Rapport économique 2010/2011

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Rapport économique 2010/2011
Ambassade de Suisse à Argentine

Représentation suisse à: Buenos Aires

Pays: Argentine                             Date de la dernière mise à jour: 26.04.2011

                            Rapport économique 2010/2011

1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques

La crise qui a touché l’Argentine en 2009, bien que de manière moins brutale que d’autres
pays, étant donné la relative isolation de l’économie argentine depuis son « default » de
2001, appartient désormais au passé. Le pays a ainsi connu en 2010 sa huitième année de
croissance consécutive. Le PIB en pesos argentins a augmenté de 9,2%. Les réserves de
la Banque Centrale ont atteint fin 2010 un record de plus de 52 Milliards de USD. Le taux de
change entre le peso argentin et le dollar américain, monnaie de référence, est resté
relativement stable, passant de 3,73 ARS pour 1 USD en moyenne en 2009, à 3,95 ARS
pour 1 USD en 2010. Toutefois, le peso s’est fortement dévalué face au franc suisse, en
suivant en cela le cours du dollar. Le taux de chômage officiel a diminué passant de 8,4% en
2009 à 7,3% en 2010. L’inflation officielle est fixée à 10,9% par le gouvernement, mais a
atteint en réalité, selon de sources privées entre 25 à 30% en 2010.

La manipulation des indices statistiques par le gouvernement s’est ainsi poursuivie dans
le but notamment d’éviter de devoir payer des intérêts trop élevés sur des obligations d’état
dont les coupons sont liés à l’inflation et de maintenir des chiffres favorables de croissance
ou de diminution de la pauvreté à des fins de propagande populiste et électorale du
gouvernement de Cristina Kirchner. En 2010, le FMI, dans ses rapports, outre une remarque
sur le problème de la fiabilité des statistiques de l’inflation, a également fait une remarque
sur celles du PIB et a menacé l’Argentine de ne plus accepter ses chiffres. Afin de répondre
à ces remarques, le gouvernement argentin a accepté qu’une mission technique du FMI
vienne en Argentine afin d’aider l’INDEC (Institut national des statistiques) à reformuler sa
méthodologie de calcul. Toutefois, au-delà des promesses, aucun résultat concret immédiat
ne semble être attendu de ce qui s’apparente plus à une nouvelle manoeuvre des autorités
argentines pour gagner du temps et éviter des critiques internationales dans ce domaine. A
ceci s’ajoute, les récentes amendes, parfois très élevées, infligées par l’Etat aux consultants
privés qui publiaient leurs propres évaluations de l’inflation, et qui ce faisant violeraient la
législation du pays.

En prévision des élections présidentielle, législatives et provinciales du 23 octobre 2011, le
Gouvernement de Cristina Kirchner affiche clairement son objectif d’approfondir son
modèle économique « national et populaire », instauré en 2003 par son époux, l’ex-
président Nestor Kirchner, décédé subitement en octobre 2010. Officiellement, ce modèle
consiste à inciter les citoyens argentins à consommer toujours davantage de produits

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industriels fabriqués dans le pays, et à organiser une redistribution des richesses ainsi
créées au sein de la société par le biais d’une intervention de l’Etat dans l’économie, qui se
concrétise comme suit :
    - Contrôle des prix des matières premières et des denrées de bases.
    - Contrôle et limitation des exportations de certaines denrées ou produits pour
        satisfaire la demande interne en priorité.
    - Limitation de certaines importations de produits pouvant être fabriqués en Argentine
        par le biais de licences non automatiques. (cf. ci-dessous)
    - Reprise du contrôle d’entreprises privatisées dans les années 90 et qui sont
        considérées comme d’intérêt stratégique.
    - Augmentation du contrôle d’entreprises privées dont l’Etat est indirectement
        actionnaire par l’entremise de placements de ses fonds de retraites : Un récent
        décret urgent du gouvernement ayant décidé d’élever le nombre de postes de
        membres des conseils d’administration nommés par l’Etat au sein de ces entreprises.

Afin de financer le boom de la consommation qui a fortement repris en 2010, le
gouvernement offre des crédits aux entreprises produisant dans le pays, accorde des
augmentations de salaires importantes et distribue de généreuses aides sociales,
notamment par l’entremise des syndicats reconnus officiellement et regroupés au sein de la
CGT (Confédération générale des travailleurs) du « Camionero » Hugo Moyano. Ces
subsides qui bénéficient aussi aux transports publics, à l’énergie et à certains produits
alimentaires de base continuent d’augmenter régulièrement et ont atteint en 2010 plus de 20
Milliards de CHF.

Pour financer ce système, le gouvernement ponctionne, en plus des impôts sur le revenu et
la fortune et de la TVA fixée à 21 %, de nombreuses taxes à l’exportation des matières
premières, notamment agricoles et minières (rétentions) et puise au besoin dans les
réserves des caisses de retraites publiques ou des réserves de la Banque Centrale. Le
gouvernement a en 2010 accentué fortement son action contre la fraude et l’évasion
fiscale et a retiré leur licence à plusieurs entreprises nationales et étrangères accusées de
ne pas payer leurs taxes conformément à la loi.

L’industrie du tourisme est également une source importante de recettes pour l’Argentine,
représentant près de 8 % de son PIB. En 2010 les entrées de touristes étrangers dans le
pays ont augmenté de 27.1 %. L’augmentation de voyageurs en provenance du Brésil a été
de 85 % notamment à cause du taux de change favorable real/peso.

