Remontée des profondeurs : Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer 3e édition - Le Devoir
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Auteure Sarah King Greenpeace Canada Traduction Lou Lamontagne Révision en anglais Raina Delisle Révision en français Virginie Lambert Ferry, Catherine Vézina, Pierre Bernadet Conception graphique Elysha Poirier Nous désirons remercier chaleureusement les personnes suivantes : Meaghan Krohn pour la recherche et la sélection des photos, Brian Blomme et Cat Dorey pour leur révision et leurs conseils. Plus généralement, merci à tous les bénévoles et activistes dont le travail de recherche sur le terrain a contribué grandement à l’écriture de ce rapport et à pousser les chaînes de supermarchés dans la bonne direction. Publié par Greenpeace Canada Juillet 2011 ISBN 978-0-9810375-9-2 Imprimé sur papier 100% recyclé post consommation sans chlore Photo Paul Hilton/Greenpeace
Résumé Entre 1950 et 2010, les activités de pêche mondiales 1 ont connu une elle hissée à la quatrième place. Ce changement de rang est attribuable augmentation de 54 pour 100. À la fin des années 1980, les prises de à son engagement à collaborer avec les pêcheries ayant besoin d’être pêche ont atteint un pic et, depuis, ne cessent de régresser du fait de la améliorées, à sa volonté d’aider les consommateurs à retracer le poisson raréfaction des stocks de poissons sauvages. De son côté, la demande jusque dans l’océan et à la création de vidéos en ligne destinées à pour les produits de la mer, elle, est en forte croissance. Cette tendance éduquer les consommateurs sur les pêcheries et la gestion des océans. globale pousse l’industrie de la pêche à se tourner vers des poissons de plus en petits, vers des zones de pêche de plus en plus éloignées et Metro et Walmart se disputent la cinquième place. Walmart vend peu à opter pour le poisson d’élevage, le tout pour compenser la baisse de d’espèces de la Liste rouge (comparée aux autres supermarchés) et stock d’espèces sauvages. continue ses recherches de produits certifiés afin d’atteindre son objectif de ne vendre dès 2013 que des produits de la mer issus de certifications. Côté consommateur, faire des choix durables et équitables quand il s’agit À la suite du palmarès 2010, Metro a retiré de la vente un certain nombre de produits de la mer est loin d’être simple. Les obstacles sont nombreux : d’espèces figurant sur la Liste rouge, y compris la morue de l’Atlantique erreurs d’étiquetage, certifications variées, informations contradictoires Ouest. Elle est ainsi devenue la première chaîne à exprimer publiquement d’un produit à l’autre, argument santé qui pousse à consommer plus de ses préoccupations pour cette espèce. Metro poursuit également ses poissons...autant d’éléments à même de brouiller les pistes. Dans un tel efforts pour améliorer l’étiquetage des produits et l’affichage en magasin. contexte, le rôle du secteur alimentaire de détail est déterminant : il est crucial que les chaînes de supermarchés ne proposent aux consommateurs que Federated Cooperatives Ltd. (FCL) et Costco conservent les mêmes des options durables en matière de produits de la mer. Les résultats de ce positions que lors du palmarès 2010. Toutefois, ces deux chaînes ont palmarès 2011 des supermarchés portent à croire que les grands détaillants fait des progrès en consolidant leurs politiques. En nouant un nouveau canadiens ont pris la chose très au sérieux et que certains l’ont même pris partenariat avec SeaChoice, la FCL est en bonne position pour renouveler très à cœur. sa sélection d’aliments de la mer, mais il lui reste du chemin à faire avant que la mise en œuvre de sa politique soit achevée. De son côté, Costco a Greenpeace publie cette année le troisième palmarès des supermarchés adopté une politique d’approvisionnement durable en matière de produits canadiens et évalue depuis quatre ans les progrès des huit plus grands de la mer. Elle est ainsi la dernière chaîne à reconnaître officiellement épiciers quant à la durabilité de leur approvisionnement en produits de la qu’un tel type d’approvisionnement constitue une priorité en matière mer. Tous les détaillants ont réalisé des progrès importants, particulièrement de développement durable. L’entreprise reste à la huitième position du sur la mise en œuvre de leur politique d’approvisionnement durable en classement parce que sa politique n’est pas aussi ambitieuse qu’elle produits de la mer, sur l’étiquetage et la traçabilité depuis la zone de devrait l’être. Mais si Costco, comme elle le planifie, parvient à améliorer capture jusqu’au point de vente. Ceci contribue évidemment à en savoir la durabilité de l’approvisionnement de sa vaste sélection de produits de plus sur la provenance des produits, mais aussi à éviter les erreurs la mer d’élevage, on pourra alors estimer qu’il y a encore de l’espoir pour d’étiquetage et à limiter la vente de poissons issus d’une pêche illégale. les membres de Costco. Six des huit chaînes sont aujourd’hui sorties de la zone rouge. Loblaw et Canada Safeway ont désormais rejoint Overwaitea Food Group dans la Grâce à l’engagement de Costco, l’écart diminue entre les supermarchés catégorie ayant obtenu la note de passage. qui sont en tête de classement et ceux se trouvant au bas du palmarès. Mais on est encore loin du compte. Beaucoup reste à faire pour que les Après avoir été rétrogradée de la première à la deuxième place en 2010, deux entreprises qui occupent le dernier rang sortent de la zone rouge et Loblaw se retrouve de nouveau en tête de l’édition 2011 du palmarès que l’on puisse affirmer sans l’ombre d’un doute que les supermarchés avec une note de 62 pour cent. En effet, ses engagements s’appliquent en tête du palmarès contribuent à la protection des océans. Ainsi, il à tous les produits vendus dans ses magasins, c’est à dire également ne suffit pas que les principales chaînes de supermarchés du pays à ceux pouvant contenir des ingrédients issus de produits de la mer bannissent de leurs rayons les aliments de la mer non