Sélection 2018-2019 Dans la forêt de Hokkaido, Eric Pessan

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Sélection 2018-2019 Dans la forêt de Hokkaido, Eric Pessan
Sélection 2018-2019
      Dans la forêt de Hokkaido, Eric Pessan
Dossier pédagogique réalisé par Amélie Charvet et Anne Xhonneux, sous
la supervision de Charlotte Spielewoy, attachée de coopération pour le français en
Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe et Capucine Valois, chargée de mission pédagogique à
l'Institut français d'Allemagne
Sélection 2018-2019 Dans la forêt de Hokkaido, Eric Pessan
Sommaire
I. Activité d’entrée dans le roman ................................................... 3
  1.   Etude du titre et de la première de couverture ........................................................... 3
  2.   Que vous évoque la forêt ? ........................................................................................ 3
  3.   Que vous évoque le rêve ? ........................................................................................ 3
  4.   Hypothèses sur l’histoire ............................................................................................ 3
II. Synopsis et personnages ............................................................ 4
  1. Présentation des personnages principaux ................................................................. 4
  2. Résumé chapitre par chapitre .................................................................................... 6
III. Contexte de l’histoire ................................................................. 12
  1. Fiction et fait divers .................................................................................................. 12
  2. Le Japon .................................................................................................................. 12
  3. Etre enfant au Japon ................................................................................................ 13
IV. Aides lexicales pour les apprenants .......................................... 14
  Chapitre 1 (p.9-13) ......................................................................................................... 14
  Chapitre 2 (p.13-15) ....................................................................................................... 14
  Chapitre 3 (p.16-19) ....................................................................................................... 14
V. Activités ..................................................................................... 22
  1.   Compréhension........................................................................................................ 22
  2.   Productions (écrites ou orales) ................................................................................ 23
  3.   Activités créatives .................................................................................................... 24
  4.   Tâche finale ............................................................................................................. 25
VI. Fiche enseignant ....................................................................... 26
  I. Activité d’entrée dans le roman ................................................................................... 26

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                                                            Prix des lycéens allemands 2019 / Dossier pédagogique
                                                                             Dans la forêt d’Hokkaido, d’Eric Pessan
I. Activité d’entrée dans le roman
Avant de commencer la lecture du roman, étudiez la première de couverture et le titre.

      1. Etude du titre et de la première de couverture
Que vous inspirent le titre et la première de couverture ? Emettez des hypothèses quant
au lieu (pays, continent) du déroulement de l’histoire.

      2. Que vous évoque la forêt ?
Quelles connotations (positives, négatives) y sont souvent associées ? Connaissez-vous
des histoires (par exemple des contes de fées) qui ont pour cadre la forêt ? Quelle forme
de récit a pour habitude de s’y dérouler ?

      3. Que vous évoque le rêve ?
A quoi sert-il et qu’est-ce qui est exprimé à travers lui ? Vous pouvez vous appuyer sur la
citation d’Edgar Allan Poe en début de livre pour répondre à la question.

Racontez à un(e) camarade un rêve étrange que vous avez fait.

      4. Hypothèses sur l’histoire
    En vous appuyant sur les réponses des questions 2 et 3, émettez des hypothèses
     quant au sujet du livre.
    A partir de la lecture de la quatrième de couverture, confirmez, corrigez ou réfutez
     vos hypothèses. Que connaissez-vous du Japon ?

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                                          Prix des lycéens allemands 2019 / Dossier pédagogique
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II. Synopsis et personnages
         1. Présentation des personnages principaux

Julie         Julie est une jeune fille d’une quinzaine d’années. Elle est en troisième et
              passe son brevet. Elle est plus petite et plus menue que les filles de son
              âge, si bien que sa mère la croit plus fragile qu’elle ne l’est. En raison de
              sa fine corpulence, elle est surnommée Poids plume par son frère, ce qui
              ne manque pas de l’agacer. Depuis sa naissance, elle vit dans un
              immeuble dont elle ne connaît qu’un tiers des habitants. Elle passe tout
              son temps avec Elliot en qui elle a entièrement confiance. Par exemple,
              elle n’a pas hésité à lui faire part de ses capacités secrètes. En effet, elle
              possède l’étrange don de pouvoir retrouver des choses perdues ou de
              deviner les sentiments des personnes. Elle perçoit en elles des blessures
              cachées, comme chez sa mère ou sa professeure de français Mme
              Charpentier. Elliot la trouve « géniale » et Thomas « flippante ». C’est un
              don qu’elle ne peut pas contrôler elle-même et qui lui donne seulement
              accès aux émotions profondes des personnes. Son intuition permet
              d’ailleurs de sauver le garçon en le menant jusqu’au camp militaire.
              Elle n’estime pas être une aventurière et n’a rien d’un Robinson : elle ne
              sait même pas différencier un concombre d’une courgette. Pourtant, elle
              est plutôt débrouillarde et sait se défendre face aux agressions
              quotidiennes comme les remarques sur sa petite taille. Elle a appris à ne
              pas juger trop vite et est répugnée par les personnes qui déversent leur
              agressivité sur Internet.

Thomas        Thomas est le frère de Julie et a trois ans de plus qu’elle. Il passe le bac
              dans un mois. Il est taquin voire mesquin envers sa petite sœur et manque
              de délicatesse. Il aime bien se moquer d’elle, mais c’est sa manière à lui
              de s’inquiéter. Lorsqu’il est avec Klara, sa copine, plus rien d’autre ne lui
              importe. D’ailleurs, depuis qu’ils sortent ensemble, il déserte la maison
              tous les samedis soirs. Il semble avoir compris que Julie a des capacités
              étranges, et n’hésite pas à la traiter de « sorcière » ou à faire un signe de
              croix quand elle retrouve des choses perdues.

