REVUE DE PRESSE 1-15 juin 2019 - FRANCE ASSOS SANTÉ DANS LES MÉDIAS - FFAAIR

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REVUE DE PRESSE 1-15 juin 2019 - FRANCE ASSOS SANTÉ DANS LES MÉDIAS - FFAAIR
REVUE DE PRESSE
                             1-15 juin 2019

  FRANCE ASSOS SANTÉ DANS LES MÉDIAS

                                                Crise des urgences
- RMC, émission Bourdin Direct : «On ne peut qu’être solidaires»: les patients réagissent au mouvement de grève qui
  touche les urgences (6 juin) - (interview d’Alain-Michel Ceretti)
- PARIS MATCH : Hôpitaux et urgences en grève : les soignants à bout de souffle (11 juin)

                                                     Médicament
- LE MONDE : Une réforme sème le doute chez les vigies du médicament (10 juin)
   La pharmacovigilance, qui a pour mission de détecter les effets indésirables des traitements médicaux, est en cours de
   réforme. Les autorités ont dû revoir leur copie, tenant compte des critiques des acteurs de terrain
   Par Sandrine Cabut et Paul Benkimoun

                                                                                         Séverin Millet
   Ils sont en première ligne dans la lutte contre les événements indésirables chez les personnes prenant des médicaments. Les
   pharmacologues médicaux ont l’expertise pour analyser des effets inattendus au regard des connaissances pharmacologiques
   ou d’une gravité inhabituelle et déterminer s’ils sont imputables au médicament. Peu connus du grand public, ces hospitalo-
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universitaires des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), constituent la pierre angulaire de la sécurité du médicament.
Et sont souvent sous le feu des critiques lors des crises sanitaires.
Ce fut le cas dans le scandale du Mediator. Pourtant, dès 1999, soit dix ans avant son retrait du marché, le CRPV de Marseille avait
remonté à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) un cas d’atteinte des valves cardiaques qu’il suspectait d’être
imputable au médicament du laboratoire Servier. Elle n’en avait pas tenu compte. C’est à partir d’un premier signalement par le
CRPV de Tours que le Protelos, traitement préventif des fractures dues à l’ostéoporose du même laboratoire, a fini sa carrière en
2017. Celui de Montpellier fut à l’origine du signal sur l’augmentation du risque de cancer de la vessie lié à l’utilisation des antidia-
bétiques à base de pioglitazone. Ceux-ci furent suspendus en France en 2011 mais laissés sur le marché par l’Agence européenne
du médicament avec un ajout dans la notice de contre-indications et de précautions d’emploi.
Dans le dossier de l’antiépileptique Dépakine, où la décision de contre-indiquer ce médicament au cours de la grossesse a été
prise en 2010, les risques avaient été évoqués dès 2004-2005 au sein du comité technique de pharmacovigilance, qui réunit
tous les centres, à l’occasion de quatre cas marquants. « Deux de ces cas ont été transmis au groupe de travail “Grossesse et
allaitement” [de l’ANSM], sans suites connues au vu des comptes rendus », constatait en 2015 le rapport de l’Inspection générale
des affaires sociales.
Dans une tribune publiée le 24 avril dans Le Monde, des responsables de ces centres s’étaient alarmés du projet de décret – qui
leur était présenté après deux ans de discussions avec le ministère de la santé – prévoyant de réformer l’ensemble de la vigilance
sur les produits de santé. Ils y voyaient « un risque de dérive vers un système trop administratif ou trop territorialisé » et invitaient
les pouvoirs publics à « mesurer le risque qu’il y aurait à déstructurer le réseau des CRPV ».
Préserver l’expertise des CRPV
L’ANSM a en charge huit vigilances sanitaires : la pharmacovigilance (pour les médicaments), l’addictovigilance (substances
psychoactives, médicaments ou stupéfiants), l’hémovigilance (produits sanguins), la matériovigilance (dispositifs médicaux),
la réactovigilance (dispositifs de diagnostic in vitro), la biovigilance (activité de greffe), la cosmétovigilance (cosmétiques) et la
vigilance sur les produits de tatouage.
