Statistics on rural areas in the EU/fr - Europa

 
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Statistiques sur les zones rurales dans l’Union eu-
ropéenne
 Données extraites en février 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux
    tableaux et Base de données . Mise à jour prévue de l’article: novembre 2018.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (en
anglais) (voir le user manual ) (en anglais).

Le présent article fait partie de la publication annuelle phare d’ Eurostat : l’ Annuaire régional d’Eurostat
 . Il analyse les différences entre les personnes vivant dans les zones rurales et celles vivant dans les zones
urbaines , par degré d’urbanisation , sous l’angle des thèmes suivants: pauvreté et exclusion sociale, logement,
santé, éducation, marché du travail et fracture numérique.

Au chapitre précédent de cette publication en ligne, il était question de la part croissante de la population
de l’ Union européenne vivant et travaillant dans les villes et leurs alentours et des problématiques que ces
évolutions soulèvent pour le développement durable. Cela étant, plusieurs avantages réels et perçus sont sus-
ceptibles d’attirer la population dans les zones rurales (ou du moins dans certaines d’entre elles): les coûts de
la vie et du logement, inférieurs; l’espace, plus grand; le tissu social, de meilleure qualité; la pollution, réduite;
la proximité avec la nature, plus grande; et le mode de vie, moins stressant. À ces avantages s’oppose une
série d’inconvénients (éventuels), par exemple les perspectives/choix réduits en ce qui concerne l’enseignement
ou l’emploi au niveau local, l’accès difficile aux services publics ou aux transports, la pénurie d’infrastructures
culturelles/sociales destinées aux loisirs.

Principaux résultats statistiques
   • La Lituanie était le seul État membre de l’Union européenne dont la majorité de la population (56,2 %)
     vivait en zone rurale en 2015 (voir graphique 1); au Luxembourg, en Slovénie, en Lettonie et en Hongrie,
     une proportion relativement importante de la population vivait également en zone rurale.
   • Au moins la moitié de la population rurale en Bulgarie, en Roumanie et à Malte était exposée au risque de
     pauvreté ou d’exclusion sociale en 2015; dans la plupart des États qui sont devenus membres de l’Union
     européenne en 2004 ou après, les populations rurales étaient plus exposées au risque de pauvreté ou
     d’exclusion sociale que les populations des grandes villes ou des villes et banlieues .
   • En 2015, près d’un quart (22,8 %) de la population de l’UE-28 vivait dans des maisons situées en zone
     rurale; en comparaison, une proportion à peine plus élevée (24,7 %) de la population de l’UE-28 vivait
     dans des appartements dans une grande ville.

   • Dans la tranche d’âge 30-34 ans, un peu plus d’un quart (27,9 %) de la population de l’UE-28 vivant en
     zone rurale était diplômée de l’enseignement supérieur en 2015; cette proportion atteignait un tiers (33,4
     %) dans les villes et banlieues, et presque la moitié (48,1 %) dans les grandes villes.

                  Source : Statistics Explained (https://ec.europa.eu/eurostat/statisticsexplained/) - 10/01/2019   1
• Le taux de chômage dans les zones rurales de l’UE-28 était de 9,1 % en 2015, à peine inférieur au taux
     enregistré dans les villes (10,0 %); en Autriche, en Allemagne et au Royaume-Uni, les zones rurales se
     caractérisaient par des taux de chômage très faibles (moins de 4 %).

Répartition de la population par degré d’urbanisation

En 2015, un peu plus d’un quart (28,0 %) de la population de l’UE-28 vivait en zone rurale; une proportion à
peine supérieure de la population vivait dans les villes et banlieues (31,6 %), tandis que la plus grosse proportion
était enregistrée dans les grandes villes (40,4 % de la population de l’UE-28). Entre 2010 et 2015, le nombre
de personnes vivant en zone rurale s’est progressivement accru dans l’UE-28, la part relative de ces personnes
dans la population totale augmentant de 1,7 point de pourcentage ; la part de la population vivant dans les
villes et banlieues a progressé de manière encore plus nette (4,7 points de pourcentage), tandis que la part
de la population vivant dans les grandes villes a diminué relativement vite. On observe là une tendance des
Européens — en quête de plus d’espace (à des prix plus abordables) — à quitter les zones du centre des grandes
villes pour les banlieues, les villes moins peuplées ou la campagne. La Lituanie était le seul État membre
de l’Union où la majorité de la population vivait en zone rurale

Les États membres se distinguent grandement les uns des autres par la taille relative de leurs populations
rurales: la Lituanie était le seul pays dans lequel une majorité (56,2 %) de la population vivait en zone rurale
(voir graphique 1), à l’instar de 45 à 49 % des populations du Danemark, de la Croatie, de la Lettonie, de la
Hongrie, de la Slovénie et du Luxembourg. En revanche, une proportion relativement faible de la population

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totale vivait en zone rurale dans plusieurs des États membres les plus peuplés de l’Union européenne, notam-
ment l’Allemagne (22,4 %), l’Italie (18,9 %), la Belgique (18,0 %), le Royaume-Uni (14,9 %) et les Pays-Bas
(14,7 %). À Malte, une part encore plus réduite (0,3 %) de la population vivait en zone rurale, la majorité des
habitants se concentrant dans la zone métropolitaine de la capitale, Valletta, ou dans sa banlieue: en effet, près
de neuf habitants sur dix vivaient dans une grande ville. Le Royaume-Uni et l’Espagne étaient les seuls autres
États membres dans lesquels la population vivait majoritairement en ville. Il est utile de tenir compte de cette
répartition par degré d’urbanisation pour analyser la suite des résultats présentés dans cet article; il convient,
surtout, d’accorder peu d’importance aux résultats enregistrés par les zones rurales à Malte, puisque celles-ci
ne représentent que 0,3 % de la population maltaise.