Le garçon     Il s’appelle Yamoto, il a sept ans, et a un comportement turbulent, car
              d’après Julie, il cache un mal-être profond. Il fait des choses idiotes,
japonais      comme jeter des pierres, casser un verre, frapper un autre garçon. Il a
              « quelque chose de dur et de douloureux » (p.63) en lui qui expliquerait
              cette désobéissance. Il est petit et lent, ce qui l’empêche d’avancer
              rapidement. Il est également très silencieux et n’extériorise pas sa peur. Il
              garde tout en lui. Il manque de patience et s’énerve vite.
Elliot        C’est le petit copain de Julie avec lequel elle a pour habitude de réviser,
              parce que sa présence rend les révisions « moins pénibles » (p.23). Il est
              en seconde. Il n’est pas très bavard, et n’insiste pas lorsqu’on ne lui
              répond pas. Il est « sans jugement » (p.23) et peut croire à certaines
              choses paraissant absurdes ou impensables. Il a une culture que Julie juge
              impressionnante. Il aime par exemple beaucoup Philip K. Dick, un écrivain
              de science-fiction. Julie a une confiance absolue en lui et sait qu’elle peut

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                                           Prix des lycéens allemands 2019 / Dossier pédagogique
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se confier à lui sans avoir peur de son jugement. Ils sont tous les deux sur
             la même longueur d’ondes. Mais depuis que son père est parti l’année
             dernière, Elliot ne peut s’empêcher de condamner les pères qui
             abandonnent leurs enfants.
             Il se passionne pour les étoiles et connaît « la carte du ciel sur le bout des
             doigts » (p.45). Il fait quelques sorties avec un club d’astronomie et
             observe Mars ou un alignement de planètes avec des télescopes.

Le père de   Il est grand, il a un front dégarni, un air tendu lorsqu’il est énervé. Il est une
             « sorte de boule rouge d’exaspération et d’impuissance » (p.50). Animé
Julie
             d’une grande joie de vivre et d’une grande détermination, il s’investit
             beaucoup dans son travail et prend les choses très à cœur. Engagé
             socialement, il lutte contre les idées reçues, aide les personnes en
             détresse comme les sans-abris ou les migrants et n’hésite pas à signer
             des lettres de pétition. Son élection au conseil municipal où il passe
             beaucoup de temps à défendre ses idées l’empêche d’être très présent à
             la maison. Il culpabilise de son absence mais il peut compter sur sa famille
             qui le soutient et est très fière de lui. Il est doté d’une grande « capacité à
             se mettre à la place d’autrui » (p.64), car il n’a pas « de défenses
             immunitaires contre l’empathie » d’après sa femme (p.53). Même s’il
             s’énerve parfois et est en colère, il est d’une « légèreté étonnante »
             (p.105) et est heureux.

La mère      Elle est dotée d’une « patience infinie » (p.25). Elle respecte et admire son
             mari pour son engagement dans l’opposition municipale. Elle est toujours
de Julie     terriblement inquiète quand l’un de ses enfants est malade. Elle tente de
             cacher son inquiétude mais irradie des ondes négatives malgré elle. Elle
             porte en elle une blessure profonde que Julie a décelée. Elle ne peut pas
             s’empêcher de repenser au jour où sa fille a failli mourir et culpabilise
             encore aujourd’hui de l’avoir laissée dans la forêt. Elle est tombée
             amoureuse de son mari lors de leur premier rendez-vous au restaurant,
             lorsqu’il a passé la soirée à aider un type couché dans la rue.

Les trois    Ghirmay, Nahom et Natnael : Ils ont vécu pendant trois semaines dans un
Erythréens   centre commercial désaffecté. Ils sont « très grands, très noirs de peau,
             tous frisés » (p.71) et parlent entre eux le tigrinya ou le tigré. Ils logent
             dans le salon de la famille de Julie en attendant d’être relogés. Ils ont
             seize, dix-sept et vingt ans et ont fui leur pays natal, l’Erythrée. Ils se
             retrouvent seuls en France, sans contact avec leur famille. Nahom, le plus
             jeune, parle un peu anglais. Ils ont vécu de terribles choses que Julie
             ignore et qu’ils gardent enfouies en eux.
             L’un d’eux, Ghirmay, a le même don que Julie et communique avec elle par
             le regard ou le toucher. Il a dix-sept ans mais semble parfois avoir un
             « visage de vieillard » (p.90). C’est grâce à ce dernier et à ses capacités
             qu’ils sont arrivés sains et saufs jusqu’en France et que le soldat japonais
             retrouve le garçon perdu au bout du sixième jour.

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2. Résumé chapitre par chapitre

Chap. 1   Julie pousse un cri de douleur, de peur et d’impuissance. Elle se rend
          compte qu’elle se trouve dans son lit et qu’elle a fait un mauvais rêve. Sa
p. 9-13   mère tente de la calmer, tandis que son frère Thomas est agacé par son
          comportement. Les parents de Julie sont inquiets, d’autant plus qu’ils
          gardent en souvenir un incident ancré « dans la mythologie de la famille »
          lors duquel Julie, prise de convulsions à trois ans, avait failli mourir. Julie
          ment à ses parents en prétendant ne pas se souvenir de son cauchemar. En
          réalité, elle était un petit garçon, seul et abandonné, perdu dans la forêt de
          Hokkaido.

Chap. 2   Julie observe le « ballet » des rayons de lumière à travers son store. Elle se
          retrouve à nouveau dans son rêve, dans lequel elle est un petit garçon. Elle
p.13-15   sait que ses parents viennent de l’abandonner au bord d’une route. Elle
          ressent ses émotions et entend les mille bruits inquiétants de la forêt.

Chap. 3   Alors qu’il fait beau dehors, Julie a froid. Elle ressent les sentiments de
          l’enfant : sa peur ainsi que sa détresse face à l’abandon de ses parents.
p.16-19   Etrangement, alors qu’elle n’a jamais appris le japonais, elle connaît des
          mots et des expressions comme « Kamikakushi » qui signifie « caché par
          les dieux ». Elle note ces mots sur un carnet en vue de faire des recherches,
          motivée par la certitude que ce n’est pas un rêve.

Chap. 4   Julie trouve sur Wikipédia des informations sur la forêt de Hokkaido au
          Japon. Les sensations de froid et de peur sont trop précises pour qu’elles
p.20-23   soient seulement rêvées. Elle reçoit des messages d’Elliot, son petit ami
          avec lequel elle a l’habitude de réviser. Elle décide de ne pas encore parler
          du rêve, ni à lui, ni à ses parents.

