Troubles du langage et des apprentissages - Repères pour l'accompagnement et le soin - Psycom
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SOINS, ACCOMPAGNEMENTS ET ENTRAIDE Troubles du langage et des apprentissages Repères pour l’accompagnement et le soin
SOINS, ACCOMPAGNEMENTS ET ENTRAIDE
Troubles du langage
et des apprentissages
SOMMAIRE
Quelques repères 3
Difficultés d’apprentissage :
les premières mesures 5
Parcours de soins :
comment s’orienter 6
Mesures d’aménagement
et d’accompagnement 7
Quelques points clés 11
Élaboration de la brochure 12
Adresses utiles 12
En savoir plus 13
Sources 13
2 Troubles du langage et des apprentissages
Certains enfants rencontrent des difficultés Quelques repères
à maîtriser le langage oral, à communiquer,
ou à apprendre à l’école. Ces difficultés sont De quoi parle-t-on ?
l’un des principaux motifs de consultation en
pédopsychiatrie. Le terme de « troubles Dys » désigne couram-
ment différents troubles du langage et des
Elles se situent à la croisée des domaines édu- apprentissages survenant au cours de l’en-
catif, pédagogique, rééducatif, psychologique, fance. Ces troubles, s’ils persistent, peuvent
et médical (lorsque les troubles nécessitent se décliner de la façon suivante : dysphasie,
un soin). dyslexie, dysorthographie, dyscalculie,
dyspraxie, dysgraphie.
De quels troubles du langage
et des apprentissages parle-t-on ? La description de ces troubles varie en
fonction des classifications médicales1 et de
Ceux repérés par l’entourage de l’enfant, l’évolution des connaissances.
ceux révélés par la situation scolaire, ceux
mis en évidence lors de bilans spécifiques L’état actuel des données disponibles
(psychologique, orthophonique, psychomo- ne permet pas de fournir un taux
teur, etc.) ? Ou ceux qui répondent aux critères de prévalence précis du nombre
diagnostiques des classifications médicales d’enfants concernés par un trouble
(CFTMEA, DSM, CIM) ? Quels sont les intérêts des apprentissages en France.
et les limites de ces différents repérages ?
Quelles sont les aides pédagogiques,
rééducatives ou thérapeutiques ?
Quelles actions peuvent être mises à dis-
position des enfants, des enseignants et
des familles ? Plus largement, comment
parents, enseignants, rééducateurs et soi-
gnants appréhendent-ils les troubles du
langage et des apprentissages des enfants
et adolescents ?
Cette brochure tente de répondre à ces
questions.
1
CFTMEA - Classification française des troubles mentaux
de l’enfant et de l’adolescent (révision 2012).
CIM 10 - Classification internationale des maladies
mentales.
DSM 5 - Manuel statistique et diagnostic des troubles men-
taux (5e révision 2013) - American Psychiatric Association.
Troubles du langage et des apprentissages 3Les conséquences des troubles du langage Dyscalculie (troubles des fonctions logi-
et des apprentissages chez l’enfant sont co-mathématiques) : difficultés persistantes
variables et dépendent : et invalidantes à acquérir et à maîtriser ce
qui touche aux chiffres, aux calculs et
– d u degré et de la nature des troubles valeurs numériques et au raisonnement
identifiés ; hypothético-déductif.
– de la présence éventuelle de troubles
associés (comorbidités) ; Dyspraxie : difficultés persistantes et inva-
– du développement spontané lidantes à réaliser certains gestes et actions
de compensations ou stratégies volontaires complexes (ex. : la capacité à se
de contournement ; situer dans l’espace et/ou la coordination des
– de l’évolution liée à un accompagne- mouvements).
ment pédagogique ;
– de la précocité du diagnostic Les troubles des apprentissages
et de la continuité des interventions (« Dys ») et le trouble déficitaire de
thérapeutiques engagées l’attention avec ou sans hyperactivité
– de l’environnement et de la qualité (TDAH) sont souvent associés dans
du soutien familial. le langage courant. Toutefois, les
problématiques ne sont
Lexique des « Dys » pas les mêmes et les indications qui
en découlent, notamment
Dysphasie : difficultés persistantes et inva- diagnostiques et thérapeutiques,
lidantes à acquérir le langage, à s’exprimer diffèrent.