Graphique 1: Répartition de la population, par degré d’urbanisation, 2015(en %)Source: Eurostat
(ilc_lvho01) et (demo_gind)

L’ introduction à l’annuaire régional donne une idée plus détaillée de la répartition de la population par degré
d’urbanisation (voir carte 1) et fournit des informations pour les unités administratives locales de niveau 2
(UAL2) . Ces données confirment la tendance déjà observée, dans la mesure où la plupart des régions territo-
riales de l’est de l’Union et des États membres baltes se caractérisaient par une population rurale relativement

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importante, alors que la densité de la population était plus marquée en Belgique, aux Pays-Bas, en Rhénanie-
du-Nord-Westphalie (Allemagne), à Malte, au Portugal et en Italie (littoral), ainsi que dans le sud de l’Espagne,
et au centre et dans le sud du Royaume-Uni.

Risque de pauvreté et d’exclusion sociale
Le nombre de personnes exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale compte parmi les cinq grands
objectifs de la stratégie Europe 2020 qui vise à faire de l’Union européenne une économie intelligente, durable
et inclusive, entre autres en réduisant d’au moins 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté
et l’exclusion sociale. Le même indicateur est également utilisé dans le cadre des objectifs de développement
durable (ODD) et constitue de surcroît l’un des quatorze indicateurs clés utilisés dans le tableau d’Eurostat pour
mesurer les progrès accomplis dans le cadre du socle européen des droits sociaux pour une Union européenne
plus inclusive et plus équitable.

Les personnes qui sont exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale appartiennent au moins à l’une des
trois catégories suivantes: personnes exposées au risque de pauvreté (monétaire) ; personnes dans une situation
de privation matérielle aiguë ; personnes vivant dans un ménage à très faible niveau d’intensité de travail . Le
graphique 2 donne une vue d’ensemble du nombre de personnes exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion
sociale dans l’UE-28. En 2015, 118,8 millions d’Européens étaient exposés au moins à l’un de ces trois types de
risque et 9,2 millions aux trois risques cumulés.

Le risque de pauvreté (monétaire) était le plus courant au sein de la population de l’UE-28 et concernait,
en tout, 86,6 millions d’habitants — isolément ou associé à l’un des deux autres risques, voire aux deux. Dans
ce contexte, le taux de risque de pauvreté se définit comme un concept relatif, inspiré de la part de la population
vivant sous le seuil de pauvreté (lui-même fixé à 60 % du revenu disponible équivalent médian national après
transferts sociaux; cette mesure tient compte de l’âge de chaque membre du ménage). Chaque État membre de
l’Union fixe de manière indépendante son seuil de pauvreté; il importe de noter que le risque de pauvreté reflète
la répartition des richesses, que les revenus soient ou non partagés équitablement/uniformément au sein de la
société et indépendamment du niveau de revenu moyen.

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Graphique 2: Nombre de personnes exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale par
type de risques, UE-28, 2015(en millions)Source: Eurostat (ilc_pees01)

Près d’un quart (23,7 %) de la population de l’Union était menacé de pauvreté ou d’exclusion
sociale

Une part supérieure de la population de l’UE-28 vivant en zone rurale (par opposition aux zones urbaines)
était exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. En 2015, un peu plus d’un quart (25,5 %) de la pop-
ulation rurale était exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, une part supérieure à celle enregistrée
dans les grandes villes (24,0 %) et, surtout, dans les villes et banlieues (22,1 %), des chiffres qui expliquent
peut-être en partie du moins les déplacements vers les villes et banlieues.

Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale était plus présent dans les zones rurales de plusieurs
États de l’est et du sud de l’Union

Un examen attentif révèle que dans une petite majorité (15) des États membres de l’Union, ce sont les zones
rurales qui enregistraient la plus grande proportion de personnes exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion
sociale (voir graphique 3). Citons notamment la Bulgarie, la Roumanie et Malte, où la moitié au moins des
populations rurales était exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2015. Dans neuf autres États
membres, la part de la population rurale exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale était supérieure
à celle enregistrée pour la population urbaine, dans une fourchette comprise entre 30 et 40 %; six de ces États
ont rejoint l’Union européenne en 2004 ou après (Lettonie, Croatie, Lituanie, Chypre, Hongrie et Pologne), les
trois autres se concentrant dans le sud de l’Europe (Grèce, Espagne et Portugal).

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En Roumanie (et à Malte), la population des zones rurales était au moins deux fois plus exposée au risque
de pauvreté ou d’exclusion sociale que la population des villes, malgré des différences moins marquées en
Croatie, en Pologne et en Bulgarie. En revanche, les populations rurales en Autriche, aux Pays-Bas, en Bel-
gique, au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni étaient beaucoup moins exposées au risque de pauvreté
ou d’exclusion sociale que les populations urbaines (particulièrement dans les villes). Il est également intéres-
sant de noter que la répartition était plutôt uniforme sur les territoires de la Finlande, de la Slovénie, de la
République tchèque, de l’Italie, de l’Irlande (données de 2014) et de la Suède. Dans ces pays, la part de la
population exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale par degré d’urbanisation était comprise dans
une fourchette étroite.

