ATELIER DE CREATION PARTICIPATIVE DANS LA MAISON DE RETRAITE SAINT GEORGES A MARSEILLE

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ATELIER DE CREATION PARTICIPATIVE DANS LA MAISON DE RETRAITE SAINT GEORGES A MARSEILLE
ATELIER DE CREATION PARTICIPATIVE
    DANS LA MAISON DE RETRAITE
          SAINT GEORGES A MARSEILLE

Depuis maintenant trois ans, la cie ALZHAR intervient dans la maison de retraite Saint
Georges, à L'Estaque, à Marseille. Là, des personnes âgées connaissent une cie de
théâtre, des artistes engagés dans un processus de transmission, de partage et de
réalisation collective, des ateliers nomades, conduise un véritable collectifmêlan
intervenant et public à créer ensemble.

                   séance d'improvisation avec les acteurs de la Cie Alzhar

                                                                                     )
ATELIER DE CREATION PARTICIPATIVE DANS LA MAISON DE RETRAITE SAINT GEORGES A MARSEILLE
Alors la création se fait, peu à peu, sous le regard des enfants, des
adultes, des personnes âgées, et avec leur complicité...

   La Cie alzhar travaille depuis vingt ans dans une logique de transmission, formation, et
   créations collectives. Prouver que chacun est créateur, et, par cet acte, se libère de ses
  carcans pour se permettre une évolution sociale importante ou infime. Il est question là
                          d'affirmation de soi et de respect de l'autre.

      Amphithéatre du College Izzo à Marseille, improvisation avec "Mystic" rappeur membre de la Cie
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Pourquoi et comment à la Maison de retraite St Georges
Une des principales actions de ce projet Camus, c'est cet atelier dans la maison de retraite St
georges à l'estaque; atelier hebdomadaire se déroulant tous les lundi. Mais le projet ne se limite pas
aux ateliers hebdomadaires: des sorties, notamment à Lourmarin sur la tombe de camus, des
captations video des ateliers, des interviews, des participation aux chantiers ouverts et répétitions de
la Cie, plus que des ateliers c'est la construction d'un parcours, d'une oeuvre, ensemble.

Ginette, Jeanne Poitevin, Metteur en scène, et Claude

                                                                 Julie, videaste
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Il y a eu aussi, en plus des ateliers hebdomadiares dans les locaux de la maison de retraite, de
nombreuses sorties en lien avec les thématiques de la cie par exemple : il y a eu une sortie à
Lourmarin dans le village de Camus,                                  à cette occasion un film a été
réalisé ou chacun raconte se                                         raconte à travers l'histoire
coloniale et post coloniale entre la                                 france et l'algerie, des extraits
font d'ailleurs partie du spectacle.

D'autres sorties encore, lors de                                      rencontres europeennes
organisées par la Cie, moments                                        forts d'echanges, de rencontre et
de travail.

Les stagiaires, groupes de tous âges, ont aussi de nombreuses fois étés invités à partager les temps
de résidences de la Cie sur le spectacle de Camus.

Lors de tous les déplacements (dans le cadre des echanges europeens)de la Cie alzhar, deux
apprenants étaient présents et deux à quatre membres de l'équipe professionnelle. Se
déplacer. Quitter ses repères. Aller vers d'autres territoires, d'autres contextes sociaux,
politiques, historiques, a été chaque fois le prétexte pour prendre de la distance , réajuster,
reconsidérer nos principes de recherche, de formation, de partage de pratique. Lors de tous
les accueils de la Cie Alzhar, des structures européennes la plupart de nos apprenants jeunes
gens, adulktes, personnes âgées, étaient présents et trois à cinq membres de l'équipe
professionnelle. Accueillir. Changer de point de vue, approfondir les questions à partir de
celle des autres, s'ouvrir à d"autres réalités, entendre les autres point de vues sur un même
sujet. Se rendre disponible à comprendre les autres contextes, cela a été chaque fois le
pretexte à developper, repenser, voir plus largement nos pratiques et notre projet.
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Objectifs des echanges europeens, pour et avec les personnes âgées:

Nous nourrir des questions posées par le textes par les autres groupes, les autres cultures,
les autres ages, les autres degrés d'expérience, les autres pratiques. 2eme rencontre: nous
mettre a l'écoute des différences de résonances selon les groupes des notions de
colonisation, pauvreté, exclusion, différence, guerre... portées par l'oeuvre d'Albert Camus
"le premier Homme" . 3eme rencontre, démarrer le projet de création collective,
improvisations collégiales et inter groupe. 4eme rencontre, déplacer les questions
d'héritage, de création partagée. Comment on crée avec un public fragile, comment est ce
un enseignement ? comment est ce différemment ? comment on va vers le public ou
comment il va vers nous ? Quel sont les liens à l'institution, rapport à l'argent, à la région, à
l'état différemment ici et là. 5eme rencontre, déplacer les regards, avancer dans l'idée de
création globale. 6 ème rencontre, partager les avancées des créations de chaque groupe,
vérifier les différences d'enjeux et de condition, échanger des exercices. 7eme rencontre,
entendre les liens différents à l 'histoire, à l'héritage, à la religion, à la liberté des femmes
des travailleurs, des savoirs paysans. Vérifier les différences de niveau de création partagée,
entrevoir les liens aux associations alentours, à la région, à l'argent, à l'état. 8 eme rencontre
tenir une création globale, l'envisager pour plus tard dans le temps, entendre les points de
vues de chaque groupe sur le parcours selon les différences et les difficultés de chacun d'un
point de vue historique, politique, structurel et culturel

COMMUNICATION ET COOPERATION

Le projet de partage ente groupes de tous âges, et cies différentes, a été positif en ce que
les groupes (l'un enseignant en milieu rural l'autre en psychiatrie, l'autre en urbain sensible)
avait véritablement de pratiques différentes et complémentaires: l'Espagne (Beas de Segura,
EcoLogicaMente travaille en milieu rural) a amené l'histoire, les liens au passé, le savoir, des
pratiques de formation par le ludisme, de techniques exercées jusqu'en Amérique du sud. La
communication fut faite par la confiance et le sens de l'ensemble. L'Italie (Milan, Mirmica
intervenant en milieu psychiatrique) a amené la rigueur, l'attention extrême en ce qui est
des difficultés d'accès à l'imaginaire d'un public fragile, le langage du corps, dans l'écoute
sensible du groupe comme outil d'ensemble et d'expression, la communication là fut par la
formulation et la formalisation, par le respect et la conscience. La France (Marseille, Alzhar,
qui intervient en milieu urbain sensible) a amené le support littéraire, le sens de la
fédération, de la perspective de la résonance politico actuelle; la communication là s'est
faite par la mise en place de réunions physiques, et d'improvisations longues et collectives.
Le choix que nous avons fait de privilégier les communications approfondies lors de nos
déplacements géographiques dû en partie au difficultés économiques obligeant les
structures à être toujours dans l'urgence et dans une logique de survie mais ce choix du aussi
à l'essence même du théâtre, art et pratique de la présence et du corps, nous a conduit à
accepter des perturbations et enrichissements profonds et positifs lors de chaque
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communication, peut-être plus encore que si les communications avaient été davantage en
téléphone fax mail... techniques bien sûr utilisées ici mais moins importantes et moins
favorisées que les moments ensembles, véritables supports de réflexion. Les
communications entre groupes si elles ont été rares à cause des conditions pré citées, elles
ont toujours été fondamentales et fondatrices, peut être moins superficielles dûes à la
difficulté, mais plus espérées, plus étonnantes.

Buts et resultats atteints:
Le projet, pour tous les groupes qui y ont participé, a conduit à plus de déplacements
intellectuels, plus d'influences philosophiques, plus de changements conceptuels, que nous
ne l'imaginions au départ ; et même si le spectacle collégial n'aura pas pu avoir lieu, le projet
aura été pour les apprenants et les intervenants une étonnante route d'exploration
intellectuelle conduisant à la réconciliation, la cicatrisation, la réflexion post coloniale, et
post guerre proposée par Albert Camus. L'oeuvre nous a nourris et étonnamment lors de
chaque rencontre entre nos publics (groupes révélés petit à petit à eux même, à leur
sensibilité et à leur conscience par nos pratiques du théâtre), tout ceci nous a permis des
spectacles plus riches, plus clairs, et nos apprenants, en faisant partie, en ont recueilli pour
eux et pour le public de véritables occasions d'évolution et de changement.

Le déplacement du sujet et l'interprétation du texte par les questions de chaque groupe: la
question coloniale, la question de l'exclusion, la question de l'exil, l'enrichissement des
questions et des pratiques supportant le projet fut possible grâce a la mise en place d'un vrai
projet collectif. ceci dit les échanges aussi fréquents et aussi tenus que souhaités n'ont pas
étés atteints, cela a été trop dur à mettre en place. Chacun des échanges ayant lieux à un
moment de crise, à tour de rôle des différentes structures, mais le soutien de Gruntdvig a
permis de tenir l'enjeu, et le projet comme les structures en sortent approfondies et plus
fortes.

