Projet éolien de Jumel - Compte-rendu du 1er atelier de co- Nouvergies
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Projet éolien de Jumel Compte-rendu du 1er atelier de co- construction Mercredi 3 mars 2021 Nouvergies
SOMMAIRE INTRODUCTION .................................................................................................................................. 3 LES PARTICIPANTS A L’ATELIER DE CO-CONSTRUCTION ................................................. 4 L’ETUDE ECOLOGIQUE : SYNTHESE DES ECHANGES ......................................................... 5 LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT : SYNTHESE DES ECHANGES ............................ 9 LE PROCHAIN RENDEZ-VOUS ..................................................................................................... 12 LES CONTACTS ............................................................................................................................... 13 LES ANNEXES .................................................................................................................................. 14
INTRODUCTION Depuis 2013, la société Nouvergies étudie la possibilité d’implanter un parc éolien sur la commune de Jumel. Depuis cette date, Nouvergies a lancé, entre autres, des études de faisabilité afin d’identifier les enjeux et les sensibilités du territoire. Ainsi, les études écologiques, paysagères, acoustiques et de vent ont débuté depuis 2019 et se poursuivront tout au long de l’année 2021. En parallèle, Nouvergies a le souhait d’inclure les habitants dans le développement du projet. C’est pourquoi, Julia BASTIDE et Yasmina SEMLALI, ont souhaité mener une démarche de concertation avec l’aide de l’équipe en concertation Mazars. Dans ce cadre, plusieurs événements ont eu lieu comme une première permanence d’information autour de l’éolien et du projet en septembre 2020 et une réunion de restitution de l’étude des perceptions en janvier 2021, qui visait à vous partager la vision du territoire sur l’éolien et sur le projet plus particulièrement. Afin de tenir informés les habitants des avancées du projet et d’enclencher de premières réflexions pour construire un projet qui correspond aux attentes de chacun, un premier atelier de co-construction s’est tenu le mercredi 3 mars à la salle communale de Jumel. En vue de la crise sanitaire actuelle, 2 créneaux de 1h30 ont été organisés afin de limiter le nombre de participants à chaque session (14h à 15h30 et 16h à 17h30). Les objectifs de cette réunion étaient de : • Partager la méthodologie et l’avancement de l’étude écologique, en présence du bureau d’étude ALCED’O Environnement • Travailler ensemble sur les mesures d’accompagnement qui pourraient être mises en place pour la commune de Jumel Vous trouverez ci-après le compte-rendu de la réunion. La synthèse des échanges est structurée par thématique et les remarques, questions et propositions émises par les participants sont retranscrites.
LES PARTICIPANTS A L’ATELIER DE CO- CONSTRUCTION Le 1er atelier de co-construction a réuni 15 personnes. Étaient présents les participants suivants : • Odile BOONE, conseil municipal de Jumel • Annie BARBIER, conseil municipal de Jumel • Guy BRABANDER, riverain • Chantal BRABANDER, riveraine • Claudine DEKENS, riveraine • Monsieur DELORME, riverain • Rémi FERNANDEZ, conseil municipal de Jumel • Daniel GOUDIN, riverain • Bernard GRIFFOIN, riverain • Nathalie HAREN, conseil municipal de Jumel • Rémy HOLLINGUE, conseil municipal de Jumel • Didier PEUVOT, conseil municipal de Jumel • Alain VAN GOETHEM, riverain • Eric VAN GOETHEM, conseil municipal de Jumel • Hubert VAN GOETHEM, maire de Jumel Était présente l’équipe Nouvergies suivante : • Yasmina SEMLALI, cheffe de projet • Julia BASTIDE, responsable développement Était présente l’équipe ALCED’O Environnement suivante : • Jérôme NIQUET, écologue et gérant d’ALCED’O Environnement Était présente l’équipe concertation Mazars suivante : • Emilie PERRIN, cheffe de projet • Amandine PETIT, manager
