Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019

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Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
Rapport de développement
durable de la communauté urbaine
         du Grand Reims EXERCICE 2019

                                 Version CMJN
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019

      Éditoriaux
      DE L’EAU, DE L’AIR ET DU LIEN
      Il apparaît que les territoires constituent aujourd’hui l’échelle d’où émergent les avancées les
      plus significatives et les réponses les plus concrètes pour atteindre les objectifs nationaux de
      développement durable.

      Notre territoire ne fait pas exception.

      Nous avons dans la communauté urbaine du Grand Reims autant de leviers pour agir que nous avons
      de compétences. Et nous les actionnons un à un pour essayer d’évoluer vers un nouveau modèle de             AUJOURD’HUI ET DEMAIN
      développement qui renouvelle nos manières de consommer, d’aménager, de construire, de produire,
      de nous déplacer…                                                                                           Le défi collectif à relever est double : nous devons pratiquer le développement durable au quotidien
                                                                                                                  et en même temps concevoir des stratégies gagnantes sur le long terme.
      La qualité de l’air et la protection de la ressource en eau sont des défis environnementaux et de santé
      publique majeurs du XXIe siècle.                                                                            Le Grand Reims prend toute sa part dans ces deux dimensions.
                                                                                                                  Cette année il a continué à proposer des mesures de protection de la ressource en eau, à accompagner
      Réduire les déchets, économiser l’énergie, préserver les paysages et la biodiversité, apaiser la
                                                                                                                  des projets de rénovation thermique de logements, à mettre à disposition du public un cadastre
      circulation, développer la bioéconomie… Toutes les actions mises en œuvre créent une multitude de
                                                                                                                  solaire en ligne, à ouvrir des sites de compostage partagé, à compléter le maillage de cheminements
      dynamiques locales dont la finalité est de préserver notre environnement et d’améliorer notre qualité
2                                                                                                                 dans la Coulée verte, à participer à réduire les nuisances engendrées par la campagne betteravière,        3
      de vie sur le long terme.
                                                                                                                  à richement animer la semaine du développement durable, etc.
      La plus grosse responsabilité du Grand Reims, une de ses tâches les plus importantes actuellement           Il a également établi une charte pour préserver nos paysages et notre patrimoine naturel, soutenu les
      est de sensibiliser et de fédérer, d’éviter que quelqu’un agisse seul dans sa sphère ou – pire – n’agisse   équipes de recherche en bioéconomie, travaillé sur un important projet de gestion intégrée des eaux
      pas.                                                                                                        de pluie, préparé l’avenir énergétique du territoire, etc.
                                                                                                                  Ce que nous initions peut mettre du temps à produire ses effets.
      Il n’y a qu’en conduisant des démarches concertées, en reliant entre eux les différents écosystèmes,
      secteurs et acteurs, en rapprochant les intérêts, en multipliant les actions collectives, en impliquant     D’autant plus qu’il faut embarquer avec nous la population et tous les acteurs concernés, être toujours
      davantage les citoyens, que nous pourrons obtenir les résultats positifs attendus.                          prêts à évoluer et à réorienter les messages et la pédagogie.

      L’avenir de notre planète et, plus immédiatement, le développement harmonieux et l’attractivité de          Un exemple : le tri des déchets, quand il a été introduit par nos différentes intercommunalités, était
      notre territoire en dépendent.                                                                              considéré comme une contrainte nouvelle pour les habitants, mais surtout comme un progrès pour
                                                                                                                  l’environnement. Alors que le réflexe du tri est aujourd’hui généralisé et que les filières de recyclage
                                                                               La Présidente du Grand Reims       se sont diversifiées, l’objectif du consommateur citoyen ne doit plus être de remplir son bac jaune
                                                                                                                  à ras-bord mais au contraire d’en mettre le moins possible. L’effort doit maintenant porter sur la
                                                                                                                  source, moins sur le traitement. C’est dans ce sens que toute la politique des déchets du Grand Reims
                                                                                                                  et tout le discours pédagogique des services sont orientés.
                                                                                                                  Ce qui doit nous donner confiance, c’est l’attitude des jeunes générations qui ont une conscience
                                                                                                                  écologique innée, sont à l’aise avec les nouvelles pratiques écoresponsables et comprennent
                                                                                                                  suffisamment les enjeux de la crise environnementale pour vouloir faire des efforts.
                                                                                                                  Il nous revient de les guider et de les soutenir.

                                                                                                                                                Le Vice-président du Grand Reims en charge du développement durable
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019

  Sommaire

  CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT....................................................................... 7
  Déchets : harmonisation et sensibilisation........................................................................................................................ 7
  Eau : repenser et protéger.................................................................................................................................................... 8
  Un paysage à construire ensemble...................................................................................................................................10
  Préserver le foncier pour protéger le paysage................................................................................................................11
  Bruit : la lutte continue et s’étend.....................................................................................................................................13
  Odeurs : l’observatoire change d’échelle..........................................................................................................................13
  La Coulée verte chemine sans trêve.................................................................................................................................14
  Une charte liée à la campagne betteravière...................................................................................................................15

  ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE............................................................17
  Énergie et climat : adopter une stratégie de transition................................................................................................17
  Énergie renouvelable pour le chauffage urbain Croix-Rouge : le Grand Reims s’engage......................................18
  Quartier Europe : des études pour verdir la fourniture d’énergie...............................................................................18
  Qualité de l’air : progresser ensemble..............................................................................................................................19
  Rénovation thermique : l’EDDIE aux deux bouts de la chaîne.....................................................................................20
  Cadastre solaire : année 1...................................................................................................................................................21
                                                                                                                                                                                     5
  Label Grand Reims durable : un attribut valorisant.......................................................................................................23
  Le renouvellement urbain assis sur ses trois piliers.....................................................................................................24
  Bioéconomie : rester groupés et innovants....................................................................................................................26

  GOUVERNANCE ET TRANSVERSALITÉ................................................................29
  Semaine européenne du développement durable : un « showroom » et un éveilleur..........................................29

  CE QU’IL FAUT RETENIR.....................................................................................30
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

                 CADRE DE VIE – ENVIRONNEMENT

  > Déchets : harmonisation et sensibilisation
     2018 a permis de poursuivre le travail d’harmonisation engagé en 2017 et de
     développer de nouveaux projets en faveur de la réduction des déchets.

