Sport et press online : la relativité du temps et de l'espace - OpenEdition Journals

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Sport et press online : la relativité du temps et de l'espace - OpenEdition Journals
Italies
                           Littérature - Civilisation - Société
                           23 | 2019
                           In corpore sano

Sport et press online : la relativité du temps et de
l’espace
L’exemple du tennis

Laura Guidobaldi

Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/italies/7724
DOI : 10.4000/italies.7724
ISSN : 2108-6540

Éditeur
Université Aix-Marseille (AMU)

Édition imprimée
Date de publication : 2 décembre 2019
Pagination : 399-411
ISBN : 979-10-320-0243-8
ISSN : 1275-7519

Référence électronique
Laura Guidobaldi, « Sport et press online : la relativité du temps et de l’espace », Italies [En ligne], 23 |
 2019, mis en ligne le 03 mars 2020, consulté le 29 mars 2020. URL : http://journals.openedition.org/
italies/7724 ; DOI : https://doi.org/10.4000/italies.7724

Italies - Littérature Civilisation Société est mis à disposition selon les termes de la licence Creative
Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Sport et press online : la relativité du temps et de l'espace - OpenEdition Journals
Sport et presse online :
                  la relativité du temps et de l’espace
                  L’exemple du tennis

                  Laura Guidobaldi
                  Aix Marseille Université, CAER, Aix-en-Provence, France

                  Résumé : Être au cœur d’un grand événement, en connaître les rouages et les acteurs :
                  aujourd’hui c’est possible de différentes manières, grâce aux nouvelles technologies
                  journalistiques de communication, en particulier avec Internet. Il s’agit d’un constat que l’on
                  peut faire dans de nombreux domaines, et tout particulièrement dans celui du sport où,
                  bien souvent, l’actualité a une portée qui ne se limite pas à une seule journée. Elle s’inscrit
                  généralement dans un contexte de compétition qui s’étale sur plusieurs jours, voire sur
                  plusieurs semaines. D’où la nécessité d’une constante mise à jour de l’information, à même
                  de répondre à l’assiduité avec laquelle les lecteurs, aussi bien amateurs que professionnels,
                  consultent les sites concernés. Une semblable démarche n’est pas sans conséquences sur
                  la perception que l’on peut avoir du temps et de l’espace. Sur le web l’espace n’est plus
                  géographique, les distances sont abolies et, de même, les schémas traditionnels du temps sont
                  remis en question. C’est ce que notre article s’efforcera de démontrer à partir de l’exemple du
                  journalisme de tennis.
                  Riassunto: Essere al centro di un grande evento, conoscerne i meccanismi e i protagonisti :
                  oggi è possibile in vari modi grazie alle nuove tecnologie di comunicazione della stampa, in
                  particolare con Internet. Ciò è riscontrabile in molti settori e, più particolarmente, in quello
                  dello sport, in cui, molto spesso, la durata dell’attualità non si limita ad una sola giornata.
                  Essa si inserisce generalmente in un contesto agonistico che si protrae per diversi giorni o
                  anche per settimane. È perciò necessario aggiornare continuamente l’informazione, volta a
                  rispondere all’assiduità con cui i lettori, dilettanti o professionisti, consultano i relativi siti.
                  Tale procedimento ha ovvie conseguenze sulla percezione del tempo e dello spazio. Sul web
                  lo spazio non risulta più geografico, le distanze vengono abolite così come vengono stravolti
                  gli schemi tradizionali del tempo. È quello che tenterà di dimostrare il nostro articolo
                  basandosi sull’esempio del giornalismo tennistico.

                  Dans l’extrême complexité que représente le réseau des liens qui unissent
                  l’événement sportif, l’information qui en rend compte et leur réception par
                  les internautes, le web joue le rôle d’un formidable modérateur. Non seule-

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Laura Guidobaldi

                ment il abolit, ou tout au moins, relativise les distances et le temps, mais en
                outre il se prête à une interaction avec le public par le biais des social forums
                et de l’information en direct à travers les réseaux sociaux. Il faut rappeler
                qu’aujourd’hui les sites d’information (dans le sport comme dans les autres
                domaines), disposent d’une page Facebook et d’un compte Twitter, voire d’un
                compte Instagram (plus particulièrement dédié à l’image). Parmi les nombreux
                exemples possibles, nous évoquerons celui que nous connaissons le mieux, par
                expérience personnelle, à savoir le tennis à son niveau le plus élevé, celui des
                grands tournois internationaux 1.