oralement (difficultés dans l’articulation de la
parole et/ou dans l’organisation des phrases, •L
es « troubles Dys » renvoient
paroles peu compréhensibles, problèmes de aux difficultés persistantes et
compréhension du langage oral). invalidantes qu’un enfant peut
rencontrer dans l’appropriation du
Dyslexie : difficultés persistantes et invali- langage oral et/ou dans l’acquisition
dantes dans l’acquisition du langage écrit : des connaissances scolaires de base
association entre les signes écrits (graphèmes) (lire, écrire, compter).
et les sons (phonèmes), et incapacité à saisir
rapidement un mot dans sa globalité. Le • Le Trouble déficitaire de l’attention
déchiffrement se fait lentement avec des avec ou sans hyperactivité (TDAH)
erreurs. La dyslexie est très souvent associée renvoie aux difficultés qu’un enfant
à la dysorthographie (trouble d’acquisition peut rencontrer dans ses capacités
de l’orthographe). à se concentrer et à rassembler son
attention2 .
Dysgraphie : difficultés persistantes et inva-
lidantes rencontrées dans l’inscription de la
trace écrite et l’organisation de l’écriture. 2
DSM-5, CIM 10, CFTMEA.
4 Troubles du langage et des apprentissagesPoint de vigilance La situation d’apprentissage fait intervenir
des facteurs physiques, psychiques et rela-
L’entrée dans le langage oral est un enjeu tionnels. L’enfant apprend à :
important dans les premières années du – mobiliser sa curiosité ;
développement de l’enfant. – accepter de ne pas savoir ;
Un retard à ce niveau doit alerter l’entourage – se lancer et pouvoir essayer ;
et être pris en compte. – se tromper et recommencer…
En cas de simples décalages dans l’acquisition
du langage, les programmes de prévention Les enseignants et les parents ont un rôle
et de soutien aux compétences des enfants particulièrement important pour repérer un
peuvent être initiés au sein des PMI, des enfant en difficulté dans les acquisitions
crèches ou des écoles maternelles. scolaires.
Si le retard persiste, il est indispensable Lorsque des difficultés sont identifiées,
d’orienter vers des spécialistes du soin pour les premières réponses sont pédagogiques.
distinguer si ce retard est lié à une difficulté Des mesures adaptées aux difficultés de l’en-
passagère ou un problème de développement fant (temps de soutien, ateliers pédagogiques,
persistant (éventuellement lié à un trouble intervention du RASED 3 , PPRE 4 …) peuvent
sensoriel, à une pathologie génétique, neu- suffire à le remettre dans des conditions
rologique ou psychiatrique). favorables pour apprendre.
Avant l’entrée à l’école, des signes
peuvent avoir été identifiés par les
Difficultés d’apprentissage : professionnels de la petite enfance
les premières mesures (crèche, PMI…).
Il est important d’en parler avec
les équipes enseignantes qui
L’entrée dans les apprentissages scolaires accompagneront l’enfant tout au long
est un moment clé du développement de tout de sa scolarité.
enfant. Cela conditionne son futur équilibre
personnel et social.
Au-delà de sa fonction de socialisation,
l’école permet à tous les enfants d’accéder
à un socle commun de connaissances : lire,
écrire, compter.
3
Réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté.
4
Projet personnalisé de réussite éducative.
Troubles du langage et des apprentissages 5Parcours de soins :
comment s’orienter ?
Lorsque les difficultés de langage et/ou
d’apprentissages s’installent malgré les pre-
mières mesures d’accompagnement mises
en place, une orientation vers les soins est
alors envisagée.
