Rapport économique 2021 - Switzerland Global Enterprise
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Représentation suisse à: RIYAD Pays: ARABIE SAOUDITE Date de la dernière mise à jour: 24.06.2021 Rapport économique 2021 Sommaire Figurant parmi les pays du G20 ayant le mieux géré les répercussions économiques de la pandémie de la Covid-191, le gouvernement saoudien exerce une pression afin de vacciner le gros de sa population avant août prochain pour relancer le moteur économique du pays à pleine vitesse. Comme mesure d’incitation à la vaccination, le Royaume a interdit aux non-vaccinés les pèlerinages, les voyages à l’étranger mais aussi l’accès aux universités, aux centres commerciaux et aux bureaux. Le gouvernement saoudien a pour objectif de relancer le tourisme, les événements sportifs et le divertissement, secteurs très affectés par la crise sanitaire et essentiels au plan « Vision 2030 », un programme visant à diversifier l’économie et à réduire la dépendance vis-à-vis de la rente pétrolière. A l’occasion du cinquième anniversaire du lancement de la Vision 2030, le prince héritier Mohammed Bin Salman (MBS) s’est décerné un large satisfecit : le taux de logements en propriété est passé, en quatre années, de 47% à 60%. D’autres réalisations concernent la restructuration des comptes publics, la part du secteur non-pétrolier dans le PIB, le doublement du volume d’actifs géré par le fonds souverain, la multiplication des opportunités dans différentes industries (minière, logistique, services et tourisme), et surtout le doublement du taux de participation des femmes au marché du travail et la mise en place de législations adéquates y compris la restructuration des ministères. Pourtant l’optimisme de MBS n’était pas unanimement partagé. Le FMI a corrigé à la baisse les prévisions de croissance économique de l'Arabie saoudite pour 2021, les ramenant de 2,9% à 2,1%, tout en rapportant que l'économie saoudienne s'est contractée de 4,1% l'année dernière. Toutefois, le FMI a révisé en hausse la croissance pour 2022 à 4,8%, par rapport à l'estimation de 4% en mars dernier. Pour l’organisation internationale, le rétablissement devrait se poursuivre en 2022 avec une amélioration prévue de 4%. Aussi les plus récentes statistiques saoudiennes mettent-elles en évidence une autre réalité décrite comme moins positive par MBS : le taux de chômage n’a pas baissé au cours des cinq dernières années (La feuille de route vise un taux de 7% en 2030). Mais ce dernier était de 12,6% lors du quatrième trimestre 2020, alors qu’il atteignait 14,9% au troisième trimestre de la même année, en pleine période de confinement. Le chômage, devenu endémique en Arabie saoudite, résulte de la faiblesse du secteur privé saoudien, que le gouvernement tente renforcer en valorisant les entreprises privées. La part du secteur privé dans le PIB, qui était de 40% en 2016, est passée à 40,7% en 2019, très loin des 65% espérés pour 2030. L’inflation s’est élevée à 5,3% en 2020 (après une déflation de 2,1% en 2019), en conséquence directe des hausses des tarifs douaniers et du triplement de la TVA de 5% à 15% et des fortes augmentations des prix de l’énergie (multiplication par deux des prix des carburants et hausses des tarifs de l’électricité). Il s’agit du niveau d’inflation le plus élevé depuis 2009. Pour 2021, le FMI prévoit une inflation de 2,9% en Arabie saoudite. Inéluctablement, la crise sanitaire mondiale a fortement affecté les performances économiques de l’Arabie saoudite; l’économie nationale tourne au ralenti et les finances publiques, à la base de la croissance économique dans le Royaume, sont incontestablement fortement touchées par ce ralentissement. Le déficit et la dette publique ont augmenté de 6 et 8 points respectivement pour atteindre 12% et 32,4% du PIB en 2020 suite aux mesures supplémentaires d’austérité et de soutien à l’économie pour atténuer les impacts de la crise. Toutefois, malgré la crise économique et la chute des revenus pétroliers, l’Arabie saoudite ne semble pas disposé à abandonner sa feuille de route et maintient ses projets pour diversifier ses ressources financières. 1 https://www.lenouveleconomiste.fr/
Jusqu’à aujourd’hui, la soutenabilité des finances publiques n’est pas remise en question et le pays dispose de ressources pour financer temporairement un niveau élevé de déficit. En 2019 et 2020, le Royaume a recouru à une combinaison entre émissions de dettes et ponctions sur les réserves publiques2 en devises pour financer son déficit budgétaire. En 2020, les émissions de dettes ont atteint 59 milliards de dollars, avec une accumulation de dettes publiques estimée à 228 milliards de dollars en fin d’année. L’Arabie saoudite continue à emprunter à des conditions attractives en raison de ses importantes réserves de change et de l’ancrage de sa devise au dollar. Depuis 1986, un dollar s’échange contre 3.75 riyals et cette parité n’a pas changé depuis, malgré la volatilité du prix du pétrole. Permettant de garantir la valeur de la rente et la quantité d’importations de biens de capital, l’ancrage fournit ainsi un cadre institutionnel essentiel au fonctionnement de l’économie rentière. Par conséquence, la politique monétaire saoudienne a tendance à suivre de près celle des Etats-Unis en matière de fixation des taux d’intérêt. Malgré les grands défis géopolitiques et économiques, l’Arabie saoudite reste un acteur majeur de l’économie internationale, un allié régional de poids et tout simplement une économie trop grande et trop importante pour que le monde l’ignore. Sommaire 