L’analyse des informations par État membre a révélé un clivage géographique très net: d’un côté, plusieurs
États de l’est et du sud de l’Union et plusieurs États membres baltes, où les populations rurales étaient générale-
ment les plus exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale; de l’autre, la plupart des États de l’ouest
et du nord de l’Union, où la population des villes était généralement la plus exposée au risque de pauvreté
ou d’exclusion sociale. Effectivement, souvent, les villes situées dans l’est de l’Union connaissent depuis peu
une croissance économique et voient diminuer le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Dans l’ouest, en
revanche, c’est un paradoxe urbain qui prime, puisque les villes enregistrent un niveau supérieur de création de
richesse alors que, parallèlement, une part relativement importante de leurs populations est exposée au risque
de pauvreté ou d’exclusion sociale. Un constat qui donne à penser que les villes de l’ouest de l’Europe sont
touchées par un niveau relativement élevé d’inégalité de revenus.

Graphique 3: Part de la population exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, par
degré d’urbanisation, 2015(en %)Source: Eurostat (ilc_peps13)

Près d’un cinquième de la population rurale de l’Union était exposé au risque de pauvreté

Le graphique 4 analyse de plus près les informations liées au risque de pauvreté et d’exclusion sociale en

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s’arrêtant exclusivement sur les zones rurales. En 2015, près d’un habitant sur cinq (19,8 %) des zones rurales
de l’UE-28 était exposé au risque de pauvreté (monétaire), tandis que 9,1 % de la population rurale de moins de
60 ans vivait dans un ménage à faible niveau d’intensité de travail et 8,3 % de la population rurale se trouvait
dans une situation de privation matérielle aiguë.

Au sein des États membres, en 2015, le risque de pauvreté monétaire parmi la population rurale a atteint
la moitié (50,0 %) des personnes, très peu nombreuses, vivant en zone rurale à Malte. À l’exception de ce cas
particulier, une proportion relativement grande des populations rurales de Roumanie (40,4 %) et de Bulgarie
(35,8 %) était également exposée au risque de pauvreté monétaire. À l’autre extrémité, le risque se réduisait
sensiblement au sein de la population rurale tchèque (9,1 %) et relativement au sein des populations rurales
aux Pays-Bas, en Autriche et au Danemark (entre 10 et 11 %).

Moins de 10 % de la population rurale de l’Union vivait dans un ménage à très faible niveau
d’intensité de travail

L’intensité de travail correspond au rapport entre le nombre total de mois ouvrés par tous les membres du
ménage en âge de travailler (18-59 ans) durant l’année prise comme référence pour le calcul du revenu et le
nombre total de mois qui auraient pu, en théorie, être ouvrés par les membres du ménage au cours de cette
même période. Une intensité de travail très faible correspond à un rapport inférieur à 0,2, autrement dit les
ménages dont les adultes en âge de travailler ont exploité moins d’un cinquième de leur potentiel au cours de la
période de référence.

Le nombre de personnes vivant dans des ménages à très faible niveau d’intensité de travail a atteint 23,0
% de la population rurale en Bulgarie et plus d’une personne sur cinq (21,2 %; données de 2014) vivant en zone
rurale en Irlande était également exposée à ce risque. En revanche, moins de 5,0 % de la population rurale en
République tchèque et en Suède vivait dans des ménages à très faible niveau d’intensité de travail. Ces chiffres
peuvent refléter, entre autres, l’existence d’exploitations de petite taille pratiquant l’agriculture de subsistance,
la situation sur le marché du travail, les systèmes de sécurité sociale et la composition des ménages — par exem-
ple, les ménages composés d’un seul adulte (surtout avec des enfants à charge) seront plus vraisemblablement
caractérisés par une intensité de travail très faible que les ménages composés de deux ou plusieurs adultes.

Un douzième de la population rurale de l’Union se trouvait dans une situation de privation
matérielle aiguë

La privation matérielle aiguë permet de mesurer la pauvreté de manière absolue (par opposition à relative);
elle désigne l’incapacité forcée à couvrir (plutôt que le choix de ne pas couvrir) au moins quatre des dépenses
suivantes: des dépenses imprévues; une hypothèque, un loyer ou les factures d’électricité/d’eau/de gaz; une
semaine de vacances par an; un repas avec viande ou poisson un jour sur deux; le chauffage adapté du logement;
un lave-linge; une télévision couleur; un téléphone ou une voiture.

La répartition de la privation matérielle aiguë était inégale dans les zones rurales, car seuls dix États membres
ont enregistré un pourcentage supérieur à la moyenne de l’UE-28. La privation était la plus courante dans les
zones rurales du sud-est de l’Union: en Bulgarie, 42,6 % de la population se trouvait dans une situation de
privation matérielle aiguë; en Roumanie, 29,0 %. La Hongrie et la Grèce étaient les seuls autres États membres
dont plus d’un cinquième des populations rurales se trouvaient dans une situation de privation matérielle aiguë.
Dans 12 États membres, en revanche, le taux de privation matérielle aiguë dans les zones rurales n’atteignait
même pas la moitié de la moyenne de l’UE-28, tombant dans certains cas sous les 2,0 % (Finlande, Autriche,
Luxembourg, Suède, Pays-Bas et Malte).