« La première version du décret était trop abrupte, et nous ne l’avions pas assez expliquée aux pharmacovigilants. » Thierry
Paux, sous-directeur de la veille et sécurité sanitaire de la DGS
Pour le ministère de la santé, il s’agit d’améliorer la lisibilité du dispositif de vigilance et d’en renforcer l’efficience. Dans le
droit-fil de la loi de modernisation du système de santé de 2016, qui confie aux agences régionales de santé (ARS) l’organi-
sation des vigilances sur tout le territoire, et de la stratégie nationale de santé 2018-2022, qui vise à une meilleure adaptation
à la détection des signaux faibles et des alertes, le ministère de la santé avait préparé un projet de décret et un arrêté devant
prendre effet en janvier 2020.
Devant l’inquiétude manifestée par les spécialistes, ceux de la pharmacovigilance et de l’addictovigilance en tête, la ministre
de la santé a demandé à la Direction générale de la santé (DGS) de revoir la copie. « La première version du décret était trop
abrupte, et nous ne l’avions pas assez expliquée aux pharmacovigilants, reconnaît Thierry Paux, sous-directeur de la veille
et sécurité sanitaire de la DGS. Le nouveau texte maintient la compétence et l’expertise propres des professionnels des vigi-
lances, et renforce les centres et la coordination régionale, l’ANSM assurant la coordination au niveau national. » Une version
quasi définitive sera proposée cette semaine.
« L’autre grand changement sera le passage de la gestion, sur certains objectifs fixés, des mains de l’ANSM à celles des ARS,
souligne le directeur général de l’ANSM, Dominique Martin. En revanche, les informations concernant les produits de santé
continueront à remonter directement des CRPV à l’ANSM. Nous continuerons à préserver l’expertise indispensable des CRPV,
qui possèdent la compétence clinique sur l’imputabilité à un médicament des effets indésirables signalés. » Le projet comporte
aussi un plafonnement des frais de fonctionnement que les CHU prélèvent sur le budget des CRPV : alors qu’ils atteignent
parfois 30 %, voire 40 %, ils ne pourraient plus dépasser 7 %.
« Dans sa version actuelle, le décret va dans le bon sens, car il maintient nos spécificités et nos missions essentielles. De
plus, le courrier que nous a adressé la ministre de la santé est rassurant, car elle y exprime son attachement aux centres de
pharmaco- et d’addictovigilance », souligne Régis Bordet, du CRPV de Lille. Un soulagement donc, mais pas complet. « Nous
restons vigilants sur quatre points, précise-t-il. D’abord, il s’agit de maintenir notre maillage territorial, avec des structures
fortes. Ensuite, même si nous sommes pilotés au niveau régional par les ARS, il nous faut conserver un fonctionnement en
réseau national. Il est important, notamment, que les 31 centres puissent échanger, par le biais de nos interactions avec
l’ANSM, car cela contribue à donner du poids aux signaux. » Le troisième point est celui de la maîtrise des financements. Enfin,
« il ne faudrait pas que les évolutions technologiques nous fassent perdre l’expertise médicale et scientifique des dossiers qui
nous permet de transformer les cas en signaux d’alerte », estime le professeur Bordet.
Ces professionnels s’inquiètent en particulier de la future connexion de la base nationale de pharmacovigilance avec le portail
des signalements, inscrite au programme de travail de l’ANSM pour 2020. Un point apparemment très technique mais qui
pourrait, selon ces spécialistes, profondément modifier le circuit de surveillance.
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Aujourd’hui, la mission première des CRPV est de travailler sur des cas individuels de « maladies médicamenteuses », à partir
de questions – posées par des professionnels de santé ou des patients –, et des déclarations d’effets indésirables parvenant
notamment sur le site Signalement-sante. gouv. fr. Chaque cas est analysé, puis enregistré dans la base nationale de phar-
macovigilance. Ceux qui sont dits « marquants », du fait de leur gravité ou de leur nouveauté, sont signalés spécifiquement
à l’ANSM. L’agence peut alors demander un rapport d’expertise sur le sujet à un CRPV – souvent celui qui a remonté le cas
marquant – pour confirmer le signal et proposer des mesures de réduction du risque : information aux professionnels et au
public, précautions d’emploi, restrictions d’utilisation, voire suspension du médicament… Des décisions prises, selon les cas,
à l’échelle nationale ou, le plus souvent, à présent, européenne.