L’ETUDE ECOLOGIQUE : SYNTHESE DES ECHANGES Dans un premier temps, l’écologue en charge de l’étude écologique, Jérôme NIQUET, a présenté les principes et les méthodologies utilisées pour réaliser cette étude, ainsi que les premiers résultats bibliographiques et le calendrier des prochaines actions. Vous trouverez le support de présentation sur la plateforme participative du projet à l’adresse suivante : www.projet-eolien-jumel.fr S’en est suivi un temps d’échanges, où les participants a pu poser leurs questions et remarques. Vous trouverez ci-dessous les échanges entre Nouvergies, ALCED’O Environnement et les participants aux différentes sessions de la réunion. Afin de faciliter la lecture, nous avons classé les échanges par thématique. Sur le mât de mesure Question : Le première mât de mesure installé mesure-t-il l’activité des chauves-souris ? Réponse de Nouvergies : En 2019, un premier mât de mesure a été installé sur la zone afin d’étudier le vent et l’activité des chauves-souris en milieu cultivé, éloigné de tout boisement. En septembre 2020, nous avons installé un deuxième mât mais cette fois-ci proche des boisements afin de mieux maîtriser l’activité des chauves-souris. Question : Pourquoi y-a-t-il plusieurs micros d’installés sur le mât de mesure ? Réponse de ALCED’O Environnement : La réglementation en vigueur impose aux développeurs éoliens d’étudier l’activité des chauves-souris au sol et en altitude. Sur les mâts de mesure de Jumel, 3 micros ont été installés à : 5 m, 35 m et 95 m. De cette façon nous pouvons étudier l’activité des chauves, près du sol et en altitude à des hauteurs différentes. En effet, selon les espèces et les périodes de l’année, ces avifaunes volent à différentes hauteurs. Sur l’activité des chauves-souris Question : Combien d’espèces de chauves-souris existent-ils dans la région ? Réponse de ALCED’O Environnement : Sur la région des Hauts-de-France, il existe 22 espèces sur les 35 espèces de chauves-souris qui existent en France.
Question : Quelles sont les espèces de chauves-souris les plus sensibles ? Réponse de ALCED’O Environnement : Il existe différentes sensibilités en fonction des espèces de chauves-souris. Les chauves-souris les plus sensibles, et celles qui ont un taux de mortalité le plus important, sont les Pipistrelles. Chez les oiseaux, pour certaines espèces (Busards notamment), c’est pendant les parades nuptiales que ceux-ci sont les plus sensibles car ils montent et descendent en altitude. Ils risquent ainsi de se faire toucher par les pales des éoliennes. Question : Que faites-vous quand vous étudiez les chauves-souris ? Réponse de ALCED’O Environnement : Lorsque nous étudions les chauves-souris, et c’est aussi le cas pour toutes les espèces que nous étudions, dans un premier temps nous identifions les espèces qui fréquentent la zone d’étude sur un cycle biologique complet. Puis, en fonction de leur patrimonialité et de leur utilisation du secteur d’étude, différents degrés d’enjeux sont définis. Nous mettons alors en évidence les impacts potentiels de l’espèce en fonction de la zone d’étude, ce qui permet alors de mettre en place des mesures correctrices pour compenser les impacts du parc sur les espèces en présence. Question : Comment comptabilisez-vous toutes les espèces de chauves-souris qui sont sur la zone d’étude ? Réponse de ALCED’O Environnement : Grâce au mât de mesure et aux micros installés dessus, nous récoltons des données « brutes » sur l’activité des chauves-souris (la nuit) ; grâce à un logiciel, nous découpons ces données par tranche de 5 secondes puis les analysons, ce qui nous permet d’obtenir une liste de contacts et nous permet d’apprécier l’activité des chauves-souris. De plus, nous utilisons des caméras thermiques ce qui nous permet de visualiser les attitudes de vol des chauves-souris sur la zone d’étude. Question : Le projet est-il remis en cause si vous trouvez trop de chauves-souris sur la zone d’étude ? Réponse de ALCED’O Environnement : Si une forte abondance d’espèces de chauves-souris est identifiée sur le territoire, les développeurs éoliens doivent mettre en place la séquence ERC, à savoir éviter, réduire ou compenser les impacts. Si un impact n’a pas pu être évité, alors des mesures de réduction sont mises en place comme le bridage des éoliennes. Un bridage permet, par exemple, de stopper une éolienne pendant une plage horaire donnée (la nuit, en l’occurrence, pour les chauves-souris, selon certaines conditions météorologiques). Aujourd’hui, il existe également des systèmes appelés « batbox » installés en haut des éoliennes et permettent de détecter les ultrasons des chauves-souris pour brider les machines au bon moment. Question : Quel est le rayon de chasse des chauves-souris ? Réponse de ALCED’O Environnement : Les chauves-souris chassent dans un rayon de 3 à 5 km autour de leur colonie.
