Étude de l'impact socio-économique de la Pro League sur l'économie belge - Deloitte
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Table des matières Avant-propos 1 Synthèse 2 Introduction 5 Périmètre et méthodologie 6 L’évolution du football professionnel en Belgique 12 L’organisation de la Pro League 14 Revenus des clubs de football belges 16 Coûts des clubs de football belges 28 Transferts 30 Etudes de cas 33 L’impact économique de la Pro League 36 L’impact social 44 Community & Social Responsibility 46 Supporters 49 Jeunes 53 Annexes 55 © PhotoNews
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Avant-propos La saison 19/20 sera de toute évidence marquée par la crise exceptionnelle du COVID-19, qui changera le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cependant, il convient de ne pas négliger l’évolution positive qu’ont connue nos clubs belges ces dernières années, en termes de chiffre d’affaires mais aussi d’impact économique et social sur l’économie belge. Les clubs continuent d’accroître leur importance et leur contribution à l’économie nationale et se positionnent comme des acteurs clés du développement social de notre pays. Nous ne pouvons cependant négliger d’autres enseignements de ce rapport annuel. Une diminution des résultats des transferts, des coûts de salaires (trop ?) élevés et des commissions versées aux agents qui tardent à diminuer sont autant de facteurs qui affectent la rentabilité du secteur et Pierre François constituent autant de défis à relever pour les clubs belges, s’ils veulent assurer leur pérennité dans le CEO Pro League contexte actuel. Nous devrons tirer parti des leçons du passé pour assurer la stabilité des clubs belges dans le futur. La troisième édition du « Rapport sur l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge » de Deloitte porte sur les chiffres de la saison 18/19 et permet de découvrir l’évolution de notre activité au cours des trois dernières saisons. Pierre François CEO Pro League Le football professionnel belge a connu une croissance significative de ses revenus au cours de la saison 18/19, malgré l'opération "Mains propres". Toutes les catégories de revenus opérationnels ont augmenté, soutenues par une campagne européenne réussie qui a repositionné nos clubs belges sur la scène européenne. Il n'est donc pas surprenant que la saison 18/19 ait été la première saison où plus d'un milliard d'euros a été dépensé dans l'économie belge grâce à l'existence du football professionnel belge. Le football belge confirme son évolution positive en termes de revenus, et ce depuis plusieurs saisons. Parallèlement à leur impact économique, les clubs de la Pro League investissent de plus en plus dans les activités sociales, ce qui leur permet d’assumer un rôle crédible vis-à-vis de la société et de tirer parti de la notoriété de leur marque au niveau local. L'investissement continu des clubs dans les Sam Sluismans académies de jeunes montre leur volonté de former et d'amener les talents au sommet, confirmant Partner Deloitte Belgium ainsi la position de notre pays en tant que nation de football talentueuse. D'autre part, les clubs sont confrontés à des coûts salariaux et des frais d'agent de plus en plus élevés. La maîtrise des coûts sera un défi majeur pour les clubs à l'avenir, en particulier avec la crise actuelle du COVID-19, qui mettra sous pression la capacité des clubs à confirmer la tendance positive de leurs revenus des saisons passées. Sam Sluismans Partner Deloitte Belgium 1
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Synthèse Évolution du football professionnel : Chiffres clés de la saison 18/19 Les revenus totaux se sont élevés à Rapport coûts salariaux/revenus 378,5 millions d'euros 55,2% soit une augmentation de 18% par rapport à 17/18 Résultat net des transferts Les droits télévisés sont passés à 22,4 millions d'euros 84,3 millions d'euros 22% des recettes totales Commissions des agents Les revenus de sponsoring 45,3 millions d'euros 76,2 millions d'euros Les 5 premiers agents Les primes de participation de l’UEFA 37% du total des commissions 63,6 millions d'euros (le montant a doublé dû à la bonne campagne européenne de 18/19) 12 clubs avec un actionnaire majoritaire belge (au 30/06/2019) L'impact du COVID-19 sur les revenus du football professionnel belge est estimé à une diminution de 25% des revenus totaux en 19/20 Les salaires des joueurs 249 millions d'euros (salaire annuel moyen de 233.000 euros) 2
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Impact économique : Chiffres clés de la saison 18/19 Produit brut Impôts 1,1 milliard d'euros 88 millions d'euros Valeur ajoutée brute TVA collectée 630 millions d'euros 112 millions d'euros Emplois 4.095 emplois Impact social : Chiffres clés de la saison 18/19 Community & Social Responsibility Supporters Jeunes Projets sociaux Clubs de supporters Minutes jouées enregistrés 300 98.717 457 Budget annuel mis Nombre de jeunes à disposition Nombre de followers sous contrat 1,8 million sur les réseaux sociaux 261 4,8 million d‘euros Nombre de personnes participant aux projets 62.868 3
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Introduction La troisième édition de notre rapport se concentre sur l'impact économique et social du sport le plus populaire et le plus médiatisé en Belgique. Dans la lignée des éditions précédentes, nous examinerons plus en profondeur l’évolution de la situation financière de la Pro League et de nos clubs de football professionnels (en termes de revenus, de salaires des joueurs, de frais d'agent...). Nous nous pencherons également sur l'impact que les transferts de joueurs ont sur les clubs, cet élément faisant partie intégrante de leur modèle économique. Dans le chapitre sur l'impact économique, nous examinerons comment ces évolutions se traduisent en produit brut, valeur ajoutée, emplois et contributions fiscales pour l’économie belge. Outre l'impact économique, le rôle social que les clubs de football professionnels remplissent prend une importance croissante. L'édition de cette année reconnaîtra largement cet effort, tant de la part des clubs professionnels que de la Pro League. Ce rapport abordera également l'événement qui a touché tant d'entreprises cette année, et non d’une moindre manière le football (professionnel), la crise du COVID-19. Notre rapport donne une estimation des conséquences financières de cette crise sur le football professionnel belge, tant pour la saison 19/20 (approximation basée sur les chiffres de 18/19) que pour la saison prochaine 20/21. 5