Impacts
Nous avons pu observer au cours des ateliers partagés soutenus par La Fondation de France,
versle spersonnes âgées, à chacun de nos échanges, se rendaient bien compte qu'ils
participaient à un projet partagé entre partenaires d'Europe, et que cela était pour eux
source de développement et de perspective. A chacun de nos "ateliers nomades",
regroupant nos ateliers annuels, nous amenions nos apprenants à rencontrer les lieux
culturels pas toujours faciles d'accès qui hébergeaient ces ateliers (cité des arts de la rue,
Friche la belle de mai, salles de répétition de la Cie Leda Atomica à Marseille, théâtre de
Fontblanche à Vitrolles, Maison de quartier la Maréchale à Aix en Provence, Salle de
répétition de la Cie Parnas à Marseille)
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Chacun sa place, et chacun a sa place dans cette création de
tous et pour tous
Porter un projet de partage, de formation, et de création à partir de l'oeuvre d'Albert Camus
"le Premier Homme" est à la fois extrêmement porteur, intéressant et difficile. Savoir que ce
projet est soutenu, et se prolonge dans un dispositif de partenariat Européen, donne
chaque jour l'occasion de croire en la valeur du dit projet et d'être aidé à le nourrir, le
développer.

Faire partie d'un partenariat européen sur ce projet de formation théâtrale et littéraire, aura
permis à chaque instant de ces mois soutenus par La Fondation de France, que cette action,
de tous points de vue, ne se sclérose jamais, soit toujours pensé et repensé en ouverture, en
ré-interrogation par une autre culture, un autre groupe.

         ENTRE LA MAISON DE RETRAITE
                            DE L'ESTAQUE....
                  ET PARTOUT AILLEURS....
A la maison de retraite, ateliers donnés par les acteurs d'ALZHAR, mais aussi
quelques fois les décorateurs, les chargés de communication, les
marionettistes, les danseurs, les metteurs en scène, le groupe de personnes
âgées rencontre, petit à petit, toute la troupe, et en fait un peu partie.

dans le salon de coiffure, nous prenons un café, et puis chacun improvise,
chacun écrit, chacun raconte. Au début tout est quasiment bénévole.

Pius un projet d'ateleirs nomades s'inscrit.

28 octobre au 3 novembre 2011 : Déplacement de la compagnie Alzhar à
Tunis pour vérifier avec Ezzedine Gannoun l’état politique de son pays selon lui, et la justesse de
notre projet, la poésie urgente et profonde à élaborer ensemble.
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Puis nous revenons, chargés de ce voyage, et nous
racontons aux personnes âgées de l'atelier, qui alors
improvisent avec nous. Ce la se tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus
fort, ensemble.

29 octobre au 1er novembre 2011 : Déplacement de la compagnie Alzhar à
Madrid – Espagne. Travail de coréalisation du projet avec Ofelia Bolivar, notre partenaire
espagnol, et travail photographique.

Puis nous revenons, chargés de ce voyage, et nous racontons aux
personnes âgées de l'atelier, qui alors improvisent avec nous . Ce la se
tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus fort, ensemble

26 et 27 novembre 2011: Résidence de création au Théâtre du Collège Izzo de
Marseille.

Tous les groupes rassemblés, personnes âgées au premier plan,
nous avançons ensemble.
9 au 11 janvier 2012 : Déplacement de la compagnie Alzhar à Tunis
pendant le Festival de Carthage pour des échanges artistiques avec Ezzedine Gannoun.

Puis nous revenons, chargés de ce voyage, et nous racontons aux
personnes âgées de l'atelier, qui alors improvisent avec nous . Ce la se
tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus fort, ensemble

A la maison de retraite Saint Georges, de nouveau, chaque lundi, le groupe
travaille des parties du texte de Camus, exprime à quoi cela lui fait penser,
joue des scènes du texte, des textes de sa propre mémoire, Françoise, Claude,
Janine, Marie-Louise, sont fervents et généreux.

