Retour à des indicateurs de marchés d'avant-crise - DRAAF ...
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JUIN 2020 N°6 Retour à des indicateurs de marchés d’avant-crise La majorité des indicateurs de marchés des filières agricoles retrouvent peu à peu des niveaux proches d’avant la crise sanitaire. Les premières récoltes de céréales sont hétérogènes. La cerise fait face à une production dynamique mais à une consommation morose, à tel point que la cueillette de nombreux vergers est stoppée. Les transactions de vins retrouvent un peu de volume. Le prix du lait de vache continue de baisser, le cours du porc se stabilise et celui de certaines catégories de bovins de boucherie, ainsi que de l’agneau, remontent. Les ventes de bovins maigres sont contenues et les prix sont enfin en hausse. SYNTHESE DU MOIS Météo – De la fraîcheur et des pluies avant l’arrivée de l’été (page 3) Les précipitations sont abondantes en début de mois, l’excédent régional mensuel atteint 46 %. Après 20 jours frais, la fin de mois est estivale. La moyenne mensuelle des températures est conforme aux normales. Contexte national, international - Le BRGM indique que la recharge des nappes phréatiques en France est satisfaisante excepté, pour ce qui concerne la région, la vallée de la Saône, du Rhône et l’est du Massif Central. Grandes cultures et fourrage – Début de récolte hétérogène et assez décevant (pages 4 et 6) La moisson des orges d’hiver est retardée par la fraîcheur de début juin. Par ailleurs, la sécheresse d’avril pénalise les rendements et le poids spécifique du grain. La moisson des blés commence en fin de mois et les parcelles devraient également être hétérogènes, là aussi du fait de la sécheresse d’avril mais surtout de nombreuses viroses. La fermeture de l’usine de tabac de Sarlat aurait pu sonner la fin de la culture de tabac en Limagne. Toutefois, Tabac Garonne-Adour a permis de poursuivre cette culture destinée en partie à la production de nicotine liquide pour le marché de la cigarette électronique. Contexte national, international - La première estimation de rendement des orges d’hiver en France est de 63 q/ha, soit 3 % de moins que la moyenne quinquennale. Celle du colza d’hiver serait de 32 q/ha, soit -4 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les prévisions de la Commission européenne confirment le médiocre potentiel des cultures d’hiver en France, en Roumanie et dans les pays du Bénélux. - Glyphosate : selon une étude de l’Inrae, le surcoût lié à l’arrêt de l’utilisation du glyphosate est évalué entre 14 et 23 % de l’EBE/ha pour les parcelles en semis direct et 4 à 8 % pour les autres techniques culturales simplifiées. Viticulture – La vigne se porte bien (page 7) La précocité des vignobles se maintient. Le risque vis à vis de l’oïdium est élevé et la présence de black-rot est importante. Les vendanges pourraient être correctes en quantité. Les ventes vrac de Côtes du Rhône pour la campagne 2019/2020 restent 12 % inférieures à l’année précédente mais elles retrouvent du dynamisme en juin. En Beaujolais, le retard de ventes de la campagne est de 21 %. Après un début d’année à – 6 % par rapport à la moyenne quinquennale puis un mois de mars à – 20 %, la reprise des volumes exportés de vins de la Vallée du Rhône permet de limiter le recul à 11 % en avril et 3 % en mai. Les exportations de Beaujolais suivent les mêmes tendances (– 5 % en mars, proche des normales en avril, positif en mai). Contexte national, international - Les récoltes de l’hémisphère sud sont globalement en baisse par rapport à 2019 : - 12 % au Chili, - 11 % en Argentine, - 4 % en Australie et – 2 % en Nouvelle-Zélande. L’Uruguay (+ 11 %) et l’Afrique du Sud (+ 5 %) voient leur production augmenter (source : OIV). - Orge brassicole et malt : la France est le 1er producteur européen d’orge brassicole. Elle est également le 1 er exportateur mondial de malt, grâce à 21 malteries (dont 3 dans la région). La filière est dynamique (source : Malteurs de France, Brasseurs de France).
Fruits & légumes – Campagne de commercialisation difficile en cerise (page 9) Du fait d’une consommation très basse et d’apports importants sur le marché, les prix des cerises sont inférieurs de 14 % à 2019, certaines récoltes sont mêmes stoppées ou orientées vers l’export pour limiter les pertes financières. Inversement, la campagne de la fraise reste très favorable, malgré une production en hausse de 5 % par rapport à la moyenne quinquennale. Faute d’achats malgré des prix bas, le marché de la laitue est morose. La production de courgettes pourrait être inférieure de 5,5 % à celle de 2019 malgré des surfaces stables. Contexte national, international - 80 000 à 100 000 tonnes de pommes de terre destinées initialement à l’industrie (soit environ un quart des volumes bloqués par la crise sanitaire) ont déjà pris le chemin de l’alimentation animale et de la méthanisation avec une compensation financière de l’Etat. - La consommation de tomates petits fruits est faible cette année, du fait de la crise sanitaire. Ce produit, relativement typé festif, souffre également de la concurrence étrangère. Les prix sont bas depuis mi-juin et le produit est en crise conjoncturelle. Lait – Baisse de la collecte et des prix du lait de vache, maintien des prix du lait de chèvre (page 11) Après des baisses en avril, le mois de mai suit les mêmes tendances pour les prix et les volumes collectés. La crainte d’une décapitalisation (du fait des consignes de baisse de la production de lait) ne se concrétise pas complètement. Le cours de la poudre maigre retrouve sa valeur de 2019 tandis que le beurre reste 20 % en dessous de l’an dernier. La collecte de lait de chèvre suit la même tendance que celui de vache. Le prix moyen reste en revanche mieux orienté. Contexte national, international - L’aide du Cniel pour la réduction volontaire de la