durables. Les (cosmétique, alimentation animale, etc.). Son implication dans la création politiques d’approvisionnement durable en produits de la mer doivent d’un mouvement favorable à la protection des océans lui vaut également s’étendre à tout produit contenant d’une manière ou d’une autre de prendre la tête de ce palmarès. Grâce à d’ambitieux plans d’action des ingrédients marins. Chacun de ces produits doit d’ailleurs être annuels, le géant de l’alimentation prévoit retirer peu à peu de ses rayons soigneusement évalué à partir de critères énoncés dans une politique les produits non durables et maintenir le cap vers son objectif de durabilité solide et structurée. Maintenant que les efforts de traçabilité ont permis de 2013. Overwaitea Food Group (OFG) se retrouve donc deuxième, une d’identifier la provenance des aliments de la mer de la plupart des place qui ne doit pas faire oublier qu’OFG a été, et est encore souvent, la chaînes, les détaillants doivent désormais s’assurer que les zones de chaîne de supermarchés pionnière en matière de durabilité des produits pêche ne sont pas des régions écologiquement sensibles comme de la mer. En effet, OFG a été la première à délaisser le saumon élevé en l’Arctique ou qu’il ne s’agit pas de zones proposées en réserves marines cage ouverte et à opter pour un choix plus écologique. Elle a également comme l’Antarctique. Elles doivent donc s’engager non seulement à été la première à retirer de la vente en 2011 le thon albacore en conserve privilégier uniquement un approvisionnement durable, mais également à parce cette espèce figurait sur la Liste rouge de Greenpeace. OFG préserver la vie marine dans les endroits à ne pas exploiter. continue aussi d’offrir davantage d’information à ses consommateurs et d’étendre ses politiques d’approvisionnement durable à de nouvelles Par ailleurs, l’étiquetage dans la section des produits frais a connu de catégories de produits, notamment les sushis. grandes améliorations depuis l’an dernier dans certains magasins, mais pas dans tous. Les supermarchés devraient encourager leurs fournisseurs Canada Safeway se maintient à la troisième place. Sa politique à redoubler d’ardeur pour l’étiquetage des surgelés, conserves et autres d’approvisionnement est en cours de révision et sera connue sous catégories de produits pouvant contenir des aliments de la mer. Tous les peu. L’entreprise fait équipe avec l’organisation SeaChoice pour l’aider efforts des spécialistes en aliments de la mer des supermarchés pour dans la mise en œuvre de cette politique. Safeway reconnaît également améliorer la durabilité de ces produits ne se sont pas encore traduits en la nécessité de protéger des zones marines en plus de se fournir en termes concrets dans les étals des magasins, mais nous espérons voir produits de la mer plus durables. Elle a pris l’engagement, tout comme ces changements opérés au cours de cette prochaine année. Sobeys, d’appuyer la réserve marine de la mer de Ross en ne s’y procurant pas d’aliments de la mer. Cette année, Sobeys s’est quant à Les chaînes de supermarchés continuent donc d’avancer dans la bonne direction et ce faisant, se transforment peu à peu en défenseures d’une 1 Anticamara, J.A., Watson, R., Gelchu, A. et Pauly, D. (2011) Global fishing industrie des produits de la mer plus durable. Ils deviennent ainsi le effort (1950-2010): Trends, gaps and implications. Fisheries Research 107: maillon clé entre les océans et notre assiette. 131–136, http://bit.ly/mTotAw.
SOMMAIRE 5 Introduction 6 Classement 7 Palmarès des supermarchés de 2011 8 Liste rouge 9 Ventes d’espèces de la Liste rouge par les supermarchés 10 Loblaw 12 Overwaitea 14 Canada Safeway 16 Sobeys 18 Walmart 20 Metro 22 Federated Co-operatives 24 Costco 26 Du poisson... un peu partout 28 Protégeons l’Arctique 30 Glossaire 3 Un petit rorqual nageant dans l’océan Arctique. Photo Nick Cobbing 4 Remontée des profondeurs
introduction Les espèces figurant sur la Liste rouge se trouvent encore un peu partout Il faut remédier d’urgence à la mauvaise gestion des pêcheries et aux au comptoir des aliments de la mer, au frais dans les congélateurs ou lacunes dans l’application des lois. Ce qu’il nous faut, ce sont des plans dans les boîtes de conserve empilées sur les rayons des supermarchés. de reconstitution des stocks à long terme et une gestion basée sur les Mais les huit plus grands détaillants du pays participent désormais à ce écosystèmes. La communauté scientifique, les organismes de protection mouvement grandissant qui vise à améliorer la protection des océans. de l’environnement et désormais les principales chaînes de supermarchés Jamais autant d’efforts n’ont été déployés par les grandes chaînes en appellent au gouvernement fédéral pour une réelle protection des de supermarchés du pays que dans la seconde moitié de 2010 et le espèces en péril, et particulièrement pour celles en danger comme la début de 2011, le tout afin d’améliorer les chaînes d’approvisionnement morue de l’Atlantique. en poissons et fruits de mer et exiger des actions de la part du gouvernement. Les politiques en matière d’aliments de la mer durables en Le problème ne se limite pas seulement aux eaux canadiennes. La sont encore au stade de la mise en œuvre et les produits de la Liste rouge surexploitation et les pratiques de pêche destructrices ont épargné peu de Greenpeace sont retirés progressivement de la vente. Des efforts d’écosystèmes dans le monde. Et malgré les appels à réduire la pression substantiels sont faits pour améliorer la traçabilité et la transparence sur les stocks de poissons, la demande et la consommation d’aliments dans la chaîne d’approvisionnement afin d’aider les Canadiennes et les de la mer ne cessent de croître à l’échelle mondiale. Alors que les prises Canadiens à faire le lien entre ce qu’ils ont dans leur assiette et la vie dans de pêche diminuent, la production globale mondiale de produits de la nos océans. mer, elle, continue d’augmenter grâce à l’aquaculture. Entre 2007 et 2009, on a ainsi produit à travers le monde cinq