College Izzo marseille: 28 février au 3 mars 2012 :
Une grande résidence rassemblant tous nos partenaires étrangers (4 pays) et les amateurs issus de
nos ateliers en région PACA. Cela nous a permis de dresser un état des lieux sur la progression de la
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réalisation du projet nord sud, de réaffiner la place de chacun dans le projet et la façon dont chacun
va pouvoir y participer. Avec plus d’une cinquantaine de personnes qui ont participé à cette
résidence de trois jours au théâtre du collège IZZO, nous avons pu échanger sur les pratiques et
formations artistiques de chacun, et définir plus précisément les différentes étapes de travail vers la
finalisation de cette création euro méditerranéenne. Cette résidence fut très enrichissante pour tous
et nous a permis de réaffirmer les fondements de notre collaboration avec nos partenaires. Plusieurs
autres temps d’échanges avec nos partenaires ont eu lieu dans l’année (exemple : accueil des
partenaires en octobre-novembre 2011 à Marseille, les 29 et 30 mai 2012 en présence des amateurs
de la maison de retraite Saint Georges). Sept week-ends d'atelier de formation pour adulte, jeunes
gens et personnes âgées, par le théâtre ont permis de préparer ce très beau moment de rencontre
européenne, au collège IZZO. Un moment vers l'expressivité et la réflexion sur sa propre histoire et
sa place dans le groupe. L'ensemble de l'opération a été un succès, riche de transmissions de
moments de théâtre, de promesses de développement.

19 au 23 mai 2012 : Résidence de création au Théâtre de Fontblanche de
Vitrolles, en présence des référents des partenaires tunisiens, espagnols et italiens (ce qui a
permis de souder l’équipe de partenaires sur le projet de création collégiale), avec une présentation
publique du travail-étape le 26 mai 2012 dans le cadre des Rencontres Théâtrales de la Ville de
Vitrolles.

Puis nous revenons, chargés de cette expérience, et nous racontons
aux personnes âgées de l'atelier, qui alors improvisent avec nous. Ce
la se tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus fort, ensemble

9 au 13 juillet 2012 : Résidence de création au Théâtre du Collège Izzo de
Marseille.

Tous les groupes rassemblés, personnes âgées dans toutes les improvisations,
le plaisir de jouer ensemble est évident, la confiance se resserre.

La Friche La Belle de Mai Du 16 au 27 juillet 2012 :

Tous les groupes, les personnes âgées improvisent, puis regardent
les pros, puis improvisent avec eux.
Objectifs :

Consolidation de l'équipe mêlant professionnels et amateurs / Mise en commun
d'une esthétique au fil de l'oeuvre d'Albert Camus "Le Premier Homme" / Première
rencontre du créateur lumière, de l'équipe plateau, du créateur musical / Essais
scénographiques / Précision de la place des différents groupes amateurs dans le
spectacle / Place dans le projet artistique des partenaires européens et
méditerranéens

Déroulé :

1ere semaine : travail des acteurs, répétitions, entrainement avec les éléments de
décor

2eme semaine : accueil des partenaires européens et méditerranéens et tentatives
collectives sur le plateau, les personnes âgées, fortes de plusieurs mois d'ateliers,
improvisent une séquence mémorable des grands-mètres, et c'est un vrai succès, fort
valorisant pour tous.

2 derniers jours : accueil des quatre groupes d'amateurs disponibles et lien entre le
texte et leurs témoignages

Le 26 juillet, dernier jour de la résidence, a été un moment de monstration publique .
50 personnes ont vu cette étape de travail. 4 diffuseurs et partenaires en négociation
sont venus y assister (Graziella Vegis, Philippe Berling, Colette Tron, Jonathan Sutton)

Conséquences sur le projet

Il a été décidé de proposer une forme légère pour un festival en Italie et d'engager
une personne en charge du développement euro-méditerranéen du projet. Il a été
décidé qu'une partie du spectacle serait portée uniquement par les acteurs résidant
en PACA, une autre partie plus aléatoire, par les partenaires euro-méditerranéens et
par les amateurs. Il a été décidé de construire des scènes mobiles qui habiteront le
plateau comme autant de moments de la mémoire de l'auteur. Il a été décidé que
quelques articles de journaux seraient joints au texte d'Albert Camus dans le
spectacle en projet.

2 articles de presse sur travail en cours, (joints) marquent cette étape de travail.
Présence sur le site et le facebook de la compagnie.

Salle polyvalente de Bivert, gérée par la mairie de Gardanne Du 10 au 13
septembre 2012
Objectifs :

Vérification des extraits de textes choisis pour le projet / Etape de réflexion

dramaturgique et questionnement sur l'adaptation du roman au théâtre /
Vérification de la justesse de l'équipe artistique et structurelle du projet / Etape de
travail concernant l'écriture musicale en lien avec l'écriture des acteurs.
Puis nous revenons, chargés de ce moment, et nous racontons aux
personnes âgées de l'atelier, qui alors improvisent avec nous. Ce la se
tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus fort, ensemble

Et toujours, de façon hebdomadaire, toute la cie se retrouve, à la maison de
retraite Saint Georges, et le groupe travaille ensemble les séquences du
spectacle à venir (l'enfance, le cinéma, la rue, l'école, les scènes se répètent
joyeusement, et souvent se filment.)