production laitière a été particulièrement suivie par les éleveurs, si bien que l’enveloppe initiale de 10 M€ a nécessité une rallonge de 5 M€. - La collecte européenne baisse moins qu’en France. L’Irlande et les Pays-Bas ont enregistré des hausses de production. - 2 à 3 % du lait produit aux Etats-Unis serait jeté du fait de la crise sanitaire, selon une analyse de l’Idele. - La France et l’Union européenne vendent de plus en plus leur produits d’origine animale (principalement des produits laitiers) à des pays tiers. La Chine est le principal client de l’UE. Le solde commercial de la France pour les productions animales à destination des pays tiers a doublé en 10 ans, passant de + 2 à + 4 Md€ (étude Inrae). Bovins – Hausse des cours des bovins maigres (page 13) Les cours des bovins maigres poursuivent leur hausse amorcée en mai, principalement sous l’effet des faibles effectifs disponibles. En bovins de boucherie, la revalorisation des cours de la vache de réforme permet une hausse de 7 % en un mois pour les races à viande. En revanche, le jeune mâle et les veaux souffrent toujours d’un marché très encombré. Contexte national, international - Beyond Meat, le géant américain des substituts végans de viande, installe une première usine en Europe, aux Pays-Bas. Par ailleurs, après l’interdiction des mots « lait », « crème » et « fromage », un projet de loi est adopté pour interdire l’utilisation des mots « steak », « saucisse » ou encore « escalope » pour des plats à base de protéines végétales. La filière viande représente 35 Md€ de chiffre d’affaires en France, que les entreprises de produits végétaux souhaitent partager. Le marché des plats végétaux pourrait atteindre 0,6 Md€ en 2021. Porcins, volailles, ovins – Le cours du porc se stabilise, celui de l’agneau continue de progresser (page 15) Les abattages reculent de 8,5 % en mai, par rapport à 2019. Après une baisse due à la crise sanitaire, le cours du porc se stabilise en juin mais perd désormais 9 % en un an. Même après le ramadan, le cours de l’agneau continue de progresser et se retrouve 8 % au-dessus de juin 2019. Les abattages d’agneaux depuis le début de l’année sont équivalents à 2019. Contexte national, international - Le cours français du porc est stable. La situation espagnole s’améliore nettement tandis que le plus gros abattoir européen (Tonnies, en Allemagne) est à l’arrêt du fait de contaminations par le covid-19, ce qui génère des retards d’abattage. - La Chine fait pression sur les prix mais par ailleurs, elle demande à ses entreprises publiques de ne plus acheter de porc américain, suite au conflit relatif à Hong-Kong. Elle vient de donner son accord de principe pour que la France agrée elle-même les établissements autorisés à exporter vers la Chine, permettant en principe un meilleur accès à son marché intérieur. - Les accords commerciaux entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande d’une part, l’Australie d’autres part, sont en cours de révision. Ces accords sont potentiellement sensibles pour les filières bovine, ovine et laitière car ces 2 pays sont d’importants exportateurs, même si c’est majoritairement à destination de l’Asie. Zoom du mois – Production, consommation et balance commerciale pour les fruits (page 17) Pour faire suite au zoom du mois dernier (balance commerciale en fruits et légumes), la consommation, la production et la balance commerciale sont comparés pour deux groupes de marchandises : les fruits à coque et les fruits à pépins et noyau. David Drosne Agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°6 2
MÉTÉO « Chaud mai, frais juin, donnent pain et vin » De la fraîcheur et des pluies avant l’arrivée de l’été A p r è s p l u s i e u r s m o i s d e d é fi c i t Bilan de juin 2020 hydrique, les pluies sont enfin de retour en ce début de mois de juin. Les perturbations orageuses se succèdent durant les deux premières décades avec en point d’orgue un + 0,1 °C + 46% -8% épisode cévenol exceptionnel les 11 (écart par rapport à la normale) et 12 juin. Loin des 400 millimètres Source : Météo France enregistrés en Lozère, ces fortes Ecart de la pluviométrie et des températures 2019/2020 par rapport aux pluies remontent plus au nord dans normales saisonnières la région et apportent jusqu’à 150 90 mm °C 6 millimètres en Haute-Loire et 70 à 70 4 Clermont-Ferrand, Saint-Etienne 50 ou Vichy. Les précipitations sont 30 2 excédentaires sur pratiquement 10 0 l’ensemble de la région (+ 46 % en - 10 moyenne) à l’exception du sud-est de - 30 -2 la vallée du Rhône et du nord-ouest - 50 -4 de l’Allier. - 70 juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avr. mai juin 2019 Ecart pluviométrie (mm) Ecart température (°C) 2020 Les perturbations successives - 90 -6 maintiennent les températures en Source : Météo France dessous des normales durant les Etienne et au Puy-en-Velay). Le déficit précédente. Les 23 et 24 juin, les trois premières semaines. Mi-juin, de température est plus marqué maximales dépassent les 30°C (34°C les températures minimales sont en altitude. La belle remontée du à Vichy le 24, 33,5°C à Lyon). régulièrement inférieures à 10°C dans thermomètre correspond à l’arrivée de nombreuses stations (5°C à Saint- de l’été et compense la fraîcheur Philippe Ceyssat Bernadette Josserand Climatologie de juin 2020 Rhône - Lyon-Bron 116,6 mm 20,1 °C Ain - Ambérieu-en-Bugey Allier - Vichy-Charmeil 75,6 mm 19,4 °C 96,1 mm 17,8 °C 114,7 mm 18,0 °C 91,7 mm 18,2 °C 78,2 mm 17,4 °C Hte-Savoie - Annecy-Meythet 96,2 mm 15,3 °C 105,1 mm 14,9 °C Puy-de-Dôme - Clermont-Ferrand 156,7 mm 18,0 °C 72,9 mm 17,6 °C Savoie - Chambéry-Voglans 149,2 mm 16,9 °C 104,2 mm 15,2 °C Loire - Saint-Etienne 121,6 mm 17,8 °C 78,3 mm 17,8 °C Cantal - Aurillac Isère - Grenoble-Saint-Geoirs 93,7 mm 15,2 °C 94,1 mm 17,8 °C 88,7 mm 15,8 °C 75,2 mm 17,9 °C Haute-Loire - Le Puy-Loudes Drôme - Montélimar Ardèche - Aubenas 170,8 mm 15,0 °C 64,8 mm 21,1 °C 14,7 °C 55,5 mm 20,5 °C 69,1 mm 55,2 mm 20,4 °C 67,0 mm 19,9 °C précipitations (en mm) température moyenne Le choix a été fait de retenir une station par département disposant de données (en °C) xx mm Normales saisonnières mensuelles homogénéisées sur un temps suffisant pour définir des moyennes de référence. xx °C 1981-2010 Source : Météo France Pour plus d’information - Bulletins mensuels de Météo France : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/bilans-climatiques/843/resumes-climatologiques-mensuels-regionaux 3 agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06