                Écrire, écrire... et écrire encore
                Accomplir aujourd’hui la tâche de journaliste pour le web, cela implique une
                fréquence de l’écriture particulièrement intense, fébrile, presque ininter-
                rompue ; un site web doit être constamment à jour, il doit fournir pratique-
                ment en temps réel toutes les dernières nouvelles qui, aussi vite qu’elles
                paraissent, cèdent la place à d’autres toujours plus actualisées, pour ne pas dire
                immédiates. Il s’agit non seulement d’une écriture qui ne s’accorde pas de répit,
                mais aussi d’une écriture hétérogène, variée et composite. Cela est aussi valable,
                bien évidemment, pour un site sportif informatique : qu’il s’occupe du sport
                en général ou d’un sport en particulier, il met en œuvre toute une gamme
                de registres, de codes de communication, de styles et de discours toujours en
                mouvement, différents mais en même temps complémentaires. Il s’agit de
                satisfaire un public de lecteurs de plus en plus vaste, mais surtout qui s’avère
                être, lui aussi, très hétérogène. Le public qui s’intéresse au sport sur le web
                forme un tout très disparate, dont les attentes sont multiples et variées. Si l’on
                prend pour critère l’âge des internautes, on s’aperçoit qu’ils sont souvent jeunes,
                pour la plupart, mais cela n’empêche pas que toutes les classes d’âge soient
                plus ou moins représentées. C’est un constat qu’en revanche on ne peut plus
                faire en ce qui concerne la presse papier, dont les magazines et les journaux
                sont nettement moins fréquentés par les classes les plus jeunes. À cela s’ajou-
                tent les difficultés contextuelles que rencontre aujourd’hui la presse écrite, en
                raison notamment de la crise économique, mais aussi de l’omniprésence des
                outils connectés consultables à tout moment (tablettes et smartphones). La

                1     Les tournois du Grand Chelem (Australian Open, Roland Garros, Wimbledon et US Open),
                      ainsi que les championnats de Coupe Davis et Fed Cup, et quelques autres événements
                      majeurs dépendant de l’ATP World Tour (circuit international du tennis masculin) et du WTA
                      Tour (circuit international du tennis féminin).

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Sport et presse online : la relativité du temps et de l’espace. L’exemple du tennis

                  possibilité, moyennant un simple abonnement, de disposer à la demande d’un
                  journal en version numérique, attire davantage un public qui se situe dans une
                  tranche d’âge relativement jeune. Et ceux pour qui le coût d’un abonnement
                  reste un obstacle, ont la possibilité de télécharger gratuitement l’application du
                  journal, qui donne accès à une large part de l’information (nous pensons à des
                  quotidiens sportifs comme La Gazzetta dello Sport, en Italie, ou L’Équipe, en
                  France 2).
                      À la lumière de ces différents paramètres d’approche, nous désirons orienter
                  notre réflexion en direction du journalisme du tennis, que nous pratiquons
                  personnellement depuis bientôt dix ans. Le premier constat que nous formule-
                  rons est que de grandes signatures du journalisme sportif, qui ont marqué l’his-
                  toire du tennis au sein de la presse écrite “traditionnelle”, mettent aujourd’hui
                  leur savoir-faire et leurs compétences au service d’Internet (comme, par exemple,
                  les Américains Peter Bodo et Steve Flink, ou les Italiens Ubaldo Scanagatta
                  et Daniele Azzolini, pour ne citer que quelques noms particulièrement repré-
                  sentatifs 3). Un journaliste italien a écrit que l’on a « d’un côté un secteur en
                  crise, celui de la presse écrite papier ; et de l’autre, un secteur en constante
                  expansion et mutation, celui de l’information diffusée sur le web. C’est dans
                  la distance toujours plus “dramatique” qui sépare ces deux domaines, que l’on
                  mesure aujourd’hui la nature complexe du métier de journaliste sportif 4 ».

                  2   Du reste, à l’heure actuelle, pour survivre, les grands journaux ont dû créer aussi leur version
                      numérique, ainsi que les applications pour tablettes et smartphones.
                  3   Peter Bodo (1949) est un journaliste sportif américain, principal éditeur de Tennis Magazine
                      et de Tennis.com. Il collabore également avec le New York Times. Il a été récompensé deux
                      fois comme «Best Writer of the Year» par le WTA Tour (Women Tennis Association). Steve
                      Flink est également un journaliste américain et un historien. Il a été correspondant pour
                      World Tennis Magazine et Tennis Week, commentateur pour CBS, NBC, ESPN. Il collabore
                      avec Tennis.com et, depuis 2007, travaille comme éditorialiste pour le journal en ligne Tennis
                      Channel. Depuis 2017, il fait partie de la International Tennis Hall of Fame, reconnaissance
                      suprême pour les joueurs, les coaches et les journalistes de tennis. Ubaldo Scanagatta (1949)
                      est un ancien joueur de tennis italien de niveau national. Devenu journaliste, il a travaillé
                      longtemps pour le quotidien La Nazione dont il était aussi correspondant dans les grands
                      tournois de tennis. Il a couvert 150 Grands Chelems (ainsi que de nombreux autres grands
                      événements). Il a aussi été commentateur à la télévision pour Tele+, La 7 et Sky Italia. En
                      2008 il a fondé Ubitennis.com, le site de tennis le plus consulté en Italie et en Europe. En
                      janvier 2019, Ubitennis a été classé troisième lors de la remise des AIPS Sport Media Award,
                      à Lausanne. Daniele Azzolini, romain, est journaliste et écrivain. Ancien collaborateur de Il
                      Tempo et Epoca, depuis 2002 il dirige Matchpoint Tennis Magazine, rebaptisé Tennis Match en
                      2016. Azzolini a couvert plus de 100 tournois du Grand Chelem ; il a créé, en 2012, le site de
                      tennis oktennis.it.
                  4   Fabio Severo, Scrivere di tennis, un mestiere dai mille volti, 10 mars 2013, www.ubitennis.com.