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Graphique 4: Part de la population des zones rurales exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion
sociale, par type de risques, 2015(en %)Source: Eurostat (ilc_peps13), (ilc_li43), (ilc_mddd23)
et (ilc_lvhl23)

Logement
Depuis quelques années, une part croissante de la main-d’œuvre européenne travaille à domicile, l’introduction
des nouvelles technologies ayant permis d’exercer certaines fonctions à distance assez facilement; cette évolution
a élargi l’horizon de certaines personnes dans le choix de leur lieu de vie (et de travail).

Les prix relativement élevés de l’immobilier dans certains centres de grandes villes, mais aussi les progrès
accomplis dans les infrastructures de transport et de communication, en ont poussé certains à envisager un
déménagement dans les banlieues ou les zones rurales. Un tel déménagement appelle généralement quelques
concessions: est-on prêt, par exemple, à accepter un long trajet/des encombrements pour se rendre au travail,
en contrepartie d’un bien plus spacieux ou d’un quotidien dans une zone où le niveau de criminalité est réduit
ou qui offre de nombreux espaces verts à proximité?

Plus de 80 % de la population rurale européenne vivait dans une maison

Sans surprise, l’espace disponible dans les zones rurales, relativement vaste (en comparaison avec les zones
urbaines), apparaît clairement à l’analyse des types de logement par degré d’urbanisation. En 2015, près d’un
quart (22,8 %) de la population de l’UE-28 vivait en zone rurale et dans des maisons, tandis que 4,9 % de
la population vivait en zone rurale et dans des appartements; autrement dit, plus de quatre cinquièmes de la
population rurale vivait dans des maisons.

Une majorité de personnes dans les villes et banlieues vivait également dans des maisons (19,0 % des habi-
tants de l’UE-28); en revanche, dans les grandes villes, la part de la population qui vivait dans des maisons était

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inférieure (15,5 % de la population de l’UE-28) à celle vivant dans des appartements (24,7 %). Autrement dit,
un peu plus de trois cinquièmes de la population urbaine vivait dans des appartements.

Cette répartition non seulement indique qu’il manque de place dans les grandes villes pour y construire des
maisons, mais reflète également le besoin de propriété et la démographie, puisque les jeunes (qui vivent sou-
vent seuls) sont attirés vers les grandes villes et leurs offres éducatives, professionnelles et culturelles, tandis
que les familles (qui s’agrandissent) préfèrent généralement les banlieues, les villes et les zones rurales, où elles
recherchent plus d’espace et d’autres avantages susceptibles d’influencer leur qualité de vie générale.

Graphique 5: Répartition de la population, par type de logement et par degré d’urbanisation,
UE-28, 2015(en % de la population totale)Source: Eurostat (ilc_lvho01)

La proportion de personnes surchargées par les coûts du logement était moins grande dans les
zones rurales de l’Union

Le logement représente souvent la plus grosse dépense dans le budget d’un ménage, qu’il s’agisse de rem-
bourser un prêt hypothécaire ou de louer un bien. Le taux de surcharge des coûts du logement se définit comme
la proportion de la population vivant dans un ménage dont les coûts du logement nets totaux dépassent 40 %
du revenu disponible. Le prix d’une maison/d’un appartement peut grandement varier d’un État membre à
l’autre, à l’intérieur d’un pays et même au niveau plus local/régional.

Les données présentées ci-dessous sur le coût du logement intègrent une série de facteurs, dont l’accessibilité
économique, la répartition des revenus, ou l’offre et la demande de logement. En ville, par exemple, les habi-
tants sont souvent disposés à payer plus pour moins d’espace, afin de vivre au centre ou dans un quartier prisé.
On assiste alors à une gentrification (les familles à bas revenu s’en vont en raison de la hausse du prix de
l’immobilier) dans certains centres-villes, dont le patrimoine démographique et social subit un bouleversement
profond: de jeunes professionnels qui montent dans l’échelle sociale s’emparent d’un parc immobilier rénové,
chassant souvent la population autochtone. De la même manière, dans certaines zones rurales prisées, le prix de
l’immobilier peut rapidement flamber, surtout lorsque l’offre est contrôlée par les autorités locales compétentes

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en matière d’aménagement du territoire qui tentent de préserver le charme originel de la zone en barrant tout
développement.

Dans l’UE-28, en 2015, le taux de surcharge des coûts du logement était le plus faible dans les zones rurales
(9,1 %), légèrement supérieur dans les villes et banlieues (10,6 %) et le plus élevé dans les grandes villes (13,3
%).La répartition du taux de surcharge des coûts du logement était relativement uniforme dans les zones rurales
de l’Union européenne, mais variait beaucoup plus dans les villes (voir graphique 6). En 2015, moins de 5,0
% de la population rurale en Slovénie, au Luxembourg, en Irlande (données de 2014), en France, à Chypre,
en Finlande, en Autriche et à Malte était surchargée par les coûts du logement; Chypre et Malte étaient les
seuls États membres dans lesquels moins de 5,0 % de la population urbaine (grandes villes) subissait une telle
surcharge. La part de la population rurale surchargée par les coûts du logement s’inscrivait dans une fourchette
de 5,0 à 12,0 % dans la majorité des États membres, seules la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce dépassant cette
fourchette. En revanche, dans 11 États membres, la part de la population urbaine surchargée par les coûts du
logement dépassait 12,0 %; aux trois États membres qui enregistraient déjà les parts les plus élevées dans les
zones rurales — la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce — s’ajoutaient le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas,
la République tchèque, le Royaume-Uni, la Belgique, la Slovaquie et l’Autriche.