GRANDES CULTURES Début de récolte hétérogène et décevant La pluie et la fraîcheur de début juin Emblavements d’hiver Emblavements de printemps retardent un peu la récolte d’orge évolution / évolution / estimations estimations d’hiver qui débute autour du 20 moyenne moyenne au 1/06/2020 au 1/06/2020 2015-2019 2015-2019 juin. Cette céréale précoce est très X 1 000 ha % X 1 000 ha % impactée par la sécheresse du mois Blé tendre 194,8 - 12,6 Blé tendre 2,0 + 88,0 Orge 8,4 + 109,1 d’avril au niveau du nombre d’épis. Blé dur 7,9 - 22,2 Avoine 3,6 + 25,0 On note un bon nombre de parcelles Orge 62,7 - 6,5 Maïs-grain 121,4 - 7,6 Sorgho 10,1 + 49,0 fortement impactées par la jaunisse Triticale 48,7 - 4,8 Tournesol 33,9 + 20,3 nanisante de l’orge (JNO). Les poids Seigle 7,9 + 0,5 Soja 14,0 + 3,5 spécifiques sont beaucoup plus bas Avoine 1,8 - 14,8 Pois prot. 6,5 + 54,0 Source : Agreste, gcmens au 1er juin 2020 que l’an passé. En conséquence, Source : Agreste, gcmens au 1er juin 2020 les rendements sont plus faibles. La moyenne est difficile à dégager Cotation du blé et du maïs grain aux vues de la forte hétérogénéité €/t 240 des premiers résultats. Elle devrait 220 se situer autour de 52 q/ha, soit Blé rendu Rouen 200 3,5 quintaux en dessous de la 180 moyenne 2015-2019. Les premières 160 récoltes de blé débutent en toute Maïs grain rendu Bordeaux 140 fin de mois dans le sud de la région. 120 L’hétérogénéité sera également de juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 mise malgré une bonne fécondation Source : FranceAgriMer, La Dépêche et un temps favorable au remplissage du grain. Le retour des pluies à Prix moyen mensuel des céréales partir de fin avril a permis d’obtenir juin 2020 / juin 2020 / juin 2020 mai 2020 juin 2019 des peuplements d’épis corrects €/t (%) (%) sauf dans les situations les plus Blé tendre rendu Rouen 176 - 6,6 = touchées par la sécheresse de fin Maïs grain rendu Bordeaux 157 + 1,1 - 5,0 mars-avril où les dégâts étaient déjà Source : FranceAgriMer, La Dépêche trop importants. Mais, cette année, le principal facteur d’hétérogénéité grains. Le rendement moyen régional de cicadelles sont observés dans est imputable aux viroses dont les du blé tendre est estimé à 61 q/ha, de nombreuses parcelles. Après les nombreux symptômes apparaissent légèrement au-dessus de la moyenne pluies abondantes de début de mois, à l’approche de la maturité. Malgré quinquennale. le temps sec de la dernière décade des semis plus tardifs, l’hiver conduit au début des irrigations. doux a permis le maintien voire L’avance végétative des maïs s’est un le développement des pucerons peu réduite en juin mais les semis de Le prix du blé baisse à l’approche de vecteur de JNO durant une longue début avril approchent ou atteignent la récolte pour retrouver le prix de période. A la veille de la récolte, les la floraison en fin de mois. La majorité juin 2019. L’incertitude sur le potentiel parcelles bien protégées bénéficient des parcelles se trouvent entre les de production de l’hémisphère nord pleinement des bonnes conditions stades 12 et 16 feuilles et présentent pourrait conduire à un rebond en cas de fin de cycle et présentent un beau un beau développement végétatif. de déception. Les cours du maïs se potentiel alors que les parcelles Le vol de pyrale est bien avancé et redressent un peu à l’approche de la touchées ont beaucoup d’épis de la majorité des traitements sont période critique de la floraison. petite taille avec un nombre limité de réalisés. Des symptômes de piqûres agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06 4
Les premières coupes de colza Cotation du colza et du tournesol interviennent à partir du 20 juin 450 €/t et montrent des rendements très Colza rendu Rouen hétérogènes. Ajoutés au gel et au sec 400 du mois d’avril, les insectes (altises, 350 charançons, méligèthes et pucerons cendrés) ont été bien présents tout 300 Tournesol rendu Bordeaux au long du cycle et conduisent à un 250 juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 rendement moyen estimé à 26 q/ha, Source : FranceAgriMer, La Dépêche contre 32 en moyenne 2015-2019. Prix moyen mensuel des oléagineux Grâce aux pluies, les premières juin 2020 / juin 2020 / juin 2020 parcelles de tournesol arrivent en mai 2020 juin 2019 floraison avec un fort développement €/t (%) (%) Colza rendu Rouen 362 + 0,9 + 1,0 végétatif. Les stades sont tout de Tournesol rendu Saint-Nazaire 329 - 1,9 - 1,1 même hétérogènes en fonction de Source : FranceAgriMer, La Dépêche la date de semis et de l’humidité des sols lors des implantations. Ce développement végétatif important pourrait être un handicap en cas de manque de précipitations au cours de la floraison. La fermeté des cours du pétrole et du soja stabilise les cours des oléagineux en attendant des estimations plus précises de la récolte. Philippe Ceyssat Bernadette Josserand 5 agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06