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Laura Guidobaldi

                    Écrire sur le web requiert d’indéniables facultés d’adaptation : vitesse,
                concision, interaction constante, souplesse, connaissances informatiques
                car, très souvent, l’on insère soi-même dans le système sa propre production
                journalistique, qu’il s’agisse de textes, de photos, de documents audio ou vidéo.
                Mais que veut dire écrire sur le tennis aujourd’hui ?
                    En Europe le tennis est le deuxième sport le plus suivi après le football.
                C’est une réalité très positive si l’on pense que le tennis est une discipline
                individuelle et non pas un sport collectif. En effet, les autres sports indivi-
                duels (comme la Formule 1, le golf, la boxe, etc.) ne bénéficient pas d’une
                telle assiduité de la part du public. Dans l’univers sportif mondial, le tennis est
                omniprésent, avec un circuit international très intense, un nombre important
                de tournois et de compétions sous différentes formes, dont les plus spectacu-
                laires sont les tournois du Grand Chelem, masculins et féminins, les Masters
                1000 pour les hommes et les tournois Mandatory pour les femmes. Sans oublier
                les Championnats par équipes masculins et féminins (Coupe Davis et Fed
                Cup), les Masters de fin d’année avec les huit meilleurs joueurs et joueuses de
                l’année, ainsi que d’autres tournois d’un rang inférieur mais non moins suivis
                et populaires. C’est pourquoi le tennis attire toujours les journalistes profes-
                sionnels et les nombreuses structures d’information qui les emploient : les télés,
                les radios, les agences de presse, les journaux et les sites web.

                L’éternité de l’éphémère
                Comme dans la presse papier, sur un site Internet on peut distinguer différentes
                catégories de textes. L’“opérateur” sportif peut, bien sûr, consacrer son texte à
                une simple chronique dans laquelle il se contente de relater les faits avec préci-
                sion, un style concis qui ne nuit pas pour autant à la richesse des détails. Il s’agit
                là d’un journalisme factuel et c’est précisément ce qui en fait, dans ce contexte,
                un journalisme efficace. Si nous devons suivre un match, nous parlons stricte-
                ment de ce match, une sorte de compte rendu qui va à l’essentiel. Le temps y
                est condensé et résumé. L’ordre chronologique est rigoureusement observé au
                rythme des événements qui s’enchaînent. Jeu après jeu, le journaliste rapporte
                à ses lecteurs les faits marquants qui se produisent sur le court et modifient ou
                entretiennent la physionomie du match. Cela répond aux attentes des lecteurs
                (surtout ceux qui ne sont pas devant leur écran de télévision), et le chroniqueur
                se met en quelque sorte en retrait pour laisser place à l’événement qui devient le
                véritable “protagoniste” de l’article. S’il s’agit d’une rencontre particulièrement
                significative comme, par exemple, une finale, il est utile de fournir d’abord un
                sommaire étoffé qui puisse résumer le déroulement du match. Le lecteur est

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Sport et presse online : la relativité du temps et de l’espace. L’exemple du tennis