Il est à noté que l’Argentine est sous pression de la communauté internationale pour ses
manques en matière de lutte contre le blanchiment et la corruption. Le GAFI (Groupe
d’action financière) est disposé à prendre des mesures plus strictes contre l’Argentine si
cette dernière ne fait pas les efforts nécessaires pour modifier cette situation. Le
gouvernement a donc pris, avant de les suspendre provisoirement pour 180 jours à la mi-
avril 2011, toute une série de mesures, que les spécialistes s’accordent toutefois pour
qualifier d’avance comme bureaucratiques, inapplicables et inefficaces, afin de remédier aux
critiques du GAFI. (A titre d’exemple, les banques devraient signaler à l’autorité de contrôle
toutes les transactions de leurs clients avec des cartes de crédit pour des sommes
dépassant CHF 1'200.-. Une autre mesure est d’exiger de l’acheteur de chaque automobile
une déclaration notariée sur l’origine des fonds servant à acheter le véhicule. Or quand on
sait que plus de 230'000 véhicules neufs ont été vendus en Argentine en 2010 et que les
cartes de crédit sont couramment utilisées par les près de 40 millions d’Argentins, on
imagine la masse d’information que l’organe de contrôle contre le blanchiment, l’UIF (Unité
d’information financière), devrait traiter pour découvrir d’éventuels cas douteux.) Il faut hélas
constater que la corruption sous toutes ses formes est fortement ancrée dans la société
argentine.

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Dès lors que les cours mondiaux des matières premières sont élevés, le système
Kirchner n’a trop pas de problèmes à se financer. Il en va autrement si ces cours baissent
comme ce fut le cas en 2009. Dans ce sens, l’Argentine s’est fortement opposée au sein du
G20 et d’autres organes internationaux à une régulation des prix des matières premières
agricoles au niveau international, alors qu’elle le fait de manière intense au niveau national.
Ce système basé sur l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie et la recherche d’une
certaine autarcie dans l’approvisionnement du pays par l’introduction de mesures
protectionnistes toujours plus fortes, n’est cependant pas viable à long terme selon les règles
économiques classiques et selon la plupart des opposants au gouvernement actuel. La
principale conséquence de ce système est une élévation importante de l’inflation qui est
de plus en plus difficile à contrôler.

Le système économique Kirchner ne peut en outre fonctionner que si la pays maintien une
balance commerciale positive. Ainsi, le gouvernement a adopté une politique protectionniste
en introduisant des licences non automatiques à l’importation, sérieux obstacles au
commerce pour les partenaires commerciaux du pays. Début 2011, les autorités argentines
ont introduits de nouvelles licences pour plus de 200 produits qui s’ajoutent aux 400 produits
déjà touchés depuis 2009. Ces 600 licences concernent non seulement certains aliments,
mais aussi les automobiles, les motos, leurs pièces de rechange, les textiles, les produits
électroniques, les machines, etc. En principe ce système serait conforme aux normes de
l’OMC selon les autorités argentines, qui devraient libérer ces importations dans un délai de
30 à 60 jours. Le gouvernement argentin souligne que ces licences ne toucheraient que 5 à
10 % du volume total des importations qui sont en forte augmentation. Dans la réalité
cependant, les délais d’octroi des licences atteignent parfois 150 ou 180 jours et la règle d’or
du gouvernement qui prime envers les importateurs est : « 1$ importé pour 1$ exporté » :
Les firmes qui ne produisent pas dans le pays et n’exportent pas vers l’extérieur se voient
interdire l’importation de certains biens. Les importateurs cherchent ainsi à compenser leurs
volumes par des exportations d’autres produits qui n’ont souvent rien à voir entre eux :
l’importateur de Porsche a par exemple conclu un accord avec le gouvernement pour
exporter du vin pour la même valeur que l’importation de ses voitures. Face à ces pratiques,
d’autres renoncent parfois unilatéralement à importer des biens qui pourraient rester bloqués
des mois en douane. L’OMC a été saisie de cette question et la Suisse appuie les pays
occidentaux dans leurs démarches contre ces obstacles au libre commerce.

Les tensions sociales sont permanentes dans le pays, notamment à cause de la lutte que
se livrent diverses organisations syndicales chargées de la distribution des aides sociales
par le gouvernement. Seuls les syndicats « officiels » regroupés au sein de la CGT de Hugo
Moyano, allié du gouvernement, sont habilités à recevoir et distribuer ces fonds. Or d’autres
syndicats revendiquent leur reconnaissance officielle, ce que le gouvernement leur refuse
malgré deux arrêts de la Cour suprême et une plainte à l’OIT pour non respect de la liberté
syndicale. Tant l’OIT que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé l’Argentine
à corriger sa politique sur ce point, sans succès pour le moment.

Le problème de l’approvisionnement énergétique reste latent, malgré quelques
investissements récents de l’Etat dans ce domaine. La production d’énergie arrive à peine à
satisfaire la demande, tant des particuliers que de l’industrie en plein développement et les
coupures de courant électrique ou de gaz ne sont pas chose rare dans le pays. La
production d'hydrocarbures en Argentine a baissé, pour la première fois de toute son
histoire, et malgré la catastrophe de Fukushima, l’Argentine compte poursuivre le
développement de l’énergie nucléaire qui ne représente que 5 % de sa consommation
actuelle. Le gouvernement, pour des raisons électorales évidentes, préfère toutefois assurer
l’alimentation des particuliers au détriment des industriels qui sont parfois obligés de
s’équiper de générateurs ou doivent trouver des solutions alternatives.

