RAPPORT D'ACTIVITÉS 2018 - INPACT 37

 
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RAPPORT D'ACTIVITÉS 2018 - INPACT 37
RAPPORT D’ACTIVITÉS 2018

VIE ASSOCIATIVE EN 2018
Quatre-vingt-onze adhérent·es en 2018 (quatre-vingt-dix huit en 2017).

Le conseil d'administration de 14 personnes s'est réuni sept fois physiquement pour orienter, suivre et
valider les activités de la structure : Daniel GIRARD, co-président, représentant à l'ARDEAR, Hervé BEDOUET,
co-président, administrateur à la FADEAR, Guillaume MARQUET, co-président, Marion FAURE, trésorière,
Sylvie PINAULT, secrétaire et référente circuits courts, Véronique PETIBON, secrétaire et représentante à
l'ARDEAR, Jacques THIBAULT, représentant de l’ADEAR 37 au CE d’InPACT 37, Bernard BEDOUET, Emilie
CALLU-SELAMBIN, Anne SCHELLENBERG, Gaëlle CAVELIER, Temanuata GIRARD, Fabien CHATTE et Jeanne
CORNUET. Yolain GAUTHIER et Anthony BEUNET ont participé en tant qu'administrateurs-stagiaires en 2018.
Le conseil d'administration a mené une réflexion approfondie sur la gouvernance interne. Le travail a
débouché sur la clarification des missions des administrateurs, la mise en place de commissions
thématiques, l'amélioration de la transmission d'informations au sein de l'association ou encore la
redéfinition du rôle d'employeur.

Une équipe de quatre salariées (3,3 ETP)
L'équipe salariée s'est étoffée en mai 2018 avec l'arrivée de Gabrielle Bordes sur des missions transmission.
Gabrielle BORDES suit les projets de transmission-reprise, leur prise en compte au niveau des territoires,
accompagne les porteurs de projet à l'entrée en CIAP (Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne).
Audrey BOUDROT suit les groupes semences paysannes, paysans-boulangers et accompagne aux
changements de pratiques et aux circuits courts. Marie-Pierre AUVRAY accompagne les porteurs de projet,
Raphaëlle Cormerais-Thomin suit l’agriculture paysanne, la feuille info, les formations pour les militants de la
Confédération paysanne.

Les formations suivies par les salariées en 2018 :
    • Audrey a participé à deux jours sur les techniques d'animation en éducation populaire avec l'Engre -
        nage et deux jours sur un outil d'optimisation logistique en circuits courts avec le Civam Bretagne ;
    • Gabrielle a participé à deux jours avec la FRCIVAM Bretagne sur l'accompagnement des cédants et à
        la relation cédants-repreneurs et quatre jours avec la FADEAR sur l'accompagnement à la transmis -
        sion.
    • Marie-Pierre et Gabrielle ont suivi 4 jours de formation, avec l’ARDEAR, sur l’accompagnement en
        portage au sein de la CIAP.

Les partenariats
Des temps forts avec InPACT 37 : apéros citoyens, apéros paysans, travail mutualisé sur l'installation à travers
le comité d'engagement des Espaces Test Agricole et la politique agricole de Tours Métropole.
Un travail sur les orientations stratégiques d'InPACT37 a été initié le 4 décembre en rassemblant les adminis-
trateurs et salariés des quatre associations adhérentes (ATable, Alter'énergies, GABBTO, ADEAR37). Les dis -
cussions ont porté sur les valeurs partagées au sein du pôle associatif et sur les actions à mener par In-
PACT37 pour répondre au mieux aux besoins diversifiés des quatre associations.

Des temps forts avec l'ARDEAR : assemblée générale le 6 mars, quatre jours de mutualisation des salariés en
juillet, le portage administratif et financier des formations, une réflexion sur les évolutions de notre réseau en
pleine phase de croissance.
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VOLET INSTALLATION
ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL DES PORTEURS DE PROJET
Trente sept nouveaux porteurs de projets ont été rencontrés individuellement cette année, dont vingt-deux
hommes et quinze femmes, deux « cadre familial ».
45% âgés de 20 à 30 ans, 55% de 30 et 40 ans, 2 seulement avaient plus de 40 ans.