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Périmètre Le rapport évalue l’impact socio-économique des acteurs suivants : 1. Les clubs de football belges évoluant en division 1A (Jupiler Pro League) 2. Les clubs de football belges évoluant en division 1B (Proximus League) 3. La Pro League en tant qu'organisation Le rapport n'entend pas tirer des conclusions quant à la valeur économique générée par la RBFA. Le rapport fait référence aux clubs de football professionnels belges mentionnés aux points (1) et (2) en tant que clubs, sauf mention explicite contraire. Ce rapport fera également, à certains moments, une distinction au sein des clubs de la Jupiler Pro League (G5 versus K11). Les clubs du G5 sont les cinq clubs qui ont obtenu les meilleurs résultats sportifs au cours des cinq dernières saisons, à savoir le RSC Anderlecht, Club Brugge, KAA Gent, KRC Genk et le Standard de Liège. Les onze clubs restants de la division 1A constituent le K11 (sur base de la saison 18/19). Le rapport s'appuie sur les sources de données suivantes : • Les données financières des comptes annuels (bilans, comptes de résultat et états de trésorerie) • Les données d'emploi des bilans sociaux • Les données d'investissement et d'action communautaire provenant des questionnaires envoyés aux clubs belges • Les indicateurs économiques relevés par le Bureau fédéral du Plan • Les avis issus d'interviews détaillées sur les études de cas Les données utilisées pour le rapport comprennent les trois saisons précédentes (16/17, 17/18, 18/19). 6
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Méthodologie Ce rapport se compose de deux grandes sections. La première section traite de l'évolution du football professionnel en Belgique, en commençant par donner un bref aperçu de l'organisation de la Pro League. Le deuxième chapitre fournit des informations clés sur les revenus et les coûts des clubs de football belges. Une analyse approfondie de la billetterie, des droits télévisés, du sponsoring, de la publicité et des primes de participation de l'UEFA permet de comprendre la répartition et l'évolution des revenus. En ce qui concerne les coûts, l'accent est mis sur les salaires des joueurs, et une attention accrue est accordée à l'impact des transferts (ainsi qu’aux flux de transferts des joueurs vers et depuis la Jupiler Pro League). Enfin, des études de cas examinent l’actionnariat des clubs et l'impact du COVID-19 sur les revenus du football professionnel belge, comme expliqué dans l’introduction. Revenus Coûts Billetterie Salaires des joueurs Droits télévisés Transferts Sponsoring et publicité Primes de participation de l’UEFA Etudes de cas Impact du COVID-19 sur Actionnariat des clubs les revenus du football professionnel en Belgique 7
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Produit brut CSR Emploi Supporters Impact Impact économique social Contributions fiscales Jeunes Valeur ajoutée brute 8
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge La deuxième section du rapport met en avant l'évaluation quantitative et qualitative de l'impact socio-économique de la Pro League et des clubs de La valeur totale du football football professionnels sur l'économie belge. professionnel belge est L'évaluation de l'impact économique porte sur trois dimensions : l'impact direct, l'impact indirect et l'impact induit. supérieure à la somme • Impact direct : impact produit immédiatement par un secteur au sein de de l’ensemble des parties l'économie, en raison de ses activités normales, créant de la valeur ajoutée brute pour l’économie, de l’emploi et des contributions fiscales le constituant. En effet, la • Impact indirect : impact produit par l'ensemble de la chaine de valeur d'un participation importante de secteur générant un produit brut, de la valeur ajoutée, la création d’emplois et des contributions fiscales la Pro League et des clubs • Impact induit : impact né de l'augmentation du pouvoir d'achat des de football à des initiatives ménages qui bénéficient du secteur et de sa chaine de valeur, engendrant une production supplémentaire, de la valeur ajoutée, des emplois et des sociales contribue positivement contributions fiscales au développement de l’économie belge, cependant cet impact s’avère difficilement quantifiable. L’engagement social, les clubs de supporters Pro League et les centres de formation et clubs de football pour les jeunes sont des professionnels « Direct » exemples de création de valeur ajoutée supplémentaire par le secteur. Économie du sport « Indirect » Impact total « Induit » 9
