Stéphane Fromm - Galerie Convergences
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POÉSIE ET VÉRITÉ À L’ŒUVRE I Si la peinture n’est jamais produite elle-même par du langage, au moins peut- elle produire du langage. Si le sujet parlant est celui qui ne sait pas ce qu’il dit, le sujet regardant est celui qui ne sait pas ce qu’il voit – Daniel Arasse : « On n’y voit rien ». C’est cette traversée d’une improbable esthétique que je voudrais ici risquer, entre Poésie et Vérité, non par un retour goethéen à l’enfance de l’art, mais pour interroger au plus près la question de la légitimité de l’œuvre-peint, en l’occurrence celui de Stéphane Fromm. Et parce que l’image plastique se déploie en deçà du verbal – sinon dans l’innommable, du moins dans l’innommé –, il importe d’en réorienter la présence entre imaginaire et réalité. Je vais donc consigner – en demeure, en chemin – les principaux jalons de ma démarche lacunaire. • Juin 2006, Andrée Amiel et Michel Mathieu, amateurs d’art, invitent : 7 nuits d’insomnie – Peintures de Stéphane Fromm, texte de Laurent Gaudé. Interventions de Gérard Barrière, Michel Mathieu et Françoise Monnin. • 2009, Laitances au fil de l’eau. l’éternel intervalle du doute là où attend respire à peine • Juillet 2007, Exposition Galerie Sellem : dans le dossier de presse, Stéphane Fromm cite cette phrase de Georg Trakl : « Je ne suis qu’à moitié né. » Je n’ai pas 4
retrouvé la citation du poète autrichien, mais une de ses lettres, écrite à vingt-sept ans peu avant sa mort, contient cette phrase : « Je me sens presque de l’autre côté du monde. » Se sentit-il, se reconnut-il enfin, au moment de sa mort, totalement né, c’est- à-dire lors de l’accomplissement de son œuvre, ce qui laisserait supposer qu’en lui s’étaient rejoints les deux côtés du monde, ou encore que la mort avait réalisé ce que sa hantise de l’innocence poursuivait sans relâche : la coalescence parfaite avec la vie, une autre vie ? Poète au destin tragique, écrivain expressionniste, Trakl était obsédé par la culpabilité d’être né, ses mots ne trompent pas : « ce qui n’est pas né s’adonne à son repos » « d’argent s’affaissa la tête d’un jamais né » « les descendants inengendrés ». Probablement, Stéphane Fromm se situerait dans la mouvance expressionniste, si l’on entend par là, avec les historiens d’art, une représentation basée à la fois sur la nécessité intérieure du créateur, et sur le constat social de la détérioration du rapport de l’homme au monde. Point de vue irréductible au bel optimisme de la science autant qu’aux chimères de l’abstraction lyrique. Le peintre affirme plus exactement lui-même qu’il est « un expressionniste primitif, au sens littéraire ». Je dirais littéraire et philosophique. Car comment appréhender autrement l’univers étrange, ambigu, fascinant de ces personnages, ces êtres qui flottent sur la toile ou sur le papier, et qui du fond de leur désincarnation, de leur absentéisation, persistent à rester là. « RESTER Là, TENIR,… dans l’ombre de la cicatrice en l’air… Avec tout ce qui en cela possède de l’espace, Et même sans la parole » Le mot allemand Stehen, titre du poème de Paul Celan que je cite, signifie précisément tenir, rester, résister peut-être. Cette peinture déploie la réalité incontournable de la venue au monde qui nous condamne à sans cesse jouir de la vie comme à en souffrir, pour y découvrir l‘ombre portée de ce qui n’est plus, sur ce qui n’est pas encore. 6
• J’hésite entre un horizon psychologique (l’identité, l’altérité) et un horizon ontologique (l’être, la présence). Il y a, du reste, dans la trajectoire de Stéphane Fromm, une évolution notable qui l’a conduit, depuis plusieurs d’années, à s’éloigner d’une peinture plutôt violente, d’une figuration abimée, éprouvante, presque désespérante : ainsi des crânes, dans la série descendants/ascendants, des squelettes, dans la série catacombes. à sortir d’un expressionnisme outrancier, non pour un apaisement spirituel tout aussi vain, non pour quitter le monde ou pour en être quitte, mais pour sourire stoïquement à la simple condition humaine. Le traitement plus généreux de la couleur, plus incisif de la