Maraîchage         11 Arboriculture   1   Petits fruits   1 Viticulture      1   Caprin lait   3   Spiruline     1
Céréale transfo.   2   Insectes       1   Bovin viande    1 Porc plein air   1   Plantes       3   Sans projet   11
boulangère             comestibles                                               aromatiques       défini.

Quinze porteurs de projet ont bénéficié d’une convention de stage de l’ADEAR pour une immersion sur une
ferme.

Deux porteurs de projet d’Indre et Loire ont émis le souhait d’entrer en portage avec la Coopérative
d’Installation en Agriculture Paysanne (voir ci-dessous), l’une a signé le contrat engagement en février 2019,
la réflexion se poursuit pour l’autre.

Six tuteurs ont été sollicités en 2018 : Sophie Crépin, Michel Revault, Sébastien Beaury, Francis Audebert
Émilie Callu-Selambin et Fabian Jaubertou pour accompagner les six porteurs de projet en stage paysan
créatif. Il n’y a pas eu de formation tuteurs cette année.
Cinq porteurs de projet ou jeunes installés ont sollicité la plateforme juridique régionale.

Marie-Pierre a participé à dix rendez-vous PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé) en tant que
conseillère « projet» avec le CEPPP (Centre d’Élaboration des PPP) piloté par la Chambre.

ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF DES PORTEURS DE PROJET
A travers des temps de formation

De l'idée au projet, deux sessions cette année, 22 stagiaires au total, 16 journées de formation itinérantes, 13
fermes visitées.

Et après :
Quatre sont entrés en BPREA à Fondettes à l’automne 2018, un en stage paysan créatif avec l’ARDEAR en
janvier 2019, trois sont en cours d’installation (deux reprises familiales en Touraine, l’une en bovin viande et
l’autre en céréale, et une création élevage à laine en Aveyron). Six continuent de maturer leur projet avec des
temps de stages pratiques sur les fermes et la recherche de foncier, les huit autres font une pause dans leur
souhait de se reconvertir.
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Le Stage Paysan Créatif, sur un an avec des sessions de regroupement itinérantes en Région Centre Val de
Loire. Il a concerné pour sa deuxième édition 2018 12 stagiaires au niveau régional, dont 6 de l'Indre-et-
Loire. Les sessions de regroupement ont été organisées et animées par l'ADEAR 37 (prestataire de l'ARDEAR
pour cette action).
Les stagiaires de l’Indre-et-Loire : une en viticulture finalise sa VAE pour une installation prévue avec DJA en
juin 2019, une en maraîchage et poule pondeuse entrée en portage CIAP début 2019, une en bovin lait
transformation fromagère en réflexion sur la reprise d’une exploitation à plusieurs, un en maraîchage
actuellement en démarche PPP pour une installation avec DJA dans d’été 2019, un en céréale transformation
boulangère, installé avec la DJA en janvier 2019 et un en maraîchage qui repart sur une phase de salariat en
attendant de trouver le foncier recherché.

et sept cafés paysans
De janvier à juin 2018, de Bourgueil à Dolus le Sec, de Vou à Mettray. Au total 80 personnes concernées.
Les thèmes abordés : commercialisation en circuit court, installation à plusieurs, accès au foncier,
transformation des produits fermiers, accueil à la ferme, engagement militant, restauration collective.

TEMPS FORTS EN 2018
Accueil de François Bonneau le 21 février 2018 à Perrusson

                                                        Camille Beau, stagiaire paysanne créative 2017 nous
                                                        accueillait ce jour de février sur la ferme qu’elle
                                                        souhaitait reprendre en association avec sa cousine
                                                        Jeanne Cornuet-Métayer.

                                                        Cinquante personnes, des stagiaires de toute la
                                                        région, des élus régionaux et communautaires, des
                                                        paysans de chez nous et Simon Tardieux, président de
                                                        l'ARDEAR étaient au rendez-vous pour réaffirmer au
                                                        Président du Conseil régional, la pertinence du stage
                                                        paysan créatif.

