SAINT-LUC PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE : TECHNOLOGIE ET BIEN-ÊTRE SUR UNE MÊME PLATEFORME - Cliniques ...
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mag Semestriel • Décembre 2019 SAINT-LUC PATIENTS ET VISITEURS, PLONGEZ-VOUS DANS LES COULISSES DE VOTRE HÔPITAL ! 5 PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE : TECHNOLOGIE ET BIEN-ÊTRE SUR UNE MÊME PLATEFORME V E RSO AU FONDA LUC T- TI O N SAI N
édito Semestriel • Décembre 2019 5 éd VOTRE HISTOIRE 3 Le 20 juin 2020, Saint-Luc Laurent nous raconte sa prise en fera un bond dans l’avenir charge à la Clinique de l’obésité. Les fêtes de fin d’année approchent et déjà l’année 2020 se profile à l’horizon. ACTU 4 Après les fêtes viendront les défis de l’an neuf. De notre côté, à Saint-Luc, ils seront Détruire des bactéries nombreux. multirésistantes avec des phages. Bien sûr, nous allons poursuivre nos efforts pour vous offrir des soins de qualité en appliquant les plus hauts standards de sécurité. Nous avons été accrédités pour cela et comptons bien continuer à faire honneur à cette distinction internationale. ACTU 6 La prise en charge du VIH. Bien sûr, nous allons continuer à déployer l’innovation tous azimuts, à l’instar des projets d’excellence que nous vous proposons de découvrir dans ce numéro de votre magazine. DUO 8 Mais en 2020, nous allons connaître un moment historique ! Le weekend du 20 juin Le Collège de Gestion du Bloc 2020, nous allons mettre en place notre nouveau dossier patient informatisé. Vos Opératoire, véritable tour de données médicales sont bien entendu déjà gérées de manière électronique à Saint- contrôle ! Luc et ce depuis le début des années 1990. Mais ce n’est plus suffisant. Il faut à présent préparer l’avenir et mettre en place un dossier médical des plus modernes : ACCÈS RÉSERVÉ 10 c’est ce que nous avons décidé de faire en optant pour une plateforme qui permettra à l’ensemble de nos professionnels d’accéder rapidement et de manière sécurisée à Une nouvelle unité pour la l’information dont ils ont besoin pour vous fournir les meilleurs soins. procréation médicalement assistée. Un patient, un dossier : voilà ce qui guide l’organisation de cette nouvelle plateforme. Actuellement, tout au long de votre trajet au sein de notre hôpital, vos données sont enregistrées dans différentes applications informatiques ; pas toujours connectées EUREKA 12 entre elles. Dès le mois de juin 2020, médecins, personnel infirmier, paramédical et L’IRM pour comprendre les l’ensemble des professionnels qui gravitent autour de votre prise en charge seront conséquences de l’alcool sur le connectés au même programme : un gage de sécurité supplémentaire pour vous. Et cerveau. bien entendu, nous allons améliorer la communication avec vous en mettant à votre disposition un espace personnalisé sur le futur portail patient « Mon SaintLuc ». BRUITS Nous voulons être un hôpital académique à la pointe du progrès : le choix de notre nouvel outil de travail est à la hauteur de cette ambition. DE COULOIR 14 Découvrez les dernières actualités Bonne lecture ! sur Saint-Luc. LE JOUR OÙ 16 Géraldine, sage-femme, participe à la mise en place d’un dossier médical électronique. Renaud Mazy Jean-Louis Vanoverschelde ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DIRECTEUR MÉDICAL Saint-Luc Mag Rédacteur en chef Maquette et mise en pages est une publication Thomas De Nayer Marina Colleoni du Service de communication Coordination de la rédaction Photos des Cliniques universitaires Caroline Bleus Hugues Depasse ; Jacky Delorme ; Saint-Luc A.S.B.L. caroline.bleus@uclouvain.be Shutterstock Éditeur responsable Rédaction Impression : AZ Print Thomas De Nayer Sylvain Bayet (SB), Caroline Cliniques universitaires Biannuel Bleus (CB), Thomas De Nayer Saint-Luc A.S.B.L. Tirage : Magazine biface tiré (TDN), Géraldine Fontaine (GF), Avenue Hippocrate 10 à 25.000 exemplaires Wendy Samouri (WS) 1200 Bruxelles Les Cliniques universitaires Saint-Luc Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans le magazine le sont sous la seule sont l’hôpital académique de l’UCLouvain responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction à Bruxelles. réservés pour tous pays.