millions de tonnes de Cependant, chaque année, l’état des océans ne fait qu’empirer. En produits de la mer supplémentaires. Cette croissance est attribuée à juin 2011, dans un rapport du Programme International sur l’état des l’augmentation de la part de l’aquaculture dans la production globale océans (IPSO), un groupe de scientifiques a fait des révélations parmi de produits de la mer, un phénomène qui intensifie encore davantage la les plus désastreuses pour les océans. Selon eux, si la destruction des pression sur les stocks sauvages dont les juvéniles alimentent les fermes océans continue à son rythme actuel, l’impact cumulé de multiples stress d’élevage. Les stocks sauvages sont également utilisés par l’industrie sur les océans, à savoir la surpêche, les changements climatiques et de la transformation qui réduit notamment le poisson fourrage (celui l’acidification des océans, pourrait mener à une phase d’extinction des qui nourrit les espèces placées plus haut dans la chaîne alimentaire) espèces marines sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Selon le en farines et en huile de poisson. Celles-ci servent notamment de dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation nourriture pour les poissons des fermes aquicoles, le bétail et les animaux et l’agriculture (FAO) intitulé Situation mondiale des pêches et de domestiques. L’utilisation massive du poisson fourrage par l’industrie de la l’aquaculture, seuls 15 pour 100 des stocks de poissons à l’échelle transformation bouleverse grandement l’équilibre de la chaîne alimentaire mondiale sont sous-exploités ou exploités modérément. Environ un tiers dans les océans et met en péril la sécurité alimentaire mondiale. des stocks sont surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution. Plusieurs espèces marines ne sont pas en phase de reconstitution et ont Après la surpêche, les changements climatiques et l’acidification des été ajoutées à la liste croissante des espèces menacées d’extinction. océans constituent les plus grandes menaces pour la biodiversité marine. Ironiquement, le réchauffement des mers pousse les espèces Dans les eaux canadiennes, les scientifiques estiment que les espèces de à se déplacer vers les pôles, là où les écosystèmes sont déjà les plus poissons marins ont connu dans l’ensemble une baisse de 52 pour 100 gravement frappés par les changements climatiques et où les taux depuis les années 1970. Le nombre de poissons pélagiques (ceux qui d’acidité connaîtront les plus grandes hausses. En raison des nouvelles nagent près de la surface de la mer comme les requins, les espadons et étendues d’eau libre en Arctique et avec le déplacement vers le nord les thons) a diminué de 40 pour 100 tandis que les poissons démersaux du poisson commercialement apprécié, cette région est vraiment à la (ceux qui se tiennent près du fond des mers) ont subi une baisse encore merci de la prochaine vague de surexploitation extrême. Entre-temps, la plus grande, soit 58 pour 100 2. Au cours des dernières décennies, de pêche minotière, celle qui consiste à cibler des espèces pour l’industrie nombreuses espèces ont vu chuter leurs stocks de 90 pour 100 et plus, de la transformation du poisson, s’est transportée dans les dernières notamment le sébaste canari, la plie canadienne, le flétan de l’Atlantique, eaux pures de l’Antarctique à la recherche de krill, la base de la chaîne le sébaste acadien (sébaste atlantique), le thon rouge de l’Atlantique et la alimentaire polaire du sud. morue de l’Atlantique. Ce flot de mauvaises nouvelles ne doit pas faire oublier que les solutions Au pays, 38 espèces de poissons marins sont menacées d’extinction. pour remédier à ces problèmes existent. Pour sauver les océans, les Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) recettes sont connues : d’abord, il faut une réelle volonté politique de a procédé à l’évaluation de celles-ci et a recommandé qu’elles soient s’attaquer au problème. Ensuite, il s’agit de mettre en place une gestion légalement protégées en vertu de la Loi canadienne sur les espèces en des pêches rigoureuse et proactive. Il faut abolir les subventions qui péril. Parmi elles, on retrouve le thon rouge de l’Atlantique, la dernière conduisent à une surcapacité des flottes de pêche. Les méthodes espèce pour laquelle le COSEPAC a émis au printemps dernier une de pêche à grande échelle qui détruisent les océans et consomment recommandation de classement au titre de la Loi canadienne sur les beaucoup de carburant doivent être abandonnées au profit d’engins espèces en péril. Lorsqu’elles sont répertoriées en vertu de cette loi, les de pêche destinés à pêcher plus près des lieux de consommation (et espèces disposent d’une protection légale qui permet de relâcher un éviter d’aller pêcher trop loin dans les océans) ; une réelle collaboration peu la pression sur les stocks et de leur donner la possibilité d’entrer en entre les acteurs de la chaîne d’approvisionnement est cruciale ; des phase de reconstitution. Mais les scientifiques croient que seul un petit accords de pêche équitables pour les populations locales doivent être nombre de populations est à même de se régénérer rapidement et que la mis en place ; la création d’un vaste réseau mondial de réserves marines plupart ne montreront que très peu de signes de rétablissement pendant avec interdiction de perturber l’environnement (ni pêche, ni forage) et le au moins 15 ans. Les solutions à court terme d’ordinaire à l’œuvre respect des habitats marins devraient permettre aux océans de recouvrer dans la gestion des pêcheries sont donc insuffisantes et inadéquates. la santé. Réduire les émissions de CO2 est déterminant pour contribuer à l’équilibre climatique planétaire, mais œuvre aussi considérablement 2 Hutchings, J.A., Minto, C., Ricard, D., Baum, J.K., et Jensen, O.P. (2010) à la préservation des écosystèmes marins ; enfin, plus que jamais nous Trends in the Abundance of Marine Fishes. Canadian Journal of Fisheries devons réduire notre consommation de poissons. and Aquatic Sciences.