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Le gouvernement argentin a en 2010 fait une nouvelle opération pour sortir du « default »
de 2001/2002 et pouvoir à terme tenter un retour sur les marchés internationaux des
capitaux. Le 15 avril 2010, le Ministre de l’économie, Amado Boudou a présenté une
nouvelle offre de règlement de la dette à ces créanciers « hold outs ». Les créances restées
hors de l’accord réalisé avec les créanciers en 2005 représentaient 18,3 Milliards de USD
auxquels s’ajoutaient 9 Milliards de USD d’intérêts dus. Les autorités argentines ont obtenu
un bon résultat avec cette opération qui a consisté en un échange d’obligations en
« default » contre de nouvelles obligations avec échéance en 2038 pour les investisseurs
institutionnels et 2033 pour les privés avec toutefois une valeur des nouvelles obligations ne
représentant que le 33,7 % de la valeur nominale de l’ancien titre, sauf pour les petits
investisseurs privés possédant moins de USD 50'000.-. Le gouvernement argentin estime
que le 93 % de sa dette est maintenant régularisée, le reste étant considéré comme des
créances en main des « fonds vautours » qui ont engagé de longues procédures judiciaires
contre l’Argentine, notamment aux Etats-Unis et contre la BRI de Bâle, et espèrent récupérer
leurs avoirs par le biais de saisies judiciaires de biens appartenant à l’Etat argentin à
l’extérieur du pays.

2. Accords économiques internationaux et régionaux

2.1. Politique, priorités du pays

L’Argentine, en tant que membre du G20, s’est retrouvée propulsée, un peu malgré elle, sur
le devant de la scène économique internationale. Au sein de ce forum elle a défendu une
réforme en profondeur du système des crédits internationaux du FMI et de la banque
mondiale, en particulier en souhaitant limiter drastiquement les critères et les conditions de
ces prêts afin de pouvoir y avoir à nouveau accès, malgré son « default » de 2001.
L’Argentine a aussi été parmi les plus critiques vis-à-vis des paradis fiscaux et du secret
bancaire qu’elle souhaite voir disparaître et s’oppose à un contrôle des prix des matières
premières agricoles car son système fiscal profite des prix élevés de ces produits sur les
marchés internationaux.

La question de la liquidation de la dette de l’Argentine auprès du Club de Paris, promise
en septembre 2008 par la Présidente Cristina Kirchner, mais gelée ensuite, a été reprise en
2010. Le Club de Paris a finalement accepté d’entrer en négociation, malgré le refus de
l’Argentine de se soumettre à un passage en revue de son économie par une mission du
FMI (au sens de l’art. 4). Après un début prometteur, les négociations buttent sur le délai de
remboursement du capital de près de 6,3 Milliards de USD, le Club de Paris souhaitant un
délai maximum de 2, voire 3 ans, et l’Argentine proposant 6 ans, en liant ce délai à la
croissance du PIB du pays pendant cette période. Le deuxième point de friction est
l’établissement du montant des intérêts courus, qui varie fortement selon les parties.

L’élargissement du Mercosur au Venezuela n’a toujours pas été ratifié par le Paraguay,
mais reste une priorité pour l’Argentine. Les négociations sur un accord de libre échange
avec l’Union européenne, suspendues en 2004, ont repris en 2010 à l’initiative de
l’Argentine et de l’Espagne. Malgré des déclarations d’intention positives de part et d’autre,
les obstacles restent nombreux et aucune date n’a encore été fixée pour la présentation des
offres de négociation de part et d’autre. La question de l’accès au marché européen des
produits agricoles du Mercosur en échange d’une ouverture des marchés des biens et des
services des pays du sud reste le noeud du problème. L’Argentine n’est pas prête à faire
de concessions importantes dans le domaine de l’accès à son marché pour les biens
industriels européens. De plus, le pays a développé d’autres marchés pour écouler ses
produits agricoles, notamment en Asie (Chine, Inde) et n’a plus autant besoin du marché

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européen pour ses exportations agricoles qu’il y a quelques années. Une avancée des
négociations avant les élections d’octobre 2011 semble peu probable étant donné que le
Mercosur parle rarement d’une seule voix, mais négocie à quatre, et pas toujours de manière
très coordonnée, face à la Commission européenne. A noter qu’une réunion du Comité mixte
AELE/MERCOSUR est prévue au second semestre 2011 à Montevideo.

Le « Banco del Sur », idée conjointe de l’Argentine et du Venezuela, dont l’acte fondateur a
été signé à Buenos Aires en décembre 2007 par les présidents de l’Argentine, de la Bolivie,
du Brésil, de l’Equateur, du Paraguay, du Venezuela et de l’Uruguay reste une entité
fantôme dans le giron de l’UNASUR, organisation qui a certes des objectifs ambitieux, mais
qui au-delà des discours et des rassemblements réguliers des Présidents de la région en
sommets qui peuvent contribuer à régler certains problèmes et à faire baisser certaines
tensions, reste cependant pour l’instant une coquille vide, qui n'a pas de réels moyens
d'actions et peine à réaliser son objectif d’une union des nations sud-américaines sur le
modèle de l’Union européenne.

2.2. Perspectives pour la Suisse (Potentiel de discrimination)

L’Argentine n’est pas un allié de la Suisse dans la question du secret bancaire et des paradis
fiscaux : L’accord de double imposition entre nos deux pays, ratifié en 2008 par la Suisse,
est en cours de renégociation pour y introduire de la part de la Suisse les modifications en
relation avec la suppression de la différence entre fraude et évasion fiscale selon l’art. 26 de
la Convention cadre de l’OCDE. La partie argentine souhaite quant a elle intensifier les
possibilités d’échange d’information. La prochaine étape des négociations aura lieu à Berne
à la mi-mai 2011.

La visite officielle du Secrétaire d’Etat du seco, Jean-Daniel Gerber en juillet 2010, la
première de ce niveau dans le domaine économique depuis près d’une quinzaine d’année, a
permis de discuter en profondeur avec le Ministre de l’Economie et d’autres autorités
argentines l’état des relations économiques et commerciales entre nos pays. Le S.E. Gerber
a proposé à cette occasion l’établissement entre la Suisse et l’Argentine d’une Commission
économique mixte, sur le modèle de ce qui existe avec d’autres pays de la région,
notamment le Brésil. Cette idée a été bien accueillie par la partie argentine et une séance de
négociation d’un accord dans ce sens est prévue pour les 26 et 27 mai 2011 à Buenos Aires.