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Comme indiqué dans la description ci-dessus, quatre indicateurs économiques constituent l'impact économique total, direct, indirect et induit: • Le produit brut chiffre la production totale générée par l'existence de l'industrie du football professionnel belge. Ceci reflète tous les revenus générés par l’ensemble de la chaine de valeur, en incluant à la fois la valeur ajoutée brute et la consommation intermédiaire • La valeur ajoutée brute mesure la valeur des biens et services produits, mais n'inclut pas la consommation intermédiaire. Cela représente la contribution au produit intérieur brut (PIB). Les bénéfices, les taxes et les coûts salariaux constituent la valeur ajoutée brute • L’emploi indique les emplois assurés par la Pro League et les clubs • Les contributions fiscales permettent d’analyser l'impact du secteur sur les taxes, provenant à la fois des ventes générées et de l’impôt sur le travail. Pour calculer l'impact direct, indirect et induit des indicateurs économiques, la méthodologie fait appel à deux types de multiplicateurs définis par le Bureau fédéral du Plan belge : les multiplicateurs d'entrées-sorties et les multiplicateurs de la Matrice de Comptabilité Nationale (NAM). Les multiplicateurs d’entrées-sorties ont été mis à jour en 2019 afin de fournir une vision actualisée et précise de la situation économique actuelle. Les nouveaux multiplicateurs sont utilisés dans ce rapport, ce qui aura un impact sur les calculs de l'impact direct, indirect et induit des indicateurs économiques suivants : le produit brut, la valeur ajoutée brute et l’emploi. Les contributions fiscales ne seront pas affectées par la modification des multiplicateurs. L'impact dû au changement des multiplicateurs sera expliqué pour chaque indicateur économique afin d'assurer la transparence et la comparabilité avec les résultats de l'année dernière. 10
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Exemple du modèle de l'impact économique Produit brut Valeur ajoutée brute Emploi Contributions fiscales Le club fait un Revenus du club de bénéfice en vendant Le serveur du bar la vente de bières aux Le club paie des taxes les bières et paie ses employé par le club supporters Direct employés Revenus pour Le vendeur de Un employé le vendeur de hamburgers réalise travaillant pour hamburgers à un bénéfice et paie ses le vendeur de Indirect l’extérieur du stade employés hamburgers Le marché génère des Les dépenses des profits additionnels Quelqu’un qui est employés du club qui génèrent d’autres embauché grâce travaillant au bar emplois grâce aux dépenses des Induit (grâce à leurs salaires) aux dépenses des employés du club employés du club 11
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge 12
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge L’évolution du football professionnel en Belgique 13
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge L’organisation de la Pro League La Pro League organise des matches entre les clubs de football pour la division 1A et la division 1B en Belgique. La saison commence fin juillet et se termine début mai Organisation de la Pro League : saison 18/19 de l'année suivante. La division 1A est mieux connue sous le nom de Jupiler Pro League tandis que la division 1B est plus généralement appelée Proximus League. En outre, la Pro League organise parallèlement la Croky DIVISION 1A Cup en collaboration avec la RBFA (à partir des quarts de finale), la Coupe de Belgique U21, les ligues Elite Youth, et la Proximus ePro League, le seul championnat officiel EA FIFA e-sports en Belgique. Place 1 Place 2 Au cours d’une saison de la Jupiler Pro League, 16 PO1 clubs disputent un total de 240 matches lors du Place 3 championnat ordinaire avant d'entamer les phases de Groupe comprenant 6 équipes. Le premier à Place 4 l’issue des play-offs 1 est le champion de play-offs, à savoir les play-offs 1 (PO1) et les play-offs 2 (PO2). Cette saison marque le 10e anniversaire du Place 5 Belgique. Le premier et le deuxième obtiennent format des play-offs, qui a été lancé pour la première un ticket pour la Champions League et le fois lors de la saison 09/10. Ce format de compétition Place 6 troisième pour l’Europa League. La quatrième a été introduit pour intensifier la concurrence entre équipe affronte le premier des play-offs 2. les clubs tout en offrant une meilleure expérience aux Place 7 spectateurs. Dans ce format-ci, les 6 meilleurs clubs se retrouvent en PO1, tandis que les clubs 7-15 vont en Place 8 PO2, rejoints par les clubs 2-4 de la division 1B. L’équipe Place 9 qui se classe au 16ème rang du championnat ordinaire PO2 de la division 1A est reléguée en division 1B. Place 10 9 équipes de la division 1A et 3 équipes de la En juin 2019, la Pro League a pris la décision de changer Place 11 division 1B sont divisées en 2 groupes. Les le format des PO2 et ce à partir de la saison 19/20. vainqueurs des deux groupes s’affrontent, et le Place 12 Alors que le format des PO1 reste le même, les PO2 vainqueur affronte le quatrième des play-offs 1 seront composés de 4 poules de 4 équipes, au lieu Place 13 pour un ticket pour l’Europa League. de 2 poules de 6 équipes. Les clubs 7-16 de la Jupiler Pro League seront rejoints par les six premiers de la Place 14 division 1B. L'équipe reléguée de la Jupiler Pro League Place 15 et le champion de la Proximus League participeront donc aux PO2, ce qui n'était pas le cas dans le format Place 16 précédent. relégation 14
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge DIVISION 1B Saison prochaine 1ière partie 2ième partie du championnat du championnat Sep - Déc Jan - Mar Duel pour être promu Place 1 Place 1 Place 2 Place 2 De ces positions, les trois équipes ayant le plus de Place 3 points à la fin du championnat Place 3 accèdent aux play-offs 2. Place 4 Place 4 Place 5 Place 5 Place 6 Place 6 Place 7 Place 7 Place 8 Place 8 Saison prochaine 15
