sa continuité », alors que le pays envisage de
désengager ses troupes dans la région. Ainsi, la France et ses alliés souhaitent convaincre les Etats-Unis de
maintenir leur engagement face à cette urgence. C’est à l’occasion de ce sommet qu’a été convenue la mise en
place d’une “Coalition pour le Sahel” pour coordonner les actions du G5 Sahel, de l’opération Barkhane et
des pays partenaires. Cette initiative a été saluée par le Conseil de sécurité de l’ONU. L’unification des forces
spéciales européennes sous un commandement commun est envisagé. Le prochain sommet est planifié pour
juin 2020.

L’enjeu humanitaire
Le contexte climatique et agricole complexifie la situation au Sahel. En effet, certaines régions sont difficile
d’accès ; elles constituent alors une zone de repli et de recrutement pour les groupes terroristes. Ces groupes
cherchent notamment à exploiter les dissensions entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires, qui sont
aggravées par le dérèglement climatique qui réduit la superficie des zones de pâturages. L’insécurité
alimentaire, les inégalités et la pauvreté prospèrent dans la région ; cela doit être pris en compte lorsqu’on
envisage les perspectives d’avenir et de développement pour le Sahel.
Le nombre de victimes d’attaques terroristes a été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali
et au Niger. Dans ces trois pays, plus de 4.000 décès dus à cette violence ont été signalés en 2019, contre
770 décès en 2016”.
“L’insécurité civile a provoqué une forte augmentation du nombre de déplacés, notamment au nord du
Burkina Faso (480 000 personnes), au nord-ouest du Nigéria (310 000 personnes) et au Niger (180 000
personnes). Le Nigéria compte toujours près de 1.9 million de personnes déplacées internes. La majorité a
été accueillie au sein de communautés hôtes, augmentant ainsi la pression sur les ressources alimentaires et
les moyens d’existence locaux à court et long termes. Malgré l’assistance humanitaire, la situation
alimentaire et nutritionnelle des déplacés internes et des réfugiés reste très préoccupante, en raison des
ressources limitées, des flux continus de déplacements et des difficultés d’accès humanitaire.” RPCA
(Réseau de prévention des crises alimentaires).
En décembre 2019, le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a exprimé le caractère
alarmant de la situation humanitaire et sécuritaire au Sahel, en marge du Forum mondial sur les réfugiés à
Genève. L’insécurité mène à l’augmentation du nombre de personnes réfugiées et déplacées : on comptait
plus de 500.000 déplacés au Burkina Faso et près de 200.000 au Mali en décembre 2019. Les camps de
déplacés se multiplient. La dégradation sécuritaire entraînant de grandes difficultés à mener à bien
l’action humanitaire nécessaire dans la région.

Le 15 janvier 2020, le Conseil de sécurité a réitéré sa “détermination à travailler avec tous ses partenaires
pour lutter contre les causes profondes du terrorisme, de l'instabilité et de la violence au Mali et dans la
région du Sahel” (ONU info).

Action précédente de l’ONU

L’ONU ne cesse de condamner les attaques terroristes meurtrières au Sahel. Un nouveau financement du
fond ECW (Education Cannot Wait) a été annoncé en décembre 2019 par l’ONU pour soutenir des
programmes d’éducation en situation d'urgence au Mali et au Niger afin d’appuyer l’accès à l’éducation de
plus de 160.000 enfants et jeunes. En effet, plus de 320 000 enfants et jeunes sont touchés par les
fermetures d'écoles et une recrudescence des attaques contre les écoles a été enregistrée dans les deux pays
depuis 2017.

La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a été créée par la résolution 21000 du Conseil de
sécurité du 25 avril 2013, pour appuyer les autorités maliennes dans la stabilisation du pays. En 2014, une
résolution complémentaire a défini les tâches prioritaires de cette mission :
- la sécurité, stabilisation et protection des civils
- l’appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale
- l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans l’intégralité du territoire
- la protection des droits de l’homme et de l’aide humanitaire
La mission compte plus de 10 000 militaires et policiers sur le terrain, issus de plus de 110 pays.