Dans le domaine de la protection des investissements, le problème apparu en 2007 dans
le domaine des taxes à l’exportation sur le minerai reste ouvert, ainsi que le cas de
l’occupation illégale de terres d’un entrepreneur touristique suisse (cf. § 8.1 et 8.2)

Les mesures protectionnistes et notamment les licences non automatiques à l’importation
peuvent aussi avoir des effets sur certaines importations suisses mais il est difficile de juger
de leur ampleur, les entreprises tentant d’éviter de manière anticipée de se retrouver
confrontées à ce problème. L’Ambassade a eu vent de problèmes (Schindler, Victorinox) en
2009 et 2010 déjà. En 2011 les industries pharmaceutiques (Novartis et Roche) ont été mise
sous pression par le Secrétaire argentin au commerce Moreno pour équilibrer leurs
importations face à leur production et exportations et potentiellement les licences non
automatiques pourraient toucher plusieurs produits exportés depuis la Suisse.

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3. Commerce extérieur

3.1. Evolution et perspectives générales

Le commerce extérieur de l’Argentine a bien repris en 2010 après une forte baisse en 2009.
Les principaux partenaires commerciaux de l’Argentine restent le Brésil, l’UE, la Chine et les
Etats-Unis. Les exportations on ainsi augmenté de 23% par rapport à 2009 atteignant 68,5
Mrd de USD après avoir subi une baisse à 55,75 Mrd de USD en 2009. Les importations
ont augmenté de 46%, atteignant les 56,44 Mrd de USD (38,77 Mrd de USD en 2009). La
balance commerciale argentine a ainsi atteint un solde positif de 12 Mrds de USD.

3.2. Commerce bilatéral

Selon les statistiques suisses, le volume des échanges entre la Suisse et l’Argentine a
augmenté en 2010, atteignant un total de 526,68 CHF Mio (CHF 430,74 Mio en 2009).
L’Argentine s’est maintenue au 3ème rang des partenaires régionaux de la Suisse après
le Brésil et le Mexique.

Selon les chiffres officiels argentins, ces échanges commerciaux sont beaucoup plus élevés
et se montent à USD 1’508 Mio (1’350 Mio en 2009). La différence vient des exportations
argentines d’or vers la Suisse qui ne sont pas prises en compte dans les statistiques de la
Direction générale des douanes. Selon les données suisses, la balance commerciale est
clairement favorable à notre pays, alors que selon les données argentines, c’est le contraire.

La Suisse a exporté vers l’Argentine pour CHF 454,9 Mio (Augmentation de 27,2% par
rapport à 2009) de produits pharmaceutiques 27,4 % (29,4%), de produits chimiques 23,2%
(16,7%), de machines 21,8% (23,2%) et de montres 13,2% (14,1%).

La Suisse a importé en 2010 des produits argentins pour CHF 71,7 Mio (CHF 73,6 Mio),
soit 2,7% de moins qu’en 2009 (sans tenir compte de l’or) principalement des produits
agricoles 70,7% (83,1 %) et dans une moindre mesure des produits chimiques.

4. Investissements directs

4.1. Evolution et perspectives générales

Les entreprises suisses établies de longue date et habituées aux conditions du pays ont fait
en 2010 de bonnes, voire très bonnes affaires. Toutefois, le climat général en faveur des
investissements étrangers reste difficile et surtout incertain en cette année électorale,
notamment à cause de facteurs comme l’interventionnisme de l’Etat, le contrôle des prix et
des devises, les limites aux importations et parfois aux exportations, l’introduction de taxes
nouvelles ou les difficultés de faire recours contre des décisions arbitraires dans une
ambiance générale d’insécurité juridique. Ces problèmes auxquels s’ajoutent l’inflation, la
manipulation des statistiques officielles, l’augmentation massive des salaires, le poids des
syndicats ou les infrastructures défaillantes en matière d’énergie et de transport
n’encouragent guère les investisseurs étrangers à engager de nouveaux capitaux dans le
pays, sauf dans certaines grosses productions industrielles, comme l’industrie automobile,
dans le domaine des matières premières comme les mines ou parfois dans certaines niches
comme les nouvelles technologies ou les énergies propres, domaines dans lesquels
l’Argentine dispose d’un énorme potentiel de développement.

A ce propos il convient de noter le lancement en avril 2011 d’une nouvelle initiative du
gouvernement argentin visant à encourager les investissements étrangers directs par la

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création d’une banque de données (BaPIP : Banco de Proyectos de Inversion Productiva)
dans laquelle tant les demandeurs d’investissements que les potentiels investisseurs sont
invités à s’inscrire afin de faciliter les opportunités et contacts entre eux. Par ailleurs, les
autorités argentines prévoient en 2011 des missions « road show » dans les pays suivants
afin de rechercher des investisseurs : Chine, Pays-Bas/Allemagne, Chili, Brésil,
USA/Canada, Inde et finalement France/Espagne/UK. Ce projet est encore en phase de
lancement et il s’agira de voir si cet effort pourra compenser les obstacles aux
investissements décrits plus haut.
4.2. Flux d’investissements bilatéraux

Selon les chiffres de l’Agence nationale pour le développement des investissements, les
annonces d’investissements étrangers en Argentine pour 2009 ont atteint 23,42 Milliards de
USD. Les principaux investisseurs sont l’Espagne (46,7%), le Brésil (22,7%) et le Canada
(9,7%). Malgré l’absence de chiffres officiels pour 2010, il semble que la Chine ait intensifié
ses investissements en Argentine ces derniers mois. Les annonces d’investissements
d’entreprises suisses se sont montées à 236 Millions de USD en 2009. Toutefois, selon la
BNS, en 2009 également, les investissements suisses en Argentine se sont élevés à 500
Millions de CHF, faisant de ce pays la première destination des investissements suisses
dans la région. (cf. annexe 5) Il est probable qu’il s’agissait d’investissement dans le
domaine minier. L’Ambassade n’a pas connaissance d’investissements argentins en Suisse.