En Grèce, près de quatre habitants sur dix étaient surchargés par les coûts du logement, quel que soit le degré
d’urbanisation; cette proportion dépassait de loin celles des autres États membres de l’Union. La Roumanie, la
Croatie et la Bulgarie étaient les seuls États membres dans lesquels le taux de surcharge des coûts du logement

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au sein de la population rurale dépassait celui de la population urbaine; ces chiffres peuvent refléter, entre
autres, l’existence d’une agriculture de subsistance, les faibles perspectives d’emploi dans d’autres secteurs,
le taux d’emploi inférieur chez les femmes et la taille relativement importante du noyau familial au sein des
communautés rurales. Autrement dit, certaines régions de l’est de l’Union se caractérisaient par une exposition
relativement grande au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, qui se répercutait probablement sur la charge
associée aux coûts du logement.

Graphique 6: Taux de surcharge des coûts du logement, par degré d’urbanisation, 2015(en
%)Source: Eurostat (ilc_lvho07d)

Santé
La santé figure parmi les principales préoccupations de nombre d’Européens. Le graphique 7 apporte des infor-
mations sur la part de la population (âgée de 16 ans et plus) qui exprime un besoin insatisfait en matière de
soins de santé en raison du prix, de la distance ou de la longueur des listes d’attente. La capacité à s’acquitter
du coût des services médicaux dépend incontestablement de la répartition des revenus: les personnes vivant
en zone rurale rechigneront plus vraisemblablement à recourir à des services médicaux en raison de la longue
distance à parcourir (les services médicaux se concentrent en général dans les villes et les grandes villes); la
longueur des listes d’attente est le reflet de l’offre et de la demande de services (qui peuvent varier selon le
traitement, les soins ou l’intervention nécessaires).

Les populations rurales de l’Union étaient plus susceptibles d’exprimer un besoin insatisfait en
matière de soins de santé

En 2015, quelque 4,2 % de la population de l’UE-28 vivant en zone rurale ont exprimé des besoins insatis-
faits en matière de soins de santé au cours des douze mois précédant l’enquête. Ce pourcentage était quelque
peu supérieur aux chiffres correspondants pour les villes et banlieues (3,8 %) et pour les grandes villes (3,5 %).

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Dans la plupart des États membres de l’ouest de l’Union, la part de population ayant exprimé des besoins
insatisfaits en matière de soins de santé ne variait pratiquement pas à l’analyse par degré d’urbanisation, tan-
dis qu’elle variait de manière considérable et beaucoup plus nette dans plusieurs États membres ayant rejoint
l’Union en 2004 ou après. À y regarder de plus près, à peine plus de la moitié (15) des États membres ont
signalé des différences très légères (définies selon une fourchette inférieure à 1,0 point de pourcentage entre les
deux extrêmes). Des écarts relativement importants ont été observés en Roumanie, en Croatie et en Bulgarie,
où la part de la population rurale exprimant des besoins insatisfaits en matière de soins de santé était supérieure
d’au moins 3,0 points de pourcentage au niveau le plus bas (enregistré par les habitants des grandes villes en
Roumanie et par les habitants des villes et banlieues en Croatie et en Bulgarie). Des écarts similaires ont été
observés en Estonie et en Belgique, deux pays dont la proportion la plus élevée de population exprimant des
besoins insatisfaits en matière de soins de santé concernait toutefois les villes.

Graphique 7: Part de la population âgée de 16 ans et plus ayant exprimé un besoin insatisfait en
matière de soins de santé au cours des douze mois précédents en raison du prix, de la distance
ou de la longueur des listes d’attente, par degré d’urbanisation, 2015(en %)Source: Eurostat
(hlth_silc_21)

Éducation
L’éducation (comme la santé) peut jouer un rôle important dans les perspectives et la qualité de vie de chacun.
Elle entraîne également des retombées sociales car la hausse du niveau d’éducation général apparaît selon toute
vraisemblance comme la promesse d’une main-d’œuvre plus productive qui, à son tour, dopera la croissance
économique.

Les populations rurales tendent à abandonner l’enseignement ou la formation de manière précoce

Les personnes qui présentent des lacunes dans les compétences et qualifications risquent de se voir barrer
l’accès à une série d’emplois/de carrières. En 2015, la part de jeunes ayant quitté prématurément le système

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d’éducation et de formation dans l’UE-28 (tranche d’âge 18-24 ans) était plus élevée dans les zones rurales( 12,2
%) que dans les villes et banlieues (11,5 %) et dans les grandes villes (9,8 %. De sérieuses différences appa-
raissaient toutefois entre les États membres: d’une part, dans plusieurs pays situés essentiellement dans l’est et
dans le sud de l’Union (par exemple en Slovaquie, en Espagne, en Grèce, en Hongrie, en Estonie, en Roumanie
et en Bulgarie où l’écart entre les zones rurales et les villes oscillait entre 7,3 et 25,8 points de pourcentage), un
nombre particulièrement élevé de jeunes ont quitté l’éducation et la formation dans les zones rurales À l’inverse,
dans quatre États membres occidentaux (France, Allemagne, Belgique et Autriche) et à Malte, le nombre de
jeunes ayant quitté l’éducation et la formation était plus élevé dans les grandes villes.

Un peu plus d’un quart de la population rurale de l’Union (30-34 ans) était diplômée de l’enseignement
supérieur

À l’autre extrémité de l’échelle éducative, en 2015, un peu plus d’un quart (27,9 %) de la population ru-
rale de l’UE-28 (30-34 ans) était diplômée de l’enseignement supérieur (niveaux 5 à 8 de la CITE 2011). Cette
proportion atteignait un tiers (33,4 %) dans les villes et banlieues et près de la moitié (48,1 %) dans les grandes
villes (voir graphique 8).