Classement Critères olitique d’approvisionnement durable P en produits de la mer Comment ce palmarès a-t-il A adopté une politique et la met en application été compilé ? Critères d’une politique ambitieuse Chaque année, Greenpeace communique avec les huit plus A établi des critères qui excluent les pêcheries ou grandes chaînes d’alimentation au pays. Elles sont invitées à l’aquaculture non durables remplir un questionnaire en vue de recueillir des renseignements détaillés sur leurs politiques d’approvisionnement et leurs Appui aux pratiques durables pratiques en matière d’achat de produits de la mer. Par la Communique avec ses fournisseurs à la recherche de suite, Greenpeace attribue une note aux supermarchés pour le solutions et appuie la science en ce sens dynamisme, la perspective d’ensemble et la mise en œuvre de leurs politiques, l’information transmise aux consommateurs et Traçabilité le nombre d’espèces de la Liste rouge vendues en magasins. Assure une traçabilité depuis la zone de capture jusqu’au La pondération est la même pour chacun des critères (voir le point de vente voir ci-contre). Le critère « Liste rouge » correspond au nombre des 15 espèces figurant sur la Liste rouge qui ne sont pas Étiquetage des produits Indique le nom scientifique, la méthode de pêche ou vendues en magasin ; ce nombre est exprimé en pourcentage. d’élevage et la zone de capture Plus celui-ci est élevé, plus il indique que les supermarchés retirent des espèces de la Liste rouge de leurs magasins. Pour Retrait des espèces figurant sur la obtenir une note globale parfaite, les supermarchés doivent Liste rouge avoir des politiques solides et complètement appliquées et Réalise des progrès concernant le retrait de la vente des doivent s’abstenir de vendre les produits de la mer se trouvant 15 espèces figurant sur la Liste rouge sur la Liste rouge. Une fois que les profils des supermarchés ont été rédigés et qu’une note préliminaire leur a été accordée, Sensibilisation chaque détaillant a la possibilité de signaler les erreurs ou de Sensibilise ses clients, travaille avec les acteurs clés à fournir d’autres renseignements avant la présentation publique améliorer les pêcheries, mène un audit pour s’assurer de la des résultats et du rapport. mise en œuvre de sa politique 6 Remontée des profondeurs
CLASSEMENT DES SUPERMARCHÉS 2011 résultats (%) 62 % 59 % 51 % 45 % 43 % 43 % 38 % 37 % Médiocre Moyen Bon 0 % to 40 % 41 % to 70 % 71 % to 100 % 2011 Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer - 3e édition 7
La Liste rouge Les poissons qui se retrouvent sur la Liste rouge de Greenpeace y Par exemple, il est préférable de pêcher l’espadon au harpon plutôt LA LISTE Comment ces espèces se sont-elles retrouvées sur la Liste rouge ? Les raisons pour lesquelles sont pour de multiples raisons. De manière ajoutée lorsque la méthode employéey pour générale, une espèce la pêcher une espèce se retrouve ou que sur laest la produire sa méthodeles qu’à ladepalangre. Liste rouge En pareil Greenpeace de étiquettes apposées cas, les détaillants sont multiples. sur engendre En général, ces choix des doivent chaque plusrépercussions s’assurer espèce que durables permettent de ROUGE est ajoutée parce pêche ou de production négatives a des conséquences négatives sur l’espèce elle-même, sur les espèces sur d’autres ciblées retracer leur ou d’autres espèces origine marines, et soient entraîne facilement reconnaissables. la détérioration de l’écosystème, a des espèces marines ou sur certaines populations, répercussions ou encore socialesparce ou est mal gérée ou pêché de façon illégale. Pour en savoir qu’elle entraîne la détérioration d’un écosystème plus ou est malsur les critères gérée. Pour en savoir plus d’évaluation pour sur les critères la Liste d’évaluation rouge, voir pourÉpuisé: notre rapport la Rapport Les espèces peuvent également apparaître sursur rouge si elles etListe les supermarchés la Liste rouge, l’avenir des voir notrede aliments rapport la mer.Épuisé : Rapport sur les sont pêchées illégalement. supermarchés et l’avenir des aliments de la mer à Parmi les espèces de la Liste rouge, il se peut que certains stocks de poissons ou de fruits de mer soient www.greenpeace.ca/rapport-epuise. exploités de façon plus durable que la moyenne. Par exemple, l’espadon pêché au harpon est préférable Parmi les espèces figurant sur la Listeà rouge, certains stocks de celui pêché avec des lignes de fond. En pareil cas, les chaînes et les détaillants doivent l’indiquer sur poissons peuvent être pêchés ou élevés leursde manière et étiquettes plus durable.de la traçabilité des produits. s’assurer Pour en savoir plus sur les espèces de la Liste rouge : greenpeace.ca/listerouge AIGLEFIN DE L’ATLANTIQUE BAR DU CHILI CREVETTE TROPICALE ESPADON Melanogrammus aeglefinus Dissostichus eleginoides Penaeus spp Xiphias gladius FLÉTAN DE L’ATLANTIQUE FLÉTAN DU GROENLAND HOKI DE LA HOPLOSTÈTE ORANGE Hippoglossus hippoglossus (turbot) NOUVELLE-ZÉLANDE Hoplostethus atlanticus Reinhardtius hippoglossoides Macruronus novaezelandiae MORUE DE L’ATLANTIQUE MACTRE DE STIMPSON PÉTONCLES GÉANTS RAIES ET POCHETEAUX Gadus morhua Mactromeris polynyma DE L’ATLANTIQUE (plusieurs espèces) Placopecten magellanicus Raie épineuse Amblyraja radiata, raie biocellée Raja binoculata et pocheteau long-nez Raja rhina… REQUINS (plusieurs espèces) SAUMON D’ÉLEVAGE THON Aiguillat Squalus acanthias, DE L’ATLANTIQUE Thon rouge Thunnus thynnus, requins taupes Lamna nasus, Salmo salar albacore Thunnus albacares, Thon obèse Thunnus obesus Isurus oxyrinchus et requin bleu Pronace glauca… ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES 15