     Depuis 2017 et la création du Grand Reims, la compétence « collecte et traitement des déchets
     ménagers et assimilés » est organisée autour de trois pôles territoriaux reprenant au sein d’une
     même direction les territoires de deux syndicats de collecte (SYCODEC et SYCOMORE) et de
     Reims Métropole. 2018 a été marquée en particulier par l’élaboration et la validation d’une
     nouvelle règle harmonisée pour l’accueil payant des professionnels sur 15 des 20 déchetteries
     du Grand Reims.

     Une convention a été signée entre le Grand Reims et Veolia pour la poursuite, à compter du
     1er janvier 2018, de l’exploitation de l’unité de valorisation énergétique Rémival qui traite         7
     les déchets ultimes et alimente le réseau de chaleur de la ville. Prévus dans la convention,
     d’importants travaux de modernisation et d’amélioration des performances énergétiques de
     l’installation ont été réalisés en 2018 et 2019 pour près de 10 M€, entraînant pour la collectivité
     un gain à la fois environnemental et financier.

     Le programme « zéro déchet zéro gaspillage » engagé avec l’ADEME a été bouclé fin 2018. Si les
     objectifs quantitatifs n’ont pas été atteints, les trois ans du programme ont permis la mise en
     œuvre de deux projets phares. Le premier est l’ouverture en mai 2018 du Recycl’lab, 1 place
     Paul Claudel à Reims. Co-animé avec les associations Jeune Chambre Économique, Vél’oxygene et
     SEL, il propose notamment des ateliers et des animations ludiques autour de la prévention des
     déchets. Le second est la mise en service en août 2018 du tri truck. Ce véhicule d’information,
     de sensibilisation et de collecte des déchets spécifiques favorise les actions de proximité en se
     déplaçant sur l’ensemble du territoire.

     Dans une logique d’amélioration de la gestion des biodéchets, le Grand Reims a accompagné
     l’aménagement de sept premiers sites de compostage partagé sur le
     domaine public et la création de six points de collecte des sapins
     de Noël. Ces dernières actions sont en cohérence avec le Plan
     Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés
     (PLPDMA) soumis au vote du Conseil communautaire
     en 2019 après consultation de la population.
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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT                GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

          Le total des déchets ménagers et assimilés collectés en 2018 s’élève à 145 396 tonnes,
          représentant une hausse de 1,1 % par rapport à 2017. Une évolution observable dans l’ensemble
          des flux qui peut s’expliquer par l’augmentation de la population et des indicateurs économiques.
          Pour autant, les résultats restent globalement inférieurs à la moyenne nationale (493 kg/an/
          hab contre 514 kg/an/hab – source ADEME). Rappelons enfin que le Grand Reims a été lauréat
          en 2018, dans la catégorie « territoire urbain » au niveau de la région Grand Est, d’un prix de
          l’ADEME au regard de ses faibles ratios d’ordures ménagères et déchets ménagers et assimilés,
          ainsi que de ses coûts du service maîtrisés (données 2017).

       > Eau : repenser et protéger
          La maîtrise du risque d’inondation et la préservation de la ressource en eau sont
          au cœur de l’action du Grand Reims et de ses partenaires.

          Entrée en 2017 dans le champ des compétences du Grand Reims, la gestion des eaux pluviales
          est devenue un enjeu majeur qui oblige les collectivités à agir par anticipation. Deux raisons à
          cela : l’intensification des événements pluvieux générés par le réchauffement climatique et
          l’imperméabilisation des sols dans les secteurs urbanisés qui gêne l’écoulement des eaux de pluie
          sur place. En l’état actuel des choses, la combinaison des deux phénomènes fera courir un risque
          plus grand d’inondation, de saturation des réseaux et des stations d’épuration, de dégradation des
          milieux aquatiques et de déclin de la biodiversité.
8         Le projet de gestion intégrée des eaux de pluie dans les aménagements que porte le Grand Reims                                                                                                         9
          ambitionne d’associer tous les acteurs du bassin versant et vise à mettre en place un schéma
          directeur et un zonage à l’échelle du Grand Reims qui s’imposeront à tous. La construction
          partenariale de cet outil réglementaire est considérée par la collectivité comme une opportunité
          de corriger les actuels dysfonctionnements en situation d’inondation et de penser l’urbanisation
          future sous l’angle durable. Couvrant les 143 communes, une étude a été lancée en avril 2019
          pour une durée de 4 ans. Un guide technique est également en cours de rédaction pour aider les
          maîtres d’ouvrage à intégrer la gestion des eaux pluviales en amont de tout projet d’aménagement.

          Avec des installations comme AZHUREV ou le parc de la Roselière, le Grand Reims est déjà dans
          cette logique. Le projet AZHUREV, zone humide artificielle de 6 ha en aval de la station d’épuration
          des eaux usées de Reims, est en phase d’expérimentation. Quant au parc de la Roselière, il assure
          une fonction technique de régulation d’une grande partie des eaux pluviales de la ZAC de Bezannes,
          mais également des fonctions écologiques et paysagères grâce à une lagune en eau permanente.