FOURRAGE La pluie retarde la fin des fenaisons mais garde les prairies vertes En plaine, les pluies de début de mois défavorables (début à mi-avril et fin de fin avril début mai, la pluie ne retardent la fin des foins. Ceux réalisés mai). On peut toutefois retenir qu’à revenant pas avant fin mai. fin mai sont d’excellente qualité mais l’ouest le bilan est proche des normales Les maïs fourrages semés en avril avec des quantités parfois limitées, à très légèrement déficitaire. A l’est, le connaissent un bon développement ceux réalisés après le 20 juin sont bilan apparaît plus déficitaire en plaine, végétatif durant le mois de juin et proches des valeurs habituelles en notamment dans la vallée du Rhône et s’annoncent prometteurs s’il n’y a quantité mais avec une qualité souvent les Monts du Beaujolais et du Lyonnais. pas de sécheresse prononcée d’ici la médiocre liée au stade épiaison En altitude également, il faut attendre récolte alors que ceux implantés plus largement dépassé. Par contre, des le 20 juin pour reprendre les récoltes tardivement ont plus de difficultés deuxièmes coupes sont parfois de fourrage. Les stades étant moins à démarrer. Les attaques d’oiseaux réalisées dans d’excellentes conditions évolués, la qualité est moins dépréciée deviennent problématiques sur avec des rendements corrects et qu’en plaine avec des quantités au l’ensemble de la région. une bonne qualité. Dans l’Isère, la rendez-vous. Début juin, la pousse de deuxième coupe de foin de luzerne est l’herbe est ralentie par les températures Les résultats du système faite dans de bonnes conditions avec nocturnes fraîches avant de retrouver « informations et suivi objectif un bon rendement compensant le un niveau proche des normales grâce des prairies » (isop) au 20 mai font manque de la 1ère coupe en ensilage à l’humidité des sols. Dans les Savoie, apparaître une pousse déficitaire en ou enrubannage. Les pluies et la les foins sont récoltés dans de bonnes juin sur l’Allier, le Rhône et le couloir fraîcheur des deux premières décades conditions, en quantité et de qualité. rhodanien. En cumul au 20 juin, la permettent de conserver une pousse de Sur le printemps, le bilan apparaît pousse apparaît excédentaire en l’herbe jusqu’au retour de température proche voire légèrement excédentaire montagne et légèrement déficitaire sur estivale en fin de mois. sur les deux massifs. Dans l’est de la une zone centrale allant de la vallée du Sur le printemps, le bilan est difficile région au-delà de 900-1 000 m, il ressort Rhône aux Monts du Beaujolais. à établir car la météo a alterné les un léger déficit en raison de conditions périodes favorables (mars, début mai météorologiques pénalisantes : avril Philippe Ceyssat voire début juin) avec les périodes très sec, hormis la fenêtre pluviométrique Fabrice Clairet agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06 6
VITICULTURE La vigne se porte bien La végétation de la vigne reste Transactions de vins du Beaujolais - Millésime 2019 - Vente en vrac et au active et les vendanges s’annoncent négoce généralement précoces. D’après les cumul campagne observations du réseau du Bulletin évolution / campagne 2019-2020 précédente de Santé du Végétal relevées fin juin, situation fin juin 2020 les stades phénologiques du vignoble volume cours volume cours rhônalpin vont de baies à taille d’un hl €/hl (%) (%) beaujolais génériques 194 882 196,3 - 25,4 + 14,2 plomb à début véraison. Le stade dont villages rouge nouveau 53 114 205,5 + 2,7 + 2,3 majoritaire est fermeture de la grappe. rouge nouveau 67 633 204,4 - 11,1 + 3,5 Le développement du vignoble villages rouge 46 900 180,2 - 29,7 + 19,4 rouge 14 403 167,7 - 71,5 + 33,9 auvergnat se poursuit à un rythme beaujolais crus 112 868 280,1 - 11,9 - 2,4 plus tranquille mais la majorité des dont Brouilly 28 596 249,1 - 10,1 - 0,6 Morgon 26 575 302,8 - 13,0 - 0,8 parcelles arrivent maintenant au Moulin à Vent 7 742 366,0 - 37,1 - 5,6 stade fermeture de la grappe. Total millésime 307 750 227,0 - 21,0 + 8,2 Côté sanitaire, la très grande majorité Source : Inter Beaujolais du vignoble est parfaitement saine vis-à-vis du mildiou et, à la Transactions de vins des Côtes du Rhône - Millésime 2019 - Vente en vrac fermeture complète de la grappe, il et au négoce ne peut plus contaminer les baies. cumul campagne évolution / campagne Le risque oïdium est par contre 2019-2020 précédente situation fin juin 2020 élevé. Il progresse partout et plus particulièrement en Beaujolais. La volume cours volume cours hl €/hl (%) (%) présence de black-rot est importante côtes du rhône régional 758 886 152,7 - 11,7 - 4,7 dans les vignobles traditionnellement dont rouge 652 899 151,3 - 11,4 - 5,3 sensibles (Beaujolais, Savoie-Bugey, rosé 71 133 155,2 - 17,6 - 1,5 blanc 34 854 174,2 - 3,8 - 1,2 Ardèche sud) mais le risque décroît côtes du Rhône Village avec NG* rouge 35 020 214,6 - 20,4 - 4,0 également après la fermeture de la Côtes du Rhône Village sans NG* rouge 56 616 172,8 - 8,6 - 4,7 Grignan Les Adhémar rc** 8 105 120,4 + 3,2 - 1,6 grappe. Crus : L’autorisation d’irriguer a été accordée Crozes Hermitage rc** 7 876 591,2 + 5,3 + 9,7 par l’Inao aux AOC Côtes du Rhône et Saint Joseph rc** 9 160 688,3 - 14,5 + 9,1 *NG : nom géographique Source : Inter Rhône CDR Villages jusqu’au 15 août 2020 au **rc : rouge conventionnel ns : non significatif ; moins de 3 contrats enregistrés plus tard. Globalement, la récolte régionale s’annonce correcte quantitativement. cumulées de la campagne restent du rhône régional 2019 s’établit à Des contrastes sont cependant inférieures de près de 12 % à celles de 152,70 €/hl, soit 4,7 % de moins que observés avec des parcelles bien l’an passé. Les cours sont à la peine le millésime 2018 vendu l’an dernier. fournies en raisin et d’autres moins depuis le début d’année et inférieurs fournies. à ceux relevés en 2019. La baisse la Les volumes échangés sur le marché plus importante est relevée en avril, des vins du Beaujolais vendus en En juin, les transactions en vrac de accentuée par la pandémie Covid- 19. vrac au mois de juin s’établissent à côtes du Rhône régional semblent En mai et juin, les cours tendent à se 6 175 hectolitres, un niveau en baisse se reprendre et font plus que doubler relever, tout en restant éloignés du de 28 % par rapport à juin 2019. Le par rapport à celles très faibles du niveau de l’an dernier. Au 30 juin, le cumul des transactions depuis le mois de mai (+ 130 %). Les ventes cours moyen de campagne du côtes début de campagne est inférieur de agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06 7