Vente des espèces de la Liste rouge par les supermarchés Chaque année, il y a de moins en moins d’espèces figurant sur Six espèces figurant sur la Liste rouge ne sont plus la Liste rouge qui continuent d’être mises en vente dans les vendues par les principales chaînes de supermarchés. supermarchés du pays. Lors de la parution en 2009 d’Épuisé, Cette année, Greenpeace en a ajouté six nouvelles pour épuisant : le palmarès des supermarchés… et des excuses, la les remplacer. Ces nouvelles espèces seront prises en plupart des chaînes vendait plus de la moitié des 15 espèces se considération lors du classement de 2012. Pour en savoir trouvant sur cette liste. Maintenant, la plupart en propose un peu plus sur les espèces figurant sur la Liste rouge, visitez : moins de la moitié. De manière générale, les progrès réalisés par www.greenpeace.ca/listerouge. certains détaillants par rapport au retrait de certaines espèces populaires de la Liste rouge (thon albacore, flétan de l’Atlantique, Le tableau ci-dessous illustre les progrès réalisés au cours des trois morue de l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique notamment) dernières années par les détaillants pour retirer de leurs rayons ces et le passage à des méthodes de pêche plus durables pour d’autres 15 produits obtenus selon des méthodes de pêche non durables. espèces comme l’aiglefin ont fait chuter à deux le nombre d’espèces vendues : la crevette tropicale et le saumon de l’Atlantique élevé en cage ouverte. Federated Espèces Overwaitea Co-operative Crevettes tropicales Saumon d’élevage (‘Atlantique’) Pétoncles Aiglefin (Petite gade) Morue de l’Atlantique Thon albacore Flétan de l’Atlantique Flétan du Groenland (Turbot) Espadon Mactre de Stimpson Bar du Chili Raies et pocheteaux Requins Thon rouge Thon obèse Hoplostète rouge Hoki de Nouvelle- Zélande (Grenadier bleu) Toujours en vente A retiré la morue de l’Atlantique du Nord Ouest incluant les stocks canadiens de morue dont l’état est inquiétant, mais continue de vendre de la morue de l’Atlantique du Nord Est pêchée au chalut de fond Retirée de la vente A entamé l’arrêt de son approvisionnement, mais des spécimens pourraient encore se trouver sur les étals Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer - 3e édition 9
Compagnies Loblaw ltée 62 % Loblaw a repris sa place en tête du classement des principales mer en provenance de sources durables. Il est possible chaînes de supermarchés en ce qui a trait aux produits de la mer de consulter cet engagement sur le site internet de Loblaw à durables. Depuis le rapport de l’an dernier, Loblaw a revu sa stratégie www.loblaw.ca/seafood (en anglais) et sur le site d’approvisionnement, a complété une enquête exhaustive sur son www.oceanspourdemain.ca. La politique de Loblaw ne s’applique approvisionnement en aliments de la mer et a continué à retirer de pas seulement aux produits de la mer frais, surgelés ou en conserve, la vente de nouvelles espèces figurant sur la Liste rouge. Loblaw mais s’étend aux cosmétiques, aux aliments pour animaux de compagnie communique à ses clients ses initiatives en matière d’aliments de la et à tout autre produit pouvant contenir des aliments de la mer. mer et contribue à une plus grande éducation du grand public par l’intermédiaire de campagnes de sensibilisation et d’un nouveau Une partie de la vision de Loblaw repose sur l’engagement de centre de diffusion en ligne sur les océans durables. Chaque s’approvisionner en produits certifiés par le Marine Stewardship année, l’entreprise présente son plan d’action et cible des espèces Council (MSC) 3, l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) ou un prioritaires afin de parvenir à réaliser son objectif de s’approvisionner organisme équivalent. Loblaw est également sur le point d’atteindre exclusivement en produits de la mer durables d’ici 2013. La politique l’objectif qu’elle s’était fixée de se procurer d’ici mai 2011 des de Loblaw s’étend à tous les produits vendus dans ses magasins produits de thon en conserve exclusivement auprès de membres pouvant contenir des ingrédients marins, ce qui signifie que la portée de l’International Seafood Sustainability Foundation 4 (ISSF), ce qui de son engagement va bien au-delà de celui des autres chaînes de constitue un pas vers la certification de tous ses produits par le MSC. supermarchés. En raison de la taille de l’entreprise, cet engagement Actuellement, 95 pour 100 du volume de thon en conserve provient s’applique non seulement aux centaines de magasins du groupe au de membres de l’ISSF. pays, mais a aussi des impacts sur un nombre important de chaînes d’approvisionnement. Mais Loblaw a encore du travail pour améliorer Depuis la publication de son « Engagement » en 2009, les critères la durabilité de son approvisionnement en produits de la mer. Huit d’approvisionnement en produits de la mer de Loblaw s’étendent espèces figurant sur la Liste rouge sont toujours en vente dans ses bien au-delà de simples engagements à obtenir la certification. magasins, et ce, sans compter d’autres espèces qui sont proposées Sur les conseils de l’expert en pêcheries Jeff Hutchings, Ph. D., aux consommateurs sous les bannières nouvellement acquises par le processus décisionnel tient maintenant compte de différents le groupe Loblaw. Ainsi, on constate encore un décalage entre la facteurs en matière d’incidences sur la santé des poissons et sur vision de l’entreprise sur les produits de la mer et la réalité dans ses les écosystèmes. Loblaw prend également en considération les magasins. Mais si la chaîne applique correctement son plan 2011, commentaires d’organisations non gouvernementales, notamment ce fossé devrait être bientôt comblé. Greenpeace encourage Loblaw le Fonds mondial pour la nature (WWF) et SeaChoice pour le choix à rester sur sa lancée et à être diligent vis- à-vis de ses nouvelles des espèces. « L’Engagement » de Loblaw a été transmis à tous les acquisitions, notamment T&T, afin de veiller à ce que toutes les fournisseurs qui doivent également signer une convention d’achat bannières du groupe Loblaw respectent rapidement les engagements interdisant les violations contre les droits de la personne. Aux termes pris par l’entreprise. de leur convention d’achat, les fournisseurs de saumons d’élevage sont tenus d’informer Loblaw lorsque des spécimens s’échappent Bannières des cages, et l’entreprise en tient compte dans son choix de sources d’approvisionnement. LoblawsMD, Loblaw Great FoodMC, Real Canadian SuperstoreMD, Zehrs