Création de la Coopérative d’installation en Agriculture Paysanne

                                                      La CIAP est une ferme régionale multi-productions qui
                                                      fait office de couveuse, avec un numéro siret, pacage,
                                                      une certification AB, … qui héberge juridiquement,
                                                      socialement et comptablement l'activité agricole du
                                                      porteur de projet.

                                                      Le porteur de projet peut ainsi s’installer
                                                      progressivement en se concentrant sur la production et
                                                      la commercialisation. Il peut bénéficier si besoin d’un
                                                      prêt à hauteur de 40000 euros pour préfinancer des
                                                      investissements et de la trésorerie.

Il est accompagné pendant toute la phase du portage par l’ADEAR de son département, un tuteur et
plusieurs paysans référents.
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Le 25 juin 2018, un conseil coopératif et un directoire ont été élus pour gérer la structure qui s'est dotée de
deux instances de sélection : un comité d'engagement régional pour valider les dossiers des candidats à
l'entrée en CIAP et un comité de suivi et d'accompagnement départemental qui évalue la pertinence des
projets et accompagne les porteurs de projet pendant toute la durée du portage.
Composition du directoire : Simon Tardieux, président (co-président ARDEAR Centre), Cédric Bernard (salarié
ARDEAR Cente), Joël Boisard (viticulteur retraité 37), Agnès Touzeau (paysanne 45), Véronique Petibon
(ADEAR 37).

Trois réunions de Comité de Suivi et d’Accompagnement ont eu lieu, de septembre à décembre, afin de
mettre en place le dispositif, se l’approprier, et instruire les deux dossiers de demande d’entrée de porteurs
de projet.

Bilan des installations :
L'ADEAR a contribué à l'installation de dix porteurs de projets en 2018, trois en ovin lait, un en ovin viande,
un en PPAM, un en céréale, un en arboriculture, un en caprin lait et deux en maraîchage.
Trois se sont installés hors de Touraine, un dans l’Indre, un dans la Sarthe et le troisième dans la Loire.

Au total, 100 porteurs de projet accompagnés par l’ADEAR 37 se sont installés depuis 2008.

                                   Types d'installation depuis 2008

                                                       Activité artisanale (9)   Maraîchage (42)
                                                       Apiculture (3)            Arboriculture (1)
                                                       Aviculture (8)            Bovin lait (2)
                                                       Caprins lait (5)          Céréales (6)
                                                       Céréales+transfo. (6)     Héliciculture (2)
                                                       Lapin (1)                 Ovin lait (5)
                                                       Ovin viande (1)           Pêche (1)
                                                       Petits fruits (1)         Poules pondeuses (1)
                                                       PPAM (3)                  Viticulture (3)

VOLET TRANSMISSION
ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL DES PORTEURS DE PROJET A LA TRANSMISSION
5 paysans ayant un projet de transmission de leur ferme ont été rencontrés sur leur ferme.
A la suite de l'un de ces entretiens, une annonce d'offre foncière a été réalisée, et diffusée au niveau régional
à l'ensemble du réseau des ADEAR.

SENSIBILISATION A LA TRANSMISSION

ATELIERS DE LA TRANSMISSION EN SUD TOURAINE
Les Ateliers de la Transmission ont eu lieu le jeudi 13 décembre, en partenariat avec la Communauté de
Communes Loches Sud Touraine et la Chambre d’Agriculture, et avec l’appui de Dominique Lataste.

65 personnes ont participé, dont des paysan.ne.s, des porteurs et porteuses de projet à l’installation, des
membres d’OPA et d’institutions, des banques.
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Par groupes, les participant.e.s ont étudié
des « situations-types » de difficultés à
transmettre une ferme, et ont échangé
afin de proposer des pistes d’actions
permettant       de    lever     les    freins,
principalement liés aux facteurs humains,
à la transmission-reprise.
Au regard des dispositifs existants, les
pistes d'actions qui ont émergé ont été
classées en trois catégories :
- celles qui n'existent pas sur le territoire
et qui pourraient donc être mises en
œuvre
- celles qui existent mais qui pourraient être développées et améliorées
- celles qui existent déjà, et dont la priorité n'est peut-être pas de mettre davantage d'énergie à les développer

Pour exemples, se sont dégagées de la première catégorie :
- l'analyse d'expériences non-abouties de transmission
- la médiation (présence d'un tiers dans la rencontre et la relation cédant-repreneur)
- l'accompagnement à la restructuration des fermes (transition vers d'autres systèmes : de production,
d'organisation)
- la réalisation de différents scenarii de reprise
- des échanges sur la transmission au sein de groupes de réflexion (dans les CUMA, GDA...)
- la communication sur le métier de paysan au plus tôt

Suite à cette journée, 25 personnes ont souhaité continuer à mener des réflexions collectives et construire
un plan d’actions spécifiques au Sud Touraine.