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Revenus des clubs de football belges Les revenus des clubs ont augmenté de manière significative au Les recettes commerciales, de sponsoring et de publicité ont cours des trois dernières saisons, avec un taux de croissance augmenté de plus de 10% par rapport à la période 17/18, tandis annuel moyen de 10%. Ce taux est principalement dû à la que les recettes de la billetterie et des droits télévisés ont croissance considérable enregistrée lors de la saison 18/19. Le total également connu une certaine croissance, mais dans une moindre des revenus d'exploitation non subventionnés (qui excluent les mesure. revenus des transferts) a atteint 378,5 millions d'euros au cours de la saison 18/19, soit une augmentation de 57,5 millions d'euros par La part des clubs du G5 dans les recettes totales s'est élevée à rapport à la saison précédente. 59% en 18/19, soit une augmentation de 5% par rapport à 17/18. L'augmentation des primes de participation de l'UEFA est le Toutes les sources de revenus ont contribué à cette croissance, principal moteur de cette croissance. Ce type de rémunération les primes de participation de l'UEFA enregistrant la progression est très volatile et cela souligne l'importance des bonnes la plus impressionnante. En effet, le montant des primes a doublé performances au niveau européen afin d'assurer la croissance des par rapport à la saison 17/18, grâce à une campagne européenne revenus de la ligue dans son ensemble. réussie. Une bonne performance européenne contribue non seulement aux revenus des primes de participation de l'UEFA Les prochaines sections du rapport approfondiront chacune mais se traduit également par des effets positifs dans d'autres des sources de revenus afin d'en identifier les facteurs et les sources de revenus, comme par exemple par une augmentation du tendances. Une section sera par la suite consacrée aux revenus nombre de matches de la saison et du nombre de billets vendus. provenant des transferts de joueurs. Evolution du chiffre d’affaires* (en millions d’euros) Evolution du chiffre d’affaires par type de club (%) +10% 378,5 63,6 313,0 321,0 31,2 7% 7% 9% 48,1 55,2 48,2 32% 45,3 32% 84,3 38% 80,9 66,0 68,2 76,2 63,9 61% 59% 54% 89,7 92,5 99,3 16/17 17/18 18/19 16/17 17/18 18/19 24 clubs 24 clubs 23 clubs G5 K11 Proximus League Primes de participation de l’UEFA Sponsoring et publicité Commercial Billetterie Droits télévisés *Les données de 18/19 ne comprennent que 23 clubs, en raison de l'indisponibilité des données de l'AFC Tubize 16
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge 99,3 76,2 84,3 55,2 63,6 378,5 Billetterie Sponsoring et Droits télévisés Commercial Primes de Total publicité participation de l’UEFA 17
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Billetterie Les revenus de la billetterie, résultant de la vente de tickets et le prix moyen des billets pour les deux compétitions nationales d’abonnements, ont suivi une tendance similaire et ont évolué a augmenté au cours de la saison 18/19. Alors que le prix moyen positivement au cours des dernières saisons. Avec une croissance de la Proximus League a connu une forte augmentation de 24%, annuelle moyenne de 5,2%, les recettes de la billetterie se sont passant de 15,2 euros à 18,9 euros, le prix moyen de la Jupiler Pro élevées à 99,2 millions d'euros en 18/19, ce qui représente la League a connu une croissance de 10%, passant de 25,2 euros à source de revenus la plus importante pour les clubs belges. 27,7 euros. Cette hausse des prix pourrait en partie expliquer la croissance des recettes provenant des compétitions nationales, Cette croissance est alimentée par l'augmentation des recettes des qui a enregistré une hausse de 4 millions d'euros au cours de la compétitions nationales et des compétitions de l’UEFA. Se qualifier dernière saison. pour une campagne européenne peut avoir un impact significatif sur les revenus de la billetterie, tant du point de vue des prix que de la Malgré l'augmentation des recettes de la billetterie, la vente des billets. Les grands matches européens attirent un nombre fréquentation totale et moyenne des matches de la Jupiler Pro important de supporters désireux de voir des joueurs de haut League et de la Proximus League réunies ont légèrement diminué niveau sur le terrain, comme lors des visites du Borussia Dortmund en 18/19 par rapport à la saison 17/18. La fréquentation totale ou de l'Atletico Madrid au Club Brugge lors de la phase de groupes était de 3,74 millions de fans en 18/19, ce qui se traduit par une de la Ligue des champions de l'UEFA en 18/19. En conséquence, les moyenne de 8.176 fans par match contre 8.394 fans par match en recettes augmentent grâce à la hausse des prix et à l'augmentation 17/18. du nombre de billets vendus. La figure 2 montre l'évolution des sources de revenus de la billetterie. Sur la base de cette répartition, L'augmentation des revenus de la billetterie au cours de la saison les recettes des compétitions de l'UEFA sont passées de 3,7 millions 18/19 est donc principalement due à deux éléments : la croissance d'euros en 17/18 à 5,2 millions d'euros en 18/19. La catégorie "Autre" des revenus des compétitions de l'UEFA due à une campagne comprend les revenus provenant des billets VIP, des cotisations des européenne réussie et l'augmentation du prix des billets dans les membres ainsi que les revenus divers. compétitions nationales. Un autre facteur qui pourrait expliquer l'évolution positive des *Le nombre total et moyen de visiteurs dans l'édition de l'année dernière ne comprenait que la Jupiler Pro League, alors que les chiffres de ce rapport revenus est le prix des billets. Si l'on considère nos clubs belges, comprennent à la fois la Jupiler Pro League et la Proximus League Evolution des revenus de la billetterie (en millions d’euros) Fréquentation totale (JPL & PL; en millions)* +5,2% 3,83 3,74 89,7 92,5 99,2 16/17 17/18 18/19 17/18 18/19 Évolution des sources de revenus de la billetterie Fréquentation moyenne (JPL & PL)* (en millions d’euros) 99,3 92,6 35,2 34,0 5,2 3,7 8.394 8.176 54,9 58,9 Autre Compétitions de l'UEFA Compétition nationale 17/18 18/19 17/18 18/19 18