1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques 2. Accords internationaux et régionaux économiques 2.1 Politique, priorités du pays 2.2 Perspectives pour la Suisse 3. Commerce extérieur 3.1 Evolution et perspectives générales 3.1.1 Commerce de marchandises 3.1.2 Commerce de services 4. Investissements directs 4.1 Evolution et perspectives générales 4.2 Flux d'investissement bilatéraux 5. Promotion commerciale, économique et touristique 5.1 Instruments de la promotion économique extérieure 5.2 Intérêt du pays de résidence pour la Suisse 5.3 Intérêt pour la Suisse comme lieu d'investissement 5.4 Intérêt pour la place financière suisse Annexes 2 L’Arabie saoudite dispose des réserves en devises d’une valeur de 450 milliards de dollars soit 60% du PIB. 2/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques À la merci des cours volatiles3 du pétrole, l'économie saoudienne s'est contractée de 3,3% au premier trimestre par rapport à l'année précédente. La contraction causée par la baisse de 12% des revenus4 pétroliers – la plus élevée depuis une dizaine d'années - a été amortie par l'amélioration des performances des revenus non-pétroliers sur les trois premiers mois de l'année, en comparaison avec la même période de l'année dernière. Les activités non pétrolières et les activités de services gouvernementaux ont enregistré une croissance positive de 0,4% et 5% respectivement. La Vision 2030 demeure le socle de l’Arabie saoudite. Certains objectifs du programme de la diversification pourraient être décalés dans le temps en raison de la chute brutale des cours du pétrole, aggravée par les conséquences économiques de la Covid-19. Pour réduire l’impact socio-économique de la pandémie, le gouvernement a entrepris diverses mesures5 d'atténuation fiscale, estimées à 48 milliards de dollars (7,3 % du PIB) et a introduit une série de mesures de soutien destinées au secteur privé, pour un montant total de près de 61 milliards de dollars. La Banque centrale saoudienne (ancienne Agence monétaire saoudienne, SAMA) a également injecté la somme de 13,3 milliards de dollars dans le secteur bancaire en vue d'améliorer la liquidité bancaire et permettre aux banques nationales de continuer à fournir des facilités de crédit au secteur privé. Si les mesures entreprises ont adouci l’impact, surtout social, de la crise, elles se sont soldées par une augmentation du déficit budgétaire. Pour 2021, l’Arabie saoudite s’attend à un déficit budgétaire de 4,2 % du PIB, contre 11,3 % du PIB en 2020 et 4,5 % du PIB en 2019, indique le FMI - analyse qui est inférieure aux prévisions officielles. Le budget 2021 prévoit un montant total de recettes de 226 milliards de dollars, en hausse de 10% par rapport aux estimations pour 2020 (205 milliards de dollars) alors que les dépenses sont projetées à 264 milliards de dollars, soit 34,5% du PIB, en baisse de 7,3% par rapport aux dépenses effectives en 2020 (284 milliards de dollars). Pour pallier au défi majeur visant à attirer les investissements internationaux, indispensables à la réussite des objectifs de diversification économique, le gouvernement saoudien se tourne vers la finance domestique. Ainsi, le Royaume a annoncé deux programmes phares de plusieurs milliards de dollars pour relancer le secteur non pétrolier. Un programme qui obligera les entreprises publiques à réduire les dividendes6 qu'elles versent au gouvernement afin de stimuler les dépenses d'investissement. L’autre programme baptisé Shareek7 ("partenaire"), vise à ce que les entreprises cotées en bourse canalisent les paiements de dividendes dans des investissements à long terme au sein de l'économie saoudienne - les actionnaires seraient payés en actions qu’ils peuvent conserver ou vendre sur le marché boursier saoudien « Tadawul ». MBS a également déclaré que le PIF, soutenu par l'État, injectera au moins 40 milliards de dollars dans l'économie locale8 chaque année jusqu'en 2025. À partir de 2024, pour pouvoir bénéficier des faramineux contrats publics, les entreprises internationales devront posséder leur siège régional en Arabie Saoudite (« headquarters progamme »). Afin de relancer le secteur privé saoudien, largement dépendant des projets publics9, et de créer des emplois pour une population très jeune (annuellement, 200’000 à 250’000 nouveaux demandeurs d’emplois arrivent sur le marché saoudien), le gouvernement a annoncé des programmes stimulants dont le plan d'investissements d’environ 3’200 milliards de dollars d'ici 2030 et le plan de privatisation de 16 3 Le secteur pétrolier représente près de 50% du PIB et 70% des recettes budgétaires 4 L'ébranlement est dû, en grande partie, aux coupes de production pétrolifère mises en place depuis mai 2020 comme convenues entre les Pays de l’OPEP+. 5 Certaines des mesures de relance restent en place, tandis que d'autres sont supprimées à mesure que l'économie saoudienne se redresse. 6https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-03-30/saudi-plans-trillions-in-new-investments-to-boost-private- sector 7 https://www.reuters.com/article/saudi-economy-int-idUSKBN2BM2L7 8 Des investissements centrés sur le développement de nouveaux secteurs de l’économie nationale avec pour objectif la création de 1,8 million d'emplois d'ici cinq ans. 9 Pour mémoire, des dizaines de milliards de dollars de contrats gouvernementaux sont restés impayés depuis 2014 et le gouvernement s’est vu forcer d’ajourner, retarder et même modifier des projets. 3/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