MarketsMD, Zehrs Great FoodMC, FortinosMD, Your Independent GrocerMD, valu-martMD, nofrillsMD, Wholesale ClubMC, Cash & CarryMD, Initiatives en faveur de produits ProvigoMD, MaxiMD, Maxi et CieMD, Club EntrepôtMD, Les Entrepôts de la mer durables PrestoMD, Atlantic SuperstoreMD, DominionMD (à Terre-Neuve-et- Vers la fin de 2010 et au début de 2011, Loblaw a mené une enquête Labrador), SaveEasyMD, Atlantic Cash & CarryMD, Atlantic SuperValuMD, sur différents éléments de son approvisionnement en produits de Extra FoodsMD, T&TMD et OsakaMC. la mer et a ensuite modifié ce dernier en conséquence. En octobre 2010, Loblaw a cessé de s’approvisionner en espadons pêchés Marques maison à la palangre pour privilégier des prises au harpon ou à la ligne. L’entreprise évalue présentement la possibilité de s’approvisionner en Le Choix du présidentMD, Menu bleuMD, sans nomMD et SeaquestMD. thon capturé à la senne coulissante sans dispositif de concentration de poissons (DCP)5 et a décidé de travailler de manière prioritaire sur Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer 3 Greenpeace n’endosse pas le label MSC, pas plus que l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) ni tout autre système de certification des produits Au cours de la dernière année, Loblaw a suivi les principes directeurs de la mer. Pour plus d’information sur les positions de Greenpeace, de sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer, et consultez le rapport Épuisé, épuisant à l’adresse www.greenpeace.ca/ rapport-epuise. ce, en cherchant conseil à l’externe pour faire des choix de produits 4 Fondation internationale pour la durabilité des produits de la mer plus écologiques, améliorer la transparence et renforcer l’information 5 Un dispositif de concentration de poissons (DCP) est un appareil de pêche des consommateurs. En mai 2011, Loblaw a revu ses engagements formé d’objets flottants à la surface de la mer qui sert à attirer les poissons en matière d’approvisionnement durable en produits de la mer et qui se rassemblent à proximité. Les flottilles à sennes coulissantes utilisent de tels dispositifs afin d’améliorer l’efficacité de la pêche au thon. Toutefois, a élaboré un plan d’action pour 2011 dans le but d’être en mesure d’autres espèces, notamment les requins, les tortues et les thons juvéniles, d’atteindre fin 2013 son objectif de ne vendre que des aliments de la sont également attirées par ce genre de dispositif et sont souvent capturées comme prises accessoires dans les filets de ces flottilles. 10 Remontée des profondeurs
le thon en conserve pour l’année à venir. Dans la section des aideront l’entreprise à prendre des décisions plus éclairées en aliments de la mer surgelés, les produits de la marque maison de matière d’approvisionnement, à améliorer la traçabilité des produits Loblaw sont pratiquement tous certifiés par le MSC et, au cours de la et à faire en sorte que les étiquettes comportent davantage de dernière année, l’entreprise a plus que doublé le nombre de produits renseignements sur le produit. certifiés par le MSC offert dans ses magasins. Les dix épiceries LoblawMD de la région de Toronto respectent toute la norme de la Loblaws a intensifié sa campagne de sensibilisation auprès des chaîne de garantie d’origine du MSC dans leurs rayons de produits consommateurs en lançant son nouveau site internet « Océans frais. pour demain »6. Ce site décrit clairement les problèmes auxquels l’entreprise prévoit s’attaquer, les moyens déployés et informe Loblaw cherche activement des solutions de rechange au saumon les consommateurs sur la future sélection de produits de la mer élevé dans des cages à filets ouverts et collabore avec ses qu’opérera l’entreprise. Loblaw communique avec le public grâce à fournisseurs pour améliorer la technologie afin de réduire la quantité sa page Facebook sur les produits de la mer durables et informe les de poissons sauvages utilisée pour nourrir les poissons issus de élèves par l’entremise d’un programme scolaire au sein duquel est l’aquaculture. Loblaw s’approvisionne actuellement en saumon diffusé le documentaire Surpêche : l’océan en voie d’épuisement. provenant de l’aquaculture multitrophique intégrée, ce qui apparaît Loblaw a également produit des dépliants qui sont distribués en comme « un pas dans la bonne direction ». magasin en vue d’inviter les consommateurs à visiter son nouveau site internet. Loblaw prend part à un certain nombre de tribunes sur les aliments de la mer durables, comme le sommet sur les produits de la mer Dans les magasins de la bannière Loblaw, les clients n’ont pas de l’Alliance Produits de la mer, et investit dans les initiatives en accès à un étiquetage détaillé des produits leur permettant de faveur de la durabilité, y compris la Chaire de production d’aliments savoir de quelle façon ont été pêchés les aliments de la mer et leur durables à l’Université de Guelph, qui a pour mandat de soutenir provenance. Toutefois, il est prévu que des améliorations soient le développement de l’aquaculture durable. Loblaw participe apportées au rayon des produits frais, où seront indiqués le nom également aux dialogues sur l’aquaculture de la WWF. commun de l’espèce, la méthode de pêche et la zone de capture. Loblaw continue de collaborer avec la WWF et le gouvernement afin Liste rouge de stimuler l’innovation de l’industrie et d’améliorer la gestion de deux Selon les enquêtes de Greenpeace, Loblaw vend huit espèces espèces prioritaires – la morue de l’Atlantique et le saumon d’élevage figurant sur la Liste rouge : la morue de l’Atlantique, l’aiglefin, le flétan de l’Atlantique – et pour une plus grande protection des océans. de l’Atlantique, le saumon d’élevage de l’Atlantique, les pétoncles Loblaw s’engage de plus en plus directement dans la réforme des géants de l’Atlantique, le flétan du Groenland, la crevette tropicale et pêcheries en soutenant des projets qui favorisent davantage les le thon albacore (frais et en conserve). pratiques durables et une gestion par les communautés. Les magasins achetés dernièrement par le groupe Loblaw n’ont pas Étiquetage et transparence mis complètement en application la politique de Loblaw. C’est le En 2010, Loblaw a pris l’initiative de concevoir son propre cas de la nouvelle acquisition T&T qui vend également la mactre de questionnaire à l’intention des fournisseurs afin de recueillir des l’Arctique et les pocheteaux. renseignements importants sur tous les produits dans lesquels on retrouve des ingrédients de la mer. Les résultats de ce questionnaire 6 www.oceanspourdemain.ca résultat Politiques existantes 100 % 43 % Æ62 % 2e Æ 1er Critères d’une politique 2010 2011 2010 2011 ambitieuse 39 % Appui aux pratiques durables 83 % Traçabilité 34 % Étiquetage des produits 36 % Retrait de la Liste rouge 47 % Æ Vend 8 espèces de la Liste rouge Sensibilisation 92 % Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer - 3e édition 11