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Étude de cas : Évolution de la billetterie au Standard de Liège Les revenus de la billetterie sont généralement la source de le club a terminé en PO2, ont connu une baisse respective de revenus la plus importante pour les clubs belges. Dans cette 22% et de 26% des recettes totales de billetterie par rapport à étude de cas, nous examinerons l'évolution des revenus de la la saison 13/14, au cours de laquelle le club est arrivé 2ème de billetterie au Standard de Liège au cours des 8 dernières saisons notre compétition nationale et a participé à une compétition (de 12/13 jusque 19/20)1 ainsi que l’influence des performances européenne. sportives et du prix des billets sur ces revenus. Un autre facteur qui peut influencer l'évolution des revenus de la Dans cette analyse, les revenus de billetterie seront présentés billetterie est le prix des billets. Si l'on considère le Standard de sous forme indexée, afin d’éviter de mentionner les recettes Liège, les prix des abonnements et des tickets sont restés très spécifiques du club. Au fil des ans, les recettes de billetterie du stables et n'ont changé que très récemment. D'une part, les prix Standard de Liège ont été influencées par différents facteurs, des abonnements n'ont changé qu'au cours de la saison 19/20, parmi lesquels la performance du club en compétition nationale avec une augmentation des billets à plein tarif. D'autre part, les et européenne. Les figures 1 et 2 mettent en évidence la prix des tickets ont augmenté au cours de la saison 17/18 et de la corrélation entre les performances sportives du club et ses saison 19/20. Les prix des billets business n’ont, quant à eux, pas recettes de billetterie. Pour les deux saisons enregistrant les plus changé lors des dernières années. importantes recettes (13/14 et 18/19), le club a participé à une Les changements de prix des billets peuvent donc expliquer en compétition européenne et a réalisé de bonnes performances partie la croissance des recettes de billetterie pendant la saison lors de notre compétition nationale. D’une part, le club a atteint 17/18 mais nous pouvons considérer que, pour les autres saisons, la phase de groupe de l’UEL et a terminé à la 2ème place de la les prix des billets ont eu un impact limité sur l'évolution des compétition nationale en 13/14. D’autre part, le club a atteint le recettes de billetterie du club. 3ème tour de qualification de l'UCL, la phase de groupe de l’UEL et a terminé troisième du championnat national en 18/19. Ces Nous pouvons conclure que l'évolution des revenus de billetterie performances expliquent les importants revenus de billetterie du Standard de Liège est principalement déterminée par les pour ces saisons-là. performances sportives du club, et moins par le prix des billets. En conséquence, les qualifications du club aux PO1 et aux On peut également observer une diminution des revenus pour compétitions européennes jouent un rôle clé pour attirer les les saisons durant lesquelles le club ne s'est pas qualifié pour supporters. les PO1. En effet, les saisons 15/16 et 16/17, au cours desquelles 1 Les données sur les prix des billets et les recettes avant la saison 12/13 n'étaient pas disponibles en raison d'une mise à jour du système d'information au Standard de Liège 19
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Evolution des revenus de la billetterie (indexés)* -26% 114 116 109 109 100 91 86 12/13 13/14 14/15 15/16 16/17 17/18 18/19 *Chiffres calculés sur la base de l'hypothèse suivante : revenus totaux de billetterie en 12/13 = base d'indice 100 Les saisons 15/16 et 16/17, au cours desquelles le club a terminé en PO2, ont connu une baisse respective de 22% et de 26% des recettes totales de billetterie par rapport à la saison 13/14, au cours de laquelle le club est arrivé 2ème de notre compétition nationale et a participé à une compétition européenne. 20
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Performance du Standard de Liège depuis la saison 12/13 12/13 13/14 14/15 15/16 16/17 17/18 18/19 Participation aux PO1 ● ● ● ● ● Participation aux PO1 (candidat au titre)* ● Participation à une compétition Européenne (phase de groupes de la Ligue ● ● ● ● des champions ou de la Ligue Europa) * Play-offs durant lesquels le Standard de Liège a occupé la première place pendant au moins un jour Evolution du prix des billets (abonnements et tickets d’entrée) Augmentation des prix des abonnements (billets à plein tarif) Prix des abonnements 12/13 13/14 14/15 15/16 16/17 17/18 18/19 19/20 Augmentation des prix de tous les tickets d’entrée Légère augmentation des prix des tickets Prix des tickets à plein tarif d’entrée Diminution des prix des tickets à tarif réduit 21
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Droits télévisés Les revenus issus de la vente des droits télévisés restent essentiels pour les clubs belges et représentent 22% des revenus totaux L'importance des revenus issus en 18/19, soit la deuxième source de revenus après la billetterie de la vente des droits télévisés (26% des revenus totaux). Les revenus n'ont cessé de croître et ont atteint plus de 80 millions d'euros en 18/19 pour la deuxième pour les clubs belges devrait se année consécutive, grâce au renouvellement du contrat des droits de diffusion en 2017 avec les opérateurs belges Proximus, Telenet maintenir et même s'accroître avec et Voo, qui payent 80 millions d'euros pour les droits de diffusion jusqu'en 19/20. le résultat du nouvel accord passé L'importance des revenus issus de la vente des droits télévisés avec Eleven Sports, qui devrait pour les clubs belges devrait se maintenir et même s'accroître avec le résultat du nouvel accord passé avec Eleven Sports, qui devrait s’appliquer à partir de la saison s’appliquer à partir de la saison 20/21 jusqu'à la saison 24/25. 20/21 jusqu'à la saison 24/25. Evolution des revenus des droits télévisés (en millions d’euros)* 66,0 80,9 84,3 30,6 35,5 34,8 G5 27,6 37,6 42,0 K11 Proximus League 7,7 7,8 7,5 16/17 17/18 18/19 *Les revenus comprennent ceux de la Jupiler Pro League, de la Proximus League et de la Croky Cup 22