Un déficit de communication
« La future connexion des deux bases peut être un gain de temps pour les cas très simples déclarés par les patients. Pour les
autres cas, cette stratégie relève d’une méconnaissance de notre travail, qui consiste à compléter et expertiser les données
afin de leur donner du sens pour la saisie, estimela docteure Annie-Pierre Jonville-Béra, présidente de l’association des CRPV
et responsable du CRPV Centre-Val de Loire (CHU de Tours). De plus, 15 % des cas font suite à une question posée au centre,
et non à une déclaration. »
« L’objectif de la pharmacovigilance, ce sont les signaux, donc les cas graves ou nouveaux. Et c’est souvent des professionnels
de santé qu’ils proviennent. » Annie-Pierre Jonville-Béra, responsable du CRPV Centre-Val de Loire
Les responsables des centres sont aussi sceptiques sur l’intérêt de faciliter à outrance les déclarations directes par les usagers.
A chaque crise sanitaire ou presque, la sous-déclaration des effets indésirables est mise en évidence et présentée comme un
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point faible de la pharmacovigilance. Un faux débat, selon la docteure Jonville-Béra. « L’exhaustivité ne sert à rien, assure-
t-elle. Si on veut connaître l’incidence d’un effet indésirable, la bonne méthode est une enquête de pharmacoépidémiologie.
L’objectif de la pharmacovigilance, ce sont les signaux, donc les cas graves ou nouveaux. Et c’est souvent des professionnels
de santé qu’ils proviennent. »
Dans le cas du Levothyrox, l’afflux de déclarations directes sur le portail (33 000 au total en 2017 en France) a généré un sur-
croît énorme de travail pour les équipes, mais peu de données pertinentes pour l’enquête, estime la présidente de l’association
des CRPV. « Le signal était remonté très tôt et le portail a servi de caisse de résonance, mais beaucoup de déclarations n’étaient
pas réellement des cas. Sur les 800 déclarations analysées à Tours, aucune ne correspondait à un effet indésirable grave. »
Les pharmacovigilants s’interrogent également sur la réorganisation des commissions de l’ANSM, qui ne relève que de
l’agence, avec la disparition des comités techniques, où tous les centres étaient présents, au bénéfice de réunions auxquelles
seuls certains participeront. Une architecture qui selon eux risque de nuire à la diffusion rapide et homogène des informations
au sein des régions, d’autant plus préjudiciable en cas de crise sanitaire.
De leur côté, les associations de patients se réjouissent d’être représentées dans tous les futurs comités permanents de l’ANSM
(quinze en tout, portant sur des vigilances mais aussi des pathologies). « Avec cette nouvelle organisation, nous espérons être
davantage associés aux décisions, mais nous restons très attentifs car ces comités ne sont que consultatifs », indique Yann
Mazens, chargé de mission produits et technologies de santé à France Assos Santé, qui représente 80 associations de patients.
Comme les pharmacovigilants, mais pour des raisons différentes, il est lui aussi réservé sur l’incitation au signalement par les
patients d’événements indésirables sur le portail du ministère. « Désormais, à chaque crise sanitaire, les usagers sont invités
à faire des déclarations ; mais à quoi sert cette démarche s’il n’y a pas d’accompagnement concret ensuite ? », s’interroge M.
Mazens. Selon lui, la réforme ne va pas contribuer à résoudre l’une des faiblesses majeures du système actuel : la communi-
cation. « En cas d’alerte sanitaire, les patients sont d’abord informés par les médias et les réseaux sociaux. Les autorités sont
encore réticentes à communiquer précocement, ce qui est particulièrement inapproprié pour établir une confiance à l’heure où
les informations circulent très rapidement », regrette le représentant de France Assos Santé.
Une faille gênante
Autre sujet de préoccupation pour la structure : en cas de risque avéré avec un médicament ou un implant médical, il n’y a actuel-
lement pas de possibilité de contacter des patients sortis des soins depuis plus de deux ans. Le système en place repose sur les
données de remboursement de l’Assurance-maladie, dont la durée de conservation est limitée. Une faille d’autant plus gênante
que des effets indésirables peuvent se révéler longtemps après un traitement médicamenteux ou la pose d’une prothèse.

Ainsi, le risque de méningiome lié à l’Androcur (un traitement hormonal) a fait l’objet d’une alerte en juin 2018, mais les personnes
concernées sorties du soin n’ont toujours pas été informées, déplore Yann Mazens. « Pourtant il y aurait là intérêt à communiquer.
Le risque étant faible, cela permettrait de rassurer beaucoup de personnes paniquées par manque d’information », dit-il.
Pour remédier à cette situation, France Assos Santé demande que la future plate-forme des données de santé, le « health data
hub » bénéficie directement aux usagers en permettant de contacter l’ensemble des individus – pas seulement ceux affiliés au
régime général – sur une durée de vingt ans.