DES RÉSEAUX DE FERMES : POUR SE CONNAÎTRE, ÉCHANGER SUR
NOS PRATIQUES, EXPÉRIMENTER

SEMENCES PAYSANNES
Sur le blé, le collectif s'est réuni trois fois autour de la plateforme de sélection variétale de Betz-le-Château :
    • deux sessions de notation collective en mai et juillet rassemblant une dizaine de paysan.nes.
    • un bilan de campagne en octobre pour faire le point sur une récolte assez peu satisfaisante et
         décider des orientations et des actions à mettre en oeuvre en 2019 pour trouver des solutions
         collectivement.
Afin de pouvoir poursuivre et amplifier la dynamique existante, l'ADEAR37 a déposé et obtenu un
financement jusqu'à juillet 2019 pour l'animation de l'émergence d'un GIEE (Groupement d'Intérêt
Economique et Ecologique).

Sur le maïs, une rencontre de préparation de campagne en avril a défini les protocoles expérimentaux de
sélection à mettre en place pour la campagne 2018. Une après-midi de sélection massale négative à Betz-le-
Château en juillet a été l'occasion d'échanger sur les critères de sélection du maïs population.

PAYSANS-BOULANGERS ET BOULANGERS
Un nouveau groupe d'échange de pratiques a vu le jour cette année autour de la boulangerie artisanale.
Rassemblant paysans-boulangers et boulangers d'Indre-et-Loire, le groupe s'est réuni à trois reprises :
    • la première rencontre en mars à la Coopérative Paysanne de Belêtre a été un temps d'inter-
       connaissance et de definition des axes de travail de l'année ;
    • la thématique de l'évolution de la pratique de la boulangerie au fil des saisons a été le fil rouge de la
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deuxième rencontre en juin, qui a également permis de visiter le fournil du Pain de la Levée à
        Villandry ;
    •   enfin, le groupe s'est retrouvé deux jours en octobre en présence de Marc Dewalque pour la
        formation « Maîtriser l'utilisation du levain pour produire du pain de qualité en agriculture
        biologique » au fournil de Vert Colza à Loches.

La création d'une liste de diffusion mail, l'élaboration de fiches de présentation des systèmes, un début de
travail sur l'approvisionnement en matières premières ou encore une nouvelle rencontre en février 2019
autour de la brioche promettent un bel avenir à ce groupe !

A l'interface entre la production et la transformation des blés paysans ; une douzaine de céréaliers, paysans-
boulangers et porteurs de projets a participé à la formation « Les bases de la meunerie à la ferme ». Deux
journées durant lesquelles les stagiaires ont pu se pencher sur le dimensionnement d'un atelier de meunerie,
la réglementation en vigueur et visiter des installations existantes.

                                                      AUTRES GROUPES D’ÉCHANGE DE PRATIQUES
                                                      L'ADEAR37 a continué d'appuyer le groupe de
                                                      producteurs de légumes en circuits courts par la mise
                                                      à jour de la liste de diffusion et l'appui à la préparation
                                                      des rencontres.

                                                      Une douzaine de paysan.nes du groupe agroforesterie
                                                      s'est retrouvée à l'occasion de la formation « Planter sa
                                                      parcelle en agroforesterie » à Truyes le 16 septembre.

                                                      Une belle journée qui s'est soldée par la plantation
                                                      d'une soixante d'arbres fruitiers sur un parcours de
                                                      volailles.