Une analyse chronologique montre que les zones rurales ont toujours enregistré le niveau le plus faible dans
l’enseignement supérieur et que l’écart qui les sépare des villes ne cesse de s’accroître. En 2004, à peine plus d’un
cinquième (21,0 %) de la population rurale de l’UE-28 (30-34 ans) était diplômée de l’enseignement supérieur,
une proportion qui atteignait un peu plus d’un tiers (34,4 %) dans les grandes villes, soit une différence égale à
13,4 points de pourcentage; en 2014, cet écart s’était creusé à 20,5 points de pourcentage, pour baisser (à peine)
à 20,2 points de pourcentage en 2015.

Au niveau des différents États membres, la part de la population rurale (30-34 ans) diplômée de l’enseignement
supérieur en 2015 variait de 44,9 % au Luxembourg (pour 77,7 % dans les villes) à moins de 10,0 % en Bulgarie
(46,6 % dans les villes) et en Roumanie (46,4 % dans les villes). Le nombre de diplômés de l’enseignement
supérieur était constamment plus bas dans les zones rurales que dans les villes, et ce dans tous les États mem-
bres sauf à Malte (dont les données sont peu fiables).

Le fait que la population urbaine soit hautement qualifiée découle probablement d’une série de facteurs. La
plupart des universités et établissements de l’enseignement supérieur, par exemple, sont situés dans les villes,
qui offrent de surcroît un marché du travail plus dynamique et spécialisé particulièrement attrayant pour les
diplômés.

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Graphique 8: Part de la population âgée de 30 à 34 ans diplômée de l’enseignement
supérieur (niveaux 5 à 8 de la CITE), par degré d’urbanisation, 2015(en %)Source: Eurostat
(edat_lfs_9913)

La part de jeunes (18-24 ans) vivant en zone rurale dans l’Union européenne ne travaillant pas,
ne suivant pas d’études ni de formation dépassait de 3,7 points de pourcentage celle des villes

Le graphique 9 présente des informations sur la part de jeunes (18-24 ans) ne travaillant pas, ne suivant pas
d’études ni de formation (les NEET ). Pour remplir le premier de ces critères (ne travaillant pas), l’intéressé
doit être au chômage ou économiquement inactif; pour remplir le deuxième critère (ne suivant pas d’études ni de
formation), l’intéressé ne doit pas avoir suivi d’études ou de formation au cours des quatre semaines précédant
l’enquête. Le dénominateur pour connaître le taux de NEET est la population totale du même groupe d’âge, à
l’exclusion des personnes qui n’ont pas répondu à la question sur la participation à l’éducation et la formation
(formelles).

En 2015, la proportion des jeunes (âgés de 18 à 24 ans) dans l’UE-28 qui ne travaillaient pas, ne suivaient
pas d’études ni de formation était de 15,8 %. Une analyse par degré d’urbanisation révèle que le taux de NEET
dans les zones rurales (17,9 %) était supérieur à celui enregistré dans les villes et banlieues (16,5 %) ou dans
les grandes villes (14,2 %). Une analyse chronologique (2004-2014) indique que le taux dans les zones rurales
de l’UE-28 a toujours été supérieur à celui des villes et que certains des plus larges écarts ont été observés au
cours des trois dernières années pour lesquelles des données sont disponibles (2013-2015).

En 2015, le taux de NEET dans les zones rurales dépassait la moyenne de l’UE-28 dans 13 États membres;
dans les villes et banlieues et dans les grandes villes, la répartition était plutôt inégale dans la mesure où, dans
les deux cas, seuls neuf États membres ont enregistré des taux supérieurs à la moyenne de l’UE-28. Le taux
de NEET le plus élevé en zone rurale a été enregistré en Bulgarie (40,9 %), tandis que la Grèce et la Croatie
enregistraient également un taux supérieur à 30,0 %. Ces États membres qui affichaient les taux les plus élevés
en zone rurale en 2015 étaient aussi ceux dans lesquels l’écart entre les zones rurales et les villes était le plus

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grand (c’est la Bulgarie qui affichait le plus grand écart: 29,7 points de pourcentage).

Dans six États membres (aucune donnée pour Malte), le taux de NEET dans les zones rurales était égal
ou inférieur à 10,0 %. Dans quatre d’entre eux (Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg et Autriche), le taux enreg-
istré dans les zones rurales était inférieur à celui des villes. Seuls deux autres États membres ont enregistré une
situation comparable: le Royaume-Uni et la Belgique (qui affichait l’écart le plus grand entre les taux des villes
et des zones rurales, 6,9 points de pourcentage).

Autrement dit, à l’instar des résultats de plusieurs autres indicateurs, l’analyse des informations relatives à
l’éducation a révélé un clivage géographique très net. Les zones rurales enregistraient globalement un taux de
NEET élevé dans la plupart des États membres de l’est et du sud de l’Union, où la différence avec les villes
était généralement importante. En revanche, le taux de NEET était habituellement plus bas dans la plupart
des États membres occidentaux, affichant un écart réduit entre degrés d’urbanisation et des taux souvent plus
élevés dans les villes que dans les zones rurales.