La disponibilité de grandes bases de données soulève la question de la place de l’intelligence artificielle (IA) dans les vigilances
sanitaires. « Aujourd’hui, on peut faire de la détection d’événements indésirables sur les forums ou sur Twitter, mais on n’en
est pas au stade où on peut tout chambouler », estime Clément Goehrs, PDG de Synapse Medicine, un assistant virtuel à base
d’IA pour aider à mieux prescrire les médicaments.
Pour ce jeune médecin formé en santé publique, il faut réfléchir à améliorer le système de pharmacovigilance, mais le bon
usage du médicament est un sujet très complexe, et l’expertise doit rester humaine. « Le danger serait d’aller vers quelque
chose de très administratif et de penser qu’on va tout régler avec le big data. Moi qui en traite beaucoup, je sais que toute la
vérité n’est pas dans la donnée, c’est souvent biaisé et difficile à analyser », insiste-t-il.
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E-Santé
- LE MONITEUR DES PHARMACIES : DMP - Des stands dans les pharmacies (13 juin)
   L’Assurance maladie se félicite : « Déjà 6 millions de DMP ouverts ! ». Pour poursuivre cette dynamique (50 000 ouvertures
   de dossiers médicaux partagés par semaine), les caisses locales d’assurance maladie se mobilisent du 17 au 22 juin, avec
   envois d’invitation aux assurés, animations dans les accueils, jeu-concours, stands installés dans les établissements de santé,
   les centres commerciaux, les points d’accueil d’organismes partenaires, pour rappeler l’utilité du DMP… ou tout simplement
   informer ceux qui n’en n’ont jamais entendu parler (49 % en janvier 2019). Les pharmacies sont aussi concernées : « Les
   CPAM peuvent proposer un coaching en officine : des agents de la CPAM se déplacent alors et apportent un appui technique
   et fonctionnel direct au personnel de la pharmacie pour la création ou la consultation du DMP, a expliqué l’Assurance maladie
   au Moniteur des pharmacies. Concrètement, elles s’installent dans l’officine avec un poste informatique sur une table haute et
   créent des DMP. » En pratique, les stands sont mis en place soit à la demande des pharmacies intéressées qui doivent alors
   contacter leur CPAM, soit au moment du passage des délégués de l’Assurance maladie.
   Des brochures et vidéos d’information, disponibles sur les sites de l’Assurance maladie (ameli.fr) ou de l’association France
   Assos Santé, seront également diffusées à cette occasion. Objectif : passer le cap des 10 millions de DMP ouverts d’ici la fin
   de l’année.
- LE QUOTIDIEN DU PATIENT : Le dossier médical partagé, vraiment pour tous ! (4 juin)

                                                         Loi Santé
- PUBLIC SENAT : Emission Sénat 360 sur le sujet de l’examen de la loi santé (3 juin), parmi les invités, Alexis Ver-
  vialle, chargé de mission Offre de soins chez France Assos Santé
- LE QUOTIDIEN DU MEDECIN : CPTS et cours à la fac, les usagers de France Assos Santé veulent s’imposer dans la
  loi de santé (13 juin)
   Voté le 11 juin par les sénateurs, le projet de loi de santé manque d’une note dédiée aux patients. Et ce n’est pas passé
   inaperçu chez les représentants d’usagers.
   Interrogé mercredi 12 juin à l’occasion d’un débat du Café Nile sur la future place des usagers dans la loi de santé,
   Gérard Raymond, vice-président de France assos santé, a regretté l’absence de mesures dédiées à la démocratie sani-
   taire mais assure que le patient a sa carte à jouer dans l’ensemble du système de santé.
   « Ma santé 2022 ouvre de nouveaux champs en dehors de la démocratie sanitaire, où les patients ont leur place. À nous
   de nous en saisir », commente-t-il.
   La démocratie sanitaire a largement progressé en France depuis les années quatre-vingt avec la création de l’associa-
   tion Aides. Malgré ces 40 ans d’expérience, la voix des usagers reste limitée. « Il y a deux ans, nous avons été institu-
   tionnalisés avec la loi de santé Touraine. France Assos Santé a été créée, aujourd’hui, je veux que l’on soit légitime »,
   martèle Gérard Raymond, qui a annoncé sa candidature à la présidence de l’association (élection le 19 juin).