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Sponsoring et publicité Le sponsoring et la publicité représentent la troisième source de revenus des clubs avec 76,2 millions d'euros en 18/19, soit une solide augmentation de 12% par rapport à la saison précédente. La part des clubs du G5 dans les revenus de sponsoring reste importante. Les flux de sponsoring vers les clubs du G5 ont augmenté et représentent environ 50% du total des revenus de sponsoring en 18/19. Les clubs du K11 et de la Proximus League se partagent les 50% restants, les clubs du K11 ayant enregistré une baisse de leurs recettes totales de sponsoring par rapport à la saison 17/18. Les entreprises sponsorisant le football belge sont actives dans plus de 15 secteurs différents. Le secteur industriel reste le plus grand contributeur, suivi par les entreprises de paris, les banques, les télécommunications et le textile. Part des revenus de sponsoring par secteur en 18/19 — Industriel — Télécommunications — Bancaire — Paris — Textile — Boissons — Sponsoring centralisé — Assurances — Pharmaceutique / médical — Distribution alimentaire — Médias — Gouvernement — Prof. libérales — Transport — Utilitaires — Fast food Revenus de sponsoring (en millions d’euros) 16/17 63,9 17/18 68,2 18/19 76,2 5,4 27,1 31,4 6,1 31,4 30,6 8,1 29,9 38,2 Proximus League K11 G5 23
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Primes de participation de l’UEFA Depuis la saison 18/19, l'UEFA applique un nouveau modèle de Liège pour l'UCL), quatre équipes se sont qualifiées pour la phase distribution financière et divise les recettes nettes en quatre de groupe (RSC Anderlecht, Standard de Liège et KRC Genk pour catégories différentes : les primes de participation (pour la l’UEL, Club Brugge pour l'UCL). Anderlecht et le Standard de Liège participation à la phase de groupe), les montants fixes liés à la n'ont pas survécu à la phase de groupe mais le Racing Genk a performance du club en compétition européenne, un montant atteint les huitièmes de finale de l’UEL avant d'être éliminé. Club distribué selon le classement par coefficient sur la base des Brugge s'est qualifié pour les huitièmes de finale de l’UEL, où il performances des clubs sur dix ans et un montant variable a été éliminé par le Red Bull Salzbourg. Sur le total des primes distribué proportionnellement à la valeur de chaque marché de participation de l'UEFA distribuées aux clubs belges en 18/19 télévisé des clubs. pour leur participation aux campagnes européennes, 57% ont été distribués pour leur performance à l'UCL et 43% pour leur Cette source de revenus peut s’avérer essentielle pour les clubs, en performance en UEL. particulier pour les clubs des ligues à revenus moyens et faibles. Selon le rapport de benchmarking de l'UEFA 2, dans 16 des 35 pays Le calcul du coefficient prend en compte les performances des classés les plus bas (en termes de revenus totaux des clubs), les cinq dernières campagnes de l’UCL et de l’UEL5. La Belgique a paiements de l'UEFA représentaient un tiers ou plus des revenus atteint la 8ème position en 18/19 et a maintenu cette position en totaux en 2018. 19/20, conséquence de ses bonnes performances en 18/19. La Belgique a donc connu une amélioration significative au cours de la Le montant total distribué par l'UEFA 3 aux clubs participant aux dernière décennie, gagnant six places depuis sa 14ème position en compétitions européennes (UEFA Europa League - UEL, UEFA 09/10. Champions League - UCL, play-offs de l'UCL) était de 2,5 milliards d'euros en 18/19, dont plus de 75% ont été alloués aux clubs La figure 3 montre le classement des pays européens ayant une participant à la Ligue des champions (y compris la Super Coupe taille et un PIB similaires à ceux de la Belgique. Parmi ces pays, de l'UEFA). Un total de 1,98 milliard d'euros a été distribué aux seul le Portugal est mieux classé que la Belgique, se plaçant juste différents clubs participant à cette compétition pour la saison derrière le top 5. Les Pays-Bas, qui ont perdu quelques places au 18/19, ce qui représente une augmentation substantielle de classement ces dernières années, sont revenus à la 9ème place, 40% par rapport à la saison 17/18. De ce montant, le vainqueur juste derrière la Belgique, grâce à la campagne exceptionnelle de Liverpool a gagné 111 millions d'euros, ce qui a permis au club de l'Ajax en tant que demi-finaliste de la Ligue des champions. maintenir sa position de 7ème club générant le plus de revenus au monde selon le rapport Football Money League4, publié chaque Evolution des primes de participation de l’UEFA (en million d’euros) année par Deloitte. Un autre exemple est le FC Barcelona qui, bien que n'étant pas le vainqueur de la compétition, a reçu le montant 63,6 le plus élevé de la part de l’UEFA (118 millions d'euros) en raison de ses meilleures performances lors de la phase de groupe, d'un coefficient plus élevé et d'une part de marché télévisé plus importante. Cela a fortement contribué à sa première place en tant 48,1 que club générant le plus de revenus au monde. En ce qui concerne les clubs belges, le montant total des primes de participation de l'UEFA a atteint 63,6 millions d'euros en 18/19, 31,2 illustrant une bonne reprise après les performances décevantes lors des campagnes européennes de 17/18. Ce montant représente environ 17% des revenus totaux des clubs en 18/19. Le montant des primes de participation de l'UEFA a été réparti entre les cinq clubs participant aux campagnes européennes lors de la saison 18/19. Si deux des cinq équipes ont été éliminées lors des phases de qualification (KAA Gent pour l’UEL et Standard de 16/17 17/18 18/19 2 Rapport de benchmarking sur la procédure d’octroi de licence aux clubs (exercice financier 2018) https://www.uefa.com/MultimediaFiles/Download/OfficialDocument/uefaorg/Clublicensing/02/64/06/95/2640695_DOWNLOAD.pdf 3 UEFA Rapport financier 2018/19 https://www.uefa.com/MultimediaFiles/Download/OfficialDocument/uefaorg/Finance/02/63/94/96/2639496_DOWNLOAD.pdf 4 Deloitte Sports Business Group (2020): Football Money League 5 Coefficients de clubs des associations UEFA https://www.uefa.com/memberassociations/uefarankings/country/about/ 24