Chap. 5   La famille de Julie s’inquiète pour elle mais elle cherche à la rassurer. Son
          père, comme souvent depuis qu’il est élu au conseil municipal, s’absente de
p.24-27   la maison. Quant à Thomas, il insiste pour savoir ce qui se passe, avant de
          recevoir un coup de fil de sa petite amie Klara.
          Fiévreuse, Julie ignore les messages d’Elliot et se réfugie sous sa couette.
          Petit à petit, les bruits de l’extérieur laissent place aux bruits plus inquiétants
          de la forêt de Hokkaido.
Chap. 6   Julie est redevenue le petit garçon perdu, trop lent pour rattraper la voiture
          de ses parents. Elle a du mal à avancer, comme si quelqu’un d’autre
p.28-32   contrôlait ses mouvements. Julie prend conscience que ce « je » dans son
          rêve n’est pas elle-même. Elle a de nouveau très peur et se met à courir.
          Elle se réveille en sursaut dans son lit, fiévreuse et grelottante. Elle explique
          par message à Elliot qu’elle est malade. Désormais, elle n’a plus peur du
          rêve et est persuadée qu’il a un sens.

Chap. 7   Julie rejoint ses parents et son frère dans la cuisine. Soudain, son père se
          met à crier sur elle, furieux. Ni sa mère ni son frère ne viennent à son
p.33-34   secours. Alors que son père menace de l’abandonner en pleine forêt, Julie
          se réveille en sursaut en poussant un cri : elle a encore rêvé.

Chap. 8   Julie se recouche en ayant décidé d’affronter le rêve. Elle se retrouve à
          nouveau dans la forêt de Hokkaido. Il fait nuit. Elle a faim, soif et froid. Julie
p.35-39   se rend compte qu’elle peut agir sur le rêve et contrôler les mouvements du
                                                                                                6
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garçon. Elle n’a plus peur et accepte que le rêve soit réel. Après tout, elle a
           le don de retrouver des objets perdus et de deviner certaines choses, ce
           qu’Elliot trouve « génial » et Thomas « flippant ».
           Elle sait désormais que ce garçon existe et qu’il a besoin de son aide. Elle
           se donne pour mission de le sauver.

Chap. 9    Julie et le garçon forment désormais un « nous ». Elle réussit à maîtriser la
p.40-45    peur du garçon et à contrôler ses réactions face aux bruits de la forêt. Elle
           parvient même à rester volontairement dans le rêve sans se réveiller en
           sursaut.
           Le garçon avance dans la forêt, sans avoir conscience de la présence de
           Julie. Celle-ci le guide par intuition jusqu’à des baraquements abandonnés.
           Là, ils boivent l’eau d’un robinet. Mais ils ont faim et il fait nuit. Julie se sent
           seule et loin de chez elle.

Chap. 10   Ils entrent dans le bâtiment le plus proche où se trouve une rangée de lits.
           Tandis que le garçon s’endort dans un des lits, à l’abri du froid et des
p.46-49    dangers, Julie se réveille en sursaut dans le sien. Il est 16 heures et elle se
           retrouve seule chez elle. Elle vérifie le décalage horaire avec le Japon :
           sept heures.
           Elle fait des recherches sur la télépathie sans trouver la réponse à ses
           questions. Elle échange quelques messages avec Elliot, mais ne lui confie
           toujours rien sur ce qu’elle est en train de vivre. Julie cale ses heures de
           sommeil en fonction du moment où le garçon se réveillera.

Chap. 11   Julie retrouve son père, bouleversé par l’évacuation d’un squat de migrants
           ordonnée par le maire. Les migrants se sont installés il y a quelques mois
p.50-54    dans un ancien centre commercial vide, ce qui a soulevé des protestations
           dans le quartier.
           Heureusement, d’autres personnes, dont le père de Julie, leur sont venues
           en aide. L’agrandissement du squat a provoqué des réactions négatives de
           la part de la presse et des gens qui « parlent sans savoir ». Julie et son
           père s’agacent tous deux des idées reçues que les gens ont sur les
           migrants. Le père de Julie défend l’intérêt des migrants face aux élus et au
           maire qui n’ose pas prendre parti.
           Devant l’évacuation imminente du squat, il doit leur trouver un logement
           provisoire. Le reste de l’après-midi, Julie cherche des photos et toutes
           sortes d’informations sur les espèces dangereuses du Japon.

Chap. 12   Julie tente de s’adapter aux sept heures de décalage qu’il y a avec le Japon.
           Elle lutte contre le sommeil devant un film avec Clint Eastwood qu’elle
p.55-60    regarde avec sa mère. Elle ne veut pas s’endormir avant que le garçon soit
           réveillé. Alors que Julie se pose tout un tas de questions, elle se retrouve à
           nouveau dans le bâtiment rempli de lits de camp avec le garçon. Un
           panneau sur le portail leur apprend qu’ils se trouvent dans un ancien camp
           militaire.
           Les trois autres bâtiments sont fermés et ne semblent abriter aucune
           nourriture. A défaut de manger, Julie et le garçon boivent et se rincent à
           l’eau froide. Seuls au milieu du « faux silence » de la forêt, ils se
           demandent ce que Robinson Crusoé aurait fait à leur place. Julie ne
           comprend pas pourquoi elle a été choisie pour protéger le garçon, étant
           donné qu’elle ne sait même pas différencier ce qui se mange de ce qui est
           mortel. Elle s’estime « nulle et archinulle ».

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Chap. 13   Gênée, Julie aide le garçon à se laver. Il est midi dans la forêt de Hokkaido.
           Affamés, ils mangent des racines de plantes vertes. Ils visitent une nouvelle
p.61-65    fois le camp mais ne trouvent rien qui puisse les sauver.
           Julie ne peut pas lire les souvenirs du garçon, mais a néanmoins accès à
           certaines images marquantes. Elle voit ainsi les mauvais comportements du
           garçon qu’elle explique par un mal-être qu’il ne parviendrait pas à exprimer
           autrement. Le souvenir le plus fort est celui de l’abandon au bord de la
           route, scène digne d’un film sur la maltraitance. Julie condamne les parents
           qui maltraitent leurs enfants, un comportement qu’elle n’arrive « ni à croire
           ni à comprendre ».