VOTRE HISTOIRE I « Mon généraliste d m’a dit que j’allais droit dans le mur ! » Il y a plusieurs mois, Laurent a bénéficié d’une chirurgie bariatrique à la Clinique de l’obésité de Saint-Luc. Pour le Saint-Luc Mag, il revient sur cette opération qui a changé sa vie. Nous retrouvons Laurent à la sor- et de NASH1. » Plus que jamais, L’intervention est finalement plani- tie de sa consultation avec le Dr Laurent est convaincu par la néces- fiée et tout se passe parfaitement. Audrey Loumaye, du Service d’en- sité de l’opération. Le médecin le « Le plus dur, c’était d’arriver à dor- docrinologie et nutrition. « C’est prévient pourtant des difficultés à mir avec tous les fils à l’hôpital », vraiment un docteur comme ça » , venir : « Il m’a dit que c’était un par- rigole-t-il. Laurent ressent très vite nous dit-il d’emblée avec le pouce cours très long et qu’il fallait être les bénéfices de l’opération. « C’est levé vers le haut. Tous les six mois, fort mentalement car l’interven- vraiment une aide, cela vous fait Laurent vient en effet aux Cliniques tion transforme considérablement réagir pour dire "stop" et ne plus Saint-Luc pour son suivi post-opé- le corps. Et puis, il m’a parlé des trop manger. » Outre la perte de ratoire et rencontre en alternance contraintes post-opératoires qu’il poids, il présente une rémission sa diabétologue et son chirurgien. fallait accepter comme le dumping du diabète et une amélioration des syndrom2. » autres pathologies liées à l’obésité Il faut dire que Laurent revient de dont il souffrait. loin. « Il y a quelques années, je À l’instar de tous les patients pris souffrais d’importants problèmes en charge à la Clinique de l’obésité, Quelques semaines plus tard, de santé liés à mon obésité, se rap- Laurent réalise un bilan multidis- Laurent a pu reprendre son travail pelle-t-il. Mon généraliste m’avait ciplinaire. Il rencontre tour à tour de conducteur de tram à la STIB. prévenu que j’allais droit dans le un chirurgien, un diabétologue, une Il se dit très satisfait de la prise en mur si je continuais de la sorte ! » diététicienne et une psychologue. charge des différents spécialistes Tous ces spécialistes se concertent rencontrés durant son parcours. En accord avec son médecin trai- ensuite pour décider de la tenue ou « Il faut dire qu’on est très bien tant, Laurent se rend à la Clinique non de l’intervention. « C’était une suivi. Ils me donnent des conseils de l’obésité de Saint-Luc, souhai- période très longue et très difficile et, comme je les applique bien, les tant réaliser une opération de by- pour moi. J’étais très loin, au ni- consultations ne sont qu’une for- pass gastrique. Une prise de sang veau de mes problèmes de santé et malité. Je viens récolter des bons révèle un diabète de type 2. « C’était aussi de la prise de poids, et j’atten- points ! » , plaisante-t-il. lié à mon obésité. Je souffrais éga- dais presque un miracle à la fin de lement d’hypertension artérielle ce processus. » Propos recueillis par SB 1. Maladie du foie associée au surpoids et au diabète de type 2 2. Malaise général survenant après un repas 03 |
Wael sauvé par un virus « mangeur de bactéries » Il y a quelques mois, un essai thérapeutique a été réalisé aux Cliniques Saint-Luc afin de sauver Wael, un enfant de 20 mois. Après une greffe hépatique, ce petit garçon souffrait d’une grave infection due à une bactérie résistante aux antibiotiques et nécessitait un traitement de la dernière chance. Avec la collaboration de l’Hôpital militaire Reine Astrid, une phagothérapie intraveineuse longue de 86 jours a été mise en place et a permis de le maintenir en vie jusqu’à une deuxième transplantation salvatrice. Une première mondiale. I Une phagothérapie intraveineuse de longue durée a permis de maintenir Wael en vie jusqu’à une deuxième transplantation hépatique. V oici l’histoire de Wael. Dès sa naissance, Extrêmement résistante aux antibiotiques, on lui diagnostique une atrésie biliaire la bactérie qui infectait le foie greffé se qui va nécessiter une transplantation de répandait inéluctablement dans le sang et foie. À treize mois à peine, il vient en Belgique, mettait gravement en danger le pronostic aux Cliniques universitaires Saint-Luc, pour une vital du petit garçon, désormais aux Soins première greffe. Faute d’organe disponible, c’est intensifs pédiatriques. Sa maman, Khadidja, se son papa qui donnera un morceau de son foie. remémore cette période difficile : « Il n’était pas Malheureusement, son état se détériore après bien du tout, il faisait de la température jour et l’opération. « Wael a développé de nombreuses nuit. » complications, se souvient le Pr Dimitri Van der Linden, pédiatre infectiologue. Il a notamment Face à cette impasse thérapeutique, une équipe été infecté par une bactérie qui était particuliè- multidisciplinaire des Cliniques Saint-Luc, rement résistante, une souche particulière de en collaboration avec l’Hôpital militaire Reine Pseudomonas aeruginosa. » Astrid (HMRA), a mis en place une approche thérapeutique innovante pour soigner Wael : une phagothérapie intraveineuse de longue durée (la plus longue jamais répertoriée chez l’enfant à ce jour). 04 |