                  ainsi à même de se faire une idée du contexte, des étapes et faits marquants.
                  Voici un exemple extrait de notre compte rendu de la finale du Masters 1000
                  de Montecarlo (2019), qui a vu triompher le joueur italien Fabio Fognini
                  (actuellement n° 10 mondial) :
                      Fognini è il nuovo principe di Montecarlo, 51 anni dopo Pietrangeli
                      L’azzurro tocca il cielo con un dito trionfando sulla terra rossa del Principato.
                      Una prestazione sontuosa di Fabio che, nella settimana monegasca, ha messo
                      in campo un tennis spumeggiante, esplosivo e chirurgico. Lui che viene da
                      un inizio di stagione traballante, al Country Club ritrova il focus necessario per
                      mettere in campo il livello di cui è capace. Un’occasione d’oro che Fabio non si
                      lascia scappare e, a quasi 32 anni (li compirà il prossimo 24 maggio), nella sua
                      prima finale ‘1000’, porta a casa il suo nono trofeo (l’ottavo sulla terra), per ora
                      il più importante in carriera, sconfiggendo il n. 48 del mondo Dusan Lajovic
                      (6-3 6-4 in 1 ora e 38 minuti). Fognini è il secondo tennista più anziano a
                      vincere il suo primo ‘1000’ (il primo è John Isner con la vittoria a Miami nel
                      2018). L’ultimo italiano a trionfare a Montecarlo era stato Nicola Pietrangeli
                      nel 1968 (anche se non era un torneo Open), dopo aver vinto nel 1961 e 1967,
                      e l’ultimo a imporsi in un torneo più o meno equivalente fu Panatta a Roma
                      nel 1976. In un match di ritmo e intensità, soprattutto all’inizio del primo e
                      del secondo set, Fabio ha saputo gestire bene vento, pressione, tensione ed
                      emozione nella finale del torneo a lui più caro. Già, perché “questo è il vero
                      torneo di casa per me” aveva detto il ligure. L’azzurro, che a inizio torneo era n.
                      18 del mondo, da lunedì salirà alla posizione n.12, suo best ranking (per ora) e
                      eguaglia Paolo Bertolucci. Dopo la prestazione perfetta contro Rafa Nadal in
                      semifinale, Fognini impone al serbo il suo tennis esplosivo, disegnando il campo
                      in modo magistrale, con dritto e rovescio che lambiscono le righe e centrano gli
                      angoli. Ma ci sono stati anche parecchi errori (23 per il ligure, 36 per il serbo)
                      figli della tensione e soprattutto delle condizioni difficili dovute al forte vento.
                      Ma, insomma, per l’azzurro è stata una settimana perfetta. “Io sono io ma vado
                      avanti per la mia strada” aveva detto dopo il successo con Rafa. Questa volta la
                      direzione è davvero quella giusta. Chapeau Fabio 5.
                  On trouve ensuite le véritable corps de l’article, à savoir la description de la
                  rencontre avec les moments saillants et l’épilogue. Il ne s’agit pas, là encore,
                  de tout préciser, point par point, mais bien de rendre compte des étapes déter-
                  minantes du match, ses éventuels revirements, ses coups de théâtre, etc. En
                  somme, si le journaliste doit être précis (avec une attention particulière aux
                  détails techniques et tactiques), il doit aussi faire preuve de concision :

                  5   Lien pour lire la suite de cet article : https://www.ubitennis.com/blog/2019/04/21/fognini-e-
                      il-nuovo-principe-di-montecarlo-51-anni-dopo-pietrangeli/

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Laura Guidobaldi

                      TENNIS CHIRURGICO DI FABIO - I primi colpi di Fognini risuonano
                      decisi e puliti come quelli messi a segno contro Rafa. Primo game di autorità
                      vinto a zero dal ligure che, fin dai primi punti, dimostra di voler prendere il
                      controllo degli scambi. L’avversario però è un muro di gomma, rimanda tutto
                      di là e Fabio comincia a concedere qualcosa di troppo. È Lajovic a rompere il
                      ghiaccio per primo strappandogli il servizio sull’1-1. La reazione di Fognini
                      non si fa attendere; il ligure ha la possibilità di breakkarlo a sua volta; dopo
                      passanti estremi e piroette al volo, il serbo si salva con un recupero impensabile
                      piazzando una controsmorzata millimetrica. Il punto del torneo, applaude
                      anche Flavia Pennetta. Fognini insiste a martellare l’avversario e si procura
                      ancora una palla break. È quella giusta, controbreak e 2-2. L’inizio del match è
                      di grande intensità, con il migliore repertorio da parte di entrambi; l’italiano è
                      mattatore delle variazioni e smorzate, continua a spingere e ora allunga il passo
                      sul 4-2 mentre il serbo, a questo punto, comincia a disunirsi e a commettere i
                      primi gratuiti dolorosi. Sul 4-2, Fabio si procura tre possibilità per prendere il
                      largo; il serbo le annulla. La quarta è una magia dell’azzurro che sale 5-2 con un
                      favoloso passante stretto angolato di rovescio. Si salva a sua volta da un possibile
                      break sul 5-3 per poi procurarsi il primo setpoint. È quello buono e, dopo 44’,
                      con un rovescio lungolinea alla Gilles Simon (ma quello di Fabio è ancora più
                      teso ed esplosivo), va a prendersi il primo parziale per 6-3 6.
                Même s’il s’agit d’un texte principalement consacré au déroulement du match,
                il est utile de compléter ces informations par quelques déclarations des joueurs
                qui rencontrent l’ensemble des journalistes dans le cadre des conférences de
                presse d’après-match. L’espace illimité d’une page web, permet également de
                réaliser un article complémentaire avec seulement les déclarations des joueurs
                en conférence de presse. Une solution qui, en revanche, n’est pas toujours
                possible dans la presse papier en raison des limites typographiques imposées
                par la page du journal. Un article destiné à paraître dans la presse écrite est, en
                effet, soumis à certaines contraintes, comme le nombre exact de caractères et
                d’espaces, et une sélection rigoureuse des thèmes à traiter. Voici, toujours dans
                le cadre du Masters 1000 de Montecarlo (2019), notre article sur la demi-fi-
                nale, rédigé pour la presse écrite, avec un nombre de caractères limité à 2.500 :