Chap. 14   Un avion passe dans le ciel. Julie et le garçon se sentent invisibles aux yeux
           des passagers, comme tous ces « drames que l’on n’aperçoit pas. ». Julie
p.66-69
           hésite à quitter le camp pour retourner sur la route, mais se décide à rester.
           Elle ressent la faim terrible du garçon et sait désormais la souffrance que
           cela représente. Le garçon est affaibli et Julie parvient à apercevoir
           quelques éléments de sa vie dans ses souvenirs. Elle a l’impression qu’il n’a
           pas conscience de son existence. Son don ne s’applique pas aux pensées
           des personnes, seulement à leurs émotions cachées.
           Le garçon rêve et Julie entre dans son rêve. Elle est soudainement réveillée
           par sa mère, inquiète pour elle.

Chap. 15   Sa mère s’excuse de l’avoir réveillée et laisse Julie seule. Sa température a
           augmenté et elle est affamée. Elle a honte de manger pendant que le
p.70-72    garçon meurt de faim. Alors qu’elle est dans la cuisine, trois jeunes
           hommes, « très grands, très noirs de peau » arrivent un à un du salon.
           Julie croit d’abord rêver, mais c’est bien réel : dans le salon, elle aperçoit un
           matelas de camping. Elle comprend alors qu’ils logent ici.

Chap. 16   Julie retrace le parcours des trois jeunes hommes, Natnael, Ghirmay et
           Nahom. Ils ont risqué leur vie en quittant l’Erythrée et en traversant la mer.
p. 73-74   Ils ont été transférés en France à leur arrivée en Grèce. Il s’agit des
           migrants que le maire a voulu expulser et que le père a relogés chez eux.
           Julie a honte de son ignorance sur l’Erythrée. Elle apprend sur Internet des
           informations sur l’histoire de ce pays et sur son régime. Les migrants ont
           droit à des vêtements d’emprunt trop grands ou trop petits, ce qui fait rire
           tout le monde. Lorsque Thomas rentre, visiblement fatigué, l’ambiance est
           aux rires et à la bonne humeur.

Chap. 17   En relisant son vieux journal intime, Julie constate que son don était déjà
           développé il y a huit ans. Une phrase oubliée attire notamment son
p.75-78    attention : Le monde est si grand et je ne connais que mon immeuble. Julie
           se sent mieux et espère seulement que le garçon se porte bien en son
           absence. En réfléchissant sur les personnes qui vivent dans son immeuble,
           elle se rend compte qu’elle ignore tout de la plupart d’entre eux. Cela lui
           paraît encore plus impensable que d’être abandonné au bord de la route ou
           bien que d’être obligé de fuir son pays. Thomas entre dans sa chambre pour
           prendre de ses nouvelles. Julie hésite alors à tout lui révéler à propos du
           garçon japonais. Alors qu’elle est prise de nausées, elle comprend que le
           garçon s’est empoisonné en son absence et qu’il a besoin de son aide.

Chap. 18   Il est dimanche soir et cela fait maintenant deux jours que Julie a de la fièvre
           et vomit. Alors qu’elle cherche à rassurer sa mère, celle-ci a une étrange
p.79-84    réponse : « Tu n’es pas perdue en forêt. »
           Face aux interrogations de Julie, sa mère lui fait une révélation : ses
                                                                                                 8
                                           Prix des lycéens allemands 2019 / Dossier pédagogique
                                                            Dans la forêt d’Hokkaido, d’Eric Pessan
parents ne lui ont pas raconté toute la vérité au sujet de sa crise de
           convulsions. Quand elle était petite, lors d’une balade en forêt, alors que
           Julie se comportait mal, ses parents avaient fait mine de l’abandonner. A
           peine étaient-ils retournés sur leurs pas qu’elle avait disparu. Au bout d’une
           heure de recherche acharnée, ils l’avaient retrouvée au creux d’un tronc
           d’arbre. Elle avait alors fait une crise de convulsions qui les avaient poussés
           à l’emmener faire des examens à l’hôpital.
           Julie est sous le choc face aux similitudes de son histoire avec celle du
           garçon. Son frère évoque alors le cas du garçon perdu au Japon, ce qui
           surprend une nouvelle fois Julie. Elle ignorait en effet que la presse en
           parlait et que des recherches avaient été lancées.

Chap. 19   Julie trouve dans les médias des informations sur le garçon et sa famille.
           Elle visionne des images des militaires et volontaires recherchant le garçon
p.85-88    et une vidéo où le père présente ses excuses. Elle aimerait contacter
           l’ambassade pour les aider, mais renonce de peur de passer pour folle. Le
           sens de toute cette histoire lui échappe encore. Elle repense à l’aveu de sa
           mère. Julie n’en veut pas à sa mère de lui avoir caché cette histoire. Elle qui
           avait condamné les parents du garçon pour l’avoir abandonné, elle
           comprend qu’il ne faut pas juger trop vite. Elle est répugnée par les
           commentaires démesurés des internautes dans les médias.
           Soudain, Julie se retrouve à nouveau dans le rêve et vomit. Le garçon s’est
           rendu malade en mangeant des racines au hasard. Pour le calmer, elle
           commence à lui raconter l’histoire du Petit Poucet, avant d’être à nouveau
           réveillée par sa mère.

Chap. 20   Quand Julie va se recoucher, elle se remémore le récit des trois Erythréens
           sur les arrestations et le dictateur qu’elle se met à détester. Elle repense
p.89-93    également à une scène durant le repas : en regardant Ghirmay, elle a lu
           dans ses yeux sa souffrance. Par un échange de regard, ils se sont compris
           mutuellement. Julie se rend compte qu’elle n’est peut-être pas la seule à
           posséder ce don.
           Elle a peur à l’idée que le garçon meure. Elle a le plus grand mal à le
           rejoindre et entre péniblement dans le rêve. Il est vivant mais très affaibli.
           Alors qu’il se lève pour boire, un ours monstrueux entre dans l’enceinte du
           camp.

Chap. 21   Bien que Julie sache se débrouiller face aux problèmes du quotidien, elle ne
           sait pas se défendre devant un ours. Elle est fascinée par sa « puissance
p.94-96
           extraordinaire », son pelage et sa gueule. Julie et le garçon tremblent à
           l’idée de se faire dévorer. Au bout d’une seconde de torpeur se produit un
           « miracle » : l’ours s’en va. Cette frayeur les dissuade de s’éloigner du
           camp où ils sont en sécurité. Julie espère que les secours qu’elle a vus dans
           les médias leur viendront rapidement en aide.