21 % à son niveau de 2019. Les cours Exportations de vins de Beaujolais de janvier à avril des Beaujolais et Beaujolais villages, 16 000 hl bien orientés en début de l’année, 14 000 sont en baisse à partir d‘avril mais 12 000 sont supérieurs aux cours relevés 10 000 lors de la campagne précédente, 8 000 hormis les beaujolais villages rouge 6 000 4 000 qui enregistrent en juin un recul de 2 000 7,7 % sur l’an passé. 0 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Selon les données publiées par les Source : DGDDI douanes, les volumes exportés en mai de vins de la vallée du Rhône Exportations de vins de la vallée du Rhône de janvier à avril (6,3 millions de litres), après s’être hl redressés de 6 % en avril par rapport 100 000 90 000 à ceux très bas relevées en mars, 80 000 repartent à la baisse (- 1,5 % en un 70 000 60 000 mois). Ils reculent de 2 % par rapport 50 000 à mai 2019 et de 3 % par rapport à 40 000 30 000 la moyenne des mois de mai 2015- 20 000 2019. Parallèlement, la valeur chute 10 000 0 respectivement de 18 % et 10 %. De 2015 2016 2017 2018 2019 2020 janvier fevrier mars avril mai leur côté, les exportations de vins du Beaujolais se redressent de 12 % en Source : DGDDI un mois après le recul de 5 % observé Prix des vignes AOP en avril par rapport à mars. Elles Au sein de la région, et même des appellations, les écarts de prix de parcelles augmentent de 23 % en volume par de vignes sont très importants : un hectare de vignes AOP Hermitage ou Côte rapport aux résultats de mai 2019 et Rôtie s’échange à 1,1 million €/ ha tandis que le prix s’élève à 18 000 €/ha en 32 % par rapport à la moyenne 2015- Côtes du Rhône générique. Les très prestigieuses appellations "Condrieu" 2019 des mois de mai (respectivement et "Cornas" atteignent également des sommets, respectivement 900 000 et 6,4 et 17 % en valeur). 500 000 €/ ha. La baisse des exportations de vins Bien loin de ces montants, le prix moyen d’un hectare de Beaujolais générique de la vallée du Rhône au cours est de seulement 12 000 €/ha. Les crus s’échangent de 20 000 € pour les vignes des 5 premiers mois de l’année se de Régnié à 100 000 en Moulin à Vent. En Savoie, le prix moyen d’un hectare de réduit à 6 % par rapport à 2019 et vignes atteint jusqu’à 50 000 euros dans la Cluse de Chambéry. Dans la région, 9,5 % par rapport à la moyenne beaucoup d’appellations s’échangent à des prix très raisonnables : 15 000 € 2015-2019. Les exportations de l’hectare de vignes de Saint-Pourçain, 13 000 € l’hectare de vins du Bugey vins du Beaujolais reculent de 5,6 % comme de côtes d’Auvergne, 9 000 pour les Côtes du Forez. seulement par rapport à celles de Le "top 10" des vignobles les plus chers de la région 2019 particulièrement dynamiques et prix moyen sont désormais supérieures de 5 % à classement AOP départements € courants par hectare la moyenne quinquennale. Hermitage Drôme 1 100 000 Côte Rotie Rhône 1 100 000 Condrieu Loire 900 000 Cornas Ardèche 500 000 Bernadette Josserand Crozes-Hermitage Drôme 135 000 Saint-Joseph Ardèche 125 000 Moulin à Vent Rhône 100 000 Fleurie Rhône 87 000 Brouilly Rhône 65 000 Morgon Rhône 65 000 Côtes de Brouilly Rhône 65 000 Cluse de Chambéry Savoie 50 000 Julienas Rhône 40 000 sources : Safer, SSP, Terres d'Europe, Scafr 8 agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06
FRUITS - LÉGUMES Campagne de commercialisation difficile en cerise Fruits Prix des fruits - stade expédition En cerise, la campagne a bien débuté évolution juin évolution juin juin 2020 (production supérieure de 6 % par 2020/mai 2020 2020/juin 2019 rapport à la moyenne quinquennale €/kg €/kg €/kg et rendement en hausse de 9 % par Fraise standard Rhône-Alpes - cat 1 - 5,33 + 0,03 + 1,33 barquette de 500 g rapport à 2019). Cerise rouge Rhône-Alpes - 2,98 - 1,37 - 0,48 Cependant, le marché devient lourd + 24 mm - plateau - le kg et difficile à cerner en raison d’une Abricot type orangé rouge Rhône-Alpes 2,52 + 0,07 + 0,83 cat 1 - 45-50 mm - plateau - le kg offre croissante et d’une demande qui Source : FranceAgrimer/RNM tarde à se réveiller. De gros apports Cerise - production et rendement sont récoltés avant les pluies de la Produc�on T 12 770 12 752 production (t) mi-juin et cette météo capricieuse 11 598 Rendements T/ha 11 343 rendement (t/ha) n’incite pas le consommateur à se 10 793 10 366 tourner vers le produit. 9 124 La situation est décrite comme 8 035 catastrophique pour certains 5,0 4,5 5,0 4,6 4,2 4,2 opérateurs en pic de production. Une 3,6 3,1 partie n’est pas mise en vente (non récolte ou destruction de lots). Certains producteurs se tournent vers l’exportation afin de limiter les pertes. 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Source : FranceAgrimer/RNM L e s c o u r s s ’ e ff o n d r e n t , i l s s o n t Fraise - production et rendement inférieurs de 14 % à la même période de 2019 et de 31 % par rapport à mai production (t) 2020. rendement (t/ha) La production estimée en fraise est supérieure de 5 % à la moyenne quinquennale. Cependant, courant juin, l’offre est en baisse (creux de production) et la demande reste intéressée. Toutefois, le temps maussade courant juin tempère un 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Source : FranceAgrimer/RNM peu la consommation. Les cours, en Abricot - production et rendement raison d’apports réduits, sont très 103 091 production (t) fermes. 93 757 rendement (t/ha) 88 204 16,0 Mauvaise récolte en prévision pour 70 874 15,0 66 182 14,0 l’abricot, les rendements sont en 50 405 50 405 50 024 forte baisse du fait des mauvaises 11,0 10,5 conditions climatiques de ce début 8,0 8,0 8,0 d’année (dormance des arbres insuffisante, floraison erratique, plusieurs épisodes de gels tardifs 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 et un épisode neigeux fin mars). Source : FranceAgriMer/RNM Les volumes disponibles peinent à sont fermes et l’abricot Bergeron sont récoltées avec une bonne augmenter ce qui permet à l’offre de commence déjà à être récolté fin juin. quinzaines de jours d’avance par couvrir la demande actuelle. Les cours Les premières pêches et nectarines rapport à 2019. Lorem ipsum agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06 9