   Ne plus être « l’usager qui ne sert à rien »
   La loi de santé, traduction réglementaire du plan Ma santé 2022 présenté par Emmanuel Macron en septembre 2018,
   ne propose à ce jour aucune mesure concrète relative à l’intégration des usagers dans le système de santé, regrette
   Gérard Raymond. Selon ses dires, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. « Nous sommes arrivés avec des pro-
   positions avant-gardistes [...]. Je ne suis pas surpris de nous voir passés à la trappe ! Cela montre bien que certains
   sénateurs nous voient comme des malades et nous mettent de côté. »
   L’association veut jouer un rôle au plus près des médecins en participant à la formation des futurs professionnels de
   santé sur les bancs de l’université, par l’entremise de patients-experts devenus enseignants lors du second cycle des
   études médicales. « L’idée est que ces patients-experts racontent leurs expériences en tant que malade, afin d’apporter
   l’écoute et la bienveillance aux professionnels », précise Gérard Raymond.
   L’association veut également peser dans les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et dans le
   parcours de soins. « Il y a deux options : l’usager dans le bureau qui ne sert à rien et la deuxième solution est l’usager
   qui travaille sur le terrain et qui va voir les CPTS, les URPS, les ARS avec un vrai projet de parcours de soins dédié à une
   pathologie donnée comme la prise en charge du diabète de type 2 », imagine-t-il. Et d’ajouter : « la tâche est énorme.
   Il faut se fixer des objectifs, recruter et former des personnes ».
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En région
- BRETAGNE
         LE TELEGRAMME : Médicaments. L’angoisse de la pénurie (1er juin)
- CORSE
         CORSE MATIN : Dix associations de santé unies pour porter la voix de l’usager (3 juin)
         Depuis 2016, la mission des associations nationales agréées d’usagers est reconnue par le Code de la santé publique. À
         l’échelle du pays, pas moins de quatre-vingts structures composent désormais l’entité France Assos Santé qui a pour vo-
         cation de défendre« la démocratie sanitaire » et entend porter « la voix de l’usager du système de santé et des malades ».
         Une union qui compte depuis le mois d’avril dernier une déclinaison régionale. En Corse, une dizaine de structures asso-
         ciatives composent l’URAASS de Corse : UFC Que choisir ? , l’ADMD, la Ligue contre le cancer de Corse-du-Sud, l’UNAFAM,
         AFM Téléthon, Épilepsie France, l’UDAF 2B, L’Éveil 2B, l’Association des diabétiques de Corse et Le Lien. «Ces représen-
         tants d’usagers siègent ainsi à tous les niveaux du système de santé dans une diversité d’instances locales ou nationales
         comme les établissements de santé, la CPAM, explique Marie-Joséphine Poli, présidente de l’URAASS Corse. Notre princi-
         pale mission dans un premier temps sera de former des représentants d’usagers afin de leur donner les outils nécessaires
         pour siéger au sein de toutes ces instances.»
         « Des propositions sur ce qui préoccupe les usagers »
         Ce regroupement associatif affiche ses objectifs qu’il entend mener de façon collégiale, et « au plus près du terrain ».
         Plusieurs séances de travail seront programmées et un panel d’actions élaboré. «Elles prendront en compte les spécificités
         insulaires en matière de santé, poursuit la présidente. Par ailleurs, nous ne manquerons pas de convier d’autres partici-
         pants lors de débats et d’échanges participatifs. L’idée est de faire émerger des propositions concrètes qui traduisent au
         mieux les préoccupations des patients, de leurs familles et des personnels de santé.»
         Un espace est réservé à l’URAASS Corse sur le site internet de France Assos Santé et pour les contacter, il suffit de leur
         envoyer un mail à l’adresse : corse@france-assos-sante.org.
- GRAND-EST
         LE REPUBLICAIN LORRAIN : Usagers France Assos Santé monte au créneau (14 juin)
         Alors que les urgences des hôpitaux publics manifestent leur malaise, France Assos Santé, union nationale des associa-
         tions agréées d’usagers du système de santé, réclame un « véritable Plan Marshall de l’accès aux soins en France ».
         Elle demande « des financements urgents et suffisants pour l’hôpital public […], un plan ambitieux de lutte contre les
         déserts médicaux, des services de médecine de garde mieux dotés et une meilleure répartition de l’offre de soins sur le
         territoire ». Il en va, dit-elle, « de l’égalité de tous devant le soin ».