          La pérennisation de la ressource en eau est l’autre grand défi auquel est confronté le Grand Reims.
          En partenariat avec l’agence de l’eau Seine-Normandie, sa cellule « protection de la ressource en
          eau » met en place des actions de sensibilisation afin de faire évoluer les pratiques à proximité
          des captages et de préserver la qualité de l’eau des rivières et des nappes souterraines. En 2018,
          plusieurs animations ont été organisées à destination des professions agricoles et viticoles et des
          communes rurales. La cellule a en outre accompagné divers acteurs dans des projets vertueux
          (zéro herbicide, plantation de haies, éco-pâturage…). Par ailleurs une étude de faisabilité du
          développement de cultures végétales à bas niveau d’intrants pour la protection en eau a été initiée
          en lien avec les acteurs du monde agricole.
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
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                                                                                                                       pépinière, haies champêtres). Pour 2019, ont été accompagnés : Chamery (réhabilitation de la
                                                                                                                       place du Jard avec création d’une aire de jeu et d’un jardin des sens), Courlandon (acquisition
                                                                                                                       et réhabilitation d’un verger au centre du village), Rilly-la-Montagne (installation d’une cuve
                                                                                                                       de récupération des eaux de source pour l’arrosage des espaces verts communaux), Janvry
                                                                                                                       (réalisation d’un aménagement paysager à l’entrée du village) et le conservatoire des espaces
                                                                                                                       naturels Champagne-Ardenne (réalisation d’un observatoire de la biodiversité et de son accès
                                                                                                                       sur la réserve naturelle régionale des Trous de Leu dans l’agglomération rémoise).

                                                                                                                       L’atlas photographique des paysages
                                                                                                                       Outil participatif invitant les habitants à prendre et à partager des photos représentatives
                                                                                                                       de leur environnement quotidien, l’atlas photographique des paysages du Grand Reims a
                                                                                                                       recueilli de mi-2017 à mi-2018 plusieurs centaines de photos présentées en ligne sur le site
                                                                                                                       www.grandreims.fr. 36 d’entre elles ont été imprimées pour constituer une exposition itinérante
                                                                                                                       qui a été proposée début 2019 à l’Office de tourisme du Grand Reims avant de se déplacer
                                                                                                                       dans les pôles territoriaux. L’objectif de cette opération de communication grand public est
       > Un paysage à construire ensemble                                                                             de montrer à la population la diversité des paysages qui l’entoure et l’intérêt de les protéger.

          Des outils de la connaissance, de communication et d’incitation financière ont                               Connaissance du patrimoine
          étayé la démarche partenariale lancée par le Grand Reims pour créer du lien                                  Le patrimoine biologique et paysager du Grand Reims n’ayant jamais été pleinement inventorié,
          entre les acteurs et entre les composantes du paysage.                                                       le Grand Reims a piloté une étude destinée à asseoir les futures actions sur un socle de
                                                                                                                       connaissances partagées et à pouvoir mesurer les évolutions dans le temps. Sous l’égide de la
          Élément du cadre de vie et facteur d’attractivité, le paysage du Grand Reims est un bien                     direction du développement durable qui l’a accueillie en alternance en 2017 et 2018, une étudiante
          à respecter, protéger, enrichir. De nombreuses initiatives ont déjà été prises dans ce sens par              en fin de diplôme d’ingénieur à Agrocampus Ouest (Angers) a sillonné les 143 communes du
10                                                                                                                                                                                                                           11
          différents acteurs du territoire. La démarche « Construisons ensemble le paysage du Grand                    territoire et analysé les composantes du paysage en les replaçant dans une perspective historique.
          Reims » vise à les fédérer, les faire dialoguer et à définir collectivement les enjeux, les priorités        Son rapport présenté en septembre 2018 sert aujourd’hui de point de repère.
          et les actions à mettre en œuvre ou à amplifier pour conserver à nos paysages leur identité,
          leurs fonctions essentielles, leurs perspectives et leur potentiel actuel et futur, en recherchant
          le meilleur équilibre possible entre préservation du patrimoine naturel et développement
                                                                                                                    > Préserver le foncier pour protéger le paysage
          économique. Quatre axes ont été dégagés lors des ateliers de décembre 2017 et mars 2018 :
                                                                                                                       En parallèle de la démarche de préservation des paysages exposé ci-dessus, la collectivité
          l’eau et les milieux humides, la nature en ville, le paysage, l’économie du végétal.
                                                                                                                       s’efforce de lutter contre l’étalement urbain, à travers notamment le Schéma de Cohérence
                                                                                                                       Territoriale (SCOT) et le Plan Local de l’Habitat (PLH) qui fixent tout deux des objectifs chiffrés
          Le projet issu de ce travail partenarial a été décliné dans une « charte pour la préservation
                                                                                                                       à ne pas dépasser en termes de consommation foncière et de production d’habitat.
          de la biodiversité et du patrimoine naturel du Grand Reims » élaborée en 2018 et finalisée en
          2019. Pour permettre un développement harmonieux du territoire, les signataires s’engagent                   De manière opérationnelle, ces principes sont appliqués à chaque opération d’aménagement.
          à mettre leurs actions en cohérence et à accentuer leurs efforts en matière d’éducation
          à l’environnement, de gestion durable des espaces de nature existants, de développement                      Cela passe ainsi par la reconquête des friches urbaines, à l’exemple du quartier du Port
          et de mise en réseau des espaces de nature pour créer des corridors écologiques. En                          Colbert, dont l’objectif est notamment de permettre une valorisation des espaces à proximité
          accompagnement de la charte, un dispositif d’aide pour la préservation de la biodiversité et                 du canal, à haut potentiel alors qu’ils sont aujourd’hui peu qualitatifs. Ce quartier se veut une
          du patrimoine naturel a été créé en septembre 2018 pour appuyer et valoriser les initiatives                 vitrine de l’innovation architecturale et environnementale, mettant en œuvre une sobriété
          des communes et autres porteurs de projets. Une ligne budgétaire de 50 000 € pour la fin                     énergétique. L’aménagement apportera également des réponses en matière de mobilités
          2018 et de 100 000 € pour l’année 2019 a été ouverte pour cet appel à projets. Elle a permis                 durables et d’aménagements paysagers contribuant à la réduction des îlots de chaleur et
          de soutenir sept projets, sélectionnés selon les modalités du règlement par une commission                   créera des porosités entre la ville existante et le canal dont les espaces à proximité doivent
          de neuf élus représentant les huit pôles territoriaux du Grand Reims.                                        faire l’objet d’un traitement qualitatif. Ce quartier mettra en avant la présence de l’eau, pour
                                                                                                                       en faire un outil de reconquête et de pacification des berges.
          Il s’agit pour 2018 de : Cormicy (confortement de la diversité biologique par plantations
          de châtaigniers et d’une haie champêtre de charmille), Hermonville (création d’un sentier                    L’aménagement Reims Grand Centre est lui aussi un exemple de reconquête de friche urbaine,
          pédagogique) et Sillery (aménagement de zones naturelles : plan d’eau, verger solidaire,                     permettant de minimiser l’impact foncier en extension, de même que le projet urbain Rives de
                                                                                                                       Vesle, dont la densification permettra de répondre aux objectifs d’optimisation des ressources
                                                                                                                       foncières.
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT   GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