Salle de travail de Gardens à la Cité des Arts de la rue à Marseille
Du 8 au 11 octobre 2012
Objectifs :

Choix des extraits de texte à proposer à la succession Camus puisque leur demande
de choix définitif est insistante / Mise en commun de la notion de témoignage pour
les comédiens professionnels et amateurs / Définition du rôle de chacun dans le
parcours dramaturgique du projet / Préparation de la participation au festival iMOV à
Milan

Puis nous revenons, chargés de ce voyage, et nous racontons aux
personnes âgées de l'atelier, qui alors improvisent avec nous.
Ce la se tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus fort, ensemble

Une performance publique Alzhar/Projet Camus en cours a donc fait partie du festival
iMOV, devant les 450 personnes du public du festival. Le stage collectif a été donné
pour un groupe de 40 acteurs amateurs italiens et européens.

Ce moment a développé encore notre lien inter-structures et nous a permis de
planifier les rencontres à venir sur les saisons 2012/2013 et 2013/2014 pour aller plus
loin dans nos échanges euro-méditerranéens.

Le festival a été couvert par la presse locale.

Présence sur le site et le facebook de la compagnie.
Et voici encore de beaux rendez-vous avant la confrontation publique, de
préparation collective, à la maison de retraite Saint Georges, chacun a
réellement appris des pages de Camus, et se prépare à les jouer soit dans le
film du spectacle, soit dans le spectacle, chacun a trouvé sa place,
importante, dans cette histoire, chacun est utile et incontournable.

Théâtre du Golfe à La Ciotat Du 29 octobre au 2 novembre 2012
Objectifs :

Création lumière du spectacle / Consolidation de l'équipe artistique / personnes
âgées, adolescents, enfants, professionnles

Un article de "La Provence" a été produit sur la courte rencontre publique à l'issue de
la résidence. Présence sur le site et le facebook de la compagnie.

Gardens, salle de répétition, cité des arts de la rue, Marseille, du 22 au 24
novembre 2012

Objectif: rassembler tous les stagiaires du projet, amateurs adultes, adolescents,
personnes âgées, improvisations et créations collectives.

Ensemble, nous écrivons le spectacle à venir. Le groupe apprend à travailler dans un
même rythme, professionnels et amateurs se concentrent ensemble dans un même
but : traverser le texte de Camus dans son actualité. Un film est issu de ce moment de
travail.

CIAM, Marseille, du 17 au 25 janvier 2013

VAC, Ventabren, du 21 au 25 février 2013

La Mareshale, Aix, du 23 au 26 mars 2013

nous préparons le cadre où accueillir les images des films faits tous
ensemble, le spectacle-oeuvre de témoignages et d'improvisations
collectives
Salle de répétition de la cie Parnas, Friche La Belle de Mai, Marseille, du 26
au 30 mars 2013

Objectif: mise en lien des amateurs, personnes âgées et travailleurs marseillais, et
des acteurs de la cie avec nos partenaires européens, visionnage des films des cies
européennes, exercices collectifs, réflexion collectives sur la réalité des structures de
production et de transmission de l’art du théâtre en Europe.

Déroulé: les personnes viennet quelques heures, posent des questions aux gens des
structures européennes, le film du spectcle des italiens est partagé, commenté, un
lien, un fil se tend.

Gardens, salle de répétition, cité des arts de la rue, Marseille, du 3 au 7 avril
2013

La Ruche, Bouc Bel Air, du 15 au 17 avril

Objectif: précisions en lumière et chorégraphie, vers le spectacle.

Déroulé: entrainement, des amateurs adultes et personnes âgées, et des
professionnels, d’une structure stable dramaturgiquement et scéniquement.

Théâtre Martinet Les Pennes Mirabeau du 18 au 25 avril 2013

présence et présence sur le film fait ces jorus des personnes âgées, joie de se
retrouver là ensemble, paroles libres sur la mémoire

Objectif: finaliser la création décor-costume-lumière-musique du projet

Choix définitifs. Entrainement de l’équipe au complet.

Italie du 29 avril au 1er mai 2013

transmission de nos pratiques au groupe très fragile et très émouvant italien.