Pays contributeurs MINUSMA : Allemagne, Arménie, Autriche, Bangladesh, Belgique, Bénin, Bhoutan,
Bosnie-Herzégovine, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Chine, Cote D’ivoire,
Danemark, Égypte, El Salvador, Espagne, Estonie, États-Unis d’Amérique, Ethiopie, Finlande, France,
Gambie, Ghana, Guatemala, Guinée, Indonésie, Italie, Jordanie, Kenya, Lettonie, Liberia, Lituanie,
Mauritanie, Mexique, Népal, Niger, Nigeria, Norvège,
Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,
Sénégal, Sierra Leone, Sri Lanka, Suède, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie.
(gras : pays potentiellement présents dans le comité)

Le 9 janvier 2019, un attentat terroriste a frappé un camp de la MINUSMA à Tessalit, causant des
blessés parmi les casques bleus. La MINUSMA “reste la mission des Nations Unies la plus dangereuse”,
selon ONU Info : sur les 23 Casques bleus tués en 2019, 22 faisaient partie de la mission.
Les membres du Conseil de sécurité ont récemment exprimé leur préoccupation vis-à-vis du sentiment
anti-MINUSMA au Mali, bien que le gouvernement malien ait réitéré son soutien à celle-ci.
La MINUSMA manque également de ressources. Selon l’ONU, elle « n'est qu'un élément d'une
réponse collective plus large » ; en effet, elle agit comme un soutien à la Force conjointe du G5 Sahel.
Selon Mr Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, « la Force
conjointe n'a pas été en mesure de tirer pleinement parti de ce soutien, car elle n'a pas les moyens de
transporter des articles consommables essentiels fournis par la MINUSMA à tous ses secteurs et
contingents ». Ainsi, on constate une relative inefficacité des missions en cours dans la région et de leur
coopération.

En outre, en décembre 2019, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a
officialisé l’accord d’ouverture d’un Bureau des droits de l’homme de l’ONU avec le gouvernement du
Niger. Un de ses objectifs consiste à mettre en place un cadre de respect des droits de l’homme pour la
Force conjointe du G5 Sahel.
Vos Chairs
Etudiante en première année au sein du programme Moyen-Orient
Méditerranée du collège universitaire de Sciences Po, Mathilde est ravie
de vous faire découvrir son magnifique campus à l’occasion de
MEDMUN. Elle a été formée à MUN au sein de la section
internationale britannique du lycée international Victor Hugo à
Colomiers près de Toulouse, et le rôle de chair a toujours été son favori.
Intéressée par le regard diplomatique sur les enjeux humanitaires et de
développement en région MENA, Mathilde est d’autant plus
enthousiaste de s’immerger dans ces enjeux grâce aux sujets du PNUD.

Etudiant en première année à l’Institut Supérieur de Gestion de Tunis et
ancien élève du Lycée Pierre Mendés France de Tunis, Emir est un
fervent “muner” qui n’a cessé d’accumuler les expériences MUN depuis
désormais quatre ans. En effet, avec une vingtaine de simulations au
compteur, Emir se distingue par l’intérêt qu’il porte aux activités
onusiennes où qu’elles soient et quelque soit leur date. Après avoir
participé à des MUNs de Tunis à Boston en passant par Genève, il
revient encore une fois à Menton mais cette fois en tant que chair. Si les
participations aux MUNs lui sont plurielles, l’expérience en tant que
chair lui est assez singulière étant donné que jusque là, il a toujours
préféré jouer le rôle de délégué. Il décide cette fois d’encadrer le comité
du PNUD car ce dernier traite de sujets qui touchent directement à son
quotidien tel que l’héritage des printemps arabes en méditerranée. Il va
sans dire que ce sujet l’intéresse énormément étant donné qu’il est issu de
la Tunisie, pays lanceur de cette série de révolutions et par ailleurs l’un
des seuls états où on peut aujourd’hui parler d’une transition
démocratique. Si Emir porte autant d’intérêts pour les valeurs du
PNUD, c’est bien parce qu’il a grandit dans un contexte politique où
démocratie, développement et libertés sont les mots d’ordre car depuis
2011, ce sont ces termes qui régissent la scène politique tunisienne. Il est
donc bien enthousiaste quant à l’idée de modérer les débats durant cette
simulation et est impatient de rencontrer les délégués formant ce comité
prestigieux.
Bibliographie et lectures complémentaires
Introduction
   https://www.undp.org/content/undp/fr/home/about-us.html