                                                                                                       > Bruit : la lutte continue et s’étend
                                                                                                          L’opération de résorption des points noirs du bruit a permis en 2018 d’améliorer
                                                                                                          la protection phonique de 15 logements supplémentaires à Reims.

                                                                                                          Une directive relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement a été adoptée
                                                                                                          en 2002 par l’Union européenne. Elle avait pour but de définir une approche commune pour
                                                                                                          éviter, prévenir et réduire, dans la mesure du possible, les effets nuisibles de l’exposition au bruit
                                                                                                          dans l’environnement.

                                                                                                          Dans le cadre de son plan de prévention du bruit dans l’environnement, la communauté
                                                                                                          d’agglomération Reims Métropole a engagé une campagne destinée à améliorer le confort
                                                                                                          acoustique intérieur des logements situés dans les secteurs urbains affectés par un haut niveau
                                                                                                          de nuisances sonores provenant des trafics routier, ferroviaire ou de l’industrie. À sa création en
                                                                                                          2017, la communauté urbaine du Grand Reims a repris cette campagne à son compte.

                                                                                                          Baptisée « Résorber les points noirs du bruit », elle invite les propriétaires à équiper de dispositifs
                                                                                                          d’isolation phonique les fenêtres et portes sur leurs façades les plus exposées au bruit extérieur.
                                                                                                          Elle bénéficie de financements de l’ADEME qui fixe la méthodologie et les critères de sélection
                                                                                                          des immeubles : bâtiment sensible, dépassement des seuils, date de construction.

                                                                                                          En 2018, 15 dossiers concernant principalement le secteur Chanzy-Gambetta ont été soutenus
12                                                                                                        dans ce cadre pour un montant total de 170 000 €. Un avenant a été signé en 2018 avec                     13
                                                                                                          l’ADEME pour étendre ce plan à l’ensemble du Grand Reims.

                                                                                                       > Odeurs : l’observatoire change d’échelle
                                                                                                          Reposant sur les témoignages d’un panel de « nez » volontaires et bénévoles, un observatoire
                                                                                                          des odeurs a été créé en 2011 pour mieux identifier, localiser et maîtriser les risques de
                                                                                                          nuisances olfactives liés à l’activité de la station d’épuration de Reims (STEP). La mesure n’ayant
                                                                                                          pas démontré l’existence de réelles perturbations pour les riverains, l’État a décidé en 2018 d’y
                                                                                                          mettre fin.

                                                                                                          Dans la continuité de ce premier outil et compte tenu de l’intérêt de la thématique pour le
                                                                                                          territoire, la Communauté urbaine et ATMO Grand Est ont commencé à travailler fin 2018 à la
                                                                                                          création d’un observatoire des odeurs à l’échelle du Grand Reims. Ce nouvel outil a vocation
                                                                                                          à faciliter le dialogue entre les professionnels dont l’activité émet des odeurs (industriels,
                                                                                                          agriculteurs…) et les populations voisines. Sa mise en place est effective depuis l’été 2019 via
                                                                                                          une application en ligne nommée ODO, qui permet à chacun de rapporter grâce à son smartphone
                                                                                                          ses observations olfactives en temps réel.
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT               GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

       > La Coulée verte chemine sans trêve                                                                        > Une charte liée à la campagne betteravière
          Projet de territoire au long cours, l’aménagement de la Coulée verte est un vaste                           Le Grand Reims est à l’origine de la charte élaborée en 2018 qui doit permettre
          puzzle dont les pièces s’emboîtent une à une selon le plan arrêté pour la période                           de concilier les besoins des industriels et les aspirations à la tranquillité des
          2016-2020.                                                                                                  riverains.