5. Promotion commerciale, économique et touristique „Landeswerbung“

5.1. Instruments de la promotion économique extérieure.

L’Ambassade a renouvelé début 2011 son accord de coopération avec la Chambre de
commerce Suisse/Argentine (CCSA) à l’occasion de la visite à Buenos Aires du
responsable de l’OSEC pour les Amériques, le Ministre Martin Von Walterkirchen. Le Chef
de Mission est Président honoraire de la Chambre et le Premier collaborateur de
l’Ambassade siège comme membre honoraire dans le « board » de la CCSA et l’échange
d’information est constant. L’attaché commercial de l’Ambassade coopère étroitement avec
la CCSA pour répondre aux demandes de firmes suisses ou argentines. La CCSA a reçu en
2010 et 2011 une somme de CHF 20'000.- par an de l’OSEC pour les services qu’elle fournit
et bénéficie de certains fonds de projets de l’OSEC. L’Ambassade est en contact régulier,
sous diverses formes, notamment par le biais d’un traditionnel lunch de travail avec les CEO
des entreprises suisses établies en Argentine qui d’ailleurs fournissent de leur côté à
certaines occasions un soutien financier apprécié aux activités sociales ou culturelles de
l’Ambassade. A l’occasion de la commémoration des 200 ans de l’indépendance de
l’Argentine et d’autres pays latino-américain en 2010, Présence suisse a lancé, avec le
soutien de Pro Helvetia, un programme « Bicentenario » qui consistait en une série de
manifestations dans différents domaines, visant à renforcer l’image positive de la Suisse en
Argentine : Parmi les projets financés à noter : une exposition itinérante sur l’immigration
suisse sous la forme d’une table interactive, la rénovation et mise en valeur d’une
promenade suisse autour du monument offert par la communauté suisse en 1910 à Buenos
Aires, l’organisation d’une « Semaine suisse » (expositions, concerts, théâtre, gastronomie)
autour du 1er août, un séminaire/exposition sur les tunnels alpins NEAT et une exposition
itinérante sur les transports publics en Suisse et en Argentine.

5.2. Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d’éducation et autres services,
potentiel de développement.

L’intérêt des Argentins des classes aisées pour des voyages à l’extérieur est toujours
important. Les avions de et vers l’Europe sont toujours très pleins et le tourisme en Argentine

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a fortement repris après la crise de 2009. Il est regrettable qu’il n’y ait pas de vol direct entre
la Suisse et Buenos Aires. Malgré la chereté du Franc suisse face au peso argentin, la
Suisse a toujours l’image d’Épinal du pays alpin idyllique chez beaucoup de citoyens
argentins (parfois eux-mêmes descendants d’immigrés suisses) qui rêvent d’y aller.
L’Ambassade fournit régulièrement des informations touristiques sur demande de voyageurs
qui se rendent dans notre pays et se réjouit du regain d’intérêt de Suisse Tourisme pour
l’Argentine comme réservoir potentiel de touristes. L’Ambassade a organisé, avec l’appui
financier de Suisse Tourisme, fin 2010 et début 2011 deux événements de promotion
touristique en présentant le film IMAX « The Alps » à un public choisi et aux médias
spécialisés. Suisse Tourisme a également financé en partie (avec PRS) le voyage d’une
journaliste argentine en Suisse qui a publié plusieurs articles sur notre pays. L’Ambassade
réfléchit avec divers partenaires locaux sur les options possibles pour développer la
promotion touristique de la Suisse en Argentine, avec l’appui de Suisse Tourisme.

5.3. Intérêt pour la Suisse comme lieu d’investissement, potentiel de développement.

Il est très difficile d’obtenir des informations sur d’éventuels investissements argentins en
Suisse. En 2006, les Argentins avaient organisé une mission d’exploration commerciale
en Suisse. En 2009, l’ancien Ambassadeur argentin en Suisse, Antonio Seward, en
collaboration avec la Chambre de commerce, la fondation argentine ExportAR et
l’Ambassade de Suisse avait organisé deux journées de promotion des opportunités du
marché suisse dans des domaines de niche, l’une à Buenos Aires et l’autre à Rosario. En
avril 2010, l’expérience a été répétée à Cordoba.

5.4. Intérêt pour la place financière suisse, potentiel de développement.

L’intérêt pour la place financière suisse s’est fortement accru en relation avec le G20 et la
problématique de la lutte contre les paradis fiscaux. Face à la pression et aux contrôles des
autorités argentines, plusieurs banques privées suisses actives à Buenos Aires, où elles ont
des clients fortunés dont elles gèrent discrètement les affaires, ont préféré en 2010
déménager leurs bureaux en Uruguay, plus tolérant en la matière. A noter également
l’inquiétude nouvelle de certains Argentins ayant déposé des fonds dans des banques
suisses en relation avec le thème de la lutte contre les paradis fiscaux et de la modification
de la politique suisse en matière de secret bancaire qui a généré de nombreuses questions
auprès de l’Ambassade.