ACTU I LES PERSPECTIVES D’AVENIR DE LA PHAGOTHÉRAPIE La phagothérapie, qu’est-ce que c’est ? Les phagothérapies cons- tituent une véritable alter- Le cas de Wael n’est pas un cas isolé. Depuis quelques années, les infec- native aux antibiotiques en tions avec bactéries multirésistantes aux antibiotiques sont en constante cas d’infection à bactéries augmentation. « Elles représentent un problème de santé majeur qui touche multirésistantes. Grâce à l’ex- toutes les régions du monde et concerne toutes les classes d’antibiotiques », pertise de l’Hôpital militaire insiste le Pr Van der Linden. Il est indispensable de mettre en place des qui dispose d’un laboratoire alternatives thérapeutiques aux antibiotiques pour soigner les patients at- spécialisé produisant les teints de telles infections. phages (sous forme d’active product ingredient), il est ac- C’est ici qu’entrent en piste les phagothérapies. Concrètement, cette tech- tuellement possible de les nique consiste à administrer certains types de virus bactériophages, des administrer sous forme ma- « phages », afin de détruire spécifiquement certaines bactéries multirésis- gistrale chez des patients tantes comme dans le cas de Wael. sélectionnés (au cas par cas). Un cadre régulatoire adapté est encore nécessaire pour pouvoir traiter les patients de façon plus flexible et réaliser des essais cliniques. IL ’Hôpital militaire Reine Astrid dispose d’un I L’administration de virus bactériophages permet de détruire certaines bactéries multirésistantes. laboratoire spécialisé qui produit les phages. Le traitement de la dernière chance « J’étais un peu inquiète car je n’avais jamais entendu parler de ce traitement, Lors d’une deuxième transplanta- mais nous n’avions plus d’autres alternatives », se rappelle Khadidja. Pendant tion hépatique, les chirurgiens ont 85 jours, Wael fut donc traité avec des phages administrés par voie intravei- encore instillé des phages dans la neuse en synergie avec des antibiotiques. « Nous avons eu la chance de comp- cavité abdominale de Wael durant la ter sur l’appui de l’Hôpital militaire Reine Astrid qui a été extrêmement réac- greffe du nouveau foie afin que les tif », raconte le Pr Van der Linden. L’hôpital Reine Astrid produit en effet ces quelques bactéries survivantes types de phages, avec un contrôle de qualité, ce qui est unique au monde. Ces puissent être annihilées. Huit mois « virus mangeurs de bactéries » sont délivrés aux hôpitaux pour des thérapies après cette intervention, Wael se de la dernière chance. porte parfaitement bien. SB Des phages ont également été temporairement administrés dans les abcès du foie malade du petit garçon. Le traitement s’est poursuivi durant l‘attente (par- ticulièrement longue) du nouvel organe, ce qui explique la durée exceptionnelle de cette thérapie. Khadidja se souvient des effets rapides de la phagothérapie sur l’état de Wael : « Au fur et à mesure que l’on avançait, on sentait que notre fils allait de mieux en mieux ; il faisait beaucoup moins de température… » 05 |
VIH : U = U l’équation qui change tout Les traitements actuels du VIH permettent de contrôler la multiplication du virus et de le rendre indétectable dans l’organisme. Cela signifie que, si le patient suit correctement son traitement, il ne transmet plus le virus par voie sexuelle. Prudence tout de même car il n’est pas guéri pour autant ! La prévention et le dépistage demeurent essentiels pour lutter contre le VIH. Undetectable = Untransmittable ou, en français, Charge virale indétectable = charge virale intransmissible I L’équipe du Centre de référence pour la prise en charge du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) propose une prise en charge globale et pluridisciplinaire. E n Belgique, près de 1000 nouveaux cas de VIH (virus de La prise en charge des patients ne l’immunodéficience humaine) sont diagnostiqués chaque année se limite pas aux aspects médicaux. et 15.000 patients sont suivis dans les différents centres de « L’équipe accompagne également référence, dont celui des Cliniques universitaires Saint-Luc. les patients sur le plan psycholo- gique, diététique et administratif, précise le Pr Belkhir. La psycho- Nos spécialistes à votre écoute logue propose des entretiens indivi- duels et des temps de parole pour L’équipe du Centre de référence pour la prise en charge du VIH et aborder le vécu du patient. La diété- des infections sexuellement transmissibles de Saint-Luc propose une ticienne prodigue des conseils pour prise en charge globale et pluridisciplinaire. « Chaque membre de une alimentation saine et équilibrée. l’équipe apporte une aide personnalisée aux patients, explique le Pr Les assistantes sociales font le lien Leïla Belkhir, infectiologue au Centre VIH. Les médecins se chargent avec les différents intervenants, à du suivi médical et de la mise en place du traitement, en collaboration Saint-Luc et en dehors, et aident les avec les médecins traitants qui le souhaitent. Après chaque consul- patients à gérer les aspects d’ordre tation, les patients sont vus par les infirmières. Elles répondent aux administratif, financier, familial, questions concernant l’infection par le VIH, abordent le désir d’enfant scolaire ou professionnel. » éventuel, expliquent la prise du traitement, la prévention de la trans- mission… » 06 |