                6     Ibidem.

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Italies_23.indd 404                                                                                          04/11/2019 15:05:49
Sport et presse online : la relativité du temps et de l’espace. L’exemple du tennis

                                      «QS - Quotidiano Sportivo», domenica 21 aprile 2019, p. 15

                  Quant au temps disponible pour rédiger ces articles, il est aussi différent selon
                  que l’on écrit pour le web ou pour la presse papier. Ainsi, pour l’article du web
                  consacré à la finale, nous disposions de très peu de temps (15 à 20 minutes), car
                  sur internet l’actualité sportive doit paraître très vite ; en revanche, pour le texte
                  de la presse écrite, le temps dont nous disposions était de 2 à 3 heures. Une fois
                  le match terminé, le journal communique au rédacteur de l’article les attentes
                  relatives à la teneur du texte et au nombre de caractères. Le texte doit parvenir
                  à la rédaction en fin d’après-midi ou en début de soirée, pour que l’on puisse
                  ensuite procéder au titrage, à la mise en page et, bien sûr, à l’impression, afin
                  que le journal soit disponible et mis en vente tôt, le lendemain matin.
                      Les articles d’information sont, certes, les plus éphémères : sans cesse de
                  nouveaux textes viennent remplacer les précédents 7. Mais, grâce au web, ils ne
                  disparaissent pas totalement, puisqu’ils demeurent en mémoire dans les bases

                  7   Cela s’explique également par le grand nombre de matchs, d’événements et de conférences de
                      presse qui caractérisent ces compétitions.

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Italies_23.indd 405                                                                                           04/11/2019 15:05:49
Laura Guidobaldi

                de données informatiques qui constituent, en quelque sorte, l’éternité du world
                wide web.
                    Une autre modalité de la durabilité numérique de ces articles éphémères, est
                représentée par la présence éventuelle d’un ou de plusieurs liens (les links) qui
                renvoient à des textes périphériques, et qui servent de rappels, de références,
                d’approfondissements, comme autant de tiroirs informatifs que l’on ouvre et
                que l’on referme successivement, chose bien sûr inenvisageable dans la presse
                papier traditionnelle 8.
                    À coté de ce genre de communication, il en existe un autre qui fait appel à
                une concision encore plus grande :

                8     Le lien peut avoir deux natures différentes : le surface linking (la page d’accueil) et le deep linking
                      (page spécialisée). Cf. Ilaria Guidi, Dal cartaceo al web: l’evoluzione del giornale, compassunibo.
                      wordpress.com

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Sport et presse online : la relativité du temps et de l’espace. L’exemple du tennis