          Constituée d’espaces faiblement urbanisés et reliés entre eux par des cheminements et des                   La conjoncture mondiale dans le secteur sucrier a amené les industriels à développer leur
          passerelles, la Coulée verte forme entre le canal et la Vesle une bande de plusieurs centaines              production. Plus longue qu’auparavant, la campagne betteravière nécessite de nombreuses
          d’hectares à cheval sur les communes de Champigny, Tinqueux, Reims, Cormontreuil, Taissy,                   allées et venues de camions qui occasionnent dans les communes proches des sucreries de
          Sillery, Saint-Léonard et Puisieulx. Le Grand Reims poursuit la mise en œuvre du programme                  Bazancourt et Sillery des nuisances accrues, tant en termes de bruit et de qualité de l’air que de
          d’actions 2016-2020 qui révèle peu à peu aux habitants tout le potentiel de promenade, de                   dégradation des voiries. La communauté urbaine du Grand Reims s’est saisie de cette question. À
          loisirs et de biodiversité de cette Coulée verte.                                                           son initiative, les acteurs concernés – communes, industriels, transporteurs – se sont mobilisés
                                                                                                                      à l’été 2018 pour élaborer une charte qui fixe les engagements de chacun, avec l’objectif
          Les investissement réalisés en 2018 ont permis d’augmenter la longueur des itinéraires piétonniers,         d’améliorer la qualité de vie des populations locales en travaillant à réduire les nuisances sans
          avec la finalisation de plusieurs cheminements en bord de Vesle : après la passerelle sous le               entraver cette activité importante pour la santé économique du territoire.
          pont SNCF à Saint-Brice-Courcelles d’une part et dans le secteur du Moulin de l’Archevêque,
          sur les territoires de Saint-Brice-Courcelles et Tinqueux d’autre part, en coordination avec le             La charte « Développement durable de l’activité agro-industrielle du Grand Reims » a été signée
          réaménagement du pont de la Libération et la création d’un parc sur l’île du Moulin. Toujours en            le 27 septembre 2018 par l’ensemble des protagonistes. Plusieurs pistes préventives ont été
          bord de Vesle, une première section de 300 m a été aménagée dans le secteur du Bois d’Amour.                dégagées : déviations et travaux de voirie, modifications techniques sur les semi-remorques,
          Les cheminements permettant une liaison entre Taissy et le canal ont par ailleurs été bouclés               optimisation des flux, sensibilisation des chauffeurs… Des solutions curatives ont également été
          avec la pose d’une passerelle bleue enjambant la Vesle.                                                     intégrées aux projets à mettre en œuvre en 2019. Un premier comité de suivi de cette charte a eu
                                                                                                                      lieu le 18 juillet 2019, notamment dans la perspective de la campagne betteravière 2019-2020.
14        Parallèlement au maillage des cheminements, le Grand Reims s’attache à développer l’offre de                En particulier, le Grand Reims finance une campagne de mesures acoustiques avant d’étendre           15
          parcs dans la Coulée verte. Un ponton a ainsi été créé sur la Vesle au niveau du parc de la                 à ce secteur l’opération « Résorber les points noirs du bruit » qui permettra aux riverains de se
          Roseraie à Reims, en lien avec la Guinguette qui anime les lieux durant la saison estivale. La mise         protéger des nuisances sonores. Par ailleurs, la déviation entre la RD31 et la RD74 a été ouverte
          en forme du parc des Châtillons a débuté en novembre 2018 et doit s’achever en 2019 avec                    à la circulation le 30 septembre 2019 : il s’agit de la première tranche d’un projet permettant
          l’aménagement d’aires de pique-nique, d’un verger, d’un boulodrome et d’un plateau multisport -             de réduire les nuisances des transports pour les communes riveraines de la bioraffinerie de
          city stade.                                                                                                 Pomacle-Bazancourt. Évolutive dans le temps, la charte pourra être adaptée en fonction des
                                                                                                                      progrès accomplis ou restants à accomplir.
          Rappelons que la Coulée Verte a été distinguée le 25 juin 2018 dans la catégorie « Espace
          public/nature en ville » lors de la 3e édition des défis urbains, une manifestation organisée par le
          groupe de presse spécialisée Innovapresse qui récompense les stratégies ou opérations urbaines
          exemplaires au sens de leur impact sur le développement et le renouvellement de la ville et des
          territoires.

          Après deux éditions riches et réussies, la fête de la Coulée verte s’est concentrée cette année
          sur la commune de Sillery, les 29 et 30 juin, dans le cadre du Campo Festival. Dans le jardin
          sauvage, en bordure du canal, s’est donc installé un village alternatif, présentant des solutions
          durables et écologiques pour les citoyens. Les quatre thématiques de cette année étaient
          l’environnement, l’éducation populaire, l’alimentation et la solidarité. Au-delà des stands des
          associations et structures impliquées, cet évènement a permis de montrer le développement
          durable « en actions » : atelier de création de cosmétiques bio, initiation à la permaculture,
          balades nature… ont permis à chacun de se sensibiliser et d’apprendre les gestes simples pour
          préserver notre planète.
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

                 ÉNERGIE ET
                 CHANGEMENT CLIMATIQUE
  > Énergie et climat : adopter une stratégie de transition
     Dans le cadre de sa politique de transition énergétique, le Grand Reims travaille
     actuellement à la mise en place de documents d’orientation pour préparer l’avenir
     énergétique du territoire.

     Dans la continuité de la stratégie menée en matière d’énergie et de qualité de l’air, le Grand
     Reims lance en 2019 l’élaboration de son premier Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET),
     document cadre de la stratégie énergie climat de la collectivité. Ce projet prévu sur deux ans
     aura pour but de dresser le portrait énergie climat du territoire et de définir les trajectoires
     possibles vers un territoire bas-carbone (objectif national de zéro émission nette de CO2 d’ici       17
     2050).

     Au-delà d’un travail technique, c’est surtout un temps de démocratie locale important, avec
     un volet concertation majeur. En effet, l’exercice des compétences et des politiques de la
     communauté urbaine du Grand Reims ne permettra pas, à lui seul, de résorber de manière
     suffisante les émissions du territoire. Il importe donc de créer une dynamique locale vertueuse
     avec l’ensemble des acteurs (industriels, agriculteurs, fournisseurs d’énergie, habitants…) afin
     que les objectifs de réduction soient partagés.

     En amont, il a semblé indispensable de cerner les enjeux énergétiques propres à ce territoire.
     Ainsi a été élaboré, sur toute la fin d’année 2018 et début 2019, le Schéma d’Orientations
     Énergétiques (SOE) du Grand Reims. La concertation approfondie avec les acteurs locaux de
     l’énergie a permis de faire émerger les grandes lignes directrices que souhaite se donner la
     collectivité dans les domaines de la méthanisation, de l’efficience énergétique et de l’électricité
     verte (photovoltaïque, éolien…). Ce travail a donné lieu à l’édition de trois
     livrets reprenant le contexte actuel, national et local, les grands
     enjeux de chaque thématique et les orientations politiques de la
     collectivité dans ces domaines. Une réflexion sur la mobilité
     a également été conduite en collaboration avec le Vice-
     président en charge des transports en vue d’irriguer en
     temps utile la construction du Plan de Déplacements
     Urbains (PDU) du Grand Reims.
Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims - EXERCICE 2019
GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - ÉDITION 2018 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE                     GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