Overwaitea Food Group 59% Overwaitea Food Group (OFG) poursuit la mise en œuvre de sa elle comptait s’y prendre pour ce faire. L’entreprise communique politique d’approvisionnement durable en produits de la mer. clairement sa politique à ses fournisseurs de produits frais, surgelés L’entreprise propose des façons novatrices d’encourager ses clients et en conserve, et les encourage à se conformer à ses exigences en à prendre des décisions plus écologiques en matière d’achats et de matière d’approvisionnement. les informer sur les raisons pour lesquelles certaines espèces sont à éviter. Son initiative visant à s’approvisionner en saumon élevé Initiatives en faveur de produits dans des parcs clos peu de temps avant la parution du classement de la mer durables de l’an dernier a, non seulement, suscité l’intérêt de toute l’industrie OFG s’est engagée à retirer tous les produits figurant sur les listes pour obtenir ce produit, mais également contribué à une chute rouges de Greenpeace et de SeaChoice d’ici 2015. Cet objectif importante des ventes du saumon issu d’élevage dans des cages à a motivé l’entreprise à trouver davantage d’options durables, par filets ouverts. Cette année encore, OFG s’est à nouveau distinguée exemple le saumon coho élevé en parc clos, lequel, comme cela a en devenant le premier détaillant alimentaire majeur à cesser la vente été signalé dans le rapport de l’an dernier, est déjà en vente dans de thon albacore, une espèce qui figure sur la Liste rouge. À mesure ses magasins. Depuis le début de 2011, OFG n’offre plus à la vente que l’entreprise déploie plus d’efforts pour appliquer sa politique à le thon albacore frais et en conserve par l’entremise de sa marque d’autres catégories de produits, OFG doit indiquer comment elle maison et de marques nationales. s’assurera que tous les produits contenant des aliments de la mer seront intégrés à sa politique et expliciter comment ils seront évalués OFG a cessé de faire la promotion de certaines espèces figurant sur et comment elle tiendra compte de ses évaluations. la Liste rouge de Greenpeace, notamment le saumon élevé dans des parcs à filets clos et propose d’autres options plus écologiques. Bannières Les ventes de saumon d’élevage issu de cages ouvertes ont chuté Overwaitea Foods, Save-On-Foods, PriceSmart Foods, Cooper’s considérablement et ce produit n’est plus offert en magasin. La Foods, Urban Fare, Bulkley Valley Wholesale. morue de l’Atlantique surgelée qui y est vendue n’est pas pêchée Marques maison Western Classics, Western Family, Value Priced, Good & Kind. Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Au cours de la dernière année, avec l’aide de SeaChoice, OFG a continué à mettre en œuvre sa politique en matière de produits de la mer. Elle travaille avec des partenaires, offre aux consommateurs des options plus durables, réduit l’approvisionnement non durable en produits de la mer. OFG éduque et forme le personnel à la durabilité. Elle travaille également à améliorer la transparence et la traçabilité. Elle recueille et communique de l’information et exhorte les décideurs à protéger nos océans. Il est possible de consulter la politique d’OFG sur le site www.owfg.com/sustainable-seafood (en anglais). OFG se sert des critères développés par SeaChoice et l’Aquarium de la Baie de Monterey (MBA) pour évaluer ses produits de la mer et déterminer les espèces qui doivent être retirées ou remplacées par un autre choix durable. L’entreprise a presque fini d’évaluer sa gamme de produits frais et surgelés et a entrepris l’évaluation de la section des produits de longue conservation. Elle procédera ensuite à celle d’autres produits, notamment les aliments pour animaux de compagnie. OFG a indiqué qu’elle s’assurerait que tous les produits respectent sa politique, mais n’a pas encore précisé comment 12 Remontée des profondeurs
dans les eaux canadiennes et n’est pas non plus d’une origine en magasin à l’aide des médias sociaux. En même temps qu’elle douteuse. Toutefois, certaines morues vendues par OFG sont lancera son initiative sur les sushis, OFG attirera l’attention de ses pêchées au chalut de fond. En raison de la nature destructrice de cet clients et des membres de son équipe sur la version améliorée de sa engin de pêche, cette espèce figure sur la Liste rouge. section sur les produits de la mer durables de son site internet. La nouvelle page comprendra différentes ressources à l’intention des OFG s’est engagée politiquement en soutenant l’innovation et la consommateurs, y compris des articles sur les raisons motivant le réforme des politiques de l’industrie de l’aquaculture. L’entreprise classement des produits dans la catégorie rouge (choix à éviter) et de participe à différentes tribunes sur les aliments de la mer durables l’information sur les solutions de rechange. et a été reconnue pour ses initiatives par des organismes comme SeaWeb. À ce jour, la méthode de pêche ou d’élevage et la provenance géographique ne sont pas précisées sur les produits eux-mêmes. Étiquetage et transparence Cependant, OFG s’est engagée cette année à inclure cette Selon sa politique, OFG cherche à obtenir des renseignements information sur les produits frais et surgelés et à indiquer le nom importants