Chap. 22   Le garçon et Julie restent immobiles, entourés des bruits inquiétants de la
           forêt. La peur les a épuisés. Julie aimerait parler japonais pour rassurer le
p.97-99    garçon. Ils attendent l’arrivée des secours dans un demi-sommeil. Ils
           observent un oiseau gigantesque par la fenêtre. Dans un moment de délire,
           cet oiseau prend la voix du père du garçon, puis Julie croit être dans la peau
           d’un migrant qui se fait arrêter, avant que l’ours ne resurgisse dans son
           rêve. A ces images s’ajoute celle de son propre abandon en forêt, lorsqu’elle
           avait trois ans, mélangeant ainsi tous les « cauchemars du monde entier. »

Chap. 23   Julie est désorientée à son réveil : elle est tombée du lit dans son sommeil.
                                                                                                9
                                          Prix des lycéens allemands 2019 / Dossier pédagogique
                                                           Dans la forêt d’Hokkaido, d’Eric Pessan
p.100-101   Elle est fiévreuse et affiche une mine de « zombie. ». La maison est
            endormie. Elle se rend dans la cuisine en silence pour y chercher la tablette,
            dans le but de trouver des informations sur Internet sur l’état des
            recherches. Dans le salon, elle entend les pleurs d’un des jeunes hommes
            dans son sommeil. Cela la pousse à réfléchir sur la compassion qui ne suffit
            pas à ressentir toute la souffrance d’autrui.

Chap. 24    Lorsque Julie rejoint le garçon dans le camp, elle ne parvient pas à entrer
            dans son esprit. Elle est condamnée à le regarder dormir de l’extérieur. Elle
p.102-105   se réveille. Alors qu’elle essaie de se lever, elle a le vertige et s’évanouit.
            Elle se réveille dans une chambre d’hôpital. Sa mère lui apprend qu’elle y a
            été conduite le matin même après son malaise. Les médecins veulent lui
            faire des examens pour rechercher un éventuel parasite dans son corps.
            Julie perçoit l’inquiétude de sa mère derrière son sourire. Elle sait que sa
            mère aussi, tout comme beaucoup d’adultes, porte une blessure secrète.
            Mais cela ne semble pas être le cas de son père qui est d’une « légèreté
            étonnante ». Les paroles rassurantes de Julie provoquent l’effet inverse et
            font pleurer sa mère.

Chap. 25    Julie passe les premiers temps à dormir entre les visites du personnel
            médical. Elle tente de réconforter le garçon. Elle a froid et écoute la pluie
p.106-108   tomber sur le toit de l’hôpital, tomber sur le toit du camp militaire. Elle
            confond le rêve et la réalité.

Chap. 26    Julie est en hypothermie et est toujours à l’hôpital. Elliot est venu lui rendre
            visite. Il accepte sans poser de questions de faire des recherches sur le
p.109-113   garçon japonais. Cela fait un jour que Julie est hospitalisée et quatre jours
            que le garçon a disparu. Julie est contente d’apprendre que les trois
            Erythréens ont trouvé une place dans un foyer. Ils viennent lui souhaiter
            « Good luck ». Ghirmay entre de nouveau en contact avec Julie, cette fois
            en lui posant une main sur son front. Elle parvient à comprendre ce qu’il lui
            dit dans sa langue natale. Dans la forêt de Hokkaido, Julie et le garçon,
            désespérément seuls, attendent les secours qui ne viennent pas.

Chap. 27    Julie apprend par Elliot que les bénévoles et les secours continuent à
            chercher le garçon, malgré les faibles chances de le retrouver en vie. Elliot
p.114-120   ne fait preuve d’aucune tolérance envers les pères qui abandonnent leurs
            enfants, étant donné qu’il a lui aussi été abandonné par le sien. Julie, elle,
            parvient très bien à s’imaginer la détresse des parents qui se morfondent en
            attendant que le téléphone sonne.
            Julie alterne entre examen médical à l’hôpital et attente de l’arrivée des
            secours dans la forêt. Avant de partir, Elliot lui laisse un livre de science-
            fiction qui éveille son intérêt : il s’agit d’un idiot qui devient un génie après
            un traitement du cerveau. Il prend alors conscience de plein de choses.
            L’examen médical pousse les médecins à conclure à la très rare maladie de
            Shapiro. Si les parents de Julie les croient, celle-ci sait pertinemment que le
            problème est tout autre. Le soir, Elliot lui apprend que les recherches ont été
            abandonnées. C’est à bout de force que Julie et le garçon entament tous
            deux le sixième jour depuis l’abandon.
Chap. 28    Julie a passé la nuit à raconter des histoires au garçon. Alors qu’ils avaient
            perdu tout espoir, la porte du bâtiment s’ouvre. Julie croit d’abord
p.121-125   reconnaître Ghirmay, mais c’est un soldat japonais qui s’avance vers eux.
            Celui-ci découvre le garçon, qui a d’abord du mal à parler, et lui donne à
            manger. Julie est folle de joie car elle sait qu’il est sauvé. Puis, derrière le
            soldat, c’est bien Ghirmay qu’elle aperçoit. Elle comprend qu’il a usé de ses
                                                                                                10
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                                                            Dans la forêt d’Hokkaido, d’Eric Pessan
capacités pour entrer dans son rêve et guider le soldat japonais jusqu’au
            garçon. Julie se réveille en pleine nuit sur son lit d’hôpital, traversée par des
            sentiments contradictoires : à la joie se mêle la tristesse de ne plus être
            utile au garçon, d’autant plus qu’il n’a jamais été conscient de la « présence
            invisible » de Julie.
            Lorsqu’elle se réveille le lendemain matin, elle n’a plus froid et n’a plus
            souvenir de ses rêves. Elle est guérie.