Puis nous revenons, chargés de ce voyage, et nous racontons aux
personnes âgées de l'atelier, qui alors improvisent avec nous. Ce la se
tisse ensemble. Devient toujours plus riche et plus fort, ensemble

Hang’art, Gardanne, du 1 au 4 mai

bilans des travaux de la saison

Salle d’animation culturelle de Beas de Segura, Espagne, du 9 au 13 mai
Objectif: confronter notre expérimentation à partir de l’œuvre de Camus, avec celle
de l’équipe espagnole. Regarder leur proposition scénique. Commenter. Interroger.
Analyser les différences profondes de propositions.

Déroulé: réunions de questionnement sur le contexte de la création et transmission
sur notre projet commun. Partage du spectacle dans les rues et dans le théâtre, sur
les mémoires de la ville et de ses habitants.

Une conférence de presse est organisée à La Friche La Belle de Mai, les personnes
des maisons de retraite sont là, témoignent, jouent, avec les acteurs de la cie
ALZHAR, c'est un moment de partage drôle, joyeux et mémorable.

Puis l'atelier reprend, à la maison de retraite Saint Georges, et chacun pas à pas se
rpépare au grand moment.

Théâtre du Golfe à La Ciotat du 20 au 24 mai

Objectif: choix définitifs de vidéos. Entrainement des acteurs et artistes scénique.

Déroulé: la vidéo a trouvé sa place dans le spectacle. La Danse et le jeu se précisent.

Le spectacle DE TOUS a lieu.
Les personnes âgées sont présentes, le partage est joli et chaleureux,
important.

Théâtre Pierre Tabard Montpellier du 29 mai au 2 juin

Objectif: reserrer le rythme du spectacle. Peaufiner le travail avec la vidéo.

Déroulé: deux représentations par jour du travail sur Camus, une des autres
spectacles de la cie, les travaux et les équipes se révèlent.

Le film des actions partagées est fini, il va tourner à présent, et nous
le verrons ensemble, bientôt, pour continuer, nous l'espérons, un
autre projet, tous ensemble, puisque, assurément, chacun y gagne,
y grandit, s'y rassure et s'y risque, chacun y crée et y est écouté.
2012 ATELIERS RASSEMBLANTS STAGIAIRES ET EUROPEENS

du 28 février au 3 mars 2012 : Une grande résidence rassemblant tous nos partenaires étrangers (4
pays) et les amateurs issus de nos ateliers en région PACA. Cela nous a permis de dresser un état des
lieux sur la progression de la réalisation du projet nord sud, de réaffiner la place de chacun dans le
projet et la façon dont chacun va pouvoir y participer. Avec plus d’une cinquantaine de personnes qui
ont participé à cette résidence de trois jours au théâtre du collège IZZO,

du 19 au 23 mai 2012 : Résidence de création au Théâtre de Fontblanche de Vitrolles, en présence
des référents des partenaires tunisiens, espagnols et italiens (ce qui a permis de souder l’équipe de
partenaires sur le projet de création collégiale), avec une présentation publique du travail-étape le 26
mai 2012 dans le cadre des Rencontres Théâtrales de la Ville de Vitrolles.

                                                Journée rencontres europeennes
ATELIERS DE THEATRE SUR LA MEMOIRE ET EN LIEN AVEC

                                      LE PREMIER HOMME

                                        D'ALBERT CAMUS

Extraits:

Avant de partir en vacances, nous leur avons demandé de lire « Le premier homme » de
Camus, tour de table sur leur lecture. La plupart n’ont pas fini de lire ce livre, mais Alain ce
qui ne nous étonne pas l’a fait.

Il nous en fait un résumé, les autres écoutent attentivement.

Les questions tournent d’abord sur le titre, il est mystérieux ce titre.

Est ce Adam? , la découverte de soi?

ou bien est ce le jeune Jacques qui apporte en premier homme la première paye à la
Maison ?

« La rencontre importante»? celle qui change la vie

le dernier postulat devient matière à écriture, pour enfin devenir matière de jeu;

Marie Louise : Pour moi la rencontre l’une des rencontres les plus importante de ma vie, est
celle que j’ai faite lorsque je n’avais que 16 ans. Je rapportais chaque semaine une quantité
de chèques à la banque de mon père . Là derrière le guichet il y avait un employé qui devait
avoir bien 27 ans, lorsque je l’ai vu je suis tombé amoureuse de cet homme, il était d’origine
Gracque mais j’ai même oublié son nom.