forme, aboutit à une sorte de classicisme : intelligibilité, douce luminosité, perfection élégante. à tout prendre, l’éloge de l’esprit. • Stéphane Fromm n’est oublieux ni des hommes ni des dieux, ni des vivants ni des morts. Ni des pères ni des fils. Sa question essentielle est autant : pourquoi fait-on encore de la peinture dans le champ clos du tableau, que des enfants dans l’ouvert du monde ? Variante de la question métaphysique : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Le IL Y A, c’est l’énigme de la Présence destinée à êTRE. Car comme le signale un phénoménologue : « On peut être à l’affût de tout l’espace du monde, à l’écoute de tout l’absent, quand L’ÉVéNEMENT SE PRODUIT, IL A LIEU DANS L’INSURVEILLÉ. » Le IL Y A, c’est le « ON N’Y VOIT RIEN ». Ce qu’on n’attendait pas, mais qui est toujours déjà LÀ. • Lors de l’exposition à la Galerie Convergences en 2019, Denis Martin rend à son confrère et ami un bel hommage intitulé : éclat d’âme où à propos d’une œuvre il déclare : « c’est une cigarette… elle eût pu être souche, boite, lunette, foule ». Je voudrais m’arrêter sur le mot souche afin d’esquisser une suite à ma réflexion, car ce qui arrive ici, ce qui se passe ici, n’est ni plus ni moins qu’un signifiant essentiel à la compréhension de la trajectoire picturale de Stéphane Fromm. En effet, la première chose que nous considérons dans les œuvres exposées, ce sont de nombreuses souches et de nombreux Die ungebornen Enkel (en français : les non-engendrés). C’est-à-dire les deux pôles extrêmes 8
de l’oscillation poétique (car créatrice) de la pensée du peintre : naître ou ne pas naître, avec la contradiction interne de la représentation du naître, puisqu’on peut parler aussi bien de cellule-souche de vie que de souche d’arbre mort. Pour aller plus loin dans l’analyse, il conviendrait de « surveiller » et mieux encore de « veiller sur » l’évolution plastique de cette forme-souche, ce à quoi le peintre lui-même nous invite, quand dans le livret Die ungebornen Enkel, il délivre avec une fascinante simplicité le texte d’ouverture commençant par : « Ce qui précède » et se termine par : « Donc à venir, ce qui précède. » • Janvier 2014, retour amont. « Il arrive… », trois poèmes de Michel Mathieu accompagnés de neuf encres présentées à Œdipe-le-Salon. Extraits choisis : Il arrive … beautéphémère qu’au terme du voyage passereau d’aile en aile la beauté se réfugie dans l’aporie du temps sur un visage et se résigne ô ma solaire à recueillir le lieu… au bord du gouffre. II Avril 2021, entretiens. Michel Mathieu : Lors de ma visite d’atelier, il y a quelques jours, tu m’as appris que le mot « lacunaire », que j’avais employé au début de ce texte pour désigner ma façon de rendre compte de ton œuvre, était particulièrement fondamental, eu égard à la conception même de ta peinture. Stéphane Fromm : Où la notion me séduit en effet, c’est que le « lacunaire » n’est pas rien, mais ce qui nous échappe. L’espace n’est pas toujours très occupé dans ma peinture, on pourrait y voir du vide, mais un « espace lacunaire » me parait plus juste. Quand on n’y voit rien, du moins pas grand-chose, alors nait l’aléa ténu qui m’occupe, et s’il n’est pas perdu, fait tenir le tableau. 10
Souche. Encre et huile sur toile, 2020 – 80 x 80 cm. 11
Il s’agit de ce qui passe « entre », car finalement à mes yeux mes peintures ne sont pas si importantes en elles-mêmes, c’est ce qui se passe entre elles, comme si elles créaient en retour des lacunes « hospitalières. » Michel Mathieu : Dans ta future exposition à la Galerie Convergences, prévue pour juin 2021, tu vas montrer de nouvelles formes-souches; je constate qu’elles sont plus colorées que les précédentes, ou peintes sur des fonds plus clairs, flottantes, et parfois dérivantes comme des planètes, en somme libérées. Il y aura aussi, me dis-tu, d’autres formes que tu appelles Clinamen, Allongés, Qui va là. Stéphane Fromm : Au cœur de l’aléatoire : le Clinamen d’épicure, cette petite déclinaison m’a toujours fasciné. Pour moi l’aléa n’est pas seulement hasardeux, car il y a en fait beaucoup d’aléas, surtout celui qui retient, qui porte en lui cette