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Campagnes européennes des clubs belges Saison 18/19 Phase de Phase de Huitièmes Quarts n/a Demi-finale Finale qualification groupe de finale de finale Phase de Phase de Seizièmes Huitièmes Quarts Demi-finale Finale qualification groupe de finale de finale de finale Saison 17/18 Phase de Phase de n/a Huitièmes Quarts Demi-finale Finale qualification groupe de finale de finale Phase de Phase de Seizièmes Huitièmes Quarts Demi-finale Finale qualification groupe de finale de finale de finale Classement UEFA 6 8 8 8 8 9 9 9 9 9 10 9 9 10 10 10 12 11 11 12 13 13 13 14 14 18 09/10 10/11 11/12 12/13 13/14 14/15 15/16 16/17 17/18 18/19 19/20 25
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Étude de cas : l'impact financier d'un match européen : Club Brugge - Real Madrid Les matches européens sont particulièrement attrayants pour les pour les clubs belges. Les revenus de la billetterie représentent supporters, qui peuvent y voir des stars du football mondial jouer 19% des revenus totaux et les revenus commerciaux 2%. Le contre leur équipe favorite. Un exemple récent est la visite du coût total pour ce match s'est élevé à 194.000 euros (provenant Real Madrid, une équipe de classe mondiale avec des stars belges principalement des taxes, de l'organisation générale, du personnel comme Hazard et Courtois, au Club Brugge pendant la phase de et de la sécurité), laissant un bénéfice d'environ 6,5 millions groupe de la Ligue des champions cette saison. Cet événement d'euros pour le club. a attiré 26.742 fans, remplissant ainsi 95% de la capacité totale du stade. Sur ces 26.742 supporters, 94% (25.222) sont venus Le Club Brugge n'est pas le seul à avoir bénéficié de ce match soutenir leur club belge et 6% (1.522) étaient des supporters du européen. Bien que nous ne disposions pas des chiffres sur les Real Madrid. dépenses des supporters dans la ville de Bruges, nous savons que 1.522 supporters du Real Madrid ont assisté au match à Pour un tel événement, le Club Brugge a généré des revenus à Bruges, injectant potentiellement de l'argent dans les restaurants, hauteur de 6,7 millions d'euros, principalement grâce aux recettes bars et hôtels de la ville. Cependant, l'afflux de supporters de la billetterie et aux primes de participation de l'UEFA. Sur base étrangers représente également un inconvénient pour la ville, du nouveau modèle de distribution de l'UEFA, les primes liées car des événements d'une telle ampleur nécessitent davantage à ce match étaient constituées de primes de participation à la de sécurité que pour d'autres matches, entraînant des coûts phase de groupe (58%), d'une rémunération distribuée selon le supplémentaires pour la ville et les forces de police. Dans le classement par coefficient sur la base des performances du club cas présent, le coût de la police pour la ville de Bruges a été sur dix ans (38%) et d'un montant distribué proportionnellement estimé à 203.000 euros. Une grande partie de ce coût (85%) a à la valeur du marché télévisé (4%). Les revenus de l'UEFA été consacrée au déploiement du personnel, soit près de 3.600 représentent environ 79% des recettes totales du match, illustrant heures, et 15% à l'équipement (y compris le déploiement d'un l'importance et l'impact que ce type de rémunération peut avoir hélicoptère de la police fédérale). Répartition des revenus - Club Brugge (en millions d’euros) Répartition des coûts – Police de Brugge (en milliers d’euros) 30,0 1,3 0,1 0,0 6,7 5,3 92,2 UEFA Billetterie Commercial Autre Total 80,6 ■ Personnel (jour) ■ Personnel (nuit) ■ Utilisation et amortissement de l’équipement 26
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge 27
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Coûts des clubs de football belges Salaires des joueurs Les salaires des joueurs absorbent une partie importante des En ce qui concerne les clubs belges, la forte croissance des revenus revenus des clubs, qui doivent donc en garder le contrôle pour en 18/19 a plus que compensé la hausse des salaires des joueurs, assurer une croissance durable et un bien-être financier. ce qui se traduit par un ratio moyen coûts salariaux/revenus7 En raison de la pression croissante de la concurrence, les clubs inférieur à celui de la saison 17/18. De 56%, le ratio moyen est sont obligés d’augmenter les salaires de leurs joueurs pour passé à 55,2%. retenir et attirer les talents. L'UEFA6 a confirmé cette tendance à travers l'Europe, 17 des 20 premières ligues ayant connu une Les clubs du G5 et de la Proximus League montrent un ratio augmentation des salaires en 2018 (cela inclut les salaires des inférieur en 18/19 par rapport à la saison précédente, tandis que joueurs, du personnel technique et du personnel administratif). les clubs du K11 ont connu une augmentation de 4%. Bien qu'ils paient les salaires les plus élevés, les clubs du G5 ont obtenu un ratio coûts salariaux/revenus inférieur à la moyenne avec 46,3%. Ratio coûts salariaux/revenus (moyen) Ratio coûts salariaux/revenus par type de club en 18/19 (moyen) 52,9% 74,6% 56,0% 64,6% 55,2% 46,3% ■ 16/17 ■ 17/18 ■ 18/19 ■ Proximus League ■ K11 ■ G5 6 Rapport de benchmarking sur la procédure d’octroi de licence aux clubs (exercice financier 2018) https://www.uefa.com/MultimediaFiles/Download/ OfficialDocument/uefaorg/Clublicensing/02/64/06/95/2640695_DOWNLOAD.pdf 7 Coûts salariaux = coût total des salaires des joueurs (y compris les subventions gouvernementales) ; revenus = revenus totaux hors transferts 28