- NOUVELLE-AQUITAINE
         SUD-OUEST : La crise aux urgences vue par les usagers : «c’est le parcours de soins dans sa globalité qui
         est à revoir» (7 juin)
- OCCITANIE
         MIDI LIBRE : Grève : les services d’urgences au bord de la crise de nerf (11 juin)
         LE JOURNAL DU GERS : Tout savoir sur Le Dossier Médical Partagé (15 juin)
- PACA
         HAUTE PROVENCE INFO : Emmanuelle Fontaine-Domeizel : «Ne laissons pas les personnes fragiles en de-
         hors du système de santé» (14 juin)
LES ACTUALITÉS SANTÉ DANS LES MÉDIAS

- L’EXPRESS : Comment Novartis va s’enrichir grâce à l’argent du Téléthon (3 juin)
- SCIENCES ET AVENIR : Pollution au plomb après l’incendie de Notre-Dame : un risque réel pour la santé ? (4 juin)
- LE MONDE : Fin du numerus clausus en médecine : une promesse en trompe-l’œil (7 juin)
   Les annonces gouvernementales ne garantissent pas que le nombre de médecins formés va bien augmenter ni que la
   question des déserts médicaux sera résolue, analysent les journalistes du « Monde » Camille Stromboni et François Béguin.
   Analyse. A la rentrée 2020, presque cinquante ans après sa création, le numerus clausus aura officiellement disparu. Cette
   suppression, annoncée par le chef de l’Etat en septembre 2018 et adoptée lundi 3 juin lors de l’examen de la loi santé
   au Sénat, doit mettre fin au gâchis humain d’une première année de médecine ultra-sélective, la Paces, où plus des trois
   quarts des quelque 60 000 inscrits échouent à décrocher une place dans les filières médicales. Elle doit aussi contribuer
   à résoudre la pénurie de médecins.
   Mais cette promesse spectaculaire pourrait susciter quelques désillusions. La commission des affaires sociales du Sénat
   a déjà mis en garde contre une « communication gouvernementale potentiellement trompeuse quant à la suppression du
   numerus clausus et à ses conséquences ». Et dans le monde universitaire et médical, l’affaire semble entendue, jusque
   dans les rangs feutrés des doyens de faculté de médecine : cette « suppression » du numerus clausus serait en réalité
   largement en trompe-l’œil.
   Pourquoi une telle méfiance envers une mesure pourtant largement saluée ? Certes, le nombre de places ouvertes dans les
   filières des études de santé (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie) ne sera plus fixé par l’Etat pour chacune des
   trente-sept facultés françaises (13 523, dont 8 205 en médecine à la rentrée 2018). Mais il demeurera : aux universités
   désormais de fixer ce contingentement, en fonction de leurs capacités de formation et des besoins de santé du territoire,
   « sur avis conforme de l’agence régionale de santé [ARS] », et au regard « d’objectifs nationaux pluriannuels relatifs au
   nombre de professionnels à former établis par l’Etat ». Il y aura donc toujours un chiffre couperet.
   « On va avoir une forte désillusion »
   Si la réforme apparaît comme source d’une plus grande souplesse, difficile en revanche d’y voir une révolution. « On laisse
   croire qu’on va ouvrir les vannes pour rejoindre les études médicales, que ça va être “open bar”, alors que ce ne sera pas
   du tout le cas », pointe un universitaire.
   Le chef de l’Etat a beau proclamer qu’« il n’y aura plus de concours à la fin de la première année », des épreuves sélectives
   – en cours de définition, elles seront précisées par décret – viendront le remplacer. Parallèlement, la Paces, première année
   aboutissant à ces épreuves, elle aussi annoncée comme « supprimée », va persister dans une version proche, même si des
   voies alternatives vont monter en puissance.
   « On n’a retenu qu’une chose avec cette communication sur la fin du numerus clausus, c’est qu’il n’y aurait plus cet atroce
   concours, souligne Djillali Annane, le doyen de la faculté de médecine de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais les
   futurs étudiants auront un autre concours atroce. Quand les familles et les lycéens vont s’en rendre compte, on va avoir
   une forte désillusion. »
   Deuxième objectif de la réforme : répondre, d’ici dix à quinze ans, aux déserts médicaux. Agnès Buzyn a annoncé en février
   que le nombre de médecins formés augmenterait de 20 % après la réforme. Un pourcentage qui a marqué les esprits mais
   sur lequel elle a reculé quelques jours plus tard dans l’Hémicycle. « Il ne s’agit-là que d’un chiffre maximal, a-t-elle déclaré.