                  Il s’agit de l’article-flash, sorte de brève - dernières nouvelles, coups de théâtre,
                  curiosités diverses, etc. 9 - pour laquelle le journaliste dispose d’une dizaine de
                  minutes de rédaction, veillant à la mise à jour constante du site pour lequel il
                  travaille, dans une démarche alternative avec ses collègues. Cette démarche
                  assure au site un renouvellement régulier et systématique de l’information (autre
                  grande différence avec la presse papier). Les flashes peuvent être considérés
                  comme des pièces d’une mosaïque, un patchwork de l’information quotidienne
                  qui permet au site de se maintenir à un niveau de compétitivité nécessaire à sa
                  survie dans l’univers mouvant et versatile des blogs et des websites.
                       Mais ce qui enrichit encore l’impact d’un site web, c’est que dans le même
                  temps, le même auteur peut se consacrer à un autre genre de texte, qui va
                  figurer à côté du texte factuel. En l’espace de quelques minutes, le chroniqueur
                  de tennis concis et neutre se transforme en narrateur prolixe et impliqué, et il
                  devient à la fois “scénariste” et acteur d’une projection hypothétique ou extrapo-
                  lation de l’information. Il fonde toujours sa démarche sur la réalité, sur des
                  événements réels concernant tel ou tel joueur, mais il peut tout aussi prompte-
                  ment construire une réflexion personnelle sur un événement, une compétition
                  ou un champion. Il peut avancer des hypothèses, imaginer plusieurs scénarios.
                  Il est fréquent, que les articles soient consacrés à la biographie d’un champion
                  qui a contribué à l’histoire du sport, avec des bilans sur sa vie, ses victoires, ses
                  défaites et des hypothèses sur ce qu’il aurait fait avec, par exemple, des choix
                  techniques différents, un autre entraîneur, une meilleure condition physique,
                  etc. Ce sont des articles d’approfondissement, rédigés à la faveur d’un élément
                  déclencheur qui conduit le journaliste à en dire plus, à élargir son point de
                  vue, à réfléchir et à dresser un bilan. Ils peuvent également obéir à d’autres
                  motivations, comme le besoin de développer un sujet, de faire connaître un
                  personnage, d’analyser et commenter l’actualité ou l’évolution des tournois :
                      Roger Federer segna 37 ma la febbre non vuole scendere
                      Un anno in più per Roger Federer. Oggi compie 37 anni (con 20 di carriera).
                      Quanto durerà ancora nel circuito? Tutti sperano il più a lungo possibile ma il
                      tempo, inesorabile, passa anche per lui che, di miracoli contro Chronos ne sta
                      compiendo a iosa, stupendo tutti e mandando in brodo di giuggiole i milioni
                      di fans ed estimatori in tutto il mondo. Federer è amato, adorato, idolatrato e
                      va bene. Poi, oggi, a 37 anni, con tutti i suoi nuovi record, è sempre più il Dio
                      dell’Olimpo del tennis, attorno a cui siedono le altre “semidivinità”, sempre
                      pronte ad attingere dalla sua forza e dal suo esempio (vedi Nadal, Djokovic,

                  9   https://www.ubitennis.com/blog/2019/05/30/kiki-mladenovic-stizzita-con-un-giornalista-
                      francese-ma-lei-sa-che-siamo-in-finale-di-fed-cup/

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Laura Guidobaldi

                      Murray, Wawrinka). Attenzione però a Nadal. Il “Toro” di Manacor è colui
                      che più di tutti, per ora, ha i superpoteri per raggiungerlo e, perché no, superarlo
                      nei record, strappandogli forse, un giorno, lo scettro quando lo svizzero non
                      ce la farà più a sostenere i ritmi del tennis dell’era 2000 e ad accumulare sigilli
                      slam. In fondo, da 17 a 20, il passo è breve e non è poi una “mission impossible”.
                      Comunque, torniamo a Roger. Se dovessimo fare un paragone con la letteratura,
                      diremmo che è l’Omero, il Dante e lo Shakespeare del tennis rispetto agli
                      altri “poeti” della racchetta. Inimitabile, certo. Se i suoi numeri potranno forse
                      un giorno essere superati o quantomeno eguagliati, il suo “essere” Roger
                      Federer sarà unico nella storia. Tuttavia, siamo sicuri che del Federer di 37
                      anni ci convinca proprio tutto tutto? Eh sì perché forse, di questo 37enne
                      dei miracoli, c’è anche qualcosa che ci lascia un po’ perplessi. Ma andiamo per
                      ordine. Innazitutto, cosa ci piace così tanto di Roger Federer?

                      MAGIE DI UN TENNIS DANZANTE - Inimitabile, davvero. In tutti i
                      sensi e a 360 gradi. Leggiadro come una libellula, lo svizzero sembra che
                      giochi a tennis a passi di danza. La sua grazia ricorda quella del celebre Fred
                      Astaire oppure l’eterea geometria delle campionesse del nuoto sincronizzato.
                      Dal servizio (imitato spudoratamente da Grigor Dimitrov), al dritto - accelerato,
                      in controbalzo, incrociato - Roger si esibisce in esecuzioni perfette. Smorzate,
                      soluzioni di polso, stop volley, tweener, smash e la recente SABR (sneak attack
                      by Roger), nella maggior parte dei casi fanno scintille lasciando gli avversari
                      del tutto annichiliti. Ciò accade spessissimo anche in caso di sconfitta da parte
                      del tennista di Basilea. Roger infatti è uno dei rari tennisti a divertire sempre
                      e comunque il pubblico, riuscendo a mettere in campo tante delle sue ormai
                      celebri “magie”, indipendentemente dal punteggio. Per non parlare del suo
                      rovescio a una mano, una perfezione assoluta. In accelerazione, lungolinea,
                      smorzato, incrociato, stretto e chi più ne ha più ne metta 10.
                Sur le web, on le sait, l’espace et le temps sont annulés, seule compte l’actualité.
                Le temps n’est ni aujourd’hui ni demain, mais le présent, c’est-à-dire le temps
                que dure la connexion. Dans un tel contexte, les éditoriaux et les articles d’ana-
                lyse élargissent l’espace et dilatent le temps : ils occupent une place privilé-
                giée dans la configuration de la home page, où ils sont visibles plus longtemps,
                susceptibles de rester d’actualité pendant plusieurs jours. Cela peut aller jusqu’à
                une forme très avancée de l’appropriation de l’événement par l’écriture où la
                frontière entre chronique et texte d’approfondissement s’efface pour laisser
                place à une évocation très subjective et personnalisée, in situ, non seulement de
                l’événement sportif mais aussi de l’espace-temps dans lequel il se déroule. Nous
                pensons ici, en particulier, à ces chroniques-bilans dans lesquelles le journa-