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Le montant total payé pour les salaires des joueurs a atteint l'on considère le salaire brut annuel moyen de la Ligue 2, on 249 millions d'euros en 18/19, contre 214 millions d'euros en estime qu'il est beaucoup plus proche des salaires versés dans la 17/18, ce qui se traduit par des salaires moyens plus élevés pour Proximus League, étant 20% plus élevé que ceux-ci. les joueurs. Alors que le salaire brut annuel moyen (y compris la Une dernière observation importante concerne la partie du contribution à une assurance groupe) était de 211.000 euros en salaire brut que les clubs de la Jupiler Pro League versent comme 17/18, le salaire moyen a augmenté de 10,4% en 18/19 et a atteint contribution à un régime d'assurance groupe, et qui constitue 233.000 euros. Cette augmentation de salaire s'est produite pour essentiellement une contribution dans un régime de retraite. La les clubs du G5 (381.000 euros en 18/19 contre 323.000 euros en Belgique a fixé "l’âge de la retraite" pour les joueurs de football 17/18), les clubs du K11 (201.000 euros en 18/19 contre 187.000 à 35 ans, qui se traduit potentiellement en un traitement fiscal euros en 17/18) et les clubs de la Proximus League (110.000 euros avantageux pour le versement du capital, pour un maximum de en 18/19 contre 90.000 euros en 17/18). 40% du salaire brut. Cette condition ne s'applique pas aux clubs de la Proximus League. Selon une publication8 récente sur la Ligue 1, la première division française, le salaire brut annuel moyen d'un joueur de la Ligue 1 Sur un salaire brut annuel moyen de 233.000 euros, le salaire brut est estimé à environ trois fois supérieur au salaire moyen d’un réel correspond à 207.000 euros tandis que les contributions à joueur du G5 en Belgique. Ce chiffre est toutefois fortement gonflé l'assurance groupe correspondent à 26.000 euros. Le montant en raison des salaires gagnés par les grandes stars du football total payé pour l'assurance groupe par les clubs de la Jupiler Pro comme Neymar, Mbappé ou Cavani au Paris Saint-Germain. Si League était de 28,3 millions d'euros en 18/19. Salaire annuel brut moyen (en milliers d’euros) Moyenne 207 233 26 233 G5 330 381 51 381 K11 176 201 25 201 Proximus League 110 110 0 110 ■ Salaire brut ■ Contribution à l’assurance groupe 8 L’Equipe (2020) : « Le top 30 des salaires de la Ligue 1 : le PSG omniprésent » https://www.lequipe.fr/Football/Article/Le-top-30-des-salaires-de-la-ligue-1-le-psg-omnipresent/1107213 29
Étude de l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge Transferts Résultat des transferts Cette section traite des transferts de joueurs, qui peuvent connaissant une croissance annuelle moyenne de 24% depuis représenter une source de revenus considérable et donc jouer un 16/17. L'augmentation continue des prix des transferts est une rôle crucial dans le bien-être financier de nos clubs belges. tendance mondiale qui affecte de manière significative le modèle Les pays qui mettent l'accent sur le fait d'être une ligue belge, fortement dépendant des transferts pour maintenir la d'entraînement pour les compétitions les plus importantes sont rentabilité de ses clubs. Cela renforce la nécessité pour les clubs de davantage dépendants de ce type de revenus. se concentrer davantage sur le développement des jeunes talents dans les académies nationales. Dans ce rapport, nous utilisons le résultat comptable net des transferts, qui prend en compte la vente et l'achat de joueurs, La forte diminution du résultat net des transferts (diminution de l'amortissement des joueurs et les commissions d'agent. Plus 50,9 millions d'euros en un an) et l'augmentation des salaires des concrètement, le résultat comptable net des transferts est calculé joueurs et autres employés (de 36,5 millions d'euros) contribuent en soustrayant des revenus de la vente et des prêts des joueurs fortement à la perte consolidée de 91,3 millions d'euros les éléments suivants : amortissement des joueurs, perte sur les enregistrée par les clubs belges en 18/19, contre une perte de 48 ventes de joueurs, frais liés aux prêts de joueurs et commissions millions d'euros la saison précédente. En outre, la perte consolidée d'agent. aurait pu être plus élevée si certains clubs n'avaient pas bénéficié d'opérations exceptionnelles ("exemptions de dettes") pour un Si l'on considère la saison 18/19, les clubs belges ont enregistré montant total de 19 millions d'euros en 18/19. Onze équipes un résultat net positif s'élevant à 22,4 millions d'euros. Même si le ont enregistré des résultats nets de transfert positifs en 18/19, résultat reste positif, cela représente une baisse significative par et seules cinq équipes ont enregistré des bénéfices (en tenant rapport aux saisons précédentes. Depuis la saison 16/17, le résultat compte des transferts). Malgré une croissance constante de leurs des transferts a subi une baisse de près de 75 millions d'euros. sources de revenus, les clubs belges se doivent de conserver le Un facteur contribuant à cette tendance à la baisse sont les contrôle de leurs coûts afin d’inverser la tendance et générer des dépenses des clubs de plus en plus importantes pour attirer des bénéfices. joueurs de grande valeur dans leurs équipes. La valeur des joueurs au bilan des clubs s'est élevée à 172,3 millions d'euros en 18/19, Revenus nets des transferts (en millions d’euros) Valeur des joueurs au bilan (en millions d’euros) 97,1 112,8 73,3 141,6 22,4 172,3 ■ 16/17 ■ 17/18 ■ 18/19 ■ 16/17 ■ 17/18 ■ 18/19 30
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