Il existe trois niveaux de recours aux soins,
qui dépendent du degré de complexité de Des équipes spécialisées pluridisciplinaires
la situation de l’enfant 5 . proposent ce suivi dans le cadre de structures
ou réseaux de proximité, tels que :
Premier niveau – certains réseaux de professionnels
libéraux (Réseaux Dys) ;
Ce premier niveau concerne les situations – certains centres médico-
simples pour lesquelles il est possible de psychologiques (CMP) ou centres
poser un diagnostic facilement. médico-psycho-pédagogiques (CMPP) ;
Dans ce cas, une prise en charge de proximité, – certains services d’éducation
assurée par le médecin de l’enfant (généraliste spécialisée et de soins à domicile
ou pédiatre) et les différents professionnels (SESSAD) ;
qui le reçoivent (orthophoniste, psycho- – certains centres d’action médico-sociale
motricien, psychologue, ergothérapeute, précoce (CAMPS).
orthoptiste, etc.) est adaptée. Ces structures et réseaux sont composés
d’un médecin, coordonnateur et responsable
Deuxième niveau du projet de soins, et de professionnels
spécialisés (orthophoniste, psychologue,
Il concerne des situations complexes où le neuropsychologue, psychomotricien, ergothé-
diagnostic est plus difficile à poser (présence rapeutes, orthoptistes…). Ils se coordonnent
de troubles psychologiques, cognitifs, senso- pour proposer des approches diverses et
riels, somatiques ou autres associés). complémentaires, individuelles ou collectives.
Ces situations font intervenir plusieurs pro-
fessionnels et nécessitent une coordination Troisième niveau
des soins.
Ce dernier niveau concerne les situations les
plus complexes qui relèvent de l’expertise
des Centres de référence des troubles spé-
cifiques du langage et des apprentissages
5
Comment améliorer le parcours de santé d’un enfant avec
(CRTLA).
troubles spécifiques du langage et des apprentissages ?
Guide parcours de santé (HAS).
6 Troubles du langage et des apprentissagesCes centres proposent des consultations Mesures d’aménagement
hospitalières spécialisées. et d’accompagnement
Ils réalisent des investigations approfondies
multidisciplinaires6 des troubles du langage Les aménagements pédagogiques
et des apprentissages, ainsi que des troubles
associés, souvent présents dans ces formes Parallèlement aux investigations et aux soins
complexes (association avec un TDAH ou un engagés, des mesures d’aménagement sco-
trouble du spectre autistique par exemple). laire sont souvent utiles pour accompagner
les enfants présentant des difficultés ou des
Les enfants concernés par troubles du langage et des apprentissages.
une difficulté ou un trouble
d’apprentissage sont amenés à À l’école, des réunions régulières en présence
rencontrer des professionnels de des parents permettent la mise en place
formations et d’horizons variés, d’aménagements pédagogiques définis
proposant des approches diverses, dans le cadre d’un Plan d’accompagnement
complémentaires et intégratives7 : personnalisé (PAP).
– intervenants scolaires : en Le PAP répond aux besoins des élèves qui
première ligne les enseignants, connaissent des difficultés scolaires liées à
les enseignants spécialisés, les un ou plusieurs troubles des apprentissages.
psychologues et médecins scolaires Il peut être proposé par l’équipe pédagogique
et les intervenants du RASED ; ou la famille et nécessite l’avis du médecin de
– intervenants du domaine médical : l’Éducation nationale.
médecin généraliste, pédiatre, Il permet la mise en place d’aménagements
pédopsychiatre, neuropédiatre, ORL, pédagogiques tels que :
généticien, médecin de rééducation ; – aider à la compréhension des consignes
– d ifférents professionnels en charge et des informations (reformulation…) ;
des investigations spécialisées, – décomposer les consignes et
des rééducations et remédiations informations complexes (utiliser de
spécialisées : orthophoniste, préférence des consignes simples) ;
psychologue, neuropsychologue, – adapter et aménager les supports ;
psychomotricien, orthoptiste, – veiller à la bonne installation de l’élève
ergothérapeute. dans la classe en fonction des temps
d’activités ;
– visibilité et clarté des affichages ;
– privilégier l’agenda au cahier de textes,
etc.
6
Pédopsychiatrie, neurologie, génétique, endocrinologie, La mise en place d’un PAP ne relève pas
ophtalmologie, médecine de rééducation et réadaptation,
d’une décision de la Maison départementale
bilans psychologiques et paramédicaux.
des personnes handicapées (MDPH).
7
Une approche intégrative regroupe toutes les techniques
qui peuvent être utiles à la personne.