Sujet 1
   https://www.undp.org/content/undp/fr/home/ourperspective/ourperspectivearticles/2011/06/0
   8/opportunities-for-economic-and-political-inclusion-in-the-arab-spring.html
   https://www.undp.org/content/undp/fr/home/ourperspective/ourperspectivearticles/2013/01/0
   3/arab-world-needs-broad-governance-reform-mohammad-pournik-.html
   https://www.tn.undp.org/content/tunisia/fr/home/presscenter/articles/2014/03/19/celebratingt
   hefirstbloomofthearabspring.html
   https://www.undp.org/content/undp/fr/home/presscenter/pressreleases/2016/11/29/arab-
   human-development-report-2016-enabling-youth-to-shape-their-own-future-key-to-progress-on-
   development-and-stability-in-arab-region-.html
   https://www.lesclesdumoyenorient.com/Les-migrations-dans-le-monde-arabe-1-2.ht ml
   https://www.euneighbours.eu/fr/south/stay-informed/news/les-partenaires-europeens-et-arabes-
   discutent-des-defis-et-des-priorites
   https://www.undp.org/content/undp/fr/home/librarypage/mdg/mdg-reports/arab-states.html
    Pour vos recherches statistiques sur ce premier sujet, nous vous invitons à vous référer au dernier
   Rapport sur le Développement Arabe produit par le PNUD, Arab Human Development Report
   2016: Youth and the prospects for human development in changing reality
   (https://www.undp.org/content/dam/rbas/report/AHDR%20Reports/AHDR%202016/A
   HDR%20Final%202016/AHDR2016En.pdf).
   https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/politique-africaine/algerie-retour-en-photos-sur-la-
   revolution-du-sourire_3727465.html
   http://lallumeurdereverbere.over-blog.com/2019/05/revolution-du-sourire-1-2-quand-le-peuple-
   algerien-fait-jouer-les-prolongations-au-printemps-arabe.html
   https://fr.wikipedia.org/wiki/Hirak_(Alg%C3%A9rie)
   https://fr.wikipedia.org/wiki/Bahre%C3%AFn#Printemps_arabe
   https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9fugi%C3%A9s_de_la_guerre_civile_syrienne
   https://www.youtube.com/watch?v=veMFCFyOwFI
   https://www.youtube.com/watch?v=CwwP3SiBIC8&t=337s
   https://www.youtube.com/watch?v=JFpanWNgfQY
   https://www.youtube.com/watch?v=hnT-iF0CAZk
Sujet 2
   https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/01/11/comprendre-la-guerre-au-sahel-avec-des-
   cartes_6025547_3212.html
   https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/13/au-sahel-la-france-et-ses-allies-face-a-l-
   urgence-djihadiste_6025639_3212.html
   https://news.un.org/fr/search/sahel
   https://www.undp.org/content/undp/fr/home/librarypage/crisis-prevention-and-recovery/undp-
   strategy-for-the-sahel.html
   https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/12/17/g5-sahel-une-addition-de-faiblesses-ne-fait-
   pas-une-force_6023211_3212.html
   https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/10/ce-qui-est-en-jeu-au-sahel-est-la-capacite-des-
   etats-a-recoudre-le-tissu-social_6029108_3212.html
   https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/CARAYOL/60053
   https://www.jeuneafrique.com/785152/politique/tribune-au-sahel-arretons-les-massacres/
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