ACTU I VIH ET IST EN 3 QUESTIONS-CLÉS LA CONSULTATION PREP « La consultation PrEP (Prophy- « Etre séropositif ou avoir le Sida, c’est pareil ? » laxie Pré-Exposition) s’adres– Non. Etre séropositif signifie qu’on a attrapé le virus et qu’on en est se aux personnes séronéga- porteur. Le Sida se développe lorsque le taux de globules blancs (en tives fortement exposées à un particulier les lymphocytes dits CD4+) devient trop faible et que le sys- risque d’infection par le VIH, tème immunitaire ne parvient plus à lutter contre les infections dites indique Leïla Belkhir. Il s’agit opportunistes. de prendre un traitement mé- dicamenteux préventif (une « Peut-on vivre normalement avec le VIH ? » combinaison de deux anti- Oui. Les traitements actuels permettent aux patients de mener une vie rétroviraux en un comprimé) sociale, familiale et sexuelle normale. Les femmes qui le souhaitent qui empêche l’infection par le peuvent également avoir des enfants, à condition bien entendu de bé- VIH. néficier d’un bon suivi médical et de prendre scrupuleusement son Ce traitement peut être pris traitement. de façon quotidienne ou « à la demande » lors d’un rapport Malheureusement, malgré les évolutions thérapeutiques, les per- sexuel à risque ou non proté- sonnes vivant avec le VIH sont encore victimes de stigmatisation et gé ; le risque sera évalué avec discrimination. le médecin lors de la consul- tation. » « Existe-t-il d’autres infections sexuellement transmissibles ? » Oui. Il existe d’autres infections sexuellement transmissibles comme La PrEP constitue un moyen les hépatites, la syphilis, l’herpès, le chlamydia, la gonorrhée ou le pa- très efficace d’agir sur la pillomavirus contre lesquels les préservatifs restent une barrière utile. transmission du VIH. Il est Par ailleurs, rappelons qu’il existe aussi des vaccins contre les virus néanmoins important de sou– des hépatites A, B et contre certains types de Human papillomavirus ligner qu’elle ne protège (HPV). pas des autres infections sexuellement transmissibles (gonorrhée, chlamydia, syphi- lis…). Le traitement PrEP est rem- boursé par l’INAMI depuis La recherche progresse… 2017. mais pas de guérison en vue ! Plusieurs projets de recherche sont en cours aux Cliniques universitaires Saint-Luc, en collaboration avec d’autres centres, par exemple sur de nouveaux PLUS D’INFORMATIONS médicaments ou de nouvelles associations de médicaments (la bithérapie). Retrouvez « Nous travaillons également sur la pharmacogénétique et la pharmaco- cette actualité en cinétique, c’est-à-dire la recherche du meilleur dosage pour une efficacité vidéo sur notre optimale avec des effets secondaires limités. Le traitement du futur pro- chaîne Youtube. posera une médication moins lourde et moins toxique avec des modalités d’administration plus simples, annonce l’infectiologue. Les patients pourront Le Centre de référence pour la prise en par exemple recevoir une injection par mois à la place du comprimé quotidien » . charge du VIH propose une consultation de dépistage du VIH et des IST : L’espoir est dès lors permis même s’il n’est pas question de baisser • le lundi de 15h30 à 17h30 sans rendez-vous la garde. « Je tiens à rappeler que les traitements actuels, comme la • le mercredi de 11h à 13h trithérapie, permettent de contrôler la réplication du virus et de rendre sans rendez-vous la charge virale indétectable. Mais si le patient ne transmet plus le virus lors de ses rapports sexuels, il n’est pas pour autant guérit, martèle Leïla Tél : 02 764 19 02 - 02 764 21 56 Belkhir. La prévention et la vigilance restent indispensables », conclut-elle. GF 07 |
DUO Confiance, dialogue et dynamisme : Le Quartier opératoire est un véritable microcosme au sein de l’hôpital. Avec sa multitude de métiers et son fonc- tionnement aseptisé et très sécurisé, il a besoin d’une gestion adaptée. C’est le rôle du Collège de Gestion du Bloc Opératoire (CoGeBo), véritable tour de contrôle. Carine Hens (cadre infirmière) et Jean-Luc Squifflet (chirurgien) nous en expliquent le fonctionnement et les spécificités. P rès de 50% des patients hospi- Quelle est votre mission au talisés à Saint-Luc passent par sein du CoGeBo ? une des 27 salles que compte le JLS Ma mission consiste à appor- Quartier opératoire. Depuis 2014, un ter mon expérience pour assurer Collège de Gestion du Bloc Opératoire une occupation cohérente des dif- veille à l’optimalisation du fonctionne- férentes salles d’opération, ceci ment de ce secteur très particulier. est réalisé en étroite collaboration Ensemble, jour après jour, les quatre avec le Service de planification des membres du CoGeBo (voir photo) concilient séjours hospitaliers (lire Saint- l’activité non programmée (les interventions Luc Mag n°1). Je vois les patients en urgence) et veillent à ce que les besoins en consultation avant qu’ils ne se (humains et matériels) et les contraintes des fassent opérer, j’ai donc une vision uns et des autres soient pris en compte. sur ce qui se passe en amont de Le CoGeBo travaille en étroite collaboration leur arrivée au bloc opératoire ; je avec les services utilisateurs du bloc opéra- connais en outre les contraintes des toire, c’est-à-dire les chirurgiens et les anes- chirurgiens. thésistes. CH Je suis la charnière entre le CoGeBo et les infirmières-chef Quelles sont les spécificités de votre des différents secteurs du Quartier fonction au sein du CoGeBo ? opératoire. Je travaille en étroite col- Carine Hens laboration avec ces dernières, mais J’ai commencé ma carrière en tant également avec les anesthésistes qu’infirmière au bloc opératoire, puis je suis et les chirurgiens. Ensemble, nous devenue infirmière-chef et, depuis cinq ans, je veillons à ce que tout tourne bien suis cadre infirmier de la filière Quartier opératoire au bloc opératoire pour une prise et je fais partie du CoGeBo. Grâce à ce parcours, je en charge optimale des patients. connais parfaitement le terrain et le fonctionnement Nous nous assurons de l’équilibre PRÉNOM ET NOM : Jean-Luc Squifflet des infirmières de salle d’opération. C’est un atout entre les ressources humaines et FONCTION : pour communiquer avec elles et leur faire passer les matérielles. Nous suivons égale- Chirurgien et décisions et la stratégie institutionnelles. ment un ensemble d’indicateurs. Chef de bloc opératoire Une de mes priorités est de faire pour le secteur Jean-Luc Squifflet chirurgical percoler une vision stratégique vers Mon expérience en tant que chirurgien me permet de SERVICE : le terrain afin de donner du sens au Service de gynécologie comprendre les difficultés rencontrées par ces der- travail des équipes. et andrologie niers. Cet atout m’aide à déterminer ce qui peut être et Quartier opératoire amélioré pour un fonctionnement optimal de l’activité. 08 |