Chap. 29    Elliot apprend à Julie que le garçon a été retrouvé par hasard, qu’il va bien
            et qu’il a pardonné à ses parents. A la surprise des médecins, les
p.126-129   symptômes de Julie ont disparu, sa température est redevenue normale.
            Elle est donc autorisée à bientôt quitter l’hôpital. Les médecins ne peuvent
            expliquer cette guérison subite, tout comme les médecins japonais sont
            étonnés de la bonne santé du garçon. Julie repense à l’expression
            japonaise Kamikakushi - masqué par les dieux. Elle s’imagine alors que
            pour chaque malheur, les dieux envoient un ange gardien. Ainsi, chacun irait
            sauver des personnes dans ses rêves, mais seule Julie s’en souviendrait.
            Lorsqu’elle reçoit la visite d’Elliot et de Thomas, elle ne peut s’empêcher de
            pleurer « comme un être humain ». Elle se promet d’expliquer un jour à
            Elliot tout ce qui s’est passé.

Chap. 30    Le temps a passé : c’est l’été, Julie a passé son brevet et Thomas son bac.
p.130-132   Les demandes d’asile de Nahom, Ghirmay et Natnael ont été acceptées.
            Pour célébrer ces bonnes nouvelles, sa mère a organisé une fête lors de
            laquelle Julie prend plaisir à danser sur des musiques rétro japonaises
            qu’elle a sélectionnées. Julie se dit qu’un jour elle aura également une
            conversation avec Ghirmay sur les capacités qu’ils ont en commun. Elle ne
            veut rien savoir du garçon, étant donné qu’il n’a plus besoin d’elle
            désormais. Elle découvre de jour en jour de nouvelles étendues de ses
            capacités : pour la première fois la veille, elle a réussi à déplacer de
            quelques centimètres un crayon par la force de sa pensée. Il lui reste encore
            beaucoup de choses à comprendre, mais pour l’instant, elle profite
            entièrement de la joie qui l’anime.

                                                                                                 11
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III. Contexte de l’histoire
       1.      Fiction et fait divers
Eric Pessan s’est inspiré d’un fait divers, qui a eu lieu au Japon en 2016, pour écrire Dans la forêt
de Hokkaido.
France 24 : https://www.youtube.com/watch?v=AOxaSHCd_Bs

Regardez la vidéo et complétez les informations suivantes :
       1. Date à laquelle Yamoto a disparu :
       2. Nombre de soldats, pompiers et policiers déployés pour le retrouver :
       3. Nombre d’heures durant lesquelles Yamoto a marché :

       2.      Le Japon
Le Japon est un pays insulaire de l’Asie de l’Est situé à l’est de la
Chine, de la Corée et de la Russie et au nord de Taïwan. Désigné
comme le « pays du soleil levant », il est le dixième pays le plus
peuplé du monde avec environ 127 millions d’habitants. Il s’agit
d’un pays développé avec un niveau de vie très élevé, et
l’espérance de vie la plus élevée au monde.
La monnaie est le yen (129 yens = 1 euro). Le Japon est une
                                                                      Source : Wiki Commons
monarchie constitutionnelle, dont l’Empereur est Akihito.

Economiquement, le Japon était la troisième puissance mondiale
en 2011.
Le Japon a un poids important dans le secteur de l’automobile (avec Toyota, Honda, Nissan) et
l’électronique (Nintendo, Sony, Canon).
La capitale du Japon est Tokyo. Elle forme l’aire urbaine la plus peuplée au monde. Grâce à sa
bourse, à ses nombreux quartiers d’affaires et à son port stratégique et intégré à la mondialisation,
Tokyo compte parmi les cinq principales villes mondiales, aux côtés de New York, Londres, Paris
et Hong Kong.
Etant un archipel, le Japon contient plusieurs îles dont :
Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu.
Il s’agit d’un archipel volcanique et montagneux. La population
est donc répartie très inégalement sur le territoire et s’amasse
autour de la mégalopole japonaise qui rassemble 105 millions
d’habitants sur 127.

Hokkaido : Hokkaido a un climat continental avec un été chaud
et un hiver long, froid et neigeux. Sur les 200 volcans au Japon,
la plupart se situe sur l’île d’Hokkaido.                         Carte d'Hokkaido, Source : Wiki
La forêt d’Hokkaido est une forêt de type boréal, c’est-à-dire    Commons
                                                                                                    12
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                                               Prix des lycéens allemands    2019 / Dossier pédagogique
                                                                Dans la forêt d’Hokkaido, d’Eric Pessan
composée de conifères. L’île est peu industrialisée ce qui explique la présence de nombreux
animaux comme le morse et l’ours brun. L’île d’Hokkaido se situe au nord de l’archipel du Japon, à
proximité de la Sibérie. Elle est couverte à 71 % de forêts et 16 % de terres agricoles. Les étés en
Hokkaido sont frais et secs et les hivers froids. A l’origine, elle était habitée par le peuple aïnou.
L’île est reliée au reste du Japon par un tunnel.

       3.      Etre enfant au Japon
Etre élève au Japon [Source : Wikipedia.org]
Le système scolaire au Japon est basé sur l’élitisme : les élèves
travaillent dur depuis la maternelle pour avoir les meilleures
universités par la suite, très sélectives. Il y a même des écoles
maternelles qui recrutent leurs élèves sur concours. Cette course
à la meilleure place a mené à la mise en place de cours en
dehors de l’école appelés « juku », le soir, le week-end ou
pendant les vacances scolaires.
                                                                       Ecolières japonaises
Les établissements scolaires ont des règles très strictes par rapport àSource  : Wiki Commons
                                                                        l’apparence   vestimentaire,
au maquillage ou à la couleur de cheveux. L’uniforme est obligatoire dans la plupart des
établissements secondaires et dans certaines écoles primaires.
Ce système élitiste a des conséquences parfois graves : on a beaucoup dénoncé la pression mise
sur les élèves, poussés jusqu’à l’épuisement. Cela peut mener, dans le pire des cas à des
maladies appelées « maladies du diplôme » (gakurekibyō) ou au suicide.

Pour aller plus loin. Après avoir regardé la vidéo, répondez aux questions ci-dessous :
   - Combien d’enfants ou adolescents se suicident en moyenne chaque année ?
   - Quelles sont les causes évoquées par « SOS Enfants du ministère de l’Education » ?
   - Qu’est-ce que le « ijime » ?
   - Quel fait divers avait fait la une des journaux en 2012 ?
   - Comment les écoles luttent-elles contre le harcèlement ?

