Trahison Harold Pinter mise en scène Nicolas Liautard - création du 19 au 30 janvier 2018
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Trahison Harold Pinter mise en scène Nicolas Liautard création du 19 au 30 janvier 2018 La Scène Watteau / Place du Théâtre / Nogent-sur-Marne locations 01 48 72 94 94 www.scenewatteau.fr La Scène Watteau est une scène conventionnée subventionnée par la Ville de Nogent-sur-Marne, la DRAC Ile-de-France, le Conseil départemental du Val-de-Marne et la Région Ile-de-France
Trahison Harold Pinter texte français, scénographie et direction Nicolas Liautard collaboration artistique et lumières Magalie Nadaud costumes Sara Bartesaghi Gallo assistée de Simona Grassano avec Fabrice Pierre, Marie-Hélène Roig, Nicolas Liautard, Jean-Yves Broustail L’Arche est l’agent théâtral du texte représenté www.arche-editeur.com production Robert de profil coproduction La Scène Watteau - scène conventionnée de Nogent-sur-Marne La compagnie Robert de profil est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Ile-de-France et le Conseil départemental du Val-de-Marne du 19 au 30 janvier 2018 représentations : du mardi au vendredi à 20h30, le samedi à 16h et 20h30, le dimanche à 15h, relâche le lundi durée estimée 1h30 prix des places de 8 à 23 € La Scène Watteau, Place du Théâtre, Nogent-sur-Marne, face à la station RER E Nogent-Le Perreux locations 01 48 72 94 94 contact La Scène Watteau Benoît Strubbe tél 01 43 24 76 76, b.strubbe@scenewatteau.fr
Note d’intention Emma est galeriste d’art à Londres, elle a entretenu pendant sept ans une relation avec Jerry, agent littéraire, qu'elle a avouée, voici quatre ans à son mari Robert qui est éditeur et aussi le meilleur ami de Jerry. La pièce s'ouvre sur un aveu, non pas un aveu au mari de l'infidélité passée, mais un aveu à Jerry : Emma lui apprend qu'elle a tout dit à son mari Robert. Dans une chronologie à rebours, Pinter retrace les sept années d'une triangulation amoureuse, de la rupture à la rencontre, pour mieux en révéler les lignes troubles et nous livrer une autopsie acérée des sentiments et non-dits amoureux. La structure rétrospective de la pièce oblige l’acteur à se déconstruire ou à se construire à l’envers au cours de la représentation, ce qui est toujours jubilatoire : les acteurs aiment les défis. Cette distance induite par le flashback nous permet d’explorer des chemins de jeu plus sensibles. Et c’est précisément cette tension, entre distance et vérité sensible que nous cherchons, comme toujours, à atteindre. Nicolas Liautard
Propos recueillis Nicolas Liautard met en scène la célèbre pièce de Pinter construite en flashback. Un texte jubilatoire dont il propose également une nouvelle traduction. Nicolas Liautard : Je cherchais une pièce pour deux acteurs que j’estime énormément : Fabrice Pierre et Marie-Hélène Roig. C’est en réfléchissant à trois que nous avons retenu « Trahison » de Pinter. Elle leur correspond à peu près sur les âges, sur les caractères et sur leurs capacités d’acteur. C’est un théâtre qui leur ressemble : un théâtre intime, intelligent, ludique et sensible. L’intérêt de la pièce est qu’elle est racontée à l’envers, dans une forme de flashback. Si cette situation banale d’adultère était narrée à l’endroit, ce serait plat. Le texte prend tout son sens dans sa forme rétrospective où le spectateur prend l’avantage sur les personnages. Connaissant la fin, il peut deviner les non-dits, comprendre de quoi sont faits les silences, les non-réponses, les hésitations. C’est en cela que la pièce est amusante pour le spectateur, mais aussi pour les acteurs qui travaillent à l’envers. C’est presque un jeu de société, une sorte de Cluedo où on a l’impression de mener l’enquête. Trahisons ou trahison ? Nicolas Liautard : Dans la traduction que je propose, avec l’accord de l’Arche éditeur, « Trahison » est au singulier alors que depuis la traduction d’Éric Kahane, on a pris l’habitude du pluriel. Le texte original s’appelle « Betrayal », et il me semble intéressant de ne pas expliquer les différentes trahisons dans le titre, même s’il y en a plusieurs : les personnages se sont trahis eux-mêmes, d’étudiants en littérature, ils sont devenus des marchands. S’ajoutent la trahison dans le couple officiel entre le mari et la femme mais aussi la trahison du couple d’amis. L’une des directions de la traduction a été de mettre en avant le sens. Souvent, les traducteurs qui ne sont pas impliqués directement par le travail au plateau privilégient la forme : la langue de Pinter apparaît alors très rythmée et musicale mais on est un peu à côté par rapport au sens. La pièce est à la fois comique et dramatique, il ne faut surtout pas la tirer dans une direction ou dans une autre. C’est aussi complexe que la vie : quand on prend de la distance, on rit, mais sur le moment, on pleure ! C’est le spectateur qui décidera s’il doit rire ou compatir. Propos recueillis par Isabelle Stibbe pour le journal La Terrasse
Harold Pinter Harold Pinter est né le 10 octobre 1930 dans l'East End, un quartier de Londres qui était à l'époque populaire et industriel. Fils unique de parents juifs (au moment de sa naissance, son père, modeste tailleur, gagne difficilement sa vie), Pinter garde de sa prime jeunesse des souvenirs assez sombres : crise sociale, chômage, montée du nazisme, guerre civile espagnole, campagne antisémite importante en Grande Bretagne. En 1940, ses parents quittent Londres pour échapper aux raids aériens allemands. Profondément marqué par le génocide, il refuse en 1948 de faire son service militaire. « A mes yeux, l'idée de réarmement était ridicule. J'étais conscient des souffrances et des horreurs de la guerre et je n'allais, sous aucun prétexte, contribuer à son entretien. J'ai dit non. Et je dirai encore non. C'est encore plus stupide maintenant ». Il entreprend alors des études d'art dramatique à Londres. Dans les années 1951-1952, il entame une carrière d'acteur, sous le nom de David Baron, publie des poèmes et écrit un roman semi-autobiographique, « Les Nains » (« The Dwarfs »). C'est en 1957 que sa première pièce, « La Chambre » (« The Room »), est représentée à Bristol. Elle attire l'attention d'un producteur de théâtre qui assure la création de sa seconde pièce, « L'Annniversaire » (« The Birthday Party », 1958), à Cambridge, Oxford, puis au Lyric Theatre de Londres. Elle sera retirée de l'affiche au bout d'une semaine. Mais le succès lui vient en 1960 avec « Le Gardien » (« The Caretaker »), « La Collection » (« The Collection », 1961), « L'Amant » (« The Lover », 1963), « Tea party » puis « Le Retour » (« The Homecoming », l1965), qu'il adaptera lui-même pour le cinéma quelques années plus tard. Un an après sa création à Londres, la pièce fut créée à Paris en octobre 1966, dans une mise en scène de Claude Régy. Elle réunissait Pierre Brasseur, Claude Rich, Jean Topart, Emmanuelle Riva, Yves Arcanel et Jacques Rispal. En 1962, Pinter écrit le scénario du film de Joseph Losey, « The Servant ». C'est encore pour Losey qu'il fera l'adaptation de « Accident » en 1967 et de « Le Messager » (« The Go- Between ») en 1969. Parallèlement à sa carrière de dramaturge, Pinter exerce des activités de comédien, notamment dans ses propres pièces (il a repris le rôle de Lenny du « Retour » en 1969). Il a également réalisé un long métrage, tiré de la pièce de Simon Gray, « Butley », en 1973. Il revient à la scène en 1971 avec « C'était hier » [« Old Times »), et depuis 1973 met en scène des pièces créées au National Theatre. Dès lors, il est présent sur tous les fronts : cinéma avec l'adaptation de « À la recherche du temps perdu » (1972) et de « La Femme du lieutenant français » (1980), radio et télévision, théâtre avec « No Man's Land » (1975), « Trahisons » (« Betrayal », 1978), « The Hot House », (1980), « Un pour la route » (« One for the Road », 1984), « Le Nouvel ordre du Monde » (« New World Order », 1991), « La lune se couche » (« Moonlight », 1993), « Ashes to Ashes » (1996), « Celebration » (2000). Il a publié en 1998-99 un recueil de poésies et de textes politiques, « Various voices », publié en France en décembre 2000. Lauréat de nombreux prix, Harold Pinter reçoit le prix Nobel de littérature en 2005. Il s’éteint à Londres le 24 décembre 2008.
L’équipe du spectacle Nicolas Liautard Né en 1967, Nicolas Liautard signe sa première mise en scène à l'occasion du Festival international de théâtre universitaire de Nanterre-Amandiers avec « Le Procès » de Kafka. Il met en scène « La République Livre I » de Platon, « La Folie du Jour » de Maurice Blanchot, « Hyménée » de Nicolas Gogol, « Ajax » de Sophocle, « Amerika » de Kafka, « Pouvais-je te demander de bien vouloir te déplacer de quelques millimètres » (Christophe Tarkos), « Le Nez » de Nicolas Gogol, « L’Avare » de Molière, « Blanche Neige » (tradition populaire), « Zouc par Zouc » entretien de Zouc avec Hervé Guibert, « Le Misanthrope » de Molière, « Meine Bienen. Eine Schneise » pièce musicale de Klaus Händl musique d’Andreas Schett/Franui présentée au Festival de Salzbourg en 2012, « Littlematchseller Petite marchande d’allumettes » d’après H.C. Andersen et le film de James Williamson, « Scènes de la vie conjugale » et « Après la répétition » d’Ingmar Bergman. Il écrit et met en scène « Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé » et « Balthazar ». Depuis 2006, il est directeur artistique de La Scène Watteau. Marie-Hélène Roig Née en 1971, Marie-Hélène Roig suit la formation du Cours Florent. Au théâtre, elle joue notamment sous la direction de Frédéric Aspisi ; de Muriel Mayette dans « Clitandre » de Corneille ; de Eric Ruf dans « Du désavantage du vent » et dans « Les Belles endormies du bord de scène » ; de Philippe Calvario dans « Ma Solange comment t’écrire mon désastre » de Noëlle Renaude ; de Philippe Berling dans « Feu la mère de madame » de Feydeau et « Le Mariage de Figaro » de Beaumarchais ; de Rodolphe Dana dans « Égophonie », également avec Eléonora Rossi. Avec le collectif Les Possédés, elle joue dans « Le Pays lointain » et « Derniers remords avant l’oubli » de Jean-Luc Lagarce, dans « Oncle Vania » de Tchekhov, dans « Merlin ou la Terre dévastée » de Tankred Dorst, dans « Planète » de Evguéni Grichkovets, dans « Bullet Park », dans « Tout mon amour » et dans « Platonov ». Au cinéma, elle tourne avec Jean-Michel Verner dans « Jeu de cons ». Fabrice Pierre Né en 1968, Fabrice Pierre se forme à l’École de la Comédie de Saint-Étienne. Il travaille avec André Fornier (« Dom Juan », « Roméo et Juliette », « Les Caprices de Marianne », « Germinal »), Anne Courel (« La Noce chez les petits bourgeois », « Le Collier », « Méfions- nous de la nature sauvage »), Sophie Lannefranque (« Ventre Amérique », « Murders »), Philippe Vincent (« Mon pays en pièce »), Philippe Faure (« Les Liaisons dangereuses »). Il part deux ans au Québec où il collabore à Montréal avec la compagnie Trans-théâtre (« Prise de sang », « Exodus »). Il travaille par la suite avec Anne Alvaro (« L’Île des esclaves »), Guillaume Delaveau (« Philoctète », « La Vie est un songe », « Massacre à Paris »), Fred Cacheux (« Mojo »), Nicolas Liautard (« Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé », « Scènes de la vie conjugale »), Paul Desveaux (« Les Brigands », « L’Orage »), Paulo Correia et Gaële Boghossian (« Stop the tempo ! », « Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio », « Antigone », « Médée »). Il met en scène « Fusil de chasse » de Yasushi Inoué, « Yvonne, princesse de Bourgogne » de Gombrowicz, « Le Jour se lève, Léopold » de Serge Valletti, « Robin des Bois », « Pièces en un acte » de Tchekhov. Au cinéma, il tourne sous la direction de Jean Becker, Jean-Pierre Denis. Jean-Yves Broustail Né en 1963. Jean-Yves Broustail est comédien de Robert de profil depuis sa création. Il travaille sous la direction de Nicolas Liautard (« Le Procès », « Le Bonheur après l'assaut », « Hyménée », « Amerika », « L’Avare », « Le Misanthrope », « Il faut toujours terminer qu’est- ce qu’on a commencé », « Scènes de la vie conjugale »), Marion Suzanne (« Bouvard et Pécuchet »), Fabrice Pierre (« Pièces en un acte »).
Renseignements pratiques prix des places de 8 à 23 € tarif normal : 23 €, tarif moins de 26 ans : 10 €, tarif plus de 65 ans et groupes : 20 €, tarif demandeurs d’emploi : 18 € tarif abonné adulte : 16 €, tarif abonné jeune public : 8 € locations par téléphone 01 48 72 94 94 en ligne sur le site www.scenewatteau.fr à l’accueil de La Scène Watteau / Place du Théâtre / Nogent-sur-Marne FNAC Billetterie, theatreonline, billetreduc comment venir à La Scène Watteau Place du Théâtre (ancienne Place de l’Europe) / Nogent-sur-Marne Autoroute A4 au niveau de la Porte de Bercy, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche. La Scène Watteau est à 500 m de la sortie d’autoroute. RER E station : Nogent-Le Perreux. Temps moyen du trajet Paris/Magenta - Nogent : 20 minutes La Scène Watteau est juste en face de la station.
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