   Les capacités de formation de nos universités et de nos hôpitaux n’étant pas infinies. » Et la ministre des solidarités et de
   la santé d’ajouter : « Ce système ne signifie pas la fin du numerus clausus, puisque notre capacité à former des médecins
   reste limitée… »
   Les capacités d’accueil des formations en question
   Dans les facultés, on reconnaît que la progression du nombre d’étudiants formés ne pourra être bien souvent que de
   quelques pourcents par an, dans la continuité de ce qui est fait depuis des années. « Cette fin du numerus clausus ne va
   pas changer massivement le nombre de médecins formés », relève Jean Sibilia, à la tête de la Conférence des doyens de
   médecine.
   Outre le manque de terrains de stage, en hôpital ou chez les médecins, déjà insuffisants aujourd’hui pour répondre à une
   formation française très ancrée « au chevet du patient », cela risque de coincer quant aux capacités d’accueil des forma-
   tions.
   Les universités ne sont pas en grande forme, en termes de finances. Pour mener cette réforme, rien de concret en matière
   d’enveloppe budgétaire n’a été annoncé. Certains rappellent le coût très élevé d’un étudiant en médecine. « On comprend
   bien qu’une augmentation du nombre de médecins formés, cela signifie des internes de plus à payer demain, c’est aussi
une question budgétaire pour l’Etat », relève M. Annane.
   Reste l’inconnue des déserts médicaux. Les promoteurs de la suppression du numerus clausus sont ambigus sur la capa-
   cité de la mesure à résoudre ce problème. Tantôt ils assurent qu’elle permettra, en vertu de la loi de l’offre et de la demande,
   de voir les territoires aujourd’hui en souffrance trouver preneur une fois que les médecins seront en nombre suffisant, d’ici
   dix à quinze ans. Tantôt ils assurent que cette suppression « ne réglera pas le problème de la démographie médicale »,
   comme l’a déclaré Mme Buzyn, en rappelant qu’il n’y avait jamais eu autant de médecins en France qu’aujourd’hui.
   Une ambiguïté pointée par certains, qui craignent que les résultats ne soient pas au rendez-vous. « La situation devient
   intenable dans certains territoires en matière d’accès aux soins, les gens sont révoltés. On leur répond suppression du
   numerus clausus, mais la question fondamentale est celle de la répartition, fait valoir Patrice Diot, doyen de la faculté de
   Tours et président de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé. Je suis contre une coercition
   brutale et aveugle, mais il faut que le corps médical et les étudiants acceptent de faire des concessions à l’installation. »
   Avec le risque, sinon, que les médecins supplémentaires ainsi formés ne s’installent pas plus qu’aujourd’hui dans les zones
   qui en ont le plus besoin.

- LE POINT : « Les urgences, c’est le McDo de la médecine » (11 juin)
- FRANCE TV INFO : «Il faut réorganiser la médecine libérale et reconstruire l’hôpital» (11 juin)
- LE MONDE : Délais de rendez-vous, prise en charge médicale… l’inégalité de l’accès aux soins est géographique
  mais aussi sociale (11 juin)
   Cadres et professions libérales parviennent davantage que les ouvriers à raccourcir le temps nécessaire pour être reçu
   par un médecin généraliste ou un spécialiste, selon une étude publiée mardi.
   Par François Béguin
   Des délais moyens d’attente pour un rendez-vous chez un spécialiste qui varient du simple au double selon la région
   ou la catégorie socioprofessionnelle du patient, des prises en charge médicales dont la qualité fluctue fortement d’un
   médecin à l’autre… L’étude publiée mardi 11 juin par la société de conseil et de technologies en santé Medicine4i
   présente une saisissante photographie des inégalités d’accès aux soins en France.
   Pour objectiver les différentes formes prises par cette « médecine à deux vitesses », dénoncée par de nombreux
   Français lors du grand débat national qui s’est achevé fin avril, un sondage Harris Interactive a été réalisé en février
   auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 Français. « Les résultats sont à bien des égards disruptifs par rapport
   au discours ambiant, montrant une dégradation qui va bien au-delà des déserts médicaux », assure Mathias Matallah,
   le président de Medicine4i.