6. Liens Internet utiles

6.1. Agences gouvernementales responsables pour les principales statistiques
(commerce extérieur, investissements, etc.)

Wirtschaftsministerium:
Ministerio de Economía                                http://www.mecon.gov.ar/

Statistisches Amt:
Instituto Nacional de Estadística y Censos            http://www.indec.gov.ar/

Banco Central de la República Argentina               http://www.bcra.gov.ar
Centro de Economía Internacional                      http://www.cei.gov.ar

Banco de Proyectos de Inversion Productiva (BaPIP)
Cancilleria argentina                            http://www.bapip.inversiones.gov.ar

                                                                                                 8
6.2.   Ministères, agences gouvernementales, organismes régionaux, personnes clés

Gobierno Argentino                                  http://www.presidencia.gov.ar
(enthält allg. Info und Zugang zu allen Regierungsstellen)

Aussenministerium:
Ministerio de Relaciones Exteriores,
Comercio Internacional y Culto                     http://www.cancilleria.gov.ar/
Amt für Lebensmittel und Medizinalprodukte:
Administración Nacional de Medicamentos,           http://www.anmat.gov.ar/

Veterinärbehörde:
Servicio Nacional de Salud Agroalimentaria         http://www.senasa.gov.ar/

Geistiges Eigentum /Patentamt:
Instituto Nacional de la Propiedad Industrial      http://www.inpi.gov.ar

Institut für Forschung, Technik und Industrie:
Instituto Nacional de Tecnología Industrial        http://www.inti.gov.ar/

Ministerio de Planificación Federal,               http://www.minplan.gov.ar
Inversión Pública y Servicios

Oficina de Promoción de Inversiones                http://www.inversiones.gov.ar

Argentinische Botschaft in der Schweiz             http://www.embargentina-suiza.org

Schweizer Botschaft in Argentinien                 http://www.eda.admin.ch/buenosaires

Cámara Suizo-Argentino de Comercio                 http://www.suiza.org.ar

Unión Industrial Argentina                         http://www.uia.org.ar

Asociación Empresaria Argentina (AEA)              http://www.aeanet.net

Cámara Argentina de Comercio (CAC)                 http://www.cac.com.ar/

Centro de Economía Aplicada                        http://www.cema.edu.ar/cea/index.html

Fundación FIEL                                     http://www.fiel.org/

Centro de Estudios Bonaerenses                     http://www.ceb.org.ar

Instituto de Estudios sobre la                     http://www.ieral.org/
Realidad Argentina y Latinoamericana

Centro para la Estabilidad financiera              http://www.cefargentina.org/

CARI (Consejo Argentino para la Relaciones         http://www.cari.org.ar/
Internacionales)

                                                                                           9
6.3.  Sources particulièrement intéressantes relatives au pays (quotidiens, agence
de presse)

Clarin                                              http://www.clarin.com
(grösste Tageszeitung)

La Nacion                                           http://www.lanacion.com.ar/
(älteste und zweitgrösste Tageszeitung)

El Cronista                                         http://www.cronista.com.ar
(Wirtschaft, Handel, Politik)
Ambito Financiero                                   http://www.ambitoweb.com
Fax 54 11 4349-1505
(Wirtschaft, Handel, Politik

Página 12                                           http://www.pagina12.com.ar
(linksorientierte, kritische Tageszeitung)

Buenos Aires Herald                                 http://www.buenosairesherald.com/
(englischsprachige Tageszeitung)

Argentinisches Tageblatt                            www.tageblatt.com.ar
(deutschsprachige Wochenzeitung)

6.4.    Site Internet Osec : lien des Modules d'information Basic services disponibles
sur le site (Major Business sectors, Business Guide, Legal Provisions, Basic
addresses) .

Ose                                          http://www.osec.ch/internet/osec/fr/home.html

7. Conclusion

La reprise de l’économie au niveau mondial et en particulier la hausse massive des cours
des matières premières a permis à l’Argentine de récupérer un rythme soutenu de
croissance, après un frein en 2009. L’arrivée massive de touristes étrangers est aussi un
signal positif pour les pays. L’injection d’argent frais dans l’économie par l’Etat a permis un
nouveau boom de la consommation qui a favorisé la reprise de la production industrielle
nationale, protégée par l’accentuation de mesures protectionnistes envers les importations.

En cette année électorale, le gouvernement affiche clairement son intention d’approfondir
son modèle économique en 2011 et au-delà en cas de victoire dans les urnes le 23
octobre. Même en cas de victoire de l’opposition, le modèle argentin actuel est arrivé à un
stade, après huit ans, où une marche arrière éventuelle ne pourrait se faire qu’à doses
homéopathiques afin d’éviter des hausses massives de prix et des réductions corollaires de
subsides qui ne manqueraient pas de créer d’importants troubles sociaux. Il ne faut donc
pas s’attendre à des changements fondamentaux de politique économique à court
terme.

Il reste à espérer que les conditions cadres de survie du modèle, à savoir notamment
l’exigence de prix élevés des matières premières au niveau international, d’une balance
commerciale positive, et la poursuite de mesures protectionnistes, voire isolationnistes,
permettront d’éviter une crise majeure du système, ce qui semble réaliste à court terme,
mais plus douteux sur le long terme.

                                                                                             10
On peut en effet douter que des partenaires comme le Brésil ou l’Uruguay, au sein du
MERCOSUR, ou du Chili dans la région, ou l’UE, le Japon, les Etats-Unis ou la Chine dans
le monde, acceptent de cautionner une telle politique qui pourrait se révéler encore
davantage comme incompatible avec leurs propres politiques et intérêts économiques.

Les relations économiques et commerciales avec la Suisse restent globalement bonnes,
mais limitées par rapport à leur potentiel réel notamment en comparaison avec d’autres pays
de la région. Plus de 60 entreprises suisses sont actives, le plus souvent depuis très
longtemps en Argentine. Elles font de bonnes affaires, mais sans investir réellement pour
l’avenir. Les échanges commerciaux pourraient être bien plus développés sans les
incertitudes et les obstacles générés par les autorités argentines.