Question : Après l’installation d’un parc éolien, les chauves-souris se déplacent-elles de lieu de vie pour se rapprocher des maisons ? Réponse de ALCED’O Environnement : Il est difficile de faire ce constat car pour les chauves- souris, les éoliennes sont perçues comme des arbres. Ainsi, elles ne fuient pas la zone d’implantation des éoliennes. Sur l’avifaune Question : Etudiez-vous d’autres espèces volantes que les chauves-souris ? Réponse de ALCED’O Environnement : Oui, nous étudions aussi l’ensemble des oiseaux dans le cadre de l’étude écologique. Question : Est-ce qu’il y a des faisans sur la commune et sont-ils impactés par les éoliennes (taux de mortalité) ? Réponse de ALCED’O Environnement : Il y a quelques faisans sur la zone d’étude mais nous devons poursuivre notre inventaire avant de donner des résultats précis. Sachez qu’il existe très peu de cas de mortalité de faisans aux pieds des éoliennes. De plus, afin de minimiser la mortalité de manière générale, ces dernières doivent impérativement être implantées à 200 m en bout de pales des boisements. C’est aussi pour cela qu’il est impossible d’installer des haies ou autres plantations à proximité des éoliennes. Il ne faut pas créer de l’attractivité pour les espèces. Sur le gros gibier Question : Etudiez-vous le gros gibier dans le cadre de l’étude écologique ? Réponse de ALCED’O Environnement : Oui, l’étude écologique est menée sur l’ensemble des espèces présentes sur le territoire, faune et flore. Dans le cadre de la grande faune (chevreuils, sangliers), nous faisons des visites sur site et effectuons des comptages à vue mais aussi grâce à des caméras thermiques. Sur l’étude écologique Question : Quand allons-nous recevoir les résultats de l’étude écologique ? Réponse de ALCED’O Environnement : Les résultats de l’étude écologique seront connus entre les mois d’octobre et de novembre 2021, avant le dépôt du dossier en préfecture.
Question : Combien de fois vous rendez-vous sur la commune pour compter le nombre d’espèces présentes ? Réponse de ALCED’O Environnement : Pour l’étude de l’avifaune, nous venons 8 fois en période postnuptiale, 4 en période hivernale, 4 en période prénuptiale et 8 en période nicheuse. A chaque fois, pour une demi-journée. Pour l’étude des chauves-souris, nous venons 5 fois à l’automne, 4 fois au printemps et 5 fois à l’été.
LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT : SYNTHESE DES ECHANGES En deuxième partie de réunion, Yasmina SEMLALI, cheffe de projet Nouvergies, a présenté la différence entre mesures compensatoires et mesures d’accompagnement. Vous retrouverez le support de présentation sur la plateforme participative du projet à l’adresse suivante : www.projet-eolien-jumel.fr Puis, le maire de Jumel, Monsieur VAN GOETHEM, a partagé les objectifs de biodiversité pour la ville de Jumel suivants : • Réduire les émissions de CO2, en réduisant les consommations énergétiques • Préserver et favoriser la biodiversité à Jumel • Promouvoir l'autosuffisance pour les habitants Ces objectifs ont été débattus au sein du conseil municipal de Jumel au cours du mois de février 2021. Des pistes de mesures d’accompagnement associées à ces objectifs ont été partagées aux participants de l’atelier. Une séquence de réflexion collective a ensuite été ouverte avec les participants pour que chacun puisse proposer des idées de mesures. Vous trouverez ci-dessous les propositions de mesures d’accompagnement émises par le conseil municipal et les participants de l’atelier : Objectifs de la ville de Jumel Propositions de mesures d’accompagnement Aménager un circuit à mobilité douce (vélos) Installer des vélos électriques avec des bornes de recharge Installer une borne pour recharger les voitures Réduire les émissions de CO2, électriques en réduisant les consommations Sensibiliser les habitants à l’installation de panneaux énergétiques photovoltaïques (à l’aide d’un expert) Installer un éclairage LED sur la voie publique Rénover la salle communale (isolation et pompe à chaleur alimentée par énergie solaire) Isoler les bâtiments publics Refleurir la commune Planter des haies autour de la commune pour limiter les impacts visuels Préserver et favoriser la Lancer une opération de nettoyage de la commune, biodiversité à Jumel notamment pour le corridor écologique Sensibiliser les habitants au compostage Sensibiliser les habitants au zéro déchet Installer un composteur pour la commune Organiser une formation CPIE sur le jardinage / potager Créer un jardin partagé bio Promouvoir l'autosuffisance Pouvoir bénéficier d’arbres fruitiers responsable pour les habitants Organiser un atelier balade cueillette Faire intervenir un spécialiste du bio pour sensibiliser les agriculteurs