Les techniques éducatives au Japon :
Appuyez-vous sur l’article du Monde ci-dessous pour répondre aux questions suivantes :
« De l’abandon comme technique éducative au Japon ».

      Quel débat a été relancé au Japon après le fait divers du petit garçon abandonné ?
      Expliquez la signification de « punition rétrograde ». En quoi peut-on dire que l’abandon de
       l’enfant est une punition rétrograde ?
      Comment le père explique-t-il la décision de laisser son enfant au bord de la route ?
      Quel risque encourent les parents ?
      Décrivez la réaction des médias et de l’opinion publique face à ce fait divers.
      Cette situation de laisser les enfants seuls au Japon n’est pas rare d’après Ryoichi
       Yamano, chercheur spécialisé dans la protection de l’enfance. Comment explique-t-il cela ?
      Quels termes ont été utilisés pour définir ces situations ? Expliquez et définissez-les avec
       vos propres mots.

                                                                                                    13
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                                                                Dans la forêt d’Hokkaido, d’Eric Pessan
IV. Aides lexicales pour les apprenants
Chapitre 1 (p.9-13)
9 : jaillir : sortir soudainement.
9 : charriait : ici : exprimait.
9 : obstinément : de façon têtue, ici : sans s’arrêter.
10 : Poids Plume : catégorie de poids en sport de combat. Par exemple, en boxe anglaise, un
poids plume pèse à peu près entre 55 et 57 kilos. Expression: se dit d’une personne qui ne pèse
pas beaucoup, ou à l’allure mince.
10 : mi-préoccupé : à moitié inquiet
11 : brandissant : tenant
11 : tirade : au théâtre : discours d’un personnage qui parle sans interruption. Ici : désigne de
façon ironique la longue phrase de Thomas.
11 : convulsions : secousses violentes et soudaines.
11 : couper court : mettre fin à

Chapitre 2 (p.13-15)
13 : le soleil l’éclabousse de lumière : imagé : le soleil répand sa lumière dans tout
l’appartement
13 : quadriller l’espace : diviser l’espace en petits carreaux
13 : escarbilles : morceaux de bois ou de charbon qui n’ont pas brûlé entièrement, ici : imagé :
désigne les tâches de lumière formées par les rayons de soleil entrant à travers le store
13 : faisceau : trait de lumière
14 : diffractée : dont la direction est modifiée
14 : morcelée : en morceaux
14 : inextricable : qu’on ne peut démêler
14 : décroître : devenir de moins en moins fort
15 : vrombissements : bruits vibrants provenant par exemple d’un moteur
15 : reptations : manière dont certains animaux se déplacent, comme les serpents
15 : affûts : endroits où guettent les animaux pour chasser leur proie
15 : feulements : cris du tigre ou du chat
15 : vacarme feutré : bruit étouffé
15 : mastication : action de mâcher (des aliments)
15 : irrémédiablement : sans remède, sans retour en arrière

Chapitre 3 (p.16-19)
16 : obstrue ma gorge : se met en travers de ma gorge
16 : tanière : lieu où se retire une bête sauvage
16 : affronter : faire face à
17 : membrane du sommeil : couche fine du sommeil
17 : ameuter : alerter tout un groupe de personnes
18 : trépigner : frapper des pieds contre terre sous le coup d’une émotion
18 : irrationnelle : qui n’est pas du domaine de la raison
19 : me love : m’enroule sur moi-même

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Chapitre 4 (p.20-23)
20 : septentrionale : située au nord
20 : archipel : un ensemble d’îles
20 : décontenancé : troublé, étonné
20 : je le foudroie du regard : je lui lance un regard méchant
21 : il ne fait pas le poids : expr.: il ne peut pas rivaliser avec elle
21 : engourdissement : sensation de ne plus sentir ses membres
21 : spongieux : qui absorbe l’eau comme une éponge
22 : infusion : pour la tisane, processus de tremper une plante dans un liquide chaud. Ici : image
pour décrire la façon dont la terreur se répand et monte petit à petit en Julie
22 : comprimant ma gorge : serrant ma gorge

Chapitre 5 (p.24-27)
24 : Une face de déterrée expr. fam. : mauvaise mine, tête pâle et fatiguée, comme si on venait
de déterrer un mort.
25 : permanence : service de garde et de renseignements assuré de façon continue.
25 : air de chien battu : expr. fam. : un air triste et résigné.
26 : entérine : confirme, valide.
26 : tempes : parties de la tête situées entre le coin de l’œil et le haut de l’oreille.
26 : chevilles : petites pièces de bois utilisées pour fixer et maintenir un assemblage.
26 : crochets : pièces de métal recourbées servant à accrocher quelque chose.
27 : hululement : cri des oiseaux de nuit.
27 : rapace : oiseau de proie.

Chapitre 6 p.28-32
28 : morve : liquide s’écoulant des narines.
28 : je m’engouffre dans la forêt : j’entre, je pénètre dans la forêt.
28 : des rocs affleurent : des rocs arrivent à la surface du sol, sont apparents entre les flaques.
29 : crotter : vieux : salir avec de la boue.
29 : m’extraire de : me sortir de.
29 : entrave : gêne, freine.
29 : bouleau : espèce d’arbre à écorce blanche.
29 : trot : allure plus rapide que le pas (chez les chevaux).
29 : s’égaraient : se perdaient
30 : subite : soudaine
30 : cingler : frapper.
31 : bute : frappe contre quelque chose, heurte.
31 : à mes trousses : expr. : à ma poursuite.
31 : comater : fam. : être inactif, à moitié endormi, sans énergie.
31 : la chambre tangue : donne l’impression de se balancer, à la manière d’un bateau.
32 : périlleuse : dangereuse.

Chapitre 7 p.33-34
33 : s’affairent à : sont occupés à faire quelque chose.

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33 : contre-jour : contre la lumière du jour.
33 : me cloue sur place : me paralyse.