           > Énergie renouvelable pour le chauffage urbain Croix-Rouge :                                                      D’autre part, un « schéma directeur des réseaux de chaleur » a été réalisé en 2018, sans attendre
                                                                                                                               l’obligation faite aux collectivités propriétaires de réseaux de chaleur de se doter d’un tel schéma
              le Grand Reims s’engage                                                                                          à compter du 1er janvier 2019. La Communauté urbaine et la ville de Reims y font des propositions
                                                                                                                               pour un développement cohérent des réseaux existants (Orgeval, Croix-Rouge, Rema Vert) et
              Le réseau de chaleur du Grand Reims prépare une nouvelle mutation. Le projet, qui                                examinent l’intérêt d’en déployer de nouveaux, là où la densité d’habitation serait propice.
              devrait voir le jour début 2022, permettra de fournir de la chaleur issue à 90 %
              d’énergie renouvelable et de récupération pour 17 000 équivalents logements. Le
              charbon sera alors supprimé grâce à l’entrée en service d’un nouvel équipement : un
              générateur de bois B ou bois de récupération.                                                                 > Qualité de l’air : progresser ensemble
              L’introduction de ce nouveau combustible dans le mix énergétique répond aux critères suivants :                  Conscientes des marges de progression pour améliorer la qualité de l’air sur le
                    • combustible d’Énergies Renouvelables et de Récupération (EnR&R),                                         territoire, les collectivités ont établi un plan d’actions qui s’attaque aux causes
                    • provenance locale,                                                                                       et cherche à entrainer dans un même élan les citoyens.
                    • ayant un tarif permettant de faire baisser le coût de la chaleur.
                                                                                                                               L’association ATMO Grand Est assure depuis plus de 20 ans la surveillance de la qualité de l’air   à
              L’introduction du bois de type B en centrale permettrait d’obtenir d’un point de vue environnemental :
                                                                                                                               partir de quatre stations de mesure fixes répartis sur le territoire de Reims. Ses relevés font état
                    • une fourniture d’EnR&R fiabilisée à hauteur de 90 % pour 17 000 équivalents logements ;
                                                                                                                               d’une qualité de l’air bonne à très bonne dans 80 % des cas. Néanmoins, des dépassementsdes
                    • une diminution des rejets atmosphériques entrant pleinement dans le PPA :                                valeurs réglementaires en oxydes d’azote persistent aux abords des boulevards. pollution   Cette
                    • une division par 6 des émissions de CO2 ;                                                                chronique se conjugue à des épisodes de pollution observés en poussières et en ozone. D’origine
                    • une division par 8 des oxydes de soufre ;                                                                naturelle, industrielle, agricole ou routière, ceux-ci peuvent provoquer des difficultés respiratoires
                    • une division par 2,5 des oxydes d’azote ;                                                                ou une hyperréactivité bronchique chez les personnes sensibles et notamment lesenfants. Cette
                    • une division par 5 des poussières.                                                                       dégradation de l’air et ses effets possibles sur la santé ont incité la ville de Reimset le Grand
                                                                                                                               Reims, en concertation avec les services de l’État, à élaborer en 2018 une feuille   de route et des
18            Ce projet a également des impacts sociétaux :                                                                    plans d’actions cohérents et globaux de nature à endiguer ce phénomène. Ces        actions qui
                                                                                                                                                                                                                                        19
                  • en valorisant une énergie issue de la filière locale (générateur d’emplois) ;                              prennent place dans le Plan Climat Air Énergie Territorial en cours sont axées sur la   mobilité/
                  • en introduisant un combustible dont le prix est compétitif pour les abonnés.                               transport, l’habitat, l’aménagement et la communication.

                                                                                                                               Le Grand Reims poursuit son action pour réduire les émissions d’oxydes d’azote, en particulier dans
           > Quartier Europe : des études pour verdir la fourniture d’énergie                                                 le cadre du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) qu’il a contribué à élaborer. Un comité Air s’est
                                                                                                                               tenu fin 2018 pour piloter les mesures qui découlent de la stratégie arrêtée. Les actions et les
              Aujourd’hui le paysage énergétique national est en pleine mutation du fait de                                    études lancées portent notamment sur l’intensification des mesures d’apaisement de la circulation
              l’ampleur des rénovations thermiques, catalysés par la loi Transition Énergétique                                (zones 30, développement du parc électrique, encouragement de la pratique cyclable…) et sur la
              Pour une Croissance Verte (TEPCV). Ces travaux vertueux permettent une baisse de                                 délimitation d’ici fin 2020 d’une zone à faibles émissions (ZFE), qui s’accorderait avec de nouveaux
              la demande d’énergie.                                                                                            modes de gestion du « dernier kilomètre » en cœur d’agglomération.

              À ces changements impactant la demande en énergie, s’ajoute le développement des Énergies                        Dans ce cadre, à partir de 2020, la moitié des bus renouvelés de la
              Renouvelables (EnR) découlant des engagements nationaux, traduits dans la loi TEPCV, qui encourage               flotte CITURA seront remplacés par des bus fonctionnant autrement
              en particulier le développement des réseaux de chaleur.                                                          qu'au diesel, pour atteindre 100 % en 2025.
              Ainsi, la communauté urbaine du Grand Reims a réalisé un schéma directeur de réseau de chaleur                   Le Grand Reims a engagé ce processus depuis plusieurs années.
              entre 2017 et 2018 qui a été adopté en 2019.                                                                     Depuis juillet 2015, deux navettes 100 % électriques desservent
                                                                                                                               l’hyper centre-ville de Reims. Ces véhicules offrent une capacité
              Les études qui ont permis la réalisation de ce schéma directeur ont mis en évidence un potentiel                 d'accueil de 22 passagers et disposent d'une autonomie d'environ
              fort de création d’un réseau autour du quartier Europe.                                                          120 kilomètres.
                                                                                                                               Depuis le 30 septembre 2019, deux bus au GNV (Gaz Naturel pour
              Ainsi, le Grand Reims poursuit ces études afin d’aboutir à une faisabilité sur les conditions techniques,        Véhicule) circulent sur la ligne 3 du réseau CITURA.
              économiques et environnementales de mise en œuvre d’un réseau de chaleur renouvelable.                           Par rapport au diesel le GNV permet de réduire de :
                                                                                                                               • 80 % les émissions de gaz à effet de serre
                                                                                                                               • 14 % le dioxyde de carbone
                                                                                                                               • 30 % l'oxyde d'azote Nox
                                                                                                                               • 90 % les particules fines Pm
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             Toujours concernant les transports en commun rémois, on peut également noter l’ouverture
             tout début 2018 d’une nouvelle station sur la ligne de tramway, au droit de la nouvelle
             polyclinique Courlancy à Bezannes.