industries clés10. La privatisation pourrait rapporter 55 milliards de dollars aux caisses du Royaume dont 16,5 milliards dollars en partenariats public-privé. Le programme le plus récent pour accroître la production locale et créer une autosuffisance nationale, « Made in Saudi11 », vise à soutenir les produits et services nationaux aux niveaux local et international. Les fruits de la privatisation des entités étatiques y compris d’une partie d’Aramco12 sont censés à terme renforcer le fonds souverain d’investissement détenu par le Royaume (PIF, Public Investment Fund), qui a profité de l'effondrement des Bourses, en 2019, pour investir plus de 7,7 milliards de dollars en seulement trois mois dans diverses entreprises allant de Boeing au croisiériste américain Carnival, le promoteur californien de concert Live Nation ou encore des compagnies pétrolières. Au cours de l'année 2019, un total de 445’000 travailleurs étrangers ont quitté le marché du travail, contre 1 million en 2018, ce qui porte le total des départs d'expatriés à environ 2 millions au cours des trois dernières années. Les départs s’expliquent principalement par les taxes imposées sur les expatriés depuis janvier 2018 et par les conséquences du double choc auquel le Royaume fait face : la baisse des cours du pétrole et la pandémie de la Covid-19. Au troisième trimestre de l’année dernière, 257'000 étrangers ont quitté le Royaume. Durant le premier trimestre de cette année, 129’000 expatriés ont quitté le marché du travail saoudien alors que 74’000 Saoudiens ont rejoint le marché en 202013. Le nombre de travailleurs étrangers a connu une diminution de 2%, atteignant 6,35 millions, et le nombre de Saoudiens enregistrés auprès de l'Organisation générale de l'assurance sociale (GOSI) a augmenté de 4%. Le taux d'emploi des femmes saoudiennes a augmenté régulièrement, passant de 68% à 76% entre fin 2018 et 2020, alors que le taux de chômage des femmes a diminué, passant de 32% à 24%. L’emploi des femmes est plus important dans le secteur privé que dans le secteur public. Entre début 2019 et fin 2020, le taux d’activité des femmes saoudiennes dans le secteur public n'a augmenté que de 5% alors qu’il a progressé de plus de 10% dans le secteur privé. L'emploi des femmes dans les secteurs à forte intensité de main-d'œuvre tels que la construction, la fabrication, l'hébergement et la restauration a augmenté de 9,14% et 40% respectivement. 281’00014 saoudiens et saoudiennes travaillent dans le secteur public contre 1,75 million dans le secteur privé. Représentant les trois-quarts des travailleurs du Royaume, les travailleurs étrangers en Arabie saoudite ont envoyé à l’étranger 13.51 milliards de dollars au cours des quatre premiers mois de 2021, contre 11.62 milliards de dollars à la même période l'année dernière, soit une hausse de 16.24%. Au niveau international, l'Arabie saoudite a été le troisième plus grand expéditeur d’argent par les travailleurs étrangers vers leurs pays d’origine en 2020, enregistrant environ 35 15 milliards de dollars. Ces transferts s’expliquent notamment par la volonté des expatriés de soutenir leurs familles pendant la pandémie de la Covid-19 et par les départs massifs d’expatriés. 10 Le Royaume compte recourir au secteur privé pour gérer et financer les infrastructures, les services de santé, les réseaux de transport urbain, les édifices scolaires, les services aéroportuaires, les usines de dessalement d'eau et le traitement des eaux usées, entre autres industries. https://www.arabnews.com/node/1827276/business-economy 11 https://saudimade.sa/en 12 Aramco a annoncé en avril avoir vendu pour 12,4 milliards de dollars une participation minoritaire dans une entreprise de pipelines à la firme américaine EIG Global Energy Partners. A présent, l’Arabie saoudite discute avec la China Investment Corp. (CIC), l’un des fonds souverains chinois la possibilité de lui vendre 1% du géant pétrolier saoudien Aramco. Ces cessions illustrent la volonté du Royaume de lever des fonds afin de financer ses efforts entrepris en vue de diversifier son économie. 13 La majorité des Saoudiens ont travaillé dans les secteurs de l'ingénierie de base et le commerce de détail, ou en tant qu’employés de bureau ou spécialistes dans des domaines scientifiques, techniques et humanitaires. 14 En comparaison, 74’000 étrangers travaillent dans le secteur public. 15 https://www.knomad.org/sites/default/files/2021-05/Migration%20and%20Development%20Brief%2034_1.pdf. L’Autorité Générale des Statistiques saoudienne a publié le montant de 39.90 milliards de dollars. 4/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
2. Accords économiques internationaux et régionaux 2.1 Politique, priorités du pays Au niveau international, l’Arabie saoudite est membre du G20 dont elle a assumé la présidence16 en 2020 en accueillant virtuellement le sommet du groupe à Riyad en novembre. L'Arabie saoudite est pleinement attachée aux objectifs du G20 et soutient les efforts mis en œuvre visant à parvenir à une croissance économique forte, équilibrée, durable et inclusive. Le Royaume est aussi membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il est aussi membre de la Ligue Arabe et de la Grande Zone Arabe de libre échange (GAFTA) 17. Depuis son accès à l’OMC en 2005 et dans le but de promouvoir le commerce international, d’attirer les investissements étrangers et de promouvoir les secteurs non-pétroliers, l’Arabie saoudite a allégé les contraintes pour les investisseurs et les entreprises étrangères. Le Royaume autorise les investisseurs à posséder à 100% leurs activités commerciales ou industrielles, sans besoin d’un partenaire saoudien. En