Chapitre 8 p.35-39
35 : poisseux de sueur : collant de sueur.
36 : s’estompe : devient de moins en moins fort.
36 : frôle mon visage : passe très près de mon visage, en le touchant presque.
36 : scrute : regarde attentivement.
36 : s’agglomère : se regroupe.
36 : eau croupie : eau étant restée immobile et devenue sale.
36 : une once de : expr. : une très petite quantité de.
37 : ménager : prendre soin de, éviter de fatiguer quelqu’un.
38 : jumelles : double lunette utilisée pour voir au loin.
38 : flippante : fam. : qui fait peur.
39 : mis dans le mille : expr. fam : deviné juste, atteint la cible.
39 : hypothermie : chute de la température normale du corps.

Chapitre 9 p.40-45
40 : détaler : fam. : s’enfuir.
40 : tresse : lie ensemble.
40 : ravin : petite vallée étroite.
40 : escarpée : qui est en pente raide.
41 : contaminer : transmettre une maladie à qn, ici : les pensées se mélangent entre elles.
41 : réintègre : entre à nouveau dans.
42 : engelures : gonflement douloureux des extrémités (ex : des orteils) provoqué par le froid.
43 : mytho : fam . : abréviation pour « mythomane » : personne qui ment, qui invente des
histoires.
43 : de plein fouet : expr. : violemment, frontalement.
43 : talus : terrain en forte pente.
43 : battre à tout rompre : expr. : battre fort.
44 : purge : nettoie.
45 : haut-le-cœur : soulèvement de l’estomac accompagné de l’envie de vomir.
45 : bile : liquide visqueux et amer produit par le foie.
        Expr. fam. : se faire de la bile : s’inquiéter, se faire du souci.

Chapitre 10 p.46-49
46 : tâtonner : toucher avec hésitation.
46 : pue : fam. : sent mauvais.
46 : frictionner : frotter.
47 : fibres : morceaux de fil composant certains tissus.
47 : lotions : liquides à appliquer sur le corps.
47 : fioles : petits flacons de verre.
47 : rétines : fines couches se situant au fond de l’oeil et sensibles à la lumière.
47 : gargouille : fait un bruit pour signaler la faim par exemple.
48 : loufoque : fam. : bizarre, fou , comique.
49 : l’œil rivé à : fixé à.
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Chapitre 11 p.50-54

50 : pupilles : partie de l’œil qui est entourée par l’iris.
50 : éruption : éjection de matières volcaniques.
50 : squat : groupe de personnes occupant illégalement un lieu.
50 : désaffecté : qui ne remplit plus son rôle premier.
50 : Médecins du Monde : association de solidarité internationale aidant les populations les plus
pauvres à accéder notamment aux soins médicaux.
51 : faire des vagues : expr. : provoquer de l’agitation, des fortes réactions.
51 : étoffé : agrandi
51 : poudrière : imagé : lieu ou situation où le moindre incident peut prendre des grosses
proportions et mener à un conflit.
52 : engueulades/ prises de bec : fam : disputes.
52 : échauffourées : oppositions, batailles.
52 : empêtré : maladroit, souvent engagé dans une situation délicate.
52 : décrypter : réussir à lire, à comprendre.
53 : hébétude : état d’une personne inactive, endormissement des capacités intellectuelles.

Chapitre 12 p.55-60
55 : blindé : fam. : rempli.
56 : lampées : grandes gorgées (ici d’eau).
57 : tronçonnent : coupent à la tronçonneuse.
57 : inventaire : liste qui répertorie ou catalogue des choses.
58 : vessie : poche située dans le bas du ventre qui accumule l’urine.
[Source : https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/vessie/ ].
58 : bernard-l’hermite : animal qui se loge dans les coquilles vides :
58 : engoncé : enfoncé, serré dans sa coquille, comme s’il avait le cou
enfoncé dans les épaules. 59 : trillent : chantent.                        Source : Wiki Commons
59 : trillent : chantent.
59 : comestibles : qui se mangent.
59 : vénéneuses : contenant du poison.
59 : réfrigérés : froids
60 : archinulle : fam. : très nulle.

Chapitre 13 (p.61-65)
61 : penaude : embarrassée, honteuse suite à une maladresse.
61 : âcre : piquante au goût.
61 : soupirail : ouverture d’un lieu en sous-sol pour donner de l’air
ou de la lumière.
62 : pourtours : bords
62 : endives : variétés de chicorée :
62 : assaisonnement : ajout d’ingrédients pour mettre
en valeur le goût d’un aliment.
62 : dysenterie : maladie provoquant des diarrhées graves

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62 : providentiel : qui arrive par un heureux hasard au bon moment pour secourir.
62 : pylônes : grandes colonnes utilisées comme support pour les câbles et les antennes.
63 : murée : enfermée, ici : isolée.
64 : avilir : abaisser quelqu’un, l’humilier.

Chapitre 14 (p.66-69)
66 : sillage : trace.
66 : hublots : petites fenêtres rondes.
66 : s’embuent : se remplissent de larmes.
67 : soudée à lui : unie à lui.
68 : torpeur : inactivité, état de semi-conscience.
68 : incurvée : courbée.
68 : déployer : développer.
68 : percer […] à jour : dévoiler.
68 : démangeaison : sensation d’irritation de la peau qui donne envie de se gratter.
69 : côtoyer : être en contact avec quelqu’un.

Chapitre 15 (p.70-72)
70 : Groggy : fam. : étourdie, assommée (par la fatigue).
70 : l’écran à cristaux liquides : le thermomètre.
70 : léguée : transmise
70 : menue : mince
70 : empiffre ; fam. : mange avec excès.
71 : tournis : fam. : vertige.
71 : en rang d’oignons :expr. fam. : à la file.
71 : extralucide : qui voit ce qui échappe aux autres.

Chapitre 16 (p.73-74)
73 : transité : passé
73 : apatrides : sans patrie.
74 : une guerre larvée : une guerre qui n’éclate pas.
74 : déconfits : abattus, défaits.
74 : rient de bon coeur : expr. : ils rient avec plaisir, sans se moquer.

Chapitre 17 (p.75-78)
75 : trombone : petite agrafe servant à assembler les feuilles de papier.
75 : estompé : effacé
75 : futiles : pas importantes
76 : orné : décoré
76 : reflué : baissé.
76 : feutrées : silencieuses, étouffées.
77 : répit : pause.
77 : emmitouflé : enveloppé dans des vêtements chauds.
78 : vannes : fam. : blagues
78 : spasmes : contraction des muscles, crampes.

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