DUO I les piliers du CoGeBo Comment le CoGeBo est de faire vivre ces changements et je suis parfois fonctionne-t-il ? confrontée à de l’incompréhension ou à de la résis- tance face à ces évolutions. Mais quoi qu’il arrive je CH Le CoGeBo se réunit chaque suis soutenue par mes collègues du CoGeBo. Nous jeudi. Nous passons en revue les pro- affrontons les difficultés ensemble. jets en cours et nous nous assurons que tout le monde est bien aligné Comment les résolvez-vous ? sur la stratégie commune. C’est un fonctionnement collaboratif et dyna- JLS En fonction des demandes, nous propo- mique. Nous sommes très directs les sons des solutions et des améliorations. Nous uns avec les autres et abordons les essayons d’instaurer une bonne communica- éventuels problèmes avec franchise. tion entre les différents acteurs du Quartier opératoire. Nous faisons preuve de flexibilité, JLS Nous suivons un ordre du nous nous adaptons. Notre priorité c’est le jour pour le suivi des projets. Nous patient, il doit être opéré dans les meilleures élaborons des propositions d’amé- conditions avec les meilleures ressources dis- lioration de l’activité du Quartier ponibles. opératoire afin que les salles d’opé- ration soient occupées de manière CH Nous dialoguons énormément. Nous optimale, que le personnel néces- sommes à l’écoute les uns des autres. saire soit toujours disponible et le matériel en ordre. La confiance, c’est un mot-clé… JLS Certainement ! Le Quartier opératoire Quelles sont les difficultés est un environnement particulier, poten- que vous pouvez rencontrer ? tiellement stressant ; les relations peuvent JLS Les difficultés que je ren- dès lors vite se dégrader. Nous veillons à contre résident dans la gestion des toujours rester transparents et justes dans nos contraintes des uns et des autres. Il prises de décisions et à suivre la stratégie institu- faut concilier les horaires du person- tionnelle, indépendamment de notre étiquette de nel soignant et des anesthésistes, chirurgien, anesthésiste, infirmière ou administratif. les changements de programme des C’est comme cela que la confiance s’est solidement construite entre nous. chirurgiens… Autant de paramètres qui ont un impact sur le fonctionne- CH Je dirais même plus : c’est LE mot-clé. Notre ment du Quartier opératoire. fonctionnement est basé sur la confiance. Perdre la CH Ces dernières années, les Cli- confiance de mes collègues du CoGeBo me mettrait en grande difficulté. Ce n’est heureusement jamais arrivé. niques Saint-Luc vivent de grands changements. Une de mes missions Propos recueillis par GF PRÉNOM ET NOM : Carine Hens FONCTION : Cadre infirmier du bloc opératoire SERVICE : Quartier opératoire I Le CoGeBo est composé de quatre personnes. De gauche à droite : Jean-Luc Squifflet (chirurgien), Olivier Ykman (administrateur du bloc), Philippe Pendeville (anesthésiste) et Carine Hens (cadre infirmière). 09 |
Unité de FIV et d’andrologie Technologies et bien-être sur une même plateforme Saint-Luc dispose d’une nouvelle Unité de Fécondation In Vitro. Rassemblant toute la prise en charge en procréation médicalement assistée sur un même plateau, cette infrastructure dispose de techno- logies à la pointe pour garantir une qualité des soins optimale. L’envi- ronnement de l’Unité met également spécifiquement l’accent sur le bien-être des couples afin de réduire au maximum le stress vécu lors des traitements. I La nouvelle Unité a l’avantage de rassembler sur un même plateau toute la prise en charge en procréation médicalement assistée. D epuis plusieurs années, de Au vu de ce contexte, les centres de procréation médicalement assistée (PMA) nombreuses études ont mis jouent un rôle majeur pour venir en aide aux couples infertiles. L’ouverture en évidence une baisse si- de la nouvelle Unité de FIV et d’andrologie aux Cliniques universitaires Saint- gnificative de la fertilité, tant mas- Luc s’inscrit dans ces préoccupations de fournir des soins de haute qualité culine que féminine, au niveau aux patients tout en tenant compte de leur bien-être. mondial. La pollution environne- mentale, les pesticides présents sur les produits de consommation, les packagings contenant des per- Tous les services de la PMA turbateurs endocriniens, les radia- tions à haute fréquence, voire les sur un même plateau ondes électromagnétiques peuvent en effet impacter négativement le Centrée sur une qualité de soins optimale, la nouvelle Unité présente système de reproduction. « À côté l’avantage de rassembler tous les services associés à la PMA sur un même de cela, certaines habitudes de vie plateau, tant pour traiter l’infertilité féminine que masculine. influent aussi sur l’infertilité : la consommation d’alcool, de tabac, de cannabis, etc. » , explique le Pr Christine Wyns, chef du Service de gynécologie et andrologie. 10 |