             La lutte contre la pollution est l’affaire de tous : des collectivités, mais aussi des citoyens.
             Pour favoriser la prise de conscience de ces derniers et les rendre proactifs, le Grand Reims et ATMO
             Grand Est mènent conjointement des actions de communication et de sensibilisation. En 2018, ils
             ont édité deux documents distribués lors des conseils de quartiers de Reims et mis à disposition
             dans les mairies de proximité : une brochure sur les actions des collectivités (250 exemplaires)
             et une plaquette de 4 pages intitulée « Agissez simplement, respirez mieux » qui propose des
             pistes d’action à la portée des habitants (500 exemplaires). Par ailleurs, un parcours pédagogique
             sur les pollens et les lichens comme bio-indicateurs de la pollution atmosphérique a été mis en
             démonstration lors de la semaine européenne du développement durable du 30 mai au 5 juin
             dernier.

          > Rénovation thermique : l’EDDIE aux deux bouts de la chaîne
             À travers ses interventions auprès des particuliers et des professionnels,
             l’EDDIE concrétise l’engagement du Grand Reims en matière de maîtrise de
             l’énergie, de développement durable et de soutien à l’activité économique.

             Plateforme de rénovation énergétique, l’EDDIE (Espace Développement Durable Info                             Basés au 12 avenue Bonaparte à Reims, les conseillers de l’EDDIE répondent sur rendez-vous
20           Énergie) est un service public de la communauté urbaine du Grand Reims en forme de                           aux questions et aux demandes, sur place et par téléphone, mais vont également sur le terrain        21
             guichet unique ouvert aux particuliers et aux professionnels. Aux particuliers (propriétaires,               à la rencontre des particuliers, assurant une permanence hebdomadaire à la maison de l’habitat
             occupants ou bailleurs), il propose des informations et des conseils pour réduire leurs                      depuis début 2019 et une présence dans des événements relatifs à l’habitat, au développement
             factures d’énergie et consommer mieux, un accompagnement technique et financier de                           durable, à la maîtrise de l’énergie… En 2018, l’EDDIE a renseigné près de 2 000 personnes,
             leurs projets d’amélioration thermique de l’habitat, un suivi personnalisé de leurs travaux. En              essentiellement des propriétaires occupants. 93 % d’entre elles se disent satisfaites de la
             2018, 143 670 € de subventions de l’ADEME et de la région Grand Est sont venus soutenir                      réponse apportée par leur conseiller EDDIE.
             les projets de rénovation des particuliers dont 27 projets en rénovation globale (à l’instar
             d’un bouquet de travaux intégrant trois travaux différents parmi ceux-ci : pose d’une VMC,
             isolation des combles ou toiture, murs et fenêtres) et intermédiaire.                                     > Cadastre solaire : année 1
             Pour les professionnels, l’EDDIE délivre des conseils et soutient leur montée en compétences                 La communauté urbaine du Grand Reims a établi un « cadastre solaire », c’est-à-dire une
             dans une démarche de labellisation. Elle est la seule plateforme de l’ex-région Champagne-                   cartographie du potentiel solaire de toutes les toitures situées sur son territoire. Accessible
             Ardenne à avoir mis en place, à leur intention, des formations qualifiantes gratuites,                       depuis octobre 2018 sur le site internet www.grandreims.fr, il permet aux habitants de s’informer
             financées par le Grand Reims, la région Grand Est et l’ADEME et conçues en partenariat avec                  sur le potentiel solaire de leur toiture en fonction de sa forme, sa pente et son orientation,
             la Chambre de métiers et d’artisanat, la Fédération française du bâtiment et la CAPEB. De                    mais aussi sur le coût moyen d’une installation, les contraintes techniques, la réglementation,
             septembre 2017 à la mi-2018, une trentaine de professionnels en ont bénéficié. Depuis le                     les soutiens possibles… Il constitue pour chacun une aide à la décision, indépendante de tout
             début de l’année 2019, 26 chartes de partenariat supplémentaires ont été signées avec des                    opérateur, pour évaluer l’intérêt et la rentabilité d’un projet photovoltaïque ou thermique. Le
             artisans et des entreprises du bâtiment, leur permettant d’être référencés dans la liste mise                Grand Reims est l’une des premières collectivités à proposer un tel outil, accessible gratuitement
             à la disposition des particuliers qui recherchent des professionnels qualifiés pour effectuer                à tous les habitants. Le cadastre solaire sera mis davantage à l’honneur en 2019 pour une
             des travaux de rénovation énergétique dans les règles de l’art et performants. À ce jour,                    meilleure utilisation et appropriation par les particuliers. Les animations et les journées portes
             32 chartes de partenariat ont été signées.                                                                   ouvertes de l’EDDIE seront placées sous ce thème.
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                                                                                                                                       > Label Grand Reims durable : un attribut valorisant
                                                                                                                                         Les maîtres d’ouvrage qui visent dans leurs opérations d’aménagement ou de
                                                                                                                                         construction un haut niveau de performance en termes d’impact environnemental
                                                                                                                                         continuent d’être valorisés par le label Grand Reims durable.

                                                                                                                                         Le label Grand Reims pour l’aménagement et la construction durable a été lancé par la
                                                                                                                                         communauté d’agglomération Reims Métropole pour certifier la qualité environnementale des
                                                                                                                                         opérations d’aménagement et/ou de construction réalisées sur le territoire communautaire.
                                                                                                                                         À la création de la communauté urbaine du Grand Reims, son champ d’application a été élargi
                                                                                                                                         au territoire des 143 communes. Il s’insère dans une politique globale de lutte contre le
                                                                                                                                         réchauffement climatique, de maîtrise de l’étalement urbain et de respect de la biodiversité.