Légumes Prix des légumes - stade expédition E n l a i t u e , l ’ o ff r e c o n t i n u e évolution juin évolution juin juin 2020 d’augmenter mais le consommateur 2020/mai 2020 2020/juin 2019 se désintéresse du produit. La € cts cts concurrence des salades de jardin Laitue Batavia blonde Rhône-Alpes - 0,41 -8 +3 cat 1 - colis de 12 - la pièce est bien présente et pèse également Radis Rhône-Alpes - la botte 0,57 -7 +3 sur le marché. La baisse des cours ne Source : FranceAgrimer/RNM parvient pas à redonner de l’élan aux sorties et le marché est morose. Le radis est en baisse de production. Prix des fruits et légumes au stade détail GMS LAITUE batavia France - la pièce Cependant, avec l’installation €/pièce d’un temps quasi-automnal, sa 1,40 consommation est beaucoup moins favorable. Le disponible s’écoule 1,20 alors plus difficilement et les cours se 1,00 tassent légèrement. 0,80 1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 Les premières prévisions de semaines 2018 2019 2020 rendement en courgette sont en moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM baisse de 5,5 % par rapport à 2019. FRAISE standard France - barquette 500 g Les surfaces cultivées restent stables, €/kg 12 mais l’impact de la sécheresse des 11 sols fait baisser les rendements. La 10 production est estimée à 9 240 tonnes 9 8 pour 2020. 7 6 5 La production de la tomate sous abri 4 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 froid s’étoffe et entre en concurrence semaines 2018 2019 2020 avec les productions extrarégionales. moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM Les cours se tassent alors légèrement CERISE rouge France - 26 mm - le kg (- 6 % par rapport à mai 2020) mais €/kg 12 restent toujours largement supérieurs 11 aux prix de 2019 (+ 30 %). 10 9 8 7 Jean-Marc Aubert 6 5 4 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 semaines 2018 2019 2020 moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM ABRICOT France - 45-50 mm - le kg €/kg 5 4 3 2 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 semaines 2018 2019 2020 moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM Mise en place une enquête temporaire dénommée « Enquête France DETAIL DRIVE GMS » à compter de la semaine 14, réalisée dans les conditions particulières de confinement général, d’un échantillon de près de 148 sites de vente « drive » pouvant être rattachés à des magasins GMS (hors hard-discount) habituellement enquêtés par le RNM. Les résultats de cette enquête ne sont en aucune façon comparables avec ceux de l’enquête détail GMS du RNM qui était publiée jusqu’en semaine 11. 10 agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06
LAIT Baisse de la collecte et des prix du lait de vache, maintien des prix du lait de chèvre Lait de vache Livraisons de lait de vache Après un mois d’avril marqué par mai mai 2020/ cumul 2020 2020/2019 2020 mai 2019 une collecte en baisse et des prix qui commençaient à fléchir, le mois million de litres % million de litres % Auvergne-Rhône-Alpes tous laits 218 - 2,9 1 104 + 2,4 de mai confirme ces tendances. La Auvergne-Rhône-Alpes lait bio hors Savoie 13 + 0,2 65 + 8,2 collecte est inférieure de près de Auvergne-Rhône-Alpes lait non bio hors 3 % à mai 2019 en région et les prix 173 - 2,8 877 + 2,5 Savoie diminuent de 2,3 %, retrouvant les Auvergne-Rhône-Alpes lait savoyard 33 - 4,7 162 - 0,2 valeurs de mai 2019. Les mêmes France 2 105 - 2,0 10 515 + 0,9 avril 2020 avril 20 / 19 janv. à avril 20 janv. à avril tendances se retrouvent pour la Union européenne à 27 (février 2020) 12 720 + 0,4 48 715 + 1,9 moyenne française et le prix est Sources : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer extraction du 03/07/2020 - Eurostat désormais 2,4 % en dessous de celui Prix des laits de vache en région en valeur réelle de mai 2019. Si le prix allemand €/1 000 litres résiste un peu mieux, ce n’est pas le 600 cas de la moyenne européenne qui se retrouve, elle aussi, à - 2 % sur un an. 500 La baisse de collecte est légèrement 400 plus marquée en lait bio qu’en lait non bio : par rapport à 2019, la collecte est Sav oie 3 m ois gliss ant s 2020 Sav oie 3 m ois gliss ant s 2019 Bio hors Savoie 2020 Bio hors Savoie 2019 Tous laits 2020 Tous laits 2019 9 % supérieure en mars et seulement 300 janv. Non bio h ors Savoie 2020 Non bio h ors Savoie 2019 fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. 0,2 % en mai. Le lait non bio passe de + 3,4 % en mars à – 2,8 % en mai. Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 03/07/2020 La crainte d’une décapitalisation Prix des laits de vache en région, France et Europe en valeur réelle €/1 000 litres laitière était réelle lorsque les 430 consignes de limitation de production 420 ont été données aux éleveurs fin mars. La diminution du cheptel 390 laitier suit assez bien la tendance 370 des précédentes années, sans 350 accentuation trop marquée. La décapitalisation se poursuit malgré 330 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. tout. Elle atteint 2,3 % début juin sur Tous l ai ts régio n 2019 Tous l ai ts régio n 2020 Fran ce 2019 Fran ce 2020 UE 2019 UE 2020 un an, soit 6,2 % en 3 ans. Alle ma gne 2019 Alle ma gne 2020 Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 03/07/2020 Effectif de vaches laitières dans la région Après une chute à 2 500 €/t, le cours 480 000 tête du beurre spot se stabilise à 3 300 € 470 000 2017 en fin de mois, soit 20 % en dessous de 2019 à la même période. La poudre 460 000 2018 maigre retrouve, quant à elle, son 450 000 niveau de l’an dernier, à 2 150 €/t. 2019 440 000 2020 430 000 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. Source : BDNI agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06 11