                10    Lien pour lire la suite de cet article : https://www.ubitennis.com/blog/2018/08/08/roger-
                      federer-segna-37-ma-la-febbre-non-vuole-scendere/

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Sport et presse online : la relativité du temps et de l’espace. L’exemple du tennis

                  liste écrit aussi sur soi, manifeste de plus en plus sa présence 11, raconte ses
                  émotions, ses sensations, ses déconvenues éventuelles. Et toutes les techniques
                  de la narration y trouvent leur place : les interjections, les questions rhétori-
                  ques, l’humour, l’ironie, la polémique, etc.

                  Du texte à l’image :
                  une autre approche de l’espace et du temps
                  L’écriture journalistique pour le web offre en outre une grande facilité et
                  souplesse d’utilisation des images, à condition, bien sûr, de s’en tenir aux
                  règles de la déontologie comme celle du respect des droits d’auteur. Sur un site
                  Internet chaque texte peut être agrémenté d’une ou de plusieurs images, l’image
                  d’ouverture mais aussi celles que l’on peut ajouter directement dans le corps
                  du texte. Une modalité extrême de l’utilisation de l’image consiste en un récit
                  entièrement iconographique, d’où le texte est pratiquement aboli (la gallery). Le
                  journaliste rend compte de l’événement par une succession de photos sans limite
                  de quantité, éventuellement accompagnées de brèves didascalies. Nous sommes
                  là dans un cadre remarquable d’effacement des distances et du temps, car ces
                  photos sont généralement insérées sur le moment par le journaliste et très vite
                  vues par les internautes qui ont ainsi, d’une certaine manière, l’illusion réaliste
                  de se trouver parmi le public et au cœur de l’événement. Du reste, le choix de
                  la ou des photos à l’appui du texte dépend rigoureusement de leur actualité,
                  qui doit être conforme à celle de l’événement : si, par exemple, l’on relate le
                  douzième titre de Rafael Nadal à Roland Garros (remporté en juin 2019), on ne
                  doit pas recourir à une photo trop ancienne ou prise dans un cadre totalement
                  différent de ce tournoi 12. L’illusion est encore plus forte lorsque les images se
                  présentent sous la forme de séquences vidéo - quand les règles du tournoi le
                  permettent - qui actualisent l’espace et le temps. C’est une façon, pour le corres-
                  pondant sur place, de partager spontanément la proximité de l’événement avec
                  ses lecteurs, mieux que ne sauraient le faire la médiation d’un simple texte ou la
                  fixité des photographies. Mais le journaliste peut aussi utiliser des documents

                  11   Nicolas Pelissier, Le journalisme narratif : vecteur privilégié du storytelling ou antidote à ses
                       dérives ? in Du storytelling à la mise en récit des mondes sociaux : la révolution narrative a-t-elle
                       eu lieu ? Paris, L’Harmattan, 2012, p. 117-134.
                  12   C’est le problème qui se pose lorsque le media n’a pas un photographe sur place. Parfois, les
                       correspondants accrédités, si la charte du tournoi le permet, peuvent prendre des photos pour
                       ensuite les mettre en ligne. Mais ce n’est pas toujours le cas et le site a alors recours à des
                       photos soit payantes soit libres de droits, disponibles sur le net.

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Italies_23.indd 409                                                                                                    04/11/2019 15:05:50
Laura Guidobaldi

                audio qui correspondent, par exemple, à des interviews qu’il a obtenues de
                joueurs, d’entraîneurs ou d’autres personnalités présentes dans le tournoi.
                    L’internaute qui n’a eu accès aux matchs et aux reportages sous aucune autre
                forme, peut bénéficier d’une information substantielle et complète, non seulement
                grâce aux textes qu’il peut lire, et qui sont susceptibles d’être encore mis à jour au
                moment où il en prend connaissance, mais également grâce aux documents audio
                et vidéo qui accompagnent le texte, dressent un bilan de la journée et, encore une
                fois, contribuent à relativiser sa perception de l’espace et du temps, en lui faisant
                revivre l’événement avec une forte sensation ou illusion d’actualité. C’est un pas
                important vers une forme de communication interactive et socialisée qui trouvera
                toute sa mesure dans la mise en œuvre des réseaux sociaux.