Graphique 9: Part de jeunes âgés de 18 à 24 ans ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ni de
formation (NEET), par degré d’urbanisation, 2015(en %)Source: Eurostat (edat_lfse_29)

En 2015, dans l’UE-28, le taux de NEET parmi les jeunes hommes s’établissait à 15,4 %, contre 16,3 % pour
les jeunes femmes. Une analyse chronologique confirme l’existence d’un écart hommes-femmes, constant mais
en léger recul ces dernières années. L’écart hommes-femmes le plus grand par degré d’urbanisation concernait
systématiquement les zones rurales. En 2015, le taux de NEET parmi les jeunes femmes dans les zones rurales
(18,8 %) était supérieur de 1,8 point de pourcentage à celui des jeunes hommes (17,0 %).

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Marché du travail
Les conditions de travail et les chances de trouver un emploi ou d’en changer peuvent jouer un rôle essentiel dans
les conditions de vie matérielles de chacun. Le travail apparaît comme un facteur indispensable au bien-être,
non seulement parce qu’il génère des revenus, mais aussi parce qu’il occupe une partie importante de chaque
journée de travail et permet de développer des compétences, un sentiment de réussite et de satisfaction et une
estime de soi.

Le taux d’emploi correspond au pourcentage de personnes occupées par rapport à la population totale; la
comparaison est généralement faite par rapport à la population en âge de travailler, soit les personnes âgées de
20 à 64 ans. Les taux d’emploi des trois degrés d’urbanisation différents dans l’UE-28 ne présentaient quasi-
ment aucune différence (0,5 point de pourcentage) (voir graphique 10): en 2015, le taux d’emploi le plus bas
concernait les zones rurales (69,7 %), les taux des grandes villes (70,0 %) et des villes et banlieues (70,2 %)
étant à peine plus élevés.

Les taux d’emploi sont grandement marqués par les différences hommes-femmes et, en particulier, par les
différents degrés de participation des femmes à la main-d’œuvre. En 2002 (première année de référence pour
laquelle des données sont disponibles), l’écart hommes-femmes dans les taux d’emploi de l’UE-28 (parmi les
personnes âgées de 20 à 64 ans) s’établissait à 17,3 points de pourcentage. Dans l’UE-28, le taux d’emploi des
hommes était identique en 2002 et en 2015 (75,8 %), alors que le taux d’emploi des femmes a progressivement
augmenté pour s’établir à 64,2 % en 2015; l’écart hommes-femmes s’est ainsi réduit à 11,6 points de pourcent-
age. Une analyse des taux d’emploi en zone rurale indique une tendance similaire: l’écart hommes-femmes est
légèrement plus important dans les zones rurales (13,1 points de pourcentage) et le taux quelque peu inférieur
pour les femmes (63,1 % en 2015). Il semble donc que les effets de la participation des femmes soient encore
plus marqués dans les zones rurales que dans les zones urbaines.

Dans plusieurs États du nord et de l’ouest de l’Union, les zones rurales affichaient des taux
d’emploi plus élevés . . .

En 2015, en Bulgarie et en Lituanie, les zones rurales enregistraient des taux d’emploi inférieurs de 16,7 points
de pourcentage et 10,5 points de pourcentage respectivement aux taux des villes; un schéma reproduit (à moin-
dre échelle) dans huit autres États membres, dont l’Italie. En revanche, en Belgique et en Autriche, les zones
rurales enregistraient des taux d’emploi supérieurs de 9,1 points de pourcentage et 8,7 points de pourcentage
respectivement aux taux des villes; un schéma reproduit dans six autres États membres, dont l’Allemagne et le
Royaume-Uni.

En 2015, les zones rurales qui ont enregistré les taux d’emploi les plus élevés se situaient dans des États
du nord et de l’ouest de l’Union, où les taux dépassaient 80,0 % (Suède et Allemagne) ou approchaient ce
niveau (Pays-Bas, Royaume-Uni). À l’inverse, les zones rurales qui ont enregistré les taux d’emploi les plus
bas (moins de 60,0 %) se situaient en Italie, en Grèce, en Espagne, en Croatie et en Bulgarie; une analyse plus
détaillée par genre révèle que les femmes enregistrent des taux d’emploi relativement faibles, ce qui donne lieu
à un écart hommes-femmes relativement important dans chacun de ces États membres. À titre d’exemple, les
taux d’emploi des femmes enregistraient un recul de plus de 20,0 points de pourcentage par rapport aux taux
d’emploi des hommes dans les zones rurales de Grèce et d’Italie. Ces chiffres confirment le lien relativement
étroit entre les taux d’emploi des femmes et les taux d’emploi globaux, en particulier dans les États membres
méridionaux. De telles différences sont sans doute imputables, en partie du moins, au rôle de la femme dans le
ménage.

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Graphique 10: Taux d’emploi parmi les personnes âgées de 20 à 64 ans, par degré d’urbanisation,
2015(en %)Source: Eurostat (lfst_r_ergau)

. . . tandis que dans la plupart des États de l’est de l’Union, les zones rurales présentaient des
taux de chômage généralement plus élevés que les villes

Une personne qui peine à trouver du travail ou qui occupe un emploi précaire, avec des horaires décalés ou
chargés en échange d’une maigre rémunération sera vraisemblablement moins satisfaite de sa situation profes-
sionnelle, ce qui pourrait se ressentir sur sa qualité de vie globale. Le graphique 11 donne des informations sur
l’une de ces mesures, à savoir le taux de chômage (des personnes âgées de 15 à 74 ans). En 2015, le taux de
chômage était de 9,4 % dans l’UE-28: une analyse par degré d’urbanisation révèle que les taux de chômage les
plus faibles étaient observés dans les villes et banlieues (9,0 %) et dans les zones rurales (9,1 %), tandis que les
taux étaient à peine supérieurs dans les grandes villes (10,0 %).