ACCÈS RÉSERVÉ I La structure comprend plus préci- sément une unité d’hospitalisation avec des chambres, plusieurs lo- caux dédiés au don de sperme, une salle opératoire pour les ponctions d’ovocytes et les prélèvements de spermatozoïdes par biopsie testi- culaire, une autre salle opératoire pour les transferts d’embryons. Les salles opératoires disposent d’une connexion directe avec des salles blanches (laboratoires) équi- pées en fonction des dernières connaissances technologiques et une banque de cellules et de tis- I Les salles opératoires disposent d’une connexion directe avec des salles blanches à la pointe de la technologie. sus dans laquelle sont conservés ovocytes, tissus ovariens, sper- matozoïdes, tissus testiculaires LA NOUVELLE FIV EN CHIFFRES pré-pubères et embryons. - Surface de 1200 m² (hors salles blanches situées dans la tour La plateforme comprend une équipe des laboratoires des Cliniques pour la conservation des tissus pluridisciplinaire qui s’articule au- gonadiques, ovariens et testiculaires pré-pubères) tour des patients. En lien direct avec - 5 chambres d’hospitalisation de jour l’Institut de Recherche expérimen- tale et clinique (IREC) de l’UCLou- - 4 salles de dons de sperme vain, l’Unité mène de nombreuses - 2 salles opératoires entièrement dédiées à l’activité de FIV recherches translationnelles desti- - 1 salle blanche entièrement dédiée à l’activité de FIV et connectée nées à l’amélioration continue des avec les salles opératoires soins. - Tous les ans, l’Unité de FIV réalise près de 4.000 actes (ponctions, inséminations, transferts d’embryons, prélèvements testiculaires ou épididymaires) - Personnel : 6 médecins (dont un pédopsychiatre), 13 soignants et Le bien-être en accueillants, 15 biologistes, l’équipe d’anesthésie, 1 psychologue, réponse au stress 5 secrétaires des patients L’environnement de la nouvelle Uni- sique pour certaines interventions. té de FIV met avant tout l’accent sur Les salles de don de sperme pré- PLUS le bien-être. Un bien-être qui répond sentent notamment des thèmes va- D’INFORMATIONS au stress souvent rencontré durant riés afin de répondre au profil des les traitements chez les couples en patients (adultes en vue d’une PMA Retrouvez cette actualité en demande d’enfant. « Certains ont ou adolescents en vue d’une pré- vidéo et visitez virtuellement déjà un long parcours derrière eux servation de la fertilité). l’unité de PMA. avec plusieurs tentatives et échecs, Scannez les QR codes poursuit le Pr Wyns. Par ailleurs, en Outre l’environnement, toute la ou tant que centre expert en reproduc- surfez sur www.saintluc.be/ prise en charge est orientée vers nouvelle-unite-pma.php tion féminine et masculine, notre le bien-être. Cela se traduit notam- Unité prend en charge des cas sou- ment par la formation de l’équipe vent complexes. » médicale et soignante à la commu- nication thérapeutique, à l’hypnose L’environnement de l’unité a dès lors ainsi qu’à certains protocoles de re- été pensé pour répondre à ce stress. cherche utilisant la réalité virtuelle Cela se traduit par des espaces pour la détente des patientes. aérés, des couleurs adaptées, un éclairage tamisé, l’utilisation de mu- SB 11 |
Dans le cerveau des personnes alcoolo-dépendantes Véritable problème de santé publique, l’alcool tue chaque année près de trois millions de personnes dans le monde. Ces dernières années, la littérature médicale a mis en évidence qu’une forte consommation d’alcool pouvait avoir des conséquences considérables sur le cerveau. Plusieurs études menées aux Cliniques Saint-Luc se sont intéressées à ces impacts en employant des examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM). I L’analyse d’imagerie cérébrale obtenue par IRM met en évidence des remaniements significatifs dans le cerveau des personnes alcoolo-dépendantes. C haque année, l’abus d’alcool représente à peu près 10 à 15 verres recherches menées par le Service tue plus de trois millions de boisson alcoolisée par jour. Les de psychiatrie des Cliniques Saint- de personnes et représente quantités peuvent cependant varier Luc, en collaboration avec le Dé- près de 5% de la charge de morbidi- de manière importante d’un indivi- partement d’imagerie médicale et té mondiale. L’alcoolo-dépendance du à l’autre chez les individus alcoo- en étroite collaboration avec des est un besoin incontrôlable de lo-dépendants. » collègues de la Faculté de psycho- boire, entrainant des problèmes fa- logie de l’UCLouvain (dont le Pr P. miliaux, sociaux et professionnels. Ces dernières années, la littéra- Maurage), ont creusé cette piste en « Les personnes alcoolo-dépen- ture médicale s’est intéressée aux mettant en évidence des remanie- dantes que nous suivons consom- paramètres cérébraux impliqués ments significatifs dans le cerveau ment 100 à 150 grammes d’alcool dans le développement de l’alcoo- des personnes alcooliques, tant au pur par jour en moyenne, explique lo-dépendance, notamment en se niveau de la fonctionnalité que de la le Pr Philippe de Timary, chef du basant sur l’analyse d’imagerie cé- structure. Service de psychiatrie adulte. Cela rébrale obtenue par IRM. Plusieurs 12 |
EUREKA I Hyperréactivité Des régions L’origine au rejet social et du cerveau des modifications difficulté à décrypter qui rétrécissent… L’équipe de recherche de Saint- les émotions Luc s’est intéressée à l’origine du À côté de l’impact fonctionnel, l’ima- gerie médicale a mis en lumière une rétrécissement de certaines zones Dans une première étude consacrée du cerveau en se concentrant sur atteinte morphologique de l’alcool à des aspects fonctionnels, l’équipe la période de sevrage d’alcool. sur le cerveau. « On se rend compte de Saint-Luc a mis en évidence que « Nous avons remarqué qu’il y avait que la quantité d’alcool consommée le cerveau d’une personne alcoo- des changements significatifs de et la durée des périodes d’exposi- lique réagissait particulièrement à volume entre le début et la fin du tion à l’alcool vont avoir un effet sur des stimuli de rejet