Lait de chèvre Livraisons de lait de chèvre La collecte régionale entame mai mai 2020/mai cumul 2020 2020/2019 sa baisse saisonnière. Le pic de 2020 2019 production observé habituellement hectolitre % hectolitre % en mai est avancé à avril. Les Auvergne-Rhône-Alpes 40 578 + 1,9 173 210 + 7,6 France 560 552 + 3,3 2 189 935 + 5,7 consignes de maitrise de la Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 03/07/2020 production régionale ont fonctionné. Le niveau de production de mai reste Livraison mensuelles de lait de chèvre supérieur à celui de mai 2019 mais hl 44 000 l’écart sur 1 an se réduit comparé à 2020 ceux des mois précédents. La collecte 39 000 cumulée sur 5 mois est supérieure de 34 000 7,6 % au cumul 2019. 29 000 2019 Le prix moyen du lait régional 24 000 2018 poursuit sa phase de baisse 19 000 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. saisonnière, Il recule de 3,5 % en Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 03/07/2020 mai avec 645 €/1 000 litres mais reste au-dessus de son niveau de 2019. La tendance nationale est Prix moyen du lait de chèvre similaire. Le lait est bien rémunéré mai mai 2020/ mai 2020/ grâce à une demande active globale 2020 avril 2020 mai 2019 de fromages notamment pendant €/1 000 litres % % le confinement. Selon l’enquête Auvergne-Rhône-Alpes 645 - 3,5 + 0,9 France 661 - 2,6 + 0,5 mensuelle FranceAgriMer, les Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 03/07/2020 fabrications cumulées 2020 sur 4 mois de fromages pur chèvre sont en progression de 1 % sur 1 an (+ 7,2 % en fromages vendus à la pièce dont Une production de fromages AOP qui est un moteur pour la filière + 6 % en bûchettes). caprine régionale, en laiterie comme en transformation fermière La France compte 15 AOP fromagères fromagères en lait de chèvre est en en lait de chèvre, dont 3 dans la progression régulière depuis 2013. Fabrice Clairet région : le Chevrotin, la Rigotte de Les fabrications françaises de David Drosne Condrieu et le Picodon. Cette dernière fromages AOP de chèvre sont en est la plus importante en volume et nette hausse (+ 12,5 %) entre 2010 s’étend sur une aire géographique et 2018. L a produc tion régionale conséquente. Le Picodon est produit progresse globalement de 7, 5 % par plus de 150 producteurs, laitiers sur la même période. La filière AOP et fermiers, et représente la majorité régionale génère de petits volumes du tonnage régional. La production mais la production fermière y est bien régionale pèse en moyenne 10 % développée. du tonnage national des AOP. L a sources : obser vatoire régional de la filière produc tion française des AOP caprine / Cnaol / Inao / Odg 12 agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06
VIANDE BOVINE Hausse des cours des bovins maigres Bovins maigres Exportation mensuelle de bovins maigres mai 20 mai 20 / mai 19 cumul 2020 cumul 20 / 19 Même si les cours des bovins maigres tête % tête % restent en deçà de ceux de 2019 (- 2 à Auvergne-Rhône-Alpes 20 584 -4,6 % 119 079 -2,5 % France 77 620 -11,7 % 455 010 -5,3 % – 8 %), ils remontent sensiblement Source : Agreste / BDNI courant juin sous l’effet des faibles Auvergne-Rhône-Alpes effectifs disponibles à la vente. Toutes têtes 33 000 les catégories sont concernées. Cette remontée des cours en juin correspond aux tendances saisonnières mais elle ne 28 000 s’était pas produite l’an dernier. Si elle devait se poursuivre dans l’été, la 23 000 hausse estivale des cotations permettrait d’affronter les baisses 2018 2019 2020 18 000 automnales de manière plus sereine. Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc D’après l’Idele, l’effectif de bovins Cotation départ ferme des bovins maigres juin-20 juin 20 / mai 20 juin 20 / juin 19 mâles dans les ateliers d’engraissement €/kg vif % % italiens fin mai est 3 % supérieur à celui Mâle croisé U 400 kg 2,55 1,5% -4,3% de 2019, ce qui peut signifier un léger Mâle Aubrac U 400 kg 2,59 2,2% -2,8% Mâle Salers R 350 kg 2,20 3,6% -1,7% engorgement du marché italien. Mâle Charolais U 400 kg 2,72 2,2% -3,6% Mâle Limousin U 350 kg 2,65 0,6% -3,3% Femelle croisée R 270 kg 2,22 2,1% -7,9% Commissions de cotation de Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges (Agreste / FranceAgriMer) Les ventes de veaux nourrissons (8 jours à 4 semaines) vers l’Espagne Cotation du mâle croisé U 400 kg 2,80 reprennent progressivement et les €/kg vif cours remontent sur la majorité des marchés français. Sur ceux de La 2,70 Talaudière et de Bourg-en-Bresse, les cours de fin mai sont reconduits en juin 2,60 et les volumes d’achats sont réguliers. 2,50 Après un décrochage fin 2019, les 2017 2018 2019 2020 effectifs de vaches allaitantes 2,40 retrouvent des niveaux plus proches janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc. Commission de cotation de Clermont-Ferrand (Agreste / FranceAgriMer) des années précédentes, même si la décapitalisation se poursuit. Début juin, Effectif de vaches allaitantes région Auvergne-Rhône-Alpes l’effectif régional de vaches allaitantes 700 000 têtes se situe 1,4 % en dessous de l’année dernière et 2,3 % en dessous de 2017. 690 000 680 000 670 000 660 000 650 000 2 017 2 018 2 019 2020 640 000 jan fév mar avr mai juin juil aou sep oct nov déc Source : BDNI 13 agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°6