   La Drees, le service statistique du ministère de la santé, avait certes publié en octobre 2018 une importante enquête
   (21 700 personnes interrogées) sur les délais d’attente moyens par spécialité médicale, distinguant même demandes
   urgentes et demandes non urgentes, mais celle-ci ne disait rien des écarts entre les régions ou en fonction du profil
   des patients. L’enquête publiée mardi vient donc compléter ces points aveugles.
   Des régions à la traîne
   Quatre régions sont « particulièrement à la traîne », avec des délais d’attente largement supérieurs à la moyenne natio-
   nale pour quasiment toutes les spécialités testées : Bretagne, Centre-Val de Loire, Normandie et Pays de la Loire, soit
   près d’un quart (22 %) de la population adulte en France métropolitaine.
   « Le Grand Ouest se désertifie progressivement en termes d’accès à la médecine spécialisée, et la Bretagne est une
   région particulièrement sinistrée, souligne M. Matallah. Et si on y ajoute une partie du Nord-Est où la situation n’est
   guère meilleure, on est probablement même plus près d’un Français sur trois. »
   S’appuyant sur des enquêtes réalisées ces dernières années auprès d’échantillons de 1 000 personnes (Jalma/IFOP), le
   président de Medicine4i assure que, en moyenne, au niveau national, « depuis 2012, la situation s’est dégradée partout
   sauf en ophtalmologie ». Dans cette spécialité, les délais moyens sont passés de 104 jours en 2012, à 117 jours en
   2017 et 101 jours en 2019. « Les chiffres indiquent une amélioration, même si on reste au-delà de 100 jours et qu’un
   sondé sur quatre déclare toujours un délai supérieur à 180 jours », relève-t-il.
   Pour les autres spécialités, les délais continuent de s’allonger. En sept ans, le délai moyen pour obtenir un rendez-vous
   chez un cardiologue est par exemple passé de 38 à 61 jours et de 33 à 47,5 jours chez un ORL.
   Dans une étude de la Drees, publiée en 2014, les délais d’attente avaient été présentés comme le deuxième motif de
   renoncement aux soins, après les raisons financières.
Les ouvriers attendent plus
   Les inégalités d’accès aux soins ne sont pas que géographiques, elles sont aussi sociales. Selon l’étude présentée mardi, les
   ouvriers consulteraient moins les médecins spécialistes que les cadres et professions libérales. Au cours des trois dernières
   années, seuls 16 % des ouvriers ont consulté un cardiologue contre 24 % des cadres, 52 % ont consulté un ophtalmologue contre
   75 % des cadres.
   Outre ces différences, les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous sont eux aussi différents. Les cadres attendraient en
   moyenne 17 jours de moins que les ouvriers pour obtenir un rendez-vous chez le cardiologue (53 contre 70) et cinquante jours de
   moins pour un rendez-vous chez l’ophtalmologue (78 contre 128).
   Des raisons culturelles, « et notamment celle d’une bonne appropriation des stratégies à mettre en œuvre pour accéder aux soins
   », expliqueraient ces différences. Seuls 35 % des ouvriers ont par exemple recours à des sites de prise de rendez-vous en ligne,
   contre 55 % des cadres. Ces derniers se sentent également plus « autorisés » à échanger par mail ou par téléphone avec leurs
   médecins, en dehors des consultations.
   Selon l’enquête, « un quart des personnes interrogées se trouvent confrontées à une prise en charge médicale dégradée », parce
   qu’employé ou ouvrier. La proportion d’ouvriers n’ayant pas eu de prise de tension lors de leur dernière consultation chez leur
   médecin traitant est par exemple le double de ce qui est constaté chez les cadres et professions libérales (24 % contre 12 %).
   « Crainte de demander un examen »
   Pour expliquer cette différence, les auteurs de l’étude formulent des hypothèses. « Cela tient-il à une forme de réserve plus
   prononcée dans les milieux populaires devant la figure du médecin et à la crainte de demander un examen ? Ou les médecins
   eux-mêmes ont-ils tendance, même inconsciemment, à ne pas proposer à tous les patients les mêmes conditions de prise en
   charge de leur santé ? »
   L’enquête relève enfin qu’un Français sur quatre est confronté à une prise en charge « bâclée », la consultation chez le spécialiste
   durant moins de quinze minutes. Un Français sur trois ne reçoit par ailleurs aucune explication sur ses traitements ou leurs effets
   secondaires.
   François Béguin
- LE PARISIEN : Bientôt des centres de soins associatifs dans des hôpitaux pour désengorger les urgences (15 juin)
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