social. Pour ce sevrage, continue le Pr de Tima- la morphologie du cerveau. » faire, les chercheurs ont eu recours ry. L’état actuel de nos recherches au cyberball. « Il s’agit d’un exercice nous amène à penser que des pro- La plupart des atteintes morpholo- cérébral où plusieurs personnes cessus inflammatoires pourraient giques touchent le lobe frontal mais sont allongées dans un appareil être à l’origine de ces changements d’autres régions se voient aussi im- d’IRM, poursuit le Pr de Timary. de volume, certaines régions du pactées par des rétrécissements. Leur activité cérébrale est mesu- cerveau ayant tendance à "gonfler" Par exemple, la taille du cervelet rée pendant qu’ils échangent une à court terme lors de la consom- est très diminuée, « cela pourrait balle. » Lors de l’exercice, la per- mation. Cela sous-entend que les correspondre à des troubles de sonne est soit incluse dans le jeu rétrécissements pourraient résulter l’équilibre ou à des tremblements et reçoit la balle, soit en est exclue. d’un phénomène d’inflammation. » que l’on rencontre chez les per- Dans ce deuxième cas de figure, sonnes alcoolo-dépendantes. » Au- l’IRM mesure une hyperréactivité D’autres équipes ont observé que tres zones touchées : le pallidum du cerveau dans certaines régions ces remaniements à long terme et le putamen, qui sont des régions liées à la douleur morale et au sen- pouvaient récupérer après une du cerveau associées au traitement timent d’exclusion. « Chez le patient longue période d’abstinence, en lien des informations en lien avec la ré- alcoolique, cet exercice a relevé une avec la récupération des capacités compense et le développement des émotionnelles et cognitives de l’in- sensibilité très importante à l’ex- habitudes de consommation. Enfin, clusion. Cette tâche d’apparence dividu. Ces zones sont restaurées l’hippocampe, lié à la mémoire, ré- mais pas dans leur état d’origine anodine nous permet de mesurer à trécira aussi chez certains patients d’avant la consommation problé- quel point le patient alcoolique est alcooliques. « De manière géné- matique d’alcool. « Le cerveau se sensible à l’exclusion, ce qui com- rale, plus les gens ont consommé modifie et choisit d’autres voies de plique ses interactions sociales. » une quantité d’alcool importante, reconstruction. » plus ces régions diminueront de Toujours d’un point de vue fonction- taille. Ces changements cérébraux Les chercheurs de Saint-Luc dé- nel, le traitement des informations importants pourraient expliquer veloppent en ce moment une mé- émotionnelles a également été une baisse de certaines capacités thode de mesure très précise des analysé via IRM et par d’autres mé- de pensée et des changements de évolutions des microstructures du thodes. « Les patients alcooliques comportement et de caractère chez cerveau en lien avec les processus souffrent d’un déficit à ce niveau, ce des personnes ayant un passé d’al- inflammatoires, dans une colla- qui explique leurs difficultés d’inte- coolisme sévère.» boration avec des équipes d’ingé- raction sociale, leur sensibilité au nieurs basées à Louvain-la-Neuve. rejet ou encore leurs difficultés à Les observations qui en résulteront décrypter les émotions des autres pourraient servir pour l’élabora- ou leurs émotions propres. » tion de traitements spécifiques de l’alcoolisme qui ciblerait l’inflam- mation mais aussi dans le cadre DOCTEUR, SUIS-JE ALCOOLIQUE ? d’autres pathologies neurologiques Si vous soupçonnez une potentielle alcoolo-dépendance, ou psychiatriques. faites le test sur alcooliquesanonymes.be/serai-je-alcoolique/ SB WS 13 |
Le Trauma CENTER de Saint-Luc certifié Concernant un grand nombre de personnes chaque année, les traumatismes sévères constituent un problème Brui UN PROBLÈME AUDITIF ? Dites-le nous ! Rendez-vous au guichet 8 Le quotidien d’une personne malentendante n’a rien de facile. Malgré des outils de plus en plus performants qui les aident à mieux entendre et mener une vie « normale » , beaucoup se de santé publique et néces- sentent encore délaissés. sitent d’être pris en charge dans un Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, nous essayons de centre expert. Le Trauma center des faciliter au mieux la vie des patients. Saviez-vous que depuis Cliniques universitaires Saint-Luc vient quelques années, un dispositif existe à l’accueil principal et d’être certifié « trauma center supra- aux guichets des Cliniques ? Sa fonction est simple : aider les régional » par un organisme indépen- personnes malentendantes disposant d’un appareil auditif à dant allemand pour la DGU (Deutsche mieux entendre. Gesellschaft für Unfallchirurgie), ré- férence internationale en matière de En discutant avec la personne de l’accueil traumatologie. qui est installée près du dispositif, les ondes émises par la voix de l’interlocuteur Disposant d’un plateau technique vont être amplifiées et la personne des plus complets ainsi que de malentendante pourra, malgré ressources médicales couvrant toutes les nombreux bruits et passages les spécialités tant en traumatologie à l’entrée des Cliniques, com- adulte que pédiatrique, Saint-Luc muniquer facilement avec son est considéré comme une structure interlocuteur. de soins spécialisée pour la prise en charge du patient blessé grave. Il s’agit du seul centre de la Région de Bruxelles-Capitale à disposer d’une telle reconnaissance. Lifting pour la recherche d’emploi Les Cliniques disposent d’une nouvelle plateforme de recrutement. Grâce à ce relooking, le formulaire de candidature a été simplifié et les offres d’emploi peuvent être visionnées de manière plus ergonomique. Le site web s’adapte désormais aux smartphones et permet de personnaliser le contenu des annonces (vidéos, photos, liens hypertextes…). Vous êtes à la recherche d’un nouveau défi professionnel ? Rendez-vous sur jobs.saintluc.be 14 |