En 2015, neuf États membres ont enregistré leur plus haut taux de chômage, par degré d’urbanisation, en
zone rurale; il s’agissait d’États membres baltes ou de pays situés dans l’est et le sud de l’Union. En revanche,
dans douze États membres, ce sont les villes qui ont enregistré les taux de chômage les plus élevés; à l’exception
de la Slovénie, ces États n’étaient généralement pas situés dans l’est de l’Union.

En Bulgarie, en Lituanie et en Slovaquie, les zones rurales ont enregistré des taux de chômage nettement
plus élevés (que les villes) en 2015. Dans ces États membres, la différence dépassait 5,0 points de pourcentage:
les taux de chômage en zone rurale étaient systématiquement supérieurs à la moyenne de l’UE-28, les taux dans
les villes systématiquement inférieurs. À l’inverse, les taux de chômage enregistrés dans les zones rurales en
Belgique, en Grèce et en Autriche étaient nettement inférieurs à ceux enregistrés dans les villes, la différence
atteignant plus de 5,0 points de pourcentage. Les zones rurales en Autriche, en Allemagne et au Royaume-Uni
présentaient des taux de chômage très faibles (moins de 4,0 %).

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Graphique 11: Taux de chômage parmi les personnes âgées de 15 à 74 ans, par degré
d’urbanisation, 2015(en %)Source: Eurostat (lfst_r_urgau)

Fracture numérique
Les technologies numériques jouent un rôle capital dans le quotidien de la plupart des Européens; grâce à
l’internet, les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics peuvent communiquer et collaborer autrement.
Pourtant, certaines franges de la population sont exclues (parfois par choix) et le risque existe que la fracture
numérique s’aggrave avec l’avènement des nouvelles technologies.

Mois de deux tiers (62 %) de la population de l’UE-28 vivant en zone rurale utilisaient quotidiennement l’internet
en 2016; cette proportion atteignait 72 % de la population des villes et banlieues et même trois quarts (75 %)
de la population des grandes villes.

Les méthodes les plus communes d’accès à l’internet à haut débit sont celles de la ligne numérique d’abonné
(DSL) ou du câble (fibre). La première est disponible presque partout dans l’Union; les services passant par
le câble (grande vitesse) sont moins répandus et parfois réservés aux zones plus densément peuplées — ce qui
explique peut-être, du moins en partie, pourquoi l’accès à l’internet est moins fréquent dans les zones rurales.
Pour attirer des financements publics supplémentaires dans les zones rurales, la Commission européenne a revu
ses lignes directrices pour l’application des règles relatives aux aides d’État dans le cadre du déploiement rapide
des réseaux de communication à haut débit en janvier 2013 et a publié un nouveau Guide des investissements
dans le très haut débit en septembre 2014 pour encourager l’expansion de services à haut et très haut débit
dans les zones rurales.

Dans tous les États membres à l’exception de trois d’entre eux, ce sont les zones rurales qui
présentaient la proportion la plus faible de personnes utilisant l’internet quotidiennement

En observant de plus près l’utilisation quotidienne de l’internet, on constate d’importantes disparités entre
les États membres. Ces différences respectent souvent une certaine logique géographique, les États du nord et

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de l’ouest de l’Union enregistrant généralement une utilisation plus fréquente de l’internet que les États mem-
bres du sud ou de l’est. En 2016, l’utilisation quotidienne de l’internet la plus intensive a été enregistrée au
Luxembourg, au Danemark, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Finlande et en Suède. À l’inverse, elle était la
plus faible en Grèce, en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie.

Une analyse plus poussée par degré d’urbanisation (voir graphique 12) révèle que ce sont les personnes vi-
vant en zone rurale qui sont généralement les moins nombreuses à utiliser l’internet quotidiennement; ce constat
s’est vérifié dans 25 des 28 États membres en 2016. La Belgique, l’Irlande et le Luxembourg étaient les seuls
États membres dans lesquels les personnes vivant en zone rurale n’étaient pas les moins nombreuses à utiliser
quotidiennement l’internet.

En Lituanie, au Portugal et en Pologne, une proportion relativement faible (pas loin de la moitié) de la popula-
tion rurale utilisait l’internet quotidiennement en 2016, une part qui tombait à 42 % en Grèce et à presque un
tiers parmi les populations rurales de Bulgarie et de Roumanie. Une partie de ces différences dans l’utilisation
quotidienne de l’internet peut être imputée aux infrastructures inexistantes dans les zones rurales, ce qui re-
streint l’accès aux technologies numériques et leur disponibilité. D’autres facteurs jouent sans doute un rôle eux
aussi: le niveau général de littérisme, l’enseignement, les compétences informatiques et linguistiques (l’anglais
notamment) ou des facteurs culturels.

Graphique 12: Personnes ayant accès à l’internet quotidiennement, par degré d’urbanisation,
2016(en % de tous les individus)Source: Eurostat (isoc_ci_ifp_fu)

Sources et disponibilité des données
Les données d’Eurostat sur les zones rurales font partie d’une collecte de données entreprise aux fins de classer
les statistiques par degré d’urbanisation. En 2011, la direction générale de la politique régionale et urbaine (DG
REGIO) et la direction générale de l’agriculture et du développement rural (DG AGRI) de la Commission eu-
ropéenne, Eurostat et le Centre commun de recherche (JRC) ont révisé la classification par degré d’urbanisation

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