petite déviation empêchant de s’installer, et qui ouvre un monde, ou justement une lacune. Les autres, superflus et parfois séducteurs, se doivent d’être enlevés. L’oulipien Pérec voit dans le Clinamen – selon lui LE mot pour la liberté – la variation que l’on fait subir à une contrainte. Je soupçonne la contrainte de jouer un rôle important dans cette histoire. Tu parles de peintures plus colorées et de formes libérées; je commence souvent avec quelques couleurs, et puis dans les épreuves de la figure, le noir prend le dessus, gardant parfois quelques échos. À un moment, pour les « souches », le noir est devenu trop prenant, trop installé, je dirais maintenant : pas assez lacunaire. Il fallait l’entamer. Alors la contrainte d’entamer par le blanc. Pour les Allongés, l’unique contrainte est celle du format (12 x 25), ce qui interdit la recoupe du papier et le cadrage. Comme si dans un état de semi- conscience, un lieu lacunaire se créait, un lieu prêt à tout. Sont convoqués le champ des séries habituelles, mais aussi ce qui est mis de côté, ce qui n’est pas permis, le très-peu, des références, des formes inhabituelles, la référence à des amis peintres… Les Qui va là entretiennent un lien avec les gardiens de Kafka, et l’interstice accueillant – sans savoir de quel côté il ouvre. Et donc, il y a quelques jours à peine, par hasard, au détour d’une recherche, retomber sur Celan avec ce poème énigmatique : La déchirure de feu chauffée, une petite déviation, caresse et proximité émouvante : « …. Les Qui est là ? criés à l’intérieur d’elle …» 12
Qui va là. Encre et huile sur papier, 2021 – 25 x 18 cm. Qui va là. Encre et huile sur papier, 2021 – 27 x 8 cm. 13
III Ne pas dissimuler la trace. Ultime retour amont pour clore provisoirement mon chemin : une note personnelle de la préface du livre coproduit avec Andrée : Fruits de la passion, il y a plus de vingt ans. (En 1999, nous ne connaissions pas encore Stéphane Fromm). Où donc j’écrivais : « Quand un homme se retourne sur une femme, ou une femme sur un homme, ils voient l’objet de leur curiosité de dos : une forme qui s’éloigne, une image qui se perd dans le lointain… Il en va autrement de la peinture et de la sculpture… elles nous abordent, elles nous répondent… nous abreuvent comme une source, nous purifient comme le vent. Quelle curiosité nous a provoqués ? Je l’ai dit par ailleurs : l’art est une fenêtre et un miroir. à travers l’art, nous sommes à la fois face au monde et à nous-mêmes… Une épreuve qui nous meut, nous émeut, et nous accorde à l’autre. » Michel Mathieu 14
Souche. Encre et huile sur toile, 2020 – 130 x 97 cm. 15
Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 33 x 22 cm. Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 33 x 22 cm. Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 33 x 22 cm. Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 33 x 22 cm. 16
Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 33 x 22 cm. 17
Ultima sigaretta. Encre et huile sur papier, 2020 – 5,5 x 9,5 cm. Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 30 x 30 cm. 18
Souche. Encre et huile sur toile, 2020 – 80 x 80 cm. 19
Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 35 x 24 cm. 20
Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. 21
Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 35 x 24 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. 22
Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. 23
Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. 24
Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. Allongé. Encre et huile sur papier, 2021 – 12 x 25 cm. 25
Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 40 x 40 cm. 26
Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 33 x 22 cm. 27
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Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 20 x 20 cm. Souche. Encre et huile sur toile, 2020 – 20 x 20 cm. 29
Souche. Encre et huile sur carton, 2020 – 24 x 23 cm. Souche. Encre et huile sur papier, 2021 – 20 x 32 cm. 30
Souche. Encre et huile sur papier, 2020 – 58 x 41 cm. 31
Souche. Encre et huile sur carton, 2020 – 23,5 x 15 cm. 32
Souche. Encre et huile sur papier, 2019 – 31 x 29 cm. 33
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Sans titre. Encre et huile sur papier, 2020 – 50 x 42 cm. 35
Sans titre. Encre et huile sur toile, 2020 – 20 x 20 cm. 36
Sans titre. Encre et huile sur toile, 2020 – 30 x 21 cm. 37
Souche. Encre et huile sur toile, 2021 – 60 x 60 cm. 38
Souche. Encre et huile sur toile, 2020 – 55 x 38 cm. 39
Sans titre. Encre et huile sur papier, 2020 – 27 x 19 cm. 40
Clinamen. Encre et huile sur papier, 2020 – 56 x 45 cm. 41
Clinamen. Encre et huile sur papier, 2020 – 20 x 9,5 cm. Sans titre. Encre et huile sur papier, 2021 – 18 x 25 cm. 42
Clinamen. Encre et huile sur papier, 2020 – 49 x 28 cm. 43
Stéphane Fromm, né le 21 juillet 1966 Encore étudiant en philosophie et en logique, au hasard d’une rencontre et par inadvertance, il s’amuse à quelques peintures. Mais comme souvent les choses prennent leur ampleur là où on ne les attend pas, il tournera son attention totalement vers cette pratique, pour lui improbable et toujours surprenante. Autodidacte, donc. Sa peinture est faite de présences incertaines, avec comme pendants techniques, dilutions et effacements. Cela tient souvent à peu de chose, comme la vie, dit-on. 2021 Exposition personnelle, galerie Convergences, Paris, juin. Transistance, galerie Jacques Bivouacé, Pierrefitte, avril-août. 2020 Exposition collective, galerie Convergences, Paris juillet et janvier. Rencontres POZOR d’Art Moderne affiché, Oblik à Clichy, octobre. élans de Natures, galerie Convergences, Paris, décembre. 2019 Exposition personnelle, galerie Convergences Paris Mai 2019 “I love Pink”, galerie Luc Berthier, février. Le Hublot, Ivry, novembre. Salon YIA avec la galerie Gratadou et la galerie Convergences, octobre. Rencontres POZOR d’Art Moderne affiché, Paris, avril. Exposition collective, galerie Patrick Bartoli, Marseille, février. 2018 Exposition collective, galerie Point Rouge, Saint-Rémy, décembre 2018 et janvier 2019. Exposition collective, galerie Convergences, Paris, décembre 2018 et janvier 2019. “S’abstraire”, galerie Point Rouge, Saint-Rémy, septembre. “Clair-Obscur”, galerie Le cabinet d’amateur, mars. 2017 Exposition OBLIK au Pavillon Vendome, décembre 2017 et janvier 2018. Hommage à Emmanuel Rioufol, galerie Satellite , nov 2017 “Le poids de la lune” avec R. laillier et C. Ursin, L’arrivage, Troyes, octobre. Arcité, Fontenay, septembre. “Entrouvertures”, galerie Point Rouge, Saint-Rémy, août. “Minimenta”, galerie Point Rouge, juin. «1certitudes», galerie Oberkampf, avril. “Comme un-5”, livre AREA, Paris, janvier. Faire le point (Fromm, Laillier, Ursin), galerie Point Rouge, Saint-Rémy, novembre. 2016 Minimenta, galerie Point Rouge, Saint-Rémy, juin. “Les désordres d’éros”, galerie Luc Berthier, mai. “Paroles peintes”, galerie Satellite, avril. “Je voulais verifier si tu étais là 2”, galerie Oberkampf. 2015 “Les petits de mes amis”, galerie Luc Berthier. “Je voulais verifier si tu étais là”, galerie Satellite. “Tours et détours”, galerie Satellite. Le pavillon jaune, Paris. 2014 Intermèdes 2, Paris. “Intermèdes”, galerie Oberkampf, Paris. 2013 œdipe le salon, Paris. 2010 Atelier Martel, Paris. Présentement 4, galerie Cour Carrée. 2009 Galerie La Louve, Louftemont, Belgique. 2008 Les peintres de l’agonie, Bruxelles. Galerie Le Marque Page, Pont-sur-Yonne. 2007 Galerie Sellem, Paris. 2006 Mac Paris. 2005 Galerie Nymphea, Paris. Biennale “Au delà du corps”, Aixe-sur-Vienne. Librairie “Le comptoir des mots”, Paris. 44
Tentative d'autoportrait. Encre et huile sur toile, 2020 – 40 x 40 cm. 45
Ultima sigaretta. Encre et huile sur papier, 2020 – 11,5 x 7 cm. 46
Photographies artiste et atelier : Denis Martin et galerie Convergences. Texte : Michel Mathieu. Graphisme : Luc-Marie Bouët. Le catalogue est publié par la galerie Convergences à l’occasion de l’exposition Stéphane Fromm juin 2021. Galerie Convergences 22, rue des Coutures-Saint-Gervais 75003 Paris 06 24 54 03 09 graisvalerie@yahoo.fr www.galerieconvergences.com © Galerie Convergences, Paris 2021 47
Galerie Convergences 10,00 e
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