La visite du Secrétaire d’état Jean-Daniel Gerber, a permis un échange de vues fructueux
entre les autorités des deux pays, malgré les différences de philosophie économique
existantes et a débouché sur l’idée d’établir une Commission économique mixte qui
permettrait à l’avenir d’intensifier les contacts bilatéraux et de régler d’éventuels problèmes
qui pourraient surgir dans ce domaine.

                                                                                            11
ANNEXE 1

    Structure de l'économie

Répartition du PIB1                  2003            2008          2009             2010
Secteur primaire                     8,62%           6.85%         5,90%            6,63%

• Agriculture                        6,33%           5,25%          4,33%           5,18%
• Pêche                              0,18%           0,13%          0,12%           0,12%
• Mines                              2,10%           1,47%          1,44%           1,32%
Secteur manufacturier                25,09%          26,77%        26,17%           26,39%

• Industrie                          17,27%          17,38%         17,09%          17,47%
• Electricité, gas, eau              3,17%           2,77%          2,77%           2,73%
• Construction                       4,66%           6,62%          6,32%           6,19%
Services                             66,29%          66,38%        67,94%           67,07%

•    dont services publics           5,84%           4,69%         4,89             4,78%

Répartition de l‘emploi              19973           20082         20094            20105

Secteur primaire                     4,89%           6,79%         6,75%            6,60%

Secteur manufacturier                22,43%          28,35%        27,60%           27,18%

Services                             72,68           64,83%        65,65%           66,22%

- dont services publics              n.a.            n.a.           22,61%          19,42%

    Source:       Instituto Nacional de Estadísticas y Censos (INDEC)
                  1
                    http://www.indec.gov.ar/nuevaweb/cuadros/17/pib_cua_03_11.xls
                  2
                    http://www.indec.gov.ar/nuevaweb/cuadros/17/cgi_03_09.pdf
                  3
                    http://www.indec.gov.ar/nuevaweb/cuadros/17/mip_matriz16.xls
                  4
                    http://www.indec.gov.ar/nuevaweb/cuadros/17/cgi_03_10.pdf
                  5
                    http://www.indec.gov.ar/nuevaweb/cuadros/17/cgi_03_11.pdf

                  Nach eigenen Berechnungen.

                                                                                             12
ANNEXE 2

    Principales données économiques
                                                                                                  1
    Gemäss SECO Country Fact Sheet - Wichtigste Wirtschaftsdaten

                                                                     2009          2010         2011         2012          2013
                                                                                                (est.)       (est.)        (est.)
BIP (USD Mrd)*                                                       310.2        370.3        456.8        526.3         578.5
BIP/Einwohner (USD)*                                                 7‘728        9‘138        11‘169       12‘749        13‘886
BIP – Wachstum (%)*                                                   0.8          9.2           6.0          4.6           4.2
Inflationsrate*                                                       6.3          10.5          10.2         11.5          11.0
Arbeitslosigkeit (%)*                                                 8.7          7.7           9.0          8.5           8.4
Budget-Saldo (% des PIB)*                                             -1.5         -1.3          -3.7         -3.6          -3.6
Ertragsbilanz (% des PIB)*                                            1.8          0.9           0.1          -0.5          -0.8
Staatsverschuldung (% des BIP)*                                       57.6         47.8          40.7         36.7          35.8
Devisenreserven (in Mrd. USD)**                                       48.0         52.2          49.8         53.5            -

    Gemäss Angaben vom Argentinisches Zentralbank*

                                                                      2006          2007   2008                2009         2010
    BIP (US$ Mrd.)                                                   213,2         260,3 328,5                307,1        **368,9
    BIP pro Kopf (US$)                                               5.463         6.624 8.266                7.643         9.092
    Wachstumsrate (% des PIB)                                          8,5           8,7    7,0                 0,9          9.2
    Inflationsrate (%)                                                 9,8           8,5    7,2                 7,7        10,9***
    Arbeitslosigkeit (%)                                               8,7           7,5    7,3                 8,4          7,3
    Budgetsaldo (% des PIB)                                            1,8           1,1    1,4                -0,6          0,2
    Ertragsbilanz (% des PIB)                                          3,8           2,7    2,3                 3,7          1,0
    Staatsverschuldung (% des PIB)                                    64,0          56,1   48,8                49,8          45,6
    Reserven (03.10) Mio.-US$                                        36.849        49.261 47.025              47.460       52.318

    Quelle:
    * Banco Central de la República Argentina (BCRA) www.bcra.gov.ar - 29.03.2011 -
    **
       -Schätzung, BIP, Mrd. ARS zu laufenden Preisen und berechnet zum Wechselkurs von US$-ARS/2010: 3,91
    (www.bcra.gov.ar)-

    *** Private Beratungsfirmen geben Inflationsziffern von rund 25 % heraus

    Grunddaten Argentinien

    Fläche:                                         2.780.403 km2
    Einwohner:                                      40.091.359 (Schätzung INDEC - 17.12.2010)
    Hauptstadt:                                     Buenos Aires
    Amtssprache:                                    Spanisch
    Staatschef:                                     Dra. Cristina Fernandez de Kirchner
    Aussenminister:                                 Hector Marcos Timerman
    Registrierte Schweizer Bürger:                  15 690 (31.12.2010
    Registrierte Liechtensteiner:                   18 (31.12.2010)

1
 FMI: World Economic Outlook, April 2011 (*); Economist Intelligence Unit (EIU) Country Report, April 2011 (**). Die genannten
Prognosen sind generell mit Vorsicht zu interpretieren