                                                                                                                                         Reposant sur le principe du volontariat, le label s’adresse aux maîtres d’ouvrage qui souhaitent
                                                                                                                                         inscrire leurs opérations sur le territoire communautaire dans une démarche de développement
                                                                                                                                         durable et s’en prévaloir dans leur communication. Ceux-ci s’engagent à respecter un cahier des

                                                                                                         ©Wilmotte et Associés
                                                                                                                                         charges comprenant une soixantaine de prescriptions. Les opérations sont jugées en fonction de
                                                                                                                                         différents critères comme la conception bioclimatique du bâtiment, la qualité de l’air intérieur,
                                                                                                                                         la réduction des consommations d’énergie, la gestion des eaux pluviales, l’ambiance sonore,
                                                                                                                                         l’optimisation de l’espace, l’utilisation de matériaux écologiques, l’intégration paysagère, la mixité
                                                                                                                                         sociale, la promotion de moyens de déplacement alternatifs à la voiture ou encore l’accessibilité
                                                                                                                                         aux personnes handicapées. Concrètement, le maître d’ouvrage est évalué à différents stades : en
22                                                                                                                                       amont de l’opération (sur la base du permis d’aménager par exemple), juste avant le démarrage            23
                                                                                                                                         des travaux (à travers l’examen du dossier technique) et en aval de l’opération pour vérifier que
                                                                                                                                         les niveaux de performance affichés ont bien été atteints.

                                                                                                                                         Quatre opérations d’urbanisme ont été labellisées en 2018 : un site logistique sur la ZAC Cernay-
                                                                                                                                         Saint-Léonard porté par Racine Ingenierie ; l’aménagement d’espaces publics à Clairmarais
                                                                                                                                         conduit par la SEM Agencia ; l’aménagement d’espaces publics sur la ZAC des Blancs Monts 2
                                                                                                                                         à Cormontreuil à l’initiative de la communauté urbaine du Grand Reims ; les maisons du futur
                                                                                                                                         construites à Bazancourt par le groupe Plurial Novilia. L’attribution du label a fait l’objet d’une
                                                                                                                                         cérémonie officielle avec remise de plaques et de diplômes dans le cadre du salon Carrément
                                                                                                                                         habitat en octobre 2018 au parc des expositions de Reims.

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE             GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

        > Le renouvellement urbain assis sur ses trois piliers
           Les trois piliers du développement durable imprègnent les politiques menées
           sur les quartiers de Reims en renouvellement urbain dans le cadre du nouveau
           programme.

           Sur le plan environnemental, d’importants travaux de réhabilitation du patrimoine social sont
           engagés par les bailleurs dans les quartiers Orgeval, Croix-Rouge, Châtillons et Europe. Au terme
           des chantiers, environ 1 200 logements à très faible performance énergétique auront été détruits
           et 2500 logements auront bénéficié d’une profonde rénovation, notamment thermique, pour
           un investissement de 35 000 € en moyenne par logement, avec à la clef un gain énergétique
           et une baisse de charges tangibles. L’implantation de panneaux solaires ou la création de
           logements dans des bâtiments à basse consommation apportent à certaines opérations une
           touche d’innovation.

           Concernant le volet économique, le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPRU)
           impose une clause sociale dans les marchés de travaux, voire d’ingénierie. Ainsi, 5 % des heures
           sur les chantiers (et sur certaines études ou missions d’ingénierie) seront affectées aux personnes
           éloignées de l’emploi, issues des quartiers prioritaires. La clause est d’ores et déjà activée sur
           les chantiers de démolition du Foyer rémois sur Croix-Rouge, sur les chantiers de réhabilitation
           de Plurial Novilia dans le quartier des Châtillons et sur l’aménagement par le Grand Reims de la
           rue Raoul Dufy à Croix-Rouge. Par ailleurs, un projet de village artisanal sur Croix-Rouge (lauréat
24         d’un appel à manifestation d’intérêt ANRU+) est en cours d’étude par la collectivité.                                                                                                                       25

           Au titre du pilier social, 500 000 € sont budgétés chaque année par le Grand Reims, dans le
           cadre du contrat de ville, en faveur de projets dans les quartiers répondant à des objectifs de
           lien social, de développement économique, de réussite éducative et de réduction des inégalités
           d’accès aux soins. Par ailleurs, des conseillers citoyens issus des quartiers sont associés à tous
           les projets prévus sur leur territoire : actions du contrat de ville, concertation autour des projets
           d’aménagement, etc. Des « maisons du projet » ont été mises en place dans les quatre quartiers
           en NPRU afin d’informer les habitants sur le projet urbain, les travaux en cours ou à venir ou bien
           encore les projets du contrat de ville. Des actions de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité
           (GUSP) sont menées dans les quartiers NPRU par les bailleurs sociaux et les collectivités. Par
           exemple, des actions de sur-entretien, via des chantiers d’insertion « Tremplin », sont cofinancées
           par la Ville, le Grand Reims et les bailleurs. Les bailleurs font intervenir des équipes de jeunes
           en décrochage, à l’intérieur de leur patrimoine, pour la remise en peinture des halls notamment.
           La collectivité y a également recours sur les espaces publics, pour des opérations de nettoyage,
           d’enlèvement des encombrants, d’entretien des espaces verts…

           Par ailleurs, dans le cadre de la conduite du Programme Local de l’Habitat (PLH), la collectivité
           développe une stratégie d’amélioration énergétique tant sur la programmation de l’habitat neuf,
           que dans ses politiques de rénovation de l’habitat avec une Opération Programmée d’Amélioration
           de l’Habitat (OPAH) multi-sites, prolongée d’une année et la préparation de nouveau programme
           OPAH et/ou PIG (Programme d’Intérêt Général) à venir.
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