Nous Nous sommes fréquentés quelques temps, nous sortions ensemble au restaurant, en
voiture dans la région, j’étais amoureuse vraiment.

J’en ai parlé à mon père , qui d’abord réticent a bien voulu voir cet homme. Il lui a même dit
que si , cet homme téait patient et qu’il attendait encore 3 ans que je finisse mes études de
sténographes, nous pourrions nous marier.

Mais seulement il n’a pas attendu, il s’est marié à une autre a eu 3 enfants ;

Moi je n’ai jamais connu aucun autre homme, il est mon premier et dernier homme.

Janine:

Pour Moi la recontre, tout du moins la chose qui a été le plus imporatant.
C’est lorsque j’avais 12 ans, c’est la fois où j’ai été la première de la classe, j’étais heureuse
et fière.

J’étais à l’école des filles de la belle de Mai à Marseille ; en cours moyen 1.
Ma famille était très contente de moi, ils ont vu que j’étais studieuse.

Mes parents étaient de classe moyenne, ils se débrouillainet pour nous élever…

Mon père était mécanicien chauffeur, ma mère ouvrière , et faisait les ménages.

L’institutrice s’appelait Mne Clairjon , elle était sévère, et voyait tout ce qui se passait dans la
classe.

Elle m’a motivée pour bien travailler, je veillais tard la nuit pour apprendre mes leçons et
faire mes devoirs.

Finalement je la remercie encore aujourd’hui.

Claude a peu écrit il n’est pas homme de l’écriture , mais dés qu’il ouvre les souvenirs , ils
sont là au présent.

Pour Lui , le moment important de sa vie , c’est lorsqu’il est sorti pour la première fois du
giron familial, pour aller en stage dans une assurance à Paris.

Il raconte dans les détails , précis son voyage, alors le voilà dans le train, il regarde par la
fenêtre, un contrôleur vient à lui.

Il ne sait plus où il a mis son billet, il prend donc une contredanse.

Il arrive alors à paris, des gens sont là pour l’accueillir, il a lôgé au Raincy chez Monsieur
Petit.

il se souvient bien des grands boulevards de paris , de ces avenues , leur couleur leurs
odeurs.

Il doit faire son stage vers « grands boulevards », richelieu drouot et il est lôgé non loin de là.

Le jour , il fait son stage, le soir il donne la main chez les amis de ces parents qui avaient une
brasserie dans ce même coin de Paris 9, Il aidait en salle du coup, il mangeait gratuit, et se
faisait des pour boires.

A Paris , il passait son temps à faire de longues ballades sur le bitumes, curieux, aventurier
aussi.

Le stage a duré 6 mois, et ce temsp là est resté gravé dans sa mémoire .

DEVOIR : Oui deux des Anciens Françoise et Alain demandent toujours un devoir pour la
prochaine séance, nous le proposons, c’est le pont en écriture. Façon de se retrouver la
procaine fois. LA RENCONTRE IMPORTANTE à dévelloper.

Autre sénace, le protocole est réinstallé, nous travaillons au deuxième étage de la maison de
retraite, mais d’abord il faut passer les couloirs, trouver sur son chemin des vieilles
personnes, sur des fauteuils roulants, le regard au loin et puis l’ascenceur.
Enfin dans le salon de coiffure, le café , les gateaux, un temps informel, où on prend chacun
la température, le temps, la vie et Camus.

Qui a écrit , toujours Alain et Françoise.

Présents ; ginette, françoise, claude, Alain, Janine, marie-louise.

Alain se lance, toujours avec son air rieur, et son sérieux, mélange détonnant.

ALAIN : 2004, je suis arrivé à Saint Georges, avant c’était la décadence , là le déclic. Arrivé là
ça a rempli ma vie de nouveau.
J’ai réappris à vivre, c’est ici et maintenant, j’aime l’environnement, l’entourage, je suis sorti
de la solitude.

Camus me prend la tête, la nuit je rêve et je crie Albert.

J’ai réappris, finalement quand on est jeune on est con, j’ai bravé tant de dangers.

Aujourd’hui je revis, je m’éclate.

C'est important le travail de théâtre, on apprend à tous les âges, j’aime ça le théâtre, j’aime
la troupe, j’aime les comédiens qui viennent à nous, ils nous donnent envie de faire.

FRANçOISE

Pour moi la rencontre importante c’était durant ma jeunesse, c’etait les sorties au cinéma
avec mes copines et notre copain Roger. Je me rappelle Roger, c’étaient un copain de mes
frères, mes parents il voulaient me caser avec lui , mais lui c’était un copain c’est tout, le
samedi soir , il venait me chercher pour sortir avec les copines.