juin 2020, l’Arabie saoudite a approuvé une nouvelle loi dans le secteur minier permettant aux investisseurs l'accès au financement. Cette loi vise à stimuler les activités de prospection et d'étude géologique afin d'exploiter les ressources minérales inutilisées du pays. Sur le plan régional, l'Arabie saoudite est, avec les Emirats arabes unis, le membre le plus influent du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Malgré les volontés manifestées par les différents gouvernements du GCC, l’intégration économique dans la région 18 doit encore se réaliser. En 2009, les Émirats arabes unis ont renoncé à leur projet d'adhésion à l'union monétaire du CCG, jetant depuis le doute sur l'avenir d'un projet en gestation depuis près de 30 ans. Le plus récent point de rupture est signé en mai 2020 par la décision unilatérale saoudienne d’augmenter la taxe de la valeur ajoutée de 5% à 15%. Les raisons de ce changement sont diverses 19, allant de la protection de l'industrie nationale à la génération de revenus. 2.2 Perspectives pour la Suisse Signé le 22 juin 2009, l'accord de libre-échange (ALE) entre les pays de l'AELE et ceux du CCG est entré officiellement en vigueur le 1er juillet 2015 au lieu du 1er juillet 2014. Le 1er juillet 2020, l’élimination des tarifs sur les produits de la catégorie B est entrée officiellement en vigueur (au lieu du 1er juillet 2019, comme prévu). En avril 2021, le premier conteneur arrivant depuis la Suisse a bénéficié du traitement préférentiel garantit par ledit ALE. Les autres accords signés entre les deux pays correspondent à l'accord de protection des investissements - entré en vigueur le 9 août 2008, l’accord aérien20 - entré en vigueur le 5 février 2015 - et l’accord de double imposition fiscale signé à Riyad en février 2018. La convention est entrée en vigueur le 1er avril 2021. En outre l’accord d’échange automatique d'informations est déjà en place depuis janvier 2018. 16 En 2020, la présidence saoudienne a invité la Suisse à participer aux travaux du G20. Pour la première fois et comme retombée directe des visites officielles suisses dans le Royaume, la Suisse a pris part au sommet des chefs d’État du G20 et à l’ensemble des réunions ministérielles et groupes, à tous les niveaux. 17 GAFTA est un pacte de la Ligue Arabe entré en vigueur le 1 er janvier 2005 qui vise à former une zone de libre- échange arabe. 18 L’union douanière entre les Etats membres du CCG (décidée en 2003) est finalement entrée en vigueur le 1er janvier 2015, mettant formellement en place une zone libre de droits de douane et un tarif extérieur commun de 5%. L’introduction d'une monnaie commune, initialement prévue pour 2010, a par contre été reportée. 19 Les produits qui entrent en concurrence avec la production nationale (produits agroalimentaires, chimiques, textiles, minéraux, bijoux en or) sont soumis à un droit de 12%, et d’autres, pour lesquels il existe une production locale couvrant au moins le 30% du marché, sont frappés d’un droit de 30%. 20 Depuis l'arrêt des vols directs assurés par Swiss International Airlines cet accord bénéficie uniquement à la partie saoudienne. 5/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
3. Commerce extérieur 3.1 Evolution et perspectives générales L’allégement du confinement décrété en Arabie saoudite et dans de nombreux pays suite à la propagation de la pandémie de coronavirus s’est traduit par une modeste amélioration du commerce extérieur saoudien. Durant le premier trimestre 2021, les exportations21 de marchandises ont enregistré une hausse de 11%, correspondant à 5'531,81 millions de dollars, par rapport au premier trimestre 2020. Elles se sont élevées à 56'644,65 millions de dollars contre 51'112,85 millions de dollars au premier trimestre 2020. La hausse est principalement due à l’augmentation de 6,64% des exportations de pétrole, correspondant à une hausse de 2'531,20 millions de dollars. La part des exportations pétrolières dans les exportations totales est passée de 74,6% (T1 2020) à 71,8% (T1 2021). Les exportations des produits non-pétroliers ont augmenté de 23,12% par rapport au premier trimestre 2020. Les produits non-pétroliers les plus importants, "plastiques, caoutchouc et ouvrages en ces matières" et "produits des industries chimiques ou des industries connexes", qui représentaient respectivement 27,63% et 33,85% des exportations des produits non-pétroliers au premier trimestre 2021, ont également enregistré une hausse. Les exportations de "produits des industries chimiques ou des industries connexes", y compris la pétrochimie, ont augmenté de 10,13% (+399,42 millions de dollars) et les "plastiques, caoutchouc et ouvrages en caoutchouc" ont enregistré une hausse de 38,85% (+1'489,3 millions de dollars) par rapport au T1 2020. Par rapport au trimestre précédent (T4 2020), les exportations ont augmenté de 10,82%, soit 5'531,81 millions de dollars. 3.1.1 Commerce de marchandises Habituellement excédentaire et variant en fonction des cours du pétrole et de la demande mondiale en pétrole, la balance commerciale du pays était faiblement excédentaire en cette année de 2020, en baisse de 66,93% comparé à 2019. En décembre 2020, l'Arabie saoudite a enregistré un excèdent de 35,86 milliards de dollars, comparé à un gain de 108,44 milliards l'année précédente. Les exportations saoudiennes totales ont chuté de 33,54% en glissement annuel en décembre 2020 pour atteindre 173,85 milliards de dollars. Les importations totales s’élevaient à 138 milliards de dollars en décembre 2020 et ont enregistré une baisse de 9,9% sur un an. Dans le cadre des engagements de l'Opec+, les exportations de brut ont été de 6,35 millions de barils par jour en 2020 contre 6,82 millions de barils par jour en 2019 (une baisse de 6,82%). 