its BRUITS DE COULOIR I Les petits héros de Saint-Luc ! Connaissez-vous le collier des héros ? Il s’agit d’un outil qui accompagne les enfants et les adolescents soignés pour un cancer dans le Service d’hématologie et oncologie pédiatrique de Saint-Luc. Tout au long de leur parcours de soins, les enfants reçoivent des perles d’encouragement colorées. Chaque perle symbolise un soin précis et une étape du traitement (chimiothérapie, rayon, ponction, greffe, opération, transfusion…). Assemblées l’une à l’autre, ces perles forment, petit à petit, un collier qui symbolise le chemin parcouru et l’histoire personnelle de l’enfant face à sa maladie. Il permet de rendre concret ce qui est parfois difficilement compréhensible pour l’enfant : en visualisant ses perles, celui-ci comprend mieux ce qu’il traverse. La famille peut aussi utiliser l’objet comme un fil rouge pour préparer l’enfant aux différentes étapes du traitement ou pour parler de la de couloir maladie à leur entourage. Ce projet a pu être mis en place à Saint-Luc grâce au soutien et au financement de l’association « Run for Hope » . La Pharmacie HIPPOCRATE Avez-vous déjà DU NEUF SUR LA TOILE vous ouvre ses portes visité les sites internet de l’Institut cardiovasculaire et de l’Institut Roi Albert II (cancérologie et hématologie) des Cliniques universitaires Saint-Luc ? Explication des pathologies, liste des spécialistes, actualités : une mine d’or pour Depuis le mois d’août 2019, une officine est retrouver toute l’information installée à proximité de l’entrée principale propre à ces secteurs ! de l’hôpital. La pharmacie Hippocrate vous accueille en semaine de 9h à 18h30 et le samedi de 9h30 à 12h30. L’entrée se fait Surfez dès à présent sur via l’esplanade, face à l’entrée principale www.institutcardiovasculaire.be des Cliniques (côté avenue Hippocrate). La et www.institutroialbertdeux.be pharmacie Hippocrate est joignable par téléphone au 02 742 02 84. 15 |
LE JOUR OÙ I le jour où Géraldine VIERENDEELS « LE JOUR OÙ J’AI EMPRUNTÉ UN VIRAGE À 180°» Un membre Géraldine Vierendeels est sage-femme. Mais depuis plus d’un du personnel an, elle exerce la fonction d’analyste au sein de l’équipe du revient sur un TPI2 (Trajet Patient Intégré et Informatisé). Son nouvel objectif : événement participer à la mise en place d’un dossier médical électronique. Un virage à 180° qu’elle vit comme une extraordinaire aventure qui l’a marqué. humaine et une belle opportunité d’acquérir de nouvelles compétences. « Je suis sage-femme de formation. Anne-Françoise Gadisseux m’a en- Je ne me suis pas lancée à l’aveu- J’ai travaillé dans le secteur des suite proposé de poser ma candida- glette dans cette aventure. J’avais grossesses à risque, au bloc d’ac- ture afin de faire partie de l’équipe mesuré les risques de ce change- couchement et à la Maternité de du TPI² dans laquelle 113 personnes ment radical puisque je savais qu’il Saint-Luc. J’aime ce métier. seraient chargées de configurer et ne durerait que deux ans (le dossier Le jour où Anne-Françoise Gadis- de paramétrer le futur EMR (elec- médical électronique sera opéra- seux (ancienne cadre infirmière tronic medical record). tionnel en juin 2020, ndlr). Et si ça de la filière mère-enfant, ndlr) m’a Au départ, c’était l’inconnu, je savais ne me plaisait pas, je pouvais reve- parlé de ce projet d’implémentation seulement que j’allais travailler en nir à mon métier de sage-femme. d’un dossier médical électronique tant qu’analyste sur le paramétrage Mais ce n’est pas à l’ordre du jour unique pour chaque patient (le pro- du logiciel pour les secteurs du car le métier d’analyste me plaît jet TPI2 pour Trajet Patient Intégré quartier opératoire et de l’anesthé- énormément. Je fais partie d’une et Informatisé, lire Saint-Luc Mag sie, au sein d’une équipe baptisée équipe extraordinaire dans laquelle n°3), je n’ai pas réfléchi longtemps Optime & Anesthesia. La grande je m’épanouis et dont les membres avant de postuler. aventure a réellement commencé le 3 septembre 2018, le jour où j’ai sont complémentaires. Il y a une Ma première mission a commen- rencontré l’équipe du TPI2. belle cohésion et des liens forts cé en 2015 ; il s’agissait de réaliser nous unissent. un inventaire des besoins des sec- J’ai choisi d’emprunter ce virage teurs de la fécondation in vitro, de à 180° parce que j’y vois une réelle Je suis très motivée par ce challenge l’andrologie et de l’obstétrique dans opportunité pour ma carrière. C’est et j’ai une grande confiance en ce le cadre du marché public pour un enrichissement, un véritable plus projet. Je suis convaincue de son le choix du logiciel informatique. de pouvoir acquérir toutes ces nou- bienfondé et de son utilité pour C’était très enrichissant. J’ai ren- velles compétences. Et aussi, pour notre hôpital et surtout pour nos contré énormément de personnes être honnête, cela me permet d’avoir patients. » exerçant des métiers différents. des horaires plus réguliers (rires). GF AU V E RSO Ce n’est pas fini… FONDA LUC RETOURNEZ CE MAGAZINE ET POURSUIVEZ VOTRE LECTURE. Découvrez le dernier numéro des Echos de la Fondation Saint-Luc. Notre fondation maison T- permet à tous ceux qui le souhaitent de soutenir financièrement les défis de nos équipes. Chaque TI | O N SAI euro compte pour aider les15Cliniques universitaires Saint-Luc à offrir les meilleurs soins ! N
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