Un jour on a décidé d’aller au cinéma voir « Love Story », j’aimais beaucoup ce film, il était
beau, elle était belle, elle était malade , elle avait la leucémie, moi ça m’a fait chialer ce film.

Roger, lui il dormait pendant le film, il ronflait même.

Avec les copines ont essayait de le réveiller mais rien à faire.

Il était brave le Roger mais franchement c’était pas mon genre.

Mais il était bien gentil, j’étais jeune, le samedi soir on allait au bal dans les petits villages,
nous les filles on essayaient de lui apprendre à danser, mais alors quelle rigolade.

Rien à faire, il ne savait pas danser, il savait que le slow.et encore là il nous marchait sur les
pieds.

Et puis chemin faisant nous nous sommes séparés, chacun faisant sa vie/

Ma jeunesse je la regrette car avec rien nous passions du bon temps.

Nous avons continué à dévelloper les histoires de chacun...
Marie Louise a rajouter des éléments à son histoire avec cet homme grec, à la fin de ses
études de sténographie, elle avait 19 ans s’étant réfugiée dans les études après sa rupture
avec lui, j’ai voulu le revoir alors je l’ai vu, il s’était marié , il avait déjà Deux enfants. Je n’ai
jamais revoulu d’un autre homme.

Janine : je me suis arrêtée d’étudier à l’âge de 14 ans, après le certificat d’étude. Ensuite je
suis tombée Malade, et là jai tout arrêté, je suis partie à l’hôpital psychiatrique, plusieurs
cliniques une maladie de la tête.

Claude: Mon père est mort lorsque j’étais jeune , il est mort en 1939, j’avais alors six ans et
demi. Mes parents étaient boucher.

Ensuite nous avons improvisé sur deux histoires principalment

Celle de Marie Louise, Alain a joué l’homme grec et moi le père.

Moment décalé et comique.

Il lui avait vraiment tapé dans l’œil cet homme.

Et l’histoire de Françoise, les sorties de sa jeunesse.

Pour finir la séance , nous leur lisons un extrait d’un livre « La petite fille de Monsieur Linnh »
de Philippe Claudel.

Il y a dans ce petit livre simple, et beau , une histoire d’un homme âgé qui part de son pays,
avec dans les bras une petite fille sang diu ; Ils traversent les mers pour arriver vers un pays
sans odeur, sans couleur, un pays moderne et froid , un pays ou il est l’étranger cet homme.

Ce pays c’est le pays des colonies, le pays c’est la France.

J’ai donc lu le début, Monsieur Linh est sur le bateau avec sa petite fille dans les bras, ce
n’est qu’un bébé de six semaines, il quitte son pays, avec une petite valise remplie d’une
photo délavée des parents de la petite, son fils et sa bru morts dans les rizières durant la
guerre, les poches vides, et un peu de terre dans une boite.

DEVOIR : ÉCRIRE LA SUITE.

Les mêmes sauf Claude, pas là disparu, en tout cas absent, il n’est pas là, et les autres me
disent qu’il ne va pas trop bien ces temps ci.

Françoise ouvre la séance en lisant son bout d’histoire de Monsieur l-Linh.

FRANçOISE

A la descente du bateau, nous arrivons dans ce pays qui était le mien étant jeune, j’espère
trouvé de vieux amis et leur montrer ma petite fille.

Je ne peux rester que quelques jours ,le temps de caser le petite. Le temps de trouver
quelque chose de plus agréable pour elle ; je reviendrais beaucoup plus tard le chercher et
l’amener dans le pays où elle est née ou elle trouvera l’amour de quelques personnes qui
ont connue ses parents. Elle s’en rappellera toujours mais quand elle grandire, elle
retrouvera son grand-père , elle restera avec lui dans son pays.
ALAIN

Monsieur réveillez vous ! Vous avez pleuré , pourquoi ?

Il se trouve que j’ai fait un drôle de rêve, vous voulez que je vous le raconte ?

Avec Plaisir

Alors voilà

Ça y est ma chérie , nous sommes au bout du voyage, tu es très belle , tu ressembles à ta
mère, à propos pour ta mère je t’expliquerai quand tu auras grandie.

Ah une pancarte c’est pour nous, nous allons être présentés à ta famille d’accueil, tu y seras
heureuse j’en suis sûr.

Grandis vite ma chérie, un jour je reviendrai te récupérer.

Je vous confie la petite, nous restons en contact.

Au fait elle est où la petite ?
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