3.1.2 Commerce de services Les importations de services22 ont totalisé 51’569 millions de dollars en 2019, avec une baisse de 6,29% par rapport à 2018. La même année, les services exportés par l'Arabie saoudite s’élevaient à 23’468 millions de dollars, soit une hausse de 23,68% par rapport à 2018. Les services représentent 50,4% du PIB et emploient 72,9% de la population active. Le secteur des services est principalement dominé par le tourisme, la finance, les services bancaires et le secteur de l’assurance. Le développement du tourisme, qui constitue l’un des objectifs de la Vision 2030, a été particulièrement impacté par la crise de la Covid-19. Afin de contenir la propagation de la pandémie, le Royaume a fermé ses frontières et suspendu les vols internationaux à partir du 15 mars 2020. Depuis fin février 2020, les visas touristiques, y compris pour la Omra, ne sont plus délivrés, tandis que le hajj 2020 s’est tenu en une forme extrêmement réduite. En juin 2020, le gouvernement saoudien a lancé la campagne « Saudi Summer » visant à promouvoir le tourisme intérieur durant l’été 2020. L’Arabie saoudite a organisé à Riyad le 26 mai 2021 le sommet de la relance du tourisme (Tourism Recovery Summit) post-pandémie. A cette occasion, l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies (OMT) a ouvert à Riyad son premier bureau régional pour le Moyen-Orient, tandis que le gouvernement saoudien, en partenariat avec la Banque mondiale, a promis 100 millions de dollars pour créer un Fonds international pour le tourisme global. 21 https://www.stats.gov.sa/en/325 22 Source : OMC - Organisation Mondiale du Commerce, 2020 6/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
L'Arabie saoudite abrite plus de 27% du total des actifs bancaires du CCG et constitue le deuxième secteur bancaire de la région en termes d'actifs et le plus important en termes de capitalisation boursière. Le secteur bancaire saoudien compte 10 banques locales cotées en Bourse saoudienne et des succursales de 15 banques étrangères. En 2020, les bénéfices des banques saoudiennes cotées à la bourse locale ont chuté de 23,9%, (soit 9,23 milliards de dollars) en raison de la pandémie du coronavirus et du couvre-feu imposé dans le pays, qui ont stoppé la plupart des activités économiques et la demande de financement, en plus du retard du gouvernement dans le paiement des échéances des prêts aux entreprises et aux particuliers. Malgré les difficultés rencontrées au cours de l’année 2020, nous assistons au développement de la banque numérique. La Banque centrale saoudienne (SAMA) lance une nouvelle initiative « Open Banking23 » qui promet de stimuler la croissance et l'innovation dans le secteur des services financiers du Royaume. Une fois déployé en Arabie saoudite au premier semestre 2022, l'Open Banking permettra aux Fintechs et autres non-banques de créer de nouveaux produits et services financiers qui rendent les parcours clients plus simples et plus efficaces. Au cours des deux dernières années, SAMA a institué différentes initiatives dans ce domaine, notamment en lançant Fintech Saudi en 2018, la mise en place d'une réglementation sandbox, en publiant une réglementation sur les prestataires de services de paiement (PSP) et en lançant des licences pour les institutions financières qui ne sont pas des banques. Le processus de privatisation en cours devrait permettre d'évaluer ou de couvrir les risques, tant pour le gouvernement que pour les investisseurs qui cherchent à s'approprier des actifs de l'État. Malgré un ralentissement de la croissance ces dernières années, le marché des assurances en Arabie saoudite présente un potentiel considérable à court et à long terme et pourrait bien connaître une consolidation au cours des années à venir. 3.2 Commerce bilatéral24 (Voir l'annexe 4 du présent rapport). En 2020, l’Arabie saoudite était le deuxième partenaire commercial de la Suisse au Moyen Orient (après les Emirats arabes unis) et le volume des échanges a atteint 2'224,5 millions CHF, contre 2'317,17 en 2019 (-4,02%). Les exportations de la Suisse vers l’Arabie saoudite ont baissé de 10,77% en 2020 pour atteindre 1'612,03 millions CHF (contre 1'806,08 en 2019). Les exportations de l’Arabie saoudite vers la Suisse ont augmenté de 19,84% pour une valeur de 612.47 millions CHF. Cette croissance se justifie par l’augmentation des exportations saoudiennes des pierres précieuses, métaux précieux, bijoux (35,4%). La Suisse est le 21ème fournisseur du Royaume avec une part de marché de 1,09% (voir annexe 3). La balance commerciale est structurellement bénéficiaire pour la Suisse et s’élève en 2020 à 999,57 millions CHF contre 1’295,44 millions CHF en 2019 (-22,84%). Les principaux produits d'exportation suisses ont été les « produits traditionnels »: produits pharmaceutiques (41,60%), produits horlogers (13,80%) et machines (11.16%) et pierres précieuses, métaux précieux, bijoux (9,80%) 4. Investissements directs 4.1 Evolution et perspectives générales Pour la Vision 2030, les IDE restent l’un des moyens les plus efficaces pour diversifier l’économie et surtout créer des emplois pour les jeunes. Ceci en raison de leur capacité à transmettre les technologies, employer et former la main d’œuvre locale, et valoriser les matières premières locales. Pour séduire les entreprises dans les secteurs ciblés, le Royaume a réduit les obstacles administratifs. En plus des activités industrielles et du commerce de détail, les investisseurs étrangers peuvent aussi posséder à 100% les entreprises des secteurs des transports, du recrutement, de l'audiovisuel et de l'immobilier. Les investisseurs étrangers peuvent également investir dans le secteur minier. 23https://www.sama.gov.sa/en-US/News/Pages/news-642.aspx 24Les statistiques considérées sont celles des douanes suisses sauf pour la part de la Suisse dans les importations saoudiennes depuis le monde entier. 7/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