Ces propositions de mesures d’accompagnement seront retravaillées lors des prochains ateliers de concertation. Aussi, afin que tous les habitants puissent faire entendre leur voix sur ce sujet, il a été décidé en atelier de faire un appel à propositions dans la prochaine lettre d’information. Le mercredi 7 avril 2021, l’équipe concertation de Mazars viendra à votre rencontre sur la commune pour vous distribuer la lettre d’information et vous pourrez réfléchir ensemble à des propositions supplémentaires ! Vous aurez aussi l’opportunité d’écrire vos propositions sur la lettre d’information et les déposer en mairie. Vous trouverez également ci-dessous les échanges entre Nouvergies et les participants lors de cette séquence. Sur les mesures compensatoires Question : Comment récupérez-vous des surfaces en jachères dans le cadre des mesures compensatoires ? Réponse de Nouvergies : Pour cela, nous contactons les propriétaires et exploitants locaux pour obtenir leur accord et signer avec eux des conventions de mesures compensatoires écologiques. Question : Comment définissez-vous les zones de jachères ? Réponse de Nouvergies : Les zones de jachères sont définies dans un rayon de 500 à 700 m autour du parc éolien. Sur les mesures d’accompagnement Question : Quand est-ce que les mesures d’accompagnement seront mises en place ? Réponse de Nouvergies : Les mesures d’accompagnement pourront être mises en place sur la commune à partir du moment où le projet sera autorisé par le préfet et purgé de tout recours. Selon le planning prévisionnel du projet, nous déposons à la Préfecture de la Somme le dossier d’autorisation environnementale fin 2021, après cela, les services de l’Etat ont 2 mois pour nous envoyer leur demande de compléments. Selon le type de ces compléments d’études, les services instructeurs du projet nous accordent 6 à 8 mois pour apporter des réponses. En supposant que cette durée sera suffisante pour le projet de Jumel, la restitution des compléments d’étude se déroulera en novembre 2022. S’en suivra une enquête publique au premier semestre de 2023 et un arrêté préfectoral en fin d’année. C’est seulement après cela que nous saurons si le projet est autorisé et si les mesures d’accompagnements prédéfinies peuvent être mises en place sur la commune.
Question : La sécurité routière peut-elle être une idée ? Réponse de Nouvergies : Ce type de mesure ne rentre pas dans le cadre réglementaire des mesures d’accompagnement car celles-ci doivent répondre à des objectifs de biodiversité, de sensibilisation du public à la protection de l’environnement et de transition énergétique. Remarque : Les mesures compensatoires doivent être à la hauteur du territoire. Réponse de Nouvergies : Il faut bien différencier mesures compensatoires et mesures d’accompagnement. Dans le cas où le projet éolien aurait un impact sur l’environnement et le milieu humain, nous avons l’obligation légale d’éviter le plus en amont possible ou de réduire au maximum cet impact. S’il reste des impacts résiduels, alors nous devons mettre en place des mesures compensatoires qui sont décidées en collaboration avec les bureaux d’études (comme la plantation de haies/jachères ou l’installation de paraboles pour la réception TV). Les mesures d’accompagnement visent, quant à elle, à accompagner l’insertion du projet dans le territoire considéré. Elles apportent un soutien financier à des actions identifiées dans le cadre de plans de biodiversité, de sensibilisation du public à la protection de l’environnement mais aussi sur le plan paysager relatif au projet. Elles sont décidées en concertation avec les acteurs du territoire, élus et habitants, et doivent correspondre aux attentes de chacun.
LE PROCHAIN RENDEZ-VOUS Le deuxième atelier de co-construction aura lieu le : Mercredi 5 mai 2021 à la salle communale de Jumel L’objectif de cet atelier est d’échanger autour des variantes de trames d’implantation et de poursuivre les réflexions autour des mesures d’accompagnement à mettre en place. Nous vous tiendrons informés des modalités de l’atelier, celles-ci pourraient changer en fonction des évolutions de la crise sanitaire.
LES CONTACTS Retrouvez toutes les informations du projet sur le site participatif du projet : www.projet-eolien-jumel.fr Pour toutes questions, vous pouvez contacter : Yasmina SEMLALI Cheffe de projets éoliens Nouvergies 06 67 13 75 59 yasmina.semlali@nouvergies.com L’équipe concertation de Mazars : Emilie PERRIN, cheffe de projets concertation 06 67 12 38 21
LES ANNEXES Les remarques et questions sur l’étude écologique
Les questions et propositions autour des mesures d’accompagnement emilie.perrin@mazars.fr
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