                                                                                                                                 13
ANNEXE 3                                                             Module CH@WORLD: A352

Partenaires commerciaux
Perspective selon le pays de résidence

                                           Exportations*                  Variation
                                                                         par rapport
                                          (USD millions) par              à l’année
                             Pays        le pays de résidence   Part %   précédente
                                            2009        2010
                        1 Brazil           11'522     14'563    21.26%      26.39%
                        2 Chine             3'698       5'858    8.55%      58.41%
                        3 Chili             4'416       4'462    6.51%       1.04%
                        4 USA               3'407       3'558    5.19%       4.43%
                        5 Pays-Bas          2'426       2'395    3.50%       -1.28%
                        6 Espagne           1'864       2'257    3.29%      21.08%
                        7 Allemagne         1'328       1'837    2.68%      38.33%
                        8 Italie            1'526       1'603    2.34%       5.05%
                        9 Uruguay           1'475       1'529    2.23%       3.66%
                       10 Iran               855        1'472    2.15%      72.16%
                           UE              10'315     11'283    16.47%       9.38%
                           Suisse**          950        1024     1.49%       7.79%
                           Total          55'750      68'500 100.00%        22.87%

                                                                          Variation
                                            Importations *               par rapport
                                          (USD millions) par              à l’année
                             Pays        le pays de résidence   Part %   précédente

                                            2009       2010
                        1 Brazil           11'822     17'655    31.28%      49.34%
                        2 Chine             4'823       7'649   13.55%      58.59%
                        3 USA               5'105       6'057   10.73%      18.65%
                        4 Allemagne         1'994       3'215    5.70%      61.23%
                        5 Mexico            1'164       1'817    3.22%      56.10%
                        6 France             812        1'493    2.65%      83.87%
                        7 Italie             850        1'297    2.30%      52.59%
                        8 Japon              909        1'191    2.11%      31.02%
                        9 Espagne            788        1'029    1.82%      30.58%
                       10 Corea              616         968     1.72%      57.14%
                           UE               6'402       9'731   17.24%      52.00%
                           Suisse            400         484     0.86%      21.00%
                           Total          38'771      56'443 100.00%        45.58%

Source: INDEC "Instituto Nacional de Estadísticas y Censo” -INDEC Informa 02/2011
(*) Provisorische Daten
** Die grosse Differenz zwischen Arg. (Anhang 3) und CH (Anhang 4) Aussenhandelstatistiken
sind auf Arg. Goldexporten zurückzuführen.

                                                                                         14
ANNEXE 4

Entwicklung des schweizerisch – argentinischen Handels*

                    Exporte       Jährliche                Einfuhren          Jährliche
                               Veränderung in                              Veränderung in          Saldo
                  (CHF Mio.)                              (CHF Mio.)
                                     %                                           %
     1996       339.2                                 73.1                                    266.1
     1998       448.0          +19.8                  67.0                +0.7                381.0
     1999       438.4          -2.0                   59.7                -10.3               378.9
     2000       405.3          -7.7                   76.5                +28.0               328.2
     2001       340.2          -16.1                  62.8                -17.9               277.4
     2002       176.5          -48.1                  55.4                -11.8               121.0
     2003       248.8          41.0                   57.9                4.5                 190.9
     2004       257.2          3.4                    48.6                -16.1               208.6
     2005       314.6          22.3                   63.7                25.8                253.5
     2006       362.2          15.1                   57.7                -9.4                304.5
     2007       370.9          2.4                    64.8                11.7                306.5
     2008       395.9          6.8                    102.8               58.8                293.09
     2009       357.2          -10.0                  73.6                -28.4               283.60
     2010       454.9          27.2                   71.7                -2.7                383.22

Wichtigste Produkte

                                     2006*           2007*           2008*          2009*            2010*
            Exporte                  (% am Total)    (% am Total)    (% am Total)   (% am Total)     (% am Total)

1. Pharmazeutische Produkte          26.1            23.7            26.3           29.4             27.4

2. Chemische Produkte                18.2            18.5            20.5           16.7             23.2

3. Maschinen                         31.2            26.1            23.5           23.2             21.8

4. Uhren                             11.6            15.1            13.8           14.1             13.2

                                 2006*              2007*           2008*           2009*           2010*
            Importe              (% am Total)       (% am Total)    (% am Total)    (% am Total)    (% am Total)

1. Landwirtschaftliche Produkte 71.7                69.3            75.5            83.1            70.7

2. Chemische Produkte            9                  8.5             5.2             1.9             9.0
                                                                                                    5.0
3. Uhren                                                                            2.3

* Eidgenössische Zollverwaltung EZV, 20.01.2011

                                                                                                               15
ANNEXE 5                                                                     Module CH@WORLD: A356

Principaux pays investisseurs

Schweiz: USD 236.- Millionen // 1% vom Total

* Es handelt sich um öffentliche Bekanntmachungen von ausländischen Firmen in Argentinien.
Quelle: www.prosperar.gov.ar Informe Anuncios de Inversión 2009

Schweizerische Direktinvestitionen im Ausland - Länder
Kapitalexporte
in Millionen Franken

                                        2004          2005           2006          2007       2008    2009

                                            1             2              3             4         5         6

Mittel- und Südamerika                  3281          6732         21346           8594      -10574   8764

Argentinien                               62           407            10            221         192    500
Bolivien                                   3             8             0             44           0     36
Brasilien                                444           662          3784           3423         778    139
Chile                                     31            96           152           -108         437    173
Costa Rica                                38           476           646            752         124     33
Ecuador                                   15            50           -38             47         -64     19
Guatemala                                  1             0            14              7         -27     19
Kolumbien                                 12           119           -99             65          53    461
Mexiko                                   155           107           757            418         398   -630
Peru                                     100           -34           -26           -173         358    138
Uruguay                                   80           135           746             78         323   -155
Venezuela                                 97            90           181            -99         315    395
Offshore Finanzzentren                  2081          2636         15683           2956      -13493   7056
Quelle: Schweizerische National Bank, Dez. 2010

                                                                                                      16
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