En juin 2015, le pays a ouvert sa bourse « Tadawul » aux étrangers (banques, maisons de courtage, fonds d'investissement ou compagnies d'assurance). Cette vague de privatisations peut être considérée comme un pas vers une plus grande libéralisation de l'économie, dans un pays traditionnellement sensible à toute influence politique et économique étrangère. En janvier 2018, l’autorité saoudienne de régulation des marchés des capitaux (CMA) a mis en place des mesures destinées à relaxer les restrictions sur les IDE. Ces mesures rabaissent de 1 milliard de dollars à 500 millions de dollars le niveau minimal d’actifs sous gestion imposé aux organismes financiers actifs en bourse. En mars dernier, le Royaume a annoncé son taux le plus élevé d'investissements étrangers depuis quatre ans. SAMA a révélé que le Royaume a attiré 1,87 milliard de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) au quatrième trimestre de l'année 2020. Un montant en hausse de 72% par rapport au trimestre précédent et de 80% par rapport à la même période de l'année précédente. Le chiffre global pour 2020 a atteint 5,49 milliards de dollars, soit quelque 20% de plus qu'en 2019. Il s’agit du total annuel le plus élevé réalisé depuis 2016 (7,45 milliards de dollars), alors qu’en 2017 les investissements étrangers s’étaient effondrés à 1,4 milliard de dollars. Nonobstant, si l'amélioration des performances est saluée par le Royaume, elle est encore loin d’atteindre le montant souhaité pour satisfaire les objectifs ambitieux fixés dans la Vision 2030. Pour mémoire, le Royaume vise à porter les IDE à 5,7% du PIB saoudien d'ici à 2030. Un ratio qui reste aujourd’hui inférieur à 1% du PIB. Les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, le Koweït, la Suisse, Singapour, le Japon, le Koweït et la Malaisie étaient les principaux investisseurs en Arabie saoudite en 201725. Les investissements sont principalement orientés vers l’industrie chimique, l’immobilier, le tourisme, les carburants fossiles, l’automobile et la machinerie. En 2019, une banque suisse a obtenu une licence complète pour exercer des activités bancaires dans le pays, tandis qu’une société suisse Fintech internationale a ouvert son nouveau bureau à Riyad. 4.2 Investissements bilatéraux Les investissements suisses en Arabie saoudite demeurent stables depuis quelques années. Toutefois, ils pourraient augmenter si le Royaume renforce sa décision de limiter les contrats publics aux seules entreprises établies dans le pays. Des entreprises suisses disposant d’un hub aux EAU pourraient revoir la structure de leur présence dans la région et investir dans le Royaume. Surtout celles pour qui l’Arabie saoudite est le grand marché dans la région. Récemment, de nouvelles entreprises suisses ont manifesté leurs intérêts dans l’industrie informatique et cybernétique saoudienne. Pour les investissements suisses en Arabie saoudite, il n'existe pas de chiffres disponibles concernant les investissements directs saoudiens en Suisse. Les investisseurs saoudiens sont principalement actifs dans les secteurs de l'immobilier et de l'hôtellerie, ainsi que dans certaines branches de l'industrie (machines, montres). Le conglomérat saoudien Olayan group est un actionnaire important d’une banque suisse. Depuis quelques temps, de jeunes saoudiens commencent à créer des startups en Suisse. 5. Promotion commerciale, économique et touristique 5.1 Instruments de la promotion économique extérieure Outre l'Ambassade de Suisse à Riyad26, le principal promoteur des liens économiques entre la Suisse et l'Arabie saoudite est Switzerland Global Enterprise (S-GE), qui dispose d’un Swiss Business Hub Middle East (SBHME) basé à Dubaï avec une antenne à Riyad. S-GE organise régulièrement des journées d'information en Suisse afin de faire connaître le potentiel de l'Arabie saoudite aux entreprises suisses. Des « fact finding missions » en Arabie saoudite sont organisées ponctuellement pour des entreprises intéressées par le marché saoudien. Suite à la restriction des voyages au niveau international, différentes visioconférences avec des entreprises suisses et celles basées au Liechtenstein intéressées par le marché saoudien ont été organisées. 25 Chiffre le plus récent 26 Le consulat général à Djeddah est fermé depuis fin juin 2014. 8/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