DÉVELOPPEMENT DES CIRCUITS COURTS
DES TEMPS D'INFORMATION ET DE MISE EN RESEAU
Trois apéro-paysans ont eu lieu autour des circuits-courts :
    • le 9 janvier au Court-Circuit à Tours sur la transformation à la ferme ;
    • le 13 février à Ambillou sur les freins et perspectives pour l'approvisionnement de la restauration
        collective, en collaboration avec le Pays Loire Nature et InPACT37 ;
    • le 4 juin à Mettray sur les différentes modalités de commercialisation collective en circuits-courts.

Ces temps avaient pour objectif d'apporter quelques clés méthodologiques, techniques et réglementaires, de
présenter des exemples de dynamiques existantes ainsi que recueillir les besoins et mettre en réseau les
paysan.nes intéressés par ces questions.

La formation « Valoriser ses fruits et légumes par la transformation fermière » avec Yann Robert du CFPPA
(Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) de Florac est venue compléter l'apéro-paysan
de janvier par un apport de connaissances théoriques et pratiques sur la transformation, la conservation et
les pratiques d'hygiène en transformation végétale.

ACCOMPAGNEMENT DE PROJETS PAYSANS DE COMMERCIALISATION/TRANSFORMATION
L'ADEAR 37 a poursuivi son travail d'accompagnement de projets de commercialisation et/ou transformation
des produits des paysan.nes du territoire :
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•   Dans le Lochois, l'ADEAR a animé deux rencontres autour du projet de relocalisation de la
        commercialisation.
    •   Plusieurs réunions avec le collectif porteur d'un projet de conserverie/restaurant sur la métropole ont
        débouché sur l'organisation en décembre d'un temps avec les producteurs de fruits et légumes du
        département. L'approvisionnement et les modalités de travail de la conserverie, la logistique ou
        encore les recettes ont été abordées avec les quatre membres du collectif. Démarrage de l'activité
        prévue dans le courant de l'été 2019.
    •   Une formation de 7h a été montée pour le collectif de transformation du Grain libre sur les questions
        de règlement intérieur et de charte. En fin d’année, le groupe s’est réuni encore une fois avec
        l’ADEAR pour une réunion pour faire le bilan de ces six années d’accompagnement !

DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE PAYSANNE
FÊTE PAYSANNE AU LOUROUX
C’était le 29 septembre, dans le magnifique cadre du prieuré du Louroux, co-organisé par l’ADEAR et la Conf :
- une rando-visite le long de l’étang du Louroux jusqu’à la ferme laitière de Dominique Gibon, sur place un té -
moignage mêlant transmission, troupeau de vaches, lait bio en filière longue, semences paysannes de maïs,
- au long de l’après-midi, un « marché commun », clin d’œil aux politiques européennes pour dire que l’en -
traide et le collectif sont des pistes à explorer,
- des stands d'associations et de collectifs dont nous partageons le combat : InPACT, Gabbto, Nature&Progrès,

Terres de Liens, collectif NDDL de Loches, Amis de la Conf’,
- du théâtre-discussions avec la « compagnie des 3 casquettes » sur des thèmes chers à notre projet paysan :
transmission et mémoire, choix individuels et investissement, solitude et coopération,
de belles idées émergées du porteur de parole : « des petites fermes nombreuses en quoi ça me concerne ? »,
- une buvette chaleureuse, un apéro délicieux, un repas incroyablement savoureux et de la musique irlan-
daise pour finir en beauté.
Un immense merci à celles et ceux qui ont eu toutes ces belles idées, ouvert leur ferme, donné de leur temps,
apporté leur savoir-faire, partagé leurs recettes et leur bonne humeur !

DEUX APÉROS PAYSANS EN LIEN AVEC LA CONF’
Deux apéros paysans de l’année ont permis d’aborder des thématiques en lien avec le projet syndical d’agri -
culture paysanne : en avril à St Nicolas de Bourgueil sur l’accès au foncier, avec le témoignage de Terre de
Liens Centre et en juin à Vou sur le syndicalisme : la Conf’ à quoi ça sert ? Et qu’est-ce qui motive celles et
ceux qui s’y impliquent ?
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BILAN DE NOS ACTIONS DE FORMATION
Une année 2018 riche en formations !
L'année 2018 a été très riche sur le volet formation, tant par le nombre que par la diversité des thématiques
traitées. De l'émergence de projet agricole à la meunerie à la ferme, en passant par le chiffrage d'une
installation ou la formation à la représentation syndicale, les treize formations ont accueilli un total de 80
stagiaires et représenté un volume de 2 945 heures stagiaires.