Bovins de boucherie Production de viande bovine en Auvergne-Rhône-Alpes mai 2020 mai 2020 / mai 2019 Cumul 2020 2020 / 2019 Après un premier trimestre correct puis t eq-carcasse % t eq-carcasse % Vaches 6 453 -9,4% 36 799 -0,6% un mois d’avril en baisse, les abattages Génisses 3 619 -3,6% 18 304 2,4% régionaux de bovins continuent d’être Bovins mâles 3 013 -10,3% 13 893 -4,5% en dessous de 2019 en mai (- 8,3 %). Veaux de boucherie 1 789 -10,0% 9 334 -3,4% Toutes les catégories d’animaux sont Total viande bovine 14 875 -8,3% 78 330 -1,0% source : Agreste / BDNI concernées. Cotation des bovins finis entrée abattoir / bassin centre-est juin-20 juin 20 / mai 20 juin 20 / juin 19 Production trimestrielle de viande bovine en €/kg carcasse % % Auvergne-Rhône-Alpes (t eq-carcasses) vache viande R 3,97 7,1% 4,1% vache mixte O 3,18 4,5% -4,2% 48 500 vache lait O 3,03 6,5% -1,4% génisse viande U 4,62 2,2% 2,0% jeune bovin viande U 3,80 -0,2% -4,3% 46 500 veau de boucherie rosé clair R 5,58 -2,4% -1,4% Source : FranceAgriMer 44 500 1er trim 2ème trim 3ème trim 4ème trim Cotation hebdomadaire vache de réforme viande R / bassin centre-est 2017 2018 4,10 2019 2020 estim €/kg carcasse Source : Agreste / BDNI 4,00 Après les conséquences de la crise 3,90 sanitaire, les cours des vaches de réforme et des génisses remontent en 3,80 juin. La progression est 3,70 particulièrement marquée pour les 3,60 vaches de races à viande (+ 7,1 % en un mois). L’offre est pourtant 2018 2019 2020 3,50 abondante et la demande assez limitée. 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 Source : FranceAgriMer Cette hausse des prix semble être la conséquence d’une reconnaissance par Cotation mensuelle du jeune bovin U entrée abattoir / bassin centre-est 4,15 les opérateurs aval d’un besoin de €/kg carcasse revalorisation du prix payé aux éleveurs. 4,05 En revanche, le jeune bovin mâle peine 3,95 à être correctement valorisé, les cours restent bas. 3,85 Le marché des veaux de boucherie est encore très chargé, les abattages de 2018 2019 2020 3,75 veaux en mai sont 10 % inférieurs à Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc 2019 et l’âge moyen des veaux à Source : FranceAgriMer l’abattage est très élevé, obligeant Cotation hebdomadaire du veau rosé clair R / bassin centre-est même à déclasser de nombreux 6,60 €/kg carcasse animaux. Les cours de juin continuent 6,40 de diminuer, proches de ceux de l’an dernier et nettement en dessous de 6,20 2018. 6,00 Après une forte hausse des ventes de 5,80 viandes hachées en GMS durant le confinement, les volumes d’achats de 5,60 début juin sont quasiment revenus à 2018 2019 2020 5,40 ceux de 2019 (source : Idele). 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 Source : FranceAgriMer David Drosne agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°6 14
PORCINS - OVINS - VOLAILLES Le cours du porc se stabilise, celui de l’agneau continue de progresser Porcins Abattages de porcs charcutiers Les abattages régionaux de mai 2020/ mai 2020 2020 2020/2019 mai reculent de 8,5 % sur un avril 2020 an, conséquences d’une activité tonne équivalent-carcasse % tonne équivalent-carcasse % d’abattage réduite par des retards 9 885 - 6,0 53 666 + 0,3 d’abattage dus au Covid-19 dans Source : Agreste plusieurs abattoirs et la fermeture de Cotation du porc charcutier - bassin Grand Sud-Est la RHD. L’écart des abattages cumulés juin 2020 juin 2020/mai 2020 juin 2020/juin 2019 de porcs 2020 et 2019 se réduit. €/kg % % En juin, le prix se stabilise et 1,58 - 2,6 - 8,9 correspond à la cotation de la dernière Source : FranceAgrimer semaine de mai. Avec 1,58 €/ kg, il recule mécaniquement de 2,6 % par Cotation du porc charcutier entrée abattoir classe S - bassin Sud-Est 2,00 €/kg de carcasse rapport à mai et de 8,9 % sur un an. 2019 1,90 La réouverture progressive de la 1,80 RHD relance la demande intérieure 1,70 avec une hausse de l’activité des 1,60 2020 abatteurs sur le marché de Plérin afin 1,50 de résorber les retards d’enlèvement. 1,40 2018 La consommation des grillades, 1,30 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. traditionnellement importante à cette Source : Agreste-FranceAgriMer période de l’année, est pénalisée par une météo pluvieuse et fraîche en première quinzaine du mois. Au niveau européen, le cours Abattages régionaux d’agneaux progresse en Espagne grâce à une mai 2020/ mai 2020 2020 2020/2019 offre inférieure à la demande. En avril 2020 Allemagne, la fermeture du principal tonne équivalent-carcasse % tonne équivalent-carcasse % abattoir de porcs (abattoir Tonnies 412 - 13,9 1 660 - 0,1 Source : Agreste de Rheda), en raison d’un nombre important d’employés testés positivement au Covid-19, pourrait Cotations des agneaux couverts classe R 16/19 kg - moyenne des régions avoir un impact sur le marché de juin 2020 juin 2020/mai 2020 juin 2020/juin 2019 l’Europe du Nord. €/kg carcasse % % Ovins 6,80 + 1,2 + 8,1 Source : FranceAgrimer Les abattages régionaux d’agneaux se replient en mai mais demeurent dynamiques et supérieurs de 19 % sur fêtes religieuses. Le prix de l’agneau nord progresse de 0,9 % à 6,84 €/kg un an en raison de la demande. atteint un sommet de 6,80 €/kg en carcasse. Selon l’Institut de l’Élevage, juin (+ 1,2 % en 1 mois) et dépasse ces cotations qui se maintiennent Le cours de l’agneau continue de de 8,1 % son niveau de juin 2019. A hautes peuvent s’expliquer par la progresser étonnement après le 6,78 €/kg carcasse, le prix de l’agneau réouverture de la restauration après Ramadan alors que la cotation zone sud gagne 1,3 % par rapport au le déconfinement qui relance la diminue traditionnellement après les mois dernier, celui de l’agneau zone consommation. agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|JUIN 2020 N°06 15
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