En février 2016, le « Swiss Business Network Saudi Arabia » (SBNSA) a été établi. Le SBNSA accueille aussi bien des individus que des entreprises suisses ou locales intéressés par le milieu des affaires en Suisse. En collaboration avec l'Ambassade de Suisse à Riyad, SBNSA organise régulièrement des soirées thématiques pour ses membres. Créé le 1er avril 2006 entre le conseil saoudien des chambres de commerce et de l'industrie et la Swiss Business Association Saudi Arabia (SBASA), le Saudi-Swiss Business Council (SSBC) a été « suspendu » fin 2019, mais va être réactivé prochainement. La dernière « fact finding mission » organisée par la SBASA en Arabie saoudite (Riyad, Djeddah, Abha) remonte à 2010, et a rassemblé des représentants de petites et moyennes entreprises suisses. Après plus de cinq années de pause, le SSBC a organisé la visite d’une large délégation saoudienne en Suisse en mars 2018, en collaboration avec différents acteurs suisses dont l’Ambassade de Suisse à Riyad, S-GE, le SECO et le SBNSA. Cet échange s’est poursuivi lors de la commission mixte en septembre 2018 en Suisse. Suisse Tourisme (ST) est présent dans la péninsule arabique avec un bureau à Dubaï. ST continue d’organiser un « road show» annuel en Arabie saoudite et d’autres activités ponctuelles (VIP Ladies dinner, fashion show…) pour la promotion de la Suisse comme destination touristique. En conséquence directe de la pandémie de la Covid-19, ST s’est vu forcé de geler toutes ses activités promotionnelles présentielles dans le Royaume. Les sessions de la commission économique mixte, organisme créé en 1976 et qui réunit des représentants de l'administration et de l'économie privée suisses et saoudiens, ont été très irrégulières jusqu’en 2017 (la dernière avait eu lieu en 2009), quand la dixième commission s’est réunie à Riyadh. La 11ème session s’est tenue le 12 septembre 2018 à Berne sous la supervision de l’Ambassadeur Erwin Bollinger. Reportée suite au confinement international, la 12ème session est prévue pour fin 2021 à Riyad. Dans le secteur de l’horlogerie, l’Ambassade suisse soutient depuis 2017 le Salon des Grandes Complications, qui vise à renforcer le Moyen-Orient en tant que plaque tournante de l’horlogerie de luxe. Le salon se tient à Djeddah et à Riyad et offre au secteur de la haute horlogerie et aux horlogers indépendants l’occasion de rencontrer les collectionneurs de montres et les amateurs saoudiens. Le dernier Salon a eu lieu en avril 2019. 5.2 Intérêt du pays de résidence pour la Suisse La Suisse est traditionnellement l'un des lieux de prédilection du tourisme saoudien27. De nombreux Saoudiens possèdent ou louent des immeubles en Suisse et s'y rendent régulièrement. En 2019, l’Office fédéral de la statistique a compté 320’46328 nuitées de touristes saoudiens en Suisse (-6.43% depuis 2018). Suite aux restrictions imposées, le tourisme international est paralysé depuis mars 2020. De plus, l’espace Schengen a été fermé aux touristes en raison de la crise sanitaire. Cela explique la chute drastique du nombre de touristes saoudiens en Suisse (33'517 pour l’année 2020). La compagnie aérienne Swiss a supprimé ses vols directs entre la Suisse et le Royaume en février 2010. Seule la compagnie saoudienne Saudia offre des vols directs vers Genève depuis Riyad et Djeddah. La Suisse jouit d'une excellente réputation aussi dans le domaine de l'enseignement. Cela concerne non seulement les camps d'été et les écoles privées, mais également l'enseignement supérieur. A cet égard, l'Arabie saoudite a signalé son intérêt à étendre ses programmes de bourses aux universités suisses. Lors de la dixième commission économique mixte, le représentant de l’éducation saoudienne a manifesté le souhait de Riyad d’envoyer des étudiants saoudiens auprès des facultés de médecine en Suisse. L’ambition saoudienne de développer le secteur touristique représente également une opportunité pour les écoles hôtelières suisses – en terme d’accueil d’étudiants aussi bien que de partenariats avec des institutions locales – qui jouissent d’une bonne réputation dans le Royaume. 27 Pour la période de janvier à fin mars 2020, l’Office fédéral de la statistique a compté 25'572 nuitées de touristes saoudiens en Suisse. 28https://www.pxweb.bfs.admin.ch/pxweb/en/px-x-1003020000_102/px-x-1003020000_102/px-x-1003020000_102.px 9/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
Le programme des bourses de la Confédération a été également étendu à l’Arabie saoudite à partir de 2012. Peu de candidatures éligibles ont été reçues chaque année, et ce n’est qu’en 2020 - et pour la première fois – qu’une étudiante saoudienne a reçu une bourse suisse. Les Saoudiens apprécient également la qualité des structures de soins médicaux suisses. 10/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
Annexes 1. Tableau de la structure économique 2. Tableau des principales données économiques 3. Tableau des partenaires économiques dont la Suisse 4. Tableau « échanges commerciaux » 5. Tableau des principaux pays investisseurs dont la Suisse 11/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
ANNEXE 1 Structure de l'économie Répartition de l'activité économique Agriculture Industrie Services par secteur Emploi par secteur 2,3 24,8 72,9 (en % de l'emploi total) Valeur ajoutée 2,2 47,4 50,4 (en % du PIB) Valeur ajoutée 1,3 -2,6 4,4 (croissance annuelle en %) Source: Banque mondiale, 2017, dernières données disponibles. En raison des arrondis, la somme des pourcentages peut être inférieure/supérieure à 100 %. 12/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
ANNEXE 2 Principales données économiques Indicateurs de croissance 2018 2019 2020 (e) 2021 (e) 2022 (e) PIB (milliards USD) 786,52 792,97 701,47 804,92 827,13 PIB (croissance annuelle en %, prix 2,4 0,3 -4,1 2,9 4,0 constant) PIB par habitant (USD) 23 23e 20 22 22 Endettement de l'Etat (en % du PIB) 19,0 22,8 32,4 31,0 31,7 Taux d'inflation (%) 2,5 -2,1 3,4 2,7 2,0 Taux de chômage (% de la population 6,0 5,6 n.a n.a n.a active) Balance des transactions courantes 71,97 38,23 -14,96 22,85 15,94 (milliards USD) Balance des transactions courantes 9,2 4,8 -2,1 2,8 1,9 (en % du PIB) Source: FMI - World Economic Outlook Database, avril 2021 Note 1 : (e) Données estimées 13/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