sur les produits auprès de ses fournisseurs et les de l’espèce. Les produits frais et surgelés arborent aussi le logo communique à ses clients. L’entreprise, avec l’aide de SeaChoice, de SeaChoice vert ou jaune selon leur classement en matière de fournit un manuel de référence sur les aliments de la mer à son rayon durabilité. Toutefois, aucun logo n’apparaît sur les espèces qui n’ont des produits de la mer. Ce guide donne des détails sur les espèces pas été évaluées à la lumière des critères de SeaChoice ni sur celles et leur origine. OFG remet à ses clients des cartes-portefeuilles de figurant sur la Liste rouge. SeaChoice et leur suggère de consulter le site de cet organisme pour obtenir davantage de renseignements. Récemment, l’entreprise a OFG offre également des visites scolaires et des visites nutritionnelles élargi la section de son site internet portant sur les produits de la mer en magasin, lesquelles comprennent un volet sur les produits de la durables en vue d’y inclure des mises à jour sur ses initiatives et des mer durables. renseignements sur les espèces figurant sur la Liste rouge ainsi que des options plus durables. L’affichage fait également de la promotion Liste rouge de choix de produits de la mer plus durables. Les enquêtes de Greenpeace ont révélé que les magasins d’OFG vendent cinq espèces figurant sur la Liste rouge : le saumon de À la fin de mai 2011, OFG a lancé son programme de sushis l’Atlantique élevé en cages à filets ouverts, la morue de l’Atlantique durables. Les produits arborent le logo de SeaChoice pour les (pêchée au chalut de fond), l’aiglefin, la crevette tropicale et les sushis faits à partir d’espèces figurant dans la catégorie verte (bons pétoncles géants de l’Atlantique. choix) et dans la catégorie jaune (choix avec certaines réserves). Ce programme sera accompagné de plateformes similaires en vue d’informer les consommateurs sur les autres produits de la mer résultat Politiques existantes 75 % 51 % Æ59 % 1er Æ 2e Critères d’une politique 2010 2011 2010 2011 ambitieuse 36 % Appui aux pratiques durables 83 % Traçabilité 25 % Étiquetage des produits 38 % Retrait de la Liste rouge 63 % Æ Vend 5 espèces de la Liste rouge Sensibilisation 92 % Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer - 3e édition 13
canada Safeway 51% Canada Safeway demeure en troisième position au classement, Bannière tandis que la société mère aux États-Unis s’est hissée à la tête Safeway. du classement américain de Greenpeace. Les révisions opérées par Safeway États-Unis à sa politique d’approvisionnement Marques maison durable en produits de la mer et le nouveau partenariat formé avec Safeway Select, Priority Total Pet Care, Eating Right, waterfront SeaChoice par Canada Safeway laissent entendre que le géant de BISTRO, Value Red, O Organics, Lucerne. l’alimentation offrira bientôt du thon en conserve plus durable, un étiquetage plus complet des produits de la mer et plus d’information Politique d’approvisionnement aux consommateurs. Canada Safeway mettra en œuvre tous les durable en produits de la mer engagements de la société mère en matière de durabilité, y compris Canada Safeway est sur la bonne voie quant à la mise en œuvre de les plus notables, comme celui de ne pas s’approvisionner de sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer. En produits provenant des réserves marines proposées comme celle plus de son nouveau partenariat avec SeaChoice, Canada Safeway de la mer de Ross. Peu de temps avant la sortie de ce palmarès, travaille sur l’évaluation de ses produits de la mer d’après les critères Canada Safeway a cessé de s’approvisionner en thon albacore de MBA et collabore activement avec ses fournisseurs afin de pour ses marques maison, même si cet engagement ne s’est pas s’assurer qu’ils connaissent les exigences de la politique et qu’ils encore complètement traduit en magasin. Canada Safeway travaille commencent à les appliquer. également à rechercher des alternatives au saumon élevé dans des cages à filets ouverts et étudie notamment d’autres options comme La politique de Safeway prévoit que, d’ici 2015, tous les produits l’élevage en parc clos. Alors que Safeway s’apprête prochainement à de la mer frais et surgelés seront durables et qu’il sera possible de rendre publique sa nouvelle politique d’approvisionnement en thon en retracer leur origine, ce qui signifie que les produits classés dans la conserve, Greenpeace encourage l’entreprise à cesser de vendre du catégorie rouge de SeaChoice (choix à éviter) ne seront alors plus thon albacore commercialisé en conserve par les marques nationales offerts. Des exceptions sont prévues notamment lorsque les produits mais aussi par les marques surgelées. Dans le cadre de la révision de sont certifiés par le MSC et pour ceux issus de pêcheries engagées sa politique, l’entreprise doit s’assurer que celle-ci s’appliquera bien dans des projets d’amélioration. à tous les produits contenant des aliments de la mer et doit fournir des détails sur la manière dont ce sera mis en application et à quelle Aux États-Unis, la société mère de Canada Safeway est en train de échéance. réviser sa politique pour y ajouter une section plus compréhensible et progressiste sur le thon en conserve. Les détails de ces nouveautés seront connus dans un avenir proche. Initiatives en faveur de produits de la mer durables Depuis la publication du classement de 2010 de Greenpeace, Canada Safeway a retiré le thon obèse de ses rayons. En vertu de sa politique actuelle d’approvisionnement en thon en conserve, l’entreprise a cessé de proposer du thon albacore dans ses marques maison. Canada Safeway étudie également la possibilité de participer à des projets d’amélioration des pêcheries et de l’aquaculture pour les inciter à emprunter une direction plus durable. Après avoir été pendant des années la cible de campagnes contre le saumon d’élevage, l’entreprise milite désormais en faveur d’une réforme de cette industrie. Les représentants de Canada Safeway 14 Remontée des profondeurs
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