Des formations mises en danger
Malgré une mobilisation importante de la Confédération paysanne (interpellation des élus VIVEA dans les
instances régionales et nationales, action du syndicat lors d'un conseil d'administration national de VIVEA),
des réseaux de l'agriculture alternative (pétition en ligne, témoignages des participants aux formation de
l'Idée au Projet,..), le fonds de formation a décidé de suspendre le financement des porteurs de projet à
l'installation au premier janvier 2019.
La diminution induite du nombre de porteurs de projets dans les formations, tant sur les thématiques de
l'installation que dans les formations techniques, va assurément compromettre l'activité de formation de
l'ADEAR37 en 2019, alors que c’est un levier essentiel pour l’accompagnement des paysans. Un travail a été
initié dès le second semestre 2018 pour rendre nos formations accessibles aux financements alternatifs (Pôle
Emploi, compte Professionnel de formation,..) et sera poursuivi en 2019.

                                                                                           Nombre     Nombre de
                     Formations 2018                               Intervenant.es
                                                                                           d'heures    stagiaires

                                                              7 intervenants, 8 fermes
                  De l'idée au projet 1                                                     63 h          12
                                                            visitées, 12 paysans témoins
                                                              6 intervenants, 6 fermes
                  De l'idée au projet 2                                                     56 h          10
                                                            visitées, 9 paysans témoins
                 Coopération groupe 1                            Mathieu Lersteau            7h           15
                 Coopération groupe 2                            Mathieu Lersteau            7h           17
                        Chiffrage                                Armelle Buisson             7h           12
                                                               Dominique Lataste et
                       Association                                                          14 h          11
                                                                 Audrey Richez
 Maîtriser l'utilisation du levain pour produire du pain
                                                                  Marc Dewalque             14 h          11
                      de qualité en AB
          Les bases de la meunerie à la ferme                     Anthony Dubois            14 h          12
          Planter sa parcelle en agroforesterie                  Bernadette Vallée           7h           12
  Valoriser ses fruits et légumes par la transformation
                                                            Yann Robert (CFPPA Florac)      14 h          14
                          fermière
 Prévenir et apaiser les maux chroniques liés au travail          Corinne Cassini           14 h          12
  Travailler en collectif : charte et règlement intérieur   Raphaëlle Cormerais-Thomin       7h           7
       Être acteur et se former à la représentation                Hugo Persillet           11 h          14
RAPPORT MORAL 2018

             Il faut peut-être avoir conscience de ses propres limites
                            surtout si on veut les élargir

On nous dit que le contexte agricole change, que le modèle est dépassé. La société est en demande d'une
autre agriculture et d'une autre alimentation. Des personnes quelque soit leur âge et leur activité ont envie de
donner du « sens » en devenant paysans, paysannes.

Ce potentiel humain est une aubaine pour nos territoires ruraux. Tout cela pourrait nous réjouir, tant ce
frémissement peut être générateur d'installations en nombre, de transmissions réussies, de pratique d'une
véritable écologie. Les outils, nous les avons : diagnostic AP, guide à l'installation, transmission, école
paysanne, formation employeurs pour développer notre énergie militante et collective.

On pourrait croire que tout cela sera suffisant pour que la « mayonnaise » prenne, que de notre volonté et de
notre intelligence, surgira un nouveau monde. Alors pourquoi est-ce si compliqué ?

Les politiques mises en œuvre, c'est vrai, ne sont pas à la hauteur des enjeux : déséquilibre dans les missions
de la PAC, accès au foncier, formation professionnelle peu adaptée, rétention sur les financements publics.

Est-ce un problème de communication, d'image (Ah tous ces écolos !), d'une société tellement fracturée par
ses contradictions, ses errements, incapable de s'affranchir d'une frénésie consumériste.

Nous vivons une transition de civilisation. Elle engendre des peurs, des renoncements, mais le nouveau
monde s'imposera en dépit de toutes les résistances et les contradictions.
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