ANNEXE 3 Module CH@WORLD : A352 Partenaires économiques (2020) Perspective selon le pays de résidence Les importations en millions de dollars Variation # Pays 2020 % 2019 (%) 1 Chine 27,083.27 19.63 28,152.35 -3.80 2 Les Etats-Unis 14,705.21 10.66 18,939.68 -22.36 3 Les Emirats arabes unis 9,143.15 6.63 10,614.98 -13.87 4 L’Allemagne 7,165.13 5.19 7,373.14 -2.82 5 L’Inde 6,541.44 4.74 6,626.57 -1.28 6 Le Japon 5,804.46 4.21 6,764.50 -14.19 7 La France 4,632.23 3.36 5,433.25 -14.74 8 L’Italie 4,246.94 3.08 4,411.78 -3.74 9 La Corée du Sud 3,926.57 2.85 4,134.60 -5.03 10 La Grande Bretagne 3,179.33 2.30 3,203.62 -0.76 21 La Suisse 1,505.28 1.09 1,770.90 -15.00 Autres pays 50,064.48 36.28 55,737.68 -10.18 Total 137,997.49 100.00 153,163.05 -9.90 Exportations non-pétrolier de l’Arabie saoudite millions de dollars Variation # Pays 2020 % 2019 (%) 1 La Chine 32,004.21 18.41 47,911.70 -33.20 2 Le Japon 16,615.31 9.56 26,764.02 -37.92 3 L’Inde 16,055.33 9.23 26,854.18 -40.21 4 La Corée du Sud 14,501.10 8.34 20,841.34 -30.42 5 Les Emirats arabes unis 11,826.45 6.80 13,495.62 -12.37 6 Les Etats-Unis 8,273.15 4.76 13,073.01 -36.72 7 Le Singapour 5,378.86 3.09 8,729.53 -38.38 8 L’Egypte 5,039.03 2.90 6,878.44 -26.74 9 Le Bahreïn 4,644.58 2.67 7,247.26 -35.91 10 La Hollande 4,582.04 2.64 7,327.62 -37.47 39 La Suisse 614.22 0.35 490.8 25.15 Autres pays 54,319.57 31.24 81,989.79 -33.75 Total 173,853.86 100.00 261,603.30 -33.54 Source: Saudi Central Department of Statistics and Information Taux de change appliqué: 1 USD = 3.75 SAR. 14/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
ANNEXE 4 Echanges commerciaux Commerce (Total 2)29 Avec un volume d’échange s’élevant à plus 2.22 milliards CHF en 2020, l’Arabie Saoudite est le deuxième partenaire commercial de la Suisse au Moyen-Orient, après les Emirats Arabes Unis. Entre 2019 et 2020, les exportations suisses vers l’Arabie saoudite des produits pharmaceutiques ont atteint 616,27 millions de franc suisse (41,6%) marquant une croissance de 8,9% par rapport à 2019. Quant à l’exportation de l’horlogerie, l’autre principale composante des exportations suisses vers le Royaume, a connu une baisse de 31,1% par rapport à 2019 pour n’atteindre que 222,19 millions de franc suisse contre 322,42 millions de franc suisse. Ceci est reflété par une baisse de 10,8% des exportations vers l’Arabie saoudite en 2019. Dans la même période, les importations ont connu une croissance de 19,8% suite à une croissance des importations d’or (+35,4%). De manière générale, les fluctuations du commerce bilatéral de marchandises s'expliquent, entre autres, par le commerce de l'or et des bijoux, qui a notamment une influence importante sur les importations et les exportations. En outre, il est possible que du côté des exportations, la baisse de la demande du côté saoudien et la force du franc suisse jouent également un rôle. A noter que les statistiques n'incluent pas les marchandises suisses qui arrivent en Arabie saoudite via la plate-forme commerciale de Dubaï. La Suisse n'importe pas de pétrole brut directement d'Arabie Saoudite. Evolution du commerce (Total 2) Export Variation Import. Variation Solde Volume total Variation Années (Mio. CHF) (%) (Mio. CHF) (%) (Mio. CHF) (Mio. CHF) (%) 2017 1’835 -33,7 689 56,6 1’147 2'524 +21,3 2018 1’941 5,7 910 32,1 1’031 2’850 12,9 2019 1’807 -6,9 511 -43.8 1’295 2’318 -18,7 (Total 1)** 1’683 -4 249 -14.2 1’434 1’932 -2,2 2020* 1’612 -10,8 612 19,8 760 2224 -4 *) Chiffres provisoires **) Total conjoncturel (Total 1): à l'exclusion de l'or en lingot et autres métaux précieux, des pièces de monnaie, des pierres précieuses et semi- précieuses, des objets d'art et des antiquités 29 Eidgenössische Zollverwaltung EZV; Gesamttotal (Total 2): mit Gold in Barren und anderen Edelmetallen, Münzen, Edel- und Schmucksteinen sowie Kunstgegenständen und Antiquitäten. 15/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
Produits principaux (Total 2) Composition du commerce bilatéral (2020, Total 2) Exports (%) Produits 2020 2019 2018 Produits pharmaceutiques 41,60 34,10 36,00 Horlogerie 13,80 17,90 17,70 Machines 11,16 11,70 8,78 Pierres précieuses, métaux précieux, bijoux 9,80 14,80 19,10 Produits agricoles 9,20 5,80 5,00 Métaux non-précieux 2,70 3,40 2,00 Imports (%) Produits 2020 2019 2018 Pierres précieuses, métaux précieux, bijoux 76,0 67,3 79,2 Métaux non-précieux 18,5 24,4 15,6 Produits plastiques, caoutchouc 1,8 2,0 1,7 Produits chimiques 1,1 1,0 1,2 16/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
ANNEXE 5 Principaux pays investisseurs Investissements directs étrangers (IDE) pour l’année 2017* (Montants en milliards de dollars) Perspective selon le pays de résidence Les flux d’IDE par pays et par secteur d’activité Les pays investisseurs Montant % Les secteurs 2017 en % Les Émirats Arabes Unis 10’783 20,31 Industrie 59,82 Les États-Unis 10’135 19,09 Construction 26,57 La France 10’053 18.94 Logistiques & transports 2,38 Le Koweït 4’269 8,04 Distribution 2,27 Suisse 2’244 4,23 Services 2,04 Technologie de l'information et de la Le Japon 2’233 4,21 communication 1,97 Ventes, commercialisation et Le Hongkong 1’511 2,85 1,56 services après-vente La Chine 1’501 2,83 Recyclage 1,47 Le Singapour 1’497 2,82 Electricité 1,20 Le Royaume-Uni 1’430 2,69 Recherches & Développement 0,70 Source: www.fdireports.com/home/index.cfm 17/17 K:\RYA\Open\5_Economy_Finan_Transp_Tour\50_General\500_Report_of_economic\A754-Rapport_économique_année 2021_SA-INTERNE.DOCX
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