                La contribution des réseaux sociaux
                Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, le journalisme adopte une démarche
                dialectique pour devenir un espace de confrontation en temps réel. Prenons,
                par exemple, le tournoi par équipes de la Coupe Davis. Lorsque les joueurs
                italiens sont en train de disputer un match décisif au Canada, Internet permet
                d’ouvrir et de nourrir en temps réel un débat sur les réseaux sociaux, notamment
                Twitter ou Facebook, où s’instaurent un dialogue à distance et une interaction
                constante, une sorte de match dans le match qui allie ou oppose les internautes
                connectés, journalistes, joueurs, simples lecteurs, dans un discours à charge et
                à décharge, très souvent vif et polémique. Les réponses, que l’on se trouve au
                Canada, en Italie ou au Kazakhstan, concernent les mêmes sujets. La barrière
                du décalage horaire est effacée, n’existe plus, la dimension spatiale non plus. Il
                se crée une nouvelle dimension spatio-temporelle, sorte de temps zéro.
                     Même lorsque les journalistes sont géographiquement éloignés, l’immédia-
                teté de la communication par le biais du web permet d’instaurer un débat avec,
                entre autres, des éléments très techniques comme les statistiques et les scores
                en direct, dans un véritable fourmillement numérique.
                     Ces dernières années ont vu également se développer les diffusions en
                direct sur Facebook : des journalistes, au cœur de l’événement, s’adressent en
                direct aux lecteurs à partir de la page Facebook du site. Ils peuvent ainsi interagir
                avec eux, répondre à leurs questions et échanger des opinions. Il s’agit d’une
                autre facette de la presse online, axée sur l’échange et l’interactivité 13, un moyen

                13    Un autre avantage des sites Internet de journalisme est de permettre un retour quasi instantané
                      de la part des lecteurs (le feedback), qui peut trouver place également à la suite d’un article, dans
                      la section des commentaires.

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Sport et presse online : la relativité du temps et de l’espace. L’exemple du tennis

                  de fidéliser le public qui attend son rendez-vous quotidien pendant toute la
                  durée du tournoi. Facebook n’est pas le seul moyen d’atteindre ce but, d’autres
                  réseaux sociaux y contribuent comme Twitter et Instagram, avec des modalités
                  propres à chaque support.
                      Enfin, si sa mission première sur le net reste bien celle d’informer, et
                  d’informer autant que possible en temps réel, le journalisme sportif peut aller
                  plus loin dans son exploitation de cet outil informatique. Il peut proposer aux
                  internautes, un cadre fictionnel d’information sous une forme à la fois sportive
                  et ludique. S’agissant de tennis, cette approche novatrice de l’événement sportif
                  porte le nom de Fantatennis. Sur la base des règles et des structures authen-
                  tiques fixées par l’organisme responsable des événements internationaux, le site
                  propose un jeu pour permettre aux internautes passionnés de participer virtuel-
                  lement à l’événement sportif. Le jeu est essentiellement basé sur un concours
                  de pronostics sur les résultats des matchs qui vont réellement se disputer le jour
                  même. Les gagnants remportent des points qui reproduisent ceux que, dans la
                  réalité des matchs, remportent les joueurs, vainqueurs des différentes phases
                  d’un tournoi. La finalité du jeu consiste à donner à l’internaute l’illusion d’être
                  dans la situation du joueur et de progresser à son rythme dans le tournoi en
                  connaissant les mêmes succès ou les mêmes défaites. Mais au delà, l’objectif
                  visé est la création d’un forum d’échanges entre différentes nationalités, classes
                  d’âges et milieux sociaux, amplifié notamment par les réseaux sociaux. Un
                  groupe très disparate qui peut aller de l’adolescent de 13 ans, rompu à l’outil
                  informatique, au sexagénaire missionnaire en Guinée-Bissau, passionné de
                  tennis.

                  Conclusion
                  Pour conclure, rappelons que, bien entendu, l’information est en perpétuel
                  mouvement et en évolution constante. Et il s’agit d’une évolution qui se fait
                  parallèlement à celle de l’outil technologique qui la véhicule. On est donc
                  probablement encore très loin d’imaginer jusqu’où cela pourrait conduire, et
                  l’on peut légitimement se demander à quelle vitesse et sous quelles formes
                  nous parviendront, dans l’avenir, les informations sportives ou autres. Qui peut
                  dire si, un jour, nos confortables ancrages de l’information dans le passé et le
                  présent ne seront pas tout bonnement remis en question par une information
                  en provenance du futur et donc plus rapide que l’événement-même ?

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