Troubles du langage et des apprentissages 7Un dossier MDPH de demande de recon-
naissance de handicap comprend :
– une partie administrative remplie
par les parents ;
– un certificat médical rempli
par le médecin qui coordonne les soins ;
– une partie comportant les informations
scolaires issues de l’équipe pédago-
gique, présentant les difficultés
et les besoins de l’enfant.
La commission des droits et de l’autonomie
des personnes handicapées (CDAPH) étudie
les dossiers et attribue les aides et compen-
sations qui paraissent adaptées à la situation.
Rappelons que la notion de « situation de
handicap » est temporaire.
C’est pourquoi le dossier est régulièrement
renouvelé et mis à jour, en fonction de l’évo-
lution de la situation de l’enfant.
Lorsque l’on parle de troubles
du langage et des apprentissages,
le terme de handicap peut questionner
Reconnaissance d’une situation les enfants et leurs parents ainsi
de handicap que les soignants et les enseignants.
Le médecin consultant qui accom-
Pour les enfants présentant un ou des troubles pagne la famille dans sa demande
d’apprentissages avec un fort retentissement de reconnaissance MDPH aide à :
sur leur adaptation scolaire, la reconnaissance – définir les termes employés ;
d’une situation de handicap peut ouvrir des – discuter avec la famille et l’enfant
droits à différentes aides et compensations. des doutes et questionnements
Cette reconnaissance nécessite de faire une que cette démarche peut soulever ;
demande auprès de la Maison départementale – expliquer les effets de la recon-
des personnes handicapées (MDPH). naissance de handicap (rapport
Les MDPH ont pour mission l’accueil, l’in- bénéfices/risques) ;
formation, l’accompagnement et le conseil – expliquer les aides et compensations
des personnes handicapées et de leurs proposées.
proches, ainsi que l’attribution des droits à
compensation.
8 Troubles du langage et des apprentissagesSoutien et aménagements scolaires L’enseignant référent handicap (ERH) est
un enseignant spécialisé qui assure la liai-
Dans les situations les plus complexes, pour son entre l’équipe scolaire et la MDPH (voir
lesquels un dossier de reconnaissance du page 10).
handicap auprès de la MDPH a été constitué,
un projet personnalisé de scolarisation (PPS) L’auxiliaire de vie scolaire (AVS) ou l’accom-
est alors élaboré, avec l’aide de « l’enseignant pagnant·e d’élèves en situation de handicap
référent » handicap. (AESH) est une personne présente en classe,
Le PPS définit et coordonne les modalités aux côtés de l’enfant, et qui peut l’aider
de déroulement de la scolarité et les actions pour lire, écrire, se concentrer, se recentrer,
pédagogiques, psychologiques, éducatives, ou reformuler les consignes données par
sociales, médicales et paramédicales répon- l’enseignant.
dant aux besoins particuliers des élèves en Le rôle de l’AESH ou de l’AVS est défini par
situation de handicap. l’enseignant référent, au cours des réunions
de PPS. Le recours à l’AESH ou à l’AVS doit
Ce PPS peut, en fonction des besoins identi- être mesuré, longuement discuté et réguliè-
fiés, donner accès à certaines aides : rement réévalué avec l’enfant, sa famille, les
un·e accompagnant·e d’élèves en situation enseignants et les thérapeutes.
de handicap (AESH) ou un·e auxiliaire de vie L’objectif de l’AESH ou de l’AVS est de sou-
scolaire (AVS) ; tenir l’enfant sans « faire à sa place ».
– une orientation vers une classe
spécialisée (ULIS : Unité localisée pour Des aides matérielles (ordinateur ou tablette
l’inclusion scolaire) ou un établissement par exemple), des aménagements pour les
médico-social adapté (IME, EMP, examens et les contrôles (temps supplémen-
EMPro, etc.) ; taire, assistance ou secrétariat, etc.) peuvent
– des aides financières, pour compenser également être demandés auprès du médecin
les pertes de salaire des parents, désigné par la commission des droits et de
financer les frais de garde ou l’autonomie des personnes handicapées
d’accompagnement ou certains frais de (CDAPH).
prise en charge, qui ne relèvent pas de
l’Assurance maladie (psychomotricien,
psychologue, ergothérapeute, etc.).
Troubles du langage et des apprentissages 9Classes spécialisées
Lorsque la scolarité en milieu ordinaire s’avère
trop éloignée des possibilités de l’enfant, une
orientation vers une classe spécialisée (ULIS)
peut être pertinente.
Ces classes, confiées à un enseignant spécia-
lisé, accueillent des enfants dont les difficultés
ne permettent pas d’envisager une scolarisa-
tion continue dans une classe ordinaire, mais
qui peuvent bénéficier, au sein d’une école
ou d’un collège, d’une scolarisation adaptée.
Une orientation vers une classe SEGPA 8
L’enseignant spécialisé de l’ULIS propose un peut être proposée en fin de CM2 ou de
enseignement adapté, combiné à une inclu- 6 e, pour des enfants qui présentent des
sion en classe ordinaire, pour les matières difficultés scolaires moins sévères, afin
dans lesquelles l’enfant peut effectuer des qu’il ou elle poursuive l’apprentissage des
apprentissages scolaires à un rythme proche savoirs fondamentaux à son rythme, en
de celui des autres élèves. petit effectif dans un environnement adapté.
Une orientation en ULIS relève d’une déci- Cette orientation ne relève pas d’une
sion de la MDPH. demande auprès de la MDPH.
Enfin, les enfants en très grande difficulté
dans leurs apprentissages (et souvent en dif-
ficulté sur d’autres plans également) peuvent
bénéficier, au cours de leur parcours, d’une
orientation (à temps partiel ou temps plein)
vers un établissement médico-social.
Ces structures, IME (institut médico-éducatif)
ou EMP-EMPro (externat médico-pédago-
gique-professionnel), accueillent et proposent
des soins et un enseignement spécialisé aux
enfants atteints de troubles des fonctions
cognitives (mémoire, langage, attention,
raisonnement, logique, etc.).
Une orientation vers un établissement de
ce type relève d’une décision de la MDPH.
8
Section d’enseignement général et professionnel adapté.
10 Troubles du langage et des apprentissagesQuelques points clés • En fonction de la situation, il est possible
de demander auprès de la MDPH,
• L’entrée dans le langage et les apprentis- la reconnaissance d’une situation
sages scolaires sont des étapes de handicap.
incontournables et fondatrices Celle-ci ouvre droit à des mesures
pour tout enfant. d’accompagnement, d’orientation,
• Les difficultés d’apprentissage scolaire de compensation, et l’attribution
d’un enfant ne relèvent pas forcément d’aides matérielles et humaines,
d’une pathologie. à réévaluer périodiquement.
• Les premières mesures pour soutenir • Des rencontres régulières entre
un enfant en difficulté relèvent de l’entou- l’entourage familial et les professionnels
rage familial, des équipes enseignantes qui interviennent auprès d’un enfant
et d’animation, du médecin traitant. concerné par un trouble des apprentis-
• Il est possible de mettre en place sages (Dys) sont indispensables.
des mesures d’aménagement scolaire Elles permettent de discuter,
simples et personnalisées efficaces. de décider et d’ajuster les aménagements
• Lorsque les difficultés d’apprentissage ou les soins proposés, en fonction
persistent, il convient d’investiguer plus de chaque situation particulière.
avant, afin de poser ou non le diagnostic
de « troubles Dys ».
• Les troubles spécifiques du langage
et des apprentissages, couramment
nommés « troubles Dys », nécessitent
des investigations et des réponses
spécialisées, coordonnées et hiérarchi-
sées selon trois niveaux de soins.
Troubles du langage et des apprentissages 11Élaboration de la brochure Adresses utiles
Cette brochure a été rédigée en 2019 par • Association Le cartable fantastique
les Dres Évelyne Lenoble et Maryse Lévy- www.cartablefantastique.fr
Rueff, en lien avec Psycom et mise à jour en • École des parents et des éducateurs
juin 2022. (EPE)
www.ecoledesparents.org
La Dre Lenoble est pédopsychiatre, prati- • Éditions Tom pousse
cien hospitalier au GHU Paris Psychiatrie & www.tompousse.fr
Neurosciences, Pôle Sainte-Anne (Paris) et • Éduscol
responsable d’un Centre référent pour les www.eduscol.education.fr
troubles du langage et des apprentissages • Enfant différent : Enfance & handicap,
(CRTLA). Informations & ressources
Déclaration de liens d’intérêts : aucun www.enfant-different.org
• Fédération française des DYS
La Dre Lévy-Rueff est pédopsychiatre, pra- www.ffdys.com
ticien hospitalier au CRTLA du GHU Paris • Fédération nationale des réseaux
Psychiatrie & Neurosciences, Pôle Sainte- de santé troubles du neuro-développe-
Anne (Paris). ment et des apprentissages de l’enfant/
Déclaration de liens d’intérêts : aucun adolescent (FNRS-TNA)
www.federeseauxdys.org
• Handissimo
www.handissimo.fr
• Maisons départementales
des personnes handicapées (MDPH)
www.mdph.fr
• Ministère de l’Éducation nationale
www.education.gouv.fr
12 Troubles du langage et des apprentissagesEn savoir plus
– Psycom : www.psycom.org – Troubles « dys » de l’enfant - Guide
– Circulaire du 22 novembre 2018 relative ressources pour les parents, INPES,
à la mise en place des plateformes 2009
d’orientation et de coordination dans – Expertise collective. Dyslexie,
le cadre du parcours de bilan dysorthographie et dyscalculie.
et d’intervention précoce pour Bilan des données scientifiques,
les enfants avec des troubles Inserm, 2007
du neurodéveloppement.
– La mallette des parents au numérique :
www.education.gouv.fr Sources
– Comment améliorer le parcours
de santé d’un enfant avec troubles • AFPSSU, La santé à l’école, Dunod, 2016
spécifiques du langage et des • Bergès J., Bergès-Bounes M., Jean-
apprentissages ?, HAS, 2017 Calmettes S., Que nous apprennent
– Parcours de santé d’un enfant avec les enfants qui n’apprennent pas ?,
troubles spécifiques du langage et des Érès, 2012
apprentissages - Rôle de l’enseignant, • Catheline N., Psychopathologie
HAS, 2017 de la scolarité, Elsevier Masson, 2012
– Parcours de santé d’un enfant avec • Chagnon J.-Y., Approche clinique des
troubles spécifiques du langage et des troubles instrumentaux (dysphasie,
apprentissages - Rôle du médecin dyslexie, dyspraxie), Dunod, 2018
de l’enfant intervenant dans le premier • Lenoble E., Durazzi D., Troubles d’appren-
niveau de recours aux soins, HAS, 2017 tissage chez l’enfant : comment savoir ?
– Troubles Dys - Guide d’appui pour Écouter, observer, aider, Lavoisier, 2014
l’élaboration de réponses aux besoins • Lenoble E., Les troubles d’apprentissage,
des personnes présentant des troubles in Traité de Santé Publique, Flammarion,
spécifiques du langage, des praxies, 2007
de l’attention et des apprentissages, • Mazet J., Xavier J., Cohen D., Troubles
CNSA, 2014 intellectuels et cognitifs de l’enfant
– Parcours de soins des enfants et de l’adolescent. Apprendre, connaître,
et des adolescents présentant penser, Lavoisier, 2016
des troubles du langage et des •R obel L., Les troubles des apprentis-
apprentissages, Commission nationale sages : 100 questions/réponses,
de la naissance et de la santé de Ellipses, 2017
l’enfant, 2013
– Réussir son orientation et sa vie
professionnelle quand on est DYS,
Fédération des DYS, 2014
Troubles du langage et des apprentissages 1314 Troubles du langage et des apprentissages
Rédactrice en chef : Aude Caria (Psycom)
Rédaction : Dre Évelyne Lenoble
et Dre Maryse Lévy-Rueff (GHU Psychiatrie et neurosciences) et Céline Loubières (Psycom)
Relecture : Dre Françoise Moggio (ASM 13)
Etat d’Esprit-Stratis / Impression Jouve © AdobeStock/©Faune, Alice Savoie / Cnap
Troubles du langage et des apprentissages 15SOINS, ACCOMPAGNEMENTS ET ENTRAIDE
0S2 / ©